LES QUATRE OUBLIES DE LA GUERRE

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Transcription:

LES QUATRE OUBLIES DE LA GUERRE 1914-1918 Grâce aux recherches de Mme Fleury et de M. Carlier, la commune s est aperçue que les décès de ces quatre soldats ont bien été enregistrés dans l étatcivil de Pont l Abbé d Arnoult et pour une raison inconnue, ils ont été oubliés sur le monument aux morts et ils ne se trouvent sur aucun autre monument aux morts de France. En accord avec le Père Michel Resenterra, curé de la paroisse, la plaque commémorative de la première guerre mondiale sera mise à jour par l entreprise Grandon de Bords à la demande de la commune dans l église Saint- Pierre. Page 1 sur 7

Page 2 sur 7 MICHELON Jean Antoine Ne figure pas sur le Monument aux Morts de Pont l Abbé d Arnoult Né le 17 Août 1890 à Pérignac (17). Mitrailleur de 2 e Classe au 4ème R.M.Z. 3ème Bataillon, 10ème Compagnie. 3 Citations à l'ordre du Régiment. (1) Croix de Guerre. Fiche Matricule n 907, centre de Saintes. Jean Antoine était le fils d'antoine, cultivateur à Ste Radegonde 17, et d'elise, Marie Moreau Il avait les cheveux châtain, les yeux marron et mesurait 1m 64. Cultivateur à Pérignac 17 Célibataire Vie militaire Bon pour le service, dirigé le 9 octobre 1911 vers le 87 e R.I., soldat 2 e classe, Certificat de bonne conduite «Accordé» Rengagé pour deux ans le 13 novembre 1913, à compter du dit jour, au titre du 4 e R. de Zouaves Arrivé au corps le 18 novembre 1913 Décédé le 25 Avril 1917 à Hurtebise, Commune de Bouconville-Vauclair (02). Transcription de l acte de son décès à la mairie de Pont l Abbé 17 le 1 er Août 1917 Citation à l'ordre du Régiment n 96. "Mitrailleur courageux plein d'allant. A fait preuve pendant l'attaque du 24 Octobre 1916 d'un entrain et d'un mépris du danger remarquables, sous les plus violents bombardements est resté calme à son poste, encourageant ses camarades." Citation à l'ordre du Régiment n 104. "Mitrailleur très courageux s'est distingué au cours de l'attaque du 15 Décembre 1916 en restant à sa pièce sous un violent bombardement, a fait preuve de calme et de sangfroid." Extrait du Journal des Marches et Opération du 4ème Régiment de Marche de Zouaves (page 150/355) 25 Avril 1917. A 5 heures 15, la Garde Impériale Allemande lance une attaque brusquée sur l'ancien front du Bataillon (3ème), tenu par le 4ème Mixte, réussissant à s'emparer de toute la première ligne, de la ferme d'hurtebise, et du terrain en arrière jusqu'à la ligne de soutien. Une à une les Cies du 3ème Bataillon sont mises à la disposition du Commandant MEFFRAY avec mission de contre-attaquer. C'est d'abord la 9ème Cie (Capitaine GOUJAT) demeurée à la Courtine à la disposition du Commandant du 5ème Bataillon et qui reçoit l'ordre de reprendre Hurtebise. Puis successivement la 10 Cie à 11 heures et à 11 heures 30 la 11ème Cie avec deux sections de mitrailleuses mises à la disposition du Commandant MEFFRAY pour contreattaquer à la droite de la 9 Cie, jusqu'à la limite Est du secteur. A 12 heures enfin, le Chef de Bataillon reçoit une lettre de service lui donnant le Commandement du quartier A et de toutes les troupes engagées. Il donne aussitôt les ordres suivants : - Premièrement - Au Capitaine Adjudant Major : MONTEZ de suite en ligne se présenter au Commandant MEFFRAY et chercher un emplacement de P.C, si l'ancien P.C atteint dans la matinée par le feu de l'artillerie ennemie ne peut être utilisé.

- Deuxièmement - Aux Commandants des 9ème, 10ème, 11ème et M/3 - " Je reçois l'ordre de prendre le Commandement du quartier A. Renseignez moi d'urgence sur votre situation par pli qui me rejoindra à mon ancien P.C où je me porte. Nous serons relevés ce soir. Gaité et confiance, le 3ème Bataillon a déjà les félicitations du Général Commandant le G.A.R. Encore un petit effort, il sera plus léger puisque nous le ferons ensemble". - Troisièmement - Au Médecin Major du Bataillon de reporter aussitôt le poste de secours à l'ancien emplacement de première ligne. Puis après avoir pris au passage les instructions du Lieutenant-Colonel RICHAUD Commandant le sous-secteur, il se rend à l'ancien P.C du quartier A dont l'entrée vient d'être remise en état et y prend son Commandement. La situation est à ce moment la suivante : - La 9ème Cie a reçu à 8 heures 30 à ses emplacements de la Courtine, l'ordre de se porter en ligne pour y relever la 17 Cie puis à 9 heures, l'ordre de reprendre à l'ennemi la ferme d'hurtebise. Le premier peloton lancé à l'attaque par le Capitaine GOUJATENTRE aussitôt en contact avec les grenadiers de la Garde allemande et les refoule peu à peu en combattant jusqu'à une centaine de mètres de l'objectif où une mitrailleuse ennemie arrête son mouvement. Le canon de 37 envoyé par le Chef de Bataillon Commandant le 5ème Bataillon vient mettre hors de combat cette mitrailleuse et la progression reprend jusqu'à la ferme qui est bientôt en notre pouvoir, tandis que les deux sections de soutien de la Cie, débordant par les ailes établissent la liaison avec la 17ème Cie vers la gauche et vers la droite avec la 11ème Cie. Au cours de cette action qui a couté à l'ennemi des pertes importantes, 15 soldats du 1er Régiment de la Garde ont été faits prisonniers par la 9ème Cie. - Tandis que le combat se développait ainsi à notre gauche, la 10ème Cie avait reçu l'ordre de se mettre à la disposition du Commandant du quartier A en vue d'une contre-attaque. Le Lieutenant VERRIER Commandant la Cie, contusionné et commotionné le 18 venait d'être évacué. Le Lieutenant DELAPLACE qui lui avait succédé est blessé en se portant en ligne et c'est alors au Sous-Lieutenant PLANET que revient le Commandement de la Cie. Elle franchit avec succés un barrage des plus violents et reçoit à son arrivée, du Commandant MEFFRAY l'ordre de repousser l'ennemi qui avance dans le boyau Prüm. Elle engage immédiatement le combat à la grenade, appuyée par les feux de flanquement de 2 sections de mitrailleuses sous les ordres du Capitaine BOURDILLAT. Ce combat très pénible durera jusqu'au soir ; un mouvement de flanc par la gauche sera tenté 3 fois par 3 vagues d'assaut successives. La première commandée par le Sous- Lieutenant FARRET, la deuxième par le Sous-Lieutenant PLANET, la 3ème par le Sergent CASTEL. Ces vagues seront en partie brisées par les feux croisés des mitrailleuses ennemies combinés avec un tir d'artillerie des plus violents, mais l'ennemi finira par évacuer le boyau Prüm sous notre poussée incessante et la 10ème Cie s'y établira vers 17 heures, sous la protection de deux mitrailleuses au point où s'amorce la tranchée Spire. La 11ème Cie déclenchée pour sa part à 11 heures 30 a reçu l'ordre de contre-attaquer l'assaillant, maître des lisières du bois entre la ferme Hurtebise et le boyau Prüm. Malgré l'extrême violence du bombardement, la Cie progressant à la grenade et par infiltration approche peu à peu de l'objectif qui lui a été assigné. Ainsi, dès le milieu du jour, nous sommes de nouveau grâce à l'effort de la 9ème Cie, maître du point d'appui de la ferme d'hurtebise; mais cette position reconquise se trouve en flèche, notre ligne n'étant pas encore établie à l'est et à l'ouest. Ce complément nécessaire de notre succès sera l'œuvre de la deuxième partie de la journée. C'est alors que parvient au Chef de Bataillon, transmis par le Lieutenant-Colonel RICHAUD, Commandant le sous-secteur le message télégraphique suivant : 38ème D.I - 3ème bureau - N 1174/3 " Le Général Commandant l'armée téléphone ce qui suit : il importe de tenir la ferme d'hurtebise. Le Général Commandant le G.A.R félicite le Bataillon Clermont-Tonnerre de l'avoir reprise. P.O Le Chef d'état-major DUPLANTIER. Pour parfaire l'œuvre ainsi commencée le Chef de bataillon dispose. - Premièrement - du 3ème Bataillon en entier réduit à 350 hommes environ par les pertes de la journée s'ajoutant à celles de la journée précédente. - Deuxièmement - des éléments subsistants du Bataillon MEFFRAY, savoir : Page 3 sur 7

a) Groupe du Lieutenant VADON, 16 tirailleurs entre les boyaux Prüm et Schultz, serrés de près par l'ennemi qui tente d'exploiter son succès et de déboucher au-delà du bois. b) Groupe du Lieutenant CASASSUS, 20 tirailleurs à l'ouest de la ferme d'hurtebise dans la tranchée et le monument. Le Chef de Bataillon envoie aussitôt au Lieutenant-Colonel Commandant le sous-secteur par coureurs et par optique le message suivant : «Je réponds du rétablissement intégral de la ligne, mais je demande à cet effet deux Cies en renfort.» Il est répondu à ce message par l'envoi du Bataillon-Crémière du 116ème d'infanterie mis à disposition du Quartier A. Cependant le 5ème Bataillon venait d'appuyer à droite de sa propre initiative et avait réussi à refouler l'ennemi vers le point A. Jugeant le moment opportun, sans attendre l'arrivée des unités du 116ème, le Commandant du 3ème Bataillon donne aussitôt au Capitaine commandant la 9ème Cie l'ordre d'envoyer vers le point A une reconnaissance qui refoulera l'ennemi et cherchera la liaison avec le 5ème Bataillon. En cas de succès, l'effectif de la Cie étant insuffisant pour occuper un front aussi étendu, la possession du segment d'hurtebise point A sera assuré par des patrouilles mobiles en attendant l'arrivée d'une Cie du Bataillon-Crémière. Cet ordre est aussitôt exécuté, les abords du point A sont purgés d'allemands, la liaison est établie avec le 5ème Bataillon, des postes sont poussés en avant, vers le Nord et le Nord-Ouest, tandis qu'une compagnie du Bataillon-Crémière arrivant à ce moment est aussitôt dirigée par le Chef de Bataillon sur Hurtebise et mise à la disposition du Capitaine GOUJAT, Commandant du sous-quartier de gauche. En même temps la position est intégralement rétablie au Nord-Est d'hurtebise par l'occupation des éléments de tranchées x et y et le nettoyage des abris carrières qu'elles enserrent ; des postes sont placés dans le bois, notamment au débouché du tunnel (F.M). Une deuxième Cie du 116ème arrivait bientôt et le Chef de bataillon donnait pour mission à son Commandant (Capitaine RAPINE) de prendre le commandement du sous-quartier de droite, d'y rétablir intégralement le front et de réassurer la liaison avec le 123ème d'infanterie au boyau Prüm. La situation de ce côté était encore assez enchevêtrée. Comme il a été dit plus haut, l'ennemi tenait les lisières Sud et le débouché du bois où il s'était retranché. De plus, un fort parti allemand s'était avancé en coin entre le 123ème et le groupe VADON obligeant le 123ème à se replier de la tranchée de l'abri, à 5O mètres à l'est du boyau Sultz exerçant d'autre part une vive pression sur le groupe VADON qui se voyait contraint d'abandonner le boyau Sultz et la tranchée de l'abri, jusqu'à 20 mètres à l'est du boyau Prüm où il se retranchait solidement et se défendait à la grenade. L'opération confiée au Capitaine RAPINE, avait pour but la réoccupation de la tranchée entre le bois et le Decauville et la soudure au boyau Sultz avec le 123ème. Le mouvement devait être couvert par 3 groupes de grenadiers : a) Grenadiers de la 10 Cie attaquant la tranchée sus-indiquée par la tranchée de Spire par l'ouest. b) Grenadiers du groupe VADON progressant vers l'est de la tranchée de l'abri. c) Grenadiers du 116ème progressant du Sud au Nord dans le boyau de Sultz. Mais avant que le mouvement n'ait pu être déclenché, l'ennemi s'avançant par la tranchée de Spire, lançait sur le boyau Prüm une violente contre-attaque qui parvint jusqu'à cinq mètres des mitrailleuses, mais y fut brisée par les feux de celles-ci et l'effort combiné de la 10 Cie, du groupe VADON et du 116ème. Les Allemands s'enfuient vers le bois, mais au cours de ce combat très acharné, nos pertes avaient été sensibles ; les mitrailleuses n'avaient plus de servants, le groupe du lieutenant VADON était réduit à 7 Tirailleurs. La nuit tombait sur ces entrefaites et il ne pouvait plus être question de tenter l'opération projetée sur la tranchée entre le Decauville et la lisière avec des éléments nouvellement arrivés sur le terrain et qui risqueraient de s'égarer dans l'obscurité. Le Commandant du quartier a voulu cependant faire tâter cette tranchée par de faibles groupes progressant en ordre dispersé à la suite des Allemands en retraite afin de profiter le cas échéant du désarroi de l'ennemi. Les patrouilles ainsi envoyées se heurtèrent partout à une vive résistance et l'opération fut remise au lendemain au petit jour. (1) Citation à l'ordre du Régiment n 81. "Mitrailleur plein d'entrain et de courage s'est particulièrement distingué le 5 Août 1916 par le calme et le sang froid avec lesquels il a servi sa pièce, contribuant à arrêter l'attaque ennemie." Registre d'état civil 1005/1855 Charente-Inférieure. Une plaque à la ferme d'hurtebise "A la gloire du 4ème Régiment de Zouaves". Page 4 sur 7

MICHELON Pierre, Henri, Alexandre Ne figure pas sur le monument aux Morts de Pont l Abbé 17, ni autre Né le 13 Août 1877 à Antigny (85). Caporal au 247 e R.I. Fiche Matricule n 1186, centre de Saintes. Cultivateur à Pérignac 17 Pierre était le fils d'antoine, cultivateur à Ste Radegonde 17 et d'elise MOREAU Il avait les cheveux bruns et les yeux marron et mesurait 1m68. Célibataire Dispensé de service militaire, ainé des fils d une famille de 7 enfants Incorporé au 6 e R.I. le 14 novembre 1898, soldat deuxième classe. Engagé dans la disponibilité le 20 septembre 1899 Certificat de bonne conduite «accordé» A accompli la 1ére période du au 6 e R.I. du 22 août au 22 sept 1904 Deuxième période 21 août au 17 sept 1907 Passé dans l'armée territoriale le 01 Octobre 1911, affecté au 137 e R.I. Rappelé à l'activité par le décret de mobilisation général du 01 Août 1914. Arrivé au corps le 14 Août 1914. Passé au 167 e Régiment d'infanterie le 21 Novembre 1914. Arrivé au corps le 26 Novembre 1914. Passé au 155 e Régiment d'infanterie le 10 Octobre 1915 Nommé Caporal le 12 Mai 1916 Passé au 247ème régiment d'infanterie le 12 Octobre 1916. Blessures : Le 28 Mai 1916 à Cumières (55), plaie pénétrante aux jambes par pétard. Blessé le 25 Mai 1917 à Bezonvaux (55). Décédé le 26 Mai 1917, suite de blessures de guerre (plaies cuisse, fesse, hanche) par éclat de torpille à l'ambulance 225-SP218 à Dugny (55). «Mort pour la France» (Avis officiel du Bureau des archives du ministère de la guerre 9455aH du 09 Juin 1917) Un secours de 150 francs a été accordé à son père demeurant à Marigny (Deux-Sèvres) et versé par le 47 e R.I. Décédé le 26 Mai 1917, Ambulance 225-SP 218) Avis de décès, transcrit le 13juillet 1917 à Pont l'abbé d'arnoult. Il repose dans la Nécropole Nationale du DUGNY (55), tombe 202. Extrait de la Fiche Matricule n 1186. Le 25 Mai 1917 à Bezonvaux (55). Extrait du Journal des Marches et Opérations du 247ème Régiment d'infanterie. 25 Mai 1917. A 01 heure45 attaque ennemie sur la tranchée de la barricade. Attaque repoussée à la grenade. (1 blessé) Page 5 sur 7

ROLLAND Théophile Ne figure pas sur le monument aux Morts de Pont l Abbé d Arnoult 17, ni autre Né le 08 Février 1887 à Vandré (17) Soldat au 96ème R.I. Fiche matricule n 516, centre de La Rochelle. Fils de Théophile, cultivateur à Ardillières 17 et d'eugénie Bouquet Marié le 14 Juin 1910 à Pont l'abbé d'arnoult avec Madeleine DEBERNARD Il avait les cheveux noirs, les yeux marron et mesurait 1m56. Cultivateur à Ardillières 17 (en 1908) Vie militaire Bon pour le service armé, réformé temporairement 13 août 1908, par la commission spéciale de l armée : moins de 50 kg (cause de non incorporation) Réformé n 2 par la commission spéciale de La Rochelle 17 le 25 septembre 1909 pour faiblesse générale Classé dans le service auxiliaire le 11 décembre 1914 par le conseil de révision de la Charente Inférieure. Rappelé le 1 er août 1915, arrivé au corps le 27 février 1915 Passé au 96 e R.I. le 3 avril 1917 C'est là que Théophile a attrapé la maladie qui l'a emportée. Congestion pulmonaire Décédé le 08 Mars 1917 à Vadelaincourt (55) Hôpital n 12. Avis de décès, transcrit le 13 Juin 1919 à Pont l'abbé d'arnoult (17). Il repose dans la Nécropole Nationale de Vadelaincourt (55), tombe n 454. Extrait de l'historique du 96ème Régiment d'infanterie. Dans les derniers jours de février, un nouveau glissement vers l'est amène le Régiment sur les pentes Sud du Mort-Homme, dont les deux sommets sont, pour l'ennemi, des observatoires de premier ordre. Le secteur, au nom sinistre, est à peine habitable et le dégel transforme en ruisseaux de boue les tranchées ruinées où toute circulation est impossible de jour. Page 6 sur 7

ROUX Edgard Eugène Ne figure pas sur le Monument aux Morts.de Pont l Abbé d Arnoult Né le 17 Mars 1881 à La Rochelle (17). Soldat au 173 e R.I. Fiche matricule n 340, centre de La Rochelle. Fils de naturel de Félicité Roux domestique Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus Il mesurait 1 m 73 Marié à Angélique Roland Charretier à Pont l Abbé d Arnoult Vie militaire Ajourné en 1902 (faiblesse), ajourné en 1903 (faiblesse), bon en 1904 Incorporé au 123 e R.I. le 12 novembre 1904 Soldat 2 e classe, certificat de bonne conduite (accordé) A accompli la 1 ère période d exercice au 123 e R.I. Du 12 août au 8 sept 1909 Et du 27? Au 16 mai 1911 au même Régiment Rappelé par décret de mobilisation générale du 1 er août 1914 Passé au 173 e R.I. le 16 août 1915 Décédé le 07 Mars 1917 à Verdun (55) au bois des Caurières (55). Le jugement déclaratif de son décès a été rendu par le tribunal de Saintes 17 le 18 mai 1920 et transcrit à la mairie de Pont l Abbé 17 le 31 mai 1920 Extrait du Journal des Marches et Opérations du 173ème Régiment d'infanterie. 07 Mars 1917. Le 2ème Bataillon monté dans la nuit en secteur occupe le quartier des 2 bois où il relève le 6ème Bataillon du 222. Les 1er et 3éme Bataillons E.M ; sans changement. Le Colonel prend le Commandement du soussecteur de Douaumont, a cette date la répartition du Régiment est la suivante : - E.M. 1er - 2ème et 3ème Bataillons dans le sous-secteur - CHR. TC. TR à Bevaux. Secteur agité. Infanterie agressive ; Artillerie harcelant nuit et jour les pistes de passage obligé. Les 1éres lignes reçoivent nuit et jour des mines de tous calibres. Date de Jugement 18/05/192O. à Saintes (17) Date de transcription 31/05/1917 à Pont l'abbé d'arnoult (17). Il repose dans la Nécropole Nationale de Vadelaincourt (55), tombe 454. Page 7 sur 7