BELGIUM (Fédération Wallonie-Bruxelles)

Documents pareils
PACTE POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

Une école adaptée à tous ses élèves

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

Mobilisation contre le décrochage scolaire. Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014

Projet d école Guide méthodologique

Définir et consolider son projet associatif

(CC )

CIRCULAIRE N /09/2008

educationsolidarite.org

Protection individuelle

Le prof, cet incompris ; l élève, désinvesti? Enseignant, animateur, accompagnateur : quelle(s) posture(s) pour quels effets?

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

repères pour agir et mettre en place un projet de consolidation des compétences de Base des Apprentis

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

PROJET D ETABLISSEMENT

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC

Mobilité des demandeurs d emploi en région du Centre. Projet : «Promotion de la mobilité en région du Centre»

D M.B Le Parlement de la Communauté française a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit :

Lundi. Mardi Mercredi. Jeudi. Vendredi. LeS nouveaux rythmes à l école primaire. Exemples d emplois du temps

Synthèse du «Schéma Directeur des Espaces Numériques de Travail» A l attention du Premier degré (doc réalisé par Les MATICE 76)

Formation certifiante au métier de coach scolaire

Le diagnostic Partagé,

MegaStore Manager ... Simulation de gestion d un hypermarché. Manuel du Participant

PEGC Académie de Rennes

RÉSEAU D ACTION PROFESSIONNELLE CSQ

30 ans d économie sociale

L école maternelle et le socle commun de connaissances et de compétences

LE RENOUVEAU PÉDAGOGIQUE

REPUBLIQUE DU BENIN 1

Commentaires de l ICÉA à la Commission canadienne de l UNESCO - Suivi de CONFITEA VI page 2

PROJET VIVRE, HABITER ET TRAVAILLER DANS LYON ET LE GRAND LYON

PROGRAMME BACHELOR BANQUE / FINANCE / ASSURANCE en 3 ans

CHARTE DES PROGRAMMES

Cahier des charges thématique - Couverture du territoire par le très haut débit et développement des usages du numérique

CANDIDATURE AUX FONCTIONS DE DIRECTEUR GENERAL DE L ENSAM

PRDFP Le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles. cohérence. Concertation. Innovation.

Contribution à la Consultation nationale des acteurs du soutien à la parentalité

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014

!!" # $ % & ' ( ) # * ( + # # $ (, $ - (. / -- 0 # # # $ 3 - ( 4 *4-5. & ) * 5

Année scolaire

3 ème plan autisme : Point d étape, un an après son annonce

RHesilience. Découvrez comment mieux piloter le changement par la résilience

BANQUE CENTRALE DU CONGO

Une stratégie d enseignement de la pensée critique

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche

BOURSE AUX LIVRES Année Scolaire 2014/2015 VENTE DES LIVRES

REGLEMENT INTERIEUR DU RESTAURANT SCOLAIRE DE MATIGNON ANNEE 2014/2015

Budget participatif des lycées. Règlement d intervention

ANNEXE DETAILLEE DU CV DANS LE CHAMP SOCIAL ET MEDICO-SOCIAL

Circulaire n 5051 du 04/11/2014

LE PLAISIR D APPRENDRE POUR APPRENDRE

L ENTREPRISE FACE A SA RESPONSABILITE FORMATIVE APRES LA REFORME DE LA FORMATION :

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

DEPOUILLEMENT DES QUESTIONNAIRES DES PARENTS NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES

Ecole erber. Dossier de Presse. Le 20 octobre 2011 Inauguration l Ecole Kerber. Une école indépendante, laïque et gratuite

Master Ressources Humaines

Les plans de menus sont fournis par le prestataire de service à la semaine et sont affichés à l entrée de la cantine.

TEMPS D ACTIVITÉ PÉRISCOLAIRE (TAP) RÈGLEMENT INTÉRIEUR Commune de Mallemort

Débat d orientations budgétaires Conseil municipal du 4 novembre 2013

LA TABLETTE TACTILE, UN OUTIL AU SERVICE DES SCIENCES

Les «devoirs à la maison», une question au cœur des pratiques pédagogiques

Le nouveau programme national de renouvellement urbain. CRDSU septembre 2014

Votre école a besoin de vous. Lancement du fond annuel de soutien à l école R. Steiner en région d Avignon

ZOGO EMMANUEL ADMINISTRATEUR D'ENTREPRISE, EXPERT JUDICIAIRE / EXPERT TECHNIQUE. CONSULTANT / ENSEIGNANT.

Notre modèle d engagement

Présentation générale de la formation

Rapport d activités de. l Association Québécoise. pour les Enfants Dyspraxiques (AQED)

Equité et qualité dans l'éducation. Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés

SANTE ECOLE ENSEIGNANTS

8ème Congrès suisse de pédagogie spécialisée 2013

REGLEMENT DEPARTEMENTAL DES SERVICES DE RESTAURATION ET D HEBERGEMENT Collège Joseph PEYRE à Garlin

ADMINISTRATION GENERALE DE L ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE SERVICE GENERAL DE L ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DES CENTRES PMS

Bordeaux, le 22 mars Le Président Références à rappeler : Ch.R//CB/ROD II/ / Monsieur le Président,

CYCLE DIRIGEANT FEDESAP/HEC

I/ Présentation de notre association et de notre programme

Nouvelle stratégie européenne d action pour la jeunesse «Investir en faveur de la jeunesse et la mobiliser»

Préparation des contrats de ville. Réunions Chefs de projet Novembre 2014

ORIENTATIONS DES ACTIONS SOCIO-EDUCATIVES DU CEL

Rapport d évaluation de la licence professionnelle

Analyse des questionnaires d évaluation parents et enfants Juin 2015

Mention : STAPS. Sport, Prévention, Santé, Bien-être. Objectifs de la spécialité

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants?

Questionnaire. sur l évaluation interne Qualité dans les centres d accueil pour enfants, adolescents et jeunes adultes

Un nouvel État territorial

Des consultants forment des consultants Comment créer ma boite de consultant

Sociale et solidaire, l association qui contribue au développement social et de l emploi pour améliorer les conditions de vie des habitants.

Plan de la présentation

L'art pour les tout-petits : expérience pilote au sein de différentes maisons d accueil et crèches

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Vers l amélioration continue

Ateliers Conférences. Interventions. Sandrine LE FLEM. Formatrice et consultante petite enfance

UE5 Mise en situation professionnelle M1 et M2. Note de cadrage Master MEEF enseignement Mention second degré

Etude Benchmarking 2010 sur les formations existantes apparentées au métier de Business Developer en Innovation

DOSSIER DE PRESSE Contacts presse

Introduction. 1 Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social

ECOLE SUPERIEURE DE L EDUCATION NATIONALE

Les projets d investissement en PME

Transcription:

BELGIUM (Fédération Wallonie-Bruxelles) Le développement de la communauté «Décolâge!» : une stratégie pour réduire l échec scolaire dans l enseignement pré-scolaire et les deux premières années de l enseignement fondamental Introduction Le système scolaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles est un des systèmes scolaires dans lequel l usage du redoublement est parmi le plus important au monde. A 15 ans, 46% de nos élèves ont répété au moins une fois une année de leur cursus scolaire. Cette «pratique pédagogique» représente un coût financier énorme pour le système, mais également un coût humain tant pour les élèves et les enseignants qui souffrent de cette mise en échec et de cette difficulté à gérer l hétérogénéité des parcours scolaires par d autres pratiques pédagogiques. Cette pratique du redoublement (appelé également maintien) est déjà utilisé en 3 e maternelle, c est-à-dire avant même l entrée dans l enseignement obligatoire. C est à partir de ce constat que la Ministre de l enseignement obligatoire a développé le projet «Décolâge!», objet de cette note. au bénéfice des enfants de 2.5 ans à 8 ans et des adultes qui les entourent Le développement de la communauté «Décolâge!» vise à mobiliser tous les adultes qui entourent les enfants et susciter chez chacun une réflexion approfondie sur la mise en œuvre d alternatives crédibles au maintien et au redoublement de 2,5 à 8 ans, c est-à-dire dans les premières années de l enseignement fondamental. Il s agit d éviter que le redoublement soit la solution du 30 juin, le constat d impuissance lorsqu il n y a plus rien à faire, en adoptant une posture où l évaluation est un diagnostic au service de pratiques pédagogiques différenciées, durant l année scolaire. Mais afin de ne pas laisser l enseignant seul face à cet enjeu difficile, «Décolâge» promeut une démarche collaborative, au sein de l équipe pédagogique, avec le soutien du chef d établissement, en collaboration avec le centre PMS, avec l aide des conseillers pédagogiques, et la mise à disposition de différentes 1

ressources : une offre de formation, une plate-forme interactive d échanges de pratiques, des dispositifs de compagnonnage et l implication de partenaires externes à l école. 1. Objectifs Si l objectif final du projet «Décolâge!» est de réduire progressivement et de manière durable les maintiens en 3ème maternelle et les redoublements en 1ère et 2ème années primaires, l idée centrale du projet est que cela ne se fera qu en développant des pratiques alternatives qui se substituent de manière crédible au maintien ou au redoublement. Dans «Décolâge!», le développement de pratiques alternatives ne visera pas de changer de regard sur l enfant pour ensuite changer les pratiques, mais davantage de changer les pratiques pédagogiques pour ensuite faire évoluer le regard sur l enfant. Ces objectifs seront atteints en mobilisant tous les acteurs concernés, chacun à son niveau d action et de décision, comme partenaires de travail et coresponsables. Dans tout système d actions, à plus forte raison dans un système éducatif, il doit exister un cadre qui définit les missions de ses agents. Ce cadre, en Fédération Wallonie-Bruxelles, est constitué de différents décrets qui permettent à chaque acteur de cerner son rôle dans l Institution : celui des membres des équipes pédagogiques l est via le décret «Mission» ; celui des membres de l Inspection ou des Cellules de Soutien et Conseil pédagogique par le décret relatif à leurs missions. Pour que le système fonctionne, il faut une articulation harmonieuse entre les rôles de chacun. Que chacun se saisisse pleinement de son propre métier, et donc de l espace de liberté qui lui est ainsi conférer tout en acceptant l autre comme partenaire et coresponsable du fonctionnement du système. C est cet espace, dans le cadre tel qui existe en Fédération Wallonie Bruxelles, que le développement de la communauté «Décolâge!» veut aider à investir. 2. Leadership et Partenaires Bien que le développement de la communauté «Décolâge!» soit piloté par le Cabinet de la Ministre de l enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet, et par l Administration générale de l enseignement et de la recherche scientifique, ce projet se mène en partenariat avec tous les acteurs, aux différents niveaux du système scolaire. Les acteurs locaux : c est-à-dire tous les adultes qui entourent les enfants de 2.5 à 8 ans : enseignants maternels et primaires, directeurs, agents des centres PMS, ou tout autre intervenant qui collabore avec les équipes éducatives au sein des écoles, en prise directe avec les enfants. Les acteurs intermédiaires, en appui aux acteurs locaux : conseillers pédagogiques, membres de l inspection, formateurs qu il s agisse de la formation continuée ou de la formation initiale, pour soutenir les équipes de terrain, pour relayer la dynamique ; 2

Les acteurs globaux : l Administration et le Gouvernement pour assurer l articulation des moyens et des ressources, l adaptation des textes si nécessaire, bref le pilotage du projet en parfaite osmose avec les acteurs locaux et intermédiaires. 3. Stratégies et activitiés Insuffler, faire émerger, propager, accompagner, ajuster sont donc les mots d ordre qui guident le développement de la communauté «Décolâge!». Tout comme valoriser et soutenir tout ce qui se fait déjà, en tenant compte des réalités locales, en partant de ce qui se vit, y compris les difficultés. Il s agit néanmoins de soutenir les équipes éducatives en fédérant les ressources matérielles et humaines existantes. Différentes moyens d action sont mobilisés au service du projet «Décolâge!» qui sont complémentaires mais ne doivent pas nécessairement toutes être activées au sein d une même école. Les formes de soutien choisies seront notamment fonction des réalités locales et des besoins de l équipe. 1. Une formation de type hybride (2 jours en présentiel et 1 jour à distance, avec soutien sur une plateforme virtuelle interactive), dans laquelle les participants doivent s inscrire par équipe de 3 ou 4 membres du personnel enseignant d une école : un enseignant de 3e maternelle, un enseignant de 1re ou 2e primaire, le chef d établissement et/ou un agent du centre psycho-médico-social attaché à l école. La formation a pour objet le développement de pratiques pédagogiques alternatives au maintien et au redoublement. 2. Le compagnonnage, en activant la possibilité du décret «formation en cours de carrière» d utiliser une forme particulière de formation : le compagnonnage, ou comment prendre du temps pour aller découvrir des pratiques et des organisations pédagogiques particulières. 3. Des pages internet sur www.enseignement.be/decolage afin de diffuser toute information utile sur le projet ainsi que des ressources pour la mise en projet. 4. Un environnement numérique de travail que les équipes éducatives pourront alimenter avec leurs propres ressources ou outils créés et testés dans chaque école, afin de les mettre à disposition de l ensemble des équipes, et sur lequel elles pourront échanger leurs expériences. Elles y trouveront également les ressources et outils utiles, mis en ligne par l Administration de l enseignement. 5. Le partenariat avec une fondation (la Fondation Roi Baudouin) sur le thème «Ecoles maternelles et familles défavorisées» qui propose à 40 écoles maternelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles engagées dans le projet «Décolâge» de participer à un programme d échange d expériences et de réflexions sur le thème des relations avec les familles issues de milieux précarisés et/ou d origine étrangère, au travers de 3 jours d intervision et de supervision. 6. Le soutien d un conseiller pédagogique, cadres intermédiaires (dépendants des réseaux d enseignement), dans les différentes démarches engagées par les enseignants, et sous la coordination du chef d établissement. 3

Afin de garantir à la fois l information à tous les acteurs impliqués, ainsi que le suivi étroit du développement de la communauté «Décolâge!», trois dispositifs ont été mis en place : 1. Un comité opérationnel, le «Coopère!» qui, dans des réunions mensuelles, et en rassemblant les représentants de l Administration, du Cabinet de la Ministre, des Réseaux, de l Institut de formation en cours de carrière, prend les décisions utiles à l opérationnalisation des activités de la communauté «Décolâge!» 2. Un comité de pilotage, le «Copilote!» qui, par 3 réunions annuelles, et en rassemblant les membres du «Coopère!», ainsi que des représentants des syndicats enseignants, des associations de parents, de la Fondation Roi Baudouin et du Ministre de l enseignement supérieur, prend des décisions stratégiques et d orientation de la communauté «Décolâge!» 3. La subvention d une équipe de recherche qui a pour objectif, en opérant un suivi organisationnel et institutionnel de la communauté «Décolâge!», d identifier les conditions propices aux changements de pratiques pédagogiques. 4. Ressources Très peu de ressources financières supplémentaires sont mobilisées pour la communauté «Décolâge!», puisque la philosophie de ce projet est de mobiliser tous les acteurs dans leur fonction et leurs missions. Les moyens supplémentaires mobilisés le sont principalement pour la subvention des équipes de recherche, avec un budget d environ 100 000 euros par équipe de recherche et par an. 5. Calendrier du développement L exploration scientifique de la problématique du maintien et du redoublement, qui a été le préalable au développement de la communauté «Décolâge!» a commencé durant l année scolaire 2010-2011, et s est poursuivie pendant l année 2011-2012. Le lancement de la communauté «Décolâge!» a eu lieu en mars 2012, et les premières actions sur le terrain ont pris place depuis septembre 2012. Il est donc encore beaucoup trop tôt pour envisager les bénéfices du développement de la communauté «Décolâge!» sur les résultats des élèves, et sur l usage du maintien et du redoublement. Il est également encore trop tôt pour en envisager les effets sur les pratiques pédagogiques enseignantes. Par contre, on peut à la date d aujourd hui témoigner de la dynamique à l œuvre : Près de 160 établissements et 45 centres psycho-médico-sociaux se sont engagés dans la communauté «Décolâge!», et l on espère bien en voir encore augmenter le nombre dans les mois qui viennent. On pourrait ainsi atteindre avant la fin de l année scolaire une participation de 10% des établissements et de 30% des centres PMS. 4

500 personnes, appartenant à 140 établissements et 45 centres psycho-médico-sociaux participent à la formation de type hybride. Les coordinateurs des conseillers pédagogiques des Réseaux d enseignement s impliquent fortement dans la communauté «Décolâge!» et adhèrent avec enthousiasme à sa démarche. L Inspection générale indique également son enthousiasme pour le projet. Les syndicats enseignants marquent un intérêt certain pour la démarche et signalent qu ils n ont aucun écho négatif venant du terrain. Par ailleurs, il est évident que le développement de la communauté «Décolâge!» doit se poursuivre pendant l année scolaire 2013-2014, et si possible les années suivantes, si le prochain Ministre de l enseignement obligatoire et l Administration de l enseignement poursuivent leur engagement dans ce projet. Sans présager du succès de la dynamique qui s enclenche, il nous apparaît que la démarche participative et systémique du projet, tout en apportant des ressources et un guidage pédagogique étroit, sont la source de l enthousiasme qu il provoque. De plus, l accent porté dans ce projet au soutien des enseignants dans ce qui fait le cœur de leur métier est très souvent souligné comme étant l originalité et la qualité de la communauté «Décolâge!». L enthousiasme de cette période de naissance de la communauté «Décolâge!» ne nous empêchera pas d être très vigilants aux obstacles qui pourraient surgir, n étant pas ignorants du fait qu un tel processus risque de confronter les différents acteurs de la communauté «Décolâge!» aux difficultés du travail collaboratif, à la définition des champs de compétence de chacun, en respect de ses missions. 5