la Directive «Services» 2006/123/CE



Documents pareils
Manuel. relatif. à la mise en œuvre de la. directive. «services»

L application du règlement sur la reconnaissance mutuelle aux procédures d autorisation préalable

Avril. L essentiel de la proposition de directive sur les services. Un choix technique. qui est aussi politique

Déclaration des droits sur Internet

Notes explicatives Règles de facturation en matière de TVA

RÉSOLUTION EUROPÉENNE

Commission du marché intérieur et de la protection du consommateur DOCUMENT DE TRAVAIL

Mise sur le marché des engrais en Europe. Paris, le 9 septembre Vincent Delvaux

AVIS SUR UNE CLAUSE PORTANT MODIFICATION UNILATÉRALE D UNE PRIME DE POLICE D ASSURANCE PROTECTION JURIDIQUE

La TVA intracommunautaire : où en sommes-nous? Atelier de la Profession

LA FISCALITE, MAL AIMEE DE L EUROPE?

Délais et retards de paiement : analyse et propositions de l UCM

Décrets, arrêtés, circulaires

Intervention au Colloque de Bruxelles du jeudi 31 octobre 2013 (Mallorie Trannois)

Crédit à la consommation et crédit hypothécaire Surveillance et sanctions. Tom Van Dyck et Bart Garré. Brussels London -

Décrets, arrêtés, circulaires

Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire

Redressement et stabilisation du cadre. Reformes structurelles de l économie Reformes des finances publiques Bonne gouvernance

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE LA COMMANDE PUBLIQUE

Délais et retards de paiement : analyse et propositions de l UCM

Vu la loi n du 23 novembre 2005, portant statut de Bank Al-Maghrib ;

Enterprise Europe Network, CCI de Lyon Contact : Catherine Jamon-Servel Tél : Mail : jamon@lyon.cci.fr

Foire aux questions (FAQ)

Problématiques cross-border : comment démarcher un client fiscalisé et comment communiquer avec lui?

Les consommateurs et le marché intérieur

Etaient présents Madame Souad El Kohen, Messieurs Driss Belmahi, Abdelaziz Benzakour et Omar Seghrouchni ;

Table des matières. PARTIE 1 Contexte des activités spatiales

Envoi et réception des documents sociaux par voie électronique

4. Déduction des intérêts d emprunt pour l acquisition de la résidence principale

DOCUMENT DE CONSULTATION

CONTRAT DE LICENCE DE REUTILISATION DES INFORMATIONS PUBLIQUES MONTPELLIER AGGLOMERATION EN ACCES LIBRE

10003/06 XY/cb DG C I

Peut-on envisager un effet direct?

Ordonnance sur les ressources d adressage dans le domaine des télécommunications

FÉDÉRATION FRANÇAISE DES SOCIÉTÉS D'ASSURANCES

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

SSIG UN ÉCLAIRAGE COMPARATIF PA S C A L E V I E L L E F E R R A R A 1 4 / 0 2 /

Délibération n du 27 septembre 2010

C. N. E. E. TRANSCRIPTION DES DIRECTIVES 92/49/CEE 92/96/CEE et 92/50/CEE. Titre II Article 6

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

LIBRE CIRCULATION DES MARCHANDISES

FLEGT Note d Information

Une saisie européenne des avoirs bancaires Éléments de procédure

FICHE N 8 - LES ACTIONS EN RECOUVREMENT DES CHARGES DE COPROPRIETE

Guide de la pratique sur les réserves aux traités 2011

CODE DES DROITS EN LIGNE DANS L UE

E 5919 TEXTE SOUMIS EN APPLICATION DE L ARTICLE 88-4 DE LA CONSTITUTION PAR LE GOUVERNEMENT, À L ASSEMBLÉE NATIONALE ET AU SÉNAT.

1. Types de jeux concours par SMS et légalité

Recommandation de la Commission du 18 mai 2005 relative à la gestion collective transfrontière du droit d auteur et des droits voisins dans le

Séminaire marquage CE

Marchés publics de fournitures et services EMISSION DE CARTES D ACHATS ET PRESTATIONS ANNEXES CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES (C.C.T.P.

Objectifs stratégiques et opérationnels : état des lieux

Succès commercial avec la Russie Les 10 Principes de Base

Art. 2. Les vérificateurs environnementaux, tels que définis à l article 2, point 20) du règlement (CE), relèvent du régime suivant :

COM (2015) 289 final

Solution de facturation électronique Signée

Première partie IMMUNITÉ ET JUSTICE : LES CONTRADICTIONS Titre 1 Contradiction des fondements et divergence des sources...

POLITIQUE DE GESTION DES CONFLITS D INTERETS D EXANE

ÉLÉMENTS D ANALYSE SUR LA PROPOSITION DE DIRECTIVE DU PARLEMENT ET DU CONSEIL RELATIVE AUX SERVICES DANS LE MARCHÉ INTÉRIEUR (COM(2004)2)

F RSE Plan d action A04 Bruxelles, le MH/JC/LC A V I S. sur

QUALIFICATION PROFESSIONNELLE. Audition du 21 février 2011 Consultation publique Bruxelles. La perspective des Médecins. Professeur Robert NICODEME

12 e journée d information

Section 4 : Des exclusions de la participation aux marchés publics 52 31

des sûretés Jean-Jacques LECAT Avocat Associé jean-jacques.lecat@cms-bfl.com Pierre Marly Avocat Associé pierre.marly@cms-bfl.

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

ACTE D ENGAGEMENT. OBJET DU MARCHE : Marché de travaux destinés à la mise en place d une exposition 14/18 au musée de l air et de l espace.

Commentaire concernant l ordonnance sur les certifications en matière de protection des données

LES NOUVELLES CONTRAINTES EN MATIERE DE MARCHES PUBLICS

Compétences, qualifications et anticipation des changements dans le secteur de l électricité en Europe

Banque européenne d investissement. Politique de signalement

CAHIER DES CHARGES SIMPLIFIE

FIN-NET. La résolution extrajudiciaire des litiges transfrontaliers dans le domaine des services financiers. Guide du consommateur

FICHE D IMPACT PROJET DE TEXTE REGLEMENTAIRE

On vous réclame une dette : ce qu il faut savoir

CONTRAT DE CONCESSION n C\...

Règlement grand-ducal du 18 décembre 2009 relatif aux taxes à percevoir par la Commission de surveillance du secteur financier.

Cahier des Clauses Particulières Valant Acte d Engagement CCP/AE

LES CONDITIONS JURIDIQUES D EXERCICE D UNE ACTIVITE COMMERCIALE

L ACCORD DE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL

Question 1: Informations sur la personne ou entité interrogée

Liste des sujets de mémoire CSA

La Cour européenne de justice contre l Europe sociale

DIRECTIVE 1999/5/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations

TRAVAIL EMPLOI FORMATION

Numéro du rôle : Arrêt n 151/2012 du 13 décembre 2012 A R R E T

PRINCIPES DIRECTEURS INTERNATIONAUX DE L OCDE POUR L APPLICATION DE LA TVA/TPS

APPEL A PROJET. Programme opérationnel FEDER-FSE-IEJ Région Languedoc-Roussillon. Initiative pour l Emploi des Jeunes

Les laissés pour compte de la libre circulation des services et des marchandises dans le secteur de la construction : La situation franco-allemande

l entrepreneuriat social

Groupe Banque européenne d investissement. Politique de vidéosurveillance

CONDITIONS GENERALES PRESTATIONS DE SERVICES

L évolution technologique et le monde postal

Conférence EIFR Marchés financiers-mifid 2/MIFIR

Texte original. (Etat le 21 août 2012)

Impact du travail à l étranger pour un intermittent du spectacle. Indemnisation chômage et cotisations sociales. Table ronde du 30 mai 2013 Strasbourg

A LA UNE. L indemnisation due en cas de licenciement nul pour violation du statut protecteur est plafonnée à trente mois

Introduction 5. larcier 347

Surveillance dosimétrique Note législative

Transcription:

la Directive «Services» 2006/123/CE présentation du 22 février 2008 pour la Ville et les Communes de la Région de Bruxelles-Capitale Van De Sande J.M. SPF Economie DG Potentiel économique Président de la Commission économique interministérielle Marché intérieur (CEI/MI) jean-marie.vandesande@economie.fgov.be 02.277 66 62 de l adoption... à la transposition que faut-il transposer?» exigences en matière d établissement» exigences en matière de libre circulation» coopération administrative» politique de qualité qui doit transposer? qu est-ce que transposer? comment transposer? 1

1. que faut-il transposer? objectifs de la directive supprimer les obstacles à la liberté d établissement des prestataires supprimer les obstacles à la libre circulation des services entre Etats membres garantir une sécurité juridique et une qualité élevée des services tant aux prestataires qu aux destinataires simplifier et moderniser le cadre réglementaire public cible prestataires de l UE prestataires belges destinataires : client professionnel, consommateur champ d application de la directive elle couvre un large éventail de services elle vise en effet tous les services (interprétation large, si doute = dedans) fournis en échange d une contrepartie économique sauf ceux qui sont exclus (interprétation restrictive) sont exclus : services financiers, télécommunications, services de transport, services de santé, certains services sociaux, services audiovisuels, agences de travail intérimaire, sécurité privée, jeux d argent, services fournis par les notaires et les huissiers de justice elle n affecte pas le droit du travail (comme le détachement des travailleurs) et les régimes d aides d Etat 2

moyens mis en œuvre simplification administrative : guichet unique, information, informatisation exigences réglementaires: interdictions, conditions, évaluations, dérogations coopération administrative mais aussi politique de qualité codes de conduite communautaires harmonisation complémentaire (recouvrement judiciaire des dettes, sécurité privée, transport de fonds) 1.1 les exigences réglementaires en matière d établissement simplification des régimes d autorisation la notion «régime d autorisation» est large (article 4.6) il doit être non discriminatoire, justifié par une raison impérieuse d intérêt général et proportionné par rapport à l objectif poursuivi les conditions d octroi d une autorisation (art 10) sont la transparence, la prévisibilité et la simplicité : critères clairs et non-ambigus, nonduplication des exigences; rapidité des procédures; accord tacite; durée; portée) obligation de rapport à la Commission (article 39) exigences interdites (article 14): discrimination de nationalité/résidence, interdiction d avoir un établissement dans plus d un Etat membre, tests économique, intervention d opérateurs concurrents dans l octroi d autorisations individuelles, etc. 3

exigences à évaluer (article 15) passage en revue + rapport à la Commission (article 39): limites quantitatives ou territoriales, tarifs obligatoires, exigences relatives à la forme juridique du prestataire, nombre minimum de salariés, etc soumises au test de proportionnalité et doivent être justifiées par une raison impérieuse d intérêt général 1.2 les exigences réglementaires en matière de libre circulation clause de libre prestation (article 16) interdiction pour les Etats membres d imposer leurs exigences nationales à des prestataires non-établis sur leur territoire sauf lorsque celles-ci sont non-discriminatoires, proportionnées et justifiées par une des raisons impérieuses suivantes: ordre public, sécurité publique, santé publique ou protection de l environnement liste indicative des exigences interdites : - imposer aux prestataires de services une autorisation préalable - obligation de disposer d un établissement ou interdiction de disposer d une certaine infrastructure nécessaire à la fourniture du service - obligation de posséder un document d identité spécifique à l exercice de l activité - imposer des exigences quant à l utilisation de l équipement et du matériel intégrés dans la prestation passage en revue des exigences nationales dont l application relève selon l Etat membre des quatre raisons impérieuses susvisées 4

dérogations à l article 16 : la directive énumère à l article 17, quinze domaines faisant exception à l obligation de libre circulation des services : SIEG, détachement des travailleurs, qualifications professionnelles etc. la directive autorise à l article 18 et à titre exceptionnel des dérogations individuelles droits des destinataires de services les articles 19 à 21 protègent les droits des destinataires et interdisent de faire peser sur ces derniers des exigences visant à restreindre l utilisation d un service fourni par un prestataire d un autre Etat membre 1.3 coopération administrative (articles 28 ss.) le pendant à la clause de libre prestation des services est le renforcement de la confiance mutuelle entre Etats membres la directive impose donc aux Etats membres de se prêter assistance il existe une répartition des tâches entre l Etat membre d établissement du prestataire et l Etat membre où le service est presté le principe est que l Etat membre d établissement doit veiller au respect de ses exigences pour les prestations effectuées par un de ses prestataires dans un autre Etat membre cette coopération sera facilitée par un réseau électronique d échange d information effaçant les difficultés de langue et d identifications des autorités compétentes (réseau IMI) 5

1.4 politique de qualité des services informations sur les prestataires et leurs services (article 22)Qualité des services (Chapitre V) communications commerciales des professions réglementées (article 24) activités pluridisciplinaires (article 25) amélioration de la qualité des services (article 26) : labels, tests comparatifs, panels, etc. règlement des litiges (article 27) codes de conduite au niveau communautaire (article 37). 2. qui doit transposer? acteurs potentiels de la transposition tous les niveaux de pouvoirs : fédéral, région, communauté, province, commune donc chaque administration chaque organisme agissant pour compte de l autorité publique (tutelle à exercer) 6

3. qu est-ce que transposer? transposer = mener à bien toutes ces actions aligner le cadre réglementaire : lequel? pourquoi? comment? simplifier les procédures : nécessaire? doublon? lourdeur? alternative? clarté? informer tout prestataire et destinataire informatiser les procédures administratives et l information rapporter selon l article 39 notifier les nouvelles dispositions coopérer entre administrations des Etats membres communiquer à la Commission le texte des dispositions législatives, réglementaires et administratives de transposition actualiser 4. comment transposer? fondamentaux de la transposition obligation de résultat au 28.12.2009 i pèse sur chaque autorité concernée préalables : institutionnel à respecter, cohérence intrabelge, faisabilité technique (vie privée, flexibilité, «user friendly», interopérabilité interne et externe) étapes successives : diagnostic>simplification>organisation>exécution>actualisation caractère permanent du suivi : actualisation, évaluation, notification, harmonisation points d attention pas confondre guichet unique et IMI (coopération administrative) la simplification administrative s impose aussi aux réglementations compatibles avec les exigences en matière d établissement et de libre circulation des services la simplification administrative porte sur le cycle complet de la vie d une entreprise le privilège de la lex specialis ne vaut que pour ce qu elle règle ; les autres dispositions de la directive services devant toujours être appliquées 7

soutien évolutif vade-mecum de la transposition (CEI) manuel relatif à la mise en œuvre de la directive «services» (Commission) PV de la bilatérale BE/Commision du 28.09.07 diffusé le 06.11.07 par CEI rapports de l article 39 chaque autorité doit établir pour transmission par la Belgique à la Commission pour le 28 décembre 2009 des rapports sur les : - régimes d autorisation (Art. 9) - exigences à évaluer (Art. 15) - activités pluridisciplinaires (Art. 25) - exigences qui s appliquent à la prestation transfrontalière de services (article 16 1 al3 et 16 3 première phrase) la Commission a développé une rapportage standardisé électronique permettant de satisfaire à cette obligation MERCI, BON COURAGE ET BONNE CHANCE 8