Evaluation des Pratiques Professionnelles HYPERPROLACTINEMIE

Documents pareils
Carte de soins et d urgence

Les tests thyroïdiens

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Bilans : tableau de conversion des unités

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

Ordonnance collective

Patient Diagnostics Tests Rapides Désir d Enfant

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase

Le syndrome de Cushing

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

ORDONNANCE COLLECTIVE

Migraine et Abus de Médicaments

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

Carnet de suivi Lithium

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

Cas clinique n 1. Y-a-t-il plusieurs diagnostics possibles? Son HTA a t elle favorisé ce problème?

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Recommandation Pour La Pratique Clinique

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Exploration et Prise en charge d un couple infertile

Loi 41. GUIDE D EXERCICE Les activités réservées aux pharmaciens

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s

Lecture critique et pratique de la médecine

Communiqué de presse. Merck Serono. 18 septembre 2008

Activités informatiques du BCCDC

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique

La dépression qui ne répond pas au traitement

CRITERES DE REMPLACEMENT

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

CENTRE DU DIABETE CLINIQUE SAINT-JEAN. Centre de traitement multidisciplinaire pour personnes diabétiques

RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE Echelle des traitements 2015 Valable dès le Office du personnel de l'etat Indexation de 0.

Assistance-voyage mondiale et service de conseils-santé

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants

Les Jeudis de l'europe

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

AJO/ BJO/ Retina Oct 2014 Par Wilfried Minvielle

Bulletin n Cher adhérent, cher donateur,

Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil

Assurance invalidité de courte durée. Guide du salarié

La prise en charge de votre maladie de Parkinson

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

INFORMATIONS pour le médecin qui contrôle et complète le formulaire

COMPTE-RENDU D ACCREDITATION DE LA CLINIQUE LA LIRONDE. Saint-Clément-de-Rivière Saint-Gély-du-Fesc

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation


Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

P R E F A C E Agence du Médicament Bioforma

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

La communication du RESEAU

G U I D E P A T I E N T - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge du cancer du foie

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

PLAQUETTE D INFORMATION

"Formation et évaluation de la compétence du pharmacien clinicien expérience suisse"

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa.

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

admission aux urgences

Le droit à l image???

Ministère chargé de la santé Diplôme d Etat d infirmier. Portfolio de l étudiant

LA RECHERCHE INFIRMIERE: une exigence professionnelle / cas concret. La recherche infirmière. Cas concret : où se déroule-t-il?

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

Transcription:

Evaluation des Pratiques Professionnelles HYPERPROLACTINEMIE SFE - ALFEDIAM - FENAREDIAM SEDMEN

1. On retrouve dans le dossier le 1er dosage de prolactine ayant amené le patient à vous consulter avec l unité et la norme pour la trousse de dosage utilisée. 2. Le dossier contient un dosage de la prolactine datant de moins d un an dont on connaît l unité et la norme pour la trousse de dosage utilisée. 3. En présence d une hyperprolactinémie chez une femme, une grossesse a été recherchée au moyen d un dosage de Béta HCG. 4. Si l hyperprolactinémie est inférieure à 5 fois les valeurs normales, un second prélèvement a été réalisé en l absence de toute prise médicamenteuse pouvant interférer avec ce dosage, dans un autre laboratoire ou avec une autre trousse de dosage que celle utilisée lors du premier prélèvement. 5. Une recherche systématique de l ensemble des prises médicamenteuses a été réalisée et la liste de tous les traitements pris par le patient figure dans le dossier. 6. Une macro prolactinémie a été recherchée en l absence de retentissement de l hyperprolactinémie sur la fonction gonadique, en cas d IRM douteuse ou de non-réponse au traitement. 7. Il est consigné dans le dossier qu il a été recherché l existence :

de troubles menstruels, d une galactorhée, d une infertilité chez une femme, de troubles sexuels, de céphalées, de troubles visuels dans les deux sexes, d un arrêt du développement pubertaire ou d un retard de croissance chez l enfant ou l adolescent. 8. Une évaluation de la fonction rénale et hépatique, un dosage de TSH éliminant une hypothyroïdie, la recherche de signes de syndrome des ovaires polymicrokystiques figurent dans le dossier. 9. En cas d adénome hypophysaire, le dossier témoigne de la communication des informations à la patiente vis à vis de la contraception, de la grossesse et de l allaitement. 10. Si une cause non tumorale n est pas formellement éliminée pour l hyperprolactinémie, un compte rendu d IRM hypophysaire figure dans le dossier avec, si possible, des séquences en T1 et en T2, avant et après une injection de gadolinium. Le compte rendu doit décrire précisément l adénome permettant de le classer en micro ou macroadénome avec ses mesures précises, son caractère invasif et la présence d expansions supra sellaires, inférieures ou latérales éventuelles. 11. En cas de discordance entre la valeur de la prolactinémie, la clinique et l imagerie un artefact de dosage a été recherché. 12. En cas de macroadénome, il a été procédé à une évaluation du retentissement visuel par un examen neuro ophtalmologique dont le compte rendu, décrivant précisément le champ visuel, figure dans le dossier.

13. Un dosage d IGFI, à la recherche d une sécrétion conjointe d hormone de croissance, figure dans le dossier en cas de macroadénome. 14. En présence d un macroadénome, si le taux de prolactine est insuffisamment élevé (< 100µg/l) pour être compatible avec le diagnostic de macroprolactinome. Les diagnostics différentiels auront été évoqués, en particulier, l hyperprolactinémie dite de déconnexion. 15. Dans le cas d un macroadénome invasif avec retentissement visuel, la sécurité de la prise en charge du patient a été assurée avec la disponibilité, en cas d urgence, d une équipe multidisciplinaire regroupant neurochirurgien, endocrinologue et ophtalmologue pour entourer le traitement médical. 16. En cas de micro adénome, les arguments en faveur de la chirurgie ou du traitement médical figurent dans le dossier ainsi que les explications fournies au patient et au médecin traitant. 17. En cas de traitement médical, la transmission au patient et au médecin traitant de ces modalités, des effets secondaires possibles, des résultats attendus concernant la diminution du taux de prolactine et l effet anti tumoral figure dans le dossier. 18. Si le traitement médical est choisi, l information concernant la nécessité d une contraception efficace, en l absence de désir de grossesse, figure dans le dossier.

19. En cas de traitement médical, une fois la prolactinémie normalisée le patient et le médecin traitant ont été informés des modalités du suivi au long cours. 20. La disparition, au cours du traitement, des symptômes présents au diagnostic, notamment l hypogonadisme, figure dans le dossier. Un dosage de testostérone a été recontrôlé chez l homme.