Bénévolat, partenariats et professionnalisation autour des châteaux forts l expérience Bas-Rhinoise A. Genèse et développement de la politique castrale Bas-Rhinoise B. Initiatives isolées et ébauches de réseaux C. Structuration de réseaux, rôle des professionnels 1
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Un patrimoine au départ souvent perçu comme une charge 3
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Restaurer le patrimoine Le Département cofinance de longue date les restaurations de monuments historiques protégés : - 25% sur les MH classés - 15% sur les MH inscrits - ordres de grandeur: entre 200.000 et 500.000 - Seules 1 ou 2 ruines étant au maximum concernées par an, ce seul mode opératoire s est révélé insuffisant dans la durée pour traiter ce type de patrimoine vulnérable et non directement «économiquement rentable» 11
Sécuriser et consolider les ruines Un programme expérimental et incitatif destiné à : - sécuriser des ruines devenues dangereuses - sauvegarder des vestiges remarquables en péril Un financement public exceptionnel (95%). 5% des coûts restent à la charge du propriétaire. Une participation augmentée du Département : - 40% sur classés (au lieu de 25%) - 35% sur inscrits (au lieu de 15%) 21 ruines concernées entre 2000 et 2005. Interventions d entreprises spécialisées 2.700.000 de travaux entre 2000 et 2005 12
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Le choix d une politique castrale volontariste et innovante basée sur la complémentarité des acteurs et des modes d actions, et visant à : - impliquer les citoyens dans la conservation, l entretien et la valorisation du patrimoine - faciliter l émergence et le montage de projets au cœur des territoires - accompagner les acteurs non institutionnels (bénévoles, associations) dans leurs démarches, les former, les sécuriser, les autonomiser - organiser le suivi et l actualisation du diagnostic du patrimoine, afin d anticiper ses dégradations et de gérer son entretien 14
Le Département au chevet des ruines au travers de : - la mise en place des «veilleurs de châteaux forts», réseau départemental de correspondants bénévoles - la formation, le suivi et l accompagnement des 48 «veilleurs» présents sur le terrain (assurance, autorisations, sensibilisation aux monuments ) 15
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Les Bas-Rhinois mobilisés pour entretenir leur patrimoine castral - interventions lourdes (4/an) de groupes importants de bénévoles encadrés (15 à 45) pour réaliser des débroussaillages de ruines - interventions permanentes des «veilleurs» sur le petit entretien annuel des sites 17
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La réponse du Département aux attentes des porteurs de projets : La création d un dispositif de soutien aux initiatives locales de sauvegarde du patrimoine castral, se déclinant en : un accompagnement des acteurs locaux, par la mise à disposition - d un soutien technique, - de conseil, - de formation une aide matérielle plafonnée à 4000 /an par association, permettant: - achat de petit matériel de chantier - achat de matériaux (sable, chaux ) - équipements de sécurité des bénévoles 20
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la restitution de la connaissance au public 29
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Des chantiers de bénévoles aux chantiers d insertion 32
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Bilan quantitatif et économique des travaux aidés: 12 associations actives sur les ruines du Bas-Rhin 48 «Veilleurs» et une cinquantaine de débroussailleurs occasionnels 1500 à 1800 journées de travail bénévole réalisées chaque année sur les ruines depuis 2003 Plus de 15.000 jours de bénévolat sur les ruines depuis l année 2000 Une aide directe moyenne de 25.000 /an du Département aux initiatives bénévoles (aide répartie dur 8 à 11 structures) Un équivalent de coût de travaux se chiffrant en millions d euros, 44
Bilan monumental des travaux aidés par le Département 7 tours, de nombreuses portes, des canonnières variées, fenêtres, plusieurs centaines de mètres de murailles et plusieurs dizaines d éléments architecturaux remarquables a priori condamnés ont déjà été sauvegardés et restitués au public (restes de portes, fenêtres, latrines, cheminées ) Un bilan scientifique exemplaire, cité au niveau national de par la qualité des projets de restauration et de fouille menés par les Bas-rhinois sur plusieurs ruines L attractivité patrimoniale du territoire bas-rhinois a considérablement bénéficié de l ensemble de ces démarches de «redécouverte» d un patrimoine souvent méconnu voire oublié 45
Bilan citoyen de ces dispositifs Le château fort, objet premier du dispositif, est progressivement devenu prétexte, support à projets et initiatives citoyennes Autour de la sauvegarde monumentale et de la consolidation des ruines, des projets permettant l épanouissement culturel des Bas- Rhinois ont peu à peu émergé nombreux et variés Le dispositif d aide au patrimoine, au-delà de son ambition première de conservation monumentale, a ainsi su toucher les Bas-Rhinois et les impliquer dans une «pratique du Patrimoine» variée et multiple Ce faisant, la subvention départementale a agi comme levier du développement local, ce qui constitue la base, le fondement même de la démarche de territorialisation de la collectivité 46
Bénévolat, partenariats et professionnalisation autour des châteaux forts l expérience Bas-Rhinoise A. Genèse et développement de la politique castrale Bas-Rhinoise B. Initiatives isolées et ébauches de réseaux C. Structuration de réseaux, rôle des professionnels 47
Les enjeux aujourd hui et pour demain Regrouper les compétences, savoirs et savoir-faire des bénévoles au sein d une structure associative relais, identifiable, connue et reconnue de tous, qui constituerait la base d un «réseau de ressources castrales» Accompagner ce réseau, le renforcer et le sécuriser, en l entourant d une sphère de structures professionnelles, institutionnelles, politiques dont les compétences viendront enrichir les projets (exemples: université, ONF, chercheurs, formateurs, éducateurs, professionnels du tourisme, travailleurs sociaux, mais aussi élus locaux ) Valoriser l ensemble de ces compétences en les mettant au service des Bas-rhinois mais aussi des visiteurs de passage et de tous ceux qui sont amenés à fréquenter nos territoires, au travers de projets divers sur et autour du patrimoine 48
Naissance du réseau «Châteaux forts vivants» A l initiative des associations et au côté du Département, il vise: - Mutualisation de l information: communiquer chacun oui, mais aussi communiquer ensemble pour communiquer mieux sur les châteaux et leur actualité - Gestion commune d un calendrier partagé des activités des uns et des autres, à usage interne mais surtout pour les visiteurs potentiels, touristes et locaux, - Gestion centralisée et sécurisée des effectifs bénévoles (assurance pour débroussaillages, conventionnement «Veilleurs») - Association créée en 2011 par 8 associations, membres fondatrices - Présidente Annette David, ancienne «Veilleuse» du Ramstein 49
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Généraliser une logique d échange et de partage des compétences - Encourager et organiser la formation mutuelle des équipes bénévoles (stages, journées d échanges sur archéologie, techniques de chantier, relevé d architecture, formation sécurité SST ) - Rendre possible et facile l accueil planifié et organisé de scolaires et groupes sur sites castraux - Développer des activités de «tourisme citoyen» : proposer des journées ou séjours de découvertes de techniques et savoirs, en échange de participations en nature aux travaux - favoriser et proposer des interventions de bénévoles auprès de structures d éveil et de découverte du Patrimoine (Haut-Koenigsbourg, Centres d Interprétation du Patrimoine ) 51
Une thématique castrale à la croisée de multiples domaines et enjeux : - patrimoine et culture - recherche et science - développement local et tourisme - formation et insertion, sociale ou professionnelle - épanouissement personnel, loisirs et lien social - pratiques artistiques - etc sans oublier les propriétaires des ruines, leurs attentes et enjeux propres (sécurisation des sites, leur ouverture et leur désir de les valoriser) 52 -
Additionner et croiser compétences professionnelles et passions bénévoles - en s appuyant sur les collectivités et leurs partenaires institutionnels, qui regroupent les compétences technique de professionnels du : - Patrimoine : architecte, archéologues, conservateurs, chercheurs, DRAC, mais aussi équipes pédagogiques et culturelles des établissements patrimoniaux (HK ) - Tourisme : ADT, Offices de Tourisme - organismes de formation professionnelle, structures d insertion sociale - mais aussi sur les services forestiers, privés ou ONF, - les élus locaux, les communes, qui encouragent et portent les projets 53
laisser s exprimer les initiatives, les passions et envies des porteurs de projets - qui sont et seront demain les maillons compétents, motivés et moteurs de projets impliquant ou touchant des publics nombreux et multiples - leur offrir un accompagnement fidèle, sécurisant et impliqué leur permettant de développer leurs projets, en les inscrivant dans des perspectives de développement local concerté - faire confiance aux territoires pour se prendre en charge, et aux citoyens eux-mêmes pour valoriser leur cadre de vie. Une logique de développement durable des territoires en somme. 54
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