Les Grands Prix du génie-conseil québécois 2010

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Transcription:

Cahier détachable A du 1 er au 7 mai 2010 Les Grands Prix du génie-conseil québécois 2010 Un sur les projets qui ont remporté les honneurs de l Association des ingénieurs-conseils du Québec, ainsi que les firmes qui les ont rendus possible.

(A2) du 1 er au 7 mai 2010 les affaires www.lesaffaires.com www.lesaffaires.com les affaires du 1 er au 7 mai 2010 (A3) La Buanderie qui économise l eau par AUDREY Myrand-Langlois > audrey.myrand-langlois@transcontinental.ca Gros plan Le projet : Moderniser la Buanderie centrale de Montréal Les défis : Économiser l énergie et augmenter les volumes de linge lavé. Les solutions : Améliorer la qualité de l air et de l éclairage, regrouper les unités de ventilation, diminuer la présence des équipements sur le toit et installer un système de récupération de la chaleur. Les solutions mises de l avant par l ingénieur Yan Ferron, de Pageau Morel, ont permis à la Buanderie centrale de Montréal (BCM) de devenir une des cinq buanderies commerciales les plus productives en Amérique du Nord. Le défi était de taille pour ce jeune ingénieur qui s est vu confier le mandat de réaliser des économies d énergie et d accroître la production. De plus, la Buanderie, un organisme sans but lucratif, qui dessert 23 établissements de santé sur l île de Montréal, devait rester fonctionnelle tout au long des travaux. D autres éléments posaient aussi d importants défis : le bâtiment de la Buanderie ne pouvait être agrandi et la plupart des équipements extérieurs devaient être relocalisés à l intérieur en raison de nouvelles normes de la Ville de Montréal. C est que le voisinnage de la Buanderie a changé; un important projet immobilier a été construit tout près. «Nous devions apporter des changements pour diminuer le bruit engendré par nos activités et améliorer l apparence extérieure de la Buanderie», explique M. Ferron. La Buanderie devait aussi répondre aux nouvelles normes de santé-sécurité au travail en matière de ventilation. Les objectifs de réduire la consommation d électricité, de gaz et d eau et d amélioration de l environnement de travail étaient également des priorités. Le projet, divisé en deux phases, prendra fin en juin 2010. Doté d un budget de 14, 1 millions de dollars, la BCM avait pour objectif d accroître la capacité de lavage de 8,5 à 12,5 millions de kg par an, et par le fait même, de doubler la productivité par heure travaillée, à 60 kg. «Nous voulions accroître notre capacité La Buanderie centrale de Montréal devait aussi répondre aux nouvelles normes de santé-sécurité au travail en matière de ventilation. Les objectifs de réduire la consommation d électricité, de gaz et d eau et d amélioration de l environnement de travail étaient également des priorités. pour pouvoir servir plus de clients», explique François Beaudry, chargé de projet pour l établissement. La collaboration entre Yan Ferron et François Beaudry a été si bonne que le duo a remporté le prix Relève lors des Grands Prix du génieconseil québécois 2010. «C était un travail de concertation. Nous avons travaillé de près pour que les travaux ne nuisent pas à la production», soutiennent MM. Ferron et Beaudry. Repositionner le système d éclairage La première phase du projet, qui a duré presque deux ans, soit d août 2007 à mai 2009, a permis de repositionner le système d éclairage, ce qui a réduit la consommation d électricité, et permis d obtenir un éclairage plus uniformisé dans l ensemble de la Buanderie. En redistribuant et en dirigeant mieux la lumière, le confort des employés a été amélioré. «Avant les travaux, l éclairage était plus sombre et plus gourmand. De plus, les pièces étaient mal aérées. Les conditions de travail sont meilleures maintenant», assure Yan Ferron. Pour diminuer la consommation de gaz de 32 % par kilo de linge lavé, M. Ferron a proposé la conception d un plénum intérieur. Ce système de conduits, où toutes les unités de ventilation sont regroupées afin d en faciliter l entretien et de libérer de l espace, est relié aux 21 séchoirs de la buanderie. Cela permet ainsi de récupérer l énergie des refroidisseurs et de l utiliser pour préchauffer l air des séchoirs. Un système qui améliore la qualité de l air La conservation d énergie devait aussi être revue. L ingénieur a prévu un système d échangeur d air qui s ajuste constamment en fonction de la qualité de l air dans les différentes zones de l usine. Alors que l air circule, sa température augmente et la chaleur est ainsi récupérée et transférée au plénum pour préchauffer les séchoirs. Ce système améliore la qualité de l air, offrant un meilleur environnement de travail aux employés, et entraîne moins d arrêts de travail en raison de la température trop élevée dans certaines zones de la vaste Buanderie. Pendant la seconde phase du projet, M. Ferron s attaquera à la consommation d eau. «Nous visons à améliorer la performance des lavages en réduisant leur durée, afin de réaliser des économies d énergie et d eau», dit-il. Ces travaux permettront d utiliser 30 % moins d eau, une économie appréciable lorsqu on en utilise 2 millions de gallons par mois. z François Beaudry, de la Buanderie centrale de Montréal, et Yan Ferron, de Pageau Morel, photographiés devant l impressionnant réseau de tuyaux situés tout en hauteur, près du toit de la bâtisse. [Photo : Gilles Delisle] Profil entreprise : Pageau Morel Activité : Ingénierie-conseil en bâtiment Fondation : 1956 Siège social : Montréal Effectif : 158 Marché : Québec Actionnaires : Multiples Chiffre d affaires : 15,4 millions de dollars Site Web : www. pageaumorel.com «Si la confiance, la communication et la collaboration ne sont pas présentes dès le début, les chances qu un projet réussisse diminuent», dit Johanne Desrochers, de l Association des ingénieurs-conseils du Québec. ( ( Le développement durable à l honneur «Avant 2003, aucun concours n existait au Québec pour reconnaître les meilleurs projets et les meilleures pratiques en génie-conseil», souligne Johanne Desrochers, pdg de l Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ). L Association a organisé ce concours afin de récompenser des projets innovateurs, souligner les efforts des ingénieurs qui y travaillent et mettre de l avant l étroite collaboration entre les clients et les firmes de génie-conseil. «La partie la plus importante du travail se fait en amont, c est la phase cruciale. Si la confiance, la communication et la collaboration ne sont pas présentes dès le début, les chances d avoir un projet qui réussisse diminuent», ajoute-t-elle. Le concours a reçu un nombre record d inscriptions pour la cuvée 2010, avec 50 projets. Du nombre, 12 ont été mis à l honneur. «C est important de remettre la distinction à la firme et au client, car c est vraiment un travail d équipe et de confiance entre les deux. Nos gagnants, en particulier, ont démontré ces caractéristiques», dit M me Desrochers. «Le développement durable est devenu un élément incontournable dans l élaboration des projets», ajoute-t-elle. C est d ailleurs un de nos critères dans le choix des gagnants. A.M.-L. Les gagnants en bref Pageau Morel EN PLUS DU PRIX de la relève pour la modernisation de la Buanderie centrale de Montréal, la firme a été récompensée pour la construction du premier bâtiment résidentiel à consommation d énergie nulle au Canada. RSW Elle A REÇU trois prix qui ont souligné son travail dans un projet hydroélectrique en Colombie-Britannique, dans l application d une nouvelle technologie dans une mine d or en Abitibi et pour un barrage en Algérie. Cegertec UN BÂTIMENT D ACCUEIL au port de La Baie lui a valu un prix Léonard. Cima + elle A MENÉ avec succès le projet de construction du campus de l Université de Sherbrooke à Longueuil. SNC-Lavalin A CONÇU UN SYSTÈME de manutention des bagages qui répond aux nouvelles exigences de sécurité. LBCD L ÉQUIPE D INGÉNIEURS a mérité un prix pour son travail dans la construction d une usine de traitement des eaux usées en plein cœur de la ville de Hudson. Stavibel A REÇU LE PRIX visionnaire pour la construction d une caserne de pompier à Senneterre. Teknika HBA et Consultants S.M. LES DEUX sociétés ONT REÇU un prix qui souligne leur collaboration dans la restauration d un site minier en Estrie. BBA A INNOVÉ DANS LA CONCEPTON d un système de monitorage de réseaux électriques.

(A4) du 1 er au 7 mai 2010 les affaires www.lesaffaires.com www.lesaffaires.com les affaires du 1 er au 7 mai 2010 (A5) Retracer voyageurs et bagages grâce à la technologie Restauration du complexe minier Eustis Prévenir les bris électriques à peu de frais Un triplex moins gourmand en énergie Une caserne en matériaux recyclés par Stéphane Rolland > dossiers@transcontinental.ca Le projet : Installer un système de manutention des bagages à Montréal- Trudeau Le Défi : Pouvoir rapatrier les bagages et les passagers si nécessaire La Solution : Utiliser des codes à barres et des véhicules autonomes à destination (DCV) pour transporter les bagages. André Morin, de l Aéroport, et Marc Lajeunesse, de SNC Lavalin, devant le convoyeur à bagages de Montréal-Trudeau. [Photo : Gilles Delisle] La sécurité aérienne est au premier plan et les technologies qui la favorise ont la cote. SNC-Lavalin, qui a conçu les plans et devis du système de manutention des bagages du nouveau secteur des départs transfrontaliers de Montréal-Trudeau, a vu sa contribution récompensée par le prix Infrastructures de transport lors des Grands Prix du génieconseil québécois 2010. Dans le cadre du déménagement de ce secteur, l aéroport montréalais a dû revoir son système de prédédouanement afin de répondre aux nouvelles normes plus strictes du Département américain de la sécurité intérieure. «Auparavant, les passagers avaient encore leurs bagages lorsqu ils passaient à la douane, rappelle André Morin, directeur de la gestion de projet et de la construction à l aéroport. Depuis août 2009, les voyageurs doivent déposer leurs valises avant de se diriger vers la douane.» Grâce au nouveau système de manutention, les services de sécurité peuvent suivre simultanément le parcours des bagages et de leurs propriétaires. «Le contenu des valises peut être visualisé au moyen de caméras qui détectent les matières explosives ou radioactives, explique Marc Lajeunesse, directeur de la technologie aéroportuaire chez SNC-Lavalin. Si une anomalie est découverte, nous sommes en mesure de rapatrier le passager et ses effets personnels à la douane secondaire [où l on inspecte les passagers suspects].» Les valises et leurs propriétaires sont identifiés à l aide d un code à barres qui se trouve soit sur les cartes d embarquement soit sur les étiquettes à bagages. Ceux-ci sont transportés sur des rails dans des chariots, appelés véhicules autonomes à destination (DCV). «Les DVC peuvent être repérés et redirigés à n importe quel moment du parcours, si nécessaire, explique M. Lajeunesse. On peut ainsi rapatrier les bagages en moins de deux minutes, ce qui n aurait pas été possible avec un système de convoyeur traditionnel.» L utilisation des DVC est une des raisons pour lesquelles ce projet se démarque, selon M. Morin. «Nous sommes le premier aéroport à avoir implanté cette technologie, ce qui nous permettra de devenir un lieu de transit incontournable pour les liaisons canado-américaines», affirme-t-il. z Consultants SM et Teknika HBA ont uni leur expertise en éco-ingénierie pour restaurer le site 1 du complexe minier Eustis, en Estrie. Le consortium a été récompensé dans la catégorie Environnement aux Grands Prix du génie-conseil québécois 2010 pour ce projet. «Ce projet était fascinant car il fallait trouver une solution qui intègre bien toutes les préoccupations du milieu», souligne Guy Fouquet, ingénieur chez SM. Afin de réduire les risques de contamination des écosystèmes aquatiques voisins par les résidus acides de la mine contenus dans le sol, les ingénieurs ont installé une cellule de confinement, une approche novatrice en termes de développement durable. Autre élément novateur, la plaine inondable de la rivière Massawippi a bénéficié d un aménagement faunique dans le cadre de la restauration du site afin d augmenter la biodiversité et d améliorer le paysage. «On a été capable de remettre un site à l état naturel, comme on pense qu il devait être il y a 100 ans», souligne Lyne Chartier, directrice en environnement et développement durable chez Teknika HBA. R.C.S. Grâce à l aide de BBA, Nuvolt a mis au point le Smartscan, un appareil abordable et simple à utiliser, qui interprète lui-même les données fournies par les capteurs installés sur les panneaux électriques. Il devrait être mis en marché d ici l automne. «Si un problème survient, il prévient l utilisateur par courriel ou par cellulaire, dit André Goyette, de BBA. L appareil indique la nature du problème et la marche à suivre pour le régler.» Jacques Dion, de Nuvolt, considère son appareil comme un outil essentiel puisque les utilisateurs pourront être prévenus d une anomalie électrique avant que celle-ci n ait des conséquences graves. «Le Smartscan permettra d éviter les arrêts de production causés par un bris électrique, dit-il. Il pourrait même prévenir des incendies.» Monitorer le moteur d une machine sur une chaîne de montage industrielle peut coûter de 10 000 à 20 000 $, alors que le Smartscan peut faire le travail pour environ 200 $. S.R. Bâtir un triplex selon les normes projetées en 2030, c était le rêve de Roland Charneux, de Pageau Morel. Christopher Sweetnam-Holmes, des Développements ÉcoCité, le promoteur du projet Le Soleil, partageait la même volonté de prouver qu il est possible de changer l industrie de la construction résidentielle. «Il existe des technologies qui ne coûtent pas beaucoup plus cher. Je voulais donner l exemple», indique-t-il. Ils ont vu juste : leur triplex a été récompensé dans la catégorie Bâtiment mécanique électrique lors des Grands Prix du génieconseil québécois 2010. Le triplex comporte plusieurs innovations : systèmes d économie et de réutilisation de l eau, optimisation de l éclairage naturel, systèmes de chauffage et de climatisation géothermiques. Les ingénieurs ont intégré des systèmes de chauffage fonctionnant à l énergie solaire. Au total, la construction a coûté 1,5 million de dollars, soit 500 000 $ de plus qu un triplex traditionnel, estime M. Charneux. A.M.-L. Transformer l ancien réservoir d eau potable à demi-enfoui de Senneterre en une caserne de pompiers moderne est une solution ingénieuse qui a valu à Stavibel et à la Ville le prix Visionnaire lors des Grands Prix du génie-conseil québécois 2010. «Nous étions contents d apprendre qu on pouvait réutiliser notre réservoir. On économisait tout en faisant du développement durable», dit le maire Jean-Maurice Matte. Toutes les matières ont été récupérées ou recyclées à l exception de la dalle du toit du réservoir et des matériaux qui ont été enlevés pour les nouvelles portes, dit Gilles Marcotte, président de Stavibel. «Par exemple, nous avons conservé la structure de béton existante», ajoute-t-il. La récupération a permis de détourner du site d enfouissement environ 1 250 tonnes de matériaux. Le coût du projet a été de 2,1 millions de dollars, ce qui comprend l achat de deux camions-citernes, par rapport au budget de 4 millions que la Ville avait établi pour construire une nouvelle caserne. A.M.-L. 032794-99-7 RSW INC 026112-99-12 C.I.M.A.

(A6) du 1 er au 7 mai 2010 les affaires www.lesaffaires.com www.lesaffaires.com les affaires du 1 er au 7 mai 2010 (A7) Équipe polyvalente pour le Campus de Longueuil Une centrale écologique Un mine moins polluante Un barrage très étanche Marier le bois et l acier par Renée Claude Simard > dossiers@transcontinental.ca Le projet : Gérer la construction du campus de l Université de Sherbrooke à Longueuil. Le défi : Réaliser un projet selon l échéancier et le budget prévus. La solution : Former une équipe intégrée. Paule Corriveau, de l Université de Sherbrooke, et Richard Régimbald, de Cima +, dans le nouveau complexe. [Photo : Gilles Delisle] À la fin de 2004, l Université de Sherbrooke confiait la gestion de projet de son campus de Longueuil à Cima +. Le complexe de 16 étages, 41 salles de classe, quatre laboratoires informatiques, trois salles de vidéoconférence, 45 salles de réunion et trois étages de stationnement est situé près du métro de Longueuil. Malgré les nombreux défis, le campus a été réalisé sans dépassement de coûts et a accueilli ses premiers étudiants à la date prévue, en janvier 2010. Cima + s est mérité un prix dans la catégorie Gestion de projet pour avoir mené avec brio cet important projet de 41 000 mètres carrés de superficie. «L infrastructure permet d ajouter huit étages si le besoin d espace est important. Pour des besoins moindres, les locaux modulaires, une fois décloisonnés, offrent différentes possibilités d expansion. Trois étages non aménagés pour l instant ont également été prévus pour répondre aux besoins futurs», précise Richard Régimbald, vice-président chez Cima+, et diplômé de l École Polytechnique de Montréal en génie civil. Un travail d équipe Le grand nombre d intervenants liés au projet a été un autre défi. Le campus est installé à un carrefour où beaucoup de voitures, d autobus et de piétons circulent. Cima + a travaillé étroitement avec la Ville de Longueuil pour définir les limites du terrain requises pour le projet, répondre aux besoins du chantier de construction, assurer la sécurité des usagers du métro et la fluidité de la circulation. La réussite de ce projet n aurait pas été possible sans la synergie avec l Université de Sherbrooke. «C est, à mon avis, le principal défi. Il faut que la communication passe bien et que l on soit une équipe, et non un consultant qui travaille pour l Université. Il n y a pas de bon projet sans bon client. Le client doit comprendre les enjeux et le déroulement d un projet», dit M. Régimbald, qui compte 40 ans d expérience dans le domaine. Paule Corriveau, chargée de projets spéciaux et développement durable à l Université de Sherbrooke, partage cet avis. «Les donneurs d ordres auraient avantage à bien choisir la personne qui les représente. En tant que représentante du propriétaire, j ai un bon background d expériences au chapitre de la construction et des grands projets. M. Régimbald aussi. C était facile de se comprendre car nous parlions le même langage. Pour qu il y ait de la synergie, cela prend des gens expérimentés des deux côtés.» Une équipe intégrée a été créée. Chacun avait un rôle et des fonctions spécifiques. «Nous avons placé les bonnes personnes aux bons endroits. Nous avions un bon système de communication qui nous a permis de régler les problèmes rapidement et de prendre des décisions avec diligence. Les problèmes susceptibles d arriver avaient été recensés et nous étions prêt à y faire face. Nous avions un modèle d intervention proactif», souligne M me Corriveau. z Mandatée d urgence pour reprendre l ingénierie et optimiser la réalisation du projet d aménagement hydroélectrique Ashlu Creek sur le territoire des Squamish, en Colombie- Britannique, RSW a reçu un prix dans la catégorie Énergie lors des Grands Prix du génie-conseil québécois 2010 pour souligner l excellence de ce projet. L expertise de RSW a permis de rendre plus écologique et plus économique la construction de l ouvrage en enrochement et de garantir l intégration d un procédé de dissipation de l énergie unique au monde pour une centrale hydroélectrique. Cette application novatrice permet d adoucir les variations de débit en rivière pour assurer la sécurité des kayakistes ou pour préserver les habitats de poissons. Depuis le 29 novembre 2009, soit 39 mois après le début des travaux, la centrale d Ashlu Creek peut produire à pleine capacité. Cette centrale hydroélectrique utilise un court segment de rapides à forte pente pour développer une capacité de 49,9 MW et ainsi alimenter 24 000 foyers. R.C.S. Récipiendaire d un prix dans la catégorie Industrie pour le projet d une usine de concentration souterraine pour une mine d or exploitée par Rocmec en Abitibi, RSW contribue au développement de la mine verte. «L usine de concentration modulaire a été installée sous terre, ce qui est rare. Nous avons aussi pu y stocker les résidus, ce qui évitait d avoir un parc de résidus en surface. De plus, la réduction de la consommation d eau et l élimination des produits chimiques font de ce projet une grande réussite sur le plan environnemental», dit Pierre Trudel, directeur technique chez RSW. M. Trudel tient à souligner le génie de son client, Corporation minière Rocmec, qui a mis au point une méthode d exploitation minière innovatrice, soit la fragmentation thermique, qui fait éclater le roc, et remplacer les explosifs. «Nous avons trouvé chez RSW des gens ouverts aux innovations et capables de trouver des solutions aux défis du projet», dit Ronald Brisebois, président de Rocmec. R.C.S. Le rayonnement de RSW s étend sur d autres continents. La firme de génie-conseil a reçu un prix dans la catégorie International pour son expertise dans le projet de construction du barrage Boussiaba, en Algérie. L Agence Nationale des Barrages et Transferts a mandaté RSW pour exécuter les plans et devis du barrage et pour assurer la coordination et la surveillance des travaux. Ce barrage approvisionne 50 000 habitants en eau potable et d irrigation. Assurer l étanchéité du barrage constituait le principal défi. «L utilisation d un béton imperméable aurait coûté trop cher. On a choisi d utiliser du béton compacté roulé, pauvre en ciment. Comme ce matériau est relativement poreux, il fallait trouver une solution optimale pour éviter que l eau ne passe. L utilisation d une géomembrane a été retenue, une première en Algérie. Cette solution est à la fois économique et pra tique», explique Michel Claisse, directeur du projet chez RSW. Les travaux ont été terminés avant la date prévue. R.C.S. Cegertec Experts-Conseils a obtenu un prix dans la catégorie Bâtiment et Structure pour avoir su relever de nombreux défis techniques dans le cadre du projet de construction du bâtiment d accueil des croisiéristes à La Baie, au Saguenay. «Nous travaillions sur un terrain assez particulier, situé en bordure de rivière, où la qualité du sol n était pas très bonne», souligne Sylvie Dufour, chargée de projet chez Cegertec. La Ville de Saguenay voulait un bâtiment esthétique qui mette en valeur le bois. Cegertec a proposé une structure mixte, composée de bois et d acier. «Ces structures ne sont pas traditionnelles. Marier l acier au bois exige une attention particulière aux connexions. Nous avons dû assurer une excellente coordination entre les charpentiers et les monteurs d acier. Le bâtiment reflète bien le mariage du génie et de l architecture», dit M me Dufour. Le bâtiment, dont le design rappelle le mouvement des vagues, a ouvert ses portes en juin 2009. R.C.S.

(A8) du 1 er au 7 mai 2010 les affaires www.lesaffaires.com Chasser les mauvaises odeurs en milieu urbain par Stéphane Rolland > dossiers@transcontinental.ca Projet : Construire une usine d assainissement des eaux usées pour la Ville de Hudson. Défi : Concevoir des infrastructures sanitaires en millieu urbain en réduisant les inconvénients pour le voisinage. Solution : Réaliser les plans et devis d un réseau d égout sanitaire de 12 km et d une usine d épuration. Pierre Labbé, de LBCD, et Camille Bélanger, de la Ville de Hudson, dans la nouvelle usine d épuration. [Photo : Gilles Delisle] Les citoyens de la Ville de Hudson, en Montérégie, doivent une fière chandelle à l équipe de la firme Consultants LBCD qui a réalisé les plans et devis du projet d assainissement des eaux de leur municipalité. Les conditions de ce mandat rendaient difficile sa réalisation, mais les lauréats du prix Infrastructures urbaines lors des Grands Prix du génie-conseil québécois 2010, sont parvenus à mener le projet à terme. Auparavant, les citoyens de cette ville devaient utiliser une fosse septique. Parfois remplies à pleine capacité, elles débordaient, avec tous les inconvénients que l on peut imaginer. «Les mauvaises odeurs qui se dégageaient nuisaient à la qualité de vie des citoyens et à l environnement», explique Pierre Labbé, directeur de l infrastructure et du transport, des Consultants LBCD. li fallait trouver une solution afin de régler le problème, mais aussi pour préserver la qualité de ce site, situé sur les rives du lac des Deux-Montagnes, et protéger l activité touristique. L installation de ces infrastructures, qui a coûté environ 20 millions de dollars, représentait un véritable casse-tête financier et technique, puisqu il fallait respecter la capacité de payer des 5 000 résidents. «Au départ, nous planchions sur un réseau qui aurait été situé au centre de la ville, puis nous avons décidé de l élargir afin de réaliser une économie d échelle. Nous avons aussi aidé les élus municipaux à faire valoir ce projet auprès du gouvernement du Québec.» L emplacement de l usine d épuration représentait aussi un défi de taille pour ce mandat. Généralement, ce type de bâtiment est installé à l extérieur des milieux urbains, ce qui n était pas possible à cet endroit. La construction aurait coûté trop cher et aurait abîmé les espaces verts environnants. «Nous avons construit notre usine en pleine ville, sur un terrain de 2 000 m 2, ce qui est assez compact. Nous avons soigneusement choisi nos équipements, afin que l usine ne dégage aucune odeur désagréable pour les commerces voisins», indique M. Labbé. Selon Camille Bélanger, ingénieure et gestionnaire à la Ville de Hudson, le projet a permis de faire coup double en revalorisant un terrain désaffecté. L autorisation de se raccorder au réseau d égout sanitaire a été donnée en septembre 2009. À la fin de l automne dernier, environ 120 résidences, sur une possibilité de 535, en avaient profité. D autres devraient s ajouter cet été. z 201897-99-28 GROUPE TEKNIKA