Rapport de jury CAFIPEMF 2014 -- Textes de référence Arrêté du 29 octobre 2001, portant organisation du certificat d aptitude aux fonctions d instituteur ou de professeur des écoles maître formateur (cf. BOEN n 45 du 6 décembre 2001) Circulaire n 2002-125 du 5 juin 2002, certificat d aptitude aux fonctions d instituteur ou de professeur des écoles maître formateur (cf. BOEN du 13 juin 2002) 1. Présentation de l épreuve et composition du jury 2. Résultats des épreuves 3. Bilan qualitatif et critères d évaluation. Conseils donnés aux candidats 4. Conclusion 1. Présentation des épreuves Composition du jury Durée des éreuves : Admissibilité :1h à 1h30 + 30 minutes : 2 fois 45 mn et 30 mn d entretien. Admission : 1h30 à 2h entretien inclus Le jury est composé d inspecteurs de l éducation nationale et de formateurs (CUM, Maîtresformateurs en classe et conseillers pédagogiques) ADMISSIBILITE 2 séances en classe et entretien avec le jury, consécutif aux deux séances. A. Séances en classe : Cette épreuve consiste à présenter deux séances en classe, dont une en français ou en mathématiques. Le candidat sera particulièrement évalué sur l organisation matérielle et pédagogique, la démarche didactique, ses relations avec les élèves. Ses qualités d écoute et d expression seront aussi évaluées. B. Entretien consécutif aux séances : Cet entretien doit permettre au candidat de montrer qu il maîtrise les contenus d enseignement, les démarches pédagogiques qu il a privilégiées et qu il est capable également d envisager les prolongements ou les remédiations nécessaires. Cette épreuve permet au jury de jauger la capacité du candidat à effectuer une analyse réflexive sur sa propre pratique.
ADMISSION A. Epreuve pratique Cette épreuve consiste, selon le choix du candidat, soit en une critique de leçon réalisée par un professeur d école stagiaire, soit en la conduite d une animation pédagogique au sein d un groupe en formation initiale ou continue. Cette épreuve est notée de 0à 20 et est affectée du coefficient 3. Si le mémoire porte sur le français ou les mathématiques, l épreuve pratique porte sur l une des autres activités du programme et inversement. Pour les CAFIPEMF spécialisés, l activité porte obligatoirement sur l option. B. Soutenance du mémoire. Le mémoire est soutenu par le candidat à la suite de l épreuve pratique. Il porte sur l un des domaines prévus au programme et obligatoirement su le domaine de l option choisie dans le cas d un CAFIPEMF optionnel. Cette épreuve est notée de 0 à 20 et affectée du coefficient 2. INSCRITS : 2. Résultats des épreuves Nombre de nouveaux candidats inscrits 43 Nombre de candidats admissibles 2013 réinscrits 3 COMMISSION D AGREMENT des sujets de mémoire Nombre de sujets agréés 2014 25 Nombre de sujets agréés 2013 et antérieures 34 DESISTEMENTS : Nombre de désistements 2 EPREUVES D ADMISSIBILITE Nombre de candidats présentés 23 Nombre de candidats admissibles 5 PROFIL DES CANDIDATS A L ADMISSIBILITE
Nombre de candidats déjà titulaires d un CAFIPEMF 1 Nombre de femmes 16 Nombre d hommes 12 Nombre de candidats CAFIPEMF généraliste 25 Nombre de candidats à option (3 EPS, 4 TRE, 1 LVE Arabe, 1LVE Anglais, 1 musique) 1 EPS 1 LVE 1 TRE EPREUVES D ADMISSION Nombre de candidats ayant participé aux épreuves d admission (5 +3 8 admissibles 2013) Nombre de candidats admis 5 Nombre de candidats non admis (1 candidate ayant renoncé à se présenter aux épreuves d admissibilité session 2014) 2 PROFIL DES CANDIDATS A L ADMISSION Nombre de candidats déjà titulaires d un CAFIPEMF 0 Nombre de femmes 4 Nombre d hommes 1 Nombre de candidats à option (3 EPS, 4 TRE, 1 LVE Arabe, 1LVE Anglais, 1 1 EPS musique) 3. Bilan et conseils aux candidats Séances en classe : Il ne s agit pas uniquement de présenter au jury deux séances satisfaisantes. Il est demandé au candidat une maîtrise parfaite des objectifs d apprentissage, des contenus enseignés, des programmes et des démarches pédagogiques choisies. Il s agit également de présenter des situations réelles d apprentissage qui tiennent compte des acquis et des besoins des élèves. Une séance entièrement consacrée à des évaluations ou des exercices d application n est pas envisageable. L organisation matérielle et pédagogique doit être irréprochable, la gestion du groupe classe parfaitement maîtrisée. Elle doit faire apparaître une relation maître-élève de qualité ainsi que la prise en compte de l hétérogénéité des élèves à tous les moments de la séance. L enseignant doit montrer qu il est capable de prendre en compte les difficultés que les élèves rencontrent au cours de la séance et qu il est en mesure de leur proposer une solution adaptée. Il est à noter la difficulté de certains candidats à présenter le CAFIPEMF dans une classe qui n est pas la leur. C est le cas de candidats titulaires de postes en UPE2A, ou directeurs déchargés. Il ne saurait trop leur être conseillé d effectuer plusieurs séances «d entraînement» dans la classe de passation, plusieurs semaines avant la passation des épreuves, de façon à connaître les élèves et se familiariser avec la gestion d une classe ordinaire.
Entretien avec le jury, consécutif à la séance : Cette épreuve doit permettre au candidat de témoigner d une attitude réflexive par rapport à sa pratique. Cette posture est en effet un préalable nécessaire à la posture de formateur. Pouvant s analyser lui-même, il sera en capacité d analyser la pratique de classe d autres enseignants avant de les engager dans un processus de formation. Ainsi il ne suffit pas d être un bon maître pour être formateur. En effet, il est à noter que beaucoup de candidats se présentant au CAFIPEMF ne sont pas en mesure de justifier leurs choix pédagogiques et ne montrent pas une distanciation nécessaire par rapport à leur pratique de classe. Or il s agit bien d avoir un retour critique sur sa propre pratique. L observation des élèves et l utilisation de leurs productions peut constituer une base première de réflexion. Enfin le candidat doit témoigner de qualités d écoute, indispensables à l exercice de ses futures fonctions et être en capacité d engager un dialogue constructif avec les membres du jury. Ainsi les notes et références théoriques préparées en amont serviront à illustrer les propos du candidat mais ne peuvent constituer à elles seules les bases de l entretien. Le candidat doit s attacher à répondre aux questions des membres des commissions avec le plus de précision possible. Critique de leçon C est un acte essentiel du futur formateur : établir d emblée une communication avec un stagiaire ou professeur afin de faire évoluer la pratique de ce dernier, en l état de ses connaissances et quelle que soit sa performance. Certains candidats se voient parfois déstabilisés par des prestations de stagiaires qui appellent peu de remédiations. A l inverse, face à un stagiaire en difficulté, l épreuve se déroulant dans un temps imparti, le candidat effectuera un choix hiérarchisé des thèmes à aborder et fera des propositions concrètes. Trop de stagiaires sont laissés sur un constat sans que des conseils portant sur la mise en œuvre des activités et sur leur pratique de classe leur soient communiqués. Le candidat doit être capable également de prendre appui sur son observation de classe pour aider le stagiaire à mesurer l écart entre le travail prévu, les intentions pédagogiques afférentes et le travail effectué. L objectif est en effet d aider le stagiaire à construire des pistes de recherche et de solution. A ce titre, les productions des élèves constituent un support utile pour l entretien. Une grille d observation peut être utilisée, sans qu elle représente toutefois un cadre contraignant, dans lequel le candidat ne pourrait exprimer son originalité et être avant tout lui-même. L ensemble des critiques est formulé de façon positive et se construit à partir des remarques et des observations du stagiaire. Le candidat doit veiller également à la qualité de son niveau de langage. Cet exercice donne une part importante au relationnel. Si cette relation ne peut s établir correctement, et si le candidat n a pas la possibilité de livrer ses observations au stagiaire, il peut les communiquer aux membres du jury. Un lien entre pratique et théorie doit aussi être observé. Le candidat doit être en mesure d expliciter les programmes, présenter une bibliographie, et montrer ainsi sa maîtrise des contenus d enseignement.
Le candidat doit : -faire émerger 1 ou 2 points pertinents en s appuyant sur des critères observables -centrer la discussion sur ces points -faire évaluer l écart entre le travail prévu, demandé et le travail réalisé par les élèves -faire vérifier la cohérence entre les programmes, les objectifs, la mise en situation pédagogique et l évaluation -faire émerger des prolongements (aides, soutien, remédiation, approfondissement) -faire reformuler les pistes travaillées ensemble Les membres de la commission vérifient si le candidat : -a su créer un climat d écoute et de dialogue avec l enseignant observé -a mené une critique constructive -a aidé en toute objectivité l enseignant en formation à progresser -a su permettre l acquisition de nouvelles compétences -a fait réfléchir le stagiaire sur sa pratique ; -a su construire avec le stagiaire des pistes de remédiation pour les problèmes rencontrés ; -a veillé à un juste équilibre du temps de parole ; -a terminé l entretien par une conclusion synthétique des points importants Animation pédagogique Cette année, aucun candidat admissible n a fait le choix de l animation pédagogique pour les épreuves d admission. L animation requiert une solide maîtrise des contenus, et des textes officiels mais aussi une aptitude à gérer un groupe en formation initiale ou continue, dont il faut faire évoluer compétences et connaissances. Le candidat doit montrer des capacités à écouter, reformuler et dynamiser pour faire évoluer les points de vue. Il doit être aussi en mesure d opérer des synthèses tout au long de cette prestation afin de formaliser et d ouvrir la réflexion à l ensemble du groupe. Il doit enfin être en capacité de conclure, synthétiser les contenus abordés pour ouvrir la réflexion ou la possibilité de prolongements. Le candidat doit être en capacité d organiser un travail de groupe et doit veiller notamment à la clarté des objectifs visés la gestion du temps la pertinence du dispositif choisi (ateliers, groupes,...) l équilibre entre les moments d échanges, d information, de structuration Les membres de la commission vérifient les points suivants : - capacité à se situer par rapport à des pratiques - capacité d adaptation au groupe - capacité de gestion du groupe de stagiaires - respect de la réflexion du groupe - capacité à s appuyer sur les éléments du groupe qui font avancer la situation - aide à la prise de parole, à la mise en forme et à la clarté des interventions du groupe et de chaque participant - relancer, dynamiser, susciter l intérêt - reformuler, renvoyer au groupe - écouter avec habileté - faire évoluer les débats, les points de vue - opérer des synthèses ponctuer, conclure, ouvrir la réflexion
Mémoire (qualité et soutenance) C est un temps essentiel d auto-formation qui témoigne de la capacité du candidat à analyser sa pratique, mais aussi à élargir sa réflexion en prenant appui sur des éléments plus théoriques. Cette problématique doit clairement faire apparaître l articulation expérimentation-expérience professionnelle/théorie. Les membres du jury constatent que la problématique n est pas toujours repérable et que le contenu demeure trop souvent descriptif sans analyse véritable. L hypothèse de départ n est pas vérifiable ou n est pas clairement mise à l épreuve. Les candidats admis présentent un mémoire bien construit, avec le recul et l analyse qui leur permettent de transposer la réflexion dans le temps et dans tous les domaines. Le travail est rigoureux, étayé par une réflexion pédagogique solide. Le mémoire comporte environ 20 pages auxquelles il faut adjoindre, dans une limite raisonnable, le sommaire et la bibliographie. La soutenance débute par une présentation synthétique qui ne doit pas reproduire exactement le contenu du mémoire. Cet exercice ne se réduit pas non plus à une lecture de notes que le candidat peut consulter au besoin. Le jury appréciera les candidats en capacité de s en détacher. Le candidat doit faire preuve d écoute afin de répondre aux questions du jury, expliciter en quoi sa pratique professionnelle et sa réflexion ont été élargies, approfondies, en quoi le travail effectué sur le mémoire a constitué une recherche personnelle. A travers cet entretien, le jury devra déceler entre l écrit (le contenu) et l oral (la soutenance) une cohérence qui témoigne d une bonne maîtrise du contenu et d une capacité à prendre en compte la polyvalence du métier de professeur des écoles Les membres de la commission vérifient les capacités du candidat sur les points suivants : -qualités de l expression orale et écrite -savoir soutenir de manière synthétique (10 minutes maximum) sans lire ses notes en sachant compléter l écrit pour l élargir -définir une problématique et bien la délimiter -observer, -s informer, -analyser sa pratique pour l affermir -articuler les supports méthodologiques avec les référents théoriques -savoir mettre en évidence les limites de l expérience et exprimer des perspectives et/ou des prolongements. 4. Conclusion Tous les critères de réussite au CAFIPEMF ne sauraient s inscrire dans ce rapport de jury. D autres conditions de réussite sont moins définissables et concernent essentiellement l attitude, et la nouvelle posture professionnelle du candidat, celle d un praticien, capable de se décentrer de son expérience professionnelle pour la remettre en question, l enrichir, la parfaire. Mai 2014 Pôle 1 er degré/division des examens et concours