Cancer colorectal : Quels enjeux? Quelles évolutions? Pr Franck Chauvin franck.chauvin@icloire.fr
LA DÉMOGRAPHIE
Croissance de la population française 2007-2050 par groupe d âge 10 000 8 000 2015 2030 Population + 4M >65 ans +4 M 73 M 6 000 4 000 2 000 64 M 75 ans et plus 65 à 74 ans 60 à 64 ans 20 à 59 ans Moins de 20 ans 0-2 000 2015 2020 2030 2040 2050 2060
L'ÉPIDÉMIOLOGIE
Les cancers en France 80 000 décès évitables Absence de dépistage 24% Facteurs de risque 33% Autres Causes 43%
Un cancer fréquent Hommes : 203 000 Cas en 2010 Femmes : 155 000 Cas en 2010 10%$ 7%$ 6%$ 5%$ 19%$ 53%$ 71 500 (+115% en 10 ans) Sein$ Côlon2rectum$ Poumon$ Thyroïde$ Corps$de$l utérus$ 52$500$(+$25%)$ 19#000#(#+3%)# 10$000$(+75%)$ Lymphome$malin$non$hodgkinien$
Un cancer en augmentation Cancer colorectal 40 000 Nvx Cas 28 000 Nvx Cas 17 500 Décès 15 700 Décès 1990 1995 2000 2005 2010
Rapport Mortalité / Incidence des principaux cancers en fonction des pays
Inégalités face aux cancers : Comparaisons internationales / Hommes Mortality rates and relative indices of inequality related to education by cancer site among men, by population
LA PRÉVENTION SECONDAIRE DES CANCERS COLO-RECTAUX
Bénéfice lié au dépistage du cancer colorectal Taux de mortalité en fonction du dépistage Gastroenterology. 2004 Jun;126(7):1674-80. N Engl J Med. 2013 Sep 19;369(12):1095-105.
Modalités Hommes et femmes de 50 à 74 ans Tous les 2 ans Structures de gestion Médecin traitant Test Hémoccult 2 fragments sur 3 selles successives Gratuit Si positif : coloscopie
Déroulement de la campagne Invite Participe et envoi le test Donne le test Invite dans 2 ans Coloscopie Invite dans 5 ans
Participation 31% en 2012-2013 Fortes disparités selon l âge, le sexe et les départements -2.2% par rapport à 2011-2012 Objectif européen minimal : 45%
Les inégalités de participation
Les inégalités de participation Risque de cancer Source : EDIFICE (Etude sur le DépIstage des cancers et ses Facteurs de compliance)
BEH thématique 2-3 / 13 janvier 2009 Les causes de non participation Les 5 principales raisons pour n avoir pas effectué le test Hémoccult
Un défi : la participation La réussite dépend du taux de participation Participation 100 % Diminution de mortalité 40 % 50 % 20 % 10 % 4 %
LES GROUPES A RISQUE ÉLEVÉ
Un diagnostic et une prise en charge dégradés avec l âge 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 Age Moyen 70 ans 50 ans 60 ans 70 ans 80 ans Taux rela)f de mortalité en fonc)on de l âge au diagnos)c
Un risque augmentant avec l âge
Les groupes à risque élevé (HAS) Les personnes à risque élevé de cancer colorectal un antécédent personnel d adénome de diamètre > 10 mm ou ayant un contingent villeux ou d exérèse de deux adénomes quels que soient leur taille ou leur caractère villeux ; un antécédent personnel de cancer colorectal ; un antécédent familial au 1er degré d adénome de diamètre > 10 mm identifié chez le parent avant l âge de 65 ans ; un antécédent familial au 1er degré de cancer colorectal identifié chez le parent avant l âge de 65 ans ; deux ou plusieurs antécédents familiaux au 1er degré de cancer colorectal quel que soit l âge de survenue chez le parent ; une maladie inflammatoire chronique : rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn (notamment en cas de pancolite : inflammation de la totalité du côlon).
Les groupes à risque élevé (HAS) coloscopie de dépistage préconisée d'emblée sans réaliser au préalable un test de recherche de sang occulte dans les selles. Puis tous les 5 ans en fonction du risque Entre deux examens coloscopiques, recherche de cancer colorectal si : des rectorragies, un melæna ; une modification du transit intestinal : diarrhée, constipation, en alternance ou non ; un syndrome rectal (faux besoins, ténesmes, épreintes) ; des douleurs abdominales inexpliquées, des coliques violentes ; un amaigrissement récent inexpliqué.
Les groupes à risque très élevé (HAS Personnes à risque très élevé de cancer colorectal = celles avec des formes familiales liées à : une prédisposition génétique, notamment : un syndrome de Lynch (HNPCC : hereditary non-polyposis colorectal cancer ou cancer colorectal héréditaire non polyposique) ; une polypose adénomateuse familiale (PAF).
Les groupes à risque très élevé (HAS) prise en charge spécialisée : consultation d oncogénétique et dépistage endoscopique par chromo-endoscopie. Si la mutation est identifiée Une coloscopie annuelle à partir de la puberté est recommandée (à partir de 20-30 ans pour la forme atténuée). Une surveillance digestive haute par endoscopie est recommandée tous les 3 ans à partir de l âge de 20 ans (pour exérèse des adénomes duodénaux).
Les groupes à risque très élevé (HAS) Entre deux examens coloscopiques, recherche de cancer colorectal si : des rectorragies, un melæna ; une modification du transit intestinal : diarrhée, constipation, en alternance ou non ; un syndrome rectal (faux besoins, ténesmes, épreintes) ; des douleurs abdominales inexpliquées, des coliques violentes ; un amaigrissement récent inexpliqué.
Conduite à tenir (HAS)
Conduite à tenir (HAS)
Cancer Plan 2014-2019 guérir et prévenir les cancers: donnons les mêmes chances à tous, partout en france
Action 1.5 : Proposer, par le médecin traitant, à chaque personne la modalité de dépistage et de suivi adapté à son niveau de risque de cancer du sein ou de cancer colorectal, en intégrant les personnes à risque aggravé dans les programmes de dépistages organisés. Action 1.6 : Accroître l efficacité des programmes de dépistage organisé du cancer du sein et du cancer colorectal Action 1.7 : Lutter contre les inégalités d accès et de recours aux programmes de dépistage Action 1.8 : Encourager la mise en place d organisations territoriales, de coopération entre les différents acteurs et d approches de dépistage réduisant les inégalités d accès
Les nouveaux tests de dépistage Test immunologique Plus sensible 2 à 2.5 fois plus de cancers 3 à 4 fois plus d adénomes avancés lésions pré-cancéreuses +++ Plus simple 1 prélèvement unique contre 6 actuellement technique de prélèvement plus fiable ergonomie mieux adaptée lecture automatisée But : augmenter la participation