Les mêmes mesures citées en phase 4 seront appliquées



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Transcription:

Phase Phase 5 Définition OMS Objectif Cas de figure N 1 Objectifs Mesures sanitaires Cas de figure N 2 Objectifs Transmission interhumaine dans un grand groupe de cas. Propagation virale élargie d'un virus qui s'adapterait de mieux en mieux à l'homme mais dont la transmissibilité ne serait pas complète. Risque pandémique important Porter au maximum les efforts pour endiguer ou retarder la propagation de la maladie et peut être, éviter la pandémie, et pour gagner du temps pour mettre en œuvre les mesures permettant de faire face à la pandémie. Foyers des cas humains hors de l'algérie Limiter les risques d'importation du nouveau virus en Algérie. Détecter le plus précocement possible l'arrivée sur le territoire des premiers cas d'infection humaine pour mettre en place les premières mesures et stopper ou ralentir la transmission locale. Les mêmes mesures citées en phase 4 seront appliquées Foyers de cas humains identifiés en Algérie Détecter le plus précocement possible de nouveau cas d'infection Ralentir la transmission locale Contenir la progression du virus au niveau du ou des foyer(s) détecté(s) Mesures sanitaires En plus des mesures précédentes, il y a lieu d'entreprendre les actions suivantes : Déclenchement de l'alerte, par le Ministère chargé de la Santé après l aval des autorités politiques nationales, selon les données de la surveillance épidémiologique et l'analyse de la situation. Mise en quarantaine de la localité, de la commune ou de la zone concernée. Prise en charge des malades selon le dispositif organisationnel préalablement arrêté qui repose en particulier sur le degré de gravité du cas avec pour cela soit une prise en charge en milieu hospitalier dans un hôpital de référence, soit une prise en charge à domicile (cf. fiches techniques) Renforcement des mesures de communication visant à préparer les partenaires et le grand public à une évolution probablement rapide des évènements, à des mesures d'urgences supplémentaires et à des bouleversements de la vie normale MSPRH Avril 2009 -

Période Pandémique Phase Phase 6 Définition OMS Objectif Cas de figure N 1 Objectif Mesures sanitaires Transmission accrue et durable dans la population générale Réduire au minimum les effets de la pandémie. L'Algérie n'est pas touchée Retarder l'introduction du nouveau virus Freiner sa diffusion Mobiliser le Comité ad hoc et les comités de wilaya de la grippe humaine d origine aviaire missionnés pour la grippe humaine d origine porcine. Ces derniers devront recevoir toutes les directives et conseils sur la mise en œuvre des mesures recommandées. Renforcer toutes les mesures de surveillance sur le plan épidémio-virologique. Actualiser, au besoin, les protocoles relatifs au dépistage, à la prise en charge et au traitement des cas. Cas de figure N 2 Objectifs Mesures sanitaires L'Algérie est touchée Freiner la diffusion du nouveau virus. Assurer une prise en charge adéquate des patients. En plus des mesures précédentes, les mesures sanitaires, lors de cette phase consistent à : Mettre en alerte maximum l'ensemble des intervenants au niveau des instances de coordination et de suivi, de la surveillance viro-épidémiologique, et de la prise en charge et recours le cas échéant à une mobilisation supplémentaire en moyens humains (bénévoles). Renforcer les mesures en matière d'hygiène et de protection individuelle indispensables qui reposent notamment sur : - le respect des principes d'hygiène standard (lavage des mains, etc. ) - la protection respiratoire pour les patients, les soignants et les autres personnes exposées et la population générale Appliquer une stratégie unique de prise en charge sur l'ensemble du territoire national en vue d'éviter l'engorgement du dispositif hospitalier dés lors que l'isolement des patients en milieu hospitalier ne permettra plus de limiter la propagation de la maladie. Ainsi, selon le degré de gravité du cas, la prise en charge se fera soit en milieu hospitalier soit à domicile Evaluer et renouveler au besoin les stocks en médicaments, dispositifs et équipements médicaux dont il faudra assurer la protection. Intensifier les mesures en matière d'information-education-communication de manière à informer dans la transparence, la population sur la situation épidémiologique, les mesures prises et les recommandations sanitaires. La politique de communication sera arrêtée au niveau central et concernera notamment la veille médiatique, la communication externe, la coordination des actions d'informations assurées par les autres ministères et le soutien, et la coordination des informations diffusées à l'échelon local par l'intermédiaire de la MSPRH Avril 2009-2

wilaya. Appliquer selon le contexte et dans le cadre de l'action multisectorielle, les mesures de restriction des activités qui, outre, le contrôle voire la fermeture des frontières, visant notamment : - La restriction des déplacements (déplacements individuels, isolement, cordons sanitaires ) - La suspension des rassemblements de population et de toutes les manifestations culturelles, sportives, économiques - La fermeture des crèches, des établissements scolaires et autres collectivités. MSPRH Avril 2009 3

ANNEXES MSPRH Avril 2009-4

FICHE TECHNIQUE N 1 SURVEILLANCE VIROLOGIQUE PRELEVEMENT VIRAL Equipement de protection du soignant : Masque de protection respiratoire individuelle (type FFP2) ; Une paire de lunettes de protection ; Une paire de gants jetables non stériles ; Une casaque de protection ; Un sac pour le recueil des déchets (ex : masques, gants usagés,). Kit de prélèvement : 02 écouvillons (pour prélèvement naso-pharyngé) ou sonde N-P, un écouvillon pour chaque narine ; Un milieu de transport viral (ne pas expédier des écouvillons secs) ; Tubes secs (pour la sérologie) ; Triple emballage normalisé ; Fiche de renseignement pour cas suspect de grippe aviaire ; Prévoir quelques masques chirurgicaux pour le patient en attendant les résultats si contact avec un tiers. Acheminement et conservation : Le transport se fait à température ambiante si envoi immédiat ; Conservation à + 04 C si dans les 24-48 heures ; Si durée plus grande, congeler à très basse température (- 70 C). Analyses effectuées : Tests au lit du patient : ou tests rapides (Kits prêts à l emploi) ; Délai de réponse : 30 minutes ; Ecouvillonnage N-P : Immunofluorescence ; Tests Immuno-enzymatique ; Isolement / détection ; RT-PCR ; Délai de réponse : 03 à 15 jours ; Prélèvement sanguin : Sérologie ; 02 prélèvements de 03 à 04 semaines d intervalle : S1/S ; Délai de réponse : 45 jours à partir de S1. MSPRH Avril 2009 5

FICHE TECHNIQUE N 2 SYSTEME SPECIAL DE SURVEILLANCE, DE NOTIFICATION ET D INTERVENTION - EPIDEMIE DE GRIPPE HUMAINE D ORIGINE PORCINE- Objectifs de la surveillance : L objectif général de la surveillance est : D assurer une détection précoce des cas de grippe humaine A/H1N1 afin d intervenir rapidement et interrompre la chaîne de transmission interhumaine. Les objectifs spécifiques sont : Connaître les caractéristiques épidémiologiques de l infection à A/H1N1 à tout moment et dans toutes les wilayas siège d un port ou aéroport international. Identifier les cas suspects, du fait d un séjour en zone infectée ou d un contact avec un sujet infecté. Proposer les actions de prévention spécifiques. Organisation de la surveillance : Mise en place d une surveillance sentinelle au niveau de toute wilaya siège d un port ou aéroport international. Centralisation de toutes les déclarations des grippes par les structures de santé publiques, parapubliques et privées de ces wilayas, au niveau de la DSP. Le SEMEP territorialement compétent est tenu d initier une investigation épidémiologique autour du cas déclaré. Conduite à tenir par le CSF en cas de suspicion de grippe : Tout voyageur qui a séjourné dans un pays classé à haut risque par l OMS ou bien ayant été en contact d un malade qui présente des signes cliniques évocateurs de grippe doit se présenter au personnel du contrôle sanitaire aux frontières du port ou de l aéroport. Dans ces 2 cas de figure, le médecin du CSF doit : - remplir la fiche technique de déclaration jointe en annexe d un cas suspect de grippe A/H1N1 ; - examiner le malade ; - adresser le malade, avec la fiche technique, aux services référents désignés pour la prise en charge des malades (maladies infectieuses, pneumo-phtisiologie, médecine interne, réanimation) ; - informer la DSP du cas suspect qui doit le déclarer immédiatement à l INSP et à la Direction de la Prévention ; - le service référent doit déclarer à l INSP et à la Direction de la Prévention les cas confirmés ainsi qu au SEMEP de l hôpital de référence. En cas d absence de signalement d un cas de grippe A/H1N1 : - En dehors des mesures générales d information des passagers en provenance de zones déclarées infectées, il n y a pas lieu de prendre des mesures particulières en dehors du respect des règles d hygiène élémentaires comme le lavage et la désinfection régulière des mains et de consulter au moindre signe clinique de grippe. MSPRH Avril 2009-6

DIRECTION DE LA SANTE ET DE LA POPULATION DE : WILAYA DE : Déclaration d un cas suspect de grippe humaine A/H1N1 à ne remplir que si le voyageur présente un syndrome respiratoire ou des signes cliniques d une grippe banale (hors saison) : fièvre, toux, écoulement nasal, douleurs articulaires ou syndrome respiratoire grave IDENTIFICATION PATIENT Nom Prénom Date de naissance / / / / / / / / / Sexe M / / F / / Adresse domicile :.. Commune.... Wilaya.. DATE CONSULTATION / / / / / / / / / DATE APPARITION DES PREMIERS SIGNES / / / / / / / / / ZONE DE SEJOUR ANTERIEUR (pendant les 7 jours avant le début des signes) :... EXPOSITION A LAQUELLE A ETE SOUMISE LA PERSONNE / - est revenue d une zone touchée par la grippe humaine A/H1N1 - a eu un contact proche avec cas humain possible ou confirmé Signature du médecin responsable du CSF MSPRH Avril 2009 7

STRUCTURE DE PRISE EN CHARGE INITIALE (à remplir par le service de référence) : Etablissement de santé :. Adresse :.... Commune...... Wilaya :.. Médecin traitant :.. Spécialité : Nom, Prénom du Médecin : Date MSPRH Avril 2009-8

FICHE TECHNIQUE N 3 Conduite à tenir devant une suspicion de cas de grippe humaine d origine porcine 1- Reconnaître le cas : Le diagnostic doit être évoqué devant toute personne présentant : Soit un syndrome respiratoire aigu bénin à modéré avec des : - Signes généraux : fièvre supérieure à 38 C avec courbatures ou asthénie - Signes respiratoires : toux et/ou dyspnée Soit un syndrome respiratoire fébrile avec détresse respiratoire aigue et qui dans dans les 7 jours avant le début des signes a : - Soit séjourné dans une zone touchée par la grippe humaine d origine porcine - Soit ayant eu un contact étroit avec un cas probable ou confirmé dans les 24H avant le début des signes. 2- Mettre en place immédiatement les mesures de protection (voir FT ) 3- Procéder à l identification des sujets contacts 4- Déclarer le cas immédiatement à la Direction de la Santé et de la Population 5- Assurer le transfert du cas vers le service de référence préalablement avisé, dans un transport sécurisé et en empruntant un circuit avec accès isolé dans l enceinte de l hôpital, selon le dispositif de la grippe humaine d origine aviaire 6- Procéder immédiatement, dès l hospitalisation du cas : à l isolement au prélèvement virologique avant tout traitement à la mise en route du traitement thérapeutique spécifique et symptomatique. Le traitement spécifique consiste en l administration de l Oseltamivir ou Tamiflu : - le plus tôt possible et au plus tard dans les 48H suivant l apparition des premiers signes, - pendant 5 jours, - selon les posologies indiquées dans le tableau : MSPRH Avril 2009 9

Enfants de 1 à 12 ans < 15 kg 30 mg x 2/j > 15 kg 45 mg x 2/j > 23 à 40 kg 60 mg x2/j > 40 kg 75 mg x 2/j > à 13 ans et adultes 75 mg x 2/j Le traitement symptomatique sera adapté en fonction de l état clinique du patient. MSPRH Avril 2009-10

FICHE TECHNIQUE N 4 1. MESURES BARRIERES PREVENTIVES POUR LA GRIPPE HUMAINE D ORIGINE PORCINE Les stratégies préventives efficaces reposent sur les précautions d hygiène standard et les mesures «barrières.», l utilisation rationnelle des traitements antiviraux. Les mesures barrières peuvent être utilisés seuls ou combinés, chaque mesure ayant une efficacité appropriée dans la réduction du risque de transmission. L efficacité et l utilisation de ces différents moyens, hormis les mesures d hygiène qui doivent être systématiques, sont fortement dépendantes de l exposition, de la place des personnes dans la chaîne de transmission, du respect des modalités de mise en oeuvre ou d utilisation, ainsi que de leur disponibilité. En fonction de ces paramètres, des priorités doivent être définies en vue d obtenir une meilleure efficience. L efficacité des mesures barrières dépend avant tout d un bon niveau d information et de formation afin de garantir une utilisation conforme et un bon niveau d adaptation, en particulier pour le port de masques protecteurs dont l efficacité est prouvée quand leur utilisation est conforme. Transmission du virus Le virus grippal d origine porcine se transmet par voie aérienne, notamment par l intermédiaire des gouttelettes respiratoires émises lors des accès de toux. La distance de sécurité admise : 2 mètres. Par ailleurs, le virus se trouve sur les mains des malades, des soignants et sur des surfaces inertes que ce soit à domicile ou dans une structure de santé. Les mesures barrières sont l ensemble des mesures faisant barrière à la diffusion du virus grippal connu ou présumé, à partir d une source d infection, qu il s agisse d une personne infectée ou de son environnement immédiat, pour éviter sa transmission à des individus non infectés et non porteurs mais réceptifs. Les critères permettant de définir les facteurs de risque d exposition majeure Proximité de moins de 2 mètres d une personne malade; Densité de personnes dans ce rayon de proximité; Proportion de personnes infectées ou d agents infectieux dans ce rayon de proximité; Confinement; Absence de rotation des personnes dans ce rayon auxquels s ajoutent des facteurs favorisant variables : tels que l atmosphère humide et la température basse. MSPRH Avril 2009 11

Respect des principes d hygiène standard Le lavage des mains au savon liquide (l utilisation de savon en morceaux, à usage multiple, est à proscrire) ou l utilisation de soluté hydro-alcoolique est essentiel et doit être réalisé après chaque contact avec un malade ou avec le matériel utilisé par lui ou avec ses effets, décontamination ou pré désinfection du matériel avant la sortie de la chambre du patient, - Désinfection ou mise sous emballage protecteur, stérilisation du matériel, - Elimination des déchets (mouchoirs jetables) ou de tous excréta septiques selon la filière d élimination des DASRI. MSPRH Avril 2009-12

2. UTILISATION DES MASQUES OU APPAREILS DE PROTECTION RESPIRATOIRE 1- Les masques médicaux (masques de soins, masques chirurgicaux) Le masque médical est destiné à éviter, lors de l expiration de celui qui le porte, la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive pouvant contenir des agents infectieux transmissibles par voie «gouttelettes» 1 ou «aérienne» 2. porté par le soignant, il prévient la contamination du patient et de son environnement (air, surfaces, produits), porté par le patient contagieux, il prévient la contamination de son entourage et de son environnement. Par ailleurs, le masque médical protège celui qui le porte contre les agents infectieux transmissibles par voie «gouttelettes» 3. En aucun cas il ne le protége contre les agents infectieux transmissibles par voie «aérienne». En outre, si le masque comporte une couche imperméable, il protège celui qui le porte contre un risque de projection de liquides biologiques. Ce masque est parfois équipé d une visière protégeant les yeux. Les masques médicaux sont des dispositifs médicaux (de classe I) qui relèvent de la directive européenne 93/42/CEE. La conformité de ces masques aux exigences essentielles de la directive précitée est attestée par le marquage CE dont le sigle est porté sur l emballage. 2- Les appareils de protection respiratoire jetables Un appareil de protection respiratoire jetable filtrant contre les particules, communément appelé «masque» de protection respiratoire, est destiné à protéger celui qui le porte contre l inhalation d agents infectieux transmissibles par voie «aérienne» 2. Il le protège aussi contre le risque de transmission par voie «gouttelettes» 1. Par ordre croissant d efficacité, il existe trois classes d appareils de protection respiratoire jetables : FFP1, FFP2, FFP3. L efficacité prend en compte l efficacité du filtre et la fuite au visage. La protection apportée dépend de la classe de l appareil choisi et de son bon ajustement au visage. Les appareils de protection respiratoire sont des équipements de protection individuelle qui relèvent de la directive européenne 89/686/CEE. La conformité de ces appareils aux exigences essentielles de la directive précitée est attestée par le marquage CE dont le sigle, suivi du numéro d un organisme notifié, figure sur l appareil lui-même. En outre sont mentionnés: EN 149 4 FFP1ou FFP2 ou FFP3 MSPRH Avril 2009 13

3. BONNES PRATIQUES D UTILISATION Ajuster les masques ou appareils de protection respiratoire : dépliage complet, liens bien serrés ou élastiques bien en place, pince-nez ajusté. Une fois en place, ne pas manipuler le masque ou l appareil de protection respiratoire car il existe un risque de détérioration de celui-ci et de contamination des mains. Se laver les mains après avoir enlevé le masque ou l appareil de protection respiratoire. Eliminer le masque ou l appareil de protection respiratoire utilisé dans la filière des Déchets d Activité de Soins à Risques Infectieux. Attention, un masque ou un appareil de protection respiratoire filtrant contre les particules ne protège pas contre l inhalation de gaz ou de vapeurs (désinfectants, gaz anesthésiques). Porter un masque avec une couche imperméable, s il existe un risque de projections de liquides biologiques. 1- Transmission par voie «gouttelettes» = transmission par des gouttelettes de salive ou de sécrétions des voies aériennes supérieures 2- Transmission par voie «aérienne» = transmission aéroportée par de fines particules («drop let nuclei», poussières) 3- Dans certains cas particuliers (agent infectieux inconnu, infectiosité élevée, doute sur le mode de transmission), il peut être recommandé de porter un appareil de protection respiratoire plutôt qu un masque médical (ex : SRAS) 4- Norme EN 149 (dernière version : octobre 2001) = appareils de protection respiratoire - demi masques filtrants contre les particules MSPRH Avril 2009-14

4. PROTOCOLE D ENTRETIEN JOURNALIER DE LA CHAMBRE D UN PATIENT ATTEINT DE GRIPPE HUMAINE D ORIGINE PORCINE FREQUENCE 1 fois par jour (minimum). MATERIEL Le chariot ménage comprenant : - gazes pour balayage humide - chiffonettes pour les surfaces - lavettes pour les sols - le détergent désinfectant normée - un grand seau pour le rinçage - un grand seau contenant la solution nettoyante/désinfectante diluée à 0,25% - un pulvérisateur contenant la solution nettoyante/désinfectante diluée à 0,5% et préparée tous les jours - un flacon d antiseptique en spray - les balais trapèzes - les masques, les charlottes, les lunettes. METHODE 1- En arrivant dans la chambre, commencer par pulvériseur la solution nettoyante/désinfectante diluée à 0,5% sur des lavabos (intérieur - extérieur), les WC (intérieur extérieur -abattant) 2- PRE-DESINFECTION DES SURFACES Pulvériser largement les surfaces à décontaminer avec le pulvérisateur contenant la solution nettoyante/désinfectante diluée à 0,5% * Frotter énergiquement * Commencer par les surfaces les plus propres et les plus proches du malade : - table de repas - table de nuit - lit (montant, poignée, lit) - téléphone - fauteuil - poignée de porte MSPRH Avril 2009 15

*Terminer par le cabinet de toilette en commençant par : - intérieur du lavabo - extérieur du lavabo - cuvette *Frotter si nécessaire, sinon rince abondamment NB : l application du détartrant WC se fera à chaque départ 3- PROCEDER AU BALAYAGE HUMIDE 4- LAVAGE DU SOL La méthode est la même que celle du balayage humide Lavage avec une solution détergente - désinfectante diluée à 0,25% (soit une dose de 20ml pour 8 litres d eau), le Mardi, Mercredi et jeudi. Lavage avec détergent diluée à 0,25% (soit une dose de 20ml pour 8 litres d eau), le Lundi et le Vendredi. 5- CAS DES PATIENTS A RISQUES Procéder à la désinfection complémentaire des surfaces par pulvérisation d antiseptique adapté (sans essuyer) Ne pas essuyer les surfaces Laisser sécher toutes ces surfaces traitées. MSPRH Avril 2009-16

5. PROTOCOLE DE DESINFECTION DE LA CHAMBRE AU DEPART DU MALADE ATTEINT DE GRIPPE HUMAINE D ORIGINE AVIAIRE Ouvrir la fenêtre de la chambre Evacuer tout le linge sale en sac Décontaminer tout le matériel de la chambre, soit par contact, soit par trempage Nettoyage à fond toutes les surfaces de la chambre : matelas, lit, téléphone, avec la solution nettoyante/désinfectante diluée à 0,5%. Procéder au balayage humide Laver le sol avec une solution détergente- désinfectante diluée à 0,25% Fermer la fenêtre de la chambre Désinfection complémentaire en pulvérisant largement les surfaces avec les appareils pulvérisateurs sans essuyer Respecter un temps de contact de 15 minutes Refaire le lit avec de la literie propre ou avec des alèzes à usage unique MSPRH Avril 2009 17

6. PROTOCOLE NORMALISE DE NETTOYAGE ET DESINFECTION D UN BLOC OPERATOIRE NETTOYAGE ET DESINFECTION EN FIN DE PROGRAMME OPERATOIRE 1- Surface et matériels au dessus du sol (scialytique, table d opération, appareil d anesthésie ) Nettoyage et désinfection avec la solution détergente-désinfectante normée diluée à 0,25 % 2- Sol - Balayage humide (balai à franges ou balai trapèze) - Lavage avec la méthode du double seau ou avec un balai applicateur avec un détergent désinfectant dilué à 0,25% 3- Désinfectant Désinfection de toutes les surfaces nettoyée (propres) par pulvérisation d une solution antiseptique normée - ENTRE DEUX INTERVENTIONS CHIRURGICALES Après évacuation du linge souillé sous emballage étanche (DASRI) et des déchets d activité de soins, nettoyage et désinfection de toutes les surfaces dans l environnement immédiat de la table d opération avec une solution détergente - désinfectante diluée à 0,25%, puis pulvérisation d une solution désinfectante - EN FIN DE SEMAINE OPERATOIRE 1- Surfaces et matériels au dessus du sol (scialytique, table d opération, appareils d anesthésie ) Nettoyage et désinfection avec la solution détergente-désinfectante normée diluée à 0,25% 2- Sol - Balayage humide avec balai trapèze ou balai à frange ou balai Flaubert - Lavage avec la méthode du double seau ou avec un balai applicateur avec solution détergente-désinfectante normée diluée à 0,25% 3- Désinfection - Désinfection terminale avec pulvérisation d antiseptiques adaptés Note : Lire attentivement la notice d emploi livrée avec les produits avant toute utilisation MSPRH Avril 2009-18

7. MESURES PREVENTIVES DANS L ENTOURAGE D UN MALADE Dès le début des symptômes, il est recommandé que le malade soit isolé dans une pièce en limitant tout contact avec son entourage. Des mesures pratiques d hygiène sont préconisées : Eviter toutes les visites inutiles dans la chambre du malade et au sein de la famille Aération régulière de la pièce (ouverture des fenêtres toutes les trois heures) Hygiène rigoureuse des mains après chaque contact avec le sujet par un lavage des mains au savon liquide ou utilisation de soluté hydro-alcoolique. Cette mesure est essentielle et doit se faire soigneusement. Elle doit être répétée très souvent dans la journée, plus particulièrement après chaque contact avec le malade ou avec le matériel utilisé par lui ou après contacts avec ses effets personnels. Le mouchage, l éternuement, l expectoration, la toux : Le virus de la grippe se transmettant par voie aérienne et en particulier par les gouttelettes respiratoires, il est impératif de respecter les règles d hygiène de base concernant la protection des voies respiratoires, à savoir : Se couvrir la bouche chaque fois qu on tousse, puis se laver les mains et les désinfecter avec une solution hydro alcoolique Se couvrir le nez chaque fois qu on éternue, puis se laver les mains et les désinfecter avec une solution hydro alcoolique Se moucher avec des mouchoirs en papier à usage unique et les jeter dans une poubelle recouverte d un couvercle, puis se laver les mains et les désinfecter avec une solution hydro alcoolique Ne cracher que dans un mouchoir en papier à usage unique jeté dans une poubelle recouverte d un couvercle, puis se laver les mains et les désinfecter avec une solution hydro alcoolique Nettoyage des objets courants du sujet (serviettes, couverts, linge etc.) qui doivent être lavés par un nettoyage courant (lavage au savon et à l eau chaude). Les déchets ménagers tel que les mouchoirs en papier et les masques chirurgicaux sont jetés dans un sac en plastique qui sera hermétiquement fermé. Afin de limiter la diffusion de la maladie, il est recommandé en cas de grippe à virus mutant que les contacts du malade soient protégés par : Le port du masque chirurgical pour rentrer dans la chambre du malade et lavage des mains à la sortie et leur désinfection avec une solution hydro alcoolique Le port du masque chirurgical par le patient symptomatique lors de présence d un tiers dans sa chambre. En cas d impossibilité, les membres de l entourage doivent porter un masque chirurgical lors des contacts proches avec le sujet. MSPRH Avril 2009 19