Colloque # 655 Les nouveaux enjeux et défis de la recherche en immobilier : comment y contribuer? Jacques St-Pierre Professeur Changements climatiques et incertitude: la ESG UQAM perspective de l assureur en immobilier commercial Josiane Lise Mabopda, ESG-UQÀM Montréal, le 9 mai 2012
PLAN DE LA PRÉSENTATION 1. Pourquoi l assurance immobilier? 2. L assurance et la propriété commerciale (Dorfman, 2008) 3. Évolution des notions de risque et d incertitude 4. Les réponses de l industrie des assurances 5. Changements climatiques et bâtiments: stratégies (Mills, 2003) 6. Conclusion
Pourquoi l assurance immobilier? Assurance Multiples ramifications avec toutes les autres industries Apparition de nouveaux risques, augmentation de la fréquence et de la gravité des risques Incertitude croissante déconcertante Immobilier Forte vulnérabilité aux risques climatiques Émission 40 % GES
Pourquoi l assurance? Quelques chiffres En 1992, l ouragan Andrew (CAT 5) a coûté 22,3 US$. Suite à Katrina en 2005 et Ike en 2008, National Flood Insurance Program un déficit combiné de 30 milliards US$ 2008, sinistres liés à la météo s élèvent à 130 milliards US$, dont 44 milliards assurés (Swiss Re, 2009) Entre 1980 et 2010, les catastrophes climat = 630 milliards US$, les pertes liées au climat croissent de 11% chaque année (JANTZI)
L assurance et la propriété commerciale (Dorfman, 2008) Assurance commerciale vs assurance personnelle Propriété commerciale (fixe) vs propriété personnelle (mobile: bateau, maison, etc.) 3 formules: base, élargie, spéciale (tous risques sauf) 11 risques sur la formule de base: incendie, foudre explosion, tempêtes de vent ou de grêle, fumée, aéronefs ou véhicule qui frappent la propriété, émeutes, vandalisme, fuites d extincteurs, glissement de terrain, action volcanique.
Évolution des notions de risque et d incertitude Les approches classiques (début du XXe siècle fin des années 1970): Des théories modernes Auteurs Knight (1921), Barnard (1938), Simon (1945), March et Simon (1958), Cyert et March (1963), Lawrence et Lorsch (1967), Thompson (1967) Les approches contemporaines (années 1980 1990): Des théories néo modernes Duncan (1972), Milliken (1987), Les approches de l avantgarde (fin des années 1990 et années 2000): Des théories postmodernes Kreiser et Marino (2002), Naceur, Azaddin et Attahir (2003), Alvarez et Barney (2005), Dequech (2011), Sharfman et Schaft (2011) Le risque Doit être quantifiable et prévisible Probabilité et effets connus Dimension subjective Dimension sociale Incertitude = défis majeurs à la rationalité, rationalité limitée = défis majeurs à la rationalité, rationalité limitée Probabilités inconnues et /ou effets inconnus Complexe/dynamique Organisation Structure formelle Ensemble de relations (institutionnelles, contractuelles, politiques, symboliques) Construit social, micro dispositifs de pouvoir et de résistance, texte Environnement Économique (autres organisations) Économique et social Analysable? Sociohistorique (la société et la culture)
Les réponses innovatrices de l industrie des assurances Gestion des risques: accepter, éviter, réduire, partager ou transférer (CAT bonds, réassurance, Insurance Linked Utilities, Sidecar et CAT bonds) Facteurs de réponses: appétit, technologie (avertissements rafales, inondations, smog), législation, lecture du risque, réponse de la société (Johannsdottir et al, 2012). Embauche de climatologues, experts externes Produits verts, fonds verts (Munich Re, CGU, Storebrand, Swiss Re) Plateformes: Climatewise, the Geneva Association, UNEPFI insurance working group
Changements climatiques et bâtiments: stratégies (Mills, 2003) Stratégies d adaptation (réduction du risque) Inondation (éviter, défense, réhabilitation) Affaissement des sols (sécheresse) Stratégies de mitigation (réduction GES) ++++ Résilience à la glace, enveloppe bâtiment, isolation Amendement code du bâtiment, fenestration éco, certif Législation, réglementation (Grenelle I et II, RT2020, facteur4,..). Certifs (énergie star, LEED,HQE, BBC effinergie, Passivhaus), métho BREEAM, BEPOS.. Énergies renouvelables, ACV, évaluation énergie grise Interruption d énergie, efficacité énergétique, qualité de l air, signaux de sortie, etc.
Conclusion Globalement, changement de paradigme: management anthropocentré vers écocentré? Potentiel énorme dans la lutte contre les changements climatiques. Industrie des assurances pas proactive... Wait and see (Johannsdottir et al, 2012; Mills, 2003) Barrières? Modèle de management stratégique durable et avantage compétitif (Shrivastava, 1995; Hoffman A., 2000; Sharma et Aragon-Correa, 2005; Rainey, 2006; Bush et Shrivastava, 2011; etc.)
Je vous remercie pour votre attention