Enjeux des industries agro-alimentaires en Bretagne

Documents pareils
Compétitivité internationale des industries françaises des filières animales

En 2011, l investissement corporel brut

Investissements et R & D

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Anne Patault Conseillère Régionale de Bretagne en charge des OGM

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

Le secteur agroalimentaire en Provence-Alpes-Côte d Azur

Coûts de transfert de compte bancaire

Performance économique et financière des entreprises du secteur agro-alimentaire du Pays Basque. Septembre 2010

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS

Présentation de la loi de finances pour 2013 et rappels des dispositifs des lois de finances rectificatives pour 2012

Cursus de Master en Ingénierie de la Production Alimentaire. Une autre façon d accéder au métier d ingénieur

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO

innovation : où en est l'industrie agroalimentaire? le Baromètre ouest

Enquête industrie Agroalimentaire

(BO N 4181 DU ) (BO N 4259 DU ) (BO N 4482 DU ) Dispositions générales. Article premier

POLES DE COMPETITIVITE. et CENTRES D INNOVATION TECHNOLOGIQUES : OBJECTIF INNOVATION

ACTION N 1 Réseau d élevages bovins laitiers en Agrobiologie

Journée technique ARRA Gestion quantitative de la ressource en eau

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE

LES CRÉDITS CARBONE, MEILLEURS AVANT JANVIER 2015 COHABITATION DU MARCHÉ VOLONTAIRE ET DU MARCHÉ RÉGLEMENTÉ DU CARBONE

JOURNEE DE FORMATION : CONNAITRE LES TENDANCES EN RESTAURATION

Pour une meilleure santé

Une conférence-débat proposée par l Institut National de la Recherche Agronomique

SOCIETE MAROCAINE D ASSURANCE A L EXPORTATION

Les formations agroalimentaires dans la Loire

Les 5 à 7 du SYRPA. Photographie et évolution de la population agricole professionnelle française

Séminaire de présentation du Programme d'appui à la Diversification de l'économie en Algérie

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Le développement durable peut-il se passer d engrais minéraux?

Les leviers régionaux de soutien de la structuration de l offre en produits alimentaires de proximité

Les Journées Régionales de la Création & Reprise d Entreprise 8 ème ÉDITION

Les Tarifs Extérieurs Communs de la CEDEAO et leurs conséquences sur APE. Bio Goura SOULE LARES Cotonou

Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49

Contrat de filière de l industrie agroalimentaire

Dossier de presse. SIAL 2010 : Groupama Assurance-Crédit présente la nouvelle plaquette Défaillances d entreprises

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

Modalités de Contrôle des Connaissances A partir de septembre 2014

9,8 % de l emploi 2,1 millions de salariés établissements employeurs

Le rôle du conseil agronomique dans la compétitivité du secteur agricole. L exemple de la filière du plant de pomme de terre en Europe

l observatoire L Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaires Agriculture et Agroalimentaire, une affaire d experts

Premières estimations pour 2014 Le revenu agricole réel par actif en baisse de 1,7% dans l UE28

COMPETITIVITE ENERGETIQUE DES PMI AGRO ALIMENTAIRES Déclencher l action par la formation de 1000 dirigeants

Présentation effectuée dans le cadre du plan académique de formation (PAF) proposé par les inspecteurs d académie.

Spécialisation 3A AgroSup Dijon IAA Microbiologie Industrielle et Biotechnologie (MIB)

Plan régional d internationalisation des entreprises en Pays de la Loire 2013 / 2015

Emploi et Formation Secteur Publicité

La Région des Pays de la Loire se dote d un fonds souverain régional pour le financement des PME

L AGROALIMENTAIRE DANS BROME-MISSISQUOI C EST: 124 ENTREPRISES PLUS DE 1000 EMPLOIS

Forum Agropur Coopératives agricoles : Renforcer la compétitivité et saisir les nouvelles opportunités

Investissement en capital dans la transformation alimentaire canadienne

DIAGNOSTIC DE DURABILITE du Réseau Agriculture Durable

52 53 L état de l Enseignement supérieur et de la Recherche n 4 [édition 2010]

Transport et Logistique face à la mondialisation

Présentation Opportunités de coopération à la Réunion Club Export Réunion

La région Nord-Pas-de-Calais

République de Côte d Ivoire NOTE D INFORMATION UN INSTRUMENT PROFESSIONNEL AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET DES FILIERES DE PRODUCTION

Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI

master 2 ADMINISTRATIoN, MANAGEMENT ET ÉCoNoMIE DES organisations

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

ENTREPRISE DE NETTOYAGE

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

Fiche-action n 5.1 Accompagner les chefs d entreprise dans la définition de leur stratégie d export

la voie bilatérale reste la meilleure option

Ergoconception et conception hygiénique

CCEF des Etats-Unis Section de Nouvelle-Angleterre

La Commission européenne

Notre métier : Vous accompagner dans votre Projet

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU

Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

INNOVATION ET COMPORTEMENT

DECRYPTAGE DE L ACTUALITE FISCALE RECENTE

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

Filière Transport-Logistique en Languedoc-Roussillon. Période sous revue

Programme d Appui au Développement du Secteur Privé (PADSP) du Cameroun. Le 5 novembre 2013

L éthique dans la société contemporaine

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC

Universita Degli Studi di Milano. Facoltà di Agraria. Dipartimento di Economia e Politica Agraria Agro-alimentare e Ambientale

la solution AAFEX aux problèmes de financement des entreprises exportatrices du secteur agricole et agroalimentaire

Via le Pack export 2012

Statistique Agricole. Mémento. L essentiel sur : le territoire. le contexte européen. le contexte européen. les structures. les productions animales

PARTENARIAT ENTRE LE SYSTEME DES NATIONS UNIES ET LE SENEGAL POUR UN DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL INCLUSIF ET DURABLE

Annexe 1 b : Description des actions de l opération 0412 Maîtrise de l énergie Programmation

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

Présentation Bpifrance Janvier Ariane Voyatzakis, Responsable du secteur agroalimentaire

EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONSOLIDATION DU PROGRAMME DE

LE PLAN D ACTIONS RÉGIONAL POUR LE SECTEUR DE L AGROALIMENTAIRE :

Conditions internationales de crédit et de paiement Information, V4.0, version 20 février 2014

Crédit d impôt en faveur de l agriculture biologique

PACTE VERT. Une banque au cœur de Maroc Vert

FINANCEMENT DES CEREALES AVEC AVAL DE FRANCEAGRIMER POUR LA CAMPAGNE

Master professionnel aliments, microbiologie, assurance qualité

LES CHIFFRES CLÉS DU NUMÉRIQUE ET LES BONNES PRATIQUES DE NUMÉRISATION DES TPE /PME

Impact économique du secteur des coopératives. George Karaphillis CED Institute, Cape Breton University

Assemblée Générale ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DU PUY-de-DÔME. La nouvelle règlementation Nutrition pour les cantines scolaires

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

Transcription:

Enjeux des industries agro-alimentaires en Bretagne Carl Gaigné Directeur de Recherche INRA UMR SMART, INRA & Agrocampus-Ouest Rennes 1

Facteurs de compétitivité d une industrie : Environnement socio-économique (coût unitaire du travail, fiscalité, réglementation OGM, protéine d origine animale, ) Stratégies industrielles des firmes (choix de technologie, produit, de gamme, de marché, ) Structuration de l industrie (Nombre, taille et localisation des entreprises, niveau d intégration verticale, type d intégration ) 2

Plan 1. IAA, de quoi parle-nous? 2. Les IAA résistent globalement à la crise 3. Mais des problèmes Productivité stagnante Une taille des entreprises peu adaptée aux enjeux Une R&D peu efficace globalement 4. Enjeux spécifiques à Bretagne 3

IAA de quoi parle-nous? Ses fonctions : 1. Fractionnement qui vise à déstructurer la matière première agricole 2. Assemblage visant à reconstituer un aliment consommable pour le marché final Contraintes : 1. Techniques : conserver et préserver les nutriments essentiels pour pouvoir assurer leur disponibilité toute l année 2. Réglementaires : respect des normes sanitaires et environnementales Production de masse d une grande variété de produits alimentaires «standards» destinée principalement au marché domestique Jusqu ici 80 % des produits alimentaires consommés sont fabriqués en France et les IAA transforment 70 % de la production agricole française. 4

Son poids dans l économie 163 Mds de CA (1 er secteur industriel) 11 % de la valeur ajoutée de l industrie française, Deuxième rang européen derrière l Allemagne 13500 entreprises et 412000 salariés (hors artisanat commercial) Quelques grands secteurs CA : Industrie des viandes (25%) et du lait (20%) Pour les exportations : industrie des boissons (du vin en particulier) Industries secondes transformations : déficitaire 5

Activités concentrées en Bretagne et Grand Ouest 6

Région Bretagne (source INSEE Bretagne): Spécialisée dans des filières animales (VA relativement faible) 12% des emplois AA mais 11% de la VA Sur-représentation des grandes entreprises(/coopératives) 20% des emplois dans IAA de + 500 sal. (14% au niveau national) 7

Les IAA résistent globalement à la crise 8

9

10

Un excédent commercial qui se maintient 11

MAIS UNE PRODUCTIVITE DES IAA STAGNANTE (EN MOYENNE) La productivité globale des facteurs de l industrie agro-alimentaire française au cours de la période 1996-2006 n augmente pas en moyenne, Importance des consommations intermédiaires (plus de 75% du CA), Difficulté à améliorer les rendements de conversion de celles-ci en produits finaux Renforcement des normes sanitaires ou environnementales Développement des standards privés dans la grande distribution 12

ET des parts de marché des IAA françaises à l exportation qui diminue depuis 90 s De 1997 à 2009 : 12,7% à 9,6% au sein de l UE : 3,5% à 2,9% dans le monde : Diminution dans la plupart des sous-secteurs Rq : Les parts de marché à l étranger pour l Allemagne augmentent dans certains secteurs (viande) 13

Parts de marché des principaux pays exportateurs de produits agricoles et agro-alimentaires, 2000-2010 14

Et une situation très HETEROGENE Grandes différences au sein des secteurs La productivité globale des facteurs dans l industrie agro-alimentaire baisse pour les PME mais augmente pour les grands groupes deux autres exemples 15

Concentration des profits 6.5% des entreprises réalisent 45% des profits nets 20% des entreprises réalisent 75% des profits nets 16

Les exportations dans les IAA sont concentrées sur quelques firmes 7% des entreprises assurent près de 50% des exportations 17

Cette hétérogénéité est un problème pour la performance globale du secteur Les entreprises de petite taille sont très sensibles aux effets de conjonctures Hausse des charges fixes (Mises aux normes, ) Hausse des couts variables (prix de l énergie et matières premières) Baisse des parts de marché due à la concurrence Freins à l investissement pour les PMEs : les bénéfices d un investissement arrivent après les coûts moins d exportation, moins d innovation, pouvoir de négociation plus faible, Voire fermeture (taux annuel d environ de 6% pour les IAA>20 sal.) 18

Exemple. Dans les 2000 s, environ 12000 PME en France ont arrêté d exporter (tous secteurs confondus). Les PME sont très liées à la conjoncture économique du pays où elles exportent exclusivement (3/4 des PME) Même problème dans les IAA en France 19

Avec des spécificités au secteur des IAA Jusqu ici la croissance des exportations a été permise par la croissance du marché européen. Aujourd hui, le marché européen est «saturé» avec une concurrence plus vive. Or, du fait de leur taille, Les PME parviennent très peu souvent à s implanter dans des marchés en forte croissance (Asie, marchés éloignés géographiquement, incertitude plus forte). Renforcé par la multiplication des standards par pays fixés par les autorités publiques et la grande distribution PMEs dans les IAA se concentrent sur quelques marchés 20

De manière générale, Probabilité d exporter pour une firme AA en France dépend, toutes choses égales par ailleurs, Positivement de la taille de l entreprise, sa productivité, la richesse du pays de destination Négativement de la distance avec le pays destinataire Firmes agro-alimentaires Tranche de productivité du travail Moyenne des parts de Entreprise de + 20 salariés firmes exportatrices 25% les moins productives 38% 25-50% 39% 50-75% 46% 25% les plus productives 53% Rq: Tranche au niveau de chaque sous secteur des IAA Importance de la taille (+innovante, + productive, + exportation) 21

Enjeu 1: Favoriser l agrandissement des firmes de taille moyenne Démographie des entreprises Source Eurostat (2005) Pays Total <10 sal. 10-249 >250 sal. Industrie des viandes France 11216 85% 14% 1% Allemagne 12615 49% 50.5% 0.5% Industrie du lait France 1462 71% 25.5% 3.5% Allemagne 453 57% 34.5% 8.5% Pologne 723 62% 31% 7% IAA France 67995 89% 10.5% 0.5% Allemagne 32742 50% 48.5% 1.5% 22

Or, L environnement économique en France n est pas favorable au développement des PMEs deux exemples 23

Exemple 1. Crédit d impôt Recherche (déduction fiscale de 30% des dép. de R&D) Aides de 5 Milliards favorables aux GE (tous secteurs) Taille Nb. de Montant Montant Répartition de l entreprise bénéficiaires millions d moyen emploi 2005 2010 2005 2010 2005 2010 par taille <250 salariés 4407 10971 445 1454 0.1 0.13 60% dt 50 à 250 sal 815 2365 129 628 0.15 0.26 dt 50 à 250 sal ind 733 1336 94 394 0.12 0.29 >5000 salariés 56 86 143 1620 2.5 19 20% Source : MESR En 2010, 1% des bénéficiaires (>5000 sal.) : 32% des aides CIR (20% des emploi) 6% des bénéficiaires (>500 sal.) : 64% des aides CIR 24

Exemple 2 : Coût du Crédit Bancaire (source BdF) Faits En 2009 : baisse des taux directeurs baisse des taux effectifs plus importantes pour les GE que les PME indépendantes (hors EI, tous sceteurs). Taux moyen 2009/2010 : 2% pour les GE, 3.7% pour les PME indep Taux moyen crédits pour découvert : GE : 1,8% - PME indep. : 6,5% Accentué par des «frais de dossier» bcq plus élevés des PME independ (hors EI) (50 pds contre 6 pds pour les GE) 2009/2010, PME indépendante: 70% des lignes de crédits mais 25% des montants (essentiellement montants inférieurs à 1 million) tandis que les GE et holding (crédit de trésorie et sup à 1 million) Toutefois, montants agrégés de Crédit d investissement plus élevés pour PME indep que GE et holding 25

Enjeu 2 Favoriser l acquisition d intermédiaires Ne pas se focaliser uniquement sur la grande distribution Constat : Les grossistes (hors grande distribution) assurent une part conséquente des flux, 30% des achats de biens agricoles/alimentaires et 35 % des ventes des industries agroalimentaires Intérêt à acquérir des intermédiaires: Réduire les prix (marge diminue) Accéder à un réseau de distribution Impact de l acquisition d un intermédiaire sur les performances à l exportation? Base de données : Amadeus (échantillon très large d IAA) Méthode de Matching : Augmentation de 20% la probabilité d exporter 26

Enjeu 3 : Améliorer l efficacité de la R&D Enjeu pas qu en termes de niveau d effort pour le R&D Les dépenses et les effectifs de R&D par les IAA ont augmenté alors que la productivité globale des facteurs stagne Effectif de R&D (ETP) 3868 en 2001 à 4627 en 2005 Dép intérieure de R&D : 351 Millions en 2001 à 475 millions en 2005, soit 90000 /ETP à 102000 /ETP Innovation plus souvent avec un caractère incrémental 27

Au-delà des enjeux de restructurations industrielles, quelques enjeux pour la Région Bretagne : 1. Attractivité 2. Accessibilité 28

Sources de compétitivité d un territoire Ressources fixes et locales : une condition non nécessaire et non suffisante Nombreux exemples où la production s est développée en dépit de l absence d avantages quelconques : Industrie du tapis à Dalton (US). a diminué malgré la présence d un avantage : Industrie du papier en Aquitaine Ressource générique (infrastructures, ) : une condition nécessaire mais non suffisante 29

Avantages à la concentration géographique (peu importe où) Permet de mieux exploiter les économies d échelle (coûts liés à la mobilité) Gains de productivité : (i) une division du travail plus fine, (ii) sélection des firmes les plus efficaces. Ex. : le PIB par emploi (2005): Paris : 100 000, Loire-Atlantique : 66 000,Ille-et-Vilaine : 64 000, Finistère : 62 000 Facilite les relations inter-firmes (intra-iaa et IAA-Agriculture) de réduire le prix des biens intermédiaires, de réduire les délais de livraison du bien ou du service d obtenir plus facilement des caractéristiques précises du produit souhaité. 30

Favorise la diffusion des connaissances et innovations, (TIC vs face à face) Rq : le nombre d appels téléphoniques entre deux zones dépend négativement de la distance entre ces deux zones. des contacts fréquents entre les cadres ou les décideurs favorisent la transmission d informations sur - les marchés des débouchés ou des fournisseurs - les innovations techniques ou organisationnelles. un bassin d emploi dense facilité la mobilité des travailleurs (circulation des connaissances) Existence d économie d agglomération dans les secteurs IAA, en particulier dans les filières animales RQ : Inertie mais une relocalisation d une filière est possible! 31

AMELIORER L ACCES AUX BASSINS DE CONSOMMATION La Bretagne «s éloigne» des bassins de consommation, prix de l énergie augmente et instauration d éco-taxes Constat : Toutes choses égales par ailleurs, les firmes agro-alimentaires bretonnes exportent moins que dans les autres régions Solutions : Mutualisation de la logistique (?), fret, améliorer la compétitivité des ports Couts de transport sont une fonction de la distance, modes de transport mais aussi des volumes échangés (économies de densité) : faibles volumes transportés coûts de transport unitaire élevés 32

Attention : L accessibilité est un concept relatif : L amélioration de l accès aux bassins de consommation doit être plus élevée par rapports aux autres régions productrices. L accessibilité est à double tranchant Accroitre l accessibilité facilite non seulement les exportations (effet d expansion) mais aussi les importations (effet de concurrence) 33

SECURISER LES ACCES AUX FOURNISSEURS Maintenir un niveau de productions agricoles locales suffisamment élevé pour ne pas limiter les possibilités d expansion des IAA Mutations importantes à venir dans les secteurs agricoles bretons Secteur avicole : crise Industrie du Lait : fin des quotas et contractualisation Secteur du porc : Mise aux normes des bâtiments Dans un contexte de prix élevé des céréales contraintes environnementales fortes 34

ACCROITRE LA DIVERSITE ECONOMIQUE DU TERRITOIRE Faire émerger également des activités agricoles et agro-alimentaires à plus forte VA produits très différenciés (marchés spécialisés) relâche la concurrence demande relativement élevée malgré l éloignement des bassins de consommations 35

EN GUISE DE CONCLUSION Favoriser la croissance des entreprises de taille moyenne avec une meilleure maitrise de leurs intermédiaires pour : des industries plus résistantes en cas de crise des industries plus performantes en termes d innovation et exportation Favoriser des conditions plus favorables aux exportations en Bretagne Faire co-exister différents types de filières (filières avec production de masse / filières avec produits à plus forte VA) 36

A travailler (bcq de choses) Lien entre mode d organisation d une filière et ses performances Quel type de gouvernance : coopératives, privés,? Quel niveau d intégration, type de contractualisation? Economie de spécialisation vs gamme (hétérogénéité croissante des consommateurs bio, local, haute qualité, ; Vieillissement de la population, ) 37