LE BIM POUR DES BÂTIMENTS READY-TO-SERVICES Commission Maquette Mumérique Août 2016
La commission Ont participé aux travaux de la commission : Alexandre Fund (Tévolys) Responsable de commission Jean-Paul Krivine (EDF) Animateur de la commission. Jean-Christophe Bourgeois (Cofely Axima - GDF-Suez) David Ernest (Vinci Facilities) Alexandre Fund (Geolys) Christelle Granier (Somfy) Jérôme Gribonval (Active3d) Emma Lecomte (Coste Architecture) Gilles Mahé (Dassault Systèmes) Maya Milliez (EDF) Emmanuel Olivier (Ubiant) Clément Raffin (Effigenie) François Richard (Orange) Christian Rozier (Elithis) Stéphane Sollat (Sollat Consulting) Patrice Barbel (Université Rennes 1) Marie-
Plan 1. Le «BIM Ready2services» 2. Enjeux et opportunité 3. Problèmes à résoudre 4. Exemples de réalisations Version Date Commentaires V1 19 mars Suite à la réunion n 2 de la commission (10 mars 2015) V2 7 mai Suite à la réunion n 3 du 7 mai V3 1 er juin Préparation réunion n 4 du 3 juin V4 3 juin Plénière SBA V5 9 septembre Pour finalisation phase 1
Le «BIM ready2services»
La SBA et le «BIM ready2services» La SBA et le BIM : pas une association «de plus» sur le BIM. Pas refaire le travail fait par ailleurs. La SBA se focalise sur les phases d exploitation, de gestion de patrimoine et sur les nouveaux services. LA SBA met en avant la notion de BIM-ready2services, sorte d «avatar» du bâtiment et du quartier Le BIM-ready2services est un facteur pour développer l interopérabilité. Objectifs de la SBA en regard du BIM-ready2services : Expliciter l intérêt, le potentiel et les opportunités Identifier les difficultés et contribuer à les résoudre. Définir un référentiel en appui aux MOA. Pédagogie et promotion BIM-ready2services.
La maquette numérique : support de services Applicatifs, logiciels Cloud Commission SBA «BaaS» Data description bâtiment et quartier un avatar du bâtiment et du quartier Référentiel partagé Utilisable en temps réels Commission SBA «BIM» Bâtiment ready2services Commission SBA «R2S»
La maquette numérique : avatar du bâtiment et du quartier Les services s appuient sur une image virtuel du bâtiment ou du quartier, image qui représente les infrastructures, mais aussi les données dynamiques (issues de compteurs, de l Internet des Objets). Cet «avatar», image toujours à jour, reflète l état exact du bâtiment ou du quartier. Cet «avatar» doit être partageable entre plusieurs services, plusieurs acteurs et donc s appuyer sur des modèles de données ouverts. C est pourquoi les modèles issus du BIM sont de bons candidats. Cet «avatar» doit permettre de dériver des applicatifs temps-réel ou embarqués. Le BIM en tant que modèle de données n est pas suffisant. Il faut des plateformes qui supporte l Internet des Objets. Le «BIM ready2services» sera le résultat de ces contraintes.
Enjeux et opportunités
Pourquoi un BIM-ready2services? Le développement d un «avatar» du bâtiment et du quartier, ouvert, interopérable et exploitable en opération permet de : Optimiser et rendre plus efficace (gain de temps et d argent) ce qui était fait avant (gestion de patrimoine, optimisation énergétique, etc.). Développer de nouveaux services difficilement concevables auparavant, en exploitant la possibilité de géolocalisation des personnes et des objets (Internet des Objets) et le géoréférencement offert par la maquette.
Gestion technique de patrimoine Suivi réglementaire des installations Gestion des contrats, des garanties Gestion des achats, des stocks Audits énergétiques et environnementaux BIM Ready2Services Dépannages, entretien et travaux Tableaux de bord Etc. Gestion des badges, des bureaux, des salles de réunion Un référentiel unique pour tous les services autour de la gestion et de l optimisation du patrimoine.
Géolocalisation et guidage Croisement : Du géo-référencement des éléments du bâtiment et des systèmes De la géo-localisation des personnes. Applications : parcours guidés, gestion de flux Exemples : Parcours des équipes de secours, accès aux vannes, aux bouches d incendie; Localisation d un matériel médical dans un hôpital; Guidage d une personne pour accéder à un lieu de rendez-vous ou une salle de réunion; Circuit d évacuation d urgence; Parcours d un intervenant pour maintenance; Parcours guidé dans un centre commercial, dans un musée.
«Fiche local» numérique Rattachement spatial des données et géo-référencement des objets les données portant sur un même local, un même emplacement (bureau, salle, etc.) ou un même système ne sont plus «silotées» par lot technique (courants faibles, éclairage, chauffage, ventilation, téléphonie, équipement, matériaux et revêtements, etc.). Applications : services liés à un espace donné. Exemples : Entretien des chambres d un hôtel. Habilitation d accès aux locaux/objets en temps-réel. Réglementation d un système (ascenseur).
Simulation et scénarisation Simulations sur la base de différents scénarios, études de faisabilité techniques, des modélisations virtuelles qui pourront être soumises pour pré chiffrage et avant mise en œuvre. Exemples : Etude du déploiement d un système d assistance et de maintien à domicile dans un logement; Etude du déploiement de capteurs pour sécuriser des lieux; Pré étude d impact d une modification d aménagement et réimplantation de bureaux; Études thermique et énergétique; aide à la commercialisation par immersion virtuelle en rendu réaliste du bâtiment.
Problèmes à résoudre
Quelques questions à résoudre Comment favoriser le déploiement? Comment disposer d un BIM Ready2services? À partir d un BIM construction? À partir de plans, de divers fichiers et de mesures sur place? Quelles données spécifiques BIM ready2services sont à intégrer? Quelle place pour les données dynamiques, les données issues des compteurs, des objets communicants Comment faire en sorte que le BIM soit utilisé, à jour? Qu il vive dans le temps. Lien avec les processus métiers et outils métiers. Lien entre les données d un bâtiments et celle d un quartier. Propriété des données?
Déploiement et maturité Rythmes de déploiement du «BIM ready-to-services» Tiré par la rentabilité (ROI); Favorisé par la réglementation. Facteurs favorisant la rentabilité pour un acteur: Durée de gestion de l asset qui lui est confié. Largeur du périmètre des missions qui lui sont confiées (multiplicité des sources de revenus). Contrats CREM et REM (Conception, Réalisation, Exploitation et Maintenance); Sources de revenus Durée Le BIM redy2services concerne aussi la rénovation, et tout type de bâtiments
Le lien avec les outils métier Les outils métiers (par exemple GTB, GTC, GMAO) ont leurs éco-systèmes, leurs modèles de données, leurs référentiels. Ils sont insérés dans les processus métiers des entreprises. Comment l éco-système BIM s articule-t-il? Remplace partiellement? Totalement? Des vues dédiées de la maquette pour se substituer à celle des GTBistes. Le cœur de la GTB peut cependant rester chez le GTBiste? On ne visualise que les données instantanées. Référencement commun entre points de GTB et le BIM. Points non raccordés à la GTB doivent également être signalés (localisation et nature).
Données statiques et données dynamiques Quelle définition? En lien avec répartition propriétaire/exploitant. Les capteurs sont-ils des données statiques dans le BIM? Les valeur des capteurs sont-elles des données dynamiques? Les capteurs et actionneurs doivent être géolocalisés dans la maquette. Exemple maintenance : Dans le BIM : Etat de vétusté des installations techniques (ou condition) / Date de mise en service / Garantie / Durée de vie résiduelle / Statut par rapport à la maintenance réglementaire (conforme, non conforme) / Etat des contrôles réglementaires obligatoires / Fiches techniques / Notices / Modes opératoires montage démontage / Hors BIM : Nombre d interventions correctives / Planning du préventif / MTBF, MTTF et les indicateurs de réactivité, etc. Exemple performance énergétique : Dans le BIM : STD et SED avec les scénarios d usage correspondants / Performance thermique intrinsèque (Ubât, Cep, etc.) / Analyse fonctionnelle GTB / Débits théoriques, etc. Hors BIM : Consommations mesurées, courbes de charges / Débits d air neuf mesurés / Alertes et dérives / Température de consigne / Programme horaire / Taux d occupation.
Le bâtiment dans son quartier à écrire Lien avec CityGML (Echelle Bâtiment / Echelle Ville) CityGML : géo-référencement, autres composants urbains (bâtiments, végétation, réseaux), IndoorGML publié à l OGC IFC : description détaillée (matériaux, murs, fenêtres, portes )
Les actions de la SBA Ces problèmes vont être examinés dans la seconde phase des travaux de la commission BIM de la SBA
Exemples de réalisations et études de cas
Les bailleurs sociaux numérisent leur patrimoine 755 organismes d HLM, 4,5 millions de logements, 10 millions de personnes, 120.000 réhabilitation par an. 200.000 logements en BIM. 500.000 prévus à la mi-2016. Facteurs clés de succès : implication de la direction, axe stratégique, lien avec SI métiers, anticipation des transformations des procédures et de l organisation. ROI à expliciter, mais «personne ne voudrait revenir en arrière». Une connaissance technique partagée. Coût de la numérisation :32 par logement? Largement moins que le coût de la gestion du patrimoine. (1 à 30?). Exemples : Plan d étude pour CPE. Acquisition des métrés (20 fois dans la vie d un logement). Dates d intervention. Automatisation des fiches de vente, de location, d entrée dans le logement, état des lieux; identification des surfaces de ravalement. Tableaux de bord. Requêtes sur l état du patrimoine (les terrasses construites entre 1970 et 1980, ). Evolutions réglementaires.
Site Hélios BIM Construction sur une opération de 49.000m2 pour la Foncière des Régions (site d Hélios à Vélizy) Enrichissement du BIM pour les besoins de l exploitation Cahier des charges pour la transition BIM Construction vers «BIM ready2services» Accès aux données techniques nécessaires à l exploitation Liens fonctionnels pour le CVC et la plomberie Visualisation des réseaux techniques derrière les faux-plafonds Support au space management BIM Lab en open innovation Vinci Facilities / Thales Contenu des prestations et expertises de BIM Manager FM Evaluer l impact du BIM sur la performance opérationnelle BIM pour de nouveaux services Spécifications BIM «exploitation» à intégrer dès l amont Connecteur entre la GMAO et le BIM, entre la GTB et le BIM Visualisation, réalité augmentée Géolocalisation des salariés client et des techniciens Suivi du cycle de vie des équipements
Le Conseil régional de Bourgogne (CRB) 1/2 2002 constat du CRB 1,5 Mm² estimés de bâtiments sur 4 départements Méconnaissance du patrimoine DOE inexploitables Difficultés à faire respecter une charte graphique 2004 Objectifs du projet : 1 er objectif réaliste : Une meilleure connaissance du patrimoine Trouver une information technique instantanément concernant un bien immobilier Disposer de plans à jour, éditables facilement et proprement, consultables aisément par Internet Être assisté dans les actions d inventaire, de relevés, de numérisation de plans de bâtiments et réseaux divers pour tenue à jour permanente de la base de données Donner accès facilement à l information technique au personnel des lycées 2 ème objectif «idéaliste» : Tendre vers une gestion en coût global tout au long du processus de maîtrise d ouvrage sur toute la vie du bâtiment : exploitation, maintenance, veille réglementaire
Le Conseil régional de Bourgogne (CRB) 2/2 La situation en 2014 : Une exploitation des données très variée (ratios m²/affectation, métrés, gestion des 800 logements, arbitrages, accès aux plans et information, etc.) Bâtiments existants : la totalité du «patrimoine lycées» relevé : 1.382.099 m² (74 établissements publics, répartis sur 136 sites, soit 846 maquettes importées). Bâtiments futurs : 1 maquette numérique demandée au MOE (intégrée au CCTP) + maquettes des bâtiments projetés à prévoir en Dossiers d Ouvrages Exécutés (DOE). Tous les bâtiments : à l import d une maquette dans Active3D, la description du bâtiment est générée de façon automatisée. Lors de changement d état des lieux, l information est traitée pour faire évoluer les données correspondantes de la maquette numérique. Investissement du CRB depuis 2005 : 1,5 /m²/bâtiment pour les relevés et la production de maquettes 1 /m² pour la topographie et les délimitations Bénéfices : Bénéfices : connaissance du patrimoine, mise en conformité des plans, démarche collaborative, pas de rupture entre réalisation et exploitation. Gains de temps pour retrouver (ou non) l information A mettre en relation avec un défaut d interopérabilité : 2,3 /m²/an pour un gestionnaire
Etudes de cas : Manchester City Council http://www.bimtaskgroup.org/lessons-learned/