ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 QUATORZIÈME LÉGISLATURE PROPOSITION DE LOI

Documents pareils
ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION INITIALE EN METALLERIE. Atelier de 14h30 16h00

Le Fonds spécial des pensions des ouvriers des établissements industriels de l Etat PRESENTATION GENERALE

N 13 S É N A T. 30 octobre 2014 PROJET DE LOI

BILANS REGIONAUX DE L EMPLOI

Evolution de la collecte des RPU Réseau OSCOUR

ISF et intermédiation : Collecte 2009

Présentation du Programme PHARE. Direction générale de l offre de soins - DGOS

La Caisse d Epargne, acteur de référence du capital investissement en région. - Juillet

Réseau CAI Bpifrance L EQUIPE DES CHARGES D AFFAIRES INTERNATIONAUX UBIFRANCE

Bovins viande. Effectifs troupeaux et animaux par région en Total élevages. Nbre de veaux pesés en VA0. Nbre de veaux pesés en VA4

Liste des référents AERAS des établissements de crédit Version du 10 juillet 2013

Liste des référents AERAS des établissements de crédit Mise à jour au 28 août 2015

La preuve par. Principaux enseignements du bilan des PRT et. du recensement des projets télémédecine 2013

Protocole concernant l organisation des élections des délégués territoriaux au sein d Harmonie Mutuelle prévues au cours du 1er trimestre 2013

Informatisation des données transfusionnelles

21 ème Observatoire des Taux meilleurtaux.com. C O N F É R E N C E D E P R E S S E 3 f é v r i e r

LES MASTERS 2 DANS LE DOMAINE DES STAPS EN FRANCE 2012/2013 NORD-PAS-DE-CALAIS. Université Lille 2

ENQUETE DE BRANCHE Prothésistes dentaires

TARIFICATION BANCAIRE :

Form. tion. Magazine. spécial emploi. Le magazine de la formation de la chambre régionale de métiers et de l'artisanat de haute-normandie

La mobilité. Au service des Outre-mer

TARIFICATION BANCAIRE :

Observatoire de l Eolien

Bilan d activité des Groupes d Entraide Mutuelle (GEM) Année Caisse Nationale de Solidarité pour l Autonomie

TARIFICATION BANCAIRE 15 janvier 2015 L ENQUETE ANNUELLE

Les enjeux du quotidien

Résultats du sondage

Bienvenue à Loire-Centre. Présentation de La Caisse d Epargne Loire-Centre

Médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance

Plus de 600 associations membres adultes 1100 jeunes, 1500 scolaires

Rapport d activité. Rhône-Alpes Active Une finance solidaire au service de l emploi et des territoires

Quelles sont les banques de détail françaises les plus performantes? 110 établissements à la loupe. Octobre 2013

Identification : ERDF-NOI-RAC-02E Version : V.3.0 Nombre de pages :14

FONDEMENTS JURIDIQUES

Qui peut être élu conseiller municipal, devenir maire ou adjoint? Les règles d inéligibilités et d incompatibilités

F.F.V. Réunions fédérales/réunions Aff.Générales/ Réunion 24/03/2000

Grenelle de l environnement BONUS ECOLOGIQUE

Développement des compétences, construction des parcours, prévention de la pénibilité et de l usure professionnelle, égalité professionnelle,

Le marché des logiciels en France Perspectives d évolution pour le channel

Politique européenne de cohésion Etat d avancement des programmes européens

au 1er novembre 2013

La garde des sceaux, ministre de la justice,

Dossier de Premier Contact. Recherche Financement Business Booster

Constitution d une Commission d Appel d Offres

LES INSUFFISANCES EN MATIERE D EQUIPEMENTS D IMAGERIE MEDICALE EN FRANCE : ETUDE SUR LES DELAIS D ATTENTE POUR UN RENDEZ-VOUS IRM EN 2013

REGLEMENT INTERIEUR. Une conférence annuelle réunira l ensemble des Présidents et membres des bureaux des conseils territoriaux d Eovi-Mcd mutuelle.

OBJET : Sectionnement électoral et conséquences électorales de la création d une commune associée

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009

Pour renforcer la politique foncière d aménagement rural et d installations agricoles : le partenariat Région Safer

Présentation du Programme PHARE

Liste des centres du sommeil homologués par la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil

Département intercommunalité et territoires 18 mars 2013 MCG-HG. Principales dispositions concernant les communes et les intercommunalités

INSTRUCTION. N D61 du 12 janvier 2011 NOR : BCR Z J

ENQUÊTE DE BRANCHE Prévention - Sécurité

TARIFICATION BANCAIRE :

café, restaurant & salon de thé DOSSIER DE CANDIDATURE franchise

Commentaire. Décision n QPC du 20 juin Commune de Salbris

Mutualité Fonction Publique 62 Rue Jeanne d Arc PARIS Cedex 13

Élections municipales de Communes de moins de 1000 habitants

ACTION 1 L utilisation des chevaux de trait pour les travaux communaux. Rapport d étude 3

Dossier de candidature PME/PMI

Cette nouvelle édition du Lien «spécial

30 concours de saut d obstacles Pro sont filmés et diffusés en direct. Ils servent de support aux paris sportifs en ligne.

La VAE à travers les régions. (information conseil et validation) Année études. Etude logo Proposition 4 bis

LE GUIDE DE L'AGENT IMMOBILIER DE FAMILLE. FINANCEMENT GESTION PROMOTION VENTE LOCATION ACHAT

PRÉSENTATION DU PROGRAMME DE SERVICE PUBLIC 2014 DE L IGN

Le Cnam, 200 ans d expérience

3 e partie L OFFRE D HÉBERGEMENT

ELECTIONS MUNICIPALES ET COMMUNAUTAIRES DES 23 ET 30 MARS Dans les communes de moins de 1000 habitants

Assurances de biens et de responsabilité. Etude Mars 2014

MICROCREDIT CCOMPAGNEMENT RAPPORT D ACTIVITÉ SOCIAL

"La santé des étudiants en 2009"

ENQUÊTE DE BRANCHE Prévention - Sécurité

1ER RÉSEAU NATIONAL D ENTREPRISES INDÉPENDANTES 170 TPE, PME ET GRANDES ENTREPRISES - PLUS DE 3500 SITES PARTOUT EN FRANCE ET OUTRE-MER.

LE RISQUE DE DÉGAGEMENT D OFFICE DES FONDS STRUCTURELS EUROPÉENS

Edition février CEGEDIM CD, droits réservés : GDR_201502

Les prélèvements d eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans

SITUATIONS CONTRASTÉES POUR LES ENTREPRISES LORS DU PASSAGE AUX ALLÉGEMENTS DE LA LOI FILLON

CONSEIL DES MINISTRES

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2010

Code électoral. Texte en vigueur en 2012

Observatoire de l équipement audiovisuel 2 ond semestre Département Télécom et Equipement Novembre 2014

Quelle image avez-vous de la Belgique?

statuts Mutuelle substituée par la Mutuelle Nationale Territoriale Mutuelle régie par le livre II du code de la Mutualité - Numéro SIREN

Le Service Central du Traitement de la Dépense. Intervenant l mentions légales.

REGLEMENT CHALLENGE LEGRAND VDI Février 2014

rapport de l observatoire des TArifs bancaires

TARIFICATION BANCAIRE : L ENQUETE ANNUELLE DE LA CLCV

REGLEMENT INTERIEUR Approuvé par l Assemblée Générale du 16 avril 2013

REGION HAUTE-NORMANDIE

N 600 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI

FICHE CANDIDATURE. Ain de mieux vous connaître, nous vous remercions de compléter soigneusement toutes les rubriques de ce document.

Mutuelle d Entreprises Schneider Electric

DOSSIER D'ADHESION BOURSE DES DEMENAGEMENTS

Le rôle du Tribunal fédéral suisse comme autorité de recours dans le processus électoral

La Banque Postale Présentation de l activité Secteur Public Local. Bruges, le 3 juillet 2013

STATUTS. Statuts adoptés à l assemblée générale du 28 juin 2014

GUIDE DE SENSIBILISATION DES ELECTEURS

Baromètre Ventes et cessions de commerces et d industries en France du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2010

Transcription:

N ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 QUATORZIÈME LÉGISLATURE PROPOSITION DE LOI visant à améliorer la représentation des Français en instaurant l élection des députés au scrutin de liste à la représentation proportionnelle. Présentée par Mesdames et Messieurs François de RUGY, Barbara POMPILI, Laurence ABEILLE, Eric ALAUZET, Danielle AUROI, Denis BAUPIN, Michèle BONNETON, Christophe CAVARD, Sergio CORONADO, Cécile DUFLOT, François-Michel LAMBERT, Noël MAMERE, Véronique MASSONNEAU, Paul MOLAC, Jean-Louis ROUMEGAS, Eva SAS.

EXPOSE DES MOTIFS MESDAMES, MESSIEURS, Depuis les débuts de la Vème République en 1958, le mode de scrutin majoritaire a été appliqué à toutes les élections législatives sauf à celles de 1986. Ce système n est pas dénué d inconvénients. D une part, il exacerbe les ruptures plutôt que d encourager les continuités. D autre part, la représentation nationale qui en est issue ne reflète pas toujours le vote des français dans sa diversité. L'expérience montre que ce mode de scrutin majoritaire est très déformant, une tendance qui s est accentuée au fur et à mesure que les deux grands partis se sont affaiblis. Ainsi l'ump détenait à elle seule 60% des sièges à l'assemblée nationale entre 2007 et 2012 alors que ses candidats n'avaient recueilli que 30% des voix au premier tour des élections législatives. Ce défaut de représentation est d ailleurs l un des principaux motifs d abstention : selon un récent sondage, 31% des français se sont abstenus au second tour des élections départementales de 2015 car ils ne se reconnaissaient pas dans les candidats présents. Lors de la campagne présidentielle de 2012, le candidat François Hollande s était engagé à introduire une dose de proportionnelle à l Assemblée nationale. En novembre 2012, la commission présidée par Lionel Jospin sur la «rénovation et la déontologie de la vie publique» préconisait que cette dose concerne 10% des députés élus. Mais face à la triple crise que nous traversons crise de confiance, crise de la représentation et, in fine, crise du vote - cette réforme partielle du mode de scrutin à l élection législative apparaît insuffisante. C est pourquoi il vous est ici proposé d instaurer l élection des députés à la représentation proportionnelle à un tour, comme c'est le cas dans la plupart des pays européens. Nos voisins allemands, espagnols ont montré qu'un parlement élu à la proportionnelle pouvait dégager des majorités stables. La France est d'ailleurs le seul pays de l'union européenne, avec le Royaume- Uni, à élire sa chambre basse au scrutin majoritaire. La mise en œuvre de cette réforme peut s envisager avec divers types de règles. Le plus simple, pour renforcer le pluralisme et la représentativité de l Assemblée nationale, serait d appliquer les règles du scrutin proportionnel à des listes nationales, mais cela reviendrait à nier l ancrage territorial des députés et donc à affaiblir notre démocratie représentative. Une seconde possibilité consisterait à combiner scrutin proportionnel et listes départementales, comme ce fut le cas lors de l élection législative de 1986. Mais cette expérience a montré que le cadre départemental générait des effets de seuil éloignés du seuil légal de 5% et fragilisait le principe constitutionnel d égalité devant le suffrage.

Dans la mesure où la loi n 2015-29 du 16 janvier 2015 a permis de délimiter treize nouvelles régions qui formeront les circonscriptions des élections régionales de décembre 2015, l application de la représentation proportionnelle dans le cadre de ces nouvelles circonscriptions régionales constituerait une solution efficace et équilibrée. Par ailleurs, l instauration d un scrutin proportionnel suppose généralement de fixer un seuil et de définir une méthode d attribution des sièges. En la matière, il semble pertinent de retenir le seuil de 5% pour être admis à la répartition des sièges, afin que les petits partis ne soient pas exclus du jeu politique. Ce seuil est identique à celui qui existe déjà pour les différentes élections qui se font à la proportionnelle (municipales, régionales, européennes). Il a également été retenu dans la plupart des pays européens qui ont adopté le scrutin proportionnel. D autre part, pour déterminer l attribution des sièges, nous avons considéré que la méthode dite «du quotient électoral», qui fixe le nombre de voix à obtenir pour avoir un siège, demeurait la plus juste et la plus lisible. Enfin, s agissant des sièges restants, il nous a semblé pertinent qu ils soient attribués selon la méthode dite «de la plus forte moyenne», déjà utilisée dans le cadre des élections sénatoriales ou européennes. A la fin de l année, le cycle des élections intermédiaires se refermera. Il aura été marqué par une désaffection croissante des citoyens envers les dirigeants politiques. La réforme du mode de scrutin aux élections législatives, articulée à d autres réformes institutionnelles sur le nombre de parlementaires, le raccourcissement de la procédure législative, ou encore les pouvoirs de contrôle du Parlement, permettrait de contribuer à revitaliser notre démocratie. Tels sont, Mesdames, Messieurs, les motifs pour lesquels il vous est proposition de loi dont le texte suit. demandé d adopter la

PROPOSITION DE LOI visant à améliorer la représentation des Français en instaurant l élection des députés au scrutin de liste à la représentation proportionnelle. I. Le code électoral est ainsi modifié : 1 L article L. 123 est ainsi rédigé : Article 1 er «Art. L. 123. Les députés sont élus au scrutin de liste à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel.» ; 2 L article L. 125 est ainsi rédigé : «Art. L. 125. Les circonscriptions sont les régions, territoires et zones déterminés conformément aux tableaux n 1 et n 1 bis annexés au présent code.» ; 3 L article L. 126 est ainsi rédigé : «Art. L. 126. Seules sont admises à la répartition des sièges les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. Sur chaque liste, les sièges sont attribués aux candidats d après l ordre de présentation. Si plusieurs listes ont la même moyenne pour l attribution du dernier siège, celui-ci revient à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages. En cas d égalité de suffrages, le siège est attribué au plus âgé des candidats susceptibles d être proclamés élus.» ; 4 Au début du dernier alinéa de l article L. 154, les mots : «Pour le premier tour de scrutin,» sont supprimés ; 5 L article L. 155 est ainsi rédigé : «Chaque liste de candidats doit comporter trois noms de plus qu il y a de sièges à pourvoir. Sur chacune des listes, l écart entre le nombre des candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un. Chaque liste est composée alternativement d un candidat de chaque sexe. «Outre les renseignements mentionnés à l article L. 154, la déclaration doit indiquer le titre de la liste et l ordre de présentation des candidats. «Une déclaration collective pour chaque liste est faite par un mandataire de celle-ci. Tout changement de composition d une liste ne peut être effectué que par retrait de celle-ci et le

dépôt d une nouvelle déclaration. La déclaration de retrait doit comporter la signature de l ensemble des candidats de la liste. «Le retrait d une liste ne peut intervenir après l expiration du délai prévu pour le dépôt des déclarations de candidatures. «En cas de décès de l un des candidats au cours de la campagne électorale, les autres candidats de la liste peuvent le remplacer jusqu à la veille de l ouverture du scrutin par un nouveau candidat au rang qui leur conviendra.» ; 6 L article L. 156 est ainsi rédigé : «Nul ne peut être candidat dans une même circonscription sur plusieurs listes ni dans plusieurs circonscriptions. «Si un candidat fait, contrairement aux prescriptions du présent article, acte de candidature dans plusieurs circonscriptions ou sur plusieurs listes dans une même circonscription, sa candidature n est pas enregistrée.» ; 7 L article L. 157 est ainsi modifié : a) Au premier alinéa, après le mot : «préfecture», sont insérés les mots : «de région» ; b) Les deux derniers alinéas sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé : «Il est donné au déposant un reçu provisoire de déclaration. Un récépissé définitif est délivré dans les quatre jours du dépôt de la déclaration de candidature si celle-ci est conforme aux prescriptions des lois en vigueur.» ; 8 À l article L. 159, le mot : «préfet» est remplacé par les mots : «représentant de l État dans la région» ; 9 Les articles L. 162 et L. 163 sont abrogés ; 10 L article L. 167-1 est ainsi modifié : a) Au début du premier alinéa du II, les mots : «Pour le premier tour de scrutin,» sont supprimés ; b) Le dernier alinéa du même II est supprimé ; c) Au premier alinéa du III, les mots : «au premier tour et de cinq minutes au second» sont supprimés ;

11 À l article L. 174, après le mot : «circonscriptions», sont insérés les mots : «ou sur plusieurs listes dans une même circonscription» ; 12 À l article L. 175, après le mot : «chef-lieu», les mots : «du département» sont remplacés par les mots : «de la région» ; 13 L article L. 210-1 est ainsi modifié : a) La dernière phrase du premier alinéa est supprimée ; b) Le deuxième alinéa est complété par les phrases suivantes : «Nul ne peut figurer en qualité de remplaçant sur plusieurs déclarations de candidatures. Nul ne peut être à la fois candidat et remplaçant d un autre candidat. Lorsqu un candidat décède postérieurement à l expiration du délai prévu pour le dépôt des déclarations de candidatures, son remplaçant devient candidat et peut désigner un nouveau remplaçant. Lorsqu un remplaçant décède pendant la même période, le candidat peut désigner un nouveau remplaçant.» ; 14 À la première phrase du premier alinéa de l article L. 330-1, les mots : «dans chacune des circonscriptions délimitées conformément au tableau n 1 ter annexé au présent code» sont remplacés par les mots : «hors de France» ; 15 Au second alinéa de l article L. 330-2, après le mot : «consulaire», les mots : «de la circonscription» sont supprimés ; 16 L article L. 330-4 est ainsi modifié : a) À la première phrase du premier alinéa, après le mot : «électorales», les mots : «de la circonscription» sont supprimés ; b) Au second alinéa, après le mot : «consulaires», les mots : «de leur circonscription» sont supprimés ; 17 Au 2 de l article L. 330-5, les mots : «et son remplaçant» sont supprimés ; 18 Après l article L. 330-5, il est inséré un article L. 330-5-1 ainsi rédigé : «Art. L. 330-5-1. Chaque liste de candidats doit satisfaire aux prescriptions de l article L. 155 et doit, en outre, comporter les noms de personnes établies dans au moins un tiers des circonscriptions pour l élection des membres de l Assemblée des Français de l étranger.» ;

19 Au premier alinéa de l article L. 330-6-1, après le mot : «pays», les mots : «de la circonscription, autre que le candidat ou son suppléant,» sont remplacés par les mots : «, autre que le candidat,» ; 20 Au premier alinéa de l article L. 330-9, après le mot : «candidat», les mots : «à l intérieur de la circonscription» sont remplacés par les mots : «à l étranger» ; 21 L article L. 330-11 est ainsi modifié : a) Aux premier et deuxième alinéas, les mots : «premier tour de» sont supprimés ; b) Le dernier alinéa est supprimé ; 22 Le second alinéa de l article L. 397 est supprimé.

II. Le tableau n 1 annexé au même code est ainsi rédigé : RÉGIONS, TERRITOIRES ET ZONES NOMBRE DE DÉPUTÉS Alsace, Champagne-Ardenne et 39 Lorraine Aquitaine, Limousin et Poitou- 39 Charentes Auvergne et Rhône-Alpes 50 Bourgogne et Franche-Comté 21 Bretagne 21 Centre 18 Corse 2 Guadeloupe, Saint-Barthélémy et 3 Saint-Martin Guyane 2 Île-de-France 76 Languedoc-Roussillon 37 et Midi-Pyrénées Martinique 3 Mayotte 2 Nord-Pas-de-Calais et Picardie 39 Basse-Normandie 22 et Haute-Normandie Pays de la Loire 23 Provence-Alpes-Côte d Azur 33 Réunion 5 Français établis hors de France 9 III. Le tableau n 1 bis annexé au même code est ainsi rédigé : TERRITOIRES NOMBRE DE DÉPUTÉS Nouvelle-Calédonie 2 Polynésie française 2 Saint-Pierre-et-Miquelon 1 Îles Wallis-et-Futuna 1 IV. Le tableau n 1 ter annexé au même code est supprimé. * *