Les entreprises en Rhône-Alpes

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Transcription:

Tendances régionales Les entreprises en Rhône-Alpes Contexte conjoncturel Indicateur du Climat des Affaires Un indicateur du climat des affaires permet une lecture rapide et simplifiée de la situation conjoncturelle. Il résume par une variable synthétique l évolution des soldes d opinion qui présentent des évolutions similaires dans le temps. En hausse, il traduit une amélioration du climat conjoncturel ; en baisse, sa dégradation 100 = moyenne de longue période Industrie Services marchands 120 110 100 90 80 70 60 50 120 110 100 90 80 70 60 50 ICA Rhône-Alpes ICA France Moy. longue période ICA Rhône-Alpes ICA France Moy. longue période Contexte national Après le retournement du deuxième trimestre 2011, le climat des affaires s est dégradé en liaison avec une forte réduction de la visibilité. En France comme en Zone Euro, ce ralentissement économique est la conséquence pour l économie réelle, de la résurgence de la défiance générée par la crise de la dette souveraine et son impact potentiel sur la solvabilité des banques. Ainsi, en 2012, le PIB s est à peine stabilisé (+0,), après une croissance de 1,7% en 2011. La contribution de la demande intérieure hors stocks à la croissance du PIB aurait atteint 0,4 point en 2012 après 0,9 en 2011. Les dépenses de consommation des ménages se sont juste maintenues (après une croissance modeste de +0, en 2011), malgré une contraction du pouvoir d achat disponible brut de 0,2 point (après +0,5 en 2011), du fait d une légère inflexion du taux d épargne financière. L investissement des entreprises s est contracté de 0,2 point en 2012, après une accélération de 5, en 2011. Les investissements des ménages ont ralenti leur progression (+0,) après une année 2011 en hausse (+3,). La formation des stocks a apporté une contribution négative de - 0,9 point à la croissance du PIB en 2012, ce qui a occulté la contribution positive des échanges extérieurs (+0,6 point) après une contribution quasi-nulle de ceux ci en 2011.Sur les 11 premiers mois de 2012, le solde des échanges extérieurs de marchandises s est amélioré d environ 4 milliards d euros en raison surtout de la progression des exportations en particulier dans le secteur aéronautique, malgré un contexte de ralentissement du commerce international. L emploi s est contracté en lien avec le ralentissement de l activité qui a induit une contraction significative du recours à l intérim ; le taux de chômage s est inscrit à 9,9% en fin d année 2012. Les prix à la consommation ont progressé de +1, en glissement annuel en décembre 2012 (indice des prix harmonisés) après +2,7% en décembre 2011 : la hausse des prix est principalement imputable à l impact du renchérissement des produits alimentaires et de l énergie. Tous les graphiques de ce document sont réalisés à partir des données collectées par la Banque de France. Reproduction autorisée en citant la source.

Synthèse Industrie - 2.6 % -0.3 % -0.2 % -0.8 % CA total En 2012, le chiffre d affaires de l industrie régionale a légèrement reculé. Dans un contexte de stabilité des prix industriels, la baisse observée traduit un repli des volumes vendus. Conformément aux prévisions, le ralentissement constaté sur la fin 2011 s est poursuivi, en s accentuant même sur le deuxième semestre 2012. Les carnets de commandes, encore proches de la normale sur les premiers mois de l année, se sont ensuite progressivement dégarnis. Les prévisions tablent sur un retour de la croissance en 2013, stimulé notamment par la reprise des exportations. Avec des niveaux d activité qui devraient rester faibles en moyenne sur l année, l emploi, et en particulier l intérim, est attendu en baisse. Services marchands 0.3 % 0.8 % 1.7 % Dans le prolongement de la fin d année 2011, le chiffre d affaires dans les services aux entreprises a diminué en 2012, entraîné par une baisse marquée dans le travail temporaire (-7.9%) ; les prix des prestations restant quasi stables. - L emploi, malmené en début d exercice, s est conforté à partir de la rentrée. Cette tendance devrait se poursuivre sur 2013, les prévisions tablant sur une faible hausse du chiffre d affaires et une augmentation un peu plus importante des effectifs. - - -2.9 % CA total Construction 2.5 % -0.4 % -1.2 % -1.2 % - Production totale Dans le bâtiment, grâce aux nombreux chantiers débutés en 2011 (Rhône-Alpes était au 1er rang en France), l activité a légèrement progressé en moyenne sur l année. Avec des mises en chantier en recul de 2 sur 2012 par rapport à 2011, l activité a été moins bonne au second semestre et les perspectives ne sont pas favorables à court terme. Dans un contexte encore empreint d une concurrence marquée, les prix des devis sont restés sous pression sans que la baisse observée soit aussi prononcée qu en 2011. Dans les travaux publics, et contrairement à la tendance nationale à la baisse, la production a progressé, tirée par les nombreux chantiers ambitieux en région. A l inverse de l an passé, les effectifs se sont repliés avec une diminution marquée du recours à l intérim, notamment en fin d année. Avec des prévisions d activité plus réservées, notamment dans le bâtiment, l emploi devrait à nouveau fléchir. Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 2 sur 15

Industrie Rappel du contexte conjoncturel régional 2012 Production passée et prévisions (soldes d opinion CVS) 30 20 10 0-10 -20 Poursuivant la tendance observée en 2011, l activité s est repliée jusqu en septembre 2012 où elle s est peu à peu stabilisée. Sur les neuf premiers mois de l année, le taux d utilisation des capacités de production a perdu plusieurs points avant de se restaurer partiellement. En fin d année, le taux d utilisation des capacités de production restait néanmoins près de 10 points inférieur à sa moyenne de longue période. Les prévisions des chefs d entreprises sont prudentes depuis le début de l année même si un léger mieux est attendu dans les prochains mois. -30 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 Variation sur m-1 Prod prev Tendance Situation des carnets et des stocks de produits finis (soldes d opinion CVS) 40 20 0 Les entreprises rhônalpines ont fait face en 2012 à une nette diminution de leurs carnets de commandes. -20-40 En regard de cette demande en baisse, aussi bien française qu étrangère, les productions ont été ajustées afin d adapter les niveaux de stocks. -60-80 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 niv stocks niv carnets Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 3 sur 15

Industrie Le chiffre d affaires Évolution du chiffre d affaires total 2012 / 2011 5.1 % CA HT dont Exportations Contrairement aux anticipations exprimées l an passé, le chiffre d affaires de l industrie régionale n a pas progressé (-0,3 %). Les marchés export n ont pas tiré l activité autant que prévu. - - - -1.5 % Denrées alimentaires et boissons -3.7 % -1.1 % -1.4 % Matériel de transport -2.5 % Equip. Electriq. Electron. -0.1 % 0.5 % Autres produits industriels Les industries de l alimentaire sont les seules à afficher une augmentation de leurs chiffres d affaires, favorisée par un effet prix significatif de près de. Dans le matériel de transport, par contre, les chiffres d affaires se sont contractés avec une demande à l export moins dynamique. Avec des exportations moins fortes qu escomptées, les équipements électriques, électroniques et informatiques, enregistrent également une baisse. Dans la fabrication d autres produits industriels, les réalisations 2012 sont à peu près en phase avec les prévisions. Évolution du chiffre d affaires dans les Autres Produits Industriels en 2012 2.8 % 3.3 % Avec de nombreux sous-traitants automobiles, les entreprises de la plasturgie et de la métallurgie ont été confrontées à une diminution de leurs chiffres d affaires, en particulier à l export, après une progression marquée des volumes en 2011. 0.3 % Suivant la même tendance, l activité s est aussi repliée en 2012 dans le textile, le travail du bois et les industries du papier, faisant suite à une année 2011 mieux orientée. La diminution des chiffres d affaires dans les deux derniers segments ressort aussi d une plus forte pression sur les prix de vente. - - -1.6 % Textile -2.5 % Bois papier Ind. chim. Ind. pharm. -2.4 % -1.4 % Plasturgie Métallurgie Autres Cet effet prix se fait aussi sentir dans l industrie pharmaceutique mais il est compensé par une augmentation des volumes, essentiellement à l export. Dans la chimie, les fabrications ont à nouveau progressé, en particulier dans les engrais, mais à un rythme moins soutenu qu en 2011. Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 4 sur 15

Industrie Les effectifs Évolution des effectifs 2012 / 2011 - -1-1 -2-2 -3 2.6 % 0.2 % Denrées alimentaires et boissons -2.2 % -26.6 % Matériel de transport 0.1 % -16. % Equip. Electriq. Electron. -0.5 % dont Intérimaires -10.9 % Autres produits industriels Après une légère augmentation en 2011, l emploi industriel s est globalement stabilisé en 2012 (- 0,), à l instar de l activité. On enregistre par contre une diminution significative du recours à l intérim. Seule la fabrication de denrées alimentaires, mieux orientée, échappe à cette tendance. La pharmacie et quelques sous-secteurs de l industrie des équipements électriques, électroniques et informatiques ont aussi accru légèrement leurs effectifs. Évolution des effectifs totaux dans les Autres Produits Industriels en 2012 1.8 % 1.8 % En général, dans les segments où l activité est en repli, l emploi est en recul. Le net tassement du recours à l intérim est caractéristique de l évolution des effectifs en 2012. - - - -2.9 % Textile -1.9 % Bois papier Ind. chimiq. -0.7 % Ind. pharma. -0.5 % -1.2 % Plasturgie Métallurgie Autres Les plus fortes contractions d effectifs s observent dans l industrie textile, les matériels de transport terrestre, l imprimerie, la forge et le traitement des métaux. Quelques rares segments dans la réparation et l installation de machines et d équipements et dans l industrie pharmaceutique ont renforcé leurs effectifs. La rentabilité d exploitation Évolution de la rentabilité dans l ensemble de l industrie (soldes d opinion bruts en %) 3 2 4 En 2012, la stagnation de l activité industrielle a induit, dans l ensemble, un recul des rentabilités d exploitation. En comparaison, l année 2011 avait connu une légère amélioration. Toutes les composantes de l industrie manufacturière régionale sont concernées par cette tendance, en particulier la fabrication de matériels de transport. Mais également l agroalimentaire qui a vu ses coûts de production, notamment les matières premières, grimper plus vite que les prix de vente. Augmentation Stabilité Diminution Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 5 sur 15

Industrie Perspectives 2013 Évolution attendue du chiffre d affaires et des effectifs totaux 2.6 % 3.2 % Bien que les carnets de commandes soient insuffisamment garnis en ce début d année, les chefs d entreprise anticipent une amélioration dans tous les secteurs de l industrie grâce à une orientation plus positive à l export. Néanmoins, l érosion des effectifs devrait se poursuivre, principalement sous la forme d une nouvelle baisse du recours à l intérim. Aucune composante de l industrie régionale n échapperait à cette tendance. -0.8 % - CA Total dont exports Rentabilité attendue dans l ensemble de l industrie (soldes d opinion bruts en %) 59% Pour 2013, dans un contexte de stabilité des prix et des chiffres d affaires, aucune évolution majeure des rentabilités d exploitation n est attendue. 2 1 Cette stabilité des performances économiques concernerait tous les compartiments. Augmentation Stabilité Diminution Les investissements totaux - 1.5 % Contrairement aux prévisions formulées par les chefs d entreprise début 2012, les montants investis, dépendants du contexte économique, ont diminué en 2012 dans les industries de la région. Les investissements baissent surtout dans la fabrication de matériels de transport et les autres produits industriels où nombre de segments sont impactés par les évolutions conjoncturelles. Dans les autres secteurs, ils se maintiennent. - - -8% -7.2 % Ensemble de l'industrie Les prévisions font état d une stabilité des investissements, à des niveaux qui restent faibles, quelque soit le compartiment analysé. Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 6 sur 15

Industrie Tableaux synthétiques sectoriels 2012 et 2013 Fabrication de denrées alimentaires et de boissons Équipements Électriques, électroniques, informatiques et autres machines - - 5.1 % 5.3 % 3.5 % 2.6 % -0.5 % -1.5 % CA total dont CA export 1 8% - - 3.2 % 2.4 % 0.1 % -1.4 % -0.8 % -2.5 % CA total dont CA export Matériels de transport Autres produits industriels 3.1 % 4.1 % 2.3 % 2.9 % 0.5 % - - -3.7 % -1.1 % -2.2 % -2.5 % -0.1 % -0.5 % -0.7 % - CA total dont CA export - CA total dont CA export Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 7 sur 15

Services marchands Rappel du contexte conjoncturel régional 2012 Activité passée et prévisions (soldes d opinion CVS) 30 20 10 0-10 -20 Après une année 2011 de repli progressif et continu, l activité s est stabilisée en 2012 avec un second semestre un peu mieux orienté. Sur la deuxième partie de l année, les prix des prestations, stables jusque là, se sont un peu confortés, secteur de l intérim excepté. En toute fin d année, les prévisions de demande et d emploi se sont améliorées, faisant ressortir un climat des affaires plus satisfaisant qu au début 2012. -30-40 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 Variation sur m-1 Act prev Tendance L activité Évolution de l activité 2012 / 2011 1 8% - - - -8% -1 1.2 % Transports routiers de fret 4.3 % Edition, activités informatiques 7.8 % Ingéniérie et études techniques -7.9 % Activités des agences de travail temporaire En 2012, la croissance de l activité dans le transport routier de fret a été moins soutenue et plus irrégulière. En milieu d année, la demande s est infléchie et les prix des prestations ont commencé à diminuer. Dans l édition et les activités informatiques, le courant d affaires s est avéré meilleur sur le deuxième semestre, ce qui a permis de conserver une croissance positive sur 2012 quoique moins soutenue que l année précédente. L ingénierie et les études techniques ont encore profité d un courant d affaires bien orienté. En 2012, le chiffre d affaires a surtout progressé grâce aux marchés à l export. Dans le travail temporaire, après un fort développement en 2011, le courant d affaires, impacté par une conjoncture économique moins favorable, s est contracté plus fortement que prévu. Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 8 sur 15

Services marchands Les effectifs Évolution des effectifs 2012 / 2011 3.9 % 2.9 % Dans l édition et les activités informatiques comme dans l ingénierie, les effectifs continuent de croître mais à un rythme moindre qu en 2011. - -0.1 % -1.3 % L emploi se maintient à peine dans le transport routier de fret et diminue dans le travail temporaire, secteurs plus sensibles à la conjoncture. - - -2.9 % -2.8 % Les ajustements d effectifs ont porté essentiellement sur les contrats d intérim. -8% -1 Transports routiers de fret -8.7 % Edition, activités informatiques Ingéniérie et études techniques dont intérimaires Activités des agences de travail temporaire La rentabilité d exploitation Rentabilité dans l ensemble des services (soldes d opinion bruts en %) 3 3 3 Dans un contexte d activité moins soutenue, l amélioration de la rentabilité observée en 2011 ne s est pas poursuivie en 2012. La pression concurrentielle reste forte dans plusieurs segments, transport routier de fret et activités informatiques notamment, ce qui rend difficile le maintien des conditions et pèse sur les performances d exploitation. Augmentation Stabilité Diminution Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 9 sur 15

Services marchands Perspectives 2013 Évolution attendue du CA et des effectifs totaux 2.0 % 1.0 % 1.7 % Avec des prix stabilisés, les chiffres d affaires devraient tout juste se maintenir en 2013. Les effectifs ne seraient significativement renforcés que dans le secteur de l édition et des activités informatiques. 0.3 % 0.0 % CA total Rentabilité attendue dans l ensemble des services (soldes d opinion bruts en %) 5 3 1 Les chefs d entreprises, même s ils sont une majorité à anticiper une stabilité de leurs résultats d exploitation, sont plutôt optimistes quand aux réalisations de 2013. Augmentation Stabilité Diminution Les investissements totaux - - -1.3 % Les projets d investissement restent fortement dépendants de l évolution des marchés. Avec l essoufflement de l activité, les investissements se sont réduits en 2012. La baisse n est toutefois pas aussi prononcée que celle annoncée l an passé. - -8% Investissements totaux -6.7 % En 2013, une diminution est notamment anticipée dans le transport routier de fret. Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 10 sur 15

Services marchands Tableaux synthétiques sectoriels 2012 et 2011 Transports routiers de fret Edition, activités informatiques 1.2 % 2.5 % 4.3 % 4.9 % 5.1 % 3.9 % -0.1 % CA total -0.7 % CA total Ingénierie et études techniques Activités des agences de travail temporaire 9% 8% 7% 7.8 % 1.4 % - -1.6 % -1.3 % CA total -0.3 % 2.9 % 1.2 % - - -8% -1-7.9 % CA total Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 11 sur 15

Construction La production totale Évolution de la production totale 2012 / 2011 4.5 % Après une année 2011 dynamique, 2012 affiche des taux de croissance plus modérés dans le bâtiment. 3.6 % Capitalisant sur les nombreuses mises en chantier en 2011 dans la région, l activité a été forte au premier semestre 2012 avant de s éroder au fil des mois dans le gros œuvre. 0.9 % Dans les travaux publics, les prix sont bien moins tirés que l an passé. Ainsi la progression de la production est trois fois plus forte que celle prévue par les chefs d entreprise du secteur en 2011, le secteur ayant par ailleurs bénéficié d un second semestre actif. Gros œuvre Second œuvre Travaux Publics Les effectifs Évolution des effectifs totaux - - -1.3 % -0.7 % 1.5 % -2.5 % Dans le bâtiment, malgré une production en hausse sur l ensemble de l année, les effectifs à fin décembre ont reculé, l activité ayant décru tout au long de l année. Dans les travaux publics, l amélioration de l activité, au-delà de ce qui était anticipé, a eu un impact positif sur l emploi global. - -8% -6.4 % -1-1 -9.8 % Gros œuvre Second œuvre Travaux Publics dont intérimaires La rentabilité d exploitation Rentabilité dans la construction (soldes d opinion bruts en %) 39% 3 Malgré des niveaux d activité globalement bons en moyenne sur l année dans la construction, les marges, déjà très faibles dans le secteur, ont continué à reculer, en particulier dans le gros œuvre. Dans les travaux publics, des prix moins tirés ont permis de préserver les rentabilités. 2 Augmentation Stabilité Diminution Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 12 sur 15

Construction Perspectives 2013 Évolution attendue de la production totale et des effectifs dans la construction 0.0 % -0.3 % -0.6 % Satisfaisants en début d exercice, les carnets de commandes se sont érodés au fil des mois dans le gros œuvre, d où des prévisions plus réservées pour 2013 sur l ensemble du bâtiment, les mises en chantier ayant reculé de près de 2 sur l année. Dans ce contexte, l emploi intérimaire devrait nettement reculer dans le bâtiment, participant à une baisse des effectifs globaux dans le secteur. -0.9 % -1.2 % -1.2 % -1.2 % Dans les travaux publics, une légère amélioration de la production est anticipée, ce qui confirmerait le dynamisme de la région dans ce domaine, les prévisions nationales étant plutôt réservées. -1.5 % Production totale Rentabilité attendue dans l ensemble de la construction (soldes d opinion bruts en %) 6 2 17% Dans un contexte de repli plus marqué de l activité, la majorité des chefs d entreprise prévoit toutefois un maintien des marges dans la construction, y compris le bâtiment. Dans les travaux publics, la rentabilité devrait, à l image de 2012, se maintenir avec des prix stabilisés. Augmentation Stabilité Diminution Les investissements totaux 2.5 % Conformément aux prévisions, après une année 2011 de reprise, les investissements se sont contractés. Cette tendance se ressent autant dans le gros œuvre comme dans le second. - -1-1 -4.8 % -8.4 % Dans les travaux publics, mieux orientés, la baisse est deux fois moins forte que celle prévue par les chefs d entreprise l an passé. Toutefois avec le ralentissement de la croissance en 2013, une nouvelle coupe est prévue. -2-2 -22.3 % Bâtiment Travaux Publics Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 13 sur 15

Construction Tableaux synthétiques sectoriels 2012 et 2013 BÂTIMENT 1.9 % - -2.1 % -0.9 % -1.4 % -1-8.7 % -1-2 -17.8 % Production totale Dont intérimaires Gros œuvre Second œuvre - -1 3.6 % -1.7 % -1.3 % -2.1 % -6.4 % - 0.9 % -2.4 % -0.7 % -1.1 % -1-1 -9.8 % -2-2 -20.1 % Production totale Dont intérimaires -1-2 -16.6 % Production totale Dont intérimaires TRAVAUX PUBLICS 1 4.5 % 2.1 % 1.5 % - -0.5 % -2.5 % -1-1 -10.5 % Production totale Dont intérimaires Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 14 sur 15

Méthodologie Méthodologie Cette enquête rapide est réalisée en début d année par la Banque de France auprès d un échantillon composé de 2 953 entreprises ou établissements rhônalpins appartenant à l industrie, aux services marchands et à la construction. Les données individuelles reçues ont été agrégées selon la Nomenclature d Activités Française 2008 (NAF 2). Présentation de l échantillon INDUSTRIE SERVICES CONSTRUCTION ERFA 2012 Nombre d entreprises Taux de couverture * Denrées aliment. Boissons Equip. Élec. Autres machines Matériel Transp. Autres Produits Indust. Edition Activités Informat. Ingén. Etudes Techn. Travail tempor. Bâtiment 110 248 64 1 082 1 504 205 135 164 33 537 759 153 912 5 59% 7 4 5 4 2 2 ND ND 29% 4 3 T.P. Retrouvez LA CONJONCTURE EN RHÔNE-ALPES, TENDANCES RÉGIONALES sur le site Internet de la Banque de France www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/conjoncture-et-croissance/publicationsregionales/publications/rhone-alpes.html Ensemble Transports Ensemble Ensemble (*) Effectifs employés dans les entreprises de l'échantillon rapportés aux effectifs recensés par ACOSS-URSSAF au 31 décembre 2011 La Banque de France tient à remercier, pour leur précieux concours, les entreprises ou établissements qui ont accepté de participer à cette enquête. Autres produits industriels : Terminologie - Textile : Textiles, habillement, cuir, chaussures - Bois Papier : Travail du bois, industries du papier et imprimerie - Ind. chimiq. : Industrie chimique - Ind. pharma. : Industrie pharmaceutique - Plasturgie : Produits en caoutchouc, plastique, et autres - Métallurgie : Métallurgie et fabrication de produits métalliques - Autres : Autres industries manufacturières, réparation, installation Si vous souhaitez être averti de la mise en ligne mensuelle de notre publication par l'envoi d'un message électronique, nous vous remercions de nous envoyer un courriel à l'adresse suivante : 0497-emc-ut@banque-france.fr en précisant votre nom, la dénomination et l'adresse de votre entreprise. Suivez en temps réel l actualité de la Banque de France sur Twitter : http://twitter.com/#!/banquedefrance «Aucune représentation en reproduction, même partielle, autre que celles prévues à l'article L. 122-5 2 et 3 a du code de la propriété intellectuelle ne peut être faite de la présente publication sans l'autorisation expresse de la Banque de France ou, le cas échéant, sans le respect des modalités prévues à l'article L. 122-10 dudit code». Copyright c- Banque de France 2013 Tous droits réservés Banque de France Les entreprises en Rhône-Alpes Page 15 sur 15