31 MARS 2014 Fonds/Catégorie mondial(e) d infrastructures Manuvie Craig Noble, gestionnaire de portefeuille, Brookfield Investment Management Inc., commente les résultats du premier trimestre de 2014. Revue des marchés Après avoir enregistré une année de solides rendements en 2013, les marchés boursiers ont en général inscrit de modestes résultats au premier trimestre, l indice Morgan Stanley Capital International (MSCI) Monde ayant progressé de 1,4 % 1. Plusieurs facteurs ont miné la confiance des investisseurs au cours de la période, créant des périodes d optimisme et de doute. L année a commencé lentement, les conditions météorologiques extrêmes aux États-Unis ayant pesé sur l économie. Par ailleurs, l instabilité politique dans plusieurs marchés émergents a fait craindre un ralentissement de la croissance, tandis que la baisse persistante de l activité économique en Chine a contribué à l incertitude générale. Ces inquiétudes ont commencé à se résorber en février, car les déclarations de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale américaine (la «Fed»), ont témoigné de son engagement envers le maintien d une politique monétaire accommodante à court terme. Avec la fin de l hiver exceptionnellement rude aux États-Unis, les indicateurs économiques ont semblé se stabiliser, ravivant l optimisme quant aux perspectives économiques des États-Unis. Cependant, en mars, la confiance des investisseurs a été de nouveau minée par des événements internationaux qui ont créé de l incertitude. En particulier, l invasion du territoire souverain de l Ukraine par la Russie et l annexion 1 L indice MSCI Monde est un indice libre pondéré de capitalisation boursière en fonction du flottant conçu pour mesurer les rendements boursiers des marchés développés.
subséquente de la Crimée ont alimenté les inquiétudes au sujet des risques de propagation du conflit. En outre, la croissance économique en Chine a continué de ralentir, les données mensuelles liées aux ventes de détail, à la production industrielle et à la fabrication étant toutes inférieures aux attentes du marché. Vers la fin du trimestre, l optimisme des investisseurs est revenu, car la crise en Ukraine semblait se diriger vers une solution diplomatique et que la possibilité de mesures de relance budgétaire ou monétaire en Chine était devenue de plus en plus probable. Dans ce contexte, les obligations du Trésor américain à 10 ans ont perdu 31 points de base, clôturant le trimestre à 2,73 % 2. La faiblesse actuelle des taux d intérêt et de la croissance continue de profiter aux actifs productifs de revenus, en particulier ceux affichant un potentiel de hausse. C est pourquoi les titres des infrastructures mondiales qui offrent aux investisseurs une combinaison attrayante de rendement, de stabilité et de croissance, ont surpassé l ensemble du marché boursier au cours de la période. L indice Dow Jones Brookfield Infrastructure mondial (l «indice de référence») 3 a produit un rendement de 5,0 % au cours du premier trimestre. L Europe continue de profiter de la forte demande des investisseurs et de l afflux de capitaux et, une fois encore, ses titres d infrastructures ont enregistré les meilleurs résultats avec un solide rendement de 9,2 %. Les résultats en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique ont également surpassé ceux du marché boursier général, avec des rendements de 3,7 % et 3,0 %4, respectivement. Il est évident que les secteurs fortement exposés à l Europe se sont bien comportés au cours du trimestre, y compris les autoroutes à péage et les aéroports, qui ont inscrit des rendements respectifs de 10,2 % et 7,9 % 4. De même, les secteurs défensifs ont en général devancé les titres à rendement élevé, en raison de la réduction des rendements et des taux d intérêt au cours de la période. En particulier, le secteur du transport et de la distribution d électricité a inscrit un rendement de 6,3 %, tandis que celui de l eau, a progressé de 7,9 %. Par ailleurs, les ports ont terminé en queue de peloton avec une baisse de 2,8 % en raison la capacité de production excédentaire en Chine et au Brésil, ainsi que des inquiétudes concernant le ralentissement du commerce mondial. Le gestionnaire de portefeuille maintient ses perspectives favorables pour les titres d infrastructures mondiales en 2014. Selon lui, un certain nombre de tendances sont positives, en particulier la demande des investisseurs pour cette catégorie d actif, ainsi que la croissance rapide du nombre de titres disponibles. Plus important encore, le gestionnaire de portefeuille est d avis que ces titres sont bien placés pour générer un revenu intéressant et une appréciation du capital dans un contexte d amélioration de la conjoncture économique. 2 Source : Département du Trésor des États-Unis. 3 L indice Dow Jones Brookfield Global Infrastructure est calculé et mis à jour par S&P Dow Jones Indices et comprend les sociétés d infrastructures qui tirent au moins 70 % de leurs flux de trésorerie annuels de la détention et de l exploitation d infrastructures. 4 Les résultats sectoriels et régionaux sont mesurés par les indices Dow Jones Brookfield Infrastructure dont l objectif est d évaluer le rendement des actions de sociétés propriétaires et exploitantes d infrastructures, partout dans le monde. Pour être incluses dans les indices, les sociétés doivent tirer plus de 70 % de leurs flux de trésorerie estimatifs (en fonction des renseignements accessibles au public) des secteurs des infrastructures suivants : aéroports, autoroutes à péage, ports, communications, transport et distribution d électricité, stockage et transport du pétrole et du gaz, eau ou secteurs diversifiés (multiples secteurs).
Revue du portefeuille Nouvelles au sujet des infrastructures énergétiques en Amérique du Nord Le nombre d accidents liés au transport ferroviaire du pétrole brut ayant augmenté au cours des derniers mois, en janvier, le Conseil national de la sécurité des transports des États-Unis (le National Transportation Safety Board) a mis en place de nouvelles directives en matière de transport ferroviaire du pétrole brut. Même si, selon le gestionnaire de portefeuille, la majorité de ces directives ne devraient que peu influencer les sociétés ferroviaires, une clause stipule que ces dernières devraient éviter les zones fortement peuplées pour le transport de matières dangereuses. Aucune autre réglementation punitive n a été annoncée, mais le gestionnaire de portefeuille surveille étroitement la situation, car d autres règlements pourraient compliquer le transport et l acheminement des marchandises. Par ailleurs, le département d État a publié son étude d impact environnemental définitive concernant le projet de pipeline controversé, Keystone XL de TransCanada Corporation (société du portefeuille), lequel vise à transporter du pétrole brut sur environ 1 900 km d Hardisty, en Alberta (Canada) à Steele City, dans le Nebraska (États-Unis). Selon cette l étude, la construction du pipeline ne devrait pas accélérer la mise en valeur des sables bitumineux canadiens ni modifier la quantité d émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, la construction doit encore être approuvée par le gouvernement du président Obama, étant donné que le pipeline traverse la frontière entre le Canada et les États-Unis et, d après le gestionnaire de portefeuille le débat prendra donc fin après les élections de mi-mandat. En cas d approbation, le pipeline remplacera en partie le transport ferroviaire du pétrole brut. Ces deux nouvelles pourraient avoir des répercussions sur le transport ferroviaire du pétrole brut, auquel le Fonds est exposé. Le gestionnaire de portefeuille continue de privilégier le secteur ferroviaire à forte croissance, mais surveille de près les tendances décrites plus haut. Le transport ferroviaire du pétrole brut en partance de la région de gaz de schiste de Bakken aux États-Unis a augmenté de façon spectaculaire et le gestionnaire de portefeuille prévoit que cette croissance se poursuivra en 2014. Il prévoit aussi une croissance du transport ferroviaire en partance du Canada en raison de la construction d installations de chargement ferroviaire. Le point sur les exportations de gaz naturel liquéfié Au cours des derniers mois, le ministère américain de l Énergie a pris certaines mesures en vue d assouplir sa politique d exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) vers des pays n ayant pas signé d accords de libre-échange avec les États-Unis. De plus, le ministère a récemment publié une étude favorable aux activités de forage de gaz naturel, indiquant que les usines de GNL produisant moins de 10 milliards de pieds cubes supplémentaires par jour destinés à l exportation auraient probablement une influence négligeable sur le prix du gaz naturel. À la suite de cette étude, le ministère a approuvé sept projets, le dernier à la fin du mois de mars. Au total, le ministère a approuvé l exportation de jusqu à 9,27 milliards de pi 3 de gaz naturel liquéfié par jour, sous réserve d un examen réglementaire environnemental définitif. Vingt-quatre autres projets sont en cours d examen, pour un volume potentiel d exportation de plus de 30 milliards de pi 3 par jour. Comme le volume de 10 milliards de pi 3 par jour
recommandé dans l étude sera bientôt atteint, le gestionnaire croit qu une étude supplémentaire sera exigée, ce qui reportera les approbations et pourrait, à moyen terme, plafonner les exportations aux pays non signataires d accords de libre-échange. Le gestionnaire de portefeuille surveille la situation de près. Cependant, il continue de croire que ces facteurs sont importants pour les titres liés aux infrastructures mondiales. Les sociétés énergétiques nord-américaines devraient profiter de la situation, car leurs pipelines sont reliés à ces installations d exportation et la production de GNL augmente. Le Brésil frappé par une grave sécheresse Au premier trimestre, le Brésil a connu une grave sécheresse qui pourrait bien être la pire depuis près de 80 ans. En février, les réservoirs du sud-est et du centre-ouest du pays, les régions industrielles et agricoles les plus productives du pays, n étaient remplis qu à 35 %, contre une moyenne de 66 % pour le mois pendant les 15 dernières années. Bien que les réservoirs hydrauliques fournissent plus des deux tiers de l électricité du Brésil, les services publics ont été contraints de payer des prix record pour remplacer l hydroélectricité par des sources d énergie plus chères, comme le gaz naturel, le charbon et le pétrole. Comme la croissance économique et le niveau général de l inflation subissent déjà les effets de la sécheresse, le gouvernement brésilien envisage de rationner l eau. Cependant, à l approche de la Coupe du monde en juin et des élections nationales en octobre, le gouvernement pourrait faire l objet d importantes pressions politiques afin d éviter un rationnement généralisé. Le gestionnaire de portefeuille surveille étroitement la situation et ses répercussions possibles sur les services publics de distribution de l eau brésiliens. Nouvelles au sujet des fusions et des acquisitions Le 31 janvier, VINCI Autoroutes, constructeur et exploitant français d autoroutes à péage en vertu de concessions, a acheté la participation restante d environ 17 % dans Cofiroute. Cofiroute est une société de concessions d autoroutes exploitant au total 1 100 kilomètres d autoroutes dans l ouest de la France ainsi que le tunnel Duplex A86 près de Paris. Cofiroute est maintenant une filiale en propriété exclusive de VINCI Autoroutes. Par ailleurs, Cosan SA Industria & Comercio, conglomérat brésilien du secteur de l énergie et des infrastructures, a proposé d acquérir ALL America Latina Logistica SA (ALL) pour la fusionner avec sa division Rumo Logistica. ALL est un exploitant brésilien de routes à péage qui fait partie des placements du portefeuille. Signes attestant de l augmentation des activités de privatisation Au mois de mars, UIL Holdings Corporation («UIL»), une société diversifiée de distribution d énergie a annoncé qu elle avait conclu une entente visant à acheter Philadelphie Gas Works, la plus grande société municipale de gaz naturel du pays. La transaction de 1,86 milliard de dollars américains est l aboutissement d un processus de vente de deux ans mené par la ville de Philadelphie, avec le double objectif de réduire l augmentation des coûts de la ville et ses risques financiers et d injecter des centaines de millions de dollars dans le régime de retraite souscapitalisé de la ville. De même, la ville de Détroit envisage de vendre ou de privatiser partiellement son réseau régional d égout et de distribution d eau, car la municipalité en faillite essaye de réduire sa dette et de financer ses
obligations en matière de retraite. Le service d égout et de distribution d eau de Détroit fournit actuellement environ 600 millions de gallons d eau par jour aux 128 collectivités régionales et génère un chiffre d'affaires annuel de près de 1 milliard de dollars américains. Par conséquent, la vente ou la privatisation partielle du système représenterait un des partenariats public-privé les plus importants réalisés aux États-Unis dans les 10 dernières années. Comme les gouvernements locaux, régionaux et fédéral font face à un fardeau financier permanent, nous prévoyons que les privatisations seront de plus en plus nombreuses. Perspectives Le gestionnaire de portefeuille continue de privilégier les secteurs et les sociétés à forte croissance, car il prévoit une augmentation des taux d intérêt à moyen terme et une accélération de la croissance économique, en particulier aux États-Unis. Au cours du premier trimestre, le gestionnaire de portefeuille a réduit la pondération des substituts d obligations ou titres assortis de taux plus élevés, mais qui offrent un potentiel de croissance inférieur. Selon l analyse du gestionnaire, le portefeuille sous-pondère ces substituts d obligations d environ 20 %. Bien que cette sous-pondération ait réduit les rendements pendant la période de baisse des taux, le gestionnaire de portefeuille estime que les sociétés offrant des actions équivalentes à des obligations sont surévaluées et il a repéré des occasions de placement plus intéressantes. Pour le deuxième trimestre et jusqu à la fin de 2014, le gestionnaire de portefeuille prévoit de continuer d investir dans des sociétés qui offrent une croissance et une valorisation intéressantes et en choisissant des titres sensibles à la croissance économique, qui possèdent leurs propres catalyseurs susceptibles de générer de la valeur, qui bénéficient d un environnement réglementaire favorable ou qui profitent d une hausse de la demande de leurs produits ou de leurs services. Bien que le gestionnaire de portefeuille prévoit une volatilité persistante à court terme, en raison de l expansion économique et du retour à la normale des taux d intérêt, il estime que sa méthode de placement fondamentale ascendante est tout à fait adaptée aux conditions actuelles. Il continuera d utiliser cette approche pour repérer les placements intéressants et tirer parti de leur potentiel. Le présent commentaire rend compte des opinions des sous-conseillers de Fonds communs Manuvie. Ces opinions peuvent changer selon la conjoncture du marché est d autres conditions. La souscription de fonds communs de placement peut donner lieu au versement de commissions ou de commissions de suivi ainsi qu au paiement de frais de gestion ou d autres frais. Veuillez lire le prospectus des fonds avant d effectuer un placement. Les fonds communs de placement ne sont pas garantis, leur valeur varie fréquemment et les rendements passés peuvent ne pas se reproduire. Les Fonds Manuvie, les Catégories de société Manuvie et les Portefeuilles Leaders Manuvie sont gérés par Fonds communs Manuvie. Les noms Manuvie et Fonds communs Manuvie, le logo qui les accompagne, le titre d appel «Pour votre avenir», les quatre cubes, les mots «Solide, Fiable, Sûre, Avant-gardiste» et le nom Portefeuilles Leaders Manuvie sont des marques de commerce de La Compagnie d'assurance-vie Manufacturers qu elle et ses sociétés affiliées utilisent sous licence.