GESTION DE TRÉSORERIE...1



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HORS SÉRIE. GLOSSAIRE des opérations bancaires courantes FEDERATION BANCAIRE FRANCAISE LES MINI-GUIDES BANCAIRES. décembre 2005

Transcription:

Table des matières GESTION DE TRÉSORERIE...1 DÉFINITION... 1 OBJECTIFS... 1 RÉSUMÉ DU CH. 52 DU VERNIMMEM : LA GESTION DES FLUX DE L ENTREPRISE...1 SOLUTIONS INFORMATIQUES... 2 LES PLANS DE TRÉSORERIE... 2 Progiciels de gestion de trésorerie...2 SEPA - ESPACE UNIQUE DE PAIEMENTS EN EURO...3 LES MOYENS DE PAIEMENT EUROPÉENS...4 Virement SEPA...4 Prélèvement SEPA...4 Paiements par cartes conformes à un cadre SEPA d'interopérabilité...5 LE RÉSEAU SWIFT... 5 TARGET2... 6 Principes...6 ARCHITECTURE... 6 Les modules optionnels...7 CORE...7 Comment répondre à la problématique des utilisateurs d'etebac?...8 SCHÉMA GÉNÉRAL...9 PROTOCOLES DE COMMUNICATION...9 PROTOCOLES D'ÉCHANGE... 9 ETEBAC 3...10 ETEBAC 5...10 PeSIT hors SIT...10 SWIFTNet...10 Portail commercial...10 Gestion de trésorerie Définition La gestion de trésorerie correspond au traitement des encaissements et des décaissements et à la prévision des liquidités à verser et à recevoir ainsi que des mouvements de fonds internes à l'entreprise ou au groupe. Elle est également un outil de planification des besoins et des ressources de trésorerie en vue d'adapter les outils d'emprunt ou de placement et de minimiser ainsi les frais financiers (Vernimmem) Objectifs meilleure gestion du BFR, augmentation de la visibilité de trésorerie à moyen terme, amélioration de la fiabilité des prévisions, renforcement de la cohérence avec les données de gestion, développement de l'analyse des écarts entre données prévisionnelles et réelles, Résumé du ch. 52 du Vernimmem : La gestion des flux de l entreprise Les objectifs du trésorier sont les suivants : prévoir l évolution des soldes débiteurs ou créditeurs des comptes de l entreprise ; réduire au minimum les fonds «dormants» ; assurer le meilleur placement des liquidités ; financer les besoins au moindre coût. Le solde de trésorerie est différent du solde tenu par la comptabilité de l entreprise et du solde des avoirs de l entreprise auprès de sa banque. Il doit en particulier tenir compte des dates de valeur, à partir desquelles une somme créditée porte intérêt lorsqu elle est placée sur un compte rémunéré ou devient disponible lorsqu elle est placée sur un compte à vue. Jacques Chambon 1/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Le budget de trésorerie a pour but de déterminer les besoins et excédents de trésorerie en montant et en durée. Il enregistre toutes les recettes et toutes les dépenses dont l entreprise prévoit la perception ou l engagement. La prévision au jour le jour, effectuée en dates de valeur, est étroitement liée aux moyens de règlement utilisés. Les prévisions sont d autant plus fiables que le trésorier cumule l initiative du paiement et l initiative du transfert des fonds. L équilibrage des comptes est l aboutissement des travaux de gestion de la liquidité. Il élimine les surcoûts dus aux différences de taux d emprunt et de placement. L optimisation de la trésorerie passe enfin par une accélération des recouvrements, un allongement des délais de règlement et la réduction des fonds flottants à l intérieur de l entreprise. Pour le placement des excédents de trésorerie de l entreprise, la principale préoccupation du trésorier est la liquidité. Celle-ci suppose l existence d un marché secondaire actif ou d une clause de rachat à tout moment. Il évalue aussi la sécurité, comprise en termes de risque de taux et de risque en capital. La centralisation des comptes des filiales au sein d un groupe, ou cash pooling, est comparable à l équilibrage des comptes bancaires au sein d une filiale. Elle s appuie généralement sur un système d information intégré et sur un protocole d harmonisation des conditions bancaires. À l échelon international, les difficultés réglementaires de franchissement des frontières empêchent l équilibrage direct des comptes des filiales. Une première centralisation est réalisée pour chaque pays, puis, dans un second temps, les soldes obtenus sont équilibrés par un groupe bancaire international. Solutions informatiques Parmi les critères de choix, les entreprises recherchent les possibilités suivantes : la capacité à s'intégrer dans un système d'information existant ; l'existence d'un module WEB permettant une remontée facile des informations ; la conservation des historiques des prévisions ; le bouclage avec les données du contrôle de gestion. En outre, le progiciel choisi doit être à la fois structurant c'est-à-dire offrir une méthodologie imposée en «local» mais aussi flexible grâce à un paramétrage libre effectué au niveau du siège. Ainsi, dans le groupe de médias, il existe un serveur central auquel les filiales sont connectées et le progiciel de gestion de trésorerie sert de convertisseur automatique entre les données entrées et celles sorties (tableaux des flux de trésorerie, d'endettement prévisionnel, bilan prévisionnel...). Les plans de trésorerie Plans annuels : permettent de percevoir les équilibres globaux. Le découpage mensuel permet de tenir compte de la saisonnalité. Plans à horizons intermédiaires (3 4 mois) : ils permettent de préciser les différents flux. Plans au jour le jour : horizon retenu par la plupart des PME.: plan glissant de 30 jours. L'objectif de suivi au jour le jour est de permettre de prendre des décisions en matière de financement et de placement. La hiérarchisation des flux Principe : Seule une ventilation par mode de règlement permet de positionner les encaissements et les décaissements en date de valeur. Progiciels de gestion de trésorerie La trésorerie est un flux stratégique pour les organisations : de lui dépend la capacité de l'entreprise à réaliser son activité. Sans disponibilités financières sur le moyen terme, une société, quelle que soit la qualité de sa production, a peu de chance de survie. De la même manière, une mauvaise gestion des besoins et surplus de liquidités pourra se révéler très handicapante. Les organisations à but noncommercial sont concernées au même titre (collectivités locales, associations, établissements publics...). Jacques Chambon 2/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Les fonctionnalités les plus courantes proposées par les progiciels de gestion de trésorerie permettent de réaliser : la gestion des flux financiers et des liquidités, la gestion des transactions financières, la gestion des instruments, la gestion des risques, la gestion budgétaire (et d'une façon plus générale, les prévisions) les échanges (aux normes ETEBAC, SWIFT...) Objectifs visés pour l'informatisation de la gestion de trésorerie : Réalisation des prévisions en date de valeur ; Aide à la décision pour les arbitrages ; Contrôle des conditions de banque ; Renseignements statistiques ; Diagnostic de la gestion de trésorerie. Choix du système Un système de gestion de trésorerie peut être intégré ou autonome : La trésorerie va profiter de la saisie comptable et éviter la double saisie. Faux problème : la gestion de trésorerie ne peut être que prévisionnelle, or la comptabilisation est par essence historique. Les informations sont saisies en masse en trésorerie et non opération par opération. L'intégration comptabilisation - trésorerie permet la réconciliation à partir de la fonction «solde en date». Il est donc préférable d'opter pour un système autonome. SEPA - Espace unique de paiements en euro Lancé en 2002, le projet Sepa (Single Euro Payments Area) vise à créer un Espace unique de paiement en euros. À terme, les consommateurs, les entreprises, les commerçants et les administrations pourront effectuer des paiements partout en Europe, dans les mêmes conditions et aussi facilement que dans leur pays. L'espace Sepa comprend les États membres de l'union européenne ainsi que l'islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Sepa s'appuie sur une gamme de moyens de paiement communs à tous les pays de l'espace unique : virement, prélèvement et paiement par carte Sepa. Depuis 2008, les instruments SEPA coexistent avec les principaux moyens de paiement nationaux actuels qui seront progressivement remplacés. SEPA comporte trois moyens de paiement différents : Le SCT (SEPA Credit Transfer) pour les virements ordinaires en euros au sein de la zone SEPA, dont le démarrage a eu lieu le 28/01/2008. Jacques Chambon 3/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Les cartes de paiement: le SCF (SEPA Card Framework) définit un nouveau cadre monétique étendu à la zone SEPA, permettant d unifier les conditions de paiement pour toute transaction en euros par carte bancaire. Le SDD (SEPA Direct Debit) pour les prélèvements en euros au sein de la zone SEPA, et pour tous types de clientèle : banques, entreprises, associations, professionnels, particuliers. Démarrage reporté à début 2010, sans que la date ne soit pour l instant complètement définie. Gamme actuelle Virement Prélèvement Paiement par carte Nouvelle gamme Virement Sepa : SCT Prélèvement Sepa : SDD Paiement par carte Sepa : SCF Chèque, TIP, effets de commerce Les moyens de paiement européens Chèque, TIP, effets de commerce (inchangé) Pour le virement et le prélèvement, les banques européennes ont décidé de créer de nouveaux instruments qui sont identiques dans toute l'europe, la diversité des pratiques nationales rendant impossible l'harmonisation des moyens de paiement nationaux existants. Pour la carte de paiement, les banques européennes ont choisi une approche différente, compte tenu du fait que, dans la plupart des pays européens, les dispositifs en place permettent déjà de réaliser des transactions transfrontalières. Aussi, plutôt que de créer ex nihilo un nouveau système de paiement par carte, l'objectif est de rendre interopérables l'ensemble des systèmes. Virement SEPA Le virement SEPA sera utilisable pour l'ensemble des transactions libellées en euro, non urgentes, dans toute la zone SEPA. Proche du virement français actuel, le virement SEPA présente les caractéristiques suivantes Identification du bénéficiaire par l'iban et le BIC ; Exécution du paiement en trois jours maximum ; Libellé transmis de bout en bout sans altération et mis à la disposition de la clientèle de 140 caractères ; Pas de limitation de montant ; Le virement SEPA offrira un service de base à la clientèle que les banques pourront améliorer en proposant des services additionnels. Prélèvement SEPA Le prélèvement SEPA sera utilisable pour des opérations de débit ponctuelles ou récurrentes libellées en euro dans toute la zone SEPA. Assez différent du prélèvement français tout en garantissant un niveau de service équivalent, le prélèvement SEPA présente les caractéristiques suivantes : Circuit du mandat : le débiteur enverra le mandat au créancier, lequel devra conserver le dit document ; Identification du débiteur par l'iban et le BIC ; Émission par le créancier de l'ordre de débit deux jours (opération récurrente) ou cinq jours (première opération ou opération ponctuelle) avant la date de paiement ; Possibilité de rejet pour le débiteur (jusqu'à un an après la date de débit en cas d'absence de mandat valide) Le prélèvement SEPA offrira un service de base à la clientèle que les banques pourront améliorer en proposant des services additionnels. Par ailleurs, l'epc a engagé des travaux complémentaires sur un prélèvement SEPA interentreprises et un format de mandat électronique. Jacques Chambon 4/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Paiements par cartes conformes à un cadre SEPA d'interopérabilité Dans le cadre de SEPA, les paiements par carte seront conformes à un ensemble de grands principes communs au niveau européen, qui devraient permettre la suppression de toutes les barrières techniques, légales ou commerciales à l'origine de la fragmentation nationale actuelle. L'EPC a identifié trois scénarios de migration possibles pour les systèmes de paiement par carte : prise en main par les systèmes internationaux du traitement des transactions nationales ; création d'un système européen de paiement par carte, par extension, par fusion ou alliance d'un ou plusieurs systèmes nationaux ; «co-marquage» systèmes nationaux avec les systèmes internationaux. En France, dans la mesure où les cartes de paiement interbancaires permettent déjà pour la plupart d'effectuer des transactions transfrontalières et sont conformes aux normes techniques EMV 4, le passage à SEPA pour les cartes de paiement ne devrait pas impliquer de changement perceptible pour les porteurs et devrait être également transparent pour les commerçants. Les objectifs et les principes applicables aux paiements par carte dans le cadre de SEPA sont les suivants : Possibilité pour les porteurs d'effectuer des transactions dans l'ensemble de la zone SEPA avec une seule carte ; Possibilité pour les commerçants d'accepter dans les mêmes conditions des cartes (conformes aux principes SEPA) sans distinction liée à leur pays d'émission ; Utilisation de la technologie EMV (cartes à puce, code PIN). Les cartes de paiement concernées par le SEPA sont a priori les cartes de type interbancaire à vocation générale. Les émetteurs de cartes privatives ont la possibilité de se conformer au cadre SEPA d'interopérabilité, sur une base volontaire. IBAN International Bank Account Number Identifiant international du compte bancaire client : identifiant utilisé pour identifier de manière unique le compte bancaire d un client auprès d une institution. financière dans un pays donné. Il est constitué de 34 caractères alphanumériques maximum, comprenant le code ISO du pays, l identifiant de compte national et une clé de contrôle. Format IBAN : Frkk BBBB BGGG GGCC CCCC CCCC CKK B = code banque, G = code guichet, C = numéro de compte, K = clé Le réseau SWIFT Le réseau SWIFT est un réseau propriétaire fonctionnant sous IP dont les infrastructures physiques sont fournies par plusieurs fournisseurs différents pour plus de sécurité. Ce réseau à Valeur Ajouté offre aux participants un haut niveau de garantie en terme de rapidité, de fiabilité (complètement redondant, le réseau n est virtuellement jamais en panne) et de sécurité (les messages échangés ne peuvent être détournés, perdus ou falsifiés). Les adhérents sont identifiés au sein du réseau par leur code BIC (Bank Identifier Code), codification internationale sur 8 caractères alpha-numériques attribuée par l Office pour la standardisation internationale (ISO) et servant à identifier une institution financière. Identification de la banque sur 4 caractères Code pays sur 2 caractères Code ville sur 2 caractères Exemples: PARBFRPP, CRLYFRPP, BONYUS33, Jacques Chambon 5/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Un annuaire disponible sur le site de SWIFT permet de retrouver le BIC d un établissement ou de retrouver l identité d un participant à partir de son BIC. L adresse complète d un émetteur ou d un récepteur est constituée de 11 caractères. Les 3 caractères supplémentaires, qui forment le «branch code», sont utilisés par le récepteur pour router le message en interne dans son propre système d information. Si l émetteur ignore quel branch code utiliser, il peut toujours accoler «XXX» (par exemple «PARBFRPPXXX») aux 8 premières positions. Le message arrivera au bon destinataire, simplement il ne pourra peut-être pas être traité en STP (Straight Through Processing) à l arrivée dans les systèmes informatiques du récepteur. Target2 Trans-European Automated Real-time Gross settlement Express Transfer system permet aux banques de transférer entre elles ou pour le compte de leurs clients des paiements de gros montants dans toute la zone Euro. Principes Les virements sont exécutés en temps réel (Real time), et le montant brut (Gross) de chaque paiement est imputé individuellement sur le compte des participants. C'est ce qu'on appelle un système RTGS (Real Time Gross Settlement), par opposition à un système net, où c'est le montant net des flux échangés tout au long de la journée qui est déversé en fin de journée sur le compte de chaque participant. De plus, les comptes espèces établissements participants sont tenus par les banques centrales qui se portent garantes de l'irrévocabilité du paiement une fois celui-ci exécuté. On parle d'échanges en "monnaie banque centrale" (l'expression contraire étant "monnaie commerciale"). Techniquement, TARGET 2 repose sur l'interconnexion ("interlinking") via SWIFT des systèmes RTGS de chaque pays membre de la zone Euro. Architecture Cette plate-forme, la "SSP" (Single Settlement Platform) est constituée de plusieurs modules, dont certains sont optionnels pour les banques centrales de la zone Euro. Modules obligatoires: ces modules hébergent toutes les fonctions requises pour le traitement des opérations des participants. Le PM (Payment Module) constitue le cœur du système puisqu'il est dédié au traitement en temps réel des paiements. (cf. plus bas). L'ICM (Information and Control Module) permet de dialoguer avec la plate-forme pour consulter et contrôler les opérations en cours en mode "User to Application" (mode interactif de consultation et de saisie d'information) ou en mode "Application to Application" (échange de requêtes / réponses via des messages au format XML utilisables par les applications informatiques). Le CM (Contingency Module) est le module de secours destiné à être activé en cas de défaillance de la plate-forme principale Le SDM (Static Data Module) permet aux participants de consulter et modifier les données de référence. Jacques Chambon 6/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Les modules optionnels Ces modules permettent aux banques centrales qui le souhaitent d'assurer certaines des missions qu'elles remplissent dans le cadre de l'eurosystème. Le HAM (Home Account Module) est un module de tenue de comptes utilisable par les banques centrales pour tenir au nom des établissements de crédit des comptes en dehors du système RTGS. En France le HAM est utilisé pour tenir les comptes de réserves obligatoires (comptes CNRO) des établissements de crédit. Le SFM (Standing Facilities Module) gère les opérations de "facilités permanentes" pour les banques centrales. Les facilités permanentes sont des opérations de prêt ou de dépôt overnight consenties par les banques centrales aux établissements de crédit qui en font la demande. Le RM (Reserve Management) est un module de calcul des montants de réserves obligatoires (qui n'a pas été retenu par la France). Enfin des modules réservés aux banques centrales assurent la facturation, l'historisation et le reporting des informations traitées sur la plate-forme. CORE Depuis le 28 janvier 2008, le système de paiement CORE traite le virement SEPA. Le système CORE est entré en fonctionnement parallèlement au lancement du virement SEPA et permet, depuis cette date, à toutes les banques françaises d échanger des virements SEPA au niveau national. CORE a également remplacé l infrastructure de paiement de détail préexistante, le SIT (Système Interbancaire de Télécompensation), pour la compensation interbancaire de l ensemble des instruments de paiement dématérialisés nationaux : ces moyens de paiement ont migré du SIT vers CORE entre juin et octobre 2008. Depuis fin octobre 2008, CORE assure l échange, la compensation et le règlement de tous les moyens de paiement scripturaux utilisés en France, i.e. les instruments nationaux et le virement SEPA. Évolution des échanges dans les systèmes de détail entre 1991 et 2008 Sources : GSIT, STET, Banque de France Jacques Chambon 7/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

CORE est géré par la société STET (Systèmes Technologiques d Echange et de Traitement), créée en décembre 2004 par six banques françaises. C est un système de paiement à compensation multilatérale, qui traite les opérations entre participants en trois temps: l échange en continu des ordres de paiement entre les centres informatiques des banques et la plateforme technique de CORE, la compensation multilatérale des ordres par le système CORE, le règlement des soldes nets dans le système TARGET2-Banque de France (CORE est un système de paiement net à règlement différé). En 2008, 12,5 milliards d opérations ont été échangées dans le système de détail pour un montant total de 5 248 milliards d euros. CORE représente ainsi le système de paiement de détail le plus important en Europe de par les volumes et les valeurs échangés. Pour les nouveaux instruments de paiement que sont le SEPA Credit Transfer (SCT) et le SEPA Direct Debit (SDD), l'european Payments Council impose l'utilisation exclusive de la norme ISO 20022 appelée UNIFI (UNlversal Flnancial Industry message scheme) dans les échanges banque/banque. Pour les échanges entre la banque et son client, le Comité Français d'organisation et de Normalisation Bancaire (CFONB) a communiqué en octobre 2006 que seul le format UNIFI permet d'instruire les instruments SEPA et de restituer l'ensemble des données qui figurent dans la documentation de référence. Plus précisément, cette norme UNIFI banque/client se décompose en deux gammes: Payment Initiation ou «PAIN» : cette gamme permet d'initier les flux SCT et SDD et de restituer un certain nombre d'informations sur les rejets techniques et les impayés (R messages), elle a été officialisée le 6 juin 2006. Cash Management ou «CAMT» : cette gamme permet de gérer les restitutions du type avis d'opéré ou relevé de compte; elle est encore en cours de définition. La norme UNIFI ISO 20022 utilise la syntaxe XML, qui a la particularité et l'avantage d'être lisible par l'homme et la machine. Les fichiers ou messages respectant cette norme sont de taille variable et relativement volumineux (comparativement aux formats actuellement utilisés en France). Aujourd'hui, les entreprises françaises ont le choix entre plusieurs protocoles pour communiiquer avec leurs banques et transporter des fichiers : ETEBAC 3 et 5, PeSIT Hors SIT, SWIFTNet FileAct ou des protocoles propriétaires de type IP (Internet Protocol). A ce jour en France, ETEBAC 3 est le protocole le plus largement utilisé représentant plus de 80 % des abonnements de télécommunication bancaire. Les formats UNIFI, préconisés notamment pour les nouveaux instruments de paiement SCT et SDD, sont de longueur variable. ETEBAC 3 n'est pas adapté pour leur transport puisqu'il est conçu pour le transport exclusif de fichiers de format fixe. Comment répondre à la problématique des utilisateurs d'etebac? C'est afin de répondre à cette question qu'un groupe de travail a été créé au sein du CFONB il y a quelques mois. Son objectif est double: d'une part, il s'agit d'assurer la pérennité d'etebac 5 au moins jusqu'en 2012, d'autre part, le protocole ETEBAC 3 ne pouvant pas transporter les formats SEPA, il s'agit de définir un nouveau protocole de communication bancaire. Celui-ci reposera sur la technologie IP (Internet protocol), tout en intégrant différents niveaux de sécurité, dont un au moins équivalent à celui d'etebac 5. Cette recherche, même si son initiative est française, s'oriente de préférence vers une solution européenne. Son aboutissement doit être le plus rapide possible afin de donner aux entreprises une visibilité sur leur communication bancaire. Les entreprises auront ainsi à leur disposition plusieurs protocoles de télécommunication bancaires pour tirer parti des avantages des instruments SEPA: des protocoles propriétaires de type Portail, des protocoles standardisés: au niveau international : SWIFT Net / FileAct ; au niveau national, voire européen : nouveau protocole en cours de définition par le CFONB. Jacques Chambon 8/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

L'intérêt pour une entreprise d'adopter cette norme UNIFI est multiple: Il est tout d'abord le seul format standardisé qui permet le transport exhaustif des données définies pour le SCT et le SDD : notamment la référence du donneur d'ordre jusqu'à 35 caractères), les données du mandat du SDD et les nouvelles notions que sont le bénéficiaire/créancier ultime (Ultimate Creditor) et le débiteur ultime (Ultimate Debtor). Ces dernières permettent une gestion plus fine des flux pour les centrales de paiement et d'encaissement (payment/collection factories), en distinguant les acteurs directs des paiements (les centrales) des acteurs indirects pour le compte desquels ces centrales agissent (des filiales par exemple). Cette norme est internationale (et non purement européenne) et universelle. Il sera donc possible de l'utiliser, notamment pour instruire tous types de virements, qu'ils soient du SCT ou non. Schéma général Protocoles de communication Un protocole est un ensemble de règles et de procédures de communication utilisées par toutes les machines qui échangent des données sur un réseau. Les protocoles de communication utilisés par les entreprises sont TRANSPAC et NUMERIS qui vont disparaître en 2010, IP et SWITNet. Protocoles d'échange Ces protocoles permettent l'échange de fichiers entre les Banques et leurs clients. Le plus connu, en France est ETEBAC (Échange télématique banque-clients). Créé en 1991, ce protocole de télétransmission bancaire a disparu en 2010. Le protocole SWIFTNet, ouvert aux entreprises de puis 2001, permet de communiquer avec plusieurs banques au niveau mondial. Le futur protocole européen est en cours d'élaboration. ETEBAC 3 ETEBAC 3IP PeSIT Hors SIT ETEBAC 5 Espace Commercia l Protocole propriétaire X X Réseau TRANSPAC X25 X X X TRANSPAC X32 X X TRANSPAC X28 X X X NUMERIS X25 X X X NUMERIS IP X X SWIFT INTERNET (www) X X X SWIFT Net (réseau privé IP) Format Format FIXE X X X X X X X Format VARIABLE X X X X X Gros volumes supportés X X X X X Performance Compression des données possible X X X X X Nouveau protocole Jacques Chambon 9/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie

Reprises sur incident de communication Sécurité X X X X Chiffrement possible X X X X Authentification réciproque X X X Non répudiation X X X Signature personnelle (simple ou double) X En france X Ordre d'exécution disjoint X X X X X Authentification Identifiant / mot de passe X X X X X Carte à puce, certificat X X X ETEBAC 3 Le protocole d'échange ETEBAC 3 (Echanges Télématiques Entre Banque et Client) est le plus ancien et le plus répandu des protocoles client/banque. Il est normalisé par le CFONB 1. Il fonctionne dans les deux sens (client/banque et banque/client) et permet le transport de fichiers de format fixe. Il s'appuie sur la technologie X25. ETEBAC 5 ETEBAC 5 trouve tout son intérêt dans le sens client/banque. Il se distingue d'etebac 3 par les fonctions de sécurité complètes qu'il comporte et par le fait qu'il permet aussi le transport de fichiers de format variable. Le GIE Cartes Bancaires assure la gestion des cartes à mémoire inhérentes au dispositif de sécurité. PeSIT hors SIT Le protocole PeSIT (Protocole d'echanges pour le Système Interbancaire de Télécompensation) a été défini initialement pour raccorder les banques au SIT (Système Interbancaire de Télécompensation). Il est devenu une référence et a été aménagé pour les échanges client/banque sous le nom PeSIT Hors SIT. PeSIT Hors SIT fonctionne dans les deux sens (client/banque et banque/client) et offre un niveau de sécurité sur le transport équivalent à celui d'etebac 5 et supérieur à celui d'etebac 3 (client/banque). Il permet l'envoi de fichiers de formats fixes et variables. SWIFTNet SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecomunication) est une société coopérative détenue par l'industrie financière, chargée de gérer une messagerie bancaire hautement sécurisée. SWIFTNet est le nouveau réseau de SWIFT fondé sur le protocole TCP/IP sur réseau privé. Il a été ouvert aux entreprises avec la création du statut de Treasury Counterparty (TRCO) en 1998, des Member Administered Closed User Groups (MA-CUG) en 2001 et du Standardised CORporate Environment (SCORE) depuis janvier 2007. L'adhésion à un MA-CUG ou au service SCORE permet à l'entreprise d'échanger des messsages (messagerie FIN) et/ou des fichiers (via le protocole FileAct qui autorise tous formats, fixes ou variables) avec ses banques, si elles offrent le service. La signature personnelle, sens client/banque, est proposée en option par certaines banques. Portail commercial Le portail permet d'échanger des fichiers avec la banque par le réseau internet sous le protocole sécurisé HTTPS. 1 Comité français d'organisation et de normalisation bancaires Jacques Chambon 10/10 24-COURS_SI_Progiciels_de_Gestion_Tresorerie