DIRECTION DE LA REGION DE PARIS EST 21, rue d Alsace 75475 PARIS Cedex 10 Paris, le 4 décembre 2009 PROJET DE TERRITOIRE DU CONSEIL GENERAL DE LA SEINE ET MARNE - CONTRIBUTION DE LA SNCF - LA SNCF EN SEINE-ET-MARNE 1) L état des lieux La Seine-et-Marne est irriguée par plusieurs lignes ferroviaires : Vers Paris Est en provenance de : o Meaux - La Ferté Milon o Meaux Château-Thierry o Coulommiers o Provins (et Troyes) Vers Paris Lyon en provenance de : o Montereau (et Laroche Migennes) o Montargis (et Nevers) Vers Paris Nord en provenance de : o Crépy-en-Valois (et Laon) Une ligne exploitée «en navette» : o Esbly Crécy-la-Chapelle Trois lignes RER : o ligne B : Mitry-Claye / Roissy Aéroport Charles de Gaulle vers Paris Nord et le sud de la région o ligne D : Melun et zone de Sénart depuis le nord de la région et Paris Lyon o ligne E : Chelles-Gournay et Tournan vers Paris Est. Le département accueille également près de 200 km de lignes à grande vitesse : Sud-est, Interconnexion, Nord et Est. La Seine-et-Marne compte 74 gares et points d arrêts ferroviaires (dont les gares TGV d Aéroport Charles de Gaulle TGV et Marne la Vallée Chessy) sur les 389 que dénombre l Ile-de-France. L offre de trains est constituée, pour l essentiel, de dessertes Transilien (y inclus RER) dont le Syndicat des Transports d Ile-de-France (STIF) est l Autorité Organisatrice. 11
En 2009, ce sont plus de 1000 trains Transilien qui desservent quotidiennement (en semaine) les gares de Seine-et-Marne. Par ailleurs, les gares de Marne-la-Vallée Chessy et Aéroport Charles de Gaulle TGV sont desservies chacune par une soixantaine de TGV quotidiens, qui les mettent en relation avec une grande partie de la France et de l Europe occidentale. Les gares de Melun et de Fontainebleau sont également desservies par le TGV Méditerranée (liaison avec Lyon et Marseille). Le trafic est en augmentation constante, due à l effet conjugué du dynamisme économique et démographique de la Seine-et-Marne et au développement de l offre ferroviaire qui maille le territoire. Ainsi, près de 155 000 voyageurs empruntent le train chaque jour au départ des gares Transilien du département. Sur les principaux axes, le trafic a progressé entre 10 et 40% entre 2000 et 2008. L augmentation du trafic sur l'ensemble de la ligne B (SNCF et RATP) est de + 35 % en 10 ans. Les gares Aéroport Charles-de-Gaulle TGV et Marne-la-Vallée Chessy connaissent également une fréquentation en constante augmentation : 6 000 000 de voyageurs sont passés par ces gares en 2008. En ce qui concerne le Fret, il convient de souligner que la SNCF est un partenaire logistique de centaines d entreprises dans le département. La Seine-et-Marne constitue un site fret majeur en Ile-de-France avec près de 3.700.000 tonnes transportées en 2008. Cinq zones concentrent ce trafic : Vaires, Gretz (dont la ZAC de Val Bréon), Longueville, Melun et Montereau. 2) L action de la SNCF dans les trois défis proposés par le Conseil Général Défi de l environnement, défi du développement, défi de la cohésion : la SNCF sait répondre à l ensemble des problématiques étudiées par le Conseil général. Acteur majeur du développement durable et de l éco-mobilité - le transport ferroviaire ne représente que 2% des émissions de CO² du secteur des transports -, elle relie ce territoire à Paris et au reste de la région Ile-de-France, elle irrigue ses grands pôles, elle ouvre la Seine-et-Marne vers l ensemble de la France et l international. Le groupe SNCF est aussi présent dans le domaine de la logistique et du tourisme. 3) L action de la SNCF dans le cadre du «Grand Paris» Le 29 avril 2009, le discours du Trocadéro du Président de la République a fondé l ambition de l Etat pour le Grand Paris. Le schéma de transport du Grand Paris repose sur la mise en œuvre conjointe du dispositif de métro automatique du Secrétariat d Etat chargé du développement de la région capitale et du plan de mobilisation programmé pour les 10 ans à venir par la Région. Le réseau structurant de l agglomération capitale sera constitué du dispositif de métro automatique, de lignes ferroviaires lourdes radiales et de RER reconfigurés et rendus très performants, de tangentielles et rocades de trains légers, le tout complété par des lignes de tramways. La Grande couronne d Ile de France qui regroupe 5 millions d habitants, dont une part importante habite dans la zone agglomérée, ne peut pas rester à l écart du Grand Paris : c est là que là que la mobilité se développe le plus. 2
Les projets du Grand Paris sont une chance pour la région capitale pour libérer son formidable potentiel et améliorer la qualité de vie de ses habitants. Pour cela, il est indispensable que le futur métro automatique en rocade «Grand Huit» complète harmonieusement le réseau ferré existant notamment pour desservir les territoires les plus éloignés du cœur de l agglomération. A ce titre les propositions de la SNCF visent à améliorer les infrastructures existantes mais également à créer de nouvelles dessertes pour améliorer les conditions de transport des Franciliens au quotidien. Grâce au réseau des RER et aux lignes de banlieue, tous les Franciliens y compris ceux de la grande couronne bénéficieront de la nouvelle infrastructure «Grand Huit». Dans ce contexte, la contribution de la SNCF au titre du projet de territoire de la Seine-et-Marne s articule autour de quatre axes majeurs de progrès. 3
AXE 1 AMELIORER ET DEVELOPPER L OFFRE DE TRANSPORT DES SEINE-ET-MARNAIS - EN ILE DE FRANCE - AVEC L EXTERIEUR 1) Les projets en cours : répondre aux urgences des Seine-et-Marnais Afin d améliorer les conditions de transport des franciliens, diverses opérations ont été lancées ou sont en cours de mise en œuvre au titre de différents programmes, dont, notamment : Contrat de Projets Etat - Région 2007 2013 et Contrats particuliers Régions Départements (dont la Seine-et- Marne), plan IMPAQT STIF SNCF de 627,5 M, plan «D Maintenant» de la SNCF (100 M ), programme «matériel roulant» cofinancé STIF -SNCF. Ligne B du RER : améliorer la régularité et la fiabilité de la ligne B et renforcer la fréquence de la partie nord de la ligne avec le projet RER B nord +. C est pour ce faire que la SNCF, RFF, la Région Ile-de-France et le STIF et l Etat ont lancé le projet RER B nord + qui entrera en service fin 2012 pour un coût de 240 millions d'euros. La desserte sera renforcée, grâce à deux voies dédiées et l exploitation en sera optimisée pour une meilleure régularité. L objectif est de parvenir à exploiter le RER comme un métro en proposant un train toutes les 6 min en pointe entre Paris et Aéroport Charles de Gaulle TGV ou Mitry Claye, soit toutes les 3 min entre Paris et Aulnay sous Bois. A Mitry-Claye, une quatrième voie sera créée et le terminus de la ligne B réaménagé. Le matériel roulant sera entièrement rénové en 2012 et tous les quais de toutes les gares seront mis à niveau pour permettre aux voyageurs d entrer de plain pied dans les rames et les gares seront totalement accessibles de la rue aux quais. Des travaux d aménagement sont prévus dans les gares :. Villeparisis : rénovation du hall de la gare et de l'espace de vente - remplacement des CAB et mise en accessibilité de la gare avec la création de 2 ascenseurs.. Mitry-Claye : rénovation du hall de la gare et de l'espace de vente - mise en accessibilité de la gare avec la création de 3 ascenseurs - rehaussement du quai 3. Rappel : projet CDG Express sur la relation avec Paris Est - Aéroport Roissy Charles de Gaulle (DSP) Ligne D du RER : un programme global d amélioration et de développement de l offre Le programme «D Maintenant» est aujourd hui en déploiement. Il représente 100 millions d euros financés sur fonds propres de la SNCF pour améliorer la ponctualité des trains, l information aux voyageurs, leur confort et leur tranquillité. Le plus visible, ce sont les nouveaux écrans installés pour informer en temps réel les voyageurs dans nos gares. La radio de la ligne D, sur le modèle d Autoroute FM a quant à elle été lancée en avril dernier et devrait être diffusée dans toutes les gares de la ligne D pour la fin de cette année 2009.. Des investissements lourds sur l infrastructure sont indispensables pour retrouver la qualité de service que les voyageurs de la ligne D sont en droit d attendre. 200 millions d euros sont prévus au CPER 2007-2013 pour ce projet. Le schéma de principe a été voté le 8 juillet 2009 par le STIF : des investissements d environ 120 millions d euros vont être effectués d ici 2013 sur l infrastructure.. Dans le cadre du protocole Impaqt, avec le STIF, il a été décidé que d ici 2016 l ensemble des matériels à deux niveaux circulant notamment sur cette ligne aura fait l objet d une rénovation complète de leurs aménagements intérieurs et de leur livrée extérieure. Ces rames seront dotées d un système de vidéo protection embarqué et d un système d information voyageurs annonçant les gares de façon visuelle et sonore. 4
Le RER E : une consolidation de l offre Le RER E connaît depuis trois ans une très forte croissance de son trafic (+ 16 %) avec plus de 310 000 voyageurs par jour en semaine mais il maintient et même améliore encore ses bonnes performances en terme de régularité avec presque 96 % de régularité en heures de pointe. Concernant les dessertes, à partir de décembre, pour répondre au fort développement de la zone d emplois de Pantin, tous les trains de la branche Chelles - Gournay s arrêteront dans cette gare. Le matin, en fin d heure de pointe, 2 trains supplémentaires seront également créés sur la branche Chelles Gournay et le soir, en début de pointe, 1 train supplémentaire sera créé sur cette même branche. Enfin, la fin du service actuellement à 0h45 passera à 1h sur cette même branche Chelles-Gournay. L autre actualité est l avancement du projet, porté par la SNCF de prolongement de cette ligne E vers la Défense et vers le Mantois. Ce projet permettra aux voyageurs venant de Seine-et-Marne de se rendre sans changement jusqu à la Défense. Il offrira 70 000 places supplémentaires toutes les heures dans le tronçon central et jusqu à 28 trains par heure et par sens en heures de pointe entre Magenta-Haussmann Saint Lazare et La Défense Pour la ligne P : matériel neuf et cadencement (axes Meaux / La Ferté-Milon / Château-Thierry, Coulommiers, Provins) La SNCF a engagé, avec le STIF et les collectivités concernées, un plan «Ambition ligne P» visant à doter l ensemble des axes d un haut niveau de service dans toutes les composantes de l offre : desserte, matériel roulant, gares, intermodalité. Ainsi, après la livraison complète des AGC (Automotrices Grande Capacité) pour Paris-Provins qui est aujourd hui réalisée - et prévue en 2010 sur La Ferté-Milon -, l année 2009 sera marquée par le passage au cadencement. Il s agit d un formidable saut qualitatif et quantitatif pour la grande couronne. Ce cadencement de tous les axes de la ligne P interviendra au 13 décembre 2009. Il permettra d améliorer considérablement la possibilité de recourir au train pour les déplacements en Seine-et- Marne, en comblant tous les trous horaires de la grille qui gênent l utilisateur potentiel (peu de train en extrême matinée et soirée, en milieu de journée, et les week-ends). Un cadencement à l heure est institué du lundi matin 5h au dimanche soir 23h sur tous les axes, toute la journée sauf le dimanche matin de 6h à 10h où il est à deux heures. Ce cadencement en pointe reste à la demi-heure sur tous les axes et au quart d heure sur Paris Chelles - Meaux. Le service sera étendu en extrême soirée au delà de 23h. Ainsi, ce sont 349 trains supplémentaires par semaine qui seront mis en circulation à la midécembre. L accroissement de l offre sera particulièrement significatif sur la relation Meaux La Ferté-Milon, ainsi que sur Paris Meaux ( Château-Thierry) et Paris Coulommiers, tandis que tous les trains desservant Provins seront désormais origine/terminus à Paris Est. Concernant le matériel roulant, l arrivée du Francilien est avancée à 2012 soit 2 ans et demi plus tôt que ce qui était prévu à l origine et s étalera jusqu en 2014/2015. Les matériels les plus anciens, les «petits gris» seront donc radiés également 2 ans et demi plus tôt. Ligne R : des ajustements après la refonte (axe Montereau/Montargis) La refonte complète des dessertes est intervenue en décembre 2008 avec le cadencement du TER nord Bourgogne : la desserte est désormais plus lisible en terme d arrêts, son amplitude est plus importante, trois aller retour directs Paris - Montereau sont créés, la ligne Melun Montereau par Héricy est exploitée en navette. Au final, concernant le cadencement ligne R, celui-ci contribue à l'amélioration significative de la régularité (96,8 % en avril 2009, taux jamais atteint avant). 5
A partir du 14 décembre 2009, deux trains TER du matin vont desservir Champagne sur-seine (puis directs Paris Lyon). De même, des problèmes de capacité des trains ont été décelés en gare de Melun le matin entre 7H20 et 8H20 : à compter du 14 décembre 2009, deux aller retour TER Laroche Migennes Paris desservant la Seine-et-Marne entre Melun et Montereau offriront 300 places assises de plus chacun. Deux autres TER directs de Montereau à paris offriront 400 places assises de plus chacun. Toujours à partir du 14 décembre 2009, la halte de Fontainebleau Forêt sera desservie les samedis, dimanches et fêtes par trois trains au départ de Paris Lyon (8H05, 9H05 et 11H05). S agissant du matériel roulant, une partie des dessertes est toujours effectuée avec du matériel inox. Sa radiation interviendra essentiellement avec l arrivée du nouveau matériel Francilien à Paris Nord (à partir de juillet 2010), libérant des automotrices à deux niveaux (Z2N) qui seront transférées sur la ligne R. La totalité des rames Z2N circulant sur la ligne sera rénovée pour 2016. En outre, des projets de rénovation sont envisagés pour les gares de Melun et Fontainebleau Avon. 2) Les propositions de développement : des objectifs de service 2015-2030 2)1 Le renforcement du lien francilien Dans le cadre des différentes démarches prospectives pilotées par les Pouvoirs Publics et les réflexions menées par la SNCF, plusieurs projets à des degrés divers d avancement seraient susceptibles de concourir à répondre aux objectifs de développement du projet de territoire de la Seine-et-Marne. Amélioration du service sur Paris Meaux / Pays meldois Electrification du segment de ligne Trilport - Lizy-sur-Ourcq : - une des composantes majeures du plan «Ambition ligne P» - objectifs : amélioration de la qualité et la performance de la desserte en créant des relations sans correspondance Paris Meaux - Lizy-sur-Ourcq avec le matériel nouveau Francilien Amélioration du service sur l axe Paris Provins Electrification de la ligne Gretz- Troyes et Longueville- Provins : - opération inscrite (partiellement) aux CPER des régions Champagne Ardenne et Ile-de- France - objectifs : modernisation et amélioration de la qualité de l offre sur les relations Paris Provins (et Paris Troyes) Opération «Val- Bréon» - projet de création d un garage de rames et d une gare terminus RER E dans la zone de Val Bréon - objectifs : o amélioration de la fiabilité et de la qualité du service (suppression de cisaillements en gare de Gretz) o désengorgement routier du terminus de Tournan et renforcement de la multimodalité autour du nouveau pôle à proximité d une zone d activité en pleine expansion o fluidification de la desserte Fret de Val Bréon o accompagnement du projet EOLE à l ouest (garage / exploitation) 6
Rocade ferrée des villes situées «à 1 heure de Paris»: examen de la faisabilité «exploitation» d un premier arc Sud-Est entre Pithiviers et Meaux via Montereau et Provins. Extension d Eole à l Ouest : - prolongement du RER E par un tunnel entre Haussmann St-Lazare et La Défense et raccordement aux lignes du Mantois. - objectifs : o o désaturation de la ligne A du RER création de relations rapides et performantes entre la Seine-et-Marne et l ouest parisien et francilien via les nouveaux pôles de Paris Nord Est (bi-pôle Gare du Nord / gare de l Est + gare Evangile). Modernisation de la Ligne B du RER (suites RER B Nord plus) : 2)2 L ouverture France Europe Renforcer l accès des Seine-et-Marnais au réseau TGV : l interconnexion sud - dans le cadre d un projet de rocade et de gares TGV autour de Paris : prolonger la ligne à grande vitesse de jonction au sud de Paris en créant une gare à Orly et si possible une autre gare TGV à l interconnexion de cette nouvelle infrastructure avec le RER D (Villeneuve Saint Georges et/ou Melun Sénart / Brie Comte Robert). - objectifs : o faciliter l accès des franciliens (dont les Seine-et-Marnais) au réseau TGV o concourir au développement des pôles créés autour des «hubs» TGV Navettes à grande vitesse par l est : - étude de faisabilité «exploitant» sur la mise en place de navettes à grande vitesse entre les deux aéroports d Orly et de Roissy Charles de Gaulle en utilisant la ligne d interconnexion (référence : interconnexion sud réalisée) - objectif : faciliter et accélérer les déplacements intra-régionaux entre des pôles stratégiques avec perspectives d extension aux relations avec le Bassin Parisien Accès de la Picardie à Roissy TGV / nord Ile-de-France (horizon 2020) : - création d un «barreau» ferroviaire d une dizaine de kilomètres reliant la ligne Creil Paris à la gare Aéroport Charles-de-Gaulle TGV et étude d une gare nouvelle à proximité de CDG - objectifs : fondamentalement destiné à faciliter les déplacements entre Amiens, Creil et Roissy Charles-de-Gaulle, ce projet concourt également au développement des activités de la plate-forme de Roissy. 7
AXE 2 RENFORCER LA COHESION TERRITORIALE ET l ACCES AUX RESEAU DE TRANPORT : INTERMODALITE ACCESSIBILITE SERVICES INNOVANTS Plusieurs types de mesures peuvent concourir à renforcer la cohésion territoriale au travers des services de transport. 1) Repenser les gares en lieu d échange multimodal et d activités La gare est un lien naturel entre le système ferroviaire et les modes de transport complémentaires. L interconnexion à la gare, pôle d'échanges, est donc d'une grande importance. Un aménagement spatial et fonctionnel peut en faire une plateforme multimodale qui facilite la vie des voyageurs. Une bonne interconnexion est, en effet, conditionnée par l'accessibilité (à pied) de la gare et la coordination des différents modes de transport : transports en commun voitures particulières - taxis modes «doux» (vélos, marche). Par ailleurs, les gares représentent des sites centraux dans la structure urbaine des villes et des communes. Elles disposent souvent d'un potentiel de développement au sein de leurs bâtiments ou aux environs. Les bâtiments de gare disposent de qualités fonctionnelles pour l'interconnexion, le développement en tant que site urbain et la multimodalité. Les propositions de développement Poursuivre et renforcer la coopération entre les différents transporteurs / modes dans les gares de Seine-et-Marne (notamment lors des changements de service) : o - coordination des horaires bus / train - correspondances garanties - information en temps réel et en situation perturbée Exemple sur la ligne B du RER La correspondance entre le train et le dernier bus en place à Dammartin Juilly Saint Mard avec une amélioration et un renforcement de la signalétique en gare. Un travail est en cours sur une meilleure synchronisation des bus et des trains sur les gares de Mitry-Claye et Villeparisis-Mitry-le Neuf et les dépliants horaires des lignes de bus sont mis à disposition dans ces gares. Développer de grands pôles d échanges multimodaux (PEM) «exemplaires» autour des principales gares de Seine-et-Marne : o Chelles (déjà en service) o Meaux (bipôle Meaux Trilport) o Melun o Roissy Charles de Gaulle objectif : renforcer la coordination entre les différents modes en faisant de ces pôles le cœur d une «chaîne de transport : TC (gares routières) VP (parcs de stationnement modes doux (vélos, marche) Nota : expérimentation d'un service de covoiturage sur le site transilien.com à Mitry-Claye depuis mi septembre 2009. Inscrire l amélioration de l intermodalité dans plusieurs gares de Seine-et-Marne (dont les trois grands pôles susmentionnés) en cohérence avec le Schéma directeur des Gares Routières (SDGR) et le Schéma Directeur des Parcs Relais (SDPR) du STIF 8
2) Favoriser l accessibilité au réseau Le Conseil du STIF a adopté en juillet dernier la programmation pluriannuelle du Schéma Directeur d Accessibilité approuvé en février 2008. L objectif est d avoir 258 gares du réseau ferré francilien accessibles représentant plus de 90% du trafic. Les aménagements figurant dans la programmation de mise en accessibilité des gares d Ile de France assurent un accès complet des personnes à mobilité réduite de la voirie (abords de la gare) jusqu à bord des trains. a) Les projets en cours 115 gares sont d ores et déjà accessibles ou financées pour être accessibles. Cela concerne 11 gares en Seine et Marne : Bussy Saint Georges, Lognes, Marne la Vallée, Noisiel, Serris-Val d Europe, Torcy, Villeparisis Mitry le Neuf, Mitry Claye, Chelles Gournay, Ozoir la Ferrière, Roissy en Brie, Tournan. b) Les propositions de développement 143 gares restent à aménager d ici 2018 pour un coût total de 1, 472Md (études + travaux) et, notamment, en Seine-et-Marne, les gares suivantes : Coulommiers, Esbly, La Ferté Sous Jouarre, Lagny-Thorigny, Meaux, Nangis, Provins, Vaires-Torcy, Fontainebleau Avon, Moret Veneux Les Sablons, Nemours Saint Pierre, Cesson, Combs la Ville Quincy, Lieusaint-Moissy, Le Mée, Melun, Savigny Le Temple Nandy, Emerainville Pontault Combault, Gretz Arminvilliers et Montereau. 3) Créer des services innovants 3)1- «La carte du tram-train» La desserte par transport en commun des zones «semi-rurales» requiert, autour d un réseau structurant, la mise en œuvre de solutions adaptées au volume et caractéristiques de déplacement de la clientèle. Le concept de tram-train, qui met en relation directe des centres urbains et des périphéries éloignées, ou assure des liaisons entre périphérie (projets en Ile-de-France), sans aucune rupture de charge, constitue également un système de transport adapté au maillage de zones périurbaines diffuses et complémentaire au mode ferroviaire classique : souplesse d exploitation niveau de performance et de confort élevé vecteur de l éco-mobilité par son faible coût et son impact environnemental réduit. Propositions de développement Création d une liaison tram-train entre la gare de Marne la Vallée Chessy et la gare d Esbly pour permettre des relations plus directes entre le nord-est de la Seine-et-Marne et Marne-la-Vallée (notamment ses sites universitaires) et entre Esbly et Crécy-la-Chapelle A plus long terme : prolongement du tram-train de Crécy-la-Chapelle vers Coulommiers et La Ferte-Gaucher. 3)2- Le «covoiturage» Le principe de covoiturage proposé par Transilien consiste à partager sa voiture pour aller à la gare. A cet effet, la SNCF a monté, via son Fonds «Eco-Mobilité Partenaires», un partenariat avec la société Green Cove Ingénierie (prise de participation financière). Objectif : par un moyen économique, écologique, convivial et pratique, diminuer les embouteillages autour des gares mais aussi «désaturer» les parkings des gares. 9
Modalités : inscription via le site internet «transilien.com, rubrique Covoiturage» pour relier une des 23 gares faisant l objet de l expérimentation. Proposition : faire mieux connaître l expérimentation appliquée sur la gare de Mitry-Claye depuis septembre 2009. étendre l expérimentation : une vingtaine de nouvelles gares feront l objet de l expérimentation en décembre 2009. 3)3 -Les «services» : L information Transilien à distance : - le site internet «transilien.com» pour trouver un trajet en Ile-de-France, des horaires, l état du trafic et aussi des idées loisirs en Ile-de-France sans voiture - transilien.mobi, le site mobile pour obtenir les prochains trains au départ d une gare, un trajet, des horaires - le service SMS + «4 10 20» pour obtenir des informations sur le trafic et sur les prochains trains (coût d un SMS + 005 ) - projet d une radio Transilien à écouter sur internet (information permanente) L achat à distance : - expérimentation en cours de rechargement du pass Navigo (forfait mois et semaine) via Internet, auprès de 1200 internautes - projet de titre sur téléphone portable. 10
AXE 3 CONTRIBUER AU RENFORCEMENT DE FONCTIONS «SUPPORT» DU DEPARTEMENT 1) Le tourisme et les loisirs Le département comprend des zones touristiques majeures, notamment avec Marne la Vallée, Provins ou encore Fontainebleau. La SNCF s inscrit naturellement dans le développement de ces sites par le service de transport qu elle rend. Proposition de développement Renforcement de l offre de transport le week-end et en période estivale : le cadencement mis en place sur les lignes R (Fontainebleau) et P (Provins) et largement axé autour d un accroissement du nombre de trains durant ces périodes. desserte TGV de Marne-la-Vallée : niveau élevé des relations avec les principales régions de France et l Europe. Développement de l information : dépliants / information au départ des gares de Paris (et grandes gares de province pour Marne-la-Vallée) - installation d OTSI dans les gares / pôles d échanges des principaux sites touristiques du département renforcement de la coopération avec les transporteurs routiers (cf. intermodalité). Poursuite et développement de partenariats autour de certaines manifestations importantes dans le département : Musik elles (Meaux), Festival des remparts (Provins), Festival «Dépaysards» du CG 77,. La rubrique «Sortir avec Citylien» permet de trouver des idées loisirs (brocante, spectacles, expositions, ) en Ile-de-France accessibles en transport en commun. 2) Le fret et la logistique La Seine-et-Marne demeure un site fret majeur en Ile-de-France avec près de 3,7 millions de tonnes de fret transportées. Cinq zones concentrent ce trafic : Vaires, Gretz (dont la ZAC de Val Bréon), Longueville, Melun et Montereau. a) Les axes de développement de la SNCF Aujourd hui, à travers le plan de relance de 7 milliards d euros financé par l Etat, auquel elle apporte une contribution supplémentaire de 1 milliard d euros, la SNCF ambitionne de mettre en place «un nouveau transport écologique de marchandises» articulé autour de neuf axes de progrès majeurs : - Développer l offre de transport en trains massifs à l échelle européenne. - Substituer au réseau du wagon isolé un ensemble de lignes «multi-lots / multiclients». - Construire un service «sur-mesure» pour les clients actuels du réseau du wagon isolé. - Accélérer le développement du transport combiné terrestre, maritime et fluvial. - Développer l offre en matière d autoroute ferroviaire. - Créer des opérateurs ferroviaires de proximité ; - Développer le transport ferroviaire de marchandises à grande et très grande vitesse. 11
- Poursuivre des démarches innovantes en matière de logistique urbaine (fort de la réussite du service réalisé pour Monoprix entre Combs-la-Ville et Paris- Lyon, SNCF - Geodis souhaite développer la distribution des biens de consommation courante au coeur des grandes villes et diminuer la congestion en ville). - Créer un réseau de plateformes multimodales maritimes et terrestres. b) Les propositions pour la Seine-et-Marne A court / moyen termes : trois enjeux majeurs à l heure actuelle en Seine-et-Marne : o la réouverture de la ligne Flamboin Montereau (ouverture totale en 2011) o la desserte de la zone d activités logistique de Val Bréon o étude du développement de la plate forme de Vaires en site combiné Fret à grande vitesse Un opérateur sera créé, en charge de la commercialisation, de la gestion des terminaux et de la traction selon le plan de transport envisagé par l association CAREX, reliant les principales plateformes aéroportuaires à Roissy CDG. Ces services pourraient voir le jour en 2015 Etudes pour la réalisation d une plateforme logistique à Roissy-Charles-de-Gaulle. Etudes de Fret SNCF avec les chargeurs et les collectivités locales sur l ensemble des autres axes du plan «nouveau transport écologique de marchandises» en Seine-et-Marne. 12
AXE 4 ETRE UN ACTEUR SOCIALEMENT RESPONSABLE SUR LE TERRITOIRE 1) L engagement sociétal L engagement sociétal est l un des trois piliers du Développement Durable, et sa mise en œuvre participe à l objectif que se fixe SNCF : être une entreprise socialement responsable. En tant qu entreprise publique de service, la SNCF prend en compte l ensemble des populations et conduit une politique sociétale via des actions de prévention, d insertion et de lutte contre l exclusion des publics fragilisés. Elle-même enfin une politique de mécénat via sa fondation solidarité. Organisé territorialement en région, ces politiques sont portées par les Coordinateurs Citoyenneté et Solidarité (CCS). Le département 77 est donc couvert par les CCS de Paris Est et Paris Sud Est, qui coordonnent leurs actions au sein d un atelier permanent Ile-de-France, en charge de l harmonisation des politiques menées pour le compte de l activité Transilien. Les politiques mises en œuvre dans le 77 s articulent autour des principaux axes suivants. Prévention A travers le programme Voyageur et citoyen, des agents SNCF interviennent auprès des jeunes (école, collèges, lycées ) afin de les sensibiliser à la sécurité et à la citoyenneté dans les trains, l objectif étant d éviter des accidents, de réduire les incivilités et les dégradations de matériel. Sur l année scolaire 2008 / 2009, près de 9500 élèves ont été rencontré dans le département. L objectif de Transilien est de doubler ce nombre d ici la fin 2011. Transilien met en place des agents de médiation sociale sur les lignes sensibles, pour assurer la tranquillité des voyageurs, contribuer au respect des règles, restaurer le dialogue entre différentes populations, et apaiser des conflits. Déjà déployé sur une partie de la ligne D sud (10 agents de l association Promeville en place), Transilien étend progressivement ce dispositif à l ensemble de son réseau. Insertion Par une convention tripartite avec Chantier Ecole Ile de France et RFF, Transilien s engage à favoriser la réalisation de 40 chantiers d insertion en 3 ans. La réussite de cette politique tient pour beaucoup aux partenariats qui se nouent au niveau local, départemental et régional. Un chantier est actuellement en cour de réalisation sur la section de ligne ESBLY CRECY (réhabilitation d espace verts), et deux sont en projets (entretien de talus en gare de Roissy en Brie, médiation sur la zone de Melun/ Montereau). La SNCF est depuis son origine partenaire du réseau des PIMMS (Point Information Médiation Multiservice). Transilien participe au programme ambitieux de la branche proximité de la SNCF (Ouverture d 1 PIMMS en gare par région). 13
2) L engagement écologique et environnemental Un combat pour réduire l effet de serre Amélioration des performances environnementales des engins (émissions GES et de polluants atmosphériques, consommation d énergies, bruit, matériaux recyclables ) ; bâtiments et gares créés ou rénovés selon des critères HQE (Haute Qualité Environnementale); réduction et valorisation des déchets ; mise en conformité environnementale de nos installations anciennes ; la SNCF est de tous les combats afin de réduire les émissions de CO² et l effet de serre. Une politique respectueuse de l environnement Différents types d'effets négatifs sur les milieux naturels (habitats), la faune et la flore sont potentiellement engendrés par les infrastructures de transports terrestres. Il s'agit principalement : Des effets directs dans l emprise ou à proximité : - effet d emprise ; - effet de coupure des continuums écologiques ; Des effets indirects : - dérangements (chantier, exploitation) ; - modifications d habitats (coupes forestières, assèchements, imperméabilisation, pollution ) ; - désorganisations des habitats (fragmentation, changement du tracé d un cours d eau ). Des effets induits : - aménagements fonciers (travaux connexes) ; - développement de l urbanisation ; - modification ou création d autres infrastructures routières. À force de répétition, ces effets cumulés (temporaires ou permanents, directs ou indirects) peuvent finir par porter gravement atteinte aux populations animales et végétales, voire menacer leur pérennité. a) Les projets en cours de la SNCF - Modernisation des trains désherbeurs afin de réduire au maximum les quantités d herbicides - Asservissement des traitements phytosanitaires à la sensibilité des milieux traversés - Infrastructures préservant la biodiversité (reconstitution d espaces, rétablissement des cheminements, études d impacts ) - Partenariat avec Eaux de Paris sur les programmes de traitement phytosanitaires (Sources de la Voulzie, Sources du Dragon, Sources de la Joie et Chaintréauville, champ captant des Val de Seine ) - Diagnostics environnementaux, démantèlement et dépollution si nécessaire des stations service - Mise en œuvre de haltes «éco-durables» - Tri des déchets dans les gares (Lignes D) - Projets du Fonds SNCF «Ecomobilité Partenaires» (covoiturage, voiture électrique ) b) Les propositions de développement - Développer des méthodes non chimiques de maîtrise de la végétation. 14
- Développer des techniques de gestion adaptées à la préservation de la biodiversité : fauchage tardif, éviter le girobroyage - Utiliser des bois éco-certifiés pour les traverses, - Bilans carbone de lignes et de projets, - Equipement de bâtiments en panneaux photovoltaïques, - Tri des déchets dans les gares Transilien - Réaliser des inventaires faunistiques et floristiques des emprises ferroviaires. 15