Lignes directrices pour la mise en place et l exploitation d un monitoring IMC

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Transcription:

Lignes directrices pour la mise en place et l exploitation d un monitoring IMC Elaboré sur mandat de Promotion Santé Suisse dans le cadre du projet N 5.1.4..3.3 Hanspeter Stamm, Michaela Studer und Markus Lamprecht Lamprecht und Stamm Sozialforschung und Beratung AG Zürich info@lssfb.ch Mars 2008 Aperçu Suite au succès du projet pilote «Monitoring IMC dans les villes de Bâle, Berne et Zurich», basé sur les données de l année scolaire 2005/2006, il est judicieux de poursuivre ce projet et de l étendre à d autres villes et cantons. Afin de faciliter la participation de nouveaux partenaires au monitoring IMC, on a élaboré les présentes lignes directrices, basées sur les clarifications apportées par différents partenaires qui se sont déterminés quant à l extension du projet. Ces lignes directrices ont pour but de soutenir les représentants des cantons dans leur travail et de définir en même temps les standards minimaux régissant la participation au projet de monitoring IMC de Promotion Santé Suisse. Les présentes lignes directrices portent notamment sur les points suivants: - Sens et but d un monitoring IMC - Réalisation et standards de qualité de la collecte des données - Collecte, sauvegarde (y compris protection) et évaluation des données Les paragraphes qui suivent esquissent les contours d'un tel manuel, qui doit être complété dans les mois à venir en concertation avec les partenaires intéressés.

Le présent projet se base d'une part sur les expériences des auteurs du rapport sur le projet «Monitoring IMC dans les villes de Bâle, Berne et Zurich» et, d'autre part, sur le «Manual Schulärtzliche Datenerhebung» (relevé des données médicales scolaires) de la ville de Berne, riche en informations et aimablement mis à disposition par le Dr. U. Ackermann. Nous remercions le Dr Ackermann, le Dr S. Stronski-Huwiler (Service médical scolaire de la Ville de Zurich) ainsi que le Dr M. Ledergerber (Service sanitaire des enfants et de la jeunesse de la Ville de Bâle) qui ont examiné une version antérieure du présent document et qui nous ont fourni de précieuses remarques et suggestions. Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /1

A) But du monitoring IMC Plusieurs observateurs, notamment au sein de l'organisation mondiale de la santé, estiment que les problèmes de surpoids sont particulièrement inquiétants dans les pays développés. En Suisse aussi, il y a de plus en plus d indices qui montrent que la proportion des enfants, des adolescents et des adultes en surpoids augmente régulièrement. Cela étant, font encore largement défaut des données transversales fiables et comparables, qui permettraient de suivre l évolution des problèmes liés au poids et d évaluer les succès éventuels d interventions ad hoc. Il serait dès lors souhaitable que les données relatives à la problématique du poids en Suisse puissent être récoltées, analysées et évaluées selon un modèle uniforme. Le présent document a pour but de définir les exigences minimales pour un monitoring IMC des enfants et adolescents à l échelle suprarégionale et de mettre en évidence les possibilités de mettre en place un monitoring qui soit le plus efficace possible et à moindre coût. Parallèlement, il convient cependant de noter que la collecte et l'analyse des données ne devraient pas être une fin en soi. Il faudrait également songer aux moyens avec lesquels on peut intervenir dans les cas de surpoids ou d obésité. C est pourquoi il faut aussi, en parallèle au monitoring IMC, définir et mettre en place des prestations de conseil et d aide pour les enfants et les adolescents souffrant de surpoids. B) Coordination de la collecte des données Ce sont les examens médicaux scolaires effectués dans le cadre de contrôles périodiques sur l état de santé des élèves qui constituent dans la plupart des cantons le point de départ pour la mise en place d un monitoring IMC des enfants et des adolescents. En différents endroits, on relève déjà, dans le cadre de ces examens, la taille et le poids, données qui permettent de déterminer l indice de masse corporelle (IMC). Ce dernier, à son tour, sert de base pour calculer la proportion d enfants et d adolescents souffrant de surpoids. La réalisation des examens médicaux scolaires diffère cependant d'un endroit à l'autre. Tandis qu ils sont, dans certains cas, organisés de manière centralisée, dans d autres ils sont effectués par des médecins ou des infirmiers/infirmières locaux, voire entièrement délégués aux médecins de famille. Plusieurs cantons offrent par ailleurs la possibilité de consulter le médecin de famille en lieu et place de l examen médical scolaire «officiel». Les différents modèles présentent des avantages et des inconvénients, qui ne peuvent être discutés ici. Cela dit, il convient de remarquer que, en comparaison d un monitoring IMC centralisé, les relevés de données décentralisés peuvent comporter des problèmes quant à l assurance de la qualité et à la saisie des données elle-même. En effet, la précision du relevé des données est parfois aussi faible que le niveau où les données sont prélevées et collectées (médecin scolaire, école locale, communes, etc.) est imprécis. Dans de nombreux cas, on ne récolte et évalue en effet les données que pour identifier des problèmes sur le plan individuel, et non pas pour des analyses générales qui permettraient d aller plus loin. Les cantons et villes qui se familiarisent avec l idée de la mise en place d un monitoring IMC ne doivent bien sûr pas nécessairement introduire un système centralisé pour mener à bien la collecte et la saisie des données; ils doivent cependant prendre des dispositions pour que l on recueille des données de qualité suffisante et que celles-ci soient livrées à un organisme Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /2

central (par exemple création d un service de coordination, décret de dispositions relatives à ce sujet, etc.) qui puisse enfin les évaluer statistiquement. C) Caractéristiques de la collecte des données La collecte de données pour le monitoring IMC devrait être effectuée périodiquement et en respectant un certain nombre d exigences de qualité, afin de pouvoir disposer de données transversales fiables. Les villes et les cantons restent cependant libres de déterminer s il s agit de collecte annuelle ou plus espacée dans le temps, et si tous les élèves doivent être soumis à l examen médical ou seulement un échantillon. Les points suivants résument quelques-uns des principaux aspects de la collecte de données, qu il s agit de prendre en considération, voire de discuter, lors de la planification du monitoring IMC: Cadre: On peut intégrer de manière optimale les collectes de données pour le monitoring IMC dans les examens médicaux scolaires qui existent déjà. Si de tels examens n existent pas, la collecte peut par exemple être effectuée pendant une heure de gymnastique (avantage de l habillement léger des élèves), soit dans un autre contexte. Information des parents: Selon les réglementations cantonales et locales, les parents devraient recevoir une information préalable sur la collecte et l utilisation des données. En l absence de réglementations cantonales sur la participation obligatoire à ces examens médicaux préventifs, les parents doivent avoir la possibilité de refuser la participation de leur enfant à ce type de contrôle. Personnel: La collecte de données devrait être effectuée par un personnel (médical) spécialement formé (par exemple infirmiers/infirmières scolaires ou médecins scolaires); les personnes qui ont affaire à la collecte de données doivent recevoir une formation ad hoc et/ou une information adéquate. Choix des degrés scolaires ou des classes à soumettre à l examen médical: il n est pas absolument nécessaire que tous les élèves d un secteur donné soient soumis à l examen. Ce dernier peut en effet se limiter à certains degrés scolaires ou à des classes spécifiques. Par exemple, dans les villes de Bâle, Berne et Zurich, on soumet annuellement à cet examen les élèves du jardin d enfants, de la 3 ème ou 4 ème classe, ainsi que ceux des 8 ème et 9 ème années. Enquêtes à grande échelle et échantillons: il serait certes en principe judicieux d effectuer une collecte de données auprès de tous les élèves des classes sélectionnées; cela étant, il est aussi tout à fait possible, dans les plus grandes villes et dans les cantons, de travailler sur la base d un échantillon. Si l on se réfère à un tel échantillon, celui-ci devrait couvrir autant que faire se peut les différentes caractéristiques régionales (par exemple les agglomérations urbaines et les zones rurales) et être représentatif des zones sélectionnées. Il convient de veiller ici à ce que les différents types d écoles soient adéquatement représentés (par exemple niveaux supérieurs locaux et gymnases cantonaux). On soumettra à la collecte, à Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /3

l intérieur de chaque région retenue, au moins 250 à 300 personnes par degré scolaire, afin que l on puisse en tirer des résultats empiriques fiables. 1 Périodicité de la collecte de données: il pourrait être plus simple, du point de vue du déroulement du projet, d organiser une collecte de données chaque année. Etant donné qu il ne faut pas s attendre, d une année à l autre, à de très grands changements dans la proportion des élèves souffrant de surpoids, on peut également envisager un plus grand espacement entre les collectes de données. Si l examen n est pas effectué chaque année, il conviendrait de sélectionner des classes spécifiques, de telle sorte qu il soit possible de suivre aussi les évolutions individuelles (études de cohortes). Par exemple, si l on opte pour une périodicité de trois ans entre chaque collecte de données, on devra analyser les classes de 1ère, 4ème et 7ème. On serait ainsi assuré que les élèves qui ont été examinés la première année et qui habitent encore la région sont à nouveau soumis à l examen trois ans plus tard. 2 Caractéristiques à relever: le monitoring IMC se focalise sur la mesure de la taille et du poids des enfants et des adolescents. Ces mesures devraient s effectuer avec des mètres non extensibles et des balances fiables; les enfants devraient porter des vêtements légers et ne pas avoir de chaussures. Outre le poids et la taille, un certain nombre d'autres données des élèves est nécessaire; le tableau suivant les résume. La plupart de ces données devraient pouvoir être collectées en collaboration avec les écoles dans lesquelles les mesures sont effectuées. Pour certaines mesures supplémentaires, il faudrait, le cas échéant, prendre contact avec les parents des élèves. 3 Identification des élèves: En raison de la répétition des collectes de données et de l intérêt que présentent les études de cohorte, une identification précise des élèves quant à leur scolarité est de toute première importance. Là où des examens médicaux ont déjà été effectués, les enfants ont reçu, avant le premier examen ou au moment de celui-ci, un code d identification qui sert de référence pour tous les examens ultérieurs. Si l'analyse des données est effectuée par un organisme externe, il convient, dans un souci de protection des données, de préserver le caractère confidentiel des informations fournies, soit au moyen d'un contrat relatif à la protection des données, 1 Dans un canton où l on soumet à l examen les élèves du jardin d'enfants, de la 3ème et de la 8e d une classe rurale et d une zone urbaine, il faudrait un échantillon minimal de 1500 élèves (250 personnes par niveau scolaire et par région). 2 L'utilisation d'échantillons et la réalisation de la collecte de données sur plusieurs années peuvent également contribuer à une stratégie plus complexe de collecte des données. Un canton, par exemple, peut combiner la collecte de données dans trois régions, chaque partie étant soumise à examen tous les trois ans seulement. La région A est examinée la première année, la région B la deuxième, et la région C la troisième; et le tournus recommence. 3 Une grande partie des données pourrait, en principe, être fournie directement par les élèves. Cette variante ne devrait toutefois être retenue que pour des enfants et des adolescents de plus de 10 ans, étant donné que les jeunes enfants ne sont pas encore capables de fournir toutes les informations figurant dans le tableau ci-dessous. Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /4

soit par un code d identification précis et qui ne permet pas de tirer des informations spécifiques sur la personne concernée. Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /5

Tableau: Caractéristiques des élèves à relever dans le cadre du monitoring IMC Exigence minimale et codification Code d identification Doit être univoque et réutilisable pour des examens ultérieurs Possibilités de différenciation et remarques Prendre des mesures de protection des données en cas d analyses externes (cf. texte). Date de l examen Date de la collecte médicale scolaire Taille Mesure en cm Pour mesurer la taille, l enfant est debout et sans chaussures. Elle est relevée avec des mètres non extensibles, gradués en cm. Poids Mesure arrondie au ½ kilo. On mesure le poids à l aide de balances fiables, on l arrondit au ½ kg. Les élèves portent si possible des vêtements légers (sacs vides). Age Date de naissance de l enfant Sexe 1= féminin 2 = masculin Domicile Numéro postal Pour les grandes communes, on complètera le NP par le quartier ou l arrondissement scolaire. Nationalité Degré scolaire Origine sociale Suisse-Etranger 1 = CH 2 = Etranger Classe scolaire 0 = jardin d enfants 1 = 1ère classe 2 = 2ème classe, etc. Facultatif. On peut indiquer, si cela est possible, les données du service des contributions (revenus et fortune). Variable pour les doubles nationaux: 1 = Double national 2 = simple national Différenciation supplémentaire de la nationalité selon le pays exact d origine ou les pays les plus importants. Autres variables: désignation plus précise du type d école (1ère secondaire, par exemple) Degré de formation des parents, 3 niveaux: 1= sans apprentissage 2= apprentissage terminé 3= formation supérieure Origine des données Poste de coordination dans le canton ou la ville Mesure sur place Mesure sur place Mesure sur place administratives administratives; mesure sur place administratives Ecole; le cas échéant les parents administratives; mesure sur place administratives; le cas échéant, les parents. Autres caractéristiques En option: selon les besoins et intérêts des villes et cantons concernés. Une possibilité prometteuse serait de saisir avec la nationalité la durée du séjour en Suisse. - Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /6

D) Collecte et analyse des données Les données relevées lors de la prise de mesures doivent être réunies et saisies pour une analyse statistique. On peut d abord les récolter sur papier («Questionnaire» ou fiches de données) et seulement plus tard les enregistrer sous forme électronique (par exemple sous la forme d un tableau Excel). On peut également envisager la saisie directe des données sur place à l aide d un ordinateur portable, etc. Les données saisies électroniquement doivent ensuite être systématiquement sauvegardées (banque de données), analysées et présentées, afin que les responsables dans le canton et dans les écoles puissent les utiliser et réaliser le suivi du monitoring IMC comparatif. L évaluation est effectuée de manière centralisée par les services (médicaux-scolaires) correspondants ou un organisme externe. Promotion Santé Suisse soutient, dans le cadre du monitoring IMC existant dans les villes de Bâle, Berne et Zurich, un centre externe de coordination et d évaluation. Une extension de ce mandat à d autres villes et cantons doit être discutée avec Promotion Santé Suisse. On prendra en considération, lors de la présentation comparée et de l interprétation des données issues de différents cantons et villes, et d années différentes, les caractéristiques locales aussi bien que les variations occasionnelles. E) Offres de conseil et d information Comme nous l'avons déjà mentionné en introduction, il convient que la collecte et l analyse des données soient accompagnées d offres de conseil et d'interventions effectives. En d autres termes, les enfants et les adolescents présentant un IMC élevé ne doivent pas être livrés à eux-mêmes, mais doivent être effectivement pris en charge. F) Collaboration des cantons et des villes avec Promotion Santé Suisse Promotion Santé Suisse, en tant qu'initiatrice du projet «Monitoring IMC», a grand intérêt à voir la collecte et l analyse des données s effectuer au-delà des trois villes pilotes de Bâle, Berne et Zurich. Elle soutient donc, selon ses possibilités, les cantons et les villes intéressés à mettre en place et à exploiter le monitoring IMC. Les villes et les cantons intéressés peuvent aussi bien demander à Promotion Santé Suisse un soutien quant au contenu et à la conception du monitoring que prétendre aux prestations de service du centre de coordination et d analyse créé dans le cadre du projet pilote. Promotion Santé Suisse a également prévu la création d un groupe de travail d entente avec le groupe spécialisé Swiss Public Health. D autres prestations de soutien doivent être convenues de cas en cas. Extension du monitoring IMC Rapport 3/08 /7