RÉGIE. Article publié dans Porc Québec - Décembre 2002

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Article publié dans Porc Québec - Décembre 2002 RÉGIE LA RÉFORME DES TRUIES JOSÉE SAMSON, AGRONOME, SHUR-GAIN Votre politique de réforme se doit d être révisée périodiquement afin de faire les ajustements qui s imposent. Un taux de réforme élevé pour une certaine cause révèle souvent un problème de régie ou de logement. Une plus grande attention doit être apportée aux truies, à la régie et à l environnement afin de diminuer les pertes économiques encourues par une politique de réforme inadéquate. La politique de réforme des truies appliquée dans votre élevage a un impact trop important sur les performances techniques et économiques pour qu on la néglige. Pour l année 2000-2001, l Assurance stabilisation des revenus agricoles du Québec établit, dans son coût de production du porcelet, que le coût de remplacement des truies (3,58 $ par porcelet) représente le troisième poste budgétaire en importance après les frais d alimentation et de rémunération du travail de l exploitant. Considérant ces aspects, l évaluation régulière de la politique de réforme doit nécessairement faire partie d un bon programme de régie du troupeau. La réforme des truies vise principalement à: éliminer du troupeau les truies ne pouvant produire adéquatement à cause d un problème d ordre reproducteur, locomoteur, pathologique ou autre; éliminer les truies dont la performance est insuffisante (nés totaux, nés vifs, sevrés, poids au sevrage, etc.); assurer une amélioration génétique constante; et assurer une distribution optimale des parités. TAUX ANNUEL DE RÉFORME ET DE REMPLACEMENT L établissement des taux annuels de remplacement et de réforme est sans aucun doute la première étape dans l évaluation de la politique de réforme.

Le taux de réforme se définit comme le nombre total des truies réformées pendant l année, divisé par le nombre moyen de truies en inventaire durant cette même année (truies comptées dans l inventaire dès l entrée dans le troupeau), le tout multiplié par 100: Taux de réforme = N bre total de truies réformées/an X 100. N bre moyen de truies en inventaire/an Le taux de remplacement, quant à lui, se définit comme étant le nombre total de cochettes introduites dans le troupeau pendant l année, divisé par le nombre moyen de truies en inventaire durant cette même année, le tout multiplié par 100: Taux de remplacement = N bre total de cochettes entrées /an X 100. N bre moyen de truies en inventaire/an Dans un troupeau où l inventaire est stable, c est-à-dire qu il n y a pas de baisse ou d augmentation d inventaire, le taux de remplacement est équivalent au nombre de cochettes entrées durant l année afin d assurer le remplacement des truies réformées pour l abattoir et aussi des truies mortes durant cette même période. D après des enquêtes effectuées dans plusieurs pays, des taux annuels de réforme variant de 35 à 55 % sont rapportés. Toutefois, le taux de réforme à viser est de 35 à 37 % et celui de mortalité de 3 à 5 %. Le taux de réforme influence grandement la répartition des truies selon leur rang de portée dans le troupeau, puisque chaque truie réformée doit être remplacée par une cochette. Un taux de réforme excessivement bas est associé à une forte proportion de vieilles truies dans le troupeau, lesquelles ont généralement de moins bonnes performances en lactation et un nombre de mortnés plus élevé. Par ailleurs, un taux de réforme trop élevé est associé à une forte proportion de jeunes truies, lesquelles ont généralement un nombre total de porcelets nés moins élevé, un intervalle entre le sevrage et la saillie plus long et un taux de conception plus faible (augmentation des jours improductifs). De plus, un haut taux de réforme exige l entrée d un grand nombre de cochettes dans le troupeau, laquelle fait croître à la fois le coût de production et le risque de déclencher des maladies.

Bref, un taux de réforme adéquat et «constant» permet un bon équilibre démographique du troupeau. Cet équilibre optimise la prolificité, en ayant un maximum de truies entre les 3 e et 6 e portées, et permet d éviter tout déséquilibre sanitaire occasionné par un taux de réforme élevé. DISTRIBUTION DES PARITÉS ET ÂGE DES TRUIES À LA RÉFORME La deuxième étape dans l évaluation de la politique de réforme est de connaître la distribution des parités dans le troupeau et l âge auquel les truies sont réformées. Lorsque le taux de remplacement dans le troupeau suit l objectif visé (environ 40 %), cela permet de conserver une moyenne d âge idéale d environ 3,5 à 3,7 portées pour maximiser l immunité et la productivité du troupeau. Ainsi, on vise à avoir environ 20 % de l inventaire en truies de 1 re portée, de 70 à 75 % en truies de 2 e à 7 e portée et, finalement, de 5 à 10 % en truies de 8 e portée et plus. Cette distribution des parités favorise le maximum de productivité et d immunité du troupeau. Les truies atteignent habituellement leur maximum d immunité à la 3 e portée, pour finalement redescendre à leur 7 e portée (figure 2). Au plan immunologique, c est à ce moment que la truie devient vieille et vulnérable à certaines maladies.

L âge moyen des truies à la réforme est obtenu par le nombre de portées par truie réformée. Ce paramètre nous indique la durée moyenne de vie des truies dans le troupeau. Plusieurs études révèlent un nombre de portées par truie réformée variant entre 3 et 5. Toutefois en s assurant d un taux de réforme se situant entre 35 à 37 % annuellement, le nombre de portées par truie réformée sera habituellement de 4,1 à 4,5 (N.B.: les cochettes réformées avant leur première mise bas sont considérées comme des parités «0»). NOUVEAU PEUPLEMENT OU EXPANSION DE TROUPEAU Dans ces deux situations où un nombre très important de cochettes entrent dans le troupeau la même année, une stratégie de réforme doit obligatoirement être mise en place dès la première année. Cela est nécessaire afin d éviter une trop forte proportion de vieilles truies deux ans et demi plus tard. Cette situation aurait pour conséquences: diminution des performances; diminution de l immunité du troupeau; et obligation de faire entrer, à ce moment, beaucoup de cochettes pour remplacer les vieilles truies. Bien qu il ne soit pas très agréable de réformer des truies à leur 1 re ou 2 e portée, il sera nécessaire d appliquer un taux de réforme de l ordre de 20 à 25 % dès la première année du nouveau peuplement. Dans le cas d un troupeau qui a subi une augmentation d inventaire importante, on se devra, en plus de réformer normalement (environ 35 à 37 %) dans le troupeau de base, d appliquer la même stratégie (20 à 25 %) pour l ensemble des truies représentant l expansion. UNE MAUVAISE PLANIFICATION ET APRÈS? Nous avons vu précédemment l importance d une bonne distribution des parités dans le troupeau. Qu arrivera-t-il à notre distribution si, pour la première année dans un troupeau subissant une augmentation d inventaire importante, la stratégie de réforme n est pas respectée? La figure 3 résume très bien la situation.

Dans la première année, il y a un grand nombre de truies de 1 re et 2 e portées. Cette distribution, bien qu inévitable lors d expansion, n est pas favorable, car elle cause un déséquilibre certain de l immunité du troupeau. L année suivante, tout va extrêmement bien. On retrouve alors un très grand nombre de truies entre les 3 e et 5 e portées. La productivité et l immunité du troupeau sont à leur maximum. C est après cette année que tout se complique Dans la troisième année, on se retrouvera avec un trop grand nombre de vieilles truies. Les performances de ces truies étant moins bonnes (p. ex.: mort-nés élevés, portée sevrée hétérogène), on sera alors forcé d appliquer un taux de réforme beaucoup plus élevé (souvent plus que 50 %). Il faudra donc faire entrer un grand nombre de cochettes dans le troupeau et on se retrouvera ainsi avec la pire distribution souhaitée: les jeunes (1 re portée) et les vieilles truies (6 e et plus) composeront alors l essentiel du troupeau. Cette distribution a pour conséquence une baisse de productivité, une immunité du troupeau beaucoup plus faible et un risque plus grand de maladies. Considérant ces faits, on comprend qu on se doit d avoir une politique de réforme bien établie, même dans un jeune troupeau.

LES CRITÈRES DE DÉCISION POUR LA RÉFORME Une bonne régie de troupeau inclut nécessairement une bonne planification de la réforme selon une politique et des critères bien adaptés à chaque troupeau. Voici une liste de critères qui peut servir de guide afin de bâtir votre politique de réforme: 1) Reproduction: a) Cochettes: aucune chaleur 42 jours après la mise en contact quotidienne avec un verrat; vide après deux ou trois saillies bien faites (dépendant des politiques de crédit de votre fournisseur de cochettes); présence d écoulements vulvaires anormaux. b) Truies: aucune chaleur 35 jours après le sevrage, à la suite de la mise en contact quotidienne avec un verrat; deuxième retour en chaleur (après deux saillies bien faites); décharges vaginales sévères. 2) Performances 3) Autres Parités 1 à 3: moins de 10,5 nés totaux ou 0,5 porcelet de moins que la moyenne du troupeau; Parités 4 à 6: moins de 11,5 nés totaux ou de 0,5 porcelet de moins que la moyenne du troupeau; Parités 7 et plus: avoir au minimum la performance des cochettes, idéalement 1 porcelet de plus à la naissance; Portées inégales à la naissance: si deux portées consécutives avec trois porcelets ou plus de moins de 1 kg; Portées hétérogènes au sevrage (souvent vieilles truies); Deuxième accident avec plus de 25 % de mortalité dans la portée (causée par la truie); Mauvaise performance laitière. Moins de 12 tétines fonctionnelles ou présence de fausses tétines au niveau des trois paires de glandes mammaires antérieures; Mauvais état de chair; Boiterie, blessures, paralysie, etc.; Prolapsus. Finalement, on se doit de bien planifier les entrées de cochettes afin de saillir le nombre de femelles nécessaire dans chaque bande. Si le nombre de cochettes est insuffisant, il est préférable de garder des truies prévues pour la réforme au sevrage, afin de respecter le plus possible l objectif de saillie et, du même coup, celui de la mise bas 16 semaines plus tard. L INCIDENCE ÉCONOMIQUE DE LA RÉFORME Un taux de réforme anormalement élevé affecte la productivité du troupeau. Une plus grande proportion de jeunes truies (1 re et 2 e portées) sont alors présentes, lesquelles ont habituellement moins de porcelets par portée à la naissance, un taux de conception plus bas et un intervalle sevrage-saillie plus long, causant ainsi un plus grand nombre de jours improductifs par truie en inventaire. On sait de plus que les taux de réforme pour problèmes de reproduction et locomoteurs sont associés davantage aux jeunes truies.

Globalement, un taux de réforme élevé entraînera des pertes économiques importantes, puisque le nombre de portées par truie réformée sera faible. Quel est l impact économique d un taux de réforme de 10 % supérieur au taux jugé «normal»? Exemple: Troupeau de 400 truies: 22 porcelets/an Achat cochette = 330 $ Vente réforme = 64,42 $ À 35 % de réforme = 92,95 $ par truie en inventaire par an À 45 % de réforme = 119,51$ par truie en inventaire par an Coût additionnel/an (400 truies) = 10 624 $ ou 1,21 $ par porcelet produit. Il ne faut pas oublier qu un taux de réforme trop élevé amène un risque sanitaire qui peut aussi faire grimper la facture (maladie, médicaments, mortalité) RÉFÉRENCES ALNO, J.P.,1995. «Le secret de l introduction des cochettes», Porc Magazine, n 279, juin 1995, p. 33-34. GADD, J.,1989. «Culling sow effectively», Hog Guide, mai 1989, p. H10-11.