Le devenir des élèves de l'enseignement agricole

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Transcription:

Le devenir des élèves de l'enseignement agricole Les élèves diplômés du BEPA en 1998 Enquête 2002 Michèle BARGEOT Jean-Michel DROUET Michelle FIZAINE

Cheminement scolaire et professionnel des élèves de l'enseignement agricole inscrits en BEPA en 1997-1998 Enquête 2002 Etude commandée par le Ministère de l'agriculture et de la Pêche DGER

Sommaire Introduction... 5 Le diplôme du BEPA... 7 Les élèves ayant répondu à l'enquête... 14 Le processus d'insertion des diplômés BEPA... 18 La poursuite d'études des diplômés BEPA... 22 L'insertion professionnelle des "BEPA uniques"... 29 Les emplois occupés par les "BEPA uniques"... 35 Conclusion... 58 Annexes... 63 Définitions des secteurs d'activités Les non diplômés Les apprentis

Introduction Sous la responsabilité de la Direction générale de l'enseignement et de la Recherche du ministère de l'agriculture, de l Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales, des enquêtes sont réalisées chaque année depuis 1993 pour connaître le devenir des anciens élèves et étudiants des établissements publics et privés d'enseignement agricole. Au printemps 2002, tous les élèves inscrits en classe terminale de BEPA et de BTSA en 1997-1998 ont été interrogés, non seulement sur leur situation au moment de l'enquête, mais aussi sur leur cheminement pendant les 45 mois qui suivent leur sortie du niveau de formation considéré. L'enquête s'attache ainsi à relever l'enchaînement des différentes situations occupées au cours de cette période : poursuite d'études, emploi, recherche d'emploi, service national Notre méthode de travail est définie par trois objectifs principaux : - connaître le nombre de jeunes qui poursuivent des études diplômantes ou des formations spécifiques après avoir obtenu un diplôme de l'enseignement agricole, - analyser le processus d'insertion professionnelle aux différents niveaux de qualification, - caractériser précisément les emplois occupés par les jeunes diplômés de l'enseignement agricole, et cela en fonction des spécialités de formation. Les questionnaires réalisés pour chacun des niveaux considérés ont été adressés aux établissements par l'intermédiaire des DRAF-SRFD 1. Ce sont les chefs d'établissement qui ont envoyé les questionnaires, avec une lettre explicative, aux anciens élèves et étudiants. La collecte des réponses et les relances nécessaires ont été assurées par leurs soins. Il serait difficile de mener de telles enquêtes sans leur concours. Ce document est issu de l'exploitation de l'enquête conduite auprès des étudiants inscrits dans l'année terminale des sections de préparation, par la voie de la formation initiale, au Brevet d'etudes Professionnelles Agricoles. 1 Direction Régionale de l Agriculture et de la Forêt Service Régional de la Formation et du Développement 5

Méthodologie L'enseignement agricole est caractérisé par la diversité de ses spécialités de formation, corrélée à la diversité régionale. C'est pour prendre en compte cette spécificité, mais aussi pour ne négliger aucune spécialité, qu'il a été décidé de réaliser une enquête exhaustive. La taille relativement réduite de la population enquêtée chaque année nous le permet. Ici, la population enquêtée correspond à la totalité des élèves inscrits en classe terminale de BEPA en 1997-1998, dans les établissements publics et privés. Il n'est question dans le corps de ce document que des élèves ayant suivi la voie scolaire. La situation des apprentis, peu nombreux, est traitée en annexe. 6

Le diplôme du BEPA Si l offre de formation en terminale BEPA apparaît relativement stabilisée entre les rentrées 1996 et 1998, le nombre d élèves qui y ont été inscrits a augmenté de près de 14 %. Les filles sont toujours plus nombreuses que les garçons, les formations dans le secteur des services étant les plus fréquemment proposées, notamment dans les établissements privés. Présentation du diplôme Le Brevet d'etudes Professionnelles Agricole est un diplôme de niveau V qui présente une double finalité : - l'entrée dans la vie active, - la poursuite d'études dans les voies professionnelles et technologiques (Brevet de Technicien Agricole, Baccalauréat professionnel dans la même filière ou une filière voisine, éventuellement un Baccalauréat technologique). C'est après une classe de 3 ème, un CAP ou un CAPA que les élèves sont admis à le préparer. Le tableau de la page suivante présente le nombre de classes des établissements publics et des établissements privés selon les différentes options du BEPA proposées en année terminale en 1997-1998. Alors qu on avait constaté un important accroissement de l offre de formation durant la première moitié des années 1990 (140 classes de plus en 1995-96 qu en 1991-92), très peu de changements sont à relever entre les rentrées 1995 et 1997. Parmi les 20 classes supplémentaires, ce sont celles préparant le BEPA des secteurs activités hippiques et de l aménagement qui ont été les plus nombreuses (respectivement 5 et 9). Plus de 7 classes sur 10 sont regroupées dans des établissements privés, au sein desquelles on prépare presque une fois sur deux un BEPA Services, et trois fois sur dix un BEPA exploitation. En revanche, la moitié des formations BEPA offertes dans les établissements publics sont celles du secteur exploitation, contre un cinquième permettant de préparer un BEPA services. Quant au secteur de l aménagement, il représente près d une classe sur cinq dans les établissements publics, et plus d une sur dix dans les établissements privés. 7

Nombre de classes terminales par option de BEPA, dans les établissements publics et privés, en 1997-1998. Classes des établissements publics Classes des établissements privés OPTION ANIMALERIE DE LABORATOIRE 1 1 OPTION AGROEQUIPEMENT 11 40 OPTION EXPLOITATION 180 273 Elevages et cultures fourragères Elevage hors sol Cultures plein champ Cultures pérennes Cultures sous abris Aquaculture - conchyliculture Elevage canin Agriculture régions chaudes OPTION ACTIVITES HIPPIQUES 10 16 Randonnée équestre Entraînement cheval de compétition Maréchalerie OPTION SERVICES 68 437 Secrétariat accueil Services aux personnes Vente animaux de compagnie Vente de produits frais Vente de produits horticoles OPTION TRANSFORMATION 15 26 IAA Laboratoire, contrôle qualité OPTION AMENAGEMENT 65 106 Entretien de l'espace rural Travaux forestiers Travaux paysagers Traitement des eaux TOTAL 350 899 8

Les élèves en classe terminale de BEPA en 1997-1998. 27 313 élèves ont été inscrits en classe terminale de BEPA en 1997-1998, dont sept sur dix dans des établissements privés. Evolution du nombre d'élèves inscrits en classe terminale de BEPA 1991-92 1993-94 1995-96 1997-98 Public 6 741 6 738 7 463 8 392 Privé 13 497 13 513 16 556 18 921 Total 20 238 20 251 24 019 27 313 Répartition des élèves inscrits en terminale BEPA en 1997-98 selon le type d'établissement 940 8979 8392 Public CNEAP MFREO UNREP 9002 CNEAP : Conseil national de l'enseignement agricole privé UNMFREO : Union nationale des maisons familiales rurales d'éducation et d'orientation UNREP : Union nationale d'éducation et de promotion L augmentation des effectifs enregistrée entre les rentrées 1993 et 1995 se poursuit, puisque l on compte 13,7 % de jeunes de plus en terminale BEPA en 1997 qu en 1995. Cette progression est aussi forte dans le public (+14,2 %) que dans le privé (+14,3 %). Si l on compare le nombre d élèves en 1997-98 à celui de 1991-92, on constate une augmentation de 35 % des effectifs (+24,5 % dans le public, +40 % dans le privé). Cependant, le tableau suivant montre que le taux de progression du nombre d élèves entre les rentrées 1995 et 1997 varie assez sensiblement d une formation à l autre. Ainsi, celui calculé pour l option activités hippiques est de 49,3 % alors que celui de l ensemble des formations des services n est que de 10,1 %. 9

Il convient toutefois de rapporter ces chiffres au poids respectif des effectifs de chacune des formations dans l effectif total. En effet, celles des services rassemblent à elles seules 47 % de l ensemble des inscrits en terminale BEPA en 1997, la plupart dans la spécialité Services aux personnes (38,1 % de l effectif total). Presque un élève sur trois (32,2 %) suit une formation en exploitation, et 13,6 % en aménagement. Les autres se répartissent entre l option Agroéquipement (3,1 %), celles de la transformation (2,4 %), celle des activités hippiques (1,6 %), et celle de l animalerie de laboratoire (0,1 %). Répartition et évolution du nombre d élèves par formation entre 1995-96 et 1997-98. Secteur Option 1995-96 1997-98 Production 7 458 8 801 Elevages et cultures fourragères 3 824 4 626 Elevages hors sol 238 225 Cultures plein champ 463 721 Cultures pérennes 1 027 1 118 Cultures sous abris 1 307 1 404 Elevage canin 164 210 Agriculture régions chaudes 284 284 Aquaculture - conchyliculture 151 213 Agroéquipement 673 840 Services 11 652 12 834 Vente 1 312 1 466 Services aux personnes 9 264 10 398 Secrétariat accueil 1 076 970 Activités hippiques 298 445 Animalerie de laboratoire 29 30 Transformation 579 646 Laboratoire contrôle qualité 379 450 IAA 200 196 Aménagement 3 330 3 717 Travaux paysagers 1 938 2 053 Travaux forestiers 772 892 Entretien espace rural 593 750 Traitement des eaux 27 22 Total 24019 27313 10

Un peu plus d'un élève de BEPA sur deux est une fille. La part des filles parmi les élèves inscrits en terminale BEPA en 1997 est identique à celle observée parmi les inscrits en 1995, soit 54,2 %. Rappelons qu à la rentrée 1991, les filles étaient un peu moins nombreuses que les garçons à préparer un BEPA (49,2 %). Nous avons vu que l essentiel des formations en services étaient proposées par les établissements privés (435 sur 505). C est pour cette raison que dans ces établissements, la proportion de filles est de 61,8 %, alors que dans les établissements publics, elle est de 37,2 %. On peut illustrer ce phénomène autrement, en évoquant le fait que presque 8 filles sur 10 inscrites en terminale BEPA (78,6 %) préparent une option des services. Cela revient à prendre la mesure de la très forte variation du degré de mixité selon les options, comme le montre le graphique suivant. Les filles forment l essentiel des inscrits en Services aux personnes (93,8 %) et en Secrétariat accueil (92 %), et sont également très nettement majoritaires en Vente (68,7 %), Laboratoire contrôle qualité (62,7 %), Cultures sous abris (57,3 %), Activités hippiques (56,9 %) et Elevage canin (55,2 %). En revanche, les formations Agroéquipement, Aquaculture, Travaux forestiers, Elevage hors sol, Cultures plein champ, sont presque exclusivement suivies par des garçons (respectivement 99,5 %, 99,1 %, 95 %, 94,7 %, et 93,9 %), et les suivantes restent également très masculines : Travaux paysagers (90,4 %), Entretien espace rural (89,7 %), Cultures pérennes (87,7 %), et Elevages et cultures fourragères (78,6 %). 11

Filles et garçons parmi les inscrits en terminale BEPA en 1997-98 0% 20% 40% 60% 80% 100% Elevages, cult. Fourragères Elevages hors sol Cultures plein champ Cultures pérennes Cultures sous abris Elevage canin Agriculture régions chaudes Aquaculture conchyliculture Agroéquipement Vente Services personnes Secrétariat accueil Activités hippiques Animalier laboratoire Laboratoire. contrôle qualité IAA Travaux paysagers Travaux forestiers Entretien espace rural Garçons Filles Moins de deux élèves sur dix sont issus d'une famille d'agriculteur exploitant, mais si cela est le cas de presque trois garçons sur dix, cela ne l est plus que pour moins d une fille sur dix. Alors que la part des enfants d agriculteurs s amenuisait régulièrement depuis le début des années 90 (28,7 % en 1991-92), elle est stable par rapport à celle enregistrée parmi les inscrits en terminale BEPA en 1995-96 (-0,3 point), pour les garçons (-0,1 point) comme pour les filles (-0,5 point). Peu de changements sont à noter entre les deux dernières promotions interrogées : presque la moitié de ces élèves sont issus de familles d ouvriers ou d employés (45,8 % des inscrits en 1996, 46,2 % des inscrits en 1998), et cela est nettement plus fréquent parmi les filles (52,2 % en 1996, 53,7 % en 1998) que parmi les garçons (38,3 % en 1996, 37,5 % en 1998), plus souvent fils d agriculteurs. Les parts des enfants des artisans et commerçants, des cadres et professions libérales, et des professions intermédiaires n évoluent que faiblement. 12

Répartition des inscrits en terminale BEPA en 1997-98 selon l'origine sociale 29,8 29,0 18,6 9,2 8,8 9,5 8,1 6,4 5,5 4,7 8,9 9,6 8,3 24,7 22,4 19,7 23,8 17,6 11,9 8,7 14,7 Agriculteurs Artisanscommerçants Cadres, Prof. libérales Prof. intermédiaires Employés Ouvriers Autres Ensemble Garçons Filles Le taux de réussite à l'examen du BEPA à la session 1998 est 79,7 % (sources : DGER POFEGTP). 13

Les élèves ayant répondu à l'enquête. Les élèves inscrits en terminale BEPA en 1998 ont moins bien répondu que les années précédentes, et plus particulièrement les filles suivant des formations de Services au sein d établissement privé. Ce sont toujours les enfants d agriculteurs qui répondent le plus fréquemment, ainsi que ceux qui ont obtenu le diplôme du BEPA. Méthodologie La fiabilité des résultats de cette enquête repose sur la représentativité des répondants par rapport aux inscrits. Il faut donc effectuer un travail préalable de comparaison entre la population des inscrits, celle que l'on vient de décrire, et la population des répondants, que l'on va maintenant présenter. Il conviendra de mesurer si, pour chacune de leurs caractéristiques prises en compte, l'écart entre les deux populations est suffisamment réduit pour conclure à la représentativité de notre échantillon. Le taux de réponses à cette enquête est de 43,8 %, ce qui correspond à 11 966 anciens élèves de terminale BEPA ayant répondu au questionnaire. Il accuse une chute de 2,9 points par rapport à l enquête effectuée en 2000 (sortants 1996), et de 4,7 points par rapport à celle effectuée en 1998 (sortants 1994). Les élèves inscrits dans les établissements publics ont répondu plus volontiers à l enquête que ceux inscrits dans les établissements privés (à 47,7 % contre 42,1 %). Ces derniers sont donc sous représentés parmi les répondants (66,6 %, contre 69,3 % des inscrits). Les filles sont légèrement moins nombreuses parmi les répondants (53 %) que parmi les inscrits (54,2 %). 14

Répartition des inscrits en terminale BEPA en 1997-98 et des répondants par secteur de formation (en %) Exploitation 33,9 36,7 Agroéquipement 3,1 3,1 Services 47 44,6 Transformation Aménagement 2,4 2,4 13,6 13,2 Inscrits Répondants Les élèves qui ont répondu à l'enquête se répartissent dans les différentes options de façon sensiblement identique à l'ensemble des inscrits, même si les répondants ayant suivi une formation des services sont un peu sous-représentés (-2,4 points), et ceux qui ont suivi une formation du secteur du secteur Production surreprésentés (+2,9 points). La composition selon l origine sociale de la population des inscrits n'est pas strictement identique à celle de la population des répondants. Répartition des inscrits en terminale BEPA en 1997-98 et des répondants, selon l'origine sociale (en%) Agriculteurs 18,6 25,1 Artisans, commercants Cadres prof. libérales 5,5 7 8,8 8,7 Inscrits Répondants Prof. intermédiaires 4,4 8,9 Employés 22,4 21,6 Ouvriers 23,9 28,5 Autres 4,7 11,9 15

Les élèves issus de familles d'agriculteurs sont très surreprésentés parmi les répondants (+6,5 points). Les enfants de cadres supérieurs, professions libérales sont également sur-représentés (+1,5 point), ainsi que ceux d'ouvriers (+4,6 points). En revanche, les enfants des salariés des professions intermédiaires sont largement sous représentés parmi les répondants (-4,5 points). La cause de ces différences provient de la catégorie «autres» : alors qu il est demandé aux anciens élèves de renseigner la profession du chef de famille dont ils sont issus, ou la dernière qu il a exercée si celui-ci est inactif ou retraité, les chiffres concernant les inscrits intègrent ces deux derniers cas parmi les «autres». Ceux-ci sont donc bien plus nombreux parmi les inscrits que parmi les répondants. La population des répondants apparaît bien cependant souffrir du biais de l'origine sociale des élèves. Il faudra tenir compte de la description qui vient d'en être donnée pour interpréter nos résultats. On peut également souligner que si les enfants d'agriculteurs forment le groupe le plus nombreux parmi les élèves qui ont suivi une formation des secteurs Production (49,4 %) et Agroéquipement (40,5 %), ils ne représentent plus que 8,2 % de ceux qui ont suivi une formation du secteur Aménagement. Dans le secteur des Services, ils sont 9,7 % des répondants, et dans celui de la Transformation, 15,4 %. 85,6 % des répondants ont obtenu le BEPA à la session 1998, soit un taux de réussite supérieur de 5,9 points à celui des élèves inscrits en terminale BEPA la même année. Ce phénomène étant observable dans toutes les enquêtes effectuées sur le devenir des anciens élèves de l Enseignement Agricole quel que soit le diplôme, il semblerait que le fait de réussir à l'examen incite à répondre à une telle enquête Il faut avoir conscience du fait que certaines tendances du devenir des anciens élèves de BEPA risquent d être sur ou sous-estimées, que la perte de certaines informations est possible, à cause du déficit de réponses des élèves non diplômés. La situation de ces derniers sera plus spécialement décrite en annexe. Cependant, la plupart des résultats qui sont présentés dans ce document restent tout à fait valides puisqu'ils concernent uniquement les étudiants diplômés. 16

Nous ne disposons pas d'information sur le parcours scolaire emprunté par l'ensemble des élèves inscrits. Regardons tout de même l'origine scolaire des répondants telle qu'ils nous l'ont décrite, dans toutes les options du BEPA. Entre les élèves de la promotion 1998 et ceux de la promotion 1996, la proportion des répondants titulaires d'un CAPA ou d'un CAP diminue encore, passant de 8,2 % à 4,5 %. Concernant la promotion 1994, ce chiffre était bien supérieur, puisqu il atteignait 16,8 %. Entre les deux mêmes périodes, les répondants titulaires d'un BEPA ou d'un BEP sont proportionnellement de plus en plus nombreux (3,8 % en 1996, 6 % en 1998). Enfin, on constate que les élèves titulaires d'un Brevet des collèges constituent l écrasante majorité du public BEPA, soit 89,2 % de la population en 1998, contre 87,2 % deux ans plus tôt. 17

Le processus d'insertion des diplômés BEPA. Si tous les diplômés du BEPA en 1998 semblent connaître une insertion professionnelle plus facile que ceux de la promotion 1996, une relative grande hétérogénéité persiste entre la situation des diplômés d options différentes, ainsi qu entre celle des femmes et des hommes. Par ailleurs, ces derniers poursuivent un peu plus fréquemment des études, tandis que les diplômés des Services aux personnes font partie de ceux qui font moins souvent ce choix. Les tendances présentées dans cette partie ne s'appliquent qu'aux élèves ayant obtenu le BEPA à la session 1998, soit 10 240 individus. Méthodologie L'appréhension du cheminement scolaire et de l'insertion professionnelle des anciens élèves et étudiants de l'enseignement agricole nécessite d'observer leur situation sur un temps relativement long. Dès les premières enquêtes de la DGER du ministère de l'agriculture en 1984, il a été fait le choix d'interroger les anciens élèves et étudiants sur leur situation durant les 45 mois qui suivent la fin du cycle de formation. L'enquête dont il est ici rendu compte a donc été réalisée au mois de mars 2002 auprès des anciens élèves de BEPA qui ont passé leur examen au mois de juin 1998. Précisons qu'il est possible de suivre ce processus conduisant progressivement à l'insertion professionnelle des élèves de BEPA par l'étude des calendriers : pour chacun des 45 mois qui séparent l'examen final, de l'enquête, les élèves ont décrit leur situation (en emploi, en recherche d'emploi, en études, ou en autre situation). Les pourcentages calculés ici le sont sur la base du total des réponses à chaque mois. En octobre 1998, c'est-à-dire 3 mois après l'obtention du BEPA, 11,5 % de ces jeunes bénéficient d'un emploi 2. Cette proportion est supérieure de 1,8 point à celle calculée lors de l'enquête précédente, auprès des élèves de la promotion 1995-1996. 2 On a regroupé toutes les personnes qui bénéficient d'un emploi, quel que soit le type de contrat (CDI, CDD, emploi aidé ), et le statut (salarié, travailleur indépendant, entrepreneur ) 18

A cette date, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à occuper un emploi que les hommes, à 13,3 % (11,4 % des diplômées 1996) contre 9,5 % (7,7 % des diplômés 1996), mais cette proportion varie encore plus sensiblement selon la formation suivie, comme le montre le tableau suivant (de 5 % en Laboratoire contrôle qualité à 19,5 % en Activités hippiques). Le deuxième tableau indique que, toujours en octobre 1998, la proportion des diplômés poursuivant des études varie également de façon tout à fait notable selon l'option suivie, de 92,8 % en Culture de plein champ à 72,4 % dans les Services aux personnes. Le chiffre global reste du même ordre que celui de la dernière enquête (81,6 %, contre 82 % deux ans plus tôt). Les hommes sont plus fréquemment en études (à 87,1 %, contre 86,8 % des diplômés 1996) que les femmes (à 76,5 %, contre 77,6 % des diplômées 1996), et ces dernières quatre fois plus nombreuses à rechercher un emploi (8,1 % contre 2 % des garçons). En octobre 1996, parmi la promotion 1996, 2,7 % des hommes et 9,1 % des femmes déclaraient être en recherche d emploi. Deux ans plus tard, en octobre 2000, c est presque un diplômé sur deux qui exerce une activité professionnelle (49,3 %). La proportion de ceux qui poursuivent des études a diminué de moitié (39,6 %). En octobre 1998, seuls 43 % des diplômés 1996 bénéficiaient d un emploi, mais la part de ceux qui préparaient un nouveau diplôme n était inférieure que de 0,9 points à celle des diplômés 1998. Ceux qui déclarent être sans emploi et en recherchant un sont donc proportionnellement nettement moins nombreux parmi les diplômés 1998 (6,5 %) que parmi ceux de la promotion 1996 (10,7 %). En ce qui concerne la dernière promotion interrogée, toujours 16 mois après l obtention du BEPA, la part des femmes occupant un emploi est relativement proche de celle des hommes. En revanche elles poursuivent moins souvent des études que les hommes (37,8 % contre 41,6 %). Au moment de l enquête, en mars 2002, 63,4 % des diplômés 1998 occupent un emploi, alors que les diplômés 1996 n étaient que 61,5 % dans cette situation en mars 2000. Les hommes (+3,3 points) en tirent davantage profit que les femmes (+0,6 point). Ainsi, même si on dénombre une part proportionnellement 2,5 fois plus élevée de chômeuses que de chômeurs parmi les diplômés 1998, il faut noter que cet écart 19

diminue. En effet, parmi les diplômés 1996, 11,8 % des femmes et 3,6 % des hommes recherchaient un emploi 45 mois après l obtention du BEPA. Le fait de poursuivre des études à cette date concerne 27,3 % des hommes et 26,2 % des femmes (respectivement 24,1% et 23,2 % des diplômés 1996). A la lecture de ces tableaux, on ne peut enfin que constater la grande hétérogénéité de la propension à poursuivre des études au delà du BEPA en fonction de la formation reçue. En effet, outre les diplômés BEPA de l option Laboratoire contrôle qualité, les diplômés qui semblent être les plus incités à poursuivre des études sont ceux des formation suivantes : Travaux forestiers, Cultures plein champ, Cultures sous abris, ou encore Entretien espace rural et Elevages et cultures fourragères. Quant aux diplômés de l option Services aux personnes, ils font partie de ceux qui se trouvent le moins souvent dans ce cas. Parts des diplômés (en %) BEPA 1998 ayant un emploi en octobre 1998, octobre 2000 et en mars 2002 (les options représentées par un effectif faible, moins de 80 individus, n'ont pas été prises en compte). Option Octobre 1998 Octobre 2000 Mars 2002 Ensemble 11,5 49,3 63,4 Hommes 9,5 48,6 65,5 Femmes 13,3 49,8 61,6 Elevages et cultures fourragères 6,2 42,6 60,6 Cultures de plein champ 6,6 38,2 53,4 Cultures pérennes 7,7 52,1 69,5 Cultures sous abris 7,1 40,5 58,5 Elevage canin 18,8 58,4 73,8 Agroéquipement 15,1 61,4 79,2 Vente 15,6 59,1 68,5 Services aux personnes 15,9 54,1 64,9 Secrétariat accueil 10,4 44,3 60,7 Activités hippiques 19,5 52,8 69,1 Laboratoire contrôle qualité 5,0 19,1 35,7 Travaux paysagers 9,3 52,2 68,2 Travaux forestiers 9,1 44,3 58,1 Entretien espace rural 12,7 49,3 63,3 20

Parts des diplômés (en %) BEPA 1998 poursuivant des études en octobre 1998, octobre 2000, et en Mars 2002. (les options représentées par un effectif faible, moins de 80 individus, n'ont pas été prises en compte). Option Octobre 1998 Octobre 2000 Mars 2002 Ensemble 81,6 39,6 26,7 Hommes 87,1 41,6 27,3 Femmes 76,5 37,8 26,2 Elevages et cultures fourragères 89,6 45,7 29,6 Cultures de plein champ 92,8 54,9 35,4 Cultures pérennes 90,0 38,6 24,2 Cultures sous abris 86,7 48,3 32,5 Elevage canin 73,8 24,7 17,9 Agroéquipement 83,8 31,6 16,6 Vente 74,1 28,8 20,2 Services aux personnes 72,4 33,6 23,3 Secrétariat accueil 82,4 40,7 24,2 Activités hippiques 73,6 33,3 22,4 Laboratoire contrôle qualité 90,6 73,6 53,5 Travaux paysagers 86,1 39,0 27,1 Travaux forestiers 84,7 46,7 34,7 Entretien espace rural 83,0 40,3 30,7 Parts des diplômés (en %) BEPA 1998 en recherche d'emploi en octobre 1998, octobre 2000, et en Mars 2002. (les options représentées par un effectif faible, moins de 80 individus, n'ont pas été prises en compte). Option Octobre 1998 Octobre 2000 Mars 2002 Ensemble 5,2 6,5 6,3 Hommes 2,0 4,2 3,5 Femmes 8,1 8,8 8,8 Elevages et cultures fourragères 1,1 3,2 3,7 Cultures de plein champ 0,0 2,0 4,0 Cultures pérennes 1,2 3,8 3,0 Cultures sous abris 4,2 7,4 6,6 Elevage canin 5,0 11,7 7,1 Agroéquipement 0,7 2,8 2,3 Vente 8,6 7,0 8,7 Services aux personnes 9,4 8,7 8,5 Secrétariat accueil 6,3 11,1 11,8 Activités hippiques 3,1 8,2 4,8 Laboratoire contrôle qualité 2,8 5,6 8,3 Travaux paysagers 3,7 6,1 3,9 Travaux forestiers 3,5 5,5 5,0 Entretien espace rural 3,6 5,2 4,9 21

La poursuite d'études des diplômés BEPA. Non seulement les diplômés du BEPA 1998 sont toujours aussi nombreux à préparer un diplôme de niveau IV que les diplômés 1996, mais ils se caractérisent aussi par une plus grande propension à poursuivre des études supérieures : par exemple, plus du tiers des diplômés d un baccalauréat professionnel agricole préparent un BTSA. De même, les diplômés 1998 du BEPA Services aux personnes sont deux fois plus nombreux à préparer un diplôme de niveau III que ceux de la promotion 1996 : la moitié d entre eux intègre une école paramédicale ou sociale. Il n'est ici encore question que des études poursuivies par les seuls élèves BEPA ayant répondu à notre enquête qui ont obtenu leur diplôme à la session 1998 (10 240 individus). Méthodologie Parmi les élèves qui poursuivent des études, on a regroupé ceux qui se sont engagés dans de nouvelles études dès la rentrée suivant l'obtention du BEPA, et ceux qui ont repris des études dans les 4 années suivant l'obtention du diplôme. La part des élèves titulaires d'un BEPA qui poursuivent des études augmente encore, mais très faiblement. Ils représentent 83,8 % des diplômés de 1998, alors qu'ils correspondaient à 82,3 % de ceux de 1996, à 79 % de ceux de 1994, à 76,7 % de ceux de 1992, et à 69,3 % de ceux de 1990. 22

Part des diplômés BEPA 1994, 1996 et 1998 poursuivant des études, par option Elevages, cult. fourr. Elevages hors sol Cultures plein champ Cultures pérennes Cultures sous abris Elevage canin 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Agroéquipement Vente Services personnes Secrétariat accueil Etudes en 1994 Etudes en 1996 Etudes en 1998 Activités hippiques Labo. contrôle qualité IAA Travaux paysagers Travaux forestiers Entretien espace rural Les diplômés de quasiment toutes les options du BEPA bénéficient de cette tendance à poursuivre des études en relative stabilité, voire en légère hausse, entre les promotions 1996 et 1998. Cette proportion est en baisse uniquement pour les diplômés de Laboratoire contrôle qualité (-4,4 points), et de manière encore moins sensible pour ceux d Elevage hors sol (-2,2 points), Vente (-1,2 points), et Travaux paysagers (-1,2 points). De manière globale, les femmes poursuivent moins fréquemment des études que les hommes (80,2 % contre 87,7 %), celles-ci étant plus souvent inscrites dans des options du secteur commerce et services (91 % de filles parmi les inscrits) dont le taux de poursuites d études est traditionnellement moins élevé. En effet, ce chiffre varie fortement selon la formation suivie : de 73,8 % en Vente (et 77,7 % en Services aux personnes), à 92,7 % en Elevages et cultures fourragères. Cependant, les femmes diplômées de certaines formations semblent vouloir davantage préparer un autre diplôme que les hommes. En effet, parmi les diplômés des Activités hippiques, 88,1 % des premières poursuivent des études contre 62,5 % des seconds. 23

Dans une moindre mesure, ce phénomène est également observable concernant les diplômés des formations du secteur de l Aménagement : 90,1 % des femmes poursuivent des études contre 84,4 % des hommes. 80,5 % des jeunes qui poursuivent des études préparent un diplôme de l enseignement agricole. Types d'études poursuivies selon l'option préparées (en %) Effectif total BTA Enseignement Agricole Bac Technologiques Bac Professionnels Autres diplômes (1) Education Nationale Bac SMS Bac Professionnels (3) Autre diplômes écoles paramédicales et sociales niv.v (2) Autres El. cult. fourragères 1852 1,5 2,7 84,3 9,6 0,7 0,8 0,4 Elevages hors sol 70 32,9 8,6 51,4 5,7 1,4 Cult. plein champ 344 2,3 5,5 82,6 9,0 0,6 Cult. pérennes 384 7,3 2,6 81,3 7,6 1,2 Cult. sous abris 479 11,1 3,8 71,8 3,9 4,2 5,2 Elevage canin 65 70,8 3,1 9,2 4,5 4,6 7,8 Agri. régions chaudes 17 5,9 5,9 82,3 5,9 Aquaculture 55 52,7 1,8 36,5 1,8 3,6 3,6 Agroéquipement 251 0,4 1,6 75,3 6,0 13,1 3,6 Vente 366 55,2 3,3 2,7 1,1 30,6 6,8 0,3 Services personnes 2853 61,7 0,3 0,2 1,2 12,2 1,8 8,2 13,8 0,6 Secrétariat accueil 297 27,6 1,7 1,0 2,6 1,0 47,8 17,6 0,7 Activités hippiques 129 2,3 5,4 71,3 4,6 3,1 2,4 10,9 Animalerie de labo. 3 33,3 66,7 Labo. contrôle qualité 172 52,9 16,9 3,5 22,1 4,6 IAA 66 3,0 19,7 1,5 1,6 62,1 12,1 Travaux paysagers 677 1,5 4,4 86,7 4,0 1,8 1,2 0,4 Travaux forestiers 260 75,4 1,9 9,6 11,1 1,6 0,4 Entretien esp. rural 232 32,8 6,5 50,0 6,8 0,4 2,6 0,9 Total 8572 30,8 2,8 42,1 4,7 4,1 5,5 4,9 4,6 0,5 (Lecture : sur 1852 élèves ayant préparé l'option élevages et cultures fourragères qui poursuivent des études, 84,3 % préparent un Baccalauréat professionnel de l'enseignement agricole). (1) Brevet professionnel responsable exploitation agricole (BPREA), autres BEPA (2) Diplôme professionnel d'aide Soignante (DPAS), Certificat d'aptitude aux Fonctions d'aide à Domicile (CAFAD), CAP petite enfance (3) dont le baccalauréat professionnel Bio-industries de Transformation La répartition des diplômes les plus fréquemment préparés par les jeunes ayant obtenu un BEPA en 1998 est la suivante : - 42,1% préparent un Baccalauréat professionnel agricole, et ils sont bien plus nombreux lorsqu un baccalauréat professionnel existe dans la même filière de formation que celle du BEPA obtenu (86,7 % des diplômés en Travaux paysagers, 84,3 % en Elevages et cultures fourragères, 82,6 % en Cultures plein champ, 81,3 % 24

en Cultures pérennes, 75,3 % en Agroéquipement, 71,8 % en Cultures sous abri, 71,3 % en Activités hippiques). Parmi les diplômés 1996, seuls 38,8 % avaient fait ce choix. Il faut rappeler que le Baccalauréat professionnel n existe pas, à cette date, dans l enseignement agricole pour certaines filières, notamment celles des Services. - 30,8 % préparent un Brevet de Technicien Agricole (mais pour 75,4 % des diplômés de Travaux forestiers, 61,7 % de Services aux personnes, 55,2 % de ceux de Vente, 52,9 % de Laboratoire contrôle qualité, 32,8 % d Entretien espace rural). Les diplômés 1996 étaient proportionnellement plus nombreux (35,1 %) à s être engagés dans ce type de formation. - Les diplômés du secteur de la transformation préparent plus souvent que les autres un baccalauréat technologique agricole (17,6 %), et sont un tiers à préparer le baccalauréat professionnel des Bio-industries de transformation, diplôme sous la double tutelle du ministère de l Education nationale et du ministère de l Agriculture. - Les poursuites d études hors Enseignement agricole concernent surtout les diplômés des formations du secteur des Services, puisque la part des jeunes dans ce cas atteint 39,3 %. Plus particulièrement, 12,2 % des diplômés de la spécialité Services aux personnes préparent le Baccalauréat Sciences médico-sociales, et 13,8 % suivent une formation paramédicale de niveau V. Enfin, ceux de Vente et de Secrétariat accueil sont nombreux à préparer un Baccalauréat de l Education nationale (respectivement 33,3 % et 64%), très souvent au sein d un établissement d Enseignement agricole. Parmi les diplômés 1998 ayant poursuivi des études, presque les trois quarts ont obtenu un diplôme de niveau IV (74,2 %, contre 72,1 % des diplômés 1996, et 63 % des diplômés 1994). Ce taux est plus faible pour les anciens élèves des Services aux personnes (59,2 %), mais leur taux de réussite au seul diplôme du BTA est de 73,5% et à celui du baccalauréat SMS, de 78,2 %. Si, de manière globale, les hommes atteignent nettement plus souvent le niveau IV de formation que les femmes (82,3 % contre 66,3 %), les écarts sont plus faibles à diplôme identique : 78,4 % des hommes et 75,5 % des femmes qui ont préparé un BTA l obtiennent, tout comme 87,9 % de ceux et 85,8 % de celles ayant préparé un baccalauréat professionnel de l enseignement agricole. La progression du taux de réussite à un diplôme de niveau IV entre les deux dernières enquêtes est particulièrement notable pour les diplômés BEPA Vente (+11,9 points). En revanche, ce taux régresse pour les diplômés des Travaux forestiers (-4,7 points), des Services aux personnes (-2,8 points), et Laboratoire contrôle qualité (-2 points). 25

Calculés en référence à la population des diplômés, 62,1 % de la promotion 1998 obtient un diplôme de niveau IV, contre 59,3 % de la promotion 1996, 49,5 % de la promotion 1994, 44,8 % de la promotion 1992. Evolution des taux de réussite à un diplôme de niveau IV des diplômés BEPA poursuivant des études 0 20 40 60 80 100 Elevages, cult. fourragères Elevages hors sol Cultures plein champ Cultures pérennes Cultures sous abris Agroéquipement Vente Services personnes Secrétariat accueil Enquête 1998 Enquête 2000 Enquête 2002 Activités hippiques Labo. contrôle qualité IAA Travaux paysagers Travaux forestiers Entretien espace rural 2557 diplômés BEPA en 1998 poursuivent, après l obtention d un diplôme de niveau IV, des études de niveau III, soit 25 %. Cette proportion est nettement plus élevée que celle calculée lors de la précédente enquête concernant les diplômés 1996, qui était de 17,2 %. Elle est d ailleurs supérieure à toutes celles que l on avait déjà eu l occasion de mesurer puisque les poursuites d'études supérieures représentaient 20,6 % des diplômés BEPA de 1992, et 18,6 % de ceux de 1994. 26

Types d'études supérieures Types d'études supérieures poursuivies par les hommes, poursuivies par les femmes, diplômés du BEPA en 1998 diplômées du BEPA en 1998 Université (dont DUT) 3% Ecoles2% BTS 5% Ecoles 25% BTSA 40% BTSA 90% Université (dont DUT) 12% BTS 23% 27,7 % des diplômés hommes entreprennent des études supérieures, contre 22,5 % des femmes. Parmi les diplômés 1996, ces chiffres étaient de 20,4 % et 14,4 %. En outre, comme le montre le graphique ci-dessus, les études que les hommes et les femmes entreprennent ne sont pas de même type : le BTSA est préparé par 90 % des premiers mais seulement par 40 % des secondes. Une fois encore le poids de l'option très féminisée Services aux personnes (645 diplômé BEPA poursuivant des études supérieures) explique en partie cette différence car les filles qui ont suivi cette formation se dirigent à 47 % vers des écoles (écoles d'infirmières, de puéricultrices, d'assistantes sociales, d éducateur spécialisé ou de jeunes enfants ), à 24 % vers les préparations aux BTS (Economie sociale et familiale, Vente, Gestion, Comptabilité ), et à 18 % vers l'université. Seule une sur dix prépare un BTSA. Lors de la précédente enquête réalisée auprès des diplômés du BEPA 1996, nous avions observé que ceux-ci étaient bien plus nombreux à préparer un diplôme de niveau IV que ceux des promotions antérieures, mais que leur tendance à poursuivre des études supérieures était moindre. L enquête réalisée auprès des diplômés 1998 montre un changement important de comportement en matière de poursuites d études : la proportion de jeunes qui préparent un diplôme de l enseignement 27

supérieur est relativement importante, puisqu elle touche plus d un diplômé BEPA sur quatre. Ces évolutions sont à rapporter en partie aux bouleversements qu a connus le niveau IV de formation de l enseignement agricole, par la transformation de spécialités du BTA en Baccalauréat technologique en 1993, et surtout, en ce qui concerne notre population, en baccalauréat professionnel en 1996 3. Il semblerait qu en matière d orientation des diplômés du BEPA, les effets de ces réformes se sont fait sentir sur le niveau IV dès la rentrée 1996, mais que ses répercussions sur le niveau III ne se sont produites que plus tardivement. On constate en effet que si les diplômés BEPA 1996 qui obtenaient un Baccalauréat professionnel étaient déjà 26,3 % à préparer ensuite un BTSA, ceux de la promotion 1998 sont 35,7 % dans ce cas. Toutefois, cette proportion augmente également pour les diplômés de BTA, mais moins fortement (18,2 %, contre 15,2 %, préparent un BTSA). Parmi les autres phénomènes permettant d expliquer la progression significative des études supérieures parmi les diplômés, le devenir scolaire des diplômés de la spécialité Services aux personnes doit être pris en compte. Ils sont, en nombre, deux fois plus nombreux à préparer un diplôme de niveau III parmi ceux de la promotion 1998 (645, soit 17,5 % des diplômés BEPA services aux personnes) que parmi ceux de la promotion 1996 (343, soit 10 %). C est très particulièrement le choix d entrer dans une école des carrières médicales ou sociales qui s est accru : 111 individus parmi les diplômés 1996, 306 parmi les diplômés 1998. 3 Voir Bargeot M., Drouet J.-M., Fizaine M., 2003, Le devenir des élèves de l'enseignement agricole, les élèves diplômés du BTA en 1997, enquête 2001, EDUCAGRI éditions. 28

L'insertion professionnelle des "BEPA uniques" Tout semble indiquer que les diplômés 1998 connaissent une insertion professionnelle plus facile que celle des diplômés des précédentes promotions : taux de chômage en baisse, taux d insertion en hausse, réduction des durées d insertion. Cette réalité n efface cependant pas les inégalités entre hommes et femmes, et les diplômés de certaines spécialités ont toujours davantage de chances d occuper un emploi durable, tandis que d autres sont plus souvent bénéficiaires d emplois aidés. Méthodologie C'est dans l'objectif de décrire l'insertion professionnelle des jeunes à un niveau de formation donné qu'il a été décidé d'enlever de l'échantillon les diplômés qui, au moment de l'enquête, ont obtenu un diplôme supérieur au BEPA (au moins un diplôme de niveau IV : BTA, bac technologiques, bac professionnels...). La population qui reste et dont on va mesurer l'insertion professionnelle est celle des "BEPA uniques". Ce sont, en d'autres termes, les élèves qui sont entrés directement sur le marché du travail après l'obtention du BEPA, et ceux qui ont poursuivi des études sans obtenir un diplôme de niveau IV. En mars 2002, on compte 3 882 "BEPA uniques" sur 10 240 élèves, soit 37,9 % des diplômés BEPA à la session 1998 ayant répondu à l'enquête. Parmi eux, on dénombre 1 340 hommes (soit 27,8 % diplômés uniques) et 2 542 femmes (46,8 % diplômées uniques). Parmi les 3 779 «BEPA uniques» 1996, on distinguait un petit peu plus d hommes (1 397), mais moins de femmes (2 382). Globalement, les «BEPA uniques» correspondaient à 58,8 % de la promotion de 1989-90, à 55,2 % de celle de 1991-92, à 50,5 % de celle de 1993-94, et à 40,6 % de celle de 1995-96. Cette évolution structurelle est la conséquence du fait que chaque promotion de diplômés BEPA choisit plus fréquemment de poursuivre des études, et que celles-ci aboutissent de plus en plus souvent à un diplôme de niveaux IV. Il faut signaler que si 38 % des jeunes inscrits en terminale BEPA en 1997-98 suivaient la spécialité Services aux personnes, ils sont 51 % parmi les diplômés uniques (84 % 29

parmi les femmes). Nous verrons que le poids de cette représentation influence très fortement le type des emplois occupés par les femmes «BEPA uniques». 45 mois après la sortie de formation, 78,3 % des anciens élèves ont un emploi. Ils étaient 73,3 % en 2000. 9,8 % d'entre eux sont à la recherche d un emploi, contre 11,2 % deux ans plus tôt. Les inégalités entre l insertion des hommes et celle des femmes ont tendance à s'accentuer. En effet, la part des femmes qui occupent un emploi ne progresse que de 71,4 % à 75,2 % entre 2000 et 2002, alors qu'elle atteint 84,2 % pour les hommes en 2002 (76,7 % en 2000). La quasi disparition du service national ne semble pas être préjudiciable à l insertion des jeunes hommes sur le marché du travail, puisque jamais, depuis que les enquêtes sur le devenir des anciens élèves de l enseignement agricole sont réalisées par nos soins, ils n ont été si peu nombreux à la recherche d un emploi. Situation des "BEPA uniques 1996 et 1998, 45 mois après l'obtention du diplôme 0% 20% 40% 60% 80% 100% Ensemble 2000 Ensemble 2002 Femmes 2000 Femmes 2002 Hommes 2000 Hommes 2002 CDI Installation CDD et Intérim Emplois aidés Chômage Etudes et stages Service national, inactifs De plus, le genre parait toujours autant contribuer à discriminer le type de contrat dont bénéficie le jeune diplômé. Les femmes sont plus fréquemment en CDD ou en emploi aidé (35,2 %), que les hommes (25,1 %). Cependant, il faut préciser que l emploi à durée indéterminée progresse pour tous, puisqu il concerne 39,2 % des femmes en 2000 contre 32,4 % deux ans plus tôt, et 53,2 % des hommes (43,5 % en 2002). De même, la part de celles qui sont à la recherche d un emploi diminue (11,9 % contre 14,3 % en 2000), et celle des hommes se maintient à niveau relativement bas (5,7 %, contre 5,9 % en 2000). 30

Le graphique suivant montre la relativement grande variété des situations des diplômés BEPA en 2002, 45 mois après l'obtention de leur diplôme, selon la spécialité préparée. Situation au 30 mars 2002 des "BEPA uniques" 1998, par option 0% 20% 40% 60% 80% 100% El. cult. fourragères Cult. plein champ Cultures pérennes Culture sous abris Agroéquipement Activités hippiques Vente Services aux personnes Secrétariat Accueil Travaux paysagers CDI Installation CDD et Intérim Emplois aidés Chômage Etudes et stages Service national et inactifs Travaux forestiers Entretien esp, rural La proportion des BEPA uniques qui occupent un emploi diffère selon la spécialité de formation. Elle est la plus faible pour les diplômés du secteur de formation des Services (68 % en Secrétariat accueil, 76,4 % en Services aux personnes), mais est particulièrement élevée pour les diplômés de certaines autres options, telles que Agroéquipement (90,5 %), ou Cultures pérennes (90,3 %). De façon très nette, c est aussi parmi les diplômés des Services que l on compte le plus de jeunes en recherche d emploi, ainsi qu en Culture sous abris. Ils occupent également un peu plus souvent que les autres un emploi correspondant à un contrat à durée déterminée ou en intérim (30,8 % des diplômés de Services aux personnes). Le graphique permet également de mettre en évidence d autres spécificités de l insertion professionnelle des diplômés de certaines formations. Ainsi, non seulement ceux d Agroéquipement sont peu touchés par le chômage, mais aussi les contrats dont ils bénéficient le plus souvent, et cela bien davantage que les autres, sont à durée indéterminée (73,3 %). 31

Ceux de Cultures pérennes et ceux de Cultures plein champ s installent nettement plus fréquemment (22,1 et 18,5 %) que dans l ensemble de la population. Enfin, c est parmi les diplômés des formations de l aménagement que l'on compte le plus d'emplois aidés (14,3 % en Entretien espace rural, 13 % en Travaux paysagers). Le taux d insertion des BEPA s améliore par rapport aux enquêtes précédentes : 68,4 % en 1996, 71,4 % en 1998 et 74,9 % en 2000, et 80 % en 2002. Il dépasse 90 % pour les anciens élèves issus des formations Culture pérennes et Agroéquipement. L indicateur de chômage baisse de 2,1 points entre les deux dernières enquêtes. Il n augmente que pour les jeunes diplômés des spécialités Cultures sous abris et surtout Secrétariat accueil, cela malgré une baisse des effectifs. Seuls les diplômés de cette dernière spécialité sont touchés par le chômage à plus de 20 %. Le taux de chômage baisse encore de 2,4 points pour les jeunes issus de la formation Services aux personnes, après une baisse de plus de 3 points entre les enquêtes 1998 et 2000. Le poids de l'effectif de cette formation contribue à la baisse globale du chômage, même s il faut relever que le nombre de chercheurs d'emploi diminue aussi très sensiblement parmi les jeunes du secteur Aménagement. Insertion en fonction des formations suivies (taux calculés par rapport à la population active, correspondant aux enquêtés en situation d'emploi, de stage ou en recherche d'emploi au moment de l'enquête) Elèves sortis en 1996 Elèves sortis en 1998 effectif insertion (1) chômage (2) effectif insertion (1) chômage (2) Total 3779 74,9 13,0 3882 80,0 10,9 Garçons 1397 78,7 7,0 1340 86,2 6,3 Filles 2382 72,7 16,4 2542 76,8 13,4 Elevages et cultures fourragères 428 75,5 9,0 400 80,8 8,2 Cultures plein champ 59 74,6 4,3 54 83,3 8,2 Cultures pérennes 111 75,7 8,7 113 91,2 4,6 Cultures sous abris 190 74,7 11,3 165 73,9 14,1 Agroéquipement 118 79,7 8,7 105 90,5 2,1 Activités hippiques 53 58,6 21,6 69 87,0 4,8 Vente 240 76,3 16,4 238 80,7 14,3 Services aux personnes 1826 74,6 14,8 1983 78,1 12,4 Secrétariat accueil 151 67,5 19,7 128 68,8 21,4 Travaux paysagers 240 77,9 7,0 246 86,2 6,6 Travaux forestiers 98 80,6 6,0 108 89,8 4,9 Entretien espace rural 122 78,7 11,9 106 79,2 8,7 (1) taux d'insertion : population active - demandeurs d'emploi population totale BEPA unique (2) indicateur de chômage : demandeurs d'emploi population active 32

Le tableau permet en outre de mesurer les disparités de taux de chômage entre hommes et femmes 45 mois après avoir obtenu le diplôme, qui demeurent notables en dépit de la quasi disparition du service national. Les inégalités persistent, sinon se creusent, entre les élèves ayant suivi des options différentes de BEPA : alors que le chômage ne concerne que 2 diplômés d agroéquipement sur 100, cela est le lot de plus d 1 diplômé de Secrétariat sur 5. Par ailleurs, si l'on note une progression nettement positive du taux d'insertion global, il faut préciser que cette amélioration profite davantage aux hommes qu'aux femmes : alors que le taux d'insertion des premiers augmente de 7,5 points entre les deux dernières enquêtes, la hausse de celui des filles n'est que de 4,1 point. Cela accroît encore les différences entre le taux d'insertion des filles et celui des garçons (9,4 points d écart, contre 6 points en 2000, et 1 point en 1998). Les valeurs calculées pour rendre compte de la durée d insertion professionnelle des jeunes interrogés confirment que la situation du marché du travail semble être un peu plus favorable au diplômés 1998 qu à ceux des promotions précédentes. En effet, la durée moyenne de recherche d'emploi s est réduite de presque 1 mois (3,9 mois pour les diplômés 1998, 4,8 mois pour les diplômés 1996). La baisse de la durée moyenne d'accès au premier emploi est moins spectaculaire, mais réelle (3,4 mois contre 3,8 mois). Méthodologie Les indicateurs retenus pour approcher la durée d'insertion professionnelle sont les suivants : - la durée moyenne de recherche d'emploi, qui correspond au nombre de mois passés à rechercher effectivement un emploi sans occuper une autre situation (service national, poursuite ou reprise d'études ), cela durant les 45 mois qui séparent l'obtention du diplôme de la passation de l'enquête, - la durée moyenne d'accès au premier emploi, quel que soit le type de contrat, également exprimée en nombre de mois. Les mois de service national et d'études ne sont pas inclus dans cette période. Les durées moyennes de recherche d'emploi demeurent très variables selon le sexe et selon l'option suivie. 33

De façon globale, elle est plus de deux fois supérieure pour les femmes (4,8 mois) que pour les hommes (2,1 mois). Les disparités en fonction de l'option suivie s'étendent de moins de 1 mois de recherche d'emploi (pour les diplômés de Agroéquipement) à plus de 5 mois (pour ceux de Secrétariat accueil). Quant aux durées d'accès au premier emploi, celle des femmes (presque 4 mois) est supérieure de plus d'un mois à celle des hommes (2,5). Les variations de la durée d accès au premier emploi sont moins accentuées selon l'option suivie : de 2 mois pour les BEPA uniques Agroéquipement à presque 4 mois pour ceux de Secrétariat accueil. Durées moyennes d'insertion des "BEPA uniques" 1998(en mois) Durée moyenne de recherche d'emploi Durée moyenne d'accès au premier emploi Total 3,9 3,4 Hommes 2,1 2,5 Femmes 4,8 3,8 Elevages et cultures fourragères 1,9 3,0 Cultures de plein champ 1,5 2,5 Cultures pérennes 1,7 2,4 Cultures sous abris 4,3 3,4 Agroéquipement 1,0 2,0 Vente 5,0 3,5 Services aux personnes 4,7 3,7 Secrétariat accueil 5,3 3,9 Activités hippiques 3,4 3,2 Travaux paysagers 2,8 2,8 Travaux forestiers 2,1 2,6 Entretien espace rural 3,3 3,2 34