LA POLICE DU MÉTRO, UN SERVICE EN EXPANSION DEPUIS 40 ANS Chaque jour, en Île-de-France, près de douze millions d usagers empruntent les transports en commun : métro, bus, tramways, RER et trains de banlieue. À la préfecture de Police, un service spécialisé est entièrement dédié à leur sécurité : la sous-direction régionale de police des transports (SDRPT), chargée à la fois de piloter l action des services spécialisés et territoriaux de police et de gendarmerie et de coordonner l action des services de sécurité de la RATP et de la SNCF. Depuis sa création le 1 er octobre 1976, la police des transports a considérablement élargi son champ d action. Compétente à l origine sur les réseaux souterrains parisiens, elle assure aujourd hui la sécurité des voyageurs sur l ensemble des réseaux franciliens, y compris dans les transports de surface, ainsi que dans les six gares parisiennes. Ses policiers sont désormais habilités à sortir des limites de l Île-de-France et sécurisent cinq «bouts de ligne» situés dans les Hauts-de-France, en Normandie et dans la région Centre- Val-de-Loire. Enfin, la SDRPT est étroitement associée à la mise en œuvre du futur réseau de transport du Grand Paris. Jeudi 3 novembre à 18h, le préfet de police Michel Cadot, en présence d Elisabeth Borne, présidente directrice générale de la RATP, inaugurera à l occasion du 40 e anniversaire de la police des transports, une exposition photographique retraçant l histoire de ce service à la maison de la RATP (12 e ). Le public est invité à venir découvrir gratuitement cette exposition qui se tiendra du 3 au 17 novembre, 54 quai de la Rapée (12 e ). Préfecture de Police
LES DATES-CLÉS DE LA POLICE DES TRANSPORTS 1 ER OCTOBRE 1976 Création de la compagnie centrale de sécurité du métropolitain (CCSM). 1981 La CCSM devient le service de protection et de sécurité du métropolitain. 1992 Première extension de compétence sur les bouts de lignes de métro et de RER situés dans les départements périphériques. DÉCEMBRE 1995 Le service de protection et de sécurité du métropolitain déménage dans les locaux de la Maison de la RATP, au 54 quai de la Râpée, Paris 12 e. 18 AVRIL 1999 Le service de protection et de sécurité du métropolitain acquiert une dimension judiciaire par sa fusion avec le commissariat spécial des réseaux ferrés parisiens et devient le service de surveillance et de protection des réseaux ferrés parisiens. 1 ER OCTOBRE 2003 Création du service régional de la police des transports regroupant, sous le commandement unique du préfet de Police, les services de la police aux frontières et de la préfecture de Police. Le service opérationnel devient la brigade des réseaux ferrés (BRF). AVRIL 2007 Activation d un PC de police unique dédié aux transports ferrés en Ile-de-France. JUIN 2007 Création d un département de la police des gares parisiennes au sein de la BRF. 1 ER DÉCEMBRE 2007 Mise en œuvre de la coordination régionale pour la sécurisation des transports de surface. DÉCEMBRE 2013 La brigade des réseaux ferrés, bras armé de la SDRPT, est rebaptisée brigade des réseaux franciliens. Une sûreté régionale des transports est créée et installée rue de l Evangile à Paris 18 e.
DE LA COMPAGNIE CENTRALE DE SÉCURITÉ DU MÉTROPOLITAIN À LA BRIGADE DES RÉSEAUX FRANCILIENS C est à la Maison de la RATP, où elle est implantée depuis 1995, que la police des transports présente son exposition retraçant en images ses quarante ans d activité au service de la sécurité des réseaux de transport en commun franciliens. Contrôles d identité par des policiers de la compagnie centrale de sécurité du métropolitain sur un quai et dans une rame de métro (1978) Préfecture de Police Cette rétrospective débute par des clichés de la compagnie centrale de sécurité du métropolitain (CCSM) en 1976, forte de 124 gradés et gardiens de la paix en tenue ou en civil chargés de prévenir et de réprimer la «petite et moyenne» délinquance du métro : agresseurs, voleurs et «vagabonds pouvant nuire à la tranquillité des voyageurs», comme le précisait à l époque Liaisons, le magazine de la préfecture de Police. Les personnels de la CCSM sont progressivement spécialisés par type de lieu à surveiller et de délinquance. Parallèlement, la compagnie se dote de nouveaux moyens de transmission capables d assurer une liaison permanente entre son poste de commandement central - alors aménagé à la station Bastille -, les postes-vigies implantés dans d autres grandes stations et la salle de commandement centrale de la préfecture de Police. La CCSM constitue alors un organe de coordination de toutes les forces affectées à la sécurité du réseau souterrain. Ses effectifs sont renforcés par des escadrons de gendarmes mobiles et des compagnies républicaines de sécurité.
DU NOIR ET BLANC À LA COULEUR L exposition conduit progressivement le spectateur dans les années 2000, décennie au cours de laquelle la police des transports monte en puissance face à l enjeu de la sécurisation du réseau ferroviaire francilien. En 2003, est créé le service régional de la police des transports (SRPT), compétent sur les six grandes gares parisiennes et l ensemble du réseau SNCF de banlieue parisienne et placé sous la coordination unique du préfet de Police. A gauche : contrôle d identité en gare du Nord (2004) Préfecture de Police A droite : sécurisation d une rame de métro par la brigade des réseaux franciliens (2009) Parallèlement, pour assurer la coordination régionale des interventions sur le terrain, la préfecture de Police s équipe d une salle de commandement centrale dotée d un pôle opérationnel régional «transports» assurant une liaison continue entre les patrouilles du SRPT et les services de gendarmerie et de police d Île-de-France sur le terrain. Cette salle est elle-même reliée aux deux postes de commandement du SRPT situés dans les sous-sols de la Maison de la RATP, réunis par la suite en un seul PC à même de gérer les incidents sur la totalité des réseaux ferroviaires de la RATP et la SNCF. Le service régional de la police des transports comporte un échelon de pilotage, la sous-direction de police régionale des transports (SDPRT) et un service opérationnel, la brigade des réseaux franciliens (BRF).
Depuis 2007, la brigade des réseaux franciliens sécurise aussi les transports en commun de surface (bus et tramway). Préfecture de Police La brigade des réseaux franciliens mène des opérations de contrôle sur des sites ciblés du réseau ferroviaire, surveille les rames des trains et des quais, patrouille dans les gares parisiennes et d Île-de-France. Composée à la fois d effectifs en tenue, chargés de la sécurisation des trains et des gares, et d effectifs en civil, qui s occupent de résoudre les vols et les agressions sous toutes leurs formes, la brigade des réseaux franciliens exploite une multitude de dispositifs : surveillances discrètes, recherche du flagrant délit, dissuasion par des sécurisations soutenues, utilisation de la vidéo patrouille, etc. Pour faire face à la délinquance spécifique des transports en commun franciliens, la BRF s est peu à peu dotée de groupes spécialisés, comme les groupes «vols tire», «tags», les unités des «vols violence», «vols en réunion» ou celles chargées du contentieux des sociétés de transporteurs (SNCF et RATP). L ensemble des unités judiciaires est regroupé au sein de la sûreté régionale des transports. LA BRF EN CHIFFRES Au premier semestre 2016, chaque jour, les 1089 policiers de la BRF ont sécurisé 640 trains et 22 bus et tramways. Ils ont effectué 638 sécurisations à quai, en gare ou en station et 28 sécurisations d arrêts de bus et de tramways. Ils ont réalisé en moyenne 703 contrôles et 36 interpellations par jour.
LA VIDÉO PROTECTION, UN OUTIL ESSENTIEL Outre l illustration des différentes missions et spécialités de la brigade des réseaux ferrés, l exposition de la Maison de la RATP montre l importance de la vidéo protection parmi les méthodes utilisées par la brigade des réseaux franciliens pour faciliter l arrestation des délinquants en flagrant délit. La brigade a ainsi créé en son sein un nouveau type de policier : le «vidéo patrouilleur». Installé devant une caméra de surveillance, celui-ci est en constante relation avec les policiers sur le terrain pour mieux les guider dans leurs recherches. Gauche : une des nombreuses caméras de surveillance installées sur le réseau RATP Préfecture de Police Droite : vidéopatrouilleuse scrutant les écrans de contrôle diffusant les images filmées par les caméras au PC de la brigade des réseaux franciliens. Préfecture de Police La police des transports, qui n a cessé de voir ses compétences se développer au fil de ses quarante ans d existence, verra probablement encore ses prérogatives s élargir avec le développement du futur réseau de transport du Grand Paris, qui prévoit 200 km de réseau et 68 (chiffre cité dans le rapport annuel 2015 de la SGP) nouvelles gares, projet auquel elle est associée depuis 2010. LA VIDÉO PROTECTION FERROVIAIRE EN CHIFFRES Plus de 10 000 caméras de vidéo protection installées dans les réseaux RATP et les gares routières. 18 270 caméras disposées dans les bus, tramways et les nouvelles générations de métro et RER. Plus de 8 000 caméras de vidéo protection présentes dans plus de 300 gares SNCF sur l ensemble en Île-de-France. 430 rames de trains équipées de caméras embarquées (soit 10 700 caméras). Objectif : 593 rames équipées en 2017 (soit 16 125 caméras).