RESULTATS 2014 DE LA SURVEILLANCE

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Transcription:

RESULTATS 2014 DE LA SURVEILLANCE DES BACTERIES MULTIRESISTANTES CCLIN Sud-Ouest Groupe hospitalier Pellegrin 33076 BORDEAUX RESEAU LABORATOIRES Tél : 05 56 79 60 58 Fax : 05 56 79 60 12 E-mail : cclin.so@chu-bordeaux.fr http://cclin-sudouest.com/ Twitter @CclinSudOuest

Gestion du réseau E. Sousa, E. Reyreaud CCLIN SO Analyse des données E. Reyreaud CCLIN SO Rédaction du rapport C. Dumartin, E. Reyreaud CCLIN SO L. Cavalié CHU Toulouse O. Barraud CHU Limoges Rapports annuels de la surveillance BMR-RAISIN CCLIN Sud Ouest : [http://www.cclin-sudouest.com/pages/surv_bmr.html] RAISIN : [http://www.invs.sante.fr/dossiers-thematiques/maladies-infectieuses/infections-associeesaux-soins/surveillance-des-infections-associees-aux-soins-ias/surveillance-en-incidence] Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 2

SOMMAIRE Contexte de la surveillance...4 Méthodologie de la surveillance...4 1. Indicateurs recueillis 4 2. Souches incluses 5 3. Souches exclues 5 Résultats...6 1. Synthèse des principaux résultats 6 2. Description des participants 8 3. Surveillance des Staphylococcus aureus résistants à la méticilline 8 4. Surveillance des entérobactéries productrices de BLSE 11 Perspectives...15 Données régionales...16 1. Région Aquitaine 16 2. Région Guadeloupe 18 3. Région Guyane 20 4. Région Limousin 22 5. Région Martinique 24 6. Région Midi-Pyrénées 26 7. Région Poitou-Charentes 28 Annexes Annexe 1 : Extrait des recommandations 2015 du CA-SFM 31 Annexe 2 : Fiche pratique CCLIN Sud-Est, Conduite à tenir en cas de taux élevé 37 Annexe 3 : Liste des participants 38 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 3

CONTEXTE DE LA SURVEILLANCE La surveillance des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) est un élément essentiel d évaluation de la politique de maîtrise de la diffusion de la résistance bactérienne. La coordination par le Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales (CCLIN) du Sud-Ouest d une enquête annuelle sur ce thème, dans le cadre du RAISIN, s inscrit dans les objectifs fixés par le plan national de lutte contre les infections nosocomiales depuis 1994 et repris dans le programme national d actions de prévention des infections associées aux soins 2015 (Propias). Cette surveillance cible les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) ainsi que les entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre étendu (EBLSE), bactéries pour lesquelles des cibles quantitatives ont été définies pour les établissements de santé dans l axe 2 du Propias, comme indiqué ci-dessous : Cibles quantitatives % SARM parmi les BN à S. aureus 20% Diminution de la densité d incidence des BN à SARM de 20% 100% des BN à SARM potentiellement évitables font l objet d une analyse des causes Stabilisation de la densité d incidence des BN à K. pneumoniae ou E. cloacae BLSE à 3 ans Diminution de la densité d incidence des BN à K. pneumoniae ou E. cloacae BLSE de 20% BN : bactériémie nosocomiale Niveau d évaluation National Echéance 2017 2018 Local 2016 National Local 2018 2020 Source Raisin Bilan LIN Raisin METHODOLOGIE DE LA SURVEILLANCE La surveillance s'est déroulée du 1 er avril au 30 juin 2014. La participation s'est faite comme chaque année sur la base du volontariat. L'application de saisie en ligne permettait au responsable de l'enquête d'analyser automatiquement ses données et d'éditer ses principaux résultats. L analyse inter-régionale et les analyses régionales ont été effectuées par le CCLIN Sud-Ouest. Une analyse de données minimum communes est réalisée chaque année dans le cadre du Réseau d alerte, d investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin), afin de produire des indicateurs nationaux (cf. site internet du Raisin : www.invs.sante.fr/raisin). 1. Indicateurs recueillis Proportion de souches résistantes au sein de l espèce : Incidence : - Proportion de souches de Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) chez S. aureus (souches isolées des prélèvements à visée diagnostique), - Proportion de souches produisant des bétalactamases à spectre étendu (BLSE) chez Klebsiella pneumoniae et Enterobacter aerogenes (souches isolées des prélèvements à visée diagnostique). - Taux d attaque pour 100 admissions en court séjour, - Densité d incidence pour 1 000 journées d'hospitalisation des malades ayant au moins un prélèvement à visée diagnostique positif à SARM et EBLSE, - Densité d incidence des bactériémies à SARM et EBLSE pour 1 000 journées d'hospitalisation. Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 4

Les cas acquis et importés étaient distingués : - La souche est dite «acquise dans l'établissement» lorsqu'elle a été isolée d'un prélèvement, effectué dans un délai > 48 heures après l'admission dans l'établissement, d'un malade pour lequel il n'y a pas de notion d'infection ou de portage antérieurs à l'admission dans l'établissement (dans les 6 mois précédents) sauf si la souche antérieure avait un antibiotype différent. Cette définition regroupe les souches acquises dans le service où le patient est hospitalisé lors du prélèvement ainsi que les souches importées d'un autre service de l'hôpital. - La souche est dite «importée dans l'établissement» dans tous les autres cas ; cette distinction est importante pour un établissement. 2. Souches incluses Les souches de S. aureus résistantes à la méticilline et toutes les souches d'entérobactéries productrices de BLSE, isolées des prélèvements à visée diagnostique de tous les malades hospitalisés en hospitalisations dites «complètes», c'est à dire hospitalisations de jour et séances de dialyse ou de soins exclues. 3. Souches exclues Souches de S. aureus, Entérobactéries isolées de prélèvements à visée écologique (nez, peau, rectum...) où l on recherche exclusivement ces bactéries (milieux sélectifs). Souches de S. aureus, Entérobactéries isolées de prélèvements réalisés chez des malades externes consultant à l'hôpital ou hospitalisés moins de 24 h (ex : hospitalisation de jour). Doublons : souche isolée chez un malade pour lequel une souche de la même espèce et de même antibiotype (c est à dire pas de différence majeure pour les antibiotiques de la liste standard du CA- SFM) a déjà été prise en compte durant la période de l enquête quel que soit le prélèvement à visée diagnostique dont elle a été isolée (cf. : guide méthodologique ONERBA 2000). La lecture des antibiogrammes devait se faire selon la version en vigueur du communiqué du Comité de l'antibiogramme de la Société française de Microbiologie (CA-SFM). Pour information, la version 2015 est présentée en annexe 1. Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 5

RESULTATS 1. Synthèse des principaux résultats Tableau 1 : Synthèse des principaux résultats de participation et de résistance bactérienne Etablissements N (%) 205 CHU 6 (2,9) CH 58 (28,3) MCO 64 (31,2) ESSR 49 (23,9) Hôpitaux locaux 17 (8,3) Etablissements psychiatriques 8 (3,9) Hôpital militaire 1 (0,5) Centre de lutte contre le cancer 1 (0,5) Autres 1 (0,5) Journées d hospitalisation 3 166 328 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 2 832 762 Journées d hospitalisation en court séjour 1 773 560 SARM N 1 077 Acquis / Importés / NR n 476 / 502 / 99 Délai médian d acquisition en court séjour en jours 10,5 % acquis* 48,7 % de résistance dans l espèce** 20,0 (SARM / total souches S. aureus)** 1 062 / 5 313 Incidence des SARM globale acquise Taux d attaque en court séjour /100 admissions 0,25 0,09 Densités d incidence (DI) / 1 000 JH Globale 0,34 0,15 Globale hors psychiatrie 0,38 0,17 en court séjour 0,48 0,18 en réanimation 1,58 0,97 en SSR 0,24 0,16 en SLD 0,13 0,13 en psychiatrie 0,01 0,006 CHU 0,39 0,23 CH 0,38 0,17 MCO 0,38 0,09 ESSR 0,18 0,08 Hôpitaux locaux 0,31 0,13 Etablissements psychiatriques 0,024 0,006 Hémocultures positives à SARM n 135 60 DI des bactériémies à SARM / 1 000 JH 0,043 0,019 Hémocultures positives à SARM hors psychiatrie n 135 60 DI des bactériémies à SARM hors psychiatrie / 1 000 JH 0,048 0,021 NR : non renseigné. * Parmi les 978 (476+502) souches renseignées. ** Données sur la base des 179 établissements ayant isolé au moins une souche de S. aureus et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 6

Entérobactéries % de résistance βlse / total N* Klebsiella pneumoniae (Kp) 18,3 488 / 2 670 155 Enterobacter aerogenes (Ea) 4,7 24 / 513 95 % acquises n Klebsiella pneumoniae βlse acquises / importées 60,0 282 / 188 Origine non renseignée 30 Enterobacter aerogenes βlse acquises / importées 60,9 14 / 9 Origine non renseignée 1 Escherichia coli βlse acquises / importées 44,6 435 / 541 Origine non renseignée 63 Enterobacter cloacae βlse acquises / importées 61,6 109 / 68 Origine non renseignée 15 * Etablissements ayant isolé au moins une souche et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse DI pour 1 000 JH Kp Ea E. coli E. cloacae Total Globale 0,16 0,008 0,33 0,06 0,59 Globale hors psychiatrie 0,18 0,008 0,37 0,07 0,66 en court séjour 0,22 0,01 0,46 0,08 0,83 en réanimation 1,36 0,02 1,05 0,29 3,00 en SSR 0,12 0,006 0,22 0,05 0,43 en SLD 0,05 0,003 0,16 0,01 0,23 en psychiatrie 0,003 0,000 0,015 0,003 0,02 CHU 0,31 0,01 0,39 0,07 0,83 CH 0,13 0,01 0,36 0,05 0,59 MCO 0,14 0,01 0,38 0,09 0,67 ESSR 0,11 0,01 0,17 0,06 0,39 Hôpitaux locaux 0,08 0,00 0,17 0,02 0,32 Etablissements psychiatriques 0,00 0,00 0,02 0,01 0,03 DI des bactériémies à βlse 0,020 0,0006 0,03 0,004 0,06 DI des bactériémies à βlse hors psy 0,022 0,0007 0,03 0,005 0,06 DI des bactériémies à βlse en court séjour 0,03 0,0011 0,05 0,008 0,09 βlse acquises DI pour 1 000 JH Kp Ea E. coli E. cloacae Total Globale 0,09 0,004 0,14 0,03 0,29 Globale hors psychiatrie 0,10 0,005 0,15 0,04 0,32 en court séjour 0,12 0,01 0,17 0,05 0,37 en réanimation 1,23 0,02 0,58 0,25 2,28 en SSR 0,07 0,001 0,13 0,04 0,26 en SLD 0,05 0,003 0,13 0,01 0,19 en psychiatrie 0,003 0,00 0,012 0,00 0,02 CHU 0,21 0,005 0,20 0,04 0,49 CH 0,06 0,005 0,15 0,03 0,27 MCO 0,06 0,01 0,11 0,04 0,24 ESSR 0,06 0,00 0,08 0,04 0,21 Hôpitaux locaux 0,07 0,00 0,11 0,00 0,21 Etablissements psychiatriques 0,00 0,00 0,02 0,00 0,02 Kp : Klebsiella pneumoniae, Ea : Enterobacter aerogenes. Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 7

2. Description des participants Les nombres et types des établissements participants sont décrits dans le tableau 1 du paragraphe précédent. Comme en 2013, en 2014, la catégorie «hôpitaux locaux» a été conservée pour faciliter les comparaisons par rapport aux données des années précédentes. Le nombre de prélèvements à visée diagnostique réalisés au cours de la période (avril à juin 2014) était demandé dans l objectif de confronter le nombre de souches résistantes isolées à un indicateur d activité des établissements participants à la surveillance. La plupart des établissements avaient fourni ces données en 2014 (193/205) ; elles étaient comparables à celles de 2013 (tableau 2). Tableau 2 : Distribution du nombre de prélèvements à visée diagnostique réalisés au cours de la période (avril à juin 2014) selon la catégorie d établissement (N=193) N Moyenne Médiane Min Max CHU 5 23 274 23 423 10 362 44 963 CH 58 2 119 1 318 7 8 605 MCO 61 1 301 756 41 14 051 ESSR 47 129 71 15 976 Hôpitaux locaux 13 78 37 0 927 E. psychiatriques 7 61 35 8 179 Total* 193 1 695 374 0 44 963 *1 CLCC et 1 établissement autre non isolés. 3. Surveillance des Staphylococcus aureus résistants à la méticilline Au cours de la période de surveillance, les 205 établissements participant ont répertorié 1 077 SARM. Les principaux résultats sont rassemblés dans le tableau 1. Parmi les 205 établissements, 179 ont isolé au moins une souche de S. aureus et ont communiqué le total des souches (sensibles + résistantes) isolées au cours de la période. Sur cette base, le pourcentage de résistance à la méticilline est de 20%. Par ailleurs, des données de résistance de S. aureus à des antibiotiques autres que l oxacilline ont été collectées (tableau 3). Tableau 3 : Sensibilité des souches de SARM à d autres antibiotiques S I R NR Gentamicine N 1 016 2 48 11 % 94,3 0,2 4,5 1,0 Tobramycine N 622 5 386 64 % 57,8 0,5 35,8 5,9 Kanamycine ou amikacine N 627 12 400 38 % 58,2 1,1 37,1 3,5 Erythromycine N 752 8 300 17 % 69,8 0,7 27,9 1,6 Lincomycine N 801 42 183 51 % 74,4 3,9 17,0 4,7 Pristinamycine N 945 77 42 13 % 87,7 7,1 3,9 1,2 Fluoroquinolones (Oflo/Cipro/Levo) N 197 23 836 21 % 18,3 2,1 77,6 1,9 Acide fusidique N 883 4 174 16 % 82,0 0,4 16,2 1,5 Tétracyclines N 878 5 115 79 % 81,5 0,5 10,7 7,3 NR : non renseignés Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 8

Globalement, les données de résistance étaient comparables à celles observées les années précédentes, avec toutefois une sensibilité aux fluoroquinolones plus fréquente (18,3% versus 12,8% en 2013 et 12,2% en 2012) et, à l inverse, une sensibilité à l acide fusidique un peu moins fréquente (82% versus 87% environ les années précédentes). Tendances d évolution et commentaires La participation des établissements de santé à cette surveillance semble se stabiliser après une progression importante les années précédentes : 205 en 2014, 198 participants en 2013, 164 en 2012, 141 en 2011, 112 en 2010. En 2014, 1 077 souches de S. aureus avaient été isolées pendant la période de surveillance. Le pourcentage de résistance dans l'espèce était de 20% (figure 1). Figure 1 : Pourcentage de SARM parmi les souches de S. aureus dans les établissements de santé du Sud- Ouest - CCLIN SO 1993-2013 Si le pourcentage de résistance dans l espèce semble se stabiliser dans les CHU autour de 15%, la baisse régulière observée dans les CH et MCO s est poursuivie en 2014, avec un pourcentage de près de 24% dans les CH, bien supérieur à celui observé dans les CHU, en lien avec les caractéristiques des patients pris en charge dans ces établissements (tableau 4). Pour les autres types d établissements, les données sont soumises à des variations importantes du fait du plus faible nombre d établissements participant et du faible nombre de souches isolées chaque année. Tableau 4 : Evolution de la proportion de SARM selon le type d établissement, CCLIN SO 2004-2014 CHU CH MCO ESSR Hôpitaux locaux EPSY 2004 34,5 41,7 27,3 39,5-50,0 2005 30,0 41,4 37,5 50,0-0,0 2006 28,2 40,4 33,3 61,2 61,3 57,1 2007 28,7 38,8 36,6 47,3 61,9 29,2 2008 26,7 35,4 30,3 29,8 52,2 33,3 2009 25,2 32,2 29,8 37,2 58,3 41,7 2010 22,0 31,7 27,9 29,5 41,3 57,1 2011 19,7 31,0 25,3 39,8 38,9 50,0 2012 17,8 28,7 23,5 36,6-50,0 2013 14,9 27,9 18,8 37,6 46,8 37,5 2014 15,2 23,8 17,1 30,6 56,6 4/4 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 9

La part de SARM acquis, de 48,7% en 2014, est relativement stable depuis 2011, alors qu elle était de l ordre de 60% avant. Ceci peut refléter l efficacité des mesures de prévention de la transmission croisée au sein des établissements de santé et souligne l importance de l information du statut de porteur de SARM lors de transfert de patients entre établissements. La figure 2 montre l évolution du taux d incidence global des SARM pour 1000 journées d hospitalisation, entre 1998 et 2014 (incidence globale et incidence des souches acquises hors psychiatrie). Ces incidences étaient plus faibles que celles observées l année précédente. Figure 2 : Evolution de l incidence des SARM dans les établissements du Sud-Ouest hors psychiatrie Compte-tenu de l objectif de réduction de 25% des bactériémies à SARM fixé par le programme national 2009-2013 de lutte contre les infections associées aux soins dans les établissements de santé, une information complémentaire a été recueillie à partir de 2009 concernant les hémocultures à SARM : si le prélèvement positif ayant fait l objet d une fiche SARM n était pas une hémoculture et que, durant le même séjour du patient, un SARM de même phénotype de résistance était isolé aussi d une hémoculture, celle-ci devait être indiquée sur la fiche de recueil. L incidence observée en 2014 était comparable à celle de 2013. Rappelons que l incidence observée en 2013 était plus faible que celle des années précédentes et avait été recueillie dans un échantillon d ES plus important, comportant une plus grande proportion de MCO, d hôpitaux locaux et de ESSR (tableau 5). L objectif fixé dans le nouveau Propias 2015 est une réduction de 20% à l échéance de 2018. Tableau 5 : Densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation des hémocultures positives à SARM (dont hémocultures positives secondairement) hors psychiatrie N Global Acquises 2009 121 0,060 0,033 2010 107 0,057 0,033 2011 139 0,053 0,026 2012 164 0,068 0,031 2013 198 0,046 0,025 2014 205 0,048 0,021 En conclusion, la fréquence des SARM (proportion de résistance parmi les souches de S. aureus et incidence) était plus faible en 2014 que les années précédentes, poursuivant la tendance observée depuis près de 15 ans, après une tendance à la stabilisation entre 2011 et 2012. Cette tendance à l amélioration en 2014 était retrouvée sur la cohorte de 139 établissements ayant participé chaque année depuis 2012 pour les CHU, les CH et les MCO, mais pas pour les autres types d ES (tableau 10). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 10

4. Surveillance des entérobactéries productrices de BLSE Les principaux résultats sont rassemblés dans le tableau 1. Le lieu d acquisition de l EBLSE n a pas été renseigné dans 4 à 8% des cas. Il est toutefois important de souligner la forte proportion de souches acquises (> 60% environ) pour les EBLSE autres que E. coli (tableau 6). Tableau 6 : Origine des souches productrices de BLSE K. pneumoniae E. aerogenes E. coli E. cloacae Autres EBLSE N % N % N % N % N % NR 30 6,0 1 4,2 63 6,1 15 7,7 10 7,9 Acquise* 282 60,0 14 60,9 435 44,6 109 61,6 77 66,4 Importée* 188 40,0 9 39,1 541 55,4 68 38,4 39 33,6 NR : non renseignés * dans l établissement ; proportion du total des souches renseignées Depuis 2012, des données de résistance des EBLSE aux carbapénèmes sont recueillies (tableau 7). L outil informatique de saisie précisait lors de la saisie la nécessité de signaler les souches résistantes et de mettre en œuvre les précautions appropriées pour la prévention de la transmission. En 2014, l ertapénème n avait pas été testé dans 6,6% des cas, ce qui est en progrès par rapport aux années précédentes (11,5% en 2013 et 22,2% en 2012). Rappelons qu il s agit du carbapénème qui permet le mieux de détecter les carbapénémases (cf CA-SFM, en annexe 1). Cette progression s est faite aux dépends de l imipénème qui n avait pas été testé dans 15,4% des cas en 2014 contre 1,6% en 2012. A noter qu aucun des deux pénèmes n avait été testé pour 25 des souches d EBLSE isolées (7 ES concernés). Tableau 7 : Sensibilité aux carbapénèmes des souches productrices de BLSE (souches non testées exclues) Imipénème Ertapénème 2012 2013 2014 2012 2013 2014 N 1 501 1 497 1 581 1 186 1 535 1 746 S N 1 499 1 486 1 576 1 165 1 484 1 690 % 99,9 99,3 99,7 98,2 96,7 96,8 I N 1 7 3 6 10 14 % 0,05 0,5 0,2 0,5 0,6 0,8 R N 1 4 2 15 41 42 % 0,05 0,2 0,1 1,3 2,7 2,4 Tendances d évolution et commentaires La surveillance des EBLSE dans l inter-région Sud-Ouest montre une incidence croissante depuis une dizaine d années, avec une modification de la répartition des différentes espèces d Entérobactéries productrices de BLSE. La proportion de K. pneumoniae produisant une BLSE a été multipliée par 8 depuis 1999. A l inverse, le pourcentage de souches produisant une BLSE dans l'espèce E. aerogenes a nettement diminué depuis le début des années 2000 (Figure 4). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 11

Figure 4 : Évolution de la proportion de BLSE parmi les souches isolées - 1999 à 2014 En termes de répartition (tableau 8), parmi les souches productrices de BLSE, la part des K. pneumoniae était de 26,6% en 2014, en forte progression depuis 2012, alors qu elle semblait se stabiliser entre 15 et 20% de 2005 à 2012. Cette progression est également observée dans les autres inter-régions. La part des E. aerogenes a baissé depuis le début des années 2000 pour atteindre 1,3% en 2014. Depuis 2008, les autres Entérobactéries BLSE représentent environ ¾ de l'ensemble (un peu moins en 2014 toutefois) avec une proportion d Escherichia coli croissante jusqu en 2012 et en légère régression depuis, en lien avec la progression des K. pneumoniae, et représentant 55,2% des EBLSE en 2014. Tableau 8 : Evolution de la répartition des espèces d entérobactéries productrices de BLSE dans l interrégion Sud-Ouest entre 2008 et 2014 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 N % N % N % N % N % N % N % K. pneumoniae 117 15,7 155 18,3 200 19,9 258 20,4 317 20,6 429 24,6 500 26,6 E. aerogenes 49 6,5 50 5,9 40 4,0 25 2,0 34 2,2 25 1,4 24 1,3 Autres 767 76,1 980 77,6 1 188 77,2 1 291 74,0 1 357 72,1 581 77,8 640 75,7 entérobactéries Escherichia coli 430 57,5 421 49,8 574 57,0 731 57,9 923 60,0 1 026 58,8 1 039 55,2 Enterobacter 90 8,9 145 11,5 158 10,3 153 8,8 194 10,2 45 6,0 107 12,7 cloacae Proteus mirabilis 5-10 1,2 19 1,9 9 0,7 13 0,8 10 0,6 11 0,6 Citrobacter koseri 9 1,2 17 2,0 8 0,8 11 0,9 18 1,2 10 0,6 14 0,7 Klebsiella oxytoca 35 4,7 29 3,4 37 3,7 29 2,3 46 3,0 44 2,5 52 2,8 Citrobacter 11 1,1 23 1,8 5 0,3 19 1,1 30 1,6 12 1,6 17 2,0 freundii Serratia sp. 1-6 0,7 6 0,6 4 0,3 9 0,6 12 0,7 9 0,5 Providencia sp. 2-2 0,2 1-3 0,2 1 0,1 1 0,1 1 0,1 Autres 42 5,6 31 3,7 21 2,1 25 2,0 15 1,0 16 0,9 9 0,5 L incidence des EBLSE est plus élevée chaque année depuis 2006, en lien avec des incidences plus élevées de K. pneumoniae et, surtout, des autres Entérobactéries BLSE, principalement E. coli (figure 5). En 2014 encore, l incidence de E. coli semblait avoir moins progressé que celle de K. pneumoniae. Cette évolution peut être rapprochée du plus grand nombre de signalements de K. pneumoniae produisant aussi des carbapénèmases depuis 2012 : 30 pour la seule année 2014 contre 10 en 2013 et 5 en 2012. Elle pourrait refléter aussi l existence de micro-épidémies non déclarées, les K. pneumoniae présentant un caractère plus épidémiogène que les E. coli. Ces incidences plus élevées concernaient à peu près tous les types de séjour et tous les types d ES. L évolution de l incidence des EBLSE doit inciter à renforcer les mesures de prévention et à s assurer de l efficacité des mesures complémentaires de type contact mises en place autour des patients porteurs. Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 12

Figure 5 : Évolution des densités d incidence des EBLSE pour 1 000 journées d hospitalisation, tous séjours confondus, hors psychiatrie. Interrégion Sud-Ouest 1999 à 2014. Selon le même principe que pour les SARM, une information supplémentaire est recueillie concernant les hémocultures à EBLSE depuis 2011 : si le prélèvement positif ayant fait l objet d une fiche EBLSE n était pas une hémoculture et que, durant le même séjour du patient, la même souche d EBLSE était isolée aussi d une hémoculture, celle-ci devait être indiquée sur la fiche de recueil. Cette information supplémentaire a permis de calculer la densité d incidence des hémocultures positives à EBLSE, y compris les hémocultures positives secondairement, pendant la période de surveillance (tableau 9). Pour cet indicateur, les valeurs 2014 (hémocultures globales et acquises dans l ES) étaient plus faibles que les deux années précédentes. En complément, le détail de l évolution de l incidence des hémocultures positives à K. pneumoniae et à E. cloacae, faisant l objet d une cible quantitative dans la cadre du Propias 2015 est présenté dans le tableau 10 pour la cohorte de 139 ES ayant participé chaque année depuis 2012. Tableau 9 : Densité d'incidence pour 1 000 JH des hémocultures positives à EBLSE (dont hémocultures positives secondairement) hors psychiatrie 2011 (N=139) 2012 (N=157) 2013 (N=188) 2014 (N=198) Globale 0,053 0,066 0,070 0,063 (181/2 832 762) Souches acquises 0,022 0,033 0,034 0,028 (82/2 832 762) Tableau 10 : Densité d'incidence pour 1 000 JH des hémocultures positives à K. pneumoniae et E. cloacae BLSE (dont hémocultures positives secondairement) hors psychiatrie dans la cohorte de 139 ES 2012 2013 2014 JH 2 422 223 2 465 999 2 451 585 Globale Souches Souches Globale acquises acquises Globale K. pneumoniae 42 24 54 37 54 34 DI / 1 000JH 0,017 0,010 0,022 0,015 0,022 0,014 E. cloacae 20 15 13 10 13 9 DI / 1 000JH 0,008 0,006 0,005 0,004 0,005 0,004 Souches acquises Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 13

Afin de mieux interpréter les données évolutives, l incidence des BMR surveillées a été calculée pour la cohorte de 139 ES ayant fourni des données chaque année depuis 2012 (tableau 11). L évolution dans cette cohorte (hors hôpitaux psychiatriques) confirmait les tendances générales observées sur l ensemble des ES : réduction de la résistance des S. aureus dans les CHU et les CH et dans les hôpitaux locaux entre 2012 et 2013, et progression de l incidence des EBLSE dans tous les types d ES (sauf dans les hôpitaux locaux et les EPSY). Tableau 11 : Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour une cohorte de 139 ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014 SARM EBLSE N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 ICD Globale 139 0,44 0,38 0,33 0,53 0,54 0,60 CHU 5 0,52 0,38 0,34 0,73 0,76 0,80 CH 44 0,52 0,44 0,36 0,52 0,52 0,59 Cliniques MCO 45 0,39 0,44 0,41 0,56 0,63 0,69 ESSR 30 0,21 0,21 0,20 0,31 0,28 0,43 Hôpitaux locaux 10 0,44 0,36 0,36 0,28 0,24 0,28 EPSY 4 0,014 0,022 0,030 0,10 0,06 0,04 1 CLCC non détaillé Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 14

PERSPECTIVES En conclusion, la surveillance BMR-RAISIN conduite en 2014 dans l inter-région Sud-Ouest a montré : - une poursuite de la baisse de la résistance à la méticilline des souches de S. aureus et de l incidence des souches de SARM ; - une poursuite de la progression de l incidence des souches d Entérobactéries produisant des BLSE, avec une incidence plus élevée dans les MCO que dans les CH ; - une progression des K. pneumoniae BLSE semblant plus importante que celle d E. coli BLSE, comme en 2013, - une densité d incidence des hémocultures positives à SARM comparable à celle de 2013 (tableau 5) et une densité d incidence des hémocultures positives à EBLSE plus faible qu en 2013 (tableau 9). Ces données incitent à renforcer les précautions standard et à s assurer de l efficacité des mesures complémentaires de type contact mises en place autour des patients porteurs de BMR, notamment pour les EBLSE dont près des 2/3 sont acquises dans l établissement. Les résultats interrégionaux de l audit du GREPHH sur l application des précautions complémentaires en 2014 (http://www.cclin-sudouest.com/wpcontent/uploads/2015/05/rapport_audit_pc_complet_def.pdf) montraient que des progrès sont nécessaires dans les domaines de la gestion des excreta et de l utilisation de matériel dédié. En ce qui concerne la prévention des bactériémies, le tableau de bord des infections nosocomiales comporte un nouvel indicateur "bactériémies nosocomiales à SARM". Il est attendu que le nombre de ces événements tende vers zéro, compte tenu de leur évitabilité potentielle. En cas de survenue d un tel évènement, il doit faire l objet d une analyse approfondie des causes, par une méthode appropriée. L objectif est d identifier l ensemble des axes pouvant faire l objet de mesures de prévention et d amélioration de la prise en charge en cas de survenue. Un outil d aide à la réalisation de ces analyses des causes est proposé par le réseau CClin-Arlin, à l initiative du CCLIN Sud-Ouest (http://www.cclinarlin.fr/gdr/analyse_causes/outil_bacteriemiesarm_reseau_cclin_arlin_2015.xls). Le suivi des indicateurs de résistance et d incidence des hémocultures à SARM et EBLSE permet aux établissements d évaluer l impact des mesures d amélioration engagées. Pour les établissements ou services ayant des taux de résistance élevés, la fiche pratique présentée en annexe 2 propose une démarche d analyse et d actions. Le bon usage des antibiotiques constitue également un axe de travail. Des outils et méthodes d aide à l évaluation sont disponibles sur le site du CCLIN Sud-Ouest, rubrique Outils (http://www.cclin-sudouest.com/outils/) et sur le site CClin-Arlin, dans la rubrique campagne Antibiotiques (http://www.cclin-arlin.fr/campagnes/antibiotiques/antibiotiques.html). Par ailleurs, en vue d optimiser la détection des souches d Entérobactéries productrices de BLSE et de carbapénémases (EPC) et la réactivité pour la mise en place des mesures de prise en charge d un patient porteur d EPC, des progrès sont encore nécessaires dans l utilisation de l ertapénème lors de la réalisation des antibiogrammes d Entérobactéries, comme recommandé par le CA-SFM dans la version actualisée en 2015 (cf annexe 1). Le CCLIN Sud-Ouest remercie l ensemble des professionnels de santé qui ont recueilli les données dans les établissements ayant participé à l enquête (liste en annexe 3). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 15

RESULTATS REGIONAUX Pour certaines distributions, notamment par types d établissements, du fait de faibles effectifs, les résultats ne sont pas présentés. Il faut tenir compte, lors de l interprétation de ces données des disparités régionales en termes de nombre et de type d établissements participants. 1. Région Aquitaine Etablissements 82 CHU* 1 CH 14 MCO 30 ESSR 24 Hôpitaux locaux 8 Etablissements psychiatriques 4 Hôpital militaire 1 Journées d hospitalisation 1 018 343 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 899 218 Journées d hospitalisation en court séjour 577 375 Admissions en court séjour 111 952 *En 2014, seul un site sur les 2 du CHU a pu participer à la surveillance. Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 357 / 1 680 % métir *21,3 Origine des SARM Origine non renseignée 35 / 357 Acquis / importés 145 / 177 % acquis 45,0 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour / 100 admissions 0,26 0,09 Densité d incidence / 1 000 JH 0,35 0,14 Densité d incidence / 1 000 JH hors psychiatrie 0,40 0,16 DI en court séjour 0,51 0,18 DI en réanimation 1,99 0,88 DI en SSR 0,19 0,11 DI en SLD 0,18 0,18 DI en psychiatrie 0,01 0,008 CH 0,45 0,20 MCO 0,36 0,08 ESSR 0,11 0,05 Hôpitaux locaux 0,26 0,05 Etablissements psychiatriques 0,01 0,01 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 47 22 DI des bactériémies à SARM pour 1 000 JH 0,05 0,02 * Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des 69 établissements ayant isolé au moins une souche de Staphylococcus aureus et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 16

Entérobactéries βlse / total % βlse K. pneumoniae 100 / 650 *15,4 E. aerogenes 5 / 197 **2,5 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des *55 et **33 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 9 / 102 0 / 5 16 / 373 4 / 64 Acquis / importés 50 / 43 2 / 3 153 / 204 31 / 29 % acquis 53,8 2 / 5 42,9 51,7 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,10 0,37 0,57 Global hors psychiatrie 0,11 0,41 0,64 Court séjour 0,15 0,51 0,79 Réanimation 0,82 1,17 2,40 SSR 0,05 0,25 0,40 SLD 0,03 0,18 0,23 Psychiatrie 0,00 0,003 0,003 CH 0,09 0,45 0,66 MCO 0,13 0,35 0,61 ESSR 0,05 0,20 0,32 Hôpitaux locaux 0,05 0,19 0,35 Etablissements psychiatriques 0,00 0,04 0,04 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 11 43 62 DI bactériémies à βlse / 1 000 JH 0,012 0,05 0,07 DI des entérobactéries βlse acquises pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,05 0,15 0,25 Global hors psychiatrie 0,06 0,17 0,28 Court séjour 0,07 0,17 0,31 Réanimation 0,64 0,64 1,58 SSR 0,02 0,15 0,24 SLD 0,03 0,16 0,19 Psychiatrie 0,00 0,003 0,003 DI : densité d incidence CH 0,05 0,20 0,33 MCO 0,04 0,12 0,21 ESSR 0,01 0,08 0,14 Hôpitaux locaux 0,05 0,09 0,14 Etablissements psychiatriques 0,00 0,04 0,04 Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014 SARM E βlse N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Aquitaine* 52 0,42 0,36 0,33 0,46 0,47 0,54 CH 11 0,60 0,50 0,45 0,60 0,61 0,66 MCO 21 0,41 0,41 0,36 0,51 0,57 0,65 ESSR 13 0,20 0,12 0,11 0,28 0,20 0,35 *Hors CHU Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 17

2. Région Guadeloupe Etablissements 5 CHU 1 CH 3 MCO 1 Journées d hospitalisation 81 441 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 74 253 Journées d hospitalisation en court séjour 54 937 Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 20 / 172 % métir *11,6 Origine des SARM Origine non renseignée 3 Acquis / importés 4 / 13 % acquis 23,5 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour pour 100 admissions 0,21 0,03 Densité d incidence pour 1 000 JH 0,25 0,05 Densité d incidence pour 1 000 JH hors psychiatrie 0,27 0,05 DI en court séjour 0,35 0,05 DI en réanimation 0,60 0,00 DI en SSR 0,06 0,06 DI en SLD 0,00 0,00 DI en psychiatrie 0,00 0,00 CH 0,14 0,00 MCO 0,33 0,33 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 0 0 DI des bactériémies à SARM / 1 000 JH 0,00 0,00 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des 4 établissements ayant isolé au moins une souche de Staphylococcus aureus et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 18

Entérobactéries βlse / total % βlse K. pneumoniae 72 / 276 *26,1 E. aerogenes 2 / 22 **9,1 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base de *5 et **3 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 5 1 1 0 Acquis / importés 55 / 12 1 / 0 7 / 8 9 / 1 % acquis 82,1 1/1 46,7 9 / 10 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,88 0,20 1,25 Global hors psychiatrie 0,97 0,22 1,37 Court séjour 1,11 0,24 1,58 Réanimation 8,13 0,00 9,93 SSR 0,66 0,18 0,90 SLD 0,00 0,00 0,00 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 CH 0,14 0,07 0,22 MCO 2,63 0,66 3,62 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 12 2 16 DI des bactériémies à βlse pour 1 000 JH 0,16 0,03 0,22 DI des entérobactéries βlse acquises pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,68 0,09 0,90 Global hors psychiatrie 0,74 0,09 0,98 Court séjour 0,95 0,11 1,26 Réanimation 7,83 0,00 9,63 SSR 0,18 0,06 0,24 SLD 0,00 0,00 0,00 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 DI : densité d incidence. CH 0,00 0,00 0,00 MCO 0,33 0,00 0,33 Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014. SARM E βlse N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Guadeloupe 3 0,24 0,30 0,23 1,14 1,43 1,34 Hors CHU 2 0,15 0,23 0,00 0,61 0,23 0,07 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 19

3. Région Guyane Etablissements 3 CH 1 MCO 1 SSR 1 Journées d hospitalisation 20 701 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 20 547 Journées d hospitalisation en court séjour 15 051 Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 4 / 76 % métir* 5,3 Origine des SARM Origine non renseignée 1 Acquis / importés 0 / 3 % acquis 0 / 3 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour pour 100 admissions 0,11 0,00 Densité d incidence pour 1 000 JH 0,19 0,00 Densité d incidence pour 1 000 JH hors psychiatrie 0,19 0,00 DI en court séjour 0,20 0,00 DI en réanimation - - DI en SSR 0,18 0,00 DI en SLD - - DI en psychiatrie 0,00 0,00 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 0 0 DI des bactériémies à SARM / 1 000 JH 0,00 0,00 *Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des 2 établissements ayant isolé au moins une souche de Staphylococcus aureus et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 20

Entérobactéries βlse / total % βlse* K. pneumoniae 10 / 37 27,0 E. aerogenes 1 / 4 1 / 4 *Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base de 2 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 1 / 10 0 / 1 0 / 7 1 / 6 Acquis / importés 6 / 3 1 / 0 1 / 6 4 / 1 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,48 0,34 1,21 Global hors psychiatrie 0,49 0,34 1,17 Court séjour 0,40 0,40 1,20 SSR 0,73 0,18 1,09 Psychiatrie 0,00 0,00 6,49* Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 2 2 5 DI des bactériémies à βlse pour 1 000 JH 0,10 0,10 0,24 DI des entérobactéries βlse acquises pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,29 0,05 0,63 Global hors psychiatrie 0,29 0,05 0,63 Court séjour 0,13 0,07 0,47 SSR 0,73 0,00 0,91 Psychiatrie 0,00 0,00 6,49* * correspond à l identification d une souche dans un secteur de psychiatrie Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES* ayant participé en 2012, 2013 et 2014 SARM E βlse N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Guyane 2 0,44 0,38 0,33 0,43 1,22 0,64 *1 SSR, 1 MCO Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 21

4. Région Limousin Etablissements 12 CHU 1 CH 5 MCO 5 Psychiatrique 1 Journées d hospitalisation 308 193 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 263 949 Journées d hospitalisation en CS 174 357 Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 104 / 503 % métir *20,7 Origine des SARM Non renseignée 3 / 104 Acquis / importés 59 / 42 % acquis 58,4 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour / 100 admissions 0,28 0,14 Densité d incidence pour 1 000 JH 0,34 0,19 Densité d incidence pour 1 000 JH hors psychiatrie 0,39 0,22 DI en court séjour 0,49 0,25 DI en réanimation 2,10 1,75 DI en SSR 0,23 0,21 DI en SLD 0,14 0,14 DI en psychiatrie 0,05 0,00 CH 0,44 0,25 MCO 0,31 0,08 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 19 9 DI des bactériémies à SARM pour 1 000 JH 0,07 0,03 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des 11 établissements ayant isolé au moins une souche de Staphylococcus aureus et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 22

Entérobactéries βlse / total % βlse K. pneumoniae 73 / 308 *23,7 E. aerogenes 0 / 46 **0,0 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des *11 et **7 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 4 / 73-2 / 116 0 / 9 Acquis / importés 45 / 24-49 / 65 6 / 3 % acquis 65,2-43,0 2 / 3 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,24 0,38 0,67 Global hors psychiatrie 0,27 0,44 0,78 Court séjour 0,30 0,54 0,93 Réanimation 3,86 1,75 5,96 SSR 0,17 0,21 0,43 SLD 0,26 0,28 0,54 Psychiatrie 0,02 0,00 0,05 CH 0,35 0,52 0,93 MCO 0,00 0,38 0,48 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 7 10 17 DI des bactériémies à βlse / 1 000 JH 0,03 0,04 0,06 DI des entérobactéries βlse acquises pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,15 0,16 0,34 Global hors psychiatrie 0,17 0,19 0,39 Court séjour 0,18 0,21 0,40 Réanimation 3,51 1,40 5,26 SSR 0,09 0,17 0,28 SLD 0,21 0,28 0,49 Psychiatrie 0,23 0,00 0,23 DI : densité d incidence CH 0,17 0,19 0,39 MCO 0,00 0,10 0,18 Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014. SARM E βlse N 2012 2013 2013 2012 2013 2014 Limousin 9 0,40 0,36 0,32 0,49 0,52 0,58 Hors CHU 8 0,32 0,32 0,30 0,41 0,38 0,48 CH 4 0,44 0,51 0,44 0,44 0,33 0,68 MCO 3 0,47 0,18 0,28 0,70 0,97 0,65 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 23

5. Région Martinique Etablissements 5 CHU 1 CH 2 MCO 1 ESSR 1 Journées d hospitalisation 128 008 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 126 601 Journées d hospitalisation en court séjour 81 695 Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 14 / 207 % métir *6,8 Origine des SARM n / n Non renseignée 2 / 14 Acquis / importés 5 / 7 % acquis 41,7 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour pour 100 admissions 0,10 0,04 Densité d incidence pour 1 000 JH 0,11 0,04 Densité d incidence pour 1 000 JH hors psychiatrie 0,11 0,04 DI en court séjour 0,17 0,06 DI en réanimation 0,42 0,42 DI en SSR 0,00 0,00 DI en SLD 0,00 0,00 DI en psychiatrie 0,00 0,00 CH 0,23 0,04 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 2 0 DI des bactériémies à SARM / 1 000 JH 0,02 0,00 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des *4 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 24

Entérobactéries βlse / total % βlse* K. pneumoniae 101 / 390 25,9 E. aerogenes 2 / 30 6,7 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des *5 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 4 / 101 0 / 2 0 / 11 5 / 26 Acquis / importés 52 / 45 1 / 1 7 / 4 17 / 4 % acquis 53,6 1 / 2 63,6 81,0 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,79 0,09 1,12 Global hors psychiatrie 0,80 0,09 1,13 Court séjour 1,04 0,10 1,49 Réanimation 1,68 0,42 2,10 SSR 1,42 0,18 1,78 SLD 0,00 0,03 0,03 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 CH 1,63 0,11 2,20 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 18 0 20 DI des bactériémies à βlse / 1 000 JH hors psy 0,14 0,00 0,16 DI des entérobactéries βlse acquises pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,41 0,05 0,62 Global hors psychiatrie 0,41 0,06 0,63 Court séjour 0,51 0,05 0,80 Réanimation 1,68 0,42 2,10 SSR 0,89 0,18 1,24 SLD 0,00 0,03 0,03 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 DI : densité d incidence. CH 0,91 0,08 1,40 Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014. SARM E βlse N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Martinique 5 0,18 0,12 0,11 1,08 0,97 1,12 Hors CHU 4 0,29 0,22 0,15 1,22 1,42 1,93 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 25

6. Région Midi-Pyrénées Etablissements 65 CHU 1 CH 19 MCO 19 ESSR 17 Hôpitaux locaux 5 Etablissements psychiatriques 3 Centre de lutte contre le cancer 1 Journées d hospitalisation 1 066 515 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 944 115 Journées d hospitalisation en court séjour 560 811 Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 378 / 1 757 % métir 21,5 Origine des SARM n / n Origine non renseignée 42 / 393 Acquis / importés 180 / 171 % acquis* 51,3 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour pour 100 admissions 0,27 0,11 Densité d incidence pour 1 000 JH 0,37 0,17 Densité d incidence pour 1 000 JH hors psychiatrie 0,41 0,19 DI en court séjour 0,54 0,21 DI en réanimation 1,99 1,49 DI en SSR 0,28 0,18 DI en SLD 0,13 0,12 DI en psychiatrie 0,02 0,01 CH 0,36 0,15 MCO 0,43 0,12 ESSR 0,25 0,12 Hôpitaux locaux 0,22 0,15 Etablissements psychiatriques 0,02 0,00 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 41 17 DI des bactériémies à SARM pour 1 000 JH 0,04 0,02 *Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des 58 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 26

Entérobactéries βlse / total % βlse K. pneumoniae 113 / 748 *15,1 E. aerogenes 11 / 154 **7,1 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des *53 et **33 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 7 / 123 0 / 11 35 / 389 5 / 62 Acquis / importés 63 / 53 7 / 4 178 / 176 34 / 23 % acquis 54,3 63,6 50,3 59,6 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,12 0,36 0,61 Global hors psychiatrie 0,13 0,41 0,69 Court séjour 0,15 0,53 0,87 Réanimation 0,75 1,55 3,17 SSR 0,13 0,24 0,49 SLD 0,02 0,21 0,26 Psychiatrie 0,00 0,01 0,01 CH 0,06 0,36 0,50 MCO 0,16 0,40 0,74 ESSR 0,14 0,17 0,46 Hôpitaux locaux 0,18 0,18 0,40 Etablissements psychiatriques 0,00 0,02 0,02 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 12 27 45 DI des bactériémies à βlse / 1 000 JH 0,01 0,03 0,05 DI des entérobactéries acquises βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,06 0,17 0,30 Global hors psychiatrie 0,07 0,19 0,34 Court séjour 0,07 0,22 0,40 Réanimation 0,62 0,75 2,05 SSR 0,08 0,14 0,29 SLD 0,02 0,13 0,19 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 DI : densité d incidence. CH 0,01 0,15 0,20 MCO 0,10 0,12 0,31 ESSR 0,09 0,09 0,28 Hôpitaux locaux 0,15 0,18 0,37 Etablissements psychiatriques 0,00 0,00 0,00 Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014. SARM E βlse N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Midi-Pyrénées 41 0,45 0,42 0,39 0,57 0,59 0,67 Hors CHU 40 0,36 0,38 0,36 0,50 0,53 0,59 CH 14 0,46 0,41 0,30 0,44 0,51 0,53 MCO 12 0,36 0,43 0,52 0,71 0,69 0,81 ESSR 11 0,15 0,31 0,30 0,34 0,35 0,47 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 27

7. Région Poitou-Charentes Etablissements 33 CHU 1 CH 14 MCO 7 ESSR 6 Hôpitaux locaux 4 Autre 1 Journées d hospitalisation 543 127 Journées d hospitalisation hors psychiatrie 504 079 Journées d hospitalisation en court séjour 309 334 Staphylococcus aureus Résistance dans l espèce métir / n 185 / 918 % métir* 20,2 Origine des SARM Origine non renseignée 13 / 185 Acquis / importés 83 / 89 % acquis 48,3 Incidence des SARM Global Souches acquises Taux d attaque en court séjour pour 100 admissions 0,24 0,08 Densité d incidence pour 1 000 JH 0,34 0,15 Densité d incidence pour 1 000 JH hors psychiatrie 0,37 0,16 DI en court séjour 0,45 0,15 DI en réanimation 0,62 0,52 DI en SSR 0,28 0,21 DI en SLD 0,15 0,13 DI en psychiatrie 0,00 0,00 CH 0,36 0,17 MCO 0,28 0,00 ESSR 0,27 0,15 Hôpitaux locaux 0,57 0,28 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à SARM 26 12 DI des bactériémies à SARM / 1 000 JH 0,05 0,02 *Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des 31 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 28

Entérobactéries βlse / total % βlse K. pneumoniae 19 / 261 *7,3 E. aerogenes 3 / 60 **5,0 Pourcentage de résistance dans l espèce calculé sur la base des *24 et **14 établissements ayant isolé au moins une souche de l espèce concernée et ayant renseigné le total des souches (sensibles+résistantes). βlse K. pneumoniae E.aerogenes E. coli E. cloacae Origine non renseignée 0 / 19 0 / 3 9 / 127 0 / 15 Acquis / importés 11 / 8 2 / 1 40 / 78 8 / 7 % acquis 57,9 2 / 3 33,9 53,3 DI des entérobactéries βlse pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,03 0,23 0,32 Global hors psychiatrie 0,04 0,25 0,35 Court séjour 0,05 0,36 0,47 Réanimation 0,21 0,31 0,73 SSR 0,02 0,09 0,17 SLD 0,04 0,06 0,10 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 CH 0,03 0,26 0,36 MCO 0,00 0,35 0,40 ESSR 0,00 0,06 0,09 Hôpitaux locaux 0,00 0,09 0,14 Hors psychiatrie : Hémocultures positives à βlse 1 11 16 DI des bactériémies à βlse / 1 000 JH 0,002 0,02 0,03 DI des entérobactéries βlse acquises pour 1 000 JH Kp βlse E. coli βlse Total βlse Global 0,02 0,07 0,12 Global hors psychiatrie 0,02 0,08 0,13 Court séjour 0,02 0,09 0,14 Réanimation 0,21 0,21 0,52 SSR 0,02 0,06 0,13 SLD 0,04 0,06 0,10 Psychiatrie 0,00 0,00 0,00 DI : densité d incidence CH 0,02 0,08 0,14 MCO 0,00 0,07 0,09 ESSR 0,00 0,03 0,06 Hôpitaux locaux 0,00 0,05 0,09 Evolution de la densité d incidence pour 1 000 journées d hospitalisation pour la cohorte d ES ayant participé en 2012, 2013 et 2014. SARM E βlse N 2012 2013 2014 2012 2013 2014 Poitou-Charentes 27 0,58 0,43 0,33 0,32 0,29 0,34 Hors CHU 26 0,56 0,45 0,34 0,33 0,30 0,35 CH 11 0,59 0,42 0,33 0,40 0,34 0,39 MCO 7 0,44 0,74 0,28 0,17 0,30 0,40 ESSR 4 0,22 0,17 0,33 0,13 0,09 0,12 Hôpitaux locaux 4 0,83 0,51 0,57 0,05 0,05 0,14 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 29

ANNEXES Annexe 1 : Extrait des recommandations 2015 du CA-SFM Annexe 2 : Fiche pratique : Conduite à tenir en cas de taux élevé Annexe 3 : Liste des établissements participants Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 30

Extrait des recommandations 2015 du CA-SFM ANNEXE 1 Rappel : l ensemble des recommandations du Comité de l antibiogramme de la Société Française de Microbiologie sont accessibles sur le site de la SFM : www.sfm-microbiologie.org Extrait des pages 40 et 42 concernant la réalisation des antibiogrammes pour les Enterobacteriaceae Les concentrations critiques des céphalosporines de 3 ème génération ont été définies en sorte que la très grande majorité des isolats cliniques producteurs de mécanismes de résistance importants sur le plan clinique tels que les BLSE et les céphaloporinases hyperproduites chez les Enterobacteriaceae seront catégorisées «intermédiaires» ou «résistantes» à ces molécules ce qui dispense de tout recours à l interprétation des résultats pour des raisons thérapeutiques. Certains isolats bactériens qui produisent des BLSE sont catégorisés «sensibles» aux céphalosporines de 3 ème et 4 ème génération et doivent être rapportés comme tels ; la présence d une BLSE n interfère pas sur la catégorisation de l isolat clinique. Cependant, la détection des BLSE reste indispensable pour des objectifs autres que thérapeutiques (épidémiologie, mesure d hygiène et d isolement, par exemple). La présence d une BLSE peut être confirmée par des méthodes quantitatives ou qualitatives. - Les méthodes quantitatives peuvent consister en : o la mesure d une augmentation de 5 mm du diamètre de la zone d inhibition d un disque de céfotaxime, ceftazidime et céfépime combiné(s) à l acide clavulanique comparativement à la zone d inhibition de ce(s) même(s) disque(s) utilisé(s) sans acide clavulanique, o diminution d au moins 3 dilutions de la CMI de ces céphalosporines mesurée en présence d acide clavulanique. => Toute synergie significative témoigne de la présence d une BLSE et permet de distinguer ces enzymes de certaines β-lactamases plasmidiques non BLSE hyperproduites (OXA-1/30, SHV-1). - La méthode qualitative peut consister en l utilisation de la méthode de la synergie entre deux disques sur l antibiogramme standard c est-à-dire un disque de céfotaxime, ceftazidime et céfépime et un disque contenant de l acide clavulanique (ex. amoxilline + ac. clavulanique : AMC) distants de 30 mm des disques de céphalosporine. La présence d une BLSE s exprime par l apparition d une synergie en «bouchon de champagne». Toutefois, si les isolats cliniques producteurs de BLSE ont aussi d autres mécanismes de résistance aux β-lactamines comme l hyperproduction de céphalosporinase, la détection de l image de synergie peut être facilitée par le rapprochement des disques de céphalosporine de celui du disque contenant de l acide clavulanique ou en pratiquant un antibiogramme standard sur gélose Mueller-Hinton additionnée de 250 mg/l de cloxacilline (inhibiteur de céphalosporinase). Chez K. oxytoca, P. vulgaris et P. penneri, la présence d une synergie significative entre une céphalosporine de 3ème génération et un disque contenant de l acide clavulanique peut résulter de l hyperproduction de la β-lactamase naturelle chromosomique et beaucoup plus rarement d une BLSE, surtout en l absence de résistance acquise aux autres familles d antibiotiques. Chez certaines espèces intrinsèquement très sensibles aux β-lactamines (P. mirabilis, P. vulgaris, P. penneri, P. stuartii et P. rettgeri), les BLSE s expriment à bas niveau. Leur détection est facilitée par la recherche d une synergie significative entre un disque d une céphalosporine de 3 ème génération et un disque contenant de l acide clavulanique placés à une distance de 40-45 mm ou par la mesure des CMI des céphalosporines en absence et en présence d acide clavulanique. Une souche catégorisée «intermédiaire» ou «résistante» au céfotaxime et/ou ceftriaxone et/ou ceftazidime et/ou aztréonam en l absence de synergie entre ces molécules et l acide clavulanique est évocatrice d une souche hyperproductrice de céphalosporinase chromosomique (Enterobacteriaceae du groupe III et E. coli) ou d une céphalosporinase plasmidique (toutes espèces d Enterobacteriaceae). La réalisation d un antibiogramme standard sur gélose Mueller-Hinton additionnée de 250 mg/l de cloxacilline permet de vérifier que la résistance observée est bien liée à ce type de mécanisme (restauration de la sensibilité aux molécules précitées lorsqu il n y a pas d autre mécanisme de résistance aux β-lactamines) et de détecter une éventuelle β-lactamase à spectre étendu (BLSE) associée qui serait masquée par l hyperproduction d une céphalosporinase. Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 31

Les concentrations critiques des carbapénèmes ont été définies de sorte que les isolats cliniques producteurs de mécanismes de résistance importants sur le plan clinique incluant la majorité des carbapénèmases chez les Enterobacteriaceae sont catégorisés «intermédiaires» ou «résistants» à ces molécules. Toutefois, certains isolats d entérobactéries producteurs de carbapénèmases (EPC) sont catégorisés «sensibles» aux carbapénèmes et doivent être rapportés comme tels ; la présence d une carbapénèmase n interfère pas sur la catégorisation de ces EPC. La détection des carbapénèmases est cependant recommandée sur le plan épidémiologique pour surveiller et contrôler leur diffusion. Il faut donc considérer comme SUSPECTE d EPC toute souche de SENSIBILITE DIMINUEE (I/R) à au moins l une des carbapénèmes. La détection des EPC par de simples tests phénotypiques n est pas aisée car le niveau de résistance aux carbapénèmes est variable et peut parfois être à la limite du seuil de sensibilité. L ertapénème est le carbapénème qui possède la meilleure sensibilité pour la détection des EPC. Ainsi, toute souche possédant une diminution de sensibilité à l ertapénème [CMI > 0,5 mg/l ou un diamètre d inhibition (disque 10 µg/ml) < 28 mm (CASFM-2013) ou < 25 mm (CASFM 2015)] par test de diffusion en gélose peut être soumise à l algorithme de screening des souches productrices de carbapénémase (annexe 2). Les souches suspectes d EPC selon cet algorithme doivent être soumises à un test de confirmation de production de carbapénémase. Parmi les tests de confirmation, le Hodge test (CASFM-2013) n est plus recommandé car difficile à standardiser : présence de faux-positifs et de faux-négatifs. Parmi les autres tests de confirmations, actuellement disponibles certains, parmi lesquels des tests enzymatiques, peuvent présenter des problèmes de sensibilité (non détection des OXA-48-like qui sont les carbapénémases les plus fréquentes en France). Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 32

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Fiche pratique : Conduite à tenir en cas de taux élevé ANNEXE 2 Surveillance des bactéries multirésistantes 2014 Octobre 2015 37