Collection OREF Alsace «Sanitaire et social» Études et analyses L insertion professionnelle des assistants de vie Etude de l insertion professionnelle des assistants de vie dépendance (ADVD) et des assistants de vie aux familles (ADVF) sortis de formation en 2016 dans le Grand Est. Document publié le 20 juillet 2017
SOMMAIRE 66% des assistants de vie sortis de formation en 2016 sont en emploi. 3 62% des assistants de vie occupent un emploi à durée indéterminée et 66,5% travaillent à temps partiel. 3 97% des assistants de vie travaillent dans le Grand Est. 4 73% des assistants de vie ont trouvé un emploi en moins d un mois après leur sortie de formation. 5 92% des assistants de vie sont satisfaits de leur emploi. 5 90% des assistants de vie sont satisfaits de leur formation. 6 46% des assistants de vie envisagent une mobilité professionnelle dans les trois années à venir. 6 2
66% des assistants de vie sortis de formation en 2016 sont en emploi [1] Situation professionnelle des assistants de vie sortis de formation en 2016 En juin 2017, 6 à 17 mois après leur sortie de formation, 93,1% des assistants de vie sont actifs (66,4% ont un emploi et 26,7% sont au chômage), tandis que 6,9% sont inactifs, au sens économique du terme (2,6% sont en études ou en formation et 4,3% sont sans emploi et n en recherchent pas au moment de l enquête). Ainsi, parmi les assistants de vie actifs, la part de l emploi s établit à 71,3% (soit un taux de chômage de 28,7% au moment de l enquête). 62% des assistants de vie occupent un emploi à durée indéterminée et 66,5% travaillent à temps partiel [2] Statut de l emploi des assistants de vie Plus de huit actifs en emploi sur dix (84,2%) déclarent exercer des fonctions correspondant à leur formation d assistant de vie dépendance ou d assistant de vie aux familles. La plupart d entre eux occupent un emploi à durée indéterminée (61,1% bénéficient d un contrat à durée indéterminée et 1,2% sont agents titulaires de la fonction publique). [3] Secteur d activité des assistants de vie Le travail à temps partiel est très fortement répandu parmi les assistants de vie, puisqu il concerne les deux tiers d entre eux (66,5%). Toutefois, cette situation est choisie dans la plupart des cas (38,2%). Par ailleurs, un peu plus d un assistant de vie en emploi sur dix (11,7%) est en situation de multiemployeur, c est-à-dire qu il occupe deux emplois ou plus au moment de l enquête. Avec plus de sept emplois sur dix (71,4%), le secteur d activité de l aide à domicile constitue de loin le principal débouché pour les assistants de vie. Le deuxième secteur employeur le plus important est celui de l hébergement pour personnes âgées (EHPAD, maison de retraite, maison de repos), avec 16,6% des emplois. Pour ce qui est du statut de l employeur, la sphère associative concentre plus de la moitié des emplois (51,4%). De leur côté, les entreprises du secteur privé représentent un peu plus d un emploi sur quatre (26,5%) et les particuliers employeurs moins d un emploi sur dix (7,0%). 3
97% des assistants de vie travaillent dans le Grand Est [4] Département du lieu de travail des assistants de vie (% des assistants de vie travaillant dans le département de leur résidence principale) Ardennes 3,6% (3,6%) Autres régions de France ou l étranger 3,1% (1,9%) Marne 6,6% (6,6%) Meuse 4,6% (4,6%) Meurthe-et-Moselle 13,8% (13,6%) Moselle 24,7% (22,0%) Bas-Rhin 15,2% (14,1%) Aube 3,2% (3,2%) Haute-Marne 3,4% (3,4%) Vosges 8,7% (8,7%) Haut-Rhin 12,9% (12,5%) 0% 5% 10% 20% 25% Lecture de la carte : 15,2% des assistants de vie travaillent dans le Bas-Rhin, dont 14,1% y ont leur résidence principale. [5] Mobilité domicile-travail des assistants de vie Taux de mobilité domicile-travail intra-départementale Taux de mobilité domicile-travail intra-régionale Grand Est Taux de mobilité domicile-travail interrégionale Grand Est - Autres régions Taux de mobilité domicile-travail interrégionale Autres régions - Grand Est 92,8% 96,4% 1,2% 0,5% La très grande majorité des assistants de vie travaille dans le Grand Est (96,9%), surtout en Moselle, dans le Bas-Rhin, en Meurthe-et-Moselle et dans le Haut-Rhin où se concentrent les deux tiers d entre eux (66,6%). La proportion de ceux qui travaillent dans d autres régions de France ou à l étranger (Luxembourg) s établit respectivement à 2,2% et 0,9%. La mobilité domicile-travail des assistants de vie (entre le lieu de résidence principale et le lieu de travail) est très majoritairement intra-départementale : pour 92,8% des cas l emploi et la résidence principale sont situés dans le même département. D un point de vue régional, 96,4% des assistants de vie ont leur résidence principale et travaillent dans le Grand Est, tandis que 1,9% ont leur résidence principale et travaillent hors de la région Grand Est. Parallèlement, 1,2% des assistants de vie ont leur résidence principale dans le Grand Est et travaillent dans d autres régions de France ou à l étranger, alors que 0,5% ont leur résidence principale dans d autres régions de France et occupent un emploi dans le Grand Est. 4
73% 2 des assistants de vie ont trouvé un emploi en moins d un mois après leur sortie de formation [6] Temps d accès à un emploi après la sortie de formation L accès à un emploi à l issue de leur formation est très rapide pour les assistants de vie : près de trois quarts d entre eux ont mis moins d un mois pour trouver un emploi après leur sortie de formation. Par ailleurs, l insertion professionnelle des assistants de vie se caractérise par un taux de rotation sur les postes de travail assez important, lié à la fréquence des emplois à durée limitée en début de carrière. Ainsi, plus d un sur quatre d entre eux (26,3%) a déjà changé d emploi au moins une fois depuis sa sortie de formation. [7] Démarche ayant permis d accéder à l emploi actuel Dans près d un tiers des cas, c est l envoi d une candidature spontanée qui a permis l accès au poste d assistant de vie dépendance ou d assistant de vie aux familles occupé au moment de l enquête. Parallèlement, près de trois emplois sur dix sont occupés dans une entreprise d accueil en stage de formation. Enfin, l envoi d une réponse à une offre d emploi (parue à Pôle emploi, sur Internet, dans la presse, à l organisme de formation) est à l origine d un emploi sur sept. Les critères de motivation en ce qui concerne l emploi occupé au moment de l enquête ont principalement trait au type de service et au public pris en charge, à la situation géographique du lieu de travail et aux conditions de travail (horaires, temps de travail, possibilités d évolution de carrière) 92% des assistants de vie sont satisfaits de leur emploi [8] Niveau de satisfaction dans l emploi actuel Dans la très grande majorité des cas, les assistants de vie dépendance et les assistants de vie aux familles se déclarent satisfaits de leur emploi. Plus de neuf sur dix d entre eux sont assez (47,5%) ou très satisfaits (44,4%) du poste qu ils occupent au moment de l enquête. L insatisfaction est le plus souvent engendrée par les longs déplacements domicile-travail, la fatigue, l absence de perspectives d évolution de carrière, les horaires de travail jugées incompatibles avec la vie de famille, la mauvaise ambiance de travail et le travail à temps partiel. 5
90% des assistants de vie sont satisfaits de leur formation [9] Jugement porté sur la formation d assistant de vie Quelle que soit leur situation professionnelle au moment de l enquête, les assistants de vie sortis de formation en 2016 expriment très majoritairement un sentiment de satisfaction quant à la formation dont ils ont pu bénéficier, y compris les stages en entreprise. Ils sont 33,6% et 56,2% à juger leur formation respectivement assez ou très satisfaisante. Les cas d insatisfaction ont principalement à voir avec le décalage entre la théorie et la pratique et le côté peu formateur ou peu diversifié des stages effectués. Base : Ensemble des assistants de vie sortis de formation en 2016. 46% des assistants de vie envisagent une mobilité professionnelle dans les trois années à venir [10] Projets de formation professionnelle des assistants de vie Près de la moitié des assistants de vie dépendance et assistants de vie aux familles qui sont actifs au moment de l enquête envisage une mobilité professionnelle dans les trois ans à venir (46,1%). Dans la plupart des cas, le projet de mobilité professionnelle est lié au champ médicosocial, le métier visé le plus souvent étant celui d aide-soignant. Par ailleurs, 6,1% des assistants de vie actifs expriment le souhait de suivre une formation de perfectionnement professionnel dans les trois ans à venir, notamment dans le domaine de l aide aux personnes handicapées. Base : Actifs en emploi exerçant des fonctions d assistant de vie et demandeurs d emploi. 6
2 Encadré Pour ce qui concerne les actifs en emploi qui exercent d autres fonctions que celles correspondant à leur formation au moment de l enquête (15,8%), la plupart d entre eux déclarent travailler hors du champ médicosocial (commerce, hôtellerie-restauration, logistique, secrétariat, industrie) et ne pas rechercher un poste d assistant de vie dépendance ou d assistant de vie aux familles. S agissant des actifs en recherche d emploi au moment de l enquête (26,7%), la moitié d entre eux a exercé une activité professionnelle après sa sortie de formation, le plus souvent sur un poste correspondant au titre ADVD/ ADVF et pour une durée supérieure ou égale à trois mois. Dans la moitié des cas, la durée du chômage est inférieure à trois mois. La plupart des demandeurs d emploi déclarent être à la recherche d un poste correspondant à leur formation d assistant de vie. Le taux de chômage au moment de l enquête est plus élevé parmi les sortants avec une validation partielle du titre ADVD/ADVF (39,9%, contre 28,7% en moyenne et 21,6% pour les sortants avec une validation complète). Concernant les personnes en études ou en formation au moment de l enquête (2,6%), la plupart d entre elles déclarent préparer un diplôme du domaine médicosocial (aide-soignant, infirmier, accompagnant éducatif et social). Enfin, la plupart des autres cas d inactivité professionnelle (sans emploi et n en recherche pas au moment de l enquête) sont dus à des congés de long durée (congé maternité, congé parental, arrêt maladie). Définitions et méthodologie de l étude Les données de cette publication sont issues de l enquête par Internet et par téléphone réalisée par l OREF Alsace, en partenariat avec les organismes de formation d assistants de vie dépendance et d assistants de vie aux familles du Grand Est, du 1 er juin au 1 er juillet 2017, auprès de l ensemble des assistants de vie sortis de formation en 2016 (avec une validation complète ou partielle du titre). Le nombre de questionnaires exploitables s élève à 510, soit un taux de réponse à l enquête de 40,5%. L échantillon des répondants fait l objet d un redressement en fonction de l organisme de formation, du type de validation, du sexe et de la tranche d âge. 95,5% des répondants sont des femmes, 51,4% ont 40 ans ou plus et 60% sont sortis de formation avec une validation complète du titre ADVD/ADVF. La plupart des répondants sont sortis de formation entre mai et juillet (43,4%) et entre octobre et décembre 2016 (34,5%). En ce qui concerne les personnes déclarant occuper deux emplois ou plus, l enquête s intéresse à l emploi principal. Le «taux de mobilité domicile-travail intra-départementale» exprime la part des assistants de vie qui travaillent dans le département de leur résidence principale. Le «taux de mobilité domicile-travail intra-régionale Grand Est» exprime la part des assistants de vie qui ont leur résidence principale et travaillent dans le Grand Est. Le «taux de mobilité domicile-travail interrégionale Grand Est - Autres régions» exprime la part des assistants de vie qui ont leur résidence principale dans le Grand Est et travaillent dans une autre région de France ou à l étranger. Le «taux de mobilité domicile-travail interrégionale Autres régions - Grand Est» exprime la part des assistants de vie qui ont leur résidence principale dans une autre région de France et travaillent dans le Grand Est. 7
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