EXPLORATION DU METABOLISME DES PROTEINES PLASMATIQUES

Documents pareils
CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

L immunoenzymologie. Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic cificité des anticorps pour leurs nes

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

Activité 38 : Découvrir comment certains déchets issus de fonctionnement des organes sont éliminés de l organisme

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

La filtration glomérulaire et sa régulation

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Innovations thérapeutiques en transplantation

Carte de soins et d urgence

Professeur Diane GODIN-RIBUOT

TP3 Test immunologique et spécificité anticorps - déterminant antigénique

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères Evry Cedex. intervient à chaque étape de

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Surveillance biologique d'un traitement par Héparine de Bas Poids Moléculaire (HBPM)

5.5.5 Exemple d un essai immunologique

Les tests thyroïdiens

F.Benabadji Alger

Coombs direct positif (et tout ce qui se cache derrière) : Gestion et interprétation. Dr J.C. Osselaer, Luxembourg,

Cirrhoses et étiologie des cirrhoses (228) Professeur Jean-Pierre ZARSKI Avril 2003 (Mise à jour Mars 2005)

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct)

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE

La maladie de Berger Néphropathie à IgA

Polyarthrite rhumatoïde et biologie

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai Stéphanie Sigaut INSERM U1141

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010

Item 116 : Maladies autoimmunes

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Guide destiné aux patients atteints d un myélome multiple

Utilisation des substrats énergétiques

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Intoxication par les barbituriques

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

Explorations des réponses Immunitaires. L3 Médecine

Les marqueurs biologiques des tumeurs endocrines digestives

Diagnostic biologique de la toxoplasmose

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte

2D-Differential Differential Gel Electrophoresis & Applications en neurosciences

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Insulinothérapie et diabète de type 1

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Devenir des soignants non-répondeurs à la vaccination anti-vhb. Dominique Abiteboul - GERES Jean-François Gehanno Michel Branger

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Biochimie I. Extraction et quantification de l hexokinase dans Saccharomyces cerevisiae 1. Assistants : Tatjana Schwabe Marcy Taylor Gisèle Dewhurst

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Chapitre II La régulation de la glycémie

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

F.C.O.P. Formation Continue des Ostéopathes Professionnels BILAN BIOLOGIQUE ET BIOCHIMIQUE. (examens de laboratoire) Dr Rodrigue PIGNEL Alain BEDOUET

TRAITEMENT DE L ANÉMIE AU COURS DE L INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE DE L ADULTE

Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation

RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN VITRO DE DOSAGE DE THYROGLOBULINE

Toxicité à long-terme d un herbicide Roundup et d un maïs modifié génétiquement pour tolérer le Roundup

Tests rapides de dépistage

DOSSIER D'INSCRIPTION

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Le VIH et votre foie

Information transmise sous l autorité de l Agence fédérale des médicaments et des produits de santé

La drépanocytose. Sikkelcelziekte (Frans)

TP N 3 La composition chimique du vivant

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Mécanisme des réactions inflammatoires

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Diabète de type 1 et haute montagne. Revue de la littérature

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

1 Culture Cellulaire Microplaques 2 HTS- 3 Immunologie/ HLA 4 Microbiologie/ Bactériologie Containers 5 Tubes/ 6 Pipetage

TD de Biochimie 4 : Coloration.

L investigation chez la personne infectée par le VIH

DES de Pathologie AFIAP

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

Test d immunofluorescence (IF)

La gestion du diabète lors des sports : apports des nouvelles technologies

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

1.3 Recherche de contaminants au cours de la production de Saccharomyces boulardii

Maladie hémolytique du nouveau né. Dr Emmanuel RIGAL Unité d hématologie transfusionelle GENEVE Présentation du 13 janvier 2012.

LES HEPATITES VIRALES

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

LA PERITONITE INFECTIEUSE FELINE

Le soin diététique réalisé par un diététicien en établissement de santé

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

Alemtuzumab (Lemtrada * ) réduit significativement les rechutes dans la sclérose en plaques comparé à l interféron Bêta-1a dans une étude de Phase III

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

Transcription:

l/introduction EXPLORATION DU METABOLISME DES PROTEINES PLASMATIQUES Les protéines représentent la plus grande partie des matières solides du plasma. En dehors du fibrinogène, protéine fibreuse, ce sont toutes des protéines globulaires. Seule l'albumine est une holoprotéine, toutes les autres étant des hétéroprotéines pouvant contenir des lipides (lipoprotéines), des métaux (métalloprotéines) et surtout des glucides, la plupart des protéines plasmatiques sont en effet des glycoprotéines. 2/METHODES D'EXPLORATION DES PROTEINES Elles reposent sur les propriétés fondamentales des protéines : - liaison peptidique CO-NH méthodes chimiques. - caractère amphotère techniques électrophorétiques. - caractère immunogène techniques basées sur la réaction Ag-Ac. -^PRELEVEMENT : sur sérum obtenu à partir de sang veineux prélevé à jeun. 2.1/DOSAGES PROTEIQUES HDosage des protéines totales : par spectrophotométrie réaction du biuret plus ou moins modifiée pour s'adapter aux analyseurs biochimiques muitiparamétriques. Taux normal : 65-80g/l [HDosage des protéines : les dosages isolés : toutes les protéines peuvent être dosées individuellement, par des méthodes immunométriques. Leur dosage est habituellement demandé à l'occasion d'un syndrome ou d'une maladie particulière. Sur le plan technique, diverses méthodes sont utilisables : - dosage turbidimétrique ou nephelémétrique laser après immuno précipitation. Dosage radio-immunologique avec marqueur isotopique. Dosage avec marqueur enzymatique, composé chimiluminéscent. Le profil protéique : le dosage isolé d'une protéine est difficile à corréler à une pathologie précise, pour plusieurs raisons : - les protéines peuvent exprimer plusieurs fonctions physiologiques de sorte que c'est la représentation graphique des dosages de plusieurs protéines, exprimés en g/1 ou mieux en pourcentage de la normale en fonction de l'âge et du sexe du sujet. Deux types de profils peuvent être envisagés : 1/ Un profil élargi, à 8 ou 10 protéines, dit d'orientation comportant une série de protéines très différentes en ce qui concerne leur origine, demi vie, leur fonctions ou leur régulation. Ce type de bilan est destiné à mettre en évidence un maximum d'information biologique utile au diagnostic ou au dépistage de complications. Il sera toujours accompagné d'une électrophorèse. INDICATIONS DU PROFIL ELARGI : - caractériser la nature et l'étiologie d'une anémie. - préciser la fuite protéique en cas d'entéropathie exsudative ; - débrouiller des hypothèses diagnostiques suggérées par une VS accélérée, une fièvre prolongée, une altération inexpliquée de l'état général des algies diffuses avec ou sans syndrome inflammatoire 20

clinique. -mettre en évidence un déficit immunitaire au cours d'infections chroniques ou récidivantes. 2/ Profil minimum ou ciblé, de 2 à 3 protéines, destiné essentiellement au suivi évolutif d'un syndrome inflammatoire, d'une intervention, d'un état de dénutrition profonde ou d'une liémolyse chronique. 200% 3 150% 100% fîfi ifa. ra 0«0 liï't AiM SELEaROPHORESE DES PROTEINES PLASMATIQUES : L'électrophorèse consiste à faire migrer et à fractionner grâce à un champ électrique, au sein d'un milieu variable et dans un tampon de PH déterminé, les protéines séparées par leur charge électrique. Le choix du support est essentiel, le tampon généralement à PH 8,6 auquel les protéines s'ionisent comme des anions, migrant donc vers l'anode, à laisser migrer durant un temps variable puis fixation et coloration après transparisation du support, la lecture photo densitométrique de chaque bande colorée donne le tracé classique ou apparaissent les 5 pics : albumine, al, a2, p et gamma globulines. Les valeurs de référence des différentes fractions de l'électrophorèse : al globuline ; 1-3g/l a2 globuline : 3-6g/l pglobuline : 6-9g/l y globuline : 9-14g/l 21

taibamlnc ai anli-trypsiitc "^1^^.. -.U S«MR<i«inigr4lion \luampemic> I Iiansfetnnc ipicalbnmind I lis ELP DE HAUTE RESOLUTION 1/ ETUDE DESCRIPTIVE DES PRINCIPALES PROTEINES SERIQUES : 1.1/ Groupe des albumines : Pré albumine (PA) et Rétinol-binding protein (RBP). Complexe appartenant aux fractions mineurs (<1% des protéines) le plus anodique à 'électrophorèse Ce sont des holoproteines très riches en tryptophane. Protéines de petite taille PA==55KDa RPB : 21K Leur synthèse est hépatique. Rôle biologique : fonction de transport plasmatique PA : fixation et transport des hormones thyroïdiennes appelée aussi la transthyrétine. La RBP ; assure la fixation et le transport plasmatique de la vitamine A. Le complexe PA-RBP se dissocie en deux composants quand le rétinol est capté par les cellules cibles. Le dosage se fait par immuno-néphélémétrie ou IDR. Ce sont des marqueurs de dénutrition. Albumine (ALB) : protéine majeure du plasma (38 à 48 g/1) holoprotéine, taille relativement faible PM : 56KDa, lieu de synthèse principalement le foie. Rôle de transport de différents ligands comme les métaux, les ac gras, les stéroides, les médicaments Rôle dans le maintien de la pression oncotique du plasma. 1.2/ Groupe des alpha-1- Globulines : groupe hétérogène comportant, al antitrypsine, orosomucoide, al anti-chymotrypsine, al lipoprotéine ŒIAIpha-l-antitrypsine (al-at) : est le constituant principal des al, (90%), protéine positive de la réaction inflammatoire (PRI+), action anti protéasique. ( se lie aux enzymes protéolytiques pour les inactiver) Synthèse hépatique, présente un grand polymorphisme génétique, demi-vie biologique de 5js. Valeurs usuelles : 0,8-2,0g/l 22

I30R0S0MUC0IDE ou alglycoprotéine acide : protéine à caractère très acide synthèse et catabolisme hépatique, demi-vie de 2 à 3js, rôle mal connu El al anti-chymotrypsine : anti protéase 1.3/ Groupe des azglobulines : regroupe l'haptogiobine, ra2 macroglobuiine, la céruloplasmine. EHaptoglobine : protéine de l'inflammation, synthèse est surtout hépatique, demi-vie est de 3 à 5js Le catabolisme est hépatique et dans les macrophages, rôle biologique : combinaison à l'hb. I3a2 macroglobuiine ; macro giycoprotéine, anti protéase, PRI+ Valeurs de référence : 2 à 3,5g/L. BLa céruloplasmine : riche en cuivre c'est une oxydase dans laquelle le cuivre est un cofacteur. Rôle biologique est le transport du cuivre. 1.4/ Groupe des béta globulines : regroupe la transferrine, CRP, les fragments du complément (C3, C4), fibrinogène liltransferrine : PM relativement faible, taux usuels : 1,5 à 3 g/1 transporte le fer. acrp : PRI+++ marqueur précoce de l'inflammation, sa concentration est < 5mg/l demi-vie très courte 24 heures ( témoin précoce de l'efficacité thérapeutique, lors d'une antibiothérapie). 1/5 Groupe des gammaglobulines : support de l'immunité humorale. Les Igs sont synthétisées par les plasmocytes, on distingue les IgG, IgA, IgM, IgD, et IgE Structure générale est de type H2L2 (2 chaînes lourdes et 2 chaînes légères) Les trois premières sont quantitativement les plus importantes. IMMUIMOELECTROPHORESE et IMMUNOFIXATION : combine les principes de l'électrophorèse des protéines et de l'immunodiffusion après séparation des protéines, on dépose les anticorps (immun sérum ; antiprotéines plasmatiques humaines spécifiques dans la gouttière à l'axe de migration. La rencontre Ag-Ac se traduit, après diffusion, par un arc de précipitation. A B «M 0 J l /S A \ [" J L_. 1, [h Réf. IgG IgA igm K Albumine IF d'un cas de myélome (IgG K) 23

NB la recherche de protéines peut se faire dans différents liquides ( LCR, urines, liquide pleurai, ascite etc) but : orienter le diagnostic étiologique. ETUDE de la PROTEINURIE Au-delà de la protéinurie physiologique < à 150mg/24h, la protéinurie est pathologique et elle constitue un marqueur sensible et précoce de toute affection rénale. Son étude apporte un complément non négligeable au dossier clinique et biologique. En effet, d'une part la quantité de protéines éliminées dépend de l'étiologie et de la gravité des lésions et d'autre part la nature de ces protéines ainsi que leurs proportions renseignent sur ta localisation de l'atteinte rénale, glomérulaire, tabulaire ou mixte. 0 Le dosage des protéines urinaires, détectés par la positivité de la bandelette spécifique est toujours difficile. BL'électrophorèse des urines ; méthode de choix, permet de visualiser toutes les protéines présentes, nécessitant toujours une concentration préalable. EL'étude qualitative de la protéinurie permet de définir de la classer en fonction de son origine. * protéinurie tubulaire : comportant peu d'albumine, mais toutes les globulines du sérum. * protéinurie glomérulaire sélective : protéines de bas poids moléculaires : albumine 80% et un pic transferrine. * protéinurie glomérulaire non sélective : dans laquelle toutes les protéines du plasma sanguin peuvent être représentées. ' PROTEINURIE ;0.05 g/l n <0.15.g/24h I s y 24h 1 ^f)iii; iptippumité «normuliié»i Altitude? * j <limftc smsibiiitc EP! {lypags pmhïinuric (EP) j L Z*,"^**.*^'^'"^ J Srmspkkm^dK légères I r - - ^, î IMMUNOFIXATION i 24

Electrophorèse urinaire Albumine 6tobuHne?M>?0 00Çi G du Ht Pî-t<7rjS0O Albumine : 2.25 g/l Globulîne PH ^/oonn i 68 g/l eiobuhne </OOOO ; U.47 g/î VARIATIONS PATHOLOGIQUES Des hypo et hypèrprotéinémies peuvent être rencontrées A/ LES HYPOPROTEINEMIES : portent surtout sur l'albumine et les immunoglobulines. a / Défauts de synthèse : carences nutritionnelles : par défaut d'apport protéique : -Kwashiorl<or et marasme -Malabsorption atteintes hépato cellulaires graves : cirrhose, ictères graves. b / Déperditions : sont les plus fréquentes Pertes rénales : syndrome néphrotique (protéinurie massive) le tracé éiéctrophorétique est très évocateur avec un effondrement du pic d'albumine et une diminution généralisée de toutes les protéines à l'exception des a2 macrogiobuline qui augmente et d'un léger pic en zone P lié à la présence de p-lipoprotéine en excès. 25

Pertes digestives : au cours des entéropathies exsudatives ; causes nombreuses malabsorption intraluminale malabsorption par atteinte de la muqueuse intestinale : causes nombreuses Pertes cutanées : dans les brûlures étendues Les hypo gammaglobulinémies : acquises ou congénitales 1/ Hypo gammaglobulinémies acquises : les causes sont rénales ou digestives. Quant aux défauts de synthèse on peut les voir lors des syndromes d'épuisement du système immunoformateur ou lors des thérapeutiques immunosuppréssives (corticoïdes, IS). 2/ Hypo ou agammaglobulinémies primitives : il s'agit de déficits immunitaires spécifiques, touchant l'immunité humorale (lymphocyte B) surtout les déficits immunitaires combinés sévères d'origine génétique. Le diagnostic biologique se fait par le dosage pondéral des immunoglobulines. 8/ HYPERPROTIDEMIES : sont dominées par les hyper gammaglobulinémies Bl/ Hyper gammaglobulinémie diffuse et polyclonale : affections diverses, à l'électrophorèse l'aspect des gammaglobulines est arrondi et étalé: B infections algues ou chroniques, maladies auto immunes on peut voir une augmentation concomitante des a2 et des gamma globulines. H Cirrhose du foie, l'élévation des p et gamma globulines en (dos de chameau) est très caractéristique. Elle est due à l'augmentation des IgA et IgM qui dépasse celle des IgG qui se positionne à l'elp entre p et gamma globulines. 26

BLOC BETA- GAMMA (cirrhose) B2/ Dysglobuiinémies monocionales : ou gammapathies monoclonales, correspondent à la synthèse d'une seule immunoglobuline par un clone cellulaire d'origine lymphocytaire B en voie de multiplication anarchique. Sur le tracé éléctrophorétique une bande mince, étroite et très homogène est objectivée ou une courbe densitométrique montrant un pic aigu et étroit dit monoclonal. Plusieurs entités cliniques et biologiques : myélome plasmocytaire, macroglobulinémie, LLC, maladie des chaînes lourdes et les gammapathies bénignes. 27

î fin jm^- -ïa.arv î L'examen clé est l'électrophorèse montrant une bande étroite qui évoque la présence d'une sécrétion d'immunoglobuiine monoclonale plus, immunofixation pour le typage des immunoglobulines et un dosage pondéra! des immunoglobulines polyclonales. 28