Denis MEINGAN Directeur associé KnowledgeConsult denis.meingan@nowledgeconsult.com



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Transcription:

KnowledgeNews N 17 - Novembre 2005 Sommaire Knowledge Management Quand peut on parler vraiment de communautés de pratique? Intelligence Economique L Académie de l Intelligence Economique : un pionnier très dynamique au grand rayonnement international Outils Panorama des outils de veille - Partie 2 Edito Bonjour, Les communautés de pratique et leur mise en œuvre sont devenues en quelques années un thème incontournable du management des connaissances et même du management tout court. Pourquoi? Certainement parce que le concept et sa mise en œuvre sont en apparence simples. Une littérature substantielle se développe sur le sujet et contrairement à ce que l on aurait pu imaginer, elle ne clarifie en rien le concept. Certains éditeurs très prolixes dans le domaine adaptent même le concept à la réalité de leur logiciel. C est pourquoi le premier article de ce numéro de KnowledgeNews présente un ensemble de conditions qui vont permettre de qualifier un dispositif organisationnel de communauté de pratique. Le débat n est par autant clos, mais cette clarification devenait nécessaire Depuis quelques années, l intelligence économique fait parler d elle de manière très conséquente. Il y a de nombreuses explications à cette situation. Sans qu elles soient détaillées ici, il faut savoir qu avant cette grande notoriété, il existait déjà des organisations qui travaillaient à sa promotion. Dans ce contexte, nous avons l extrême plaisir d accueillir un article de Robert GUILLAUMOT, Président Directeur Général d ALOGIC, qui va nous présenter un de ces intervenants qu il connaît bien : «l Académie de l Intelligence Economique». Par ailleurs, Gilles BALMISSE et moi-même vous proposons dans cette livraison de KnowledgeNews la seconde et dernière partie de notre «Panorama des outils de veille». Je vous souhaite une bonne lecture de ces trois articles. Denis MEINGAN Directeur associé KnowledgeConsult denis.meingan@nowledgeconsult.com KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 1

Quand peut on parler vraiment de communautés de pratique? Les communautés de pratique sont l aboutissement d un mouvement international qui a débuté au milieu des années 90, porté par les entreprises, les consultants et les universitaires, il visait à identifier et mettre en œuvre des dispositifs pour rendre accessible et développer le partage des savoir-faire et des connaissances dans les organisations. Actuellement, il existe de nombreux cas d implémentation de communautés de pratique dans le monde, qu il s agisse de l industrie, de la banque ou des services. En France, il faut notamment citer parmi les cas les plus connus, ceux des sociétés comme : Airbus, Anvar Oséo, Arcelor, Bouygues Construction, Bouygues Telecom, Bureau Veritas, CGEY, EDF, GDF, Gemplus, La Poste, Montupet, Motul, Renault, Rhodia, Saint-Gobain, Sanofi - Synthelabo, Schlumberger, Schneider Electric, ST Microelectronics, Thales, Total, Valeo. Il faut noter cependant que toutes ces sociétés n ont pas le même niveau de maturité dans le déploiement des communautés de pratique. Si l on se base sur les témoignages des collaborateurs des entreprises qui ont implémenté des communautés de pratique, ces dispositifs apportent beaucoup. Qu il s agisse pour les membres de la communauté, du développement de leurs compétences, du renforcement de leur cohésion, de l adoption d un langage commun ou pour l organisation, de l amélioration de la performance opérationnelle, de la mise en place de mémoires thématiques, du développement d une culture de partage les communautés de pratique ont des apports notables au fonctionnement des organisations. Cependant comme souvent dans l histoire des concepts du management des entreprises, le vocable de communauté de pratique est actuellement utilisé, notamment par les éditeurs de logiciels, pour désigner des dispositifs qui en sont relativement éloignés. C est pourquoi il devient nécessaire de repréciser le concept. Les communautés de pratique sont des groupes de professionnels, de taille variable, qui travaillent ensemble, créent des pratiques communes, enrichissent leurs savoir-faire sur un domaine d intérêt commun qui est l objet de leur engagement mutuel. Une communauté de pratique est différente d une équipe de projet car elle fonctionne autour de l adhésion à une préoccupation commune et non de la réalisation des tâches et la fourniture de livrables comme dans un projet. Ainsi parler de communauté de pratique de projet est un non sens car l engagement principal que prennent les membres d une communauté de pratique entre eux est de développer le partage de leurs connaissances et non de fournir comme planifié les livrables qui vont permettre de réussir le projet. Exprimé autrement, le lien des membres d une communauté de pratique est beaucoup plus ténu que celui des membres d une équipe de projet, il dépend du bon vouloir des uns et des autres et à ce titre demande une dynamisation fine, ce qui n est pas le cas dans une équipe projet dont la cohérence se positionne dans une dynamique de fourniture de résultats Une communauté de pratique ne consiste pas simplement à mettre à disposition de collaborateurs d une entreprise un espace documentaire et collaboratif ou même pour les plus avancés technologiquement un blog, un wiki et un fil RSS. Il est certain que le partage de connaissances entre collaborateurs distants géographiquement nécessite un support logiciel cependant cela ne peut suffire pour qualifier ce dispositif de communauté de pratique. Une communauté de pratique a besoin pour fonctionner d une mise en forme de rôles exercés en son sein : animateur, gestionnaire de la documentation, experts thématiques et d un support externe explicité, il s agit du sponsor, il doit s attacher à bien insérer la communauté dans l organisation. Mais surtout la communauté de pratique doit héberger un domaine et une KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 2

dynamique de partage de connaissances qui doit dépasser le seul échange d informations dans un forum et de partage de documents dans un espace documentaire. Au final et sur la base de l expérience accumulée, il est possible de qualifier un dispositif de communauté de pratique quand les conditions qui sont présentées dans le tableau suivant sont réunies. Conditions d existence d une communauté de pratique Positionnement dans un environnement d entreprise. Réponse à une problématique de management, Définition d un domaine et d une dynamique pour le partage de connaissances. Soutien de la hiérarchie. Appui du management de proximité. Existence d un animateur et d un dispositif d animation. Engagement manifeste des membres les uns par rapport aux autres. Accord sur une définition des rôles et de règles de fonctionnement entre les membres. Reconnaissance d une identité dans l organisation. Opérationnalité de la taille. Support logiciel pour les échanges et la capitalisation. Résultats tangibles même s ils ne sont pas mesurables immédiatement. Le positionnement dans un environnement d entreprise indique que les communautés qui se rassemblent sur un sujet qui n est pas professionnel, même si leurs membres appartiennent à la même entreprise, ne sont pas des communautés de pratique. Il s agit de communautés d intérêt. Avec la réponse à une problématique de management, il s agit de mettre en avant que l on implémente une communauté de pratique par rapport à un besoin abstrait de collaborer. Pour créer une communauté de pratique, il faut avoir identifié un dysfonctionnement dont une des origines est une faiblesse dans l échange et le partage des connaissances et c est à celui-ci que la communauté de pratique va apporter une réponse. De plus pour démarrer la mise en place de communautés de pratique, il faut mieux choisir des domaines positionnés dans le cœur de métier de l entreprise. La définition d un domaine et d une dynamique pour le partage de connaissances fait précisément référence aux thèmes sur lesquels va travailler la communauté et à la manière dont elle le fait. Le partage de documents mis à la connaissance des membres d une communauté dans un espace collaboratif ne constitue pas une communauté de pratique car même s il y a des contenus partagés, il n y a qu une dynamique rudimentaire de partage de connaissances. Sans soutien opérationnel de la hiérarchie, une communauté informelle ne peut devenir une communauté de pratique. Après la phase de lancement, elle s étiolera et végétera. Concrètement, il s agit de définir et mettre en place un sponsor qui va assurer son bon positionnement dans l organisation de la communauté. Ce soutien du haut management n est pas suffisant, il faut aussi un appui du management de proximité qui va vivre au jour le jour avec la communauté et qui de ce fait peut parfois se sentir pénalisé par les fonctionnements transversaux qui sont en place dans celle-ci. Même si les membres d une communauté de pratique ne se sont pas tous rencontrés physiquement, ils ont un engagement les uns par rapport aux autres à s aider, à échanger ou à capitaliser des connaissances. L existence d un animateur reconnu par les membres de la communauté et surtout la hiérarchie fait KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 3

qu une communauté informelle devient une communauté de pratique. Il et elle sont ainsi positionnés dans l organisation. Le dispositif d animation précise dans la perspective de la dynamique pour le partage des connaissances le mode opératoire de l animateur pour rendre collaborative et productive la communauté de pratique. L ensemble de ces points doit se concrétiser, pour l interne, par un accord sur une définition des rôles et de règles de fonctionnement entre les membres. Il peut être formalisé dans une charte. Elle peut être commune à l ensemble des communautés de pratique. En externe, ces points se concrétisent par la reconnaissance de l identité de la communauté au sein de l organisation. Il faut indiquer que parler qu une communauté de pratique de plusieurs centaines de membres, comme le font certains, est une ineptie. La taille d une communauté de pratique doit rester opérationnelle. Elle doit permettre l efficacité des échanges et des partages de connaissance. Il s agit donc de rassembler plusieurs dizaines de membres. Le support logiciel pour les échanges et la capitalisation des connaissances est une condition nécessaire pour faire fonctionner une communauté de pratique. Cela ne signifie pourtant pas qu il faut mettre le choix de l outil logiciel au premier niveau sous peine de faire dévier le projet de management en projet informatique. La communauté doit fournir des résultats tangibles même s ils ne sont pas mesurables immédiatement. Dans une première étape, les «success stories» peuvent suffire, mais rapidement il faut mesurer des résultats concrets. Les indicateurs à mettre en place doivent être définis par rapport à la problématique de management qui est à la base de la communauté de pratique. Denis MEINGAN Directeur Associé KnowledgeConsult denis.meingan@knowledgeconsult.com KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 4

L Académie de l Intelligence Economique : un pionnier très dynamique au grand rayonnement international De la création Le projet de fonder une Académie de l Intelligence Economique a vu le jour en 1993 de façon informelle et spontanée à l initiative de quelques professionnels qui se rencontraient depuis quelques années pour réfléchir à l impact que pouvait avoir la maîtrise de l information dans une compétition économique mondiale dont l enjeu annoncé était la suprématie ou la survie des nations. Pour relater les faits qui ont conduit à cette création, il est nécessaire de resituer l évènement dans son contexte. Au début des années 90, cet environnement était à la fois riche d initiatives embryonnaires et dispersées un peu partout dans le monde, surtout aux Etats-Unis. Elles avaient toutes un point commun, la recherche de la maîtrise de l information pour savoir, comprendre, agir ou se protéger intelligemment. L expression intelligence économique n était pas encore utilisée. Inforama, que j avais crée en 1968 avait ouvert en 1972 à San Francisco un Division SMID (Strategic Marketing Intelligence Division) dont l objectif était «d aider l entreprise à se créer un avantage concurrentiel par l acquisition de technologies, si elle en a les moyens, ou à préserver le patrimoine de technologies qui lui sont vitales». A titre anecdotique, c est dans ce cadre que s est faite en 1983 la rencontre avec Philippe Kahn, le futur créateur de Borland pour le soutenir dans le lancement aux Etats-Unis et en Europe de son célèbre logiciel Turbo Pascal. En France, quelques années avant la mise en place en 1992 de la Commission du Plan présidée par Henri Martre, il y avait eu à la fin des années 80 le rapport du groupe de travail René Mayer intitulé «Information et compétitivité». Il marquait une étape importante dans la réflexion conduite dans notre pays pour faire émerger le futur concept d intelligence économique. De même en 1988, Bernard Nadoulek avait publié une étude remarquable intitulée «L intelligence stratégique» analyse historique décrivant ce que pouvait être la mondialisation économique «entre concurrence et concertation». Par ailleurs, Claude Leyrit publiait début 1993 aux Editions DEFIS un dossier «Ouvrir une agence d information concurrentielle» où il fait un état des lieux de la profession. Marianne Gazeau, toujours active, y présente sa société «Competitive Intellligence». Innovation 128 dirigée par Louis Chalanset y développe les concepts de veille et de vigilance. Aux USA, SCIP (Society of Competitive Intelligence Professional) créé en 1985 commence à s internationaliser. Au Japon, Juro Nakagawa qui est maintenant un des membres correspondants éminent de notre Académie fonde SCIP Japan en 1988. Mike Meurisse crée SCIP Europe en Grande Bretagne en 1990. En 1991, une tentative est conduite par SCIP pour ouvrir un «Chapitre» en France. Afin de devancer ce projet, nous prenons à quelques uns l initiative de créer SCIP France en mars-avril 1992, sous forme d association, loi de 1901. Au bureau que je préside, il y a Alexandre Tic, Philippe Baumard et Jean-Jacques Rousset, tous deux collaborateurs d Inforama, et mon assistante Brigitte Bertrand. Viennent nous rejoindre Bruno Martinet et Yves-Michel Marti, lui aussi ingénieur chez Inforama. Ils formeront le couple d auteurs du premier ouvrage récompensé par l Académie : «L intelligence économique : les yeux et les oreilles de l entreprise». C est dans ce contexte que pour soutenir les premiers Forums et Assises de l intelligence économique : en mars 1992 pour le Forum fondateur du mouvement, en 1993 pour le Forum présidé par Henri Martre et en 1994 pour le Forum présidé par Jacques Lesourne, que j ai réuni un Comité de Patronage composé des 20 personnalités militant déjà pour le développement de l intelligence économique parmi lesquels Jean Gandois, Président du CNPF (le MEDEF d aujourd hui), Francis Mer, Bernard Esambert, René Mayer, l Amiral Pierre Lacoste, et bien sûr Henri Martre. KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 5

Fin 1993 l idée de fonder une Académie, société savante dédiée à l élaboration d un corps doctrinal et opérationnel de production et d usage de l information pour nourrir les stratégies économiques et appuyer les tactiques des entreprises dans la bataille concurrentielle, a jailli tout naturellement des réflexions et débats de ce rassemblement de personnes d horizon divers unis par la même approche d une économie de l information. C est à l occasion d un déjeuner en commun à l Automobile Club au Printemps 1994 que la structure de l Académie fut conçue et adoptée en commençant par décider de la composition d un Collège de membres fondateurs (22 au maximum) réunissant chefs d entreprises, universitaires, journalistes et consultants. La mission assignée à l Académie par son premier Collège permanent n a pas changé : valoriser, promouvoir et diffuser un savoir-faire professionnel en intelligence économique adapté aux besoins concrets de l entreprise. Francis Demay, Colonel (CR) issu de la DGSE passionné par le portage des méthodologies militaires et à leur adaptation aux pratiques de l intelligence économique, fut le premier à assumer la direction de l Académie. On lui doit en particulier un cours complet d initiation aux pratiques de l intelligence économique en entreprise, puis à leur intégration dans ses processus et procédures, qui fait toujours autorité, car, je pense encore inégalé à bien des égards. L une des toutes premières décisions de l Académie fut la création en 1994 d un Prix «littéraire», le Prix «Intelligence Economique et Compétitivité» (IEC), dans le but d encourager la publication et la diffusion vers le plus large public possible et en premier lieu vers les dirigeants d entreprise, d ouvrages consacrés à l intelligence économique et à ses pratiques. Le premier ouvrage primé fut le «classique» : L intelligence économique : les yeux et les oreilles de l entreprise» de Bruno Martinet et Yves-Michel Marti publié en mars 1995. Pour célébrer le dixième anniversaire du Prix IEC, le Jury de l'académie de l'intelligence Économique a décidé d'attribuer cette année un Prix Spécial du Jury pour récompenser l'auteur qui, par ses écrits et son action a le plus marqué la décennie passée. Le lauréat de ce Prix est le préfet Rémy Pautrat. Au rayonnement international Tous les ans le Collège des membres permanents de l Académie présidée par Bernard Esambert adopte un programme de réalisation de projets ou d évènements. Outre le Prix IEC de l année, il y a l organisation des Assises ou Journées de l IEE (Intelligence Economique d Entreprise) qui ont lieu au moins tous les deux ans à Paris ou dans une métropole régionale. Ces manifestations sont l occasion de faire la synthèse des expériences concrètes d application de l intelligence économique aux affaires conduites par les entreprises ou leurs organisations professionnelles et consulaires. C est aussi l occasion de faire régulièrement un comparatif de notre savoir faire national avec celui de nos homologues étrangers. C est ainsi que l Académie invite régulièrement à ces Assises ou Journées, ses membres correspondants, pratiquement tous pionniers de l intelligence économique telle qu elle se conçoit aujourd hui. Parmi les plus connus Stevan Dediger, décédé l an dernier qui vint en 1996 nous présenter l ébauche de son dernier rapport «Intelligence Revolution in our Planetary Civilisation», de Juro Nakagawa, professeur à l Université de Tokyo et fondateur de SCIP Japan, de Qihao Miao, le pionnier de l intelligence économique en Chine qui venu à deux reprises dont cette année en septembre pour présenter l état de l art des chinois dans ce domaine, mais aussi de Robert Steele (USA) pour l exploitation des sources ouvertes, de Marc Chussil (USA) pour la mise en place et le fonctionnement des War Rooms, de Jonathan Calof (Canada) venu cette année présenter l expérience canadienne des «Pôles de compétitivité». Ils sont encore plusieurs dizaines qui sont venus en France participer à nos travaux. La dernière de ces Journées s est déroulée le 14 octobre 2004 à Lille-Marcq en Baroeul à la Cité des Entreprises. En dix ans l Académie a ainsi organisé 8 Forums et Assises, décerné 11 Prix à des ouvrages de littérature sur l IE, invité plus de 30 experts mondiaux à ses conférences sur l IE, participé à la création des cercles d IE du Medef avec pour modèle celui du Medef-Paris, publié le Manifeste pour KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 6

la Promotion de l Intelligence Economique d Entreprise dont la diffusion a été un grand succès, etc. L Académie possède également une longue pratique de la publication d articles, d études et de synthèses consacrés à tous les aspects des disciplines de l intelligence économique. Le collège des rédacteurs est riche de personnalités reconnues pour leur expertise ou leur savoir-faire. Parmi l un des classiques réédité et mis à jour à plusieurs reprise citons le «Guide Vade-mecum de l observateur-veilleur pour la visite intelligente d un salon-exposition-conférence». Ce guide, toujours aussi prisé des professionnels, est téléchargeable gratuitement sur la partie du site de l Académie réservé aux seuls membres. Il faut noter par ailleurs que l Académie possède aussi un site Web et un Blog (www.academieie.org). Ils sont actuellement en cours d amélioration. Des projets pour les années à venir Depuis son origine, l Académie poursuit une ambition qui est longue à concrétiser tant le foisonnement d initiatives bonnes ou mauvaises est grand aujourd hui dans le domaine de l intelligence économique. Cette ambition de l Académie est d être d abord pour la formation - une instance indépendante et objective d identification, d évaluation et de recommandation des meilleures pratiques à la lumière des exigences de la seule entreprise. C est le chantier ouvert à ce jour qui avance le plus vite. L autre projet qu autorise la qualité et la notoriété des ses membres, c est de créer une Tribune qui analyserait quand il le faut les évènements marquants de la vie économique et sociale avec le regard de l intelligence économique, de ses règles et recommandations. Le développement de l audience de l Académie repose en tout premier lieu sur l augmentation du KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 7

nombre de ses membres actifs. Rappelons qu outre le collège des membres fondateurs ou permanents au nombre maximum de 22, l Académie compte des membres honoraires, tous les lauréats du Prix IEC depuis l origine, et des membres correspondants étrangers, plus de 30. La croissance du nombre des membres actifs payant leur cotisation annuelle repose sur la quantité et la qualité des services rendus aux membres. Parmi ceux-ci, il faut citer le service de veille personnalisée de l information relative à l IE, l annuaire des adresses utiles, l accès aux prestations fournies par les partenaires Club des Vigilants, CIE du Medef-Paris, SCIP France, etc., les tarifs réduits pour la participation aux grands évènements IE de l année, le téléchargement de publications ou de logiciels grand public utiles en IE, etc. L objectif est de dépasser 500 membres actifs, personnes physiques ou morales le plus vite possible en 2006. Robert GUILLAUMOT Président Directeur Général ALOGIC rguillaumot@alogic.fr KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 8

Panorama des outils de veille - Partie 2 Deuxième partie de l'article "Panorama des outils de veille" publié dans le numéro précédent de KnowledgeNews! Les différentes listes d'outils présentes dans cet article ne prétendent pas à l exhaustivité, certains outils peuvent ne pas avoir été mentionnés. Leur objectif est plus d illustrer la segmentation que de fournir un recueil exhaustif des outils existants. Outils d analyse et de mise en forme Avec les outils d analyse et de mise en forme, il faut entendre principalement : - les outils de classification ; - les outils de résumé automatique ; - les outils d extractions de connaissances ; - les suites logicielles de text mining ; - et les outils de cartographie. Les logiciels de classification permettent de réaliser des traitements à haut niveau de valeur ajoutée sur des fonds documentaires. Ils assurent la réalisation des opérations suivantes : - génération automatique de plans de classement : organisation de façon dynamique et intuitive d un ensemble non structuré de documents en thèmes et établissement d une véritable cartographie du fonds documentaire considéré ; - catégorisation automatique : classement par apprentissage des documents dans un plan de classement préexistant, il est possible à ce niveau de catégoriser des fonds documentaires de natures hétérogènes. Ces logiciels sont des outils d entreprise : Logiciel Editeur Site web DQ-Server Caatoosee www.caatoosee.com GammaWare GammaSite www.gammasite.com LexiQuest Categorize SPSS www.spss.com/fr MindServer Categorization Recommind www.recommind.com Stratify Discovery System 3.0 Stratify www.stratify.com Texis categorizer Thunderstone www.thunderstone.com Verity Intelligent Classifier Verity www.verity.com/fr Vivisimo Clustering Engine Vivisimo www.vivisimo.com Tableau 8 logiciels de classification (outils d entreprise) L objectif d un outil de résumé automatique est de produire, à partir du contenu d un document, une représentation condensée dans laquelle les informations importantes du texte original sont préservées tout en tenant compte des besoins de l utilisateur. Il existe deux grandes catégories de techniques pour construire un résumé automatique : - la reformulation, qui s attache à comprendre le contenu du document de manière à générer un nouveau texte, contenant de nouvelles phrases, différentes du texte original ; - l extraction, qui repose sur l extraction d information. Le résumé obtenu contient les éléments KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 9

jugés importants du texte original. C est la technique la plus utilisée dans les logiciels commerciaux. Les logiciels de résumé automatique peuvent être utilisé en version monoposte (tableau 9) ou bien en version serveur (tableau 10). Logiciel Editeur Site web Copernic Summarizer Copernic Technologies www.copernic.com Pertinence Summarizer* Pertinence Mining www.pertinence.net Tableau 9 outils de résumé automatique monopostes Logiciel Editeur Site web Inxight Summarizer Inxight www.inxight.com Pertinence Summarizer* Pertinence Mining www.pertinence.net Tableau 10 outils de résumé automatique d entreprise (*) Pertinence Summarizer se décline en 2 versions : client/serveur et monoposte. La vocation des outils d extraction de connaissances est d identifier l information pertinente. Ces outils mettent en oeuvre une analyse du texte pour interpréter et construire une représentation formelle qui permettra d'apporter automatiquement des réponses précises à l'utilisateur. Il ne s'agit donc pas simplement de sélectionner un fragment brut du texte, mais de mettre des éléments en relation pour restituer une information complète et structurée à partir d un patron prédéfini. Ces outils sont des outils d entreprise. Logiciel Editeur Site web Moho Extractor Kofax (MohoMine) www.kofax.com Mindset Infoxtract Xtramind www.xtramind.com Verity Extractor Verity www.verity.com/fr Tableau 11 outils d extraction de connaissances d entreprise Nous pouvons également classer dans cette catégorie les outils d analyse de contenu dont la vocation est de déterminer automatiquement les liens entre des concepts. La restitution se fait généralement sous forme d arbres ou de réseaux de termes. Le tableau 10 présente 2 outils d analyse de contenu monoposte. Logiciels Editeurs Sites web i2 TextChart I2 www.i2.co.uk Tropes Zoom Acetic www.acetif.fr WordMapper Grimmersoft www.grimmersoft.com Tableau 12 outils d analyse de contenu monopostes A ces outils monopostes, nous pouvons ajouter l outil d entreprise LexiQuest Mine de SPSS (www.spss.com). Les suites logicielles de text mining sont de véritables boîtes à outils dont la vocation est de faciliter la découverte de connaissances. Cet ensemble d outils propose l ensemble des fonctionnalités qui sont offertes par les différents outils que nous venons de voir. Ces suites logicielles sont bien entendu des outils d entreprise. KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 10

Logiciels Editeurs Sites web ClearForest Text Analysis Suite ClearForest www.clearforest.com Enterprise Mining Suite Intelliseek www.intelliseek.com Inxight SmartDiscovery Inxight www.inxight.com Lingway KM Lingway www.lingway.fr SAS Text Miner SAS www.sas.com TEMIS Insight Discoverer Temis www.temis.com Tableau 13 suites logicielles de text mining (outils d entreprise) Utilisée traditionnellement et depuis longtemps à des fins de repérage géographique ou géoéconomique, les logiciels de cartographie sont de plus en plus intégrés aux systèmes de veille, à l appui ou comme l aboutissement de leurs étapes de traitement et d analyse de l information. La cartographie peut être la visualisation d une recherche au sein d un corpus spécialisé, sur base de données, sur Internet, ou encore au sein de newsgroups et de listes de diffusion. Dans tous les cas et par rapport à une recherche «classique» sur Internet, la cartographie permet de faire apparaître d autres liens, d autres dynamiques. Les présentations graphiques se font sous forme de sphères, de réseaux, ou de grappes d information. En amont, des outils spécialisés prennent en charge les relations spatiales, temporelles, statistiques, géographiques pour retracer tous les liens entre les différents éléments du corpus. Les logiciels de cartographie sont la plupart du temps des outils d entreprise. Logiciel Editeur Site Web Kartoo Visu Kartoo www.kartoo.net MapStan WPS Social Computing www.social-computing.com ThinkMap 2.5 ThinkMap www.thinkmap.com VisuaLinks Visual Analytics www.visualanalytics.com VizServer Inxight www.inxight.com Tableau 14 logiciels de cartographie (outils d entreprise) Progiciels de veille Les progiciels de veille sont des outils intégrés qui rassemblent des fonctionnalités couvrant le champ complet des besoins en matière de veille. Plus précisément ils offrent, à des degrés divers, des fonctionnalités d acquisition externe et interne des informations, de stockage et de traitement, d analyse, de mise en forme documentaire, de diffusion et d administration. Il y a deux sortes d outils dans cette catégorie, les outils généralistes et les outils dédiés. Les outils généralistes sont des suites logicielles incluant des fonctionnalités de portail, de gestion documentaire, de moteur de recherche... Ces suites peuvent être utilisées à des fins très différentes les unes des autres (travail collaboratif, publication ). Avec un paramétrage adapté et, le plus souvent des développements spécifiques, elles peuvent être utilisées pour la veille. KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 11

Logiciel Editeur Site Web Autonomy IDOL Server Autonomy www.autonomy.com MarketTrac Fast www.fastsearch.com HummingBird Enterprise HummingBird www.hummingbird.com Verity K2 Verity www.verity.fr Tableau 15 progiciels de veille «généralistes» Contrairement aux outils généralistes, les outils dédiés sont des logiciels qui sont exclusivement utilisés pour faire de la veille. Ils intègrent les fonctionnalités d un système d information de veille tel que cela a été présenté précédemment. Des éditeurs proposent leurs outils en mode ASP avec un accès par un navigateur Internet au logiciel. Certains l intègrent à des prestations plus globales d externalisation des activités de veille sous forme de services (*). Logiciel Editeur Site Web AMI Market Intelligence Albert www.albert.com Aperto Libro Alogic www.alogic.fr Arisem Kaliwatch Server Arisem www.arisem.fr Cybion Eye* Cybion www.cybion.fr Digimind Evolution Digimind www.digimind.fr KnowledgeManager et Global Finder Knowings www.knowings.com Pericles* Datops www.datops.com Strateasy France Telecom www.francetelecom.com VS 2000 Ayonis www.ayonis.com Tableau 16 progiciels de veille «dédiés» Il existe d autres outils comme ceux de Cipher Systems (www.cipher-sys.com), Docere (www.docere.se), Strategy Software (www.strategy-software.com), Novintel (www.novintel.com), Traction Software (www.tractionsoftware.com), Wincite Systems (www.wincite.com), WisdomBuilder (www.wisdombuilder.com). Il s agit de logiciels américains, suédois ou finlandais qui ne sont peu ou pas du tout distribués en France. Solutions spécialisées Les solutions spécialisées se focalisent sur des problématiques particulières telles que la veille image, le suivi de marque ou bien encore la veille brevets. Ces solutions sont généralement proposées sous formes de services. Du fait de leurs particularités et de leur spécificité au regard des outils précédemment cités, nous nous limiterons ici à citer quelques services. Concernant la veille image ou le suivi de marque, nous pouvons par exemple citer l institut Ipsos (www.ipsos.fr) qui propose un service de suivi d image sur mesure, Datops (www.datops.com) avec ses outils InfoMetrix et TechMetrix ou bien encore EvalImage (www.evalimage.fr). Pour ce qui est de la veille brevets, l offre est assez riche et de nombreux acteurs proposent des solutions, par exemple : CentreDoc (www.centredoc.ch), Delphion (www.delphion.com), INPI (www.inpi.fr), Qwam (www.qwam.com), Matheo software (www.matheo-software.com)... Perspectives L'offre de logiciels de veille est foisonnante, qu'il s'agisse d'outils monopostes ou d'entreprise, il est parfois difficile de s y retrouver pour qui cherche un outil adapté à ses besoins. En essayant de rassembler les outils connus à ce jour et en en fournissant une typologie aussi précise que possible, le présent article à néanmoins permis de clarifier cette offre. KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 12

Cependant, le choix du ou des outils de veille ne doit faire perdre de vue les objectifs et la démarche de mise en oeuvre d'un dispositif de veille. Un bon fonctionnement de la veille nécessite des outils notamment pour la surveillance des sources électroniques et l'analyse de grandes masses de données textuelles, mais la réussite d'un projet de veille repose avant tout l'implication réussie des collaborateurs qu'il s'agisse d'ingénieurs ou de techniciens de bureau d'études ou de commerciaux sur le terrain. Par delà la mise en oeuvre de l'organisation et des processus adaptés, réussir à impliquer les collaborateurs dans la mise en place d'un dispositif de veille se base avant tout sur le déploiement d'actions ciblées de conduite du changement : communication, formation, mécanismes d'incitation... Gilles BALMISSE Directeur associé KnowledgeConsult gilles.balmisse@knowledgeconsult.com Denis MEINGAN Directeur associé KnowledgeConsult denis.meingan@knowledgeconsult.com (c) KnowledgeConsult 2005 KnowledgeNews N 17 - novembre 2005 13