L assèchement des sols saturés d eau



Documents pareils
Partie V Convention d assurance des cultures légumières

Fertiliser le maïs autrement

TCS, strip-till et semis direct

Sorgho grain sucrier ensilage L assurance sécheresses


UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

Semis direct: de l essai à la pratique

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Produire avec de l'herbe Du sol à l'animal

Adaptation Aux changements climatiques. Agriculture et sécurité alimentaire: Cas du Burkina Faso

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

CONFÉRENCE. Grande culture biologique et semis direct. Les essais Rodale. Conférence présentée au cégep de Victoriaville, le 28 février 2013

Les principaux sols de la plaine et des collines du Bas-Rhin

Le compost. Un petit écosystème au jardin

Informations techniques sur la culture de l ananas

Valérie Roy-Fortin, agr. Bio pour tous! - 6 mars 2015

Guide pour une PELOUSE IMPECCABLE OBTENEZ L AVANTAGE

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Évaluation du potentiel du semis direct en agriculture biologique au Québec : construction d un «rouleur-crêpeur de couvre-sols» et essais à la ferme

RESULTATS DE L ESSAI VARIETES D ORGES D HIVER EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE CAMPAGNE

CHAPITRE 8 PRODUCTION ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

livrets les Lutter contre l érosion des terres Ministère de la Région wallonne Direction générale de l Agriculture

mon maïs fourrage, (GNIS) rassemble toutes les parties prenantes de la filière semences française, soit 72 entreprises de sélection,

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Le printemps et l été du compost

DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable

L importance du suivi du dioxyde de carbone (CO 2. ) dans la production de dindes

Quelques éléments de bibliographie :

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR AGRICOLE SUJET

L assurance récoltes en France

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

FICHE TECHNIQUE. Vers de terre Architectes des sols fertiles. Présence et mode de vie. N de commande 1619, Édition Suisse, 2013.

COMPTE RENDU. Journée semis direct dans le Béarn

GUIDE D UTILISATION DES PRODUITS DE MAÏS

en grandes cultures Le «Guide des pratiques de conservation en grandes cultures» est disponible au coût

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle

D après l enquête 2011 sur les pratiques culturales, environ ha étaient semés en semis-direct, essentiellement dans des résidus de culture.

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Les ouvriers du sol et les pratiques agricoles de conservation

LUTTE CONTRE LES ADVENTICES ANNUELLES QUI POSENT PROBLÈME. Période d application. Pré-levée ou sur adventice jeune (FA < 3 f)

Contexte : Objectif : Expérimentation :

Évolution du climat et désertification

DIRECTIVE NITRATES : LES CONTRAINTES SUR LA GESTION DE L INTERCULTURE

DIRECTIVE NITRATES ZONE VULNERABLE 4ème Programme d Actions

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

les cinq étapes pour calculer les jours d avance

Semis direct du maïs

L ÉNERGIE C EST QUOI?

LE POINT DE VUE DE FNE

Ray-grass anglais auto-regarnissant

Conférence technique internationale de la FAO

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

Liste de contrôle d auto-évaluation pour le niveau de confinement 1 pour les phytoravageurs

Techniques agronomiques innovantes de la conduite du maïs fourrage

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

biophyt sa Institut de recherches et de consultations en agronomie et écologie appliquées

Tout connaître. sur l assurance et les dommages causés par l eau

Programme des cultures fourragères

Besoins de recherche et de transfert en agriculture biologique Horizon 2016

«Silva Cell Investir dans l infrastructure verte»

STRATEGIE DE GESTION DES RISQUES DANS LE SECTEUR AGRICOLE

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Les objectifs du règlement sur l utilisation des engrais et des pesticides sont de :

Énoncé de position sur les pénuries de médicaments d ordonnance au Canada

Ne laissez pas le mauvais temps détruire le fruit de votre travail!

Anne Vanasse, agr., Ph.D. Université Laval. Le chapitre 3. Les rédacteurs

12. À chacun son point de vue

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie

Revenu agricole 2013 : une année délicate pour les productions céréalières

Insecticide SCIMITAR MC CS

Résultats et impacts

Prévenir les dégâts d eau au sous-sol

FERTILISATION AZOTÉE. DANS LE MAïS-GRAIN

Maïs grain irrigué. Synthèse variétale 2014

Abschlusskonferenz OUI Biomasse / Conférence de clôture OUI Biomasse

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits

Maïs Inoculants LE CATALOGUE PIONEER 2015

Pour une meilleure santé

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique?

Le séchage en grange du foin à l énergie solaire PAR MICHEL CARRIER AGR. CLUB LAIT BIO VALACTA

Environnement, économie, société : le maïs sur tous les fronts

L évidence écologique Une station d assainissement où il fait bon se

Contribution des industries chimiques

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

Lombricompost. «Il faut nourrir le sol pour nourrir la plante»

Cirrus Activ Cirrus Cirrus Ac A tiv cti

Fiche technique. Comment lutter contre les nématodes parasites des cultures maraichères par la solarisation?

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE

Fusariose : réduire les risques aux champs!

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

Préface. Betterave fourragère, un concentré de fourrage

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

D où viennent nos semences. Visite virtuelle d un site de production de semences de maïs Monsanto

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

Maçonneries. Guide pratique du patrimoine bâti du Vexin français. Les différents types de roches. La localisation

Transcription:

L assèchement des sols saturés d eau

L assèchement des sols saturés d eau Si la sécheresse est un problème qu affrontent fréquemment de nombreux agriculteurs canadiens, les terres agricoles inondées t gorgées d eau peuvent également constituer un problème formidable. Les sols saturés rendent les champs inaccessibles ou incultivables, ce qui retarde l ensemencement et la récolte. Le problème est le plus susceptible de se présenter quand la grande humidité automnale du sol est suivie de pluies printanières battantes ou d une fonte rapide. Terre inondée par la crue. L effet immédiat et durable de l excès d humidité dans le sol dépend en grande partie de la texture de ce dernier. Les sols à textures moyenne et grossière s assèchent plus rapidement que les sols argileux et ils sont beaucoup moins affectés par la saturation. Dans les sols à textures moyenne et fine, l excès d humidité peut avoir un certain nombre de répercussions à long terme sur les propriétés du sol et la croissance végétale, à moins que l on ne mette en œuvre des pratiques pour aider à en corriger et à en atténuer les effets. Certaines des difficultés que présentent les sols saturés peuvent être corrigées grâce à des pratiques de gestion bénéfiques (PGB). Les PGB sont des pratiques agricoles scientifiques qui réduisent au minimum le risque pour l environnement en assurant la durabilité à long terme de la terre et la viabilité économique de l entreprise agricole. Une PGB importante pour l assèchement des sols saturés d eau est l emploi de cultures couvre-sol, c est-à-dire des plantes cultivées seules ou en mélange pour protéger le sol contre l érosion, en améliorer la structure, gérer les éléments nutritifs ou supprimer les populations de parasites. Parce que les sols saturés d eau sont lents à se réchauffer, le taux de germination peut être médiocre et les systèmes racinaires risquent d être rabougris, d où la possibilité d une assimilation insuffisante des éléments fertilisants. De même, les plantes dont les systèmes racinaires se développent à une faible profondeur en raison d une humidité printanière excessive seront incapables d extraire l eau plus profonde du sol si, plus tard, la saison de croissance est sèche. Dans les régions où la croissance végétale a commencé, l inondation peut noyer la culture. L hydromorphie asphyxie la zone racinaire, ce qui peut tuer directement la plante ou mener à une faible productivité en raison du sous-développement du système racinaire. Certaines espèces végétales telles que la luzerne sont beaucoup plus sensibles à la saturation du sol que d autres. Même après le retrait des eaux de crue, les sols saturés peuvent poser de difficiles problèmes de conduite de la culture aux producteurs. Février 2007 Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2007 N o AAC 10242F Also available in English under the title: Managing Wet Soils 10 % de matières recyclées après consommation

Répercussions de l excès d humidité du sol Le tassement survient lorsque la pression exercée par l équipement agricole sur la surface d un sol saturé d eau exprime l air par les pores du sol. Le sol saturé résiste beaucoup moins au tassement que le sol sec et, en conséquence, atteint une plus grande densité sous l effet de la pression. La cause la plus répandue du tassement est la force exercée par la machinerie agricole sur le sol. Le risque de tassement est le plus grand quand le sol est juste assez sec pour être travaillé sans que l équipement ne s embourbe. La recherche montre que dans 80 p. 100 des cas, le tassement survient au premier passage. Les roues jumelées, les pneus à basse pression ou de gros pneus de flottation aident à réduire le tassement superficiel. Cependant, toute circulation de véhicules dans un champ au sol gorgé d eau cause un tassement en profondeur plus la charge est lourde, plus les effets sont importants. Le tassement empêche la croissance des racines et le mouvement vertical de l eau et de l air dans le sol. Pour que les racines poussent, elles doivent élargir les pores environnants en exerçant une pression plus grande que celle du sol tassé. L accès limité des racines à l air et aux éléments nutritifs les expose à plusieurs stress simultanés. Pratique de gestion bénéfique. La patience est de rigueur quand il s agit de réduire le risque de tassement. C est-àdire qu il faut attendre que le sol sèche avant d aller dans le champ. En outre, l inclusion de cultures couvre-sol dans les rotations peut améliorer la structure de sol et aider à inverser les effets d un tassement antérieur. L assimilabilité réduite des éléments nutritifs et la perte d azote peuvent survenir quand l azote gazeux, l oxyde de diazote, l oxyde nitrique (monoxyde d azote) et l ammoniac sont libérés dans le sol à la faveur de réactions biologiques et chimiques. Quand les sols sont gorgés d eau et privés d oxygène, plusieurs espèces de microorganismes sont capables d obtenir leur oxygène des nitrates et des nitrites, avec libération concomitante d azote et d oxyde de diazote. Les pertes physiques d azote peuvent également être préoccupantes quand on applique de l ammoniac anhydre aux sols saturés d eau. Sous l effet du refroidissement causé par le composé anhydre, le sol peut geler au contact de l injecteur, ce qui élargit le Les sols saturés d eau résistent beaucoup moins au tassement causé par l équipement agricole que les sols secs. sillon et diminue le bon recouvrement de la bande fertilisée. En conséquence, des quantités notables d ammoniac peuvent s échapper dans l atmosphère sous forme gazeuse. La saturation du sol peut diminuer les populations microbiennes utiles, rendant difficile pour certaines plantes l assimilation du phosphore. Les espèces fixant l azote peuvent aussi être touchées. Bien que l assimilabilité de la plupart des micronutriments ne soit pas directement modifiée par la saturation du sol, tout ce qui entrave la croissance de racines saines est susceptible de causer des carences en éléments nutritifs. Pratique de gestion bénéfique. On peut réduire au minimum les pertes d éléments nutritifs grâce à la bonne maîtrise de ces derniers. Les analyses de sol visant à déterminer la quantité d engrais nécessaire pour répondre aux besoins de la culture de même que le choix du moment de l application sont les conditions obligatoires d une fertilisation optimale. L application de doses variables d engrais selon le type de sol ou des applications fractionnées peuvent abaisser le risque de perte d éléments nutritifs, car on évite ainsi une application à outrance et on réduit au minimum la durée du séjour de l engrais dans le sol. L inoculation des cultures de légumineuse est particulièrement importante, en conditions de saturation, quand les populations fixatrices d azote peuvent être très réduites.

Les sols saturés d eau favorisent la propagation de maladies cryptogamiques telles que la fonte des semis. Les ennemis des cultures (mauvaises herbes, insectes et agents pathogènes) peuvent se manifester dans l année d une inondation et dans les années ultérieures. Les mauvaises herbes poussant durant l année d une inondation concurrencent vigoureusement la culture, profitant de l état de rabougrissement des plantes et des zones de sol dénudé pour atteindre la maturité et le problème peut revenir l année suivante. Les graines de mauvaises herbes transportées dans les champs par les eaux de la crue peuvent ne pas avoir germé à temps pour être observées pendant la saison de croissance et peuvent avoir l occasion de s établir. Les années d inondation peuvent aussi perturber l équilibre naturel des populations d insectes et susciter des conditions favorables à des insectes nuisibles particuliers, notamment à ceux qui sont adaptés aux conditions de forte humidité. De même, beaucoup d agents de maladies cryptogamiques et bactériennes peuvent se manifester dans ces conditions d humidité. Pratique de gestion bénéfique. Il faut envisager des méthodes mécaniques et chimiques, tant au cours de l année de l inondation que dans les années ultérieures, pour combattre les mauvaises herbes. Pendant la jachère, les cultures couvre-sol peuvent efficacement faire concurrence à la croissance des mauvaises herbes. La saturation est aussi particulièrement propice à la propagation des maladies cryptogamiques qui peuvent d abord passer inaperçues dans les localités où elles ne sont pas chose commune. On peut donc devoir utiliser des méthodes nouvelles ou différentes pour combattre les insectes et les maladies dans les années de forte humidité. Il se forme une croûte lorsque la structure du sol gorgé d eau se défait pour former une couche dense à la surface du sol, qui en colmate les pores, réduit l infiltration d eau et d air et est susceptible d empêcher la levée des plantules. On brise habituellement cette croûte de surface par hersage avant l ensemencement. Dans certains sols, cependant, le bris mécanique de la croûte peut laisser dans le champ des mottes qui réduisent le contact entre la semence et le sol après l ensemencement. Pratique de gestion bénéfique. Les cultures couvre-sol et la conservation des résidus de récolte peuvent aider à prévenir la formation de croûtes superficielles grâce à l amélioration de la structure du sol et de sa teneur en matière organique. Les pâturages peuvent souffrir de la circulation des animaux quand le sol est gorgé d eau. Les dégâts causés par les sabots abaissent généralement la productivité du pâturage. Le sol se tasse, la composition des espèces fourragères change et le sol dénudé devient vulnérable aux invasions de mauvaises herbes. Les éclosions de fièvre charbonneuse peuvent aussi survenir par temps humide. La bactérie peut croître rapidement en sol alcalin saturé, puis sporuler quand le sol s assèche. Des modifications de l humidité du sol, l inondation et l assèchement du sol peuvent mener à l accumulation de ces spores dans les pâturages. Les éleveurs qui soupçonnent la présence de la fièvre charbonneuse chez leurs animaux devraient contacter immédiatement un vétérinaire local. Pratique de gestion bénéfique. La conduite la plus efficace à tenir à l égard d un pâturage au sol saturé est de cesser d y paître des animaux tant qu il n est pas suffisamment sec pour tolérer les conséquences de la présence du bétail. Dans le cas des terrains gravement touchés, un réensemencement risque d être nécessaire.

L érosion et le ruissellement provoqués par les l eau de crue peuvent endommager les sols et entraîner, vers l aval, le dépôt d alluvions, d éléments nutritifs, de pesticides et d autres polluants. Pratique de gestion bénéfique. La meilleure protection contre l érosion consiste à établir et à mettre en œuvre des mesures de défense telles que les voies d eau gazonnées, le travail réduit du sol, la gestion des résidus et la dérivation des eaux de ruissellement. La salinité peut se manifester pendant les années où le sol est fortement saturé, lorsque la nappe phréatique s élève plus haut que la normale, dissolvant ainsi les sels du sous-sol et les remontant à la surface. L arrivée de sels dans la rhizosphère peut gravement réduire le rendement des cultures sensibles au sel. Pratique de gestion bénéfique. Les concentrations de sels peuvent être vérifiées au moyen d une épreuve simple d analyse du sol. La surface (jusqu à 15 cm de profondeur) est des plus importantes, mais, dans le cas des cultures plus sensibles, l intervalle de profondeur de 15 à 30 cm peut aussi avoir un effet. Si la salinité est un problème potentiel, choisir des variétés végétales tolérant le sel. Les dégâts causés au pâturage par les sabots sont aggravés par la saturation du sol.

Cultures couvre-sol Les cultures couvre-sol sont une option attrayante pour les producteurs aux prises avec des sols inondés ou fortement saturés au printemps et elles peuvent être une solution utile de rechange à la jachère. Il s agit souvent de céréales de printemps, relativement peu coûteuses à ensemencer, capables de concurrencer les mauvaises herbes d automne et qui sont tuées par le gel hivernal. Les agriculteurs commencent aussi à utiliser des espèces semées l automne telles que le blé d automne, le seigle d automne et le triticale d hiver pour faire un profit l année suivante. Les éléments nutritifs absorbés par les cultures couvre-sol sont restitués au sol à la faveur de la décomposition et deviennent assimilables par la culture suivante. Une culture couvre-sol peut aider à résoudre de nombreux problèmes liés à la saturation du sol de la ferme, notamment L érosion. Une culture couvre-sol protège le sol vulnérable à l érosion éolienne et hydrique. Typiquement, on l ensemence plus tard dans la saison de croissance de sorte que ses feuilles poussent suffisamment pour protéger le sol. L ensemencement peut avoir lieu immédiatement avant l année de jachère ou après les récoltes laissant peu de résidus, telles que les pommes de terre et les légumineuses. Le tassement. Après la mise en terre de la culture couvre-sol ou sa dessiccation, la biomasse en décomposition fournit au sol la matière organique qui augmente l activité microbienne et améliore la structure de sol. L imperméabilité du sol. Les canaux creusés par les racines des cultures couvre-sol améliorent la structure du sol et servent au transport de l eau. Formation de croûte. Les cultures couvre-sol augmentent la teneur en matière organique et favorisent l infiltration et la stabilité des agrégats, qui permettront de réduire le risque de formation d une croûte sur le sol. Cultures couvre-sol : mélange de vesce, de radis et d avoine. Les mauvaises herbes. Les cultures couvre-sol présentes pendant la jachère réduisent la concurrence exercée par les mauvaises herbes. Les différentes espèces couvre-sol possèdent des qualités qui les rendent utiles dans différentes situations. Par exemple, les légumineuses hébergent des bactéries fixatrices d azote, tandis que les cultures à racines profondes vont chercher les éléments nutritifs dans le sous-sol et y aménagent, avec leurs racines, des canaux qui améliorent le drainage et l infiltration. Les cultures à croissance rapide préviennent les pertes d éléments nutritifs du sol et aident à maîtriser la croissance de mauvaises herbes. Les espèces actuellement non exploitées pour le profit peuvent aider à casser les cycles d infection par les maladies et d infestation par les autres parasites. Parce que les choix et les avantages respectifs que procurent les cultures couvre-sol varient énormément, vous devriez consulter les spécialistes en agriculture de votre localité pour choisir l espèce qui convient à votre région. Pour plus de renseignements, visitez le site Web d Agriculture et agroalimentaire Canada à l adresse www.agr.gc.ca Pour obtenir des exemplaires additionnels de cette publication ou pour demander un exemplaire sur support de substitution, veuillez communiquer avec : Section des publications Agriculture et Agroalimentaire Canada édifice Sir John Carling 930, avenue Carling Ottawa (Ontario) K1A 0C5 Téléphone : 613-759-6610 Télécopieur : 613-759-6783 Courriel : publications@agr.gc.ca