Assolement, valorisation et besoins de la CORAB :

Documents pareils
Fertiliser le maïs autrement

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013

DIRECTIVE NITRATES ZONE VULNERABLE 4ème Programme d Actions

DIRECTIVE NITRATES : LES CONTRAINTES SUR LA GESTION DE L INTERCULTURE

RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE

D après l enquête 2011 sur les pratiques culturales, environ ha étaient semés en semis-direct, essentiellement dans des résidus de culture.

LUTTE CONTRE LES ADVENTICES ANNUELLES QUI POSENT PROBLÈME. Période d application. Pré-levée ou sur adventice jeune (FA < 3 f)

TCS, strip-till et semis direct

COMPTE RENDU. Journée semis direct dans le Béarn

Journées portes ouvertes ECOPHYTO

UNION INTERNATIONALE POUR LA PROTECTION DES OBTENTIONS VÉGÉTALES

légumineuses, seigle, épeautre, pomme de terre, légumes de plein champ. orge, triticale, prairie temporaire, luzerne, oignons.

Désherbage maïs. Synthèse Présentation des essais. Le protocole

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses

Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts

Évaluation du potentiel du semis direct en agriculture biologique au Québec : construction d un «rouleur-crêpeur de couvre-sols» et essais à la ferme

2. Détermination de la teneur en eau

Mémoire de fin d études

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

REFERENTIEL DE CERTIFICATION APPLICABLE AUX SEMENCES :

ANNUELLES GERMINATION D ÉTÉ

Une gamme d outils qui s étoffe

STRATEGIE AGRONOMIQUE

11. Perspectives. 2 La culture en association de froment et de pois : une opportunité pour réduire l abondance des pucerons en été...

GUIDE Chaque jour l'innovation nous rapproche GRANDES CULTURES

POIS (Famille des haricots) HARICOTS (Famille des haricots)

Programme des cultures fourragères

Au revoir, l été! Auteur inconnu

Analyse d outils de gestion des risques agricoles en Région wallonne. Rapport final

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Agriculture Biologique

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage

Nourrir les oiseaux en hiver

Mots-clés : denrée, préemballé, étiquetage, ingrédient, information, consommateur, allergène, boulanger, pain

DOSSIER TECHNIQUE céréales : désherbage

CALAMITES AGRICOLES GEL PRINTEMPS 2012

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

CAPRINS LAITIERS + BOVINS VIANDE ENSILAGE DE MAÏS

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

Pesticides. agricoles Moins et Mieux. Cahier d auto- évaluation

A vos cultures

Cent-troisième année N chaoual 1435 (21 août 2014) ROYAUME DU MAROC BULLETIN OFFICIEL EDITION DE TRADUCTION OFFICIELLE TARIFS D ABONNEMENT

Régime hypotoxique : aliments autorisé et/ou recommandés ainsi que ceux à éviter

FICHE TECHNIQUE AGRICULTURE BIOLOGIQUE

DOSSIER DE CERTIFICATION

Reussir. le passage au non-labour. Qu'est-ce que le non-labour? Il y a plusieurs types de non-labour... Reussir

Ce qu'il faut retenir

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

Dans la pratique agricole tunisienne, les fourrages pluriannuels sont peu utilisés

GAMMES ALTER ECO 2012

L agriculture luxembourgeoise en chiffres 2013

ELEVAGE. La livraison peut se faire en vrac ou en BigBag (poids moyen de 700 Kg). La quantité minimale pour être livré est de 2,5 T.

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

4. Verdissement, une PAC plus verte

FICHE TECHNIQUE AGRICULTURE BIOLOGIQUE Rotation. Préparation du sol. Semis

GUIDE D UTILISATION DES PRODUITS DE MAÏS

Pour ou contre le gluten? Qu est-ce que le gluten?

Le semis direct : une technique à cultiver dans l Oise?

Association nationale de la meunerie française

> Quelle terre, quels outils et quel arrosage?

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

guide DUO System campagne t é m o i g n a g e s

Guide pour une PELOUSE IMPECCABLE OBTENEZ L AVANTAGE

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

Conventions de calcul pour la réalisation des cas types en agriculture biologique

Maïs grain irrigué. Synthèse variétale 2014

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

Sécuritaire Fiable Sans gluten Programme de certification sans gluten

Des échanges pour cultiver l autonomie des fermes bio!

L intérêt technico-économique. avec simulations à l'appui

Systèmes bovins laitiers en Poitou-Charentes

Vivons au Potager UN CAPITAL DE VITALITÉ POUR TOUTE LA FAMILLE POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DE VIE

Programme de certification sans gluten

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Fusariose : réduire les risques aux champs!

Vérifier avant de lancer l'impression que le nombre et les libellés retenus pour l'impression sont bien ceux qui sont demandés.

Le printemps et l été du compost

Contrôle qualité des récoltes

Plan d action Gentianella germanica (Willd.) Börner

PROCEDURE DES CALAMITES AGRICOLES ANNEE 2012

livrets les Lutter contre l érosion des terres Ministère de la Région wallonne Direction générale de l Agriculture

Rapport annuel Campagne agricole

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LE CIMETIÈRE. Guillaume Larregle (Maison de l Environnement de Seine-et-Marne)

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

La vie du sol : «Les racines de la fertilité de vos cultures»

MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT (articles L361-1à 21 et D361-1 à R du Code rural)

L ensilage de maïs en Ardenne? D un point de vue alimentaire. Isabelle Dufrasne Ferme expérimentale Service de Nutrition FMV Université de Liège

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection,

Réforme de la PAC Réunion d information Septembre 2014

Réunion d'information PAC Février 2015

IDENTIFICATION DU DEMANDEUR Rq : pour les agriculteurs : laisser la possibilité de coller l étiquette d identification pré-remplie basée sur le S1

Semis direct: de l essai à la pratique

Plan de désherbage, plan de gestion différenciée : objectifs et mise en œuvre concrète, quelles sont les actions à mettre en place par les communes?

PROGRAMME D ASSURANCE RÉCOLTE

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

Le Taillis de saule à Très Courte Rotation Guide des bonnes pratiques agricoles

SECHERESSE PRINTEMPS 2014 N 13681*03

Ray-grass anglais auto-regarnissant

CONSEIL D'EXPLOITATION 12 NOVEMBRE 2014

Partie V Convention d assurance des cultures légumières

Transcription:

15 juillet 2011 Assolement, valorisation et besoins de la CORAB : Nous donnons rendez-vous à tous les adhérents le 6 septembre à St Jean d Angely pour notre réunion annuelle sur les emblavements 2011-2012. Ce sera l occasion de faire un rapide bilan 2011, de discuter rotation-assolement, et de présenter les besoins de la CORAB pour 2012, de fixer les premiers contrats de production, et de faire un point sur les marchés. Groupez-vous pour faire le déplacement à plusieurs! Assolement - Rotation La période après moisson est un bon moment pour réfléchir son assolement, même si c est un peu tard pour certains aspects d interculture. Voici quelques éléments pour vous aider dans votre réflexion. Je suis à votre disposition à partir du 16 août pour vous aider dans cette réflexion. En agriculture Bio la rotation est la base préventive pour limiter les problèmes de maladies, d insectes, mais surtout d azote et de gestion des adventices. C est d abord par la rotation que l on va réduire les problèmes d herbes. Quelles solutions avec la rotation pour quelles herbes? Folle : o seuls les semis tardifs au printemps peuvent éviter les envahissements de folle. Un sarrasin puis l année suivante un tournesol bien biné permet d avoir 2 années sans production de graine. Un labour pour le sarrasin puis pas de labour pendant 2 ans réduit aussi les quantités de graines viables en fond de labour. o Les céréales d hiver couvrantes se débrouilleront mieux que le blé classique : orge d hiver, triticale, seigle, épeautre sont plus concurrentiels que l ou le blé. o La luzerne associée avec une graminée (dactyle par exemple) et fauchée très régulièrement au départ permettra d éviter les montées à graines.

Chardon : o La meilleure solution reste la prairie de luzerne, plus efficace que la prairie de trèfle. L étouffement par la plante, et les fauchages fréquents détruisent une bonne partie des réserves du chardon qui a du mal à repartir après 3 ans de luzerne. o Une culture de printemps semée un peu tard (maïs, tournesol, sorgho, soja) après un travail profond de printemps réduira souvent la pression des chardons. Un binage soutenu et précis limitera aussi le développement des chardons. Graminées d hiver (vulpin, ray-grass, folle ) : o Le passage à des cultures de printemps réduira le développement des adventices d hiver. o La réduction de l azote disponible à l automne réduira aussi le développement de ces plantes qui sont exigeantes en azote. Herbes estivales (chénopodes, amarantes, panics, liserons ) : o Le passage à des cultures d hiver étouffantes pendant au moins 2 ans empêchera le développement de ces herbes. Les plantes les plus mauvaises face au chénopode sont les pois, lentilles ou pois chiches qui ne couvrent jamais bien le sol. La herse étrille avant la levée des cultures est souvent très efficace. Toutes herbes : o Les plantes nettoyantes naturellement par effet d étouffement ou effet allélopathique sont les cultures bien entretenues en général, mais plus particulièrement les prairies, le maïs, l orge d hiver ou de printemps, l, la cameline, le sarrasin. Effet azote pour culture suivante Voici dans l ordre les cultures, des plus fournisseuses d azote aux moins favorables : Luzerne ; haricots - lentille - pois féverole ; pois chiche - soja lupin ; orge - - tournesol cameline ; sarrasin épeautre ; blé - maïs colza Exigences des plantes pour l azote Pois, féverole, lentille, lupin, haricots, soja sont autonomes en tant que légumineuses. Le sarrasin produit mieux sans azote excédentaire. Tournesol, sorgho, cameline, orge, triticale, épeautre et seigle sont moyennement exigeants. Avoine, maïs et surtout colza et blé meunier sont très exigeants. Fréquence maximum de retour des cultures : Avoine, Soja, Seigle, maïs, 1 an sur 2 Blé, triticale, orge : 1 an sur 3 Colza, féverole, lupin, lentille, tournesol : 1 an sur 4 Pois : 1 an sur 5

Quelques particularités de certaines cultures : Avoine nue d hiver : sensible à la forte sécheresse et au gel important. Peu de paille ; bonne valorisation. Avoine nue de printemps : résultats intéressants depuis 2 ans ; un peu plus tardive que l orge de printemps. Bonne valorisation. Blé biscuitier : pas d exigence protéine. Blé fourrager : pas d intérêt en bio, mais en C2. Blé panifiable : exigeant en azote, peu concurrenciel ; réserver en précédent luzerne. Cameline : assez nettoyante, peut valoriser un peu d azote. Intérêt en association (lentille). Engrain - petit épeautre : tout petit marché ; plante rustique et tardive. Féverole : culture assez facile à désherber, sensible au gel en semis d hiver. Sensible au sec ; valorisation moyenne, mais bon précédent. Grand épeautre : de bons rendements pour une culture qui se valorise assez bien. Haricots secs : très technique, sensible aux adventices, gourmand en eau, semence chère, matériel spécifique, mais très bonne valorisation. Lentille : bon précédent pour l azote ; culture à bonne marge, mais peu concurentielle pour l enherbement. Rendement x3 cette année avec de l irrigation. Récolte parfois difficile. Luzerne : indispensable dans la rotation en sols calcaires ou peu acides. Bonne valorisation chez vos voisins éleveurs. Maïs grain : nécessite beaucoup d eau ; intéressant en terres profondes. Maïs pop corn : mêmes besoins en eau que le maïs grain ; variétés ½ tardives à finition lente (récolte à 22% d humidité) ; bonne valorisation. Mélanges céréales + protéagineux : culture facile, étouffante, très peu exigeante en azote. C est la volirisation qui est plus difficile en alimentation humaine. A essayer sur de petites surfaces et à imaginer. Orge d hiver : très concurrenciel, bons rendements en situations peu productives, possible en C2. Orge de printemps : culture assez facile ; craint la sécheresse ; valorisation moyenne. Pois chiche : légumineuse peu étouffante. Résiste bien au sec. Semis en mars et récolte en août.

Pois vert : culture peu concurentielle, sensible à la sécheresse. Production peu facile, mais bonne valorisation et bon précédent. Valorise bien un apport d eau. Sarrasin : culture d été nettoyante. Bonne valorisation en ce moment. A sécher à la récolte. Seigle : beaucoup de paille, facile à produire. Soja : culture exigeante en eau en été, un peu moins que du maïs. Nécéssite du binage ou des terres propres. Bonne valorisation. Sorgho : moins exigeant en eau que du maïs, mais sensible quand même à la sécheresse. Tournesol : culture facile à faire à condition d avoir une bonne bineuse et une rotation diversifiée. Rendement dépendant des pluies et du sol. Bonne valorisation. Tournesol de bouche : variété plus tardive, mais rendements possibles équivalents aux autres variétés. Bonne valorisation. Triticale : plutôt intéressant en C2 ; assez concurentiel, peu exigeant en azote ; pas toujours facile à battre. Intercultures : L engrais vert est un bon moyen pour entretenir les terrains et fournir de l azote dans les sols à court ou moyen terme. La fin de l été est le bon moment pour implanter des s qui n aiment pas la chaleur et la sécheresse. Avant d implanter une culture d automne, le temps est court pour obtenir de beaux s ; mais il est possible de semer sur juillet des trèfles annuels, des vesces, de l brésilienne, du tournesol, du sarrasin, ou des repousses (pois, lentille, féverole, cameline). Il faut attendre une pluie significative (20 mm) avant de semer pour garantir la levée. Avant une culture de fin d hiver ou de printemps, on doit laisser passer le mois d août pour implanter des légumineuses à grosses graines (féverole, pois, vesce, lentilles), des crucifères (moutarde, radis, navette), des graminées (s, céréales), ainsi que de la cameline. Le choix des espèces doit se raisonner en fonction de la rotation : Avant une légumineuse, la moutarde ou la cameline sont intéressantes avant une céréale, un tournesol ou un maïs, une légumineuse s impose associée avec une crucifère (pour les céréales), de la cameline ou une (tournesol et maïs).

Rappel réglementaire : la directive nitrate impose des semis de s avant le 10-15 septembre pour des cultures suivantes semées après le 1 er janvier. Les légumineuses doivent être associées à des «non légumineuses». Dérogations à ce texte suivant les départements (Bio en 86 ; argile > 35% en 17). Culture suivante céréale d'hiver céréale de printemps légumineuse de printemps légumineuse d'été Maïs tournesol sarrazin Précédent céréale orge - pois-féverole-lentille repousses repousses + crucifères maïs-tournesol Soja-haricot luzerne crucifère sd pois féverole lentille pois chiche sans objet soja haricot détruire 3 semaines après fauche ou mélange leg+ repousses + + + ou mélange leg+ repousses + + + ou culture dérobée ou trèfle +