DPC 2016 de l Association de Biologie Praticienne. Réponses au questionnaire initial.

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Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Transcription:

DPC 2016 de l Association de Biologie Praticienne Confrontations en hématologie cellulaire / interprétation de l hémogramme pathologique Réponses au questionnaire initial. Q1. Quelle est la leucémie la plus fréquente chez l adulte : Leucémie myéloïde chronique Leucémie lymphoïde chronique Leucémie aiguë myéloblastique Q2. La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est découverte : Fortuitement à l hémogramme dans 50% des cas Par des signes d insuffisance médullaire dans 50% des cas Par des complications métaboliques liées à l hyperlymphocytose dans 50% des cas Q3. La lymphocytose B monoclonale correspond à : Une lymphocytose B cliniquement asymptomatique Une situation asymptomatique (notamment sans adénopathie), avec Nb absolu de lymphocytes B monotypiques < 5 G/L Q4. La ponction médullaire avec myélogramme est : Indispensable pour confirmer le diagnostic de LLC N est pas utile pour le diagnostic dans la vaste majorité des cas Q5. La Leucémie Lymphoïde Chronique (LLC) correspond à une accumulation progressive de lymphocytes : B CD5+ T CD5+ B CD5 Q6. Les LLC qui ne présentent pas d'hypermutation somatique de la région IgVH ont-elles : un meilleur pronostic que les LLC avec hypermutation somatique de la région IgVH un plus mauvais pronostic que les LLC avec hypermutation somatique de la région IgVH le même pronostic que les LLC avec hypermutation somatique de la région IgVH Q7. Parmi les anomalies cytogénétiques listées ci-dessous, laquelle est associée au pronostic le plus péjoratif : délétion 13q trisomie 12 délétion 11q23 délétion 17p Page 1/8

Q8. L'Ag ZAP70 est exprimé sur les lymphocytes de 40-50% des LLC : cela confère un pronostic : plus favorable plus défavorable Q9. La particularité des lymphocytes de LLC par rapport aux cellules des autres lymphomes à petites cellules matures est : De présenter la même quantité d Ig de surface De présenter une quantité d Ig de surface très faible voire quasi absente De présenter une quantité d Ig de surface augmentée Q10. Dans la classification pronostique de Binet une hémoglobine totale < 10 g/dl définit : Le stade A Le stade A Le stade B Le stade C Q11. Au diagnostic d une LLC, l âge médian est de : 55 ans 70 ans 85 ans Q12. Au diagnostic d une LLC (en 2016), le pourcentage de patients au stade C de Binet est de : 5-10 % 15-20 % 25-30 % Q13. Quand un patient ayant une LLC est traité rapidement après le diagnostic : On allonge notablement son espérance de vie Cela n a pas d impact sur la durée de vie globale Q14. La présence de nombreuses cellules éclatées sur l étalement (frottis) sanguin (ombres de Gumprecht) d une LLC correspond : A un artéfact purement technique (pas totalement faux, mais ) A une expression diminuée de la vimentine (protéine du cytosquelette) A une anomalie de l apoptose qui augmente la fragilité des lymphocytes de LLC Q15. Le myélome multiple est précédé d une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) dans : 30% des cas 60% des cas > 80% des cas Q16. Un myélome multiple (MM) «symptomatique» présente un ou plusieurs critères CRAB : que signifient les lettres C et R : Créatininémie élevée et insuffisance rénale (Renal failure) CRP augmentée et et insuffisance rénale (Renal failure) Calcémie augmentée et insuffisance rénale (Renal failure) Page 2/8

Q17. Un myélome multiple présente par définition un ou plusieurs critères CRAB : que signifient les lettres A et B : Altération de l état général (Altered physical examination) et Bêta-2 microglobuline augmentée Anémie (Anemia) et maladie osseuse (Bone disease) Altération de l état général (Altered physical examination) et maladie osseuse (Bone disease) Q18. Un MM asymptomatique (ou Smoldering Multiple Myeloma ; SMM) évolue en MM symptomatique à raison de : 50% des cas par an 30% des cas par an 10% des cas par an Q19. Une MGUS à IgG ou IgA est définie par 3 critères obligatoires : Un pic d Ig sérique < 30 g/l, une plasmocytose médullaire < 10%, l absence de critère CRAB Un pic d Ig sérique < 15 g/l, une plasmocytose médullaire < 10%, l absence de critère CRAB Un pic d Ig sérique < 30 g/l, une plasmocytose médullaire < 30%, l absence de critère CRAB Q20. MGUS et SMM (myélome multiple asymptomatique) ont en commun l absence de critère CRAB et d amylose, mais se différencient par : Un pic Ig sérique > 30 g/l Une protéinurie de Bence Jones > 500 mg /j Une plasmocytose médullaire comprise entre 10 et 60% Les 3 critères ci-dessus doivent être présents Un seul des 3critères ci-dessus suffit pour les différencier Q21. L hypercalcémie du MM est prise en compte : Au-delà de la limite supérieure de la normale pour l âge Quand elle est > d au moins 0.25 mmol/l (> 10 mg/l) de la limite supérieure de la normale Quand elle est d au moins 2.75 mmol/l (> 110 mg/l) Q21 bis. L anémie du MM se définit à l hémogramme par : Une hémoglobine diminuée d au moins 2g/dL par rapport à la normale pour l âge et le sexe Une hémoglobine < 10 g/dl L un ou l autre des 2 critères ci-dessus est retenu selon les pays et les protocoles Q22. L insuffisance rénale du MM est définie par : Une clairance de la créatinine < 40 ml/minute (ou une crétininémie > 20 ml/l) Une protéinurie de Bence Jones > 500 mg / 24 heures Une protéinurie de Bence Jones > 1 g / 24 heures Q22 bis. La plasmocytose médullaire qui à elle seule suffit à affirmer le diagnostic de MM est : D au moins 30 % D au moins 60 % D au moins 90 % Page 3/8

Q23. Lorsque l on détermine la plasmocytose médullaire sur plusieurs étalements médullaires d un même prélèvement (200 cellules au moins comptées sur chaque lame) : On retient la valeur la plus élevée On retient la valeur la plus basse On retient la valeur moyenne Q24. Les plasmocytes du myélome présentent parfois des anomalies cytoplasmiques ; lesquelles ont une valeur diagnostique ou pronostique : Uniquement quand il s agit de corps de Russel ou de cellules de Mott Uniquement quand il s agit d inclusions cristallines Uniquement quand il s agit de plasmocytes flammés En pratique aucune anomalie cytoplasmique n est ni pronostique ni diagnostique dans le MM Q25. La cytométrie de flux (CMF) prend une place grandissante dans l aide au diagnostic des hémopathies. Le pourcentage de plasmocytes défini par CMF : Doit aujourd hui remplacer celui défini par le myélogramme ou la biopsie ostéo médullaire N est pas recommandé pour remplacer le décompte morphologique Q26. La présence d un faible pourcentage (<3-5%) de plasmocytes dans le sang à l hémogramme lors du diagnostic d un MM signifie : Qu il s agit d une leucémie à plasmocytes à son début Elle est le témoin d un MM à forte masse tumorale Q27. Un traitement utilisant l hydroxyurée (hydroxycarbamide ou Hydrea) peut entrainer : Une hyposegmentation du noyau des granulocytes neutrophiles Une hypersegmentation du noyau des granulocytes neutrophiles Q28. Chez un adulte ayant une valeur normale de l hémoglobine et une valeur normale du VGM, la présence de plus de 50% d hématies en cible vous évoque : Une drépanocytose hétérozygote Une alpha thalassémie mineure Une hémoglobinose C Une hémoglobinose E Un ictère obstructif (ou un reflux biliaire) Q29. La présence de corps de Howell-Jolly évoque : Une asplénie ou une splénectomie ancienne Un hypersplénisme Une anémie microcytaire Q30. La présence d échinocytes en nombre élevé sur le frottis sanguin fait évoquer : Un artéfact de stockage (sang vieilli) Une acidose Une abêta lipoprotéinémie Page 4/8

Réponses au questionnaire final. Q1. Au diagnostic d une LLC on retrouve : Un pic IgM monoclonal < 5g/L dans 10% des cas Une hypogammaglobulinémie dans 10% des cas Les deux situations sont possibles Q2. Au cours de l évolution d une LLC on remarque : Une augmentation progressive de l incidence de l hypogammaglobulinémie (50-60% des cas) Une augmentation progressive de l incidence de pic monoclonal IgM (50-60% des cas) Les deux situations sont possibles Q3. Chez le petit enfant (< 10-15 ans) la LLC doit faire l objet d un diagnostic différentiel avec : La coqueluche La mononucléose infectieuse La question ne se pose pas Q4. Classiquement, combien y-a-t'il de sous-types moléculaires de LLC définis par le statut mutationnel de la région variable de la chaine lourde d'immunoblobuline (IgVH): 1 2 3 4 Q5. Parmi les anomalies cytogénétiques listées ci-dessous, laquelle habituellement associée au pronostic le plus favorable: délétion 13q trisomie 12 délétion 11q23 délétion 17p Q6. L'Ag CD38 est exprimé sur les lymphocytes de 40-50% des LLC : cela confère un pronostic : plus favorable plus défavorable Q7. Au diagnostic d une LLC, la classification de Binet utilise la lymphocytose absolue > 30 G/L pour séparer : Le stade A du stade B Le stade A du stade A Le stade B du stade C Q8. Un patient ayant une lymphocytose absolue de 41 G/L, sans adénopathie ni spléno hépatomégalie, mais avec N plaquettaire = 127 G/L se classe en : Stade A Stade B Stade C Page 5/8

Q9. Le test de Coombs direct est retrouvé positif dans la LLC : Dans 5% des cas Dans 15 % des cas Dans 30% des cas Q10. Le diagnostic d une LLC est réalisé chez des patients alors que la maladie est asymptomatique : Dans 30% des cas Dans 50 % des cas Dans > 80 % des cas Q11. Au diagnostic d une LLC (en 2016), le pourcentage de patients au stade A de Binet est de : 55 % 75 % 95 % Q12. La présence de nombreuses (> 20%) cellules éclatées sur l étalement (frottis) sanguin (ombres de Gumprecht) d une LLC est associée à : Un meilleur pronostic Un pronostic plus péjoratif N a aucun impact pronostique Q13. Un patient porteur d une MGUS a un risque de progression en myélome multiple estimé à : 1 % par an 3 % par an 10 % par an Q14. L incidence de MGUS chez les patients de 50 ans est de : 1 % 3 % 5 % Q15. Parmi les MGUS, celles qui ont un pic IgG ou IgA représentent : 85% du total des MGUS 50 % du total des MGUS Q16. Une MGUS avec pic IgM évolue à raison de 1% des cas chaque année en : MM à IgM Maladie de Waldenström ou LLC Maladie de Hodgkin Q17. Le rapport chaîne légère libre (FLC) sérique impliquée / chaîne légère libre non impliquée (= FLC ratio) doit être de combien pour être à lui seul diagnostique d un MM : FLC ratio > 10 avec FLC impliquée > 100 ml/l FLC ratio > 100 avec FLC impliquée > 100 ml/l FLC ratio > 250 avec FLC impliquée > 100 ml/l Page 6/8

Q18. Les MM sont classé biochimiquement en fonction de la nature de l Ig constituant le pic ; cependant, combien de MM n ont pas de pic (hypogammaglobulinémie isolée ; MM à chaines légères) : 5 10 % 15 20 % 25 30 % Q19. L anémie du MM se définit à l hémogramme par : Une hémoglobine diminuée d au moins 2g/dL par rapport à la normale pour l âge et le sexe Une hémoglobine < 10 g/dl L un ou l autre des 2 critères ci-dessus est retenu selon les pays et les protocoles Q20. La maladie osseuse du MM se définit devant : L existence d au moins 1 lésion ostéolytique à l imagerie (radio, IRM, PET scan) L existence d au moins 3 lésions ostéolytiques à l imagerie (radio, IRM, PET scan) Q21. La plasmocytose médullaire qui à elle seule suffit à affirmer le diagnostic de MM est : D au moins 30 % D au moins 60 % D au moins 90 % Q22. Trois critères nouveaux (appelés biomarqueurs) sont aujourd hui retenus qui, chacun, permettent d affirmer à eux seuls le diagnostic de MM, même s il n y a aucun critère CRAB. Ce sont : Une plasmocytose médullaire > 60 % Un FLC ratio > 100 Au moins deux lésions ostéolytiques à l IRM Une bêta-2 microglobuline > 5.5 mg/l Une sérum albumine < 35 g/l Q23. Parmi les anomalies nucléaires observables dans les plasmocytes du MM, lesquelles ont un réel impact pronostique : Les plasmoblastes, quand leur nombre dépasse 1% des plasmocytes Les plasmocytes avec noyau de contour irrégulier, quand le nombre dépasse 5% des plasmocytes Aucune anomalie portant sur le noyau plasmocytaire n a de réel impact pronostique Q24. La leucémie à plasmocytes se définit par : Un nombre de plasmocytes sanguins > 2 G/L avec une leucocytose > 10 G/L Un nombre de plasmocytes sanguins > 20% avec une leucocytose < 10 G/L L un ou l autre des deux critères ci-dessus, selon le cas Q25. Les patients ayant une MGUS sont dite «à faible risque» quand : Le pic sérique d Ig est < 15 g/l Le FLC ratio est normal Les 2 critères ci-dessus doivent être présents Page 7/8

Q26. Quand une MGUS est définie comme étant «à faible risque» on explore : On explore à nouveau après 6 mois puis tous les ans On explore à nouveau après 6 mois puis tous les 2 ans On explore à nouveau après 6 mois puis, si la situation est stable, on réexplore uniquement si des symptômes suggérant une progression surviennent Q27. Un traitement utilisant l hydroxyurée (hydroxycarbamide ou Hydrea) peut entrainer des modifications du VGM : Une macrocytose? Une microcytose? Q28. La présence de corps de Howell Jolly lors d une anémie de Biermer est signe : D un hyposplénisme associé De la dysérythropoïèse de cette anémie D une régénération médullaire débutante Q29. La présence d acanthocytes en nombre élevé sur le frottis sanguin fait évoquer : Un artéfact de stockage (sang vieilli) Une acidose Une a bêta lipoprotéinémie Q30. La présence d hématies en larme (dacryocytes) sur le frottis sanguin fait évoquer : Une probable splénomégalie Une probable myélofibrose Une anémie sévère avec Hb < 7 g/dl Une probable splénectomie ancienne Page 8/8