Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006



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N o 97-555-XIF au catalogue Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006 Année de recensement 2006 Statistique Canada Statistics Canada

Comment obtenir d autres renseignements Toute demande de renseignements au sujet du présent produit ou au sujet de statistiques ou de services connexes doit être adressée au Centre de contact national de Statistique Canada. Pour toute demande de renseignements au sujet de ce produit ou sur l ensemble des données et des services de Statistique Canada, visiter notre site Web à www.statcan.ca. Vous pouvez également communiquer avec nous par courriel à infostats@statcan.ca ou par téléphone entre 8 h 30 et 16 h 30 du lundi au vendredi aux numéros suivants : Centre de renseignements de Statistique Canada Numéros sans frais (Canada et États-Unis) : Service de renseignements 1-800-263-1136 Service national d appareils de télécommunications pour les malentendants 1-800-363-7629 Télécopieur 1-877-287-4369 Renseignements concernant le Programme des services de dépôt 1-800-635-7943 Télécopieur pour le Programme des services de dépôt 1-800-565-7757 Appels locaux ou internationaux : Service de renseignements 1-613-951-8116 Télécopieur 1-613-951-0581 Renseignements pour accéder au produit ou le commander Le produit n o 97-555-XIF au catalogue est disponible gratuitement sous format électronique. Pour obtenir un exemplaire, il suffit de visiter notre site Web à www.statcan.ca et de choisir la rubrique «Publications». Normes de service à la clientèle Statistique Canada s engage à fournir à ses clients des services rapides, fiables et courtois. À cet égard, notre organisme s est doté de normes de service à la clientèle qui sont observées par les employés lorsqu ils offrent des services à la clientèle. Pour obtenir une copie de ces normes de service, veuillez communiquer avec Statistique Canada au numéro sans frais 1-800-263-1136. Les normes de service sont aussi publiées sur le site www.statcan.ca sous «À propos de nous» > «Offrir des services aux Canadiens».

Statistique Canada Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006 Année de recensement 2006 Publication autorisée par le ministre responsable de Statistique Canada Ministre de l Industrie, 2007 Tous droits réservés. Le contenu de la présente publication électronique peut être reproduit en tout ou en partie, et par quelque moyen que ce soit, sans autre permission de Statistique Canada, sous réserve que la reproduction soit effectuée uniquement à des fins d étude privée, de recherche, de critique, de compte rendu ou en vue d en préparer un résumé destiné aux journaux et/ou à des fins non commerciales. Statistique Canada doit être cité comme suit : Source (ou «Adapté de», s il y a lieu) : Statistique Canada, année de publication, nom du produit, numéro au catalogue, volume et numéro, période de référence et page(s). Autrement, il est interdit de reproduire le contenu de la présente publication, ou de l emmagasiner dans un système d extraction, ou de le transmettre sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, reproduction électronique, mécanique, photographique, pour quelque fin que ce soit, sans l autorisation écrite préalable des Services d octroi de licences, Division des services à la clientèle, Statistique Canada, Ottawa, Ontario, Canada K1A 0T6. Décembre 2007 N o 97-555-XIF au catalogue ISBN 978-0-662-07525-7 Périodicité : hors série Ottawa This publication is available in English upon request (catalogue no. 97-555-XIE). Note de reconnaissance Le succès du système statistique du Canada repose sur un partenariat bien établi entre Statistique Canada et la population, les entreprises, les administrations canadiennes et les autres organismes. Sans cette collaboration et cette bonne volonté, il serait impossible de produire des statistiques précises et actuelles.

Le portrait linguistique en évolution, Recensement de 2006 Table des matières Page Faits saillants... 5 Forte croissance des allophones et des langues autres que le français ou l'anglais au Canada... 7 Un Canadien sur cinq est allophone en 2006... 7 Près de la moitié des allophones parlent le français ou l'anglais le plus souvent à la maison... 9 Les allophones vivent principalement dans les régions métropolitaines de recensement... 10 La population de langue maternelle anglaise prédomine au Canada mais sa proportion baisse... 14 La baisse de la proportion des francophones et du français se poursuit... 15 La migration des francophones entre les provinces... 16 La hausse des transferts linguistiques des francophones vers l'anglais se poursuit à l'extérieur du Québec... 17 Évolution de la situation linguistique au Québec... 21 Hausse de l'effectif de la population anglophone... 21 Hausse de l'utilisation du français à la maison chez les allophones... 23 Hausse de l'effectif de la population de langues maternelles française et anglaise mais diminution de leur part relative à Montréal... 24 Bilinguisme... 28 La connaissance du français chez les anglophones poursuit son évolution à la hausse au Canada... 28 Notes méthodologiques... 32 Glossaire... 33 Annexes... 34 Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 4

Faits saillants Le Canada a deux langues officielles, le français et l'anglais. Leur statut s'enracine dans l'histoire du pays et confère des droits et un soutien institutionnel aux francophones et aux anglophones. Bien qu'on assiste à une croissance très importante de la population de langue maternelle autre que française ou anglaise au pays depuis le milieu des années 1980, celle-ci tend à adopter l'une ou l'autre des deux langues officielles comme langue d'usage à la maison au fur et à mesure que se prolonge la durée de leur séjour au Canada. D'après le Recensement de 2006, les langues officielles peuvent être parlées par 98 % de la population. De plus, elles sont utilisées au moins régulièrement à la maison par 94 % des Canadiens et elles y prédominent, parfois avec une langue autre que le français ou l'anglais, dans 89 % des cas. En revanche, les langues maternelles française et anglaise ne représentent plus, ensemble, que 80 % de la population, le français, 22 % et l'anglais, 58 %. Les autres langues maternelles composent donc 20 % de la population du pays. (Les autres langues maternelles comprennent les langues autochtones, lesquelles feront partie du document analytique du Recensement de 2006 portant sur les peuples autochtones qui sera diffusé le 15 janvier 2008.) Le groupe le plus important d'entre elles est formé de l'ensemble des langues chinoises 1 et représente 3 % de la population. En raison de la hausse importante de l'immigration depuis le milieu des années 1980, essentiellement composée de personnes de langue maternelle autre que le français ou l'anglais, le poids de ces allophones a rapidement augmenté de 13 % en 1986 à 17 % en 1996 et à 20 % en 2006. Anglophones et francophones Au Recensement de 2006, on dénombrait environ 18 056 000 anglophones, en hausse de 3,0 % depuis 2001, et environ 6 892 000 francophones, soit une augmentation de 1,6 %. Pour les deux groupes, la hausse est légèrement supérieure à celle qui avait été observée durant la période quinquennale précédente. Les anglophones représentent encore la majorité de la population. Bien que leur nombre ait continué de s'accroître, leur poids au sein de la population canadienne est passé de 59,1 % en 2001 à 57,8 % en 2006. Il en va de même pour la population francophone. Leur part relative est en effet passée de 22,9 % en 2001 à 22,1 % en 2006. La forte croissance de la population immigrante explique cette diminution, plus importante pour la population anglophone que pour la population francophone. Tableau 1 Population selon la langue maternelle, Canada, 1996 à 2006 Années Anglais Français Autre nombre pourcentage nombre pourcentage nombre pourcentage 1996 17 072 435 59,8 6 711 630 23,5 4 744 060 16,6 2001 17 521 880 59,1 6 782 320 22,9 5 334 845 18,0 2006 18 055 685 57,8 6 892 230 22,1 6 293 110 20,1 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1996 à 2006. 1. Au Recensement de 2006, on retient sept langues chinoises principales : le mandarin, le cantonais, le hakka, le taïwanais, le chaochow (teochow), le fou-kien, le shanghaïen ainsi qu'une catégorie résiduelle (langues chinoises non déclarées ailleurs). Ces langues sont regroupées sous le terme de «langues chinoises». Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 5

Quant à la langue d'usage prédominante au foyer, la part relative du français est en baisse continue, passant de 26 % en 1971 à 21 % en 2006, alors que celle de l'anglais est retournée en 2006 à la même valeur qu'en 1971, soit 67 %. Cette proportion avait atteint 69 % en 1986 peu avant la forte croissance de l'immigration allophone. Cette évolution s'observe dans toutes les provinces, sauf au Québec. Dans cette province, la proportion tenue par l'anglais en tant que langue prédominante au foyer a fléchi, passant de 14,7 % en 1971 à 10,5 % en 2001, pour ensuite se stabiliser à 10,6 % en 2006. En ce qui concerne le français, sa part relative comme langue d'usage au foyer est passée de 81 % en 1971 à 83 % en 2001, puis a diminué à 82 % en 2006. Cette situation résulte de la forte immigration récente ainsi que de la réduction des pertes nettes de la population anglophone dans les échanges migratoires avec le reste du pays. Les allophones Le Recensement de 2006 a permis de dénombrer 6 293 000 allophones, une augmentation de 18 % depuis 2001, soit de 958 000 personnes. Entre 2001 et 2006, environ 1,1 million d'immigrants se sont établis au Canada, 80 % d'entre eux étant allophones (901 300). Les Canadiens ont déclaré plus de 200 langues à la question du recensement sur la langue maternelle. Celles-ci comprennent les langues associées à l'immigration ancienne, telles que l'allemand, l'italien, l'ukrainien et le néerlandais, mais également celles qui caractérisent l'immigration plus récente, en particulier les langues de l'asie ou de l'amérique latine, lesquelles ont affiché les hausses les plus importantes. Parmi ces langues, figurent les langues chinoises, le pendjabi, l'espagnol, l'arabe, le tagalog et l'ourdou. Plus d'un million de personnes (1 034 000) ont déclaré avoir une langue chinoise comme langue maternelle. Il s'agit d'une augmentation de presque 162 000 personnes depuis 2001, soit de 18,5 %. Ces personnes rassemblaient 3,3 % de la population du pays, comparativement à 2,9 % cinq ans plus tôt. Le pendjabi occupe le quatrième rang des langues maternelles les plus fréquemment déclarées et son taux de croissance a été de 34 % depuis 2001. Parmi les 10 groupes allophones les plus importants au Canada, l'ourdou est celui qui a connu la plus forte croissance depuis 2001, soit une augmentation de 80 % de son effectif, passant de 87 000 à 156 000. Parmi les trois grandes régions métropolitaines de recensement (RMR), Toronto est celle ayant la proportion la plus élevée d'allophones. Plus de quatre habitants sur 10 y ont une langue maternelle autre que le français ou l'anglais (44 %). De même, un peu plus de quatre habitants sur 10 sont allophones dans la région métropolitaine de recensement de Vancouver (41 %). Quant à la RMR de Montréal, on y trouve proportionnellement beaucoup moins d'allophones (22 %). Le bilinguisme La proportion de Canadiens ayant déclaré pouvoir soutenir une conversation en français et en anglais s'est élevée à 17,4 % en 2006. Près de sept anglophones sur 10 au Québec (68,9 %) ont déclaré être bilingues, comparativement à 7,5 % des anglophones vivant à l'extérieur du Québec. Quant aux francophones, leur taux de bilinguisme est de 35,8 % au Québec, comparativement à 83,6 % dans le reste du pays. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 6

Forte croissance des allophones et des langues autres que le français ou l'anglais au Canada Un Canadien sur cinq est allophone en 2006 Les personnes dont la langue maternelle n'est ni l'anglais ni le français (les allophones) représentent maintenant 20,1 % de la population, en hausse depuis cinq ans (18,0 % en 2001). Leur nombre dépasse 6 millions d'individus en 2006 (voir le tableau A1). Le taux d'accroissement des allophones s'est élevé à 18 % de 2001 à 2006, représentant le taux de croissance quinquennal le plus élevé depuis la période de 1986 à 1991. L'accroissement rapide de la population allophone résulte de l'immigration L'augmentation de la population allophone découle de l'accroissement du nombre d'immigrants récents de langue maternelle autre que le français ou l'anglais. Plus de 1,1 million d'immigrants sont arrivés au Canada au cours des cinq années précédant le Recensement de 2006. De ce nombre, 81 % avaient une langue maternelle autre que le français ou l'anglais. Depuis les années 1960, l'immigration est composée d'une majorité de personnes de langue maternelle autre que le français ou l'anglais. L'immigration allophone influe également sur la proportion des individus qui parlent une langue non officielle le plus souvent à la maison. De 1971 à 2006, ce nombre a plus que doublé, passant de 1,6 million à 3,7 millions. En 2006, c'était le cas d'un Canadien sur huit (11,9 %), en hausse depuis 2001 (10,4 %) (voir le tableau A2). L'augmentation de la proportion des allophones entraîne une baisse de la proportion des groupes de langue officielle La hausse importante de la proportion des allophones au pays a entraîné une baisse de la proportion des groupes de langue maternelle anglaise, de 59,1 % en 2001 à 57,8 % en 2006. En ce qui concerne les personnes de langue maternelle française, la forte immigration allophone est l'un des facteurs qui a contribué à la réduction de leur poids relatif de 22,9 % en 2001 à 22,1 % en 2006 au Canada, en prolongement d'une évolution à la baisse qui persiste depuis plus d'un demi-siècle. Plus de 200 langues maternelles non officielles sont déclarées La population allophone est très hétérogène : plus de 200 langues différentes ont été déclarées à la question du recensement sur la langue maternelle en 2006. Les personnes ayant mentionné l'une ou l'autre des langues maternelles chinoises regroupent la plus grande proportion des allophones au Canada, soit 16,4 %; viennent ensuite la langue maternelle italienne (7,6 %) et allemande (7,4 %). Toutefois, chacun des groupes de langue maternelle autre que le français ou l'anglais ne représente qu'une petite fraction de la population du pays. Ainsi, 3,3 % de la population canadienne a l'une ou l'autre des langues chinoises comme langue maternelle. Quant aux langues maternelles italienne et allemande, elles représentent l'une et l'autre 1,5 % de la population canadienne. Certains groupes de langue maternelle non officielle diminuent, d'autres augmentent En 2006, la composition du groupe allophone diffère de celle observée en 1971. Les groupes linguistiques les plus nombreux en 1971, soit l'allemand, l'italien, l'ukrainien et le polonais, ont connu une faible immigration depuis 35 ans. Les enfants et les petits-enfants de ces immigrants Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 7

ont, pour la plupart, l'anglais ou le français comme langue maternelle et ne contribuent donc pas à la croissance du groupe linguistique de leurs parents ou grands-parents. Par contre, l'arrivée massive d'immigrants en provenance d'asie ou d'amérique latine a contribué de façon importante à la croissance de l'effectif d'autres groupes linguistiques. L'effet du mouvement migratoire s'observe aisément en suivant la variation, entre 2001 et 2006, de l'effectif des 10 groupes de langue maternelle autre que le français ou l'anglais les plus considérables au Canada. Outre les groupes les plus nombreux en 1971, s'ajoutent les langues chinoises, le pendjabi, l'espagnol, l'arabe, le tagalog et l'ourdou. La population ayant l'italien comme langue maternelle a connu une baisse de plus de 17 000 individus entre 2001 et 2006. La perte est équivalente pour le groupe de langue maternelle ukrainienne. L'évolution à la hausse du groupe de langue maternelle allemande, en baisse depuis 1961, constitue un renversement soudain, ce groupe s'étant accru de 11 000 depuis 2001. Cette croissance résulte d'une importante immigration entre 2001 et 2006, principalement vers l'ontario et le Manitoba. Tableau 2 Les langues maternelles non officielles les plus courantes, 1971, 2001 et 2006 1971 2001 2006 Pourcentage Pourcentage Pourcentage Langues des langues des langues des langues maternelles nombre maternelles non officielles Pourcentage de toutes les langues maternelles nombre maternelles non officielles Pourcentage de toutes les langues maternelles nombre maternelles non officielles Pourcentage de toutes les langues maternelles Langues chinoises 95 915 3,4 0,4 872 400 16,4 2,9 1 034 090 16,4 3,3 Italien 538 765 19,2 2,5 493 985 9,3 1,7 476 905 7,6 1,5 Allemand 558 965 19,9 2,6 455 540 8,5 1,5 466 650 7,4 1,5 Pendjabi...... 284 750 5,3 1,0 382 585 6,1 1,2 Espagnol 23 950 0,9 0,1 260 785 4,9 0,9 362 120 5,8 1,2 Arabe 28 520 1,0 0,1 220 535 4,1 0,7 286 785 4,6 0,9 Tagalog...... 199 770 3,7 0,7 266 440 4,2 0,9 Portugais 85 845 3,1 0,4 222 855 4,2 0,8 229 280 3,6 0,7 Polonais 136 540 4,9 0,6 215 010 4,0 0,7 217 605 3,5 0,7 Ourdou...... 86 810 1,6 0,3 156 415 2,5 0,5 Ukrainien 309 890 11,0 1,4 157 385 3,0 0,5 141 805 2,3 0,5.. indisponible pour une période de référence précise Note : «Langues chinoises» inclut le mandarin, le cantonais, le hakka, le taïwanais, le chaochow (teochow), le fou-kien, le shanghaïen ainsi qu'une catégorie résiduelle (langues chinoises non déclarées ailleurs). Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1971, 2001 et 2006. Le groupe des langues maternelles chinoises est celui qui a connu la plus forte croissance depuis 2001, soit de plus de 160 000. Deux personnes de langue maternelle chinoise sur trois sont arrivées au pays depuis 25 ans ou moins. L'espagnol occupe la deuxième place dans l'ordre d'importance de la croissance des langues maternelles, suivi du pendjabi, de l'ourdou, du tagalog et de l'arabe. La poussée de ces groupes linguistiques résulte d'une forte immigration récente. Quant aux personnes de langue maternelle italienne et portugaise, elles sont arrivées surtout avant 1981. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 8

Figure 1 Langues maternelles non officielles selon le statut d'immigrant et la période d'immigration, Canada, 2006 Note : «Langues Chinoises» inclut le mandarin, le cantonais, le hakka, le taïwanais, le chaochow (teochow), le fou-kien, le shanghaïen ainsi qu'une catégorie résiduelle (langues chinoises non déclarées ailleurs). Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2006. Près de la moitié des allophones parlent le français ou l'anglais le plus souvent à la maison Un peu moins d'un allophone sur deux (46 %) parle le français ou l'anglais le plus souvent au foyer. La proportion s'élève à 68 % lorsque l'on tient compte des allophones qui ont indiqué parler surtout une langue autre que le français ou l'anglais à la maison mais qui y font également un usage régulier du français ou de l'anglais. Deux allophones sur cinq (40 %) parlent exclusivement le français ou l'anglais à la maison. L'usage des langues officielles s'accroît avec la durée du séjour au Canada La durée du séjour au pays influe sur le choix de la langue parlée le plus souvent à la maison par les allophones. Plus la durée de séjour augmente, plus les immigrants allophones sont exposés à la langue qui prédomine dans la société d'accueil. Cela tend à influencer la langue parlée le plus souvent à la maison. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 9

En 2006, 19 % des immigrants arrivés au Canada depuis 2001 parlent le français ou l'anglais le plus souvent à la maison. Cette proportion augmente à un tiers pour ceux arrivés au cours des années 1980. Parmi les immigrants allophones arrivés au pays entre 1961 et 1970, la moitié a déclaré utiliser l'une ou l'autre des langues officielles le plus souvent à la maison. Tableau 3 Utilisation des langues officielles le plus souvent à la maison chez les allophones selon la période d'immigration, Canada, 1971, 1991 et 2006 Taux de transfert Périodes d'immigration 1971 1991 2006 pourcentage Avant 1961 47,4 60,3 66,6 1961 à 1970 22,1 45,7 53,2 1971 à 1980 33,6 43,9 1981 à 1990 17,3 32,9 1991 à 2000 23,8 2001 à 2006 19,2 n'ayant pas lieu de figurer Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1971, 1991 et 2006. La langue officielle prédomine au foyer parmi les allophones vivant dans un couple exogame Un couple est dit «exogame» lorsque les conjoints n'ont pas la même langue maternelle. Au Canada, lorsqu'un allophone vit en couple avec un francophone ou un anglophone, la langue autre que le français ou l'anglais est rarement utilisée de manière prépondérante à la maison. Tant au Québec qu'à l'extérieur de cette province, lorsqu'un allophone a un conjoint ou un partenaire de langue maternelle anglaise, l'exogamie favorise l'usage prépondérant de l'anglais à la maison. Au Québec, c'est le cas de 92 % de ce type de couple et, à l'extérieur de cette province, de 97 %. Lorsqu'un allophone a un conjoint ou un partenaire de langue maternelle française (couple exogame français-et-autre langue), 80 % de ceux qui résident au Québec parlent surtout le français à la maison alors que l'anglais prédomine dans 19 % des cas. À l'extérieur du Québec, dans les couples exogames français-et-autre langue, l'anglais est parlé le plus souvent à la maison par l'allophone dans 82 % des cas alors que le français prédomine dans 15 % des cas 2. Les allophones vivent principalement dans les régions métropolitaines de recensement La grande majorité (87 %) des allophones vivent dans les régions métropolitaines de recensement (RMR). La plupart (72 %) résident dans six RMR : Toronto, Vancouver, Montréal, Calgary, Edmonton et Ottawa - Gatineau. Ensemble, les RMR de Hamilton, Winnipeg et Kitchener regroupent 6 % des allophones au Canada. 2. Inclut toutes les réponses où il est fait mention du français ou de l'anglais. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 10

Toronto : la région métropolitaine de recensement la plus allophone Toronto est la RMR ayant la proportion la plus élevée d'allophones. Plus de quatre habitants sur 10 y ont une langue maternelle autre que le français ou l'anglais (44 %), comparativement à 40 % en 2001. Dans cette région métropolitaine de recensement, les langues maternelles chinoises prédominent, 420 000 personnes les ayant déclarées, regroupant 19 % de l'ensemble des allophones de la RMR. L'italien est le deuxième groupe linguistique en importance avec un effectif de 195 000 personnes. Suivent le pendjabi (138 000), le tagalog (114 000), ainsi que le portugais et l'espagnol (chacun ayant un effectif de 113 000 personnes). Vancouver : les langues chinoises et d'autres langues asiatiques Dans la région métropolitaine de recensement de Vancouver, un peu plus de quatre habitants sur 10 sont allophones, soit 41 %, comparativement à 38 % en 2001. De ces allophones, 38 % (332 000 personnes) ont une langue maternelle chinoise. Les trois autres groupes linguistiques les plus nombreux proviennent également de l'asie : le pendjabi, avec 122 000 personnes, le tagalog, avec 52 000 personnes et le coréen, avec 42 000 personnes. Montréal : forte présence de langues romanes Dans la RMR de Montréal, on trouve proportionnellement beaucoup moins d'allophones (22 %) qu'à Toronto ou Vancouver. En 2001, cette proportion atteignait 19 %. Cinq des 10 langues maternelles autres que le français ou l'anglais les plus nombreuses appartiennent à la famille des langues romanes. Leur proximité avec le français fait probablement partie des raisons pour lesquelles les immigrants italiens, espagnols, créoles, portugais ou roumains s'y sont établis. À Montréal, le premier rang est occupé par la langue maternelle italienne qui rassemble 126 000 personnes, soit 3,5 % de la population de la RMR. Suivent l'arabe et l'espagnol avec, respectivement, 110 000 et 95 000 personnes. Calgary : les langues chinoises en première position, suivies du pendjabi et du tagalog À Calgary, près d'un résident sur cinq est allophone (23 %) en 2006, comparativement à 20 % en 2001. Cette région métropolitaine de recensement compte proportionnellement plus de personnes de langue maternelle autre que le français ou l'anglais que Montréal, Ottawa - Gatineau et Edmonton. Elle attire les groupes linguistiques en émergence, notamment les langues chinoises qui détiennent le premier rang parmi les allophones avec un effectif de 56 000 personnes. Suivent par ordre d'importance le pendjabi, avec 22 000 personnes, et le tagalog, avec 17 000 personnes. Edmonton : les langues chinoises occupent la première place, suivies de l'allemand et de l'ukrainien Dans la région métropolitaine de recensement d'edmonton, la proportion d'allophones est passée de 19 % en 2001 à 21 % en 2006. Parmi les langues maternelles autres que le français ou l'anglais, les langues chinoises prédominent, comme dans plusieurs autres grandes RMR : elles y rassemblent 39 000 personnes. Les deuxième et troisième rangs sont occupés par des groupes linguistiques de l'ancienne immigration : l'allemand, avec 20 000 personnes, et l'ukrainien, avec 17 000 personnes. Ces groupes sont en baisse. Par contre, le pendjabi, le tagalog, l'espagnol et l'arabe sont en progression à Edmonton, de même que dans les autres grandes RMR. Ottawa - Gatineau : les allophones habitent surtout du côté ontarien La population de la région métropolitaine de recensement d'ottawa - Gatineau se compose d'une plus faible proportion d'allophones (17 %) que les autres grandes RMR. En 2001, cette proportion était de 16 %. Près de 90 % des allophones habitent du côté ontarien. Parmi les langues maternelles autres que le français ou l'anglais, l'arabe figure au premier rang avec un effectif Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 11

de 31 000 personnes, viennent ensuite les langues chinoises, avec 27 000 personnes, et l'espagnol, avec 13 000 personnes. Les allophones sont majoritaires dans trois municipalités de plus de 200 000 habitants Même si les allophones se concentrent dans les plus grandes villes centres des RMR, un nombre croissant d'entre eux vivent dans les villes de la banlieue, en particulier à Toronto et à Vancouver. Dans trois des villes de plus de 200 000 habitants, plus de la moitié des résidents sont allophones. C'est le cas de Markham (57,4 %), en banlieue de Toronto, de Burnaby (55,5 %), en banlieue de Vancouver et de Vaughan (52,3 %), aussi en banlieue de Toronto. Suivent de près Mississauga (48,9 %), également dans la RMR de Toronto et Surrey (43,2 %), dans la banlieue de Vancouver. Les proportions sont beaucoup plus faibles pour les villes de la banlieue de la RMR de Montréal. À l'extérieur de l'île de Montréal, un résident sur quatre a une langue maternelle autre que le français ou l'anglais à Laval, et un sur 10 à Longueuil. Tableau 4 Les 10 langues maternelles non officielles les plus courantes dans les six plus grandes régions métropolitaines de recensement, 2006 Toronto Montréal Vancouver Langues maternelles Langues nombre pourcentage maternelles Langues nombre pourcentage maternelles nombre pourcentage Langues chinoises 419 755 19,0 Italien 125 575 16,0 Langues chinoises 331 795 38,4 Italien 194 620 8,8 Arabe 109 730 14,0 Pendjabi 122 255 14,2 Pendjabi 137 730 6,2 Espagnol 94 645 12,1 Tagalog 51 785 6,0 Tagalog 113 870 5,2 Langues chinoises 60 300 7,7 Coréen 42 065 4,9 Portugais 113 015 5,1 Langues créoles 47 975 6,1 Allemand 31 480 3,6 Espagnol 112 875 5,1 Grec 42 675 5,4 Espagnol 27 925 3,2 Ourdou 105 555 4,8 Portugais 30 480 3,9 Persan (farsi) 27 600 3,2 Tamoul 98 265 4,4 Roumain 25 110 3,2 Hindi 23 880 2,8 Polonais 81 975 3,7 Vietnamien 24 130 3,1 Vietnamien 21 335 2,5 Russe 66 070 3,0 Russe 18 145 2,3 Italien 18 465 2,1 Total des langues non officielles 2 209 325 Total des langues non officielles 783 210 Total des langues non officielles 862 940 Calgary Edmonton Ottawa - Gatineau Langues maternelles Langues nombre pourcentage maternelles Langues nombre pourcentage maternelles nombre pourcentage Langues chinoises 55 565 22,3 Langues chinoises 39 075 18,6 Arabe 30 895 16,2 Pendjabi 21 760 8,7 Allemand 19 535 9,3 Langues chinoises 26 890 14,1 Tagalog 16 630 6,7 Ukrainien 17 105 8,2 Espagnol 13 280 7,0 Allemand 15 545 6,3 Pendjabi 14 515 6,9 Italien 11 510 6,0 Espagnol 15 180 6,1 Tagalog 12 955 6,2 Allemand 7 385 3,9 Vietnamien 11 270 4,5 Polonais 10 675 5,1 Portugais 6 835 3,6 Arabe 10 380 4,2 Espagnol 10 250 4,9 Vietnamien 6 745 3,5 Polonais 8 710 3,5 Arabe 9 690 4,6 Somali 6 645 3,5 Ourdou 7 705 3,1 Vietnamien 8 035 3,8 Polonais 6 310 3,3 Coréen 6 470 2,6 Italien 6 420 3,1 Persan (farsi) 6 115 3,2 Total des langues Total des langues Total des langues non officielles 248 710 non officielles 209 590 non officielles 190 925 n'ayant pas lieu de figurer Note : «Langues chinoises» inclut le mandarin, le cantonais, le hakka, le taïwanais, le chaochow (teochow), le fou-kien, le shanghaïen ainsi qu'une catégorie résiduelle (langues chinoises non déclarées ailleurs). Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2006. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 12

Tableau 5 Population de langue maternelle non officielle selon les régions métropolitaines de recensement, 2001 et 2006 Régions métropolitaines de recensement Allophones 2001 2006 nombre pourcentage nombre pourcentage St. John's 2 300 1,3 4 000 2,2 Halifax 15 695 4,4 20 160 5,5 Moncton 1 400 1,2 2 625 2,1 Saint John 2 360 1,9 3 615 3,0 Saguenay 730 0,5 1 740 1,2 Québec 12 185 1,8 20 015 2,8 Sherbrooke 4 950 2,9 8 610 4,7 Trois-Rivières 1 300 1,0 2 585 1,9 Montréal 645 580 19,0 783 210 21,8 Ottawa - Gatineau (Total) 166 795 15,8 190 925 17,1 Ottawa - Gatineau (partie Qc) 14 610 5,6 21 125 7,5 Ottawa - Gatineau (partie Ont.) 152 185 19,1 169 800 20,3 Kingston 12 535 8,8 13 695 9,2 Peterborough 5 530 5,1 6 970 6,1 Oshawa 29 335 10,0 36 220 11,0 Toronto 1 856 350 39,9 2 209 325 43,6 Hamilton 137 680 21,0 152 940 22,4 St. Catharines - Niagara 54 700 14,7 61 815 16,1 Kitchener 85 390 20,8 103 175 23,1 Brantford 12 580 10,8 13 385 10,9 Guelph 19 630 17,0 23 265 18,5 London 69 710 16,2 80 340 17,8 Windsor 68 585 22,5 75 660 23,6 Barrie 10 840 7,4 16 225 9,3 Grand Sudbury / Greater Sudbury 12 130 7,9 12 045 7,7 Thunder Bay 17 330 14,4 16 120 13,3 Winnipeg 134 025 20,1 143 705 20,9 Regina 18 820 9,9 19 145 9,9 Saskatoon 28 080 12,6 28 970 12,5 Calgary 183 985 19,5 248 715 23,2 Edmonton 177 695 19,2 209 590 20,5 Kelowna 18 305 12,5 21 385 13,3 Abbotsford 34 660 23,9 43 750 27,9 Vancouver 740 000 37,6 862 940 41,1 Victoria 35 740 11,6 42 965 13,2 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 2001 et 2006. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 13

La population de langue maternelle anglaise prédomine au Canada mais sa proportion baisse En 2006, 18 millions de Canadiens ont déclaré l'anglais comme langue maternelle. Ce nombre s'est accru de près de 500 000 personnes depuis 2001, représentant un taux de croissance de 3,0 %. Il s'agit d'une légère progression comparativement à la période quinquennale précédente (+2,6 %). Malgré cette croissance, la part des anglophones au Canada est passée de 59,1 % en 2001 à 57,8 % en 2006, principalement en raison de la croissance importante de la population allophone. Il s'agit de la plus forte baisse de la proportion d'anglophones depuis plus d'un demi-siècle (voir le tableau A3). L'utilisation de l'anglais le plus souvent au foyer affiche une légère baisse Tout comme pour la langue maternelle, l'utilisation de l'anglais comme langue parlée le plus souvent à la maison poursuit la baisse amorcée en 1986, en raison de la forte croissance de l'immigration allophone depuis le milieu des années 1980. En 2006, la proportion de la population canadienne qui utilisait l'anglais le plus souvent à la maison était de 66,7 %, comparativement à 67,5 % en 2001. On observe la même situation dans la plupart des provinces et des territoires à l'extérieur du Québec. Malgré cette légère diminution, le nombre de personnes qui parlent l'anglais le plus souvent à la maison a néanmoins augmenté de plus de 800 000 individus, ce qui correspond à un taux de croissance de 4,1 %. En comparaison, cette croissance avait été de 3,7 % entre 1996 et 2001 (voir le tableau A4). Les transferts linguistiques entraînent une plus forte utilisation de l'anglais au foyer Un transfert linguistique indique l'utilisation d'une langue autre que la langue maternelle le plus souvent à la maison. Selon le Recensement de 2006, 2,8 millions de Canadiens dont l'anglais n'est pas la langue maternelle parlent cette langue le plus souvent à la maison, une situation qui traduit l'importance du phénomène des transferts vers l'anglais chez nombre de francophones et d'allophones, bien que le phénomène soit moins important au Québec. En raison de la diminution du poids de la langue maternelle anglaise et de l'augmentation de l'usage de l'anglais à la maison chez les allophones, l'écart entre le poids de l'anglais en tant que langue maternelle et celui de l'anglais langue d'usage au foyer s'est accru depuis 1981. En 2006, 58 % de la population avaient l'anglais comme langue maternelle alors que 67 % parlaient cette langue le plus souvent à la maison. Tableau 6 Population de langue maternelle anglaise et population dont l'anglais est la langue parlée le plus souvent à la maison ainsi que l'écart entre les deux, Canada, 1971 à 2006 Années Population de la langue maternelle anglaise Population dont l'anglais est la langue parlée le plus souvent à la maison nombre pourcentage nombre pourcentage nombre pourcentage 1971 12 967 445 60,1 14 446 235 67,0 1 478 790 6,9 1981 14 784 810 61,4 16 425 900 68,2 1 641 090 6,8 1991 16 311 210 60,4 18 440 540 68,3 2 129 330 7,9 2001 17 521 880 59,1 20 011 535 67,5 2 489 655 8,4 2006 18 055 685 57,8 20 840 565 66,7 2 784 880 8,9 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1971 à 2006. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 14 Écart

La baisse de la proportion des francophones et du français se poursuit Le nombre de francophones au Canada augmente, mais leur poids est toujours en baisse Les francophones, soit les personnes qui ont déclaré le français comme langue maternelle, représentaient 22,1 % de la population canadienne en 2006, comparativement à 22,9 % en 2001. Il s'agit d'une baisse légèrement plus marquée qu'entre 1996 (23,5 %) et 2001. Entre 2001 et 2006, l'augmentation de l'effectif de la population francophone était de près de 110 000 personnes. Les francophones affichent le taux de croissance le plus faible de leur effectif, soit 1,6 %, en comparaison de ceux des anglophones (+3,0 %) et des allophones (+18 %). Cette croissance est en augmentation par rapport à la période quinquennale précédente alors qu'elle n'était que de 1,1 %. Dans l'ensemble des provinces et des territoires à l'extérieur du Québec, contrairement à l'anglais, l'effectif du français langue d'usage au foyer est plus faible que celui du français langue maternelle. Cet écart, en baisse depuis une quinzaine d'années dans l'ensemble du pays, résulte des transferts linguistiques des francophones qui, surtout à l'extérieur du Québec, utilisent l'anglais au foyer plutôt que le français ainsi que de la faible attraction du français sur les allophones. Tableau 7 Population de langue maternelle française et population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison ainsi que l'écart entre les deux, Canada, 1971 à 2006 Années Population de langue maternelle française Population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison nombre pourcentage nombre pourcentage nombre pourcentage 1971 5 792 710 26,9 5 546 025 25,7-246 685-1,2 1981 6 177 795 25,7 5 923 010 24,6-257 785-1,1 1991 6 562 060 24,3 6 288 430 23,3-273 630-1,0 2001 6 782 320 22,9 6 531 375 22,0-250 945-0,9 2006 6 892 230 22,1 6 690 130 21,4-202 100-0,7 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1971 à 2006. Écart Un Canadien sur quatre (25,7 %) parlait le français à la maison en 1971. Trente ans plus tard, en 2001, la proportion a diminué à 22,0 %. Cette diminution s'est poursuivie depuis 2001, atteignant 21,4 % en 2006. Depuis 1991, la baisse du poids du français langue d'usage au foyer est constante d'une période quinquennale à l'autre, soit de 0,6 point de pourcentage. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 15

À l'extérieur du Québec, le français langue maternelle et le français langue parlée le plus souvent à la maison diminuent Selon le Recensement de 2006, 4,1 % de la population a le français comme langue maternelle à l'extérieur du Québec, proportion en baisse par rapport à celle observée en 2001 (4,4 %). Cette diminution prolonge une tendance qui se poursuit depuis plus d'un demi-siècle. L'effectif des francophones s'élève à 975 000 personnes, comparativement à 980 000 en 2001, une baisse attribuable, pour l'essentiel, aux échanges migratoires avec le Québec. Quant aux personnes qui font un usage prépondérant du français à la maison, leur part relative était également à la baisse, passant de 2,7 % en 2001 à 2,5 % en 2006. Le nombre de personnes qui parlent le français le plus souvent au foyer est inférieur de près de 400 000 à la population de langue maternelle française. De 2001 à 2006, l'effectif des francophones affiche un taux de décroissance de 0,5 %, ce qui correspond à une diminution de 5 000 personnes. En ce qui a trait à la population dont le français est la langue d'usage au foyer, le taux de décroissance est de 1,3 % et la baisse de l'effectif est de 8 000 personnes. L'évolution varie d'une province à l'autre (voir les tableaux A5 et A6). Au Québec et au Nouveau-Brunswick, où les francophones forment 80 % et 33 % de la population respectivement, les proportions du français comme langue maternelle et du français langue parlée à la maison ont également diminué de 2001 à 2006. C'est au Nouveau-Brunswick que l'on observe la baisse la plus importante de l'effectif des francophones, soit de 4 000 personnes entre 2001 et 2006. Cette réduction se poursuit depuis 1991. La baisse de l'effectif des francophones entre 2001 et 2006 s'observe dans la plupart des provinces à l'extérieur du Québec. L'Ontario et l'alberta affichaient toutefois des hausses de 1 000 et de 2 500 francophones, respectivement. De plus, la baisse de l'effectif des francophones était faible, voire négligeable, au Manitoba et en Colombie-Britannique. La migration des francophones entre les provinces Le renouvellement de la population francophone à l'extérieur du Québec repose de plus en plus sur les entrées en provenance soit de l'étranger soit du reste du pays. Entre 2001 et 2006, outre le Québec, seules les populations francophones de l'alberta et de la Colombie-Britannique sont sorties gagnantes des échanges migratoires entre les provinces et les territoires. Le territoire du Yukon a aussi profité d'un léger solde positif. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 16

Tableau 8 Migration interprovinciale nette de la population francophone, provinces et territoires, 1991 à 1996, 1996 à 2001 et 2001 à 2006 Régions Migration nette de la population francophone 1991 à 1996 1996 à 2001 2001 à 2006 différence Terre-Neuve-et-Labrador -330-405 -630 Île-du-Prince-Édouard 340-145 -60 Nouvelle-Écosse -350-265 -920 Nouveau-Brunswick -510-3 025-2 095 Québec 1 200-8 900 5 000 Ontario -6 040 7 745-3 310 Manitoba -730-495 -590 Saskatchewan -400-955 -725 Alberta 370 5 555 3 030 Colombie-Britannique 6 210 990 495 Territoire du Yukon 160-40 15 Territoires du Nord-Ouest -40-80 Nunavut -40-125 n'ayant pas lieu de figurer Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1996, 2001 et 2006. Entre 1996 et 2001, la population francophone vivant à l'extérieur du Québec s'était accrue de près de 10 000 personnes, principalement en raison de la migration en provenance du Québec. Cependant, entre 2001 et 2006, la population francophone à l'extérieur du Québec a diminué de 5 000 personnes. Cette baisse s'est produite en dépit d'une augmentation du nombre d'immigrants francophones au cours de cette période, soit de 7 500 entre 1996 et 2001 à 9 350 entre 2001 et 2006. La baisse de la population francophone à l'extérieur du Québec entre 2001 et 2006 s'explique principalement par la migration interne. Pendant cette période, 36 000 francophones sont entrés au Québec tandis que 31 000 ont quitté pour aller s'établir ailleurs au pays. La hausse des transferts linguistiques des francophones vers l'anglais se poursuit à l'extérieur du Québec 3 Un transfert linguistique correspond à l'utilisation d'une langue autre que la langue maternelle le plus souvent à la maison. Bien qu'il n'ait pas une incidence directe sur l'effectif et la croissance des minorités francophones vivant à l'extérieur du Québec, le transfert linguistique des francophones vers l'anglais est souvent un signe avant-coureur d'un changement futur. En effet, la langue parlée le plus souvent à la maison sera d'ordinaire celle qui sera transmise aux enfants en tant que langue maternelle 4. 3. La situation des minorités de langue officielle sera analysée plus en profondeur dans un rapport analytique portant sur les résultats de l'enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle qui sera diffusé le 11 décembre 2007. 4. Langue transmise aux enfants par les parents. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 17

Le taux de transfert linguistique des francophones vers l'anglais est en hausse continuelle depuis 1971. Ainsi, en 2006, 39 % des francophones parlaient l'anglais le plus souvent à la maison, comparativement à 38 % en 2001, à 35 % en 1991 et à un peu moins de 30 % en 1971. En 2006, la proportion de ceux qui ont déclaré utiliser l'anglais le plus souvent à la maison était en hausse par rapport à 2001 dans la plupart des provinces et des territoires. Faisaient exception l'île-du-prince-édouard, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique et le territoire du Yukon. Dans tous ces cas, en 2006, plus de 50 % des francophones parlaient l'anglais le plus souvent à la maison. Tableau 9 Proportion de francophones (langue maternelle unique) qui parlent l'anglais le plus souvent à la maison, Canada, provinces, territoires et Canada moins le Québec, 1971, 1991, 2001 et 2006 Régions 1971 1991 2001 2006 pourcentage Canada 6,0 6,0 6,2 6,3 Terre-Neuve-et-Labrador 43,2 55,1 63,5 67,9 Île-du-Prince-Édouard 43,2 46,8 53,2 50,7 Nouvelle-Écosse 34,1 41,7 45,6 48,3 Nouveau-Brunswick 8,7 9,7 10,5 11,2 Québec 1,5 1,0 1,0 1,1 Ontario 29,9 36,9 40,3 41,8 Manitoba 36,9 50,1 54,6 55,5 Saskatchewan 51,9 67,5 74,5 74,4 Alberta 53,7 64,5 67,6 69,0 Colombie-Britannique 73,0 72,8 72,6 72,0 Territoire du Yukon 74,4 53,8 56,2 54,8 Territoires du Nord-Ouest 51,1 54,0 62,6 56,2 Nunavut 46,8 47,9 Canada moins le Québec 29,6 35,1 38,1 39,3 n'ayant pas lieu de figurer Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1971, 1991, 2001 et 2006. Le transfert linguistique n'implique pas nécessairement l'abandon de la langue maternelle. Depuis 2001, le recensement fournit des renseignements détaillés sur les comportements linguistiques en milieu familial. Ces nouvelles données identifient les personnes qui ont effectué un transfert linguistique, mais qui parlent encore leur langue maternelle régulièrement à la maison. Ainsi, en 2006, à l'extérieur du Québec, près de 42 % des francophones utilisant l'anglais le plus souvent au foyer y parlent néanmoins régulièrement le français, comparativement à 39 % en 2001. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 18

Tableau 10 Parmi les francophones (langue maternelle unique) parlant l'anglais le plus souvent à la maison, proportion de ceux qui y parlent le français régulièrement, Canada, provinces, territoires et Canada moins le Québec, 2001 et 2006 Régions 2001 2006 pourcentage Canada 42,3 45,1 Terre-Neuve-et-Labrador 30,7 42,8 Île-du-Prince-Édouard 35,5 36,8 Nouvelle-Écosse 40,6 41,1 Nouveau-Brunswick 48,4 52,1 Québec 61,5 65,8 Ontario 42,4 45,2 Manitoba 37,2 39,0 Saskatchewan 28,5 25,6 Alberta 32,0 33,2 Colombie-Britannique 29,4 31,3 Territoire du Yukon 34,0 48,8 Territoires du Nord-Ouest 37,8 32,7 Nunavut 33,3 29,4 Canada moins le Québec 39,2 41,5 Note : Données disponibles seulement depuis le Recensement de la population de 2001. Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 2001 et 2006. La hausse des transferts linguistiques contribue au vieillissement de la population francophone à l'extérieur du Québec Comme c'est le cas dans l'ensemble du pays, la population francophone vieillit en raison d'une faible fécondité et de la hausse de l'espérance de vie. En outre, la hausse des transferts linguistiques vers l'anglais contribue à la non-transmission de la langue maternelle française aux enfants issus de mères francophones. Par conséquent, il en résulte une diminution du nombre et de la proportion des enfants au sein du groupe francophone. Il s'ensuit donc un vieillissement de la population francophone beaucoup plus accentué que celui de la population anglophone. À l'extérieur du Québec, l'effectif des francophones atteint un sommet chez les baby-boomers âgés de 40 à 59 ans en 2006. Chez les francophones plus jeunes, les effectifs diminuent rapidement. Se démarquant nettement de la diminution par âge de l'ensemble de la population canadienne, le nombre d'enfants de moins de 5 ans est équivalent à celui des personnes de 75 à 79 ans et il est trois fois plus faible que celui des personnes de 45 à 49 ans. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 19

Figure 2 Structure par âge selon les langues maternelles française et anglaise, groupes d'âge de 5 ans, Canada moins le Québec, 2006 Source : Statistique Canada, Recensement de la population, 2006. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 20

Évolution de la situation linguistique au Québec Au Québec, en raison de la forte immigration allophone et des faibles pertes anglophones dans les échanges migratoires avec le reste du pays, la proportion de la population ayant le français comme langue maternelle passe sous la barre des 80 % en 2006, situation qui n'a pas été observée depuis 1931. De 1996 à 2001, la part de la langue maternelle française dans l'ensemble de la population québécoise variait fort peu, passant de 81,5 % à 81,4 %. Elle se situe à 79,6 % en 2006. Quant au poids que représente le français comme langue parlée le plus souvent à la maison, il passe de 83,1 % en 2001 à 81,8 % en 2006. Tableau 11 Population de langue maternelle française et population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison, Québec, 1996 à 2006 Variation 1996 2001 2006 en pourcentage Population nombre pourcentage nombre pourcentage nombre pourcentage Population de la langue maternelle française 5 741 430 81,5 5 802 020 81,4 5 916 840 79,6 1,1 2,0 Population dont le français est la langue parlée le plus souvent à la maison 5 830 080 82,8 5 918 390 83,1 6 085 155 81,8 1,5 2,8 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1996 à 2006. 1996 à 2001 2001 à 2006 L'augmentation du nombre d'immigrants allophones a également eu pour effet de réduire l'importance relative de la population majoritaire dans les autres provinces. Ainsi, en Ontario, la proportion que représente la langue maternelle anglaise est passée de 71,3 % en 2001 à 69,1 % en 2006. De plus, la part de l'anglais en tant que langue prédominante à la maison est également en baisse, passant de 82,7 % en 2001 à 81,4 % en 2006. Hausse de l'effectif de la population anglophone 5 Pour la première fois depuis 1976, le nombre d'anglophones au Québec est à la hausse. En 2006, il atteignait 607 000, comparativement à 591 000 en 2001, soit une hausse de 16 000 personnes. Le taux d'accroissement de leur effectif atteint 2,7 % de 2001 à 2006, taux supérieur à celui de la population francophone (+2,0 %). Le nombre de personnes parlant l'anglais le plus souvent à la maison a connu une hausse de 40 000 entre 2001 et 2006. Par comparaison, entre 1996 et 2001, ce nombre avait chuté de 16 000 personnes. Le taux d'accroissement de la population dont l'anglais est la langue d'usage prépondérante à la maison a été de 5,5 % depuis 2001, soit le double de celui de la population de langue d'usage française à la maison (+2,8 %). 5. La situation des minorités de langue officielle sera analysée plus en profondeur dans un rapport analytique portant sur les résultats de l'enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle qui sera diffusé le 11 décembre 2007. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 21

Tableau 12 Population de langue maternelle anglaise et population dont l'anglais est la langue parlée le plus souvent à la maison, Québec, 1996 à 2006 Population 1996 2001 2006 nombre pourcentage nombre pourcentage nombre pourcentage Variation en pourcentage 1996 à 2001 2001 à 2006 Population de langue maternelle anglaise 621 860 8,8 591 365 8,3 607 165 8,2-4,9 2,7 Population dont l'anglais est la langue parlée le plus souvent à la maison 762 455 10,8 746 895 10,5 787 885 10,6-2,0 5,5 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1996 à 2006. L'augmentation de l'effectif anglophone au Québec s'explique essentiellement par le fait que beaucoup moins de personnes de langue maternelle anglaise ont quitté la province entre 2001 et 2006 comparativement à ce qui avait été observé durant les sept périodes quinquennales précédentes. Ainsi, 34 000 anglophones ont quitté le Québec entre 2001 et 2006 alors que 26 000 s'y sont établis, principalement en provenance de l'ontario, ce qui constitue une perte nette de 8 000. Pour la période quinquennale précédente, la perte nette atteignait presque 30 000. Le nombre d'anglophones qui se sont installés au Québec n'a pas beaucoup varié depuis 1976, mais le nombre des départs a clairement diminué. La perte nette de 8 000 de langue maternelle anglaise est la plus faible observée depuis 1966. La grande majorité des anglophones qui se sont installés au Québec entre 2001 et 2006 venaient de l'ontario, de l'alberta et de la Colombie-Britannique. Ces provinces sont également celles qui avaient attiré la plupart des personnes de langue maternelle anglaise ayant quitté le Québec entre 1996 et 2001. Cela donne à penser qu'on assiste probablement à une certaine migration de retour. Tableau 13 Migration interprovinciale selon la langue maternelle au Québec, 1966 à 2006 Migration nette au Québec Départs du Québec Arrivées au Québec (arrivées moins départs) Périodes Total Anglais Français Autre Total Anglais Français Autre Total Anglais Français Autre nombre 1966 à 1971 160 400 99 100 46 900 14 400 84 900 46 900 33 400 4 600-75 500-52 200-13 500-9 800 1971 à 1976 145 800 94 100 41 300 10 400 83 800 41 900 37 200 4 700-62 000-52 200-4 100-5 700 1976 à 1981 203 000 131 500 49 900 21 600 61 300 25 200 31 900 4 200-141 700-106 300-18 000-17 400 1981 à 1986 130 200 70 600 45 900 13 700 67 000 29 000 33 000 5 000-63 200-41 600-12 900-8 700 1986 à 1991 107 500 53 800 37 800 16 000 82 000 31 600 43 000 7 400-25 500-22 200 5 200-8 600 1991 à 1996 106 300 51 100 33 600 21 600 68 900 26 600 34 800 7 500-37 400-24 500 1 200-14 100 1996 à 2001 119 700 53 300 39 700 26 700 62 400 24 100 30 800 7 600-57 300-29 200-8 900-19 100 2001 à 2006 85 200 34 110 30 995 20 100 73 555 26 140 35 985 11 425-11 645-7 970 4 990-8 675 Sources : Statistique Canada, recensements de la population, 1966 à 2006. Statistique Canada n o 97-555 au catalogue 22