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TABLE DES MATIERES I.CONTEXTE 7 II. OBJECTIFS 8 III.APPROCHES METHODOLOGIQUES 8 I.V. PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE RURALE 11 4.1. Milieu Physique 11 4.1.1. Relief et sols 11 4.1.2.Climat 11 4.1.3. Végétation et faune 13 4.1.4. Ressources en eau 13 4.2. Milieu humain 14 4.2.1. Evolution démographique 14 4.2.2. Structure de la population 14 4.2.3. Répartition et migration 15 4.3. Zonage 15 V. ANALYSE DIAGNOSTIQUE 16 5.1. Analyse par secteur d activités 16 5.1.1. Secteur primaire 16 5.1.1.1. Agriculture 16 5.1.1.2. Elevage 19 5.1.1.3. Pêche 20 5.1.1.4. Eaux et Forêts 21 5.1.1.5. Hydraulique rurale 22 5.1.2. Secteur secondaire 25 5.1.2.1.Artisanat 25 5.1.2.2. Industrie 26 5.1.2.3. Energie et Mines 26 5.1.3.Secteur tertiaire 27 5.1.3.1.Commerce 27 5.1.3.2. Transports et Télécommunication 29 5.1.3.3. Epargne et Crédits 31 5.1.3.4. Tourisme 32 5.1.4.Secteur quaternaire 32 5.1.4.1. Education et Formation 32 5.1.4.2. Santé et Actions sociales 35 5.1.4.3. Hydraulique urbaine et Assainissement 37 5.1.4.4. Culture, Jeunesse et Sports 38 2

5.1.5. Organisation der la Société civile 38 5.1.5.1. Groupements de promotion féminine (GPF) 38 5.1.5.2. Groupements d intérêt économique (GIE) 38 5.1.5.3. Sections villageoises 38 5.1.5.4. Associations sportives et culturelles(asc) 38 5.1.6. Organisation de la communauté rurale 39 5.1.6.1. Organes 43 5.1.6.2. Ressources humaines et financières 43 5.1.6.3. Patrimoine de la communauté rurale 45 5.1.6.4. Partenaires-Intervenants 46 5.2. Synthèse des potentialités, contraintes et solutions 47 VI. AXES PRIORITAIRES DE DEVELOPPEMENT 50 6.1. Priorisation des contraintes et solutions 50 6.2. Définition des options de développement 53 6.3. Définition de l objectif global et des objectifs intermédiaires 54 6.3.1. Objectif global de la communauté rurale 54 6.3.2. Objectifs intermédiaires de développement 54 VII. PROGRAMME D ACTIONS PRIORITAIRES 57 VIII. STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE 62 8.1. Aspects institutionnels de la mise en œuvre 62 8.2. Horizon temporel du plan 62 8.3. Système de suivi évaluation 62 8.4. Cadres de concertation 62 IX ANNEXES 63 3

LISTE DES SIGLES La CR : Le CR : CMS : CIVD : CVD : CERP : PLD : UAT : CEDEPS : PCR IDEN UAT GIE ONG PSACD MS2 ASUFOR REGEFOR GPF SV SONATEL Communauté Rurale Conseil Rural Crédit Mutuel Sénégalais Comité Inter villageois de Développement Comité Villageois de Développement Centre d Expansion Rurale Polyvalent Plan Local de Développement Unité d Assistance Technique Centre d Education Populaire et Sportive Président du conseil rural Inspection départementale de l Education nationale Unité d Assistance technique Groupement d intérêt économique Organisation non gouvernementale Projet sénégalo-allemand de combustibles domestiques Médinatou Salam2 Association des usagers de forages Réforme du système de forages motorisés Groupement de promotion féminine Section villageoise Société nationale des Télécommunications 4

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Tableau 2 : Tableau 3 : Tableau 4 : Tableau 5 : Tableau 6 : Tableau 7 : Tableau 8 : Tableau 9 : Données pluviométriques Potentialités et contraintes naturelles Evolution démographique Structure de la population Diagnostic de l agriculture Effectif du cheptel Diagnostic de l élevage Eaux et Forêts Puits Tableau 10 : Forages Tableau 11 : Diagnostic de l hydraulique rurale Tableau 12 : Diagnostic de l artisanat Tableau 13 : Liste des OCB Tableau 14 : Diagnostic du commerce Tableau 15 : Diagnostic du sous secteur des transports et des télécommunications Tableau 16 : Diagnostic de l Epargne et Crédit Tableau 17 : Carte scolaire Tableau 18 : Diagnostic Education et Formation Tableau 19 : Infrastructures sanitaires Tableau 20 : Diagnostic de la santé Tableau 21 : Diagnostic action sociale Tableau 22 : Diagnostic de la jeunesse et des sports Tableau 23 : Organisation de la Société Civile Tableau 24 : Diagnostic du Conseil Rural 5

Tableau 25 : Liste des villages Tableau 26 : Liste des Conseillers Ruraux Tableau 27 : Evolution du budget Tableau 28 : Patrimoine communautaire Tableau 29 : Liste de partenaires-intervenants Tableau 30 : Synthèse du diagnostic Tableau 31 : Priorisation, contraintes et solutions Tableau 32 : Options de développement Tableau 33 : Programme d actions prioritaires Tableau 34 : Programme d actions prioritaires à la charges de l état 6

I. CONTEXTE Le Sénégal s est attelé, dès son accession à l indépendance en 1960, à la mise en place d une administration susceptible de répondre aux exigences d une bonne gestion de la chose politique et de l organisation d un cadre d évolution adapté à une nouvelle forme de citoyenneté. Le premier type d organisation administrative a davantage mis l accent sur le découpage des entités géo-écologiques et administratives de l époque coloniale en espaces territoriaux remodelés sous l autorité de nouveaux administrateurs chargés d asseoir l autorité de l Etat et d impulser le développement socioéconomique. Cette forme d organisation centralisatrice a occasionné un malaise qui s est traduit en 1972 par une importante réforme de l administration territoriale et locale (loi 72 25) avec la création des communautés rurales. Ces collectivités locales de type nouveau consacraient la participation des échelons de base à la gestion des affaires. Le manque de formation des élus, l absence des ressources financières, l existence de compétences locales capables de promouvoir des initiatives, la pesante tutelle de l administration n ont pas permis aux communautés rurales de remplir pleinement leur mission dans la conception, la mise en oeuvre et la gestion d un développement local participatif. La loi 96 07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétence aux régions, aux communes et aux communautés rurales a provoqué une sorte de déclic en donnant à la planification tout son sens dans la conduite du développement à la base par les conseils ruraux. Ce nouveau contexte est une rupture par rapport à l ancienne expérience de planification entreprise par le CERP au niveau de toutes les communautés rurales avec l appui de la fondation Konrad Adenauer à partir de 1984. Il n existait à l époque aucune base juridique pour conférer une certaine légalité à ces plans locaux de développement (PLD) de la première génération. Ces plans ont été faiblement pris en compte dans la programmation des réalisations communautaires en raison de leu non-appropriation par les conseils ruraux instances de décisions et de négociation des actions à réaliser en partenariat avec les organismes d appui au développement. Le nouvel environnement dans lequel s inscrit la formation du Plan Local de Développement (PLD) de Médina Toul Salam II, se caractérise par l entière responsabilité de la communauté rurale dans toutes les phases du processus d élaboration, conformément à l esprit de la loi portant transfert de compétence aux collectivités locales. Cette loi dans son article 46 stipule sans équivoque que la communauté rurale reçoit les compétences relatives à «l élaboration des Plans Locaux de Développement». 7

II. OBJECTIFS En décidant de la formulation du Plan Local de Développement de la Communauté rurale de Médinatou Salam2, le Conseil rural s est fixé comme principal objectif la définition des principales orientations d aménagement et de développement socio-économique de la Communauté rurale pour les six prochaines années, en tenant compte des potentialités et contraintes, des besoins et des moyens disponibles ou attendus. Concrètement, il s agira de procéder à : l actualisation du bilan diagnostic effectué dans le Plan Local de Développement élaboré en 1988, essentiellement pour ce qui concerne le contexte socio-économique, l organisation sociale et le niveau d équipement qui ont sensiblement évolué entre temps ; la description des atouts et potentialités d une part, des problèmes et des contraintes de développement d autre part ; la définition des grandes orientations et des options de développement devant guider l action future du Conseil rural ; l identification et l élaboration des programmes d action à court et moyen terme, axés sur les priorités des populations définies au cours du pré-diagnostic (assemblées villageoises), du diagnostic participatif au niveau des Comités Villageois de Développement (CVD) et des sessions de planification au niveau du Comité Inter- Villageois de Développement (CIVD) et du Conseil rural ; la détermination des moyens requis et mobilisables pour la mise en œuvre des actions ; la constitution d une base de données de référence ; la mise en place d un dispositif approprié pour l exécution, le suivi et l évaluation concertée des projets prioritaires. III. APPROCHE METHODOLOGIQUE Le processus de préparation du Plan Local de Développement de la Communauté rurale de Médinatou Salam2 a reposé sur une démarche de planification locale novatrice, du fait de son caractère largement participatif qui s est traduit par : l implication de l ensemble des composantes de la société civile en partenariat avec la population locale organisée en CIVD intégrant la dimension genre. C est ainsi que les femmes et les jeunes, dont l influence dans les prises de décisions relatives à la gestion des affaires locales a jusque là été jugée insuffisante, ont été particulièrement actifs dans le processus pour assurer une prise en compte de leurs préoccupations ; le pilotage exclusif de l exercice par le Conseil rural lui-même, les partenaires tels que le Service Départemental de l Expansion Rurale et le Centre d Expansion Rurale Polyvalent de l arrondissement de Nganda ayant plutôt joué une rôle de facilitation sous forme d un appui conseil, conformément à leur mandat. Il en a été de même pour les autres partenaires au développement intervenant dans la zone. 8

La condition préalable pour susciter la participation de toutes les couches de la population dans l exercice a été la mise en place de cadres de concertation appropriés, notamment les CVD et le CIVD pour assister le Conseil rural qui demeure l unique organe exécutif de la Communauté rurale. Les CVD au nombre de dix (10)dans la communauté rurale, sont des instances regroupant, autour d un village centre identifié et accepté comme tel par les populations, du fait de son rôle économique, historique et/ou culturel, deux ou plusieurs villages partageant le même terroir (ou sous-zone homogène), le même patrimoine et les mêmes infrastructures et équipements collectifs. Toutes les questions relatives au développement du terroir, dont la planification locale, font l objet d échanges au niveau des CVD où sont représentées toutes les couches de la population (Chefs de villages, notables, femmes, jeunes, personnes ressources), avant de remonter au Conseil rural pour les prises de décisions. Le CIVD regroupe, à l échelle de la Communauté rurale, des représentants de l ensemble des CVD (3 membres par CVD). Il s agit d un organe clé, œuvrant pour le développement de la communauté, en étroite collaboration avec le Conseil rural. Son mandat s articule autour de la mise en cohérence, de l arbitrage et de l éclairage des propositions des CVD avant leur soumission au Conseil rural pour adoption. La mise en place et la définition du mandat des CVD et du CIVD, tous deux dirigés par des bureaux exécutifs dont les membres sont élus en assemblée générale, ont été entièrement pilotée par les populations elles-mêmes, principalement les élus locaux, les chefs de villages et les associations de base. Le rôle des partenaires dans le processus s est limité à l information, à la sensibilisation et à la facilitation des rencontres. Sur le plan pratique, le processus de planification participative locale s est déroulé en cinq étapes complémentaires qui sont les suivantes : 1. le pré-diagnostic effectué au niveau de chaque village, sous la forme d'une assemblée villageoise au cours de laquelle les populations analysent les potentialités, les contraintes et les propositions de solutions que leurs représentants sont chargés d exposer aux sessions du CVD auquel relève le village concerné ; 2. le diagnostic participatif qui constitue l étape la plus déterminante du processus, permet à chaque CVD, avec l appui des partenaires et d animateurs locaux identifiés en leur sein, de procéder à l échelle du terroir au même type d exercice que le niveau village, mais à l aide d outils conventionnels retenus du fait de leur pertinence et de la capacité des populations à se les approprier. En définitive, les principaux outils retenus ont été la carte des ressources, la pyramides des contraintes et celle des hypothèses de solutions. Ils ont été complétés, suivant les besoins, par les entretiens semi-structurés, le diagramme de Venn, le transect, l assemblée et l arbre à problèmes notamment. La dimension genre a été prise en compte tout au long du diagnostic, l approche retenue ayant été la répartition des populations en deux groupes (hommes et femmes) auxquels les mêmes outils ont été administrés. Cette technique a permis une participation plus effective des femmes ; 3. l organisation de sessions de restitution et de planification avec le CIVD, élargis aux membres des bureaux des Commissions du Conseil rural et aux représentants des services techniques départementaux et locaux pour apporter, sans influence d aucune sorte sur les décisions, les éclairages nécessaires aux populations. Ces sessions ont permis aux membres du CIVD de synthétiser et de mettre en cohérence toutes les données des différents diagnostics élaborés par les CVD, de procéder aux arbitrages nécessaires en vue de retenir les propositions de solutions et de localisation d actions les plus pertinentes pour la Communauté rurale et non plus pour chacun des terroirs spécifiques qui la composent. Le 9

principal résultat de ces sessions est la production d un rapport comprenant, en plus de la description des potentialités de la Communauté rurale (ressources naturelles, infrastructures et équipements existants, activités socio-économiques), les options de développement, la stratégie de mise en œuvre, la définition des actions et projets priorisés sur la base d une matrice conçue à cet effet, leur localisation, les coûts y afférents, les acteurs, le programme des partenaires et de l Etat ; 4. la validation du rapport du CIVD par la Commission élargie «Plan et Budget» du Conseil rural et servant de base à cette commission pour la mise en forme et la rédaction avec l appui des partenaires, du PLD que le Conseil rural a adopté en une séance spécialement consacrée à cet effet ; 5. l approbation du Plan par l Autorité Administrative compétente qu est le Sous-préfet de l Arrondissement de Nganda. 10

IV. PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE RURALE Située à 18 km de Nganda chef lieu de l arrondissement et à et à 53 km de Kaffrine(chef lieu du département), la communauté rurale de Médinatou Salam2 couvre une superficie de 310 km2 et soit 25% de l arrondissement ; elle est limitée : au nord par la communauté rurale de Diokoul Mbelbouk ; au sud par la République de Gambie ; à l est par la communauté rurale de Saly (arrondissement de Maka Yopp) ; et l ouest par la communauté rurale de Nganda. 4.1 Milieu physique 4.1.1 Relief et sols La communauté rurale de Médinatou salam2 a un relief relativement plat qui offre des potentialités agricoles et forestières. La partie Est de la CR dispose de vallées mais aussi de zones pierreuses. La superficie de la CR se compose comme suit : - Superficie cultivable : 23.788 ha ; - Superficie cultivée : 14 124 ha ; - Jachère : 321 ha ; - Forêt classée : 2 131 ha ; - Superficie inculte : 7 212 ha. Pour ce qui est des sols, ils se présentent comme ci-dessous : Sols deck ( sols argileux) : 60% de la superficie de la communauté rurale, ces sols sont lourds et difficiles à travailler ; Sols deck-dior ( argilo-sablonneux ): ils occupent 14 % du territoire communautaire et se répandent au centre et au sud-ouest. Lourds, stables et peu érodés, ils sont riches en matière organique et aptes aux cultures de maïs, sorgho et gombo. Sols dior (sols sablonneux ) : Ils représentent 10% de superficie totale de la communauté rurale et supportent les cultures d arachide et de mil. Ils se caractérisent par leur faible pouvoir d absorption et de rétention de l eau mais sont moins difficiles à travailler. Les bas-fonds : Ils couvrent 5% du territoire communautaire ; inondés en hivernage, ils servent de zone de pâturage et d abreuvement du bétail et les femmes y pratiquent le maraîchage. Les sols ferrallitiques : Ce sont des terres de carrière inexploitées, servant de zone de pâturage pour le bétail ; ils occupent 11% de la superficie communautaire. 4.1.2.Climat. Chaud et sec, le climat se caractérise par deux saisons : - la saison sèche allant de novembre à juin ; - l hivernage qui va de juillet à octobre. Ces deux saisons se subdivisent en quatre sous-saisons qui rythment les activités des populations ; elles se présentent ainsi qu il suit : 11

- le nawet qui correspond à la saison des pluies avec les grandes activités agricoles allant des semis aux récoltes ; - le lolly qui s étend de la mi-octobre à la fin décembre ; c est la période des récoltes et des grandes manifestations socioculturelles (luttes, traditionnelles veillées etc). - le noor : il va de janvier à mars et accueille les activités de commercialisation des produits agricoles notamment l arachide ; c est à cette période que se fait la récupération de la taxe rurale. - Le cooroon : il s étend d avril à juin ; c est la période de préparation de la campagne agricole (préparation des semences, triage et traitement). C est également la période des feux de brousse et de soudure. - Le nawet : c est la saison pluvieuse et des travaux champêtres. Il va de Juillet à la mi-octobre.les vents dominants sont essentiellement de deux sortes : - l harmattan chaud et sec soufflant du nord-est vers l ouest entre février et juin ; - la mousson, vent du sud qui installe la saison des pluies entre juin et juillet. Tableau n 1 : sous - saisons Mois Saisons Cooron Noor Nawet Lolli Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Tableau n 1 bis. Données pluviométriques de l arrondissement de Nganda Années Hauteurs pluviométriques(mm) Nombre de jours de pluie 1990 867.6 63 1991 549.8 43 1992 433.0 30 1993 704.1 45 1994 769.7 41 1995 777.4 56 1996 544.5 36 1997 634.6 36 1998 575.7 38 1999 1026.7 60 2000 755.0 36 Moyenne annuelle 698.55 44 Source : PRDI de Kaolack - 1999 / CERP Nganda- 2000 La hauteur moyenne pluviométrique annuelle est de 698.5 mm pour un nombre de jours de pluies égal à 44. La communauté rurale de Médinatou Salam2 se situe entre les isohyètes 600 et 800 mm. 12

4.1.3 Végétation et faune La végétation est arbustive et composée pour l essentiel de dimb, de baobab et de venn. Quant à la faune, Elle est constituée essentiellement d oiseaux et de reptiles ; les perdreaux, les poules de roche et les cailles constituent les espèces dominantes. Les vipéridés sont les plus répandues des reptiles. On y enregistre également de gros déprédateurs comme le phacochère, le singe, le chacal et l hyène. Ces animaux viennent des forêts classées de pathé Thiangaye et de Dankou et constituent de véritables menaces pour les cultures. 4.1.4 Ressources en eau Eau de surface La communauté rurale de Médinatou Salam2 ne dispose pas de cours d eau permanents ; Cependant, Il existe des mares et des bas fonds qui servent à l abreuvement du bétail. Ces bas-fonds servent souvent de zones de maraîchage et/ou de riziculture et sont exploitées par les femmes en période hivernale et un peu après. Eaux souterraines Elles sont produites par la nappe phréatique située entre 24 et 60 mètres de profondeur et par la nappe maestrichienne située à 300 mètres. Les puits prennent leurs eaux à partir de la première nappe et les forages à partir de la seconde. 13

Tableau n 2. Potentialités et contraintes naturelles Milieu physique Potentialités Contraintes - Existence de types de sols convenant aux cultures vivrières telles que le mil, le sorgho et le maïs (deck et deck-dior) et aux cultures de rentes comme l arachide(sols dior) ; Relief et sols - Existence de sols ferrallitiques qui constituent une source de carrière pour les pistes et de zones de pâturage. -Lessivage des sols par les vents pendant la saison sèche - Erosion des sols pendant la période hivernale par les torrents d eau - l existence de sols ferrallitiques limite les possibilités d extension des zones de cultures Climat Végétation et faune Ressources en eau Les pluies sont abondantes dans la zone et favorisent les activités agricoles et d élevage( isohyètes 600 à 800 mm). Présence de deux forêts classées, celles de Pathé Thiangaye et de Dankou. Existence d essences exploitables sur le plan industriel : - venn pour les meubles ; - dimb pour la sculpture ; - Anacardier et tamarinier pour la boisson Existence d espèces recherchées pour le tourisme de chasse(phacochères, perdrix etc) dans les zones amodiées. Abondance des nappes phréatique et maestrichienne alimentant respectivement puits et forages. Existence de mares et bas-fonds Températures très élevées de mars à juin (35 à 40 ). Absence d initiatives pour recueillir et stocker les eaux de ruissellement Déforestation et feux de brousse Coupe abusive Destruction des cultures par les phacochères. - profondeur de ces nappes : >nappe phréatique :24 à 60 m >nappe maestrichienne : 300m Tarissement précoce 14

4.2. Milieu humain La population de la communauté rurale de Médinatou Salam2 est de 9.847 habitants soit 14 % de celle de l arrondissement. Avec une densité moyenne de 32 hab./km2, elle est la communauté rurale la moins peuplée ; les autres communautés ont une densité qui varie de 54 à 70 hab./km2. 4.2.1 Evolution démographique Tableau n 3 : évolution de la démographie Année 1976 1988 2000 Population 6480 7988 9847 Source : Direction de l Aménagement du Territoire - 2000 Entre 1976 et 1988 soit une période de 12 ans la population de la communauté rurale a augmenté de 1508 habitants, donnant un accroissement de 23.27%. De 1988 à 2000 soit pour une même durée, la population a une augmentation de 1859 soit un accroissement soit un taux d accroissement de 23.27%. Sur les deux périodes, le taux est constant. 4.2.2 Structure de la population Tableau n 4 : structure de la population EFFECIF % Population totale 9847 100% Densité 32 - Cumul des adultes 5563 56.49 Population imposable, - Hommes 3550 36.05 - Femmes 2013 20.44 - Garçons 2145 21.78 jeunes - Filles 1990 20.21 -cumul des jeunes 4135 41.99 population exemptée - Hommes 41 0.42 - Femmes 108 1.09 -cumul 149 1.51 Source : DAT - 2000 Ce tableau montre une population masculine plus importante contrairement à d autres zones. En effet elle constitue 58.29% de la population totale. Par contre pour les personnes du troisième âge les femmes représentent la tranche la plus importante avec 72%. 15

4.2.3. Répartition et migration Il n y a pas une division zonale fondée sur une base ethnique car il y a une interpénétration des ethnies sur l ensemble du territoire de la communauté rurale. Cependant, l ethnie dominante est le wolof avec 97% de la,population totale suivie de loin par les Halpulareen (2%) ; les Sérères et les autres représentant 1%. Concernant la migration, on note, du fait des contraintes rencontrées principalement dans le secteur de l agriculture, des migrations pendulaires et durables vers le sud du pays et vers l extérieur (Gambie, Europe et USA etc.). Un autre phénomène a été constaté : il s agit des transhumants peuls venus de la zone sylvo-pastorale en quête de pâturage et qui appellent cette zone «Amérique»signifiant pour eux l ELDORADO. En effet ils repartent de là avec beaucoup de têtes de bétail dont l origine reste douteuse selon les dire des populations. 4.3. Zonage La communauté rurale de Médinatou Salam2 comporte trois zones distinctes définies à partir des critères d enclavement, de situation géo-pédologique et d échange avec le monde extérieur : La zone de la vallée de Thioro Sène comprenant les villages de Ndienguène, Keur Aly Fana, Darou Salam, Keur Babou1, Tabadjilène, Keur Sawély, Ida Mbayène, Médina Keur Serigne Awa et Koly Peulh. Cette zone se caractérise par un système d échanges très intenses avec la République de Gambie dont elle fait frontière notamment en denrées de première nécessité(riz, tomates, sucre et huile). La zone de la forêt classée Elle concerne 18 villages situés tout au tour de la forêt de Pathé Thiangaye : Pathé Thiangaye, Pathé Toucouleur, Missira Pathé, Les quatre Panthiang, Diama Sénégal, Kélimane Gouye, Maka Gouye, Darou Rahmane, Ngouck Diama, Ngouck Khoubé, Médinatou Salam2, Bamba Moussa, Yari Gouye, Darou Keur Mady Diallo, Keur Mady Cissé. Ces 18 villages abritent l essentiel de la population (74.5%). Cette concentration de la population dans cette zone s explique par la présence de conditions socio-économiques favorables : la forêt classée, les cuvettes riches en matières organiques dont l aménagement pourrait beaucoup contribuer au développement de cultures vivrières et arboricoles et assurer ainsi une certaine autosuffisance alimentaire. La zone ouest Elle abrite les villages de Bamba Mamadou, Tague, Keur Safady, Ndakhar Mbayène, Ndakhar Poste, Santhie Nguétène, Médinatou Salam3 et Médina Bamba. Cette zone se caractérise par l existence de sols ferrallitiques qui réduisent les espaces cultivables. On y note également la présence de bas-fonds qui favorisent la culture maraîchère en saison sèche. L aménagement de ces bas-fonds contribuerait à occuper les jeunes pendant le période de saison sèche et réduirait sensiblement l exode rural. Cette zone regroupe les 17.4% de la population totale de la Communauté rurale. 16

V. Analyse diagnostique 5.1. Analyse par secteur d activités 5.1.1. Secteur Primaire Ce secteur regroupe les sous-secteurs suivants : agriculture, élevage, pêche et Eaux et forêts hydraulique rurale. 5.1.1.1. Agriculture L agriculture constitue le premier secteur d activité de la communauté rurale. Elle est dominée par la culture de l arachide. La culture céréalière (mil, maïs, sorgho, riz) vient en seconde position. Les autres cultures pratiquées dans la communauté rurale sont le coton, le sésame et les espèces maraîchères. Les bas fonds produisent chaque année de grandes quantités de tomate que les femmes ont du mal à écouler du fait de l enclavement de la zone où il n existe aucune bonne piste. a. Les potentialités Les potentialités de l agriculture quant à elles, résident dans : - La grande expérience acquise par les populations en matière d agriculture, due à une long pratique de cette activité avec l appui des services techniques étatiques d encadrement. - L existence de bas fonds propices à la culture maraîchère et aptes à promouvoir les cultures de contre saison; - L existence de dix huit (18) magasins de stockage de semences et de vivres - L existence de GIE et de sections coopératives qui sont des formes d organisations paysannes favorisant l accès aux crédits. b. Contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solutions Outre les terres latéritiques, les forêts classées, les bas fonds et les dunes qui restreignent considérablement les surfaces cultivables de la communauté rurale, les principales contraintes auxquelles fait face le secteur de l agriculture ainsi que leurs causes et conséquences peuvent se résumer comme indiqué dans le tableau ci-dessous : 17

Tableau N 5 : diagnostic de l agriculture. Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solution Usure des sols Surexploitation des terres Manque de jachères Augmentation de la population agricole Manque d engrais -Baisse des rendements agricoles Diminution des revenus - Accentuation de l exode rural Mener une campagne de sensibilisation pour une intensification et une modernisation de l agriculture (elle pourrait être menée par le conseil rural avec l appui d ONG). -Vulgariser à grande échelle le système d amendement naturel (fumier organique ) Difficultés d accès aux intrants et matériels agricoles - Cherté du prix des intrants - Taux d intérêt très élevé - Mode de distribution des semences inadapté car seul le chef de carré en bénéficie. - Baisse des rendements - Non-renouvellement du matériel agricole vétuste Les femmes et les jeunes ne disposent pas d assez de semences - Faciliter l accès au crédit et aux intrants par des subventions entre autres. -Baser la distribution des semences sur le nombre d actifs par carré. Difficulté de stockage des produits agricoles Insuffisance des magasins de stockage Insécurité au niveau des réserves vivrières et de semences du fait des feux de brousse très fréquents en saison sèche. - Construire de nouveaux magasins de stockage - Réparer les magasins non fonctionnels -Encourager et organiser l opération ««banque céréalière >> 18

5.1.1.2. Elevage L élevage est la deuxième grande activité économique menée dans la Communauté Rurale. Il constitue une source de revenus non négligeable. La vente du bétail permet de traverser les difficiles périodes de soudure et de faire face aux dépenses importantes qu entraînent les cérémonies familiales. Le cheptel est important et se compose de bovins, d équins, d ovins, de caprins et d asines. La volaille également est élevée et permet aux femmes de régler quelques dépenses occasionnelles. Les données concernant la volaille ne sont pas disponibles du fait de l absence de statistiques fiables. Tableau n 6 : EFFECTIF DU CHEPTEL Bovins Ovins Caprins Asines 7600 6700 8400 450 Source : Service Départemental de l Elevage année 2000- a. Potentialités Les potentialités reposent sur : - l existence d une forêt classée de 2131 ha et qui sert de zone de pâturage du bétail ; - l implantation de trois forages disposant d abreuvoirs dans la CR et de 64 puits fonctionnels sur les 101 existants ; - la présence de mares et de bas fonds qui servent également à l abreuvage du bétail - la présence de relais même si leur compétence reste à parfaire. b. Contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solution Les difficultés auxquelles le secteur de l élevage est confronté dans la CR sont de plusieurs ordres : - manque d encadrement ; - recrudescence des maladies du bétail due à la transhumance et à l acquisition d animaux sans aucun contrôle au niveau des marchés hebdomadaires - l accès difficile aux zones de pâturage pour le bétail des villages situés loin de la forêt classée - Difficultés d accés aux médicaments et produits vétérinaires du fait de leur cherté ; - l absence de financement pour les activités d embouche. 19

Tableau n 7 : diagnostic de l élevage Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solution -Manque d encadrement pour les éleveurs Insuffisance des agents d élevage relais Méconnaissance des techniques d élevage moderne Former et recycler les agents auxiliaires - Prévalence des maladies - Cherté des produits vétérinaires - Propagation des maladies par l intermédiaire des marchés hebdomadaires et de la transhumance Faible taux d accroissement du bétail. -baisse des revenus - Créer un dépôt de médicaments et de produits vétérinaires - Faiblesse des revenus pour l embouche Faiblesse des revenus des éleveurs Activité peu développée Mettre en place une mutuelle de crédits Divagation des animaux Absence de surveillance du bétail Conflit entre éleveurs et cultivateurs - Délimiter les zones de pâturage - Construire une fourrière 5.1.1.3. Pêche Compte tenu de l absence de cours d eau permanent, cette activité n existe pas dans cette communauté rurale. 5.1.1.4 Eaux et Forêts La Communauté Rurale est la plus boisée de l arrondissement de Nganda. Elle dispose de deux forêts classées : la forêt de Dankou située au Sud-Ouest de la CR et celle de Pathé Thiangaye à l Est. Il est noté d après les études du projet de la GTZ(PSACD) une forte intensité relationnelle entre les populations et la forêt du fait de l exploitation de ses produits par ces dernières. En effet les produits forestiers sont partie intégrante du vécu quotidien des populations. Le diagramme des flux établi par le PSACD montre quatre types d utilisation : 20

1- la cueillette : - le dimb pour la confection de meubles et tam-tams (tronc) et pour l alimentation (le fruit entre dans la préparation des mets et donne l aspect de la viande). - Le baobab dont les fruits(pain de singe) sont utilisés comme jus et les entrent dans la préparation du couscous et l écorce comme cordage. Le pain de singe constitue une véritable source de revenus(750 à 1000FCFA la Bassine). - Le bara et le mbép (quinquéliba) utilisés respectivement pour leur feuille et leur gomme ; 2- la pharmacopée : Compte tenu de l usage de la médecine traditionnelle dans le milieu rurale où existent beaucoup de guérisseurs, la forêt fournit beaucoup de produits dans ce domaine. 3 - Le bois de Service : Il est utilisé pour la confection des toitures, clôtures et cordages. 4- Le bois de chauffe : Il est utilisé pour la cuisson des aliments ; c est une activité menée très souvent par les femmes. a. Potentialités Les potentialités de la communauté rurale sont constituées par : - deux forêts classées : Celles de Dankou et de Pathé Thiangaye ; - des bas fonds et des mares - la présence dans la zone d un projet(projet sénégalo-allemand de Combustibles domestiques ) qui lutte pour la protection et la conservation des sols - l existence de comités de gestion des forêts dans les villages riverains 21

b. Contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solutions Tableau n 8 : diagnostic des Eaux et Forêts Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solution - Feux de brousse - Imprudence des fumeurs, bergers et paysans - Dégradations de la forêt - Appauvrissement des sols -Mise en place de comités de lutte contre les feux de brousse -Mise en place de pares feu après l hivernage. - Plantation de brise vent - Déboisement - Coupe de fourrage aérien par les transhumants ; - Coupe abusive pour fabrication de mortiers et tam-tams ; - Pénurie de bois et diminution des activités de cueillette -Raréfaction de certaines essences forestières recherchées -Renforcer la surveillance de la forêt -Mener des actions de reboisement 5.1.1.5. Hydraulique rurale La CR de MSII dispose de trois (03) forages fonctionnels dont deux sont équipés de châteaux d eau (MSII et Bamba) et l autre d un réservoir au sol (PAthé Thiangaye). La capacité cumulée de ces trois forages s élève à 300 mètres cubes. Le réseau d adduction d eau existant couvre cinq (05) villages, tous alimentés par le forage de MSII. Il s agit des villages de : Bamba Moussa, Darou Rahmane, Keur Safadi, Keur Bamba, et Ndakhar Mbayène. Les autres forages n alimentent à l heure actuelle aucun des villages polarisables. Pour le cas de Pathé Thiangaye cela est dû à l existence de réservoir au sol tandis que pour Bamba Mamadou l extension du réseau vers les villages polarisables n a pas été prévue par le projet qui l a réalisé. En dehors du forage, la CR dispose de cent un (101) puits dont 64 sont fonctionnels et trente sept (37) non fonctionnels. Le niveau de la nappe phréatique varie entre vingt quatre (24) et soixante (60) mètres. Il existe également des mares et des bas fonds qui servent à l abreuvage du bétail et aux cultures maraîchères, céréalières et rizicoles. 22

Tableau n 9 : Puits et Bornes fontaines Numéro Villages Pop Total Fonct. Non fonct. Bornes fontaines 1 BAMBA MAMADOU 340 3 3 0 0 2 BAMBA MOUSSA 84 2 1 1 1 3 DAROU KEUR M. DIALLO 261 2 2 0 0 4 DAROU RAHMANE 162 2 1 1 1 5 DAROU SALAM 241 2 1 1 0 6 KELIMANE GOUYE 262 4 1 3 0 7 KEUR ALY FANA 216 3 2 1 0 8 KEUR BABOU 321 2 1 1 0 9 KEUR GANDA CISSE 45 3 2 1 0 10 KEUR SAFADY 163 4 0 4 1 11 KEUR SAWELI 235 2 2 0 0 12 KOLY PEULH 229 3 3 0 0 13 MAKA GOUYE 847 5 5 0 0 14 MEDINA BAMBA 57 1 1 0 0 15 KEUR SERIGNE AWA 307 2 1 1 0 16 MEDINATOU SALAM2 1152 3 2 1 4 17 MEDINATOU SALAM3 91 1 1 0 0 18 MISSIRA PATHE 178 2 1 1 0 19 NDAKHAR MBAYENE 306 5 2 3 2 20 NDAKHAR POSTE 371 7 1 6 0 21 DIAMA SENEGAL 52 4 2 2 0 22 NDIENGUENE 364 2 1 1 0 23 NGOUK DIAMA 243 2 2 0 0 24 NGOUK KHOUBE 167 2 2 0 0 25 PANTHIANG1 137 3 2 1 0 26 PANTHIANG2 110 3 1 2 0 27 PANTHIANG3 56 2 1 1 0 28 PANTHIANG4 29 2 1 1 0 29 PATHE THIANGAYE 479 2 1 1 0 30 PATHE TOUCOULEUR 841 4 3 1 0 31 SANTHIE NGUETENE 169 3 3 0 0 32 TABADJILENE 127 3 1 2 0 33 TAGUE 145 2 2 0 0 34 TAMBA 316 2 2 0 0 35 YARE GOUYE 87 2 2 0 0 36 IDA MBAYENE 274 2 2 0 0 37 AINOUMADY 178 2 2 0 0 38 DIACKSAO 205 1 1 0 0 TOTAL 9847 101 64 37 9 RATIO 1/154 >1/200 Globalement, le taux de couverture(1 puits pour 154 hab. ) est satisfaisant mais pour certains villages.la situation est préoccupante. C est le cas pour : Ndakhar poste, Ndienguène, Keur Babou, Kélimane Gouye, Keur Serigne Awa et Diacksao. 23

Tableau N 10 : Forages Localisation Villages desservis Villages polarisables Capacité ( m3 ) Noms Pop Noms Pop Dist. (km) Médinatoul 1152 Ndakhar 371 6 Médinatoul Salam II Poste Salam II Bamba 84 Santhie 169 6 150 Moussa Nguétène Keur Babou 321 Tague 145 8 Darou 162 Diacksao 205 4 Rahmane Ndakhar 306 Mbayène Total 2025 6 890 Bamba Bamba 340 Médina 57 3 Mamadou Mamadou Bamba 50 Total 340 1 57 Pathé Thiangaye Pathé Thiangaye 479 Médina Keur Sérigne Awa 307 1.2 Keur Sawely 235 2.2 Missira Pathé 178 3 Koli Peulh 229 3.5 Total 479 3 949 100 Mode de gestion Comité de L Association Des Usagers De Forage ( ASUFOR ) ASUFOR ASUFOR Source de financement G. Belge Année:1999 A travers le "Projet de de Réalisation, de Réhabilitation et d Equipement De forages " G.Sénégal Année : 2000 A travers le " Programme de Consolidation Hydraulique 4 " G. italien Année :1989 A travers le " Programme Spécial Hydraulique " Observations -Station charrettes (potence ) _ 2 Abreuvoirs -Station charrettes (potence ) _ 2 Abreuvoirs - Réservoir au sol -Station charrettes (potence ) _ 2 Abreuvoirs *Nécessité de doter le forage en pompe adéquat et d un Château d eau. de de de Le forage de MS2 dessert 5 villages d une population totale de 2025 habitants tandis que celui de Bamba Mamadou dont la capacité représente le tiers de celle de MS2 couvre un seul village de 340 habitants. Cette faible couverture s explique par la topographie du terrain plus ou moins accidenté. La mise d un château d eau en remplacement du réservoir au sol pour le forage de Pathé Thiangaye, permettrait de desservir les quatre villages cités dans le tableau. a. Potentialités Comme potentialités dans le domaine hydraulique, la CR dispose de trois forages fonctionnels et de 101 puits, des mares et bas fonds. L organisation des populations pour une bonne gestion de l eau des forages avec l installation des associations des usagers de forages (ASUFOR) constitue un atout pour le sous secteur. Ces associations bénéficient de l appui du projet REGEFOR (Réforme du Système de Gestion des Forages motorisés) 24

b. Contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solutions Tableau n 11 : diagnostic de l hydraulique rurale Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solution Problème d approvisionne ment en eau - Faiblesse de la puissance des pompes - Manque de forages dans les villages frontaliers - Nombre de puits insuffisant - Faiblesse du réseau d adduction d eau - faiblesse des débits - Déficit dans l alimentation des ménages - Surcroît de travail pour les femmes -Frein au développement de la culture maraîchère Equipement en pompes plus puissantes des forages - Extension du réseau d adduction d eau - Réparation et fonçage de puits - construction de nouveaux forages Difficultés de fonçage de puits - Existence de sols latéritiques rendant difficile le fonçage de puits - Profondeur des puits (60m parfois) Coût élevé du fonçage - Utilisation de fonçage mécanique avec l aide de la Brigade des puits et forages du département 5.1.2. Secteur secondaire Ce secteur est composé des sous-secteurs de l artisanat, de l industrie, de l énergie et mines. 5.1.2.1. L Artisanat Ce secteur est fortement éprouvé par le manque d infrastructures et d équipements fonctionnels. Aussi les acteurs de la vie commerciale et artisanale continuent à agir de façon désorganisée ce qui rend délicate toute forme de rentabilisation des productions. L absence d un encadrement approprié et d appui financier rendent plus difficiles cette situation. a. Potentialités la communauté rurale compte des groupements d artisans mais leurs activités sont entravées par l enclavement qui ne facilite pas le déplacement pour le ravitaillement en intrants. Cette situation explique l approvisionnement des populations à Kaur ( Panthiang anglais ) en Gambie. L activité dominante dans ce sous secteur est la menuiserie-ébénisterie de même que la poterie. 25

b. Contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solutions Tableau n 12 : diagnostic de l artisanat Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solution Difficultés d accès au financement Manque de partenaires financiers Manque d organisation des acteurs Lourdeur des procédures d accés au financement Ralentissement des activités économiques Chômage des jeunes Non valorisation des activités artisanales qui confinées une pratique familiale - Organiser et former les acteurs en gestion Mise en place de ligne de crédit pour appuyer les initiatives locales(mutuelles). Manque d encadrement et de formation des artisans Absence de structures de formation Faible développement des activités artisanales Faiblesse des revenus Création d un centre de formation professionnelle des artisans 5.1.2.2. Industrie. C est un sous secteur dont les activités n existent pas dans la communauté rurale. 5.1.2.3. Energie et Mines C est la composante énergie de ce sous secteur que les populations ont abordé lors du diagnostic participatif compte tenu de l absence de réseau électrique dans la communauté rurale. Ainsi il a été fait cas d électrifier les gros villages comme Médinatou Salam II,Pathé Toucouleur, Maka Gouye et Pathé Thiangaye. Comme potentialité dans ce sous-secteur, l on peut noter l abondance du charbon de bois exploité à partir des forêts de Pathé Thiangaye et Dankou. Dans le domaine des mines, les principales ressources identifiées dans la communauté rurale se résument à la latérite et au grés. Du ce fait que les mines ne relèvent pas du domaine de compétence du conseil rural, elles n avaient pas attiré l attention des populations lors du diagnostic. 26

5.1.3. Secteur tertiaire Il comprend le commerce, les transports et Télécommunications, l épargne et le crédit et le tourisme. 5.1.3.1. Le commerce. Ce secteur est caractérisé par un manque d infrastructures commerciales mais aussi de partenaires ; l essor du commerce est entravé par l enclavement de la zone rendant difficile l écoulement des produits (surtout maraîchers comme les tomates qui pourrissent dans les bas fonds).le troc trouve une place de choix dans les activités commerciales( arachide contre poisson par ex.). Le ravitaillement en denrées de premières nécessité se fait en général en Gambie(riz, sucre, huile). Malgré la vigilance des services de la douane, la contrebande est développée dans cette zone. En effet, il n est pas rare de rencontrer des ânes traversant pendant la journée la communauté rurale pour revenir le soir, chargés de produits de contrebande. L inexistence de marché hebdomadaire dans la communauté rurale est à signaler. D une manière générale, les activités génératrices de revenus dont le commerce est une des composantes, sont particulièrement déterminantes dans la dynamique socioéconomique de la communauté rurale de Médinatou Salam II. En dehors des activités hivernales qui ne s étalent guère sur plus de cinq (5) mois, les activités génératrices de revenus (AGR) constituent le secteur porteur sur lequel les populations s activent en y investissant, parfois, l essentiel de leurs revenus agricoles à travers les organisations d auto promotion. La faiblesse des interventions extérieures est un écueil important dans l expansion de cette activité. Présentement il fait vivre en période dite sèche, la majeure partie des populations malgré les multiples difficultés liées au manque de soutien. a. Potentialités Comme potentialités, la communauté rurale compte beaucoup de groupements de promotion féminine et de groupements d intérêt économiques(gie) comme le montre le tableau ci-dessous : 27

Tableau n 13 : Liste des Organisations Communautaires de Base (OCB) VILLAGES GPF GIE SV (Coop.) Keur Babou 3 1 Ida Mbaye 1 Darou Salam 1 1 Ndienguène 1 3 Keur Aly Fana 1 Panthiang I 1 2 1 Tabadjeling 1 1 Panthiang II 1 1 Panthiang III 1 1 Diama Sénégal 1 1 Darou Rahmane 3 Ngouck Diama 1 2 Ngouck Khoubé 1 Yary Gouye 1 Keur Safady 1 1 Ndakhar Poste 1 2 1 Ndakhar Mbayène 1 2 1 Keur Ganda Cissé 1 Médinatou Salam II 1 1 Kélimane Gouye 2 1 1 Bamba Mamadou 1 Pathé Thiangaye 1 Pathé Toucouleur 1 Médina Bamba 1 Tamba 1 Maka Gouye 1 Total 22 21 8 Les GPF ou groupements de promotion féminine regroupent en général les femmes qui évoluent dans le maraîchage, l embouche et la gestion de moulins financés par des ONG. Les GIE, groupement d intérêt économique, sont constitués de jeunes, de femmes et d hommes qui mènent des activités dans plusieurs secteurs (agriculture, élevage, artisanat, commerce etc). C est une forme d organisation socio-économique qui est très fréquente dans les communautés rurales. 28

b.contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solution Les contraintes auxquelles ce secteur est confronté, traduisent le retard socio-économique dans lequel les populations se trouvent. Elles se caractérisent par un isolement et une absence de partenaires d appui au développement. Cette situation influe sur la capacité des acteurs locaux à assurer, à partir de leurs potentialités, le décollage économique de leur terroir. Tableau n 14 : diagnostic du commerce Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solution - Absence d encadrement et de formation - Limitation des activités économiques - Difficulté d écoulement des produits - Manque de ressources financières de la CR pour appuyer les groupements dans l encadrement et la formation - Eloignement des structures d encadrement (CERP) - Absence de pistes praticables - Manque de points de vente - Manque d organisation des producteurs pour la vente. - Problème de conservations des produits invendus. - Baisse des revenus - Renforcement de l organisation des acteurs locaux par la formation en gestion - Création de marché hebdomadaire au chef lieu de la communauté rurale - Difficultés d accès au crédit - Manque de garantie auprès des institutions de crédit Faiblesse des activités du sous secteur - Création d une mutuelle d épargne et de crédit - Non -paiement des crédits consentis - Allocation d un fonds destiné au financement d un crédit rotatif 5.1.3.2. Transports et Télécommunication La Communauté Rurale de Médinatou Salam II n est traversée que par une seule piste latéritique sur une distance de 7 km (de Dimiskha à Pathé Thiangaye ) ; c est celle qui relie Pathé Thiangaye à Kaffrine longue de 56 km et qui n est plus fonctionnelle (état défectueux caractérisé par de nombreux nids de poules et des coupures dues à l érosion hydrique). 29

Les seules voies existantes sont sablonneuses impraticables durant l hivernage à cause de nombreux bas fonds qui les traversent. Cette situation est plus ressentie au moment de l évacuation des malades et des productions agricoles Concernant, les télécommunications, seul Médinatou Salam II dispose d un réseau téléphonique d ou est connecté le seul village de Darou Rahman, ce qui constitue un frein à l information et à la communication à l intérieur de la communauté rurale et avec l extérieur. a. Potentialités Les potentialités de ce sous-secteur sont constituées par l abondance de carrière de latérite qui est un matériau entrant dans la confection des routes et l existence d un centre de téléphonie rurale à Médinatou Salam2 ; c est un point phone à partir duquel l extension du réseau est possible. b. Contraintes, causes conséquences et hypothèses de solutions Tableau n 15 : diagnostic des transports et télécommunication Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions - Absence de pistes praticables - Enclavement - Présence de bas fonds et des mares qui isolent les villages pendant l hivernage - Difficulté d approvisionnement - Difficultés dans les déplacements - Difficultés d évacuation des malades - Faiblesse des activités économiques - Rechargement du tronçon de piste Pathé Thiangaye - Dimiskha (7km) Construction de pistes sablonneuses : - Ms2-Nganda(19km). - MS2 - Pathé Thiangaye(15 km) Insuffisance de la couverture téléphonique - Cherté des branchements - Faible intensité du réseau de la SONATEL - Difficultés à communiquer avec l extérieur. -Installation de centres de téléphonie rurale des villages centre Maka Gouye, Pathé Thiangaye Pathé Toucouleur et Ndakhar Poste. 30

5.1.3.3. Epargne et crédit Ce sous secteur a toujours existé de façon informelle. Traditionnellement, l épargne se faisait à travers les tontines qui permettaient de réunir de l argent qui était ensuite versé à tour de rôle à chaque membre. L achat de bétail constituait une sorte d épargne qui permettait de faire face aux périodes de soudure aux dépenses liées à l organisation des cérémonies familiales. Le crédit quant à lui est assuré en grande partie par les usuriers qui prêtent à gage avec des taux d intérêt très exorbitants (100 %). Cette forme de crédit permet certes aux populations de traverser des périodes de soudure mais accentue et perpétue la dépendance et la pauvreté. a. potentialités Il faut signaler cependant que les populations recourent progressivement aux organismes de crédit que sont le Crédit Mutuel, l ACEP et la CNCAS par l intermédiaire de nombreuses organisations communautaires de base (GPF, Coopérative, GIE, etc.) Malheureusement les organismes de crédits sont loin des populations et les critères d accès au crédit difficiles à satisfaire (apport personnel) et les taux d intérêt élevés. Les populations tentent de sortir de l emprise des usuriers en utilisant différentes méthodes : - le système du crédit revolving pratiqué surtout par les femmes avec certaines ONG ; - les démarches en cours pour la création de mutuelles d épargne et de crédit initiée par les ONG AFRICARE et Action Plus. b. Contraintes, causes, conséquences et hypothèses de solution Tableau n 16 : diagnostic l Epargne et Crédit Contraintes Causes Conséquences Hypothèses De solution Procédures d accès aux crédits difficiles et onéreuses Eloignement des organismes de crédit - Manque d organisation et de formation des populations - Manque d encadrement rapproché - Recours aux usuriers - Bradage du matériel agricole et du bétail - Organiser et encadrer les populations - Mettre en place des mutuelles d épargne et de crédit - Simplifier les procédures d accès au crédit Taux d intérêt élevé pour les GPF (5 % le mois) Politique visant à constituer une épargne forcée Le crédit ne profite pas aux femmes Alléger les taux d intérêt 31