ENQUÊTE DE SANTÉ 2013

EQUÊTE DE SATÉ 2013 RAPPORT 3 : UTILISATIO DES SERVICES DE SOIS DE SATÉ ET DES SERVICES SOCIAUX

Sabine Drieskens, Lydia Gisle (éd.) Institut Scientifique de Santé Publique Direction Opérationnelle Santé publique et surveillance rue Juliette Wytsman 14 B-1050 Bruxelles +32 2 642 50 25 E-mail : sabine.drieskens@wiv-isp.be uméro de dépôt : D/2015/2505/02 Référence interne : PHS Report 2015-003

4. Consultations chez un médecin spécialiste AUTEUR Johan VA DER HEYDE

Pour toute référence à ce chapitre, veuillez utiliser la citation suivante : Van der Heyden J. Consultations chez un médecin spécialiste. Dans : Drieskens S, Gisle L (éd.). Enquête de santé 2013. Rapport 3 : Utilisation des services de soins de santé et des services sociaux. WIV-ISP, Bruxelles, 2015

TABLE DES MATIÈRES Résumé...119 1. Introduction...121 2. Questions...123 3. Indicateurs...125 4. Résultats...127 4.1. Consultations chez un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois...127 4.2. ombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste...130 4.3. Type de médecin spécialiste consulté...134 4.4. Raison de consulter un médecin spécialiste...141 4.5. Personne qui a pris l initiative du contact avec un médecin spécialiste...148 5. Discussion...157 6. Bibliographie...161 7. Tableaux...163 MÉDECI SPÉCIALISTE Table des matières 117

RÉSUMÉ Les consultations en ambulatoire chez un médecin spécialiste constituent une part importante de la consommation de soins. En Belgique, 47% de la population déclare avoir eu au moins un contact avec un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois, avec en moyenne 1,9 consultations par personne et par an. Ces chiffres sont toutefois largement sous-estimés par rapport aux statistiques de l assurance maladie. Les données provenant de l enquête de santé sont malgré tout intéressants. Les questions au sujet des soins prodigués par des médecins spécialistes font partie d un module en provenance de l Enquête de Santé Européenne (EHIS). Ce sont exactement les mêmes questions qui sont posées dans les enquêtes réalisées dans les autres États Membres ; il est donc envisageable désormais de réaliser des comparaisons européennes ce sujet. Dans un pays comme la Belgique, avec une assurance de santé obligatoire et où les ayants droits représentent quasiment l ensemble de la population, l apport de l enquête de santé au sujet des consultations chez un médecin spécialiste n est pas tant dans l estimation du nombre de consultations, mais plutôt dans l étude des différences que l on peut observer à ce sujet entre différents groupes de population d une part, et l étude des raisons de consulter le médecin spécialiste et du trajet suivi par la patient pour arriver chez ce médecin. Il apparait ainsi que 22% des consultations sont liées avec une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé. 75% des consultations sont des visites de contrôle dans le cadre du suivi d un problème de santé chronique, et 3% des visites chez le médecin spécialiste qui ne sont pas liées à une plainte ou un problème de santé spécifique. Ces pourcentages varient bien entendu sensiblement suivant le type de spécialité. Les nouvelles plaintes sont plus courantes chez le dermatologue (41%), l ophtalmologue (32%) et le pédiatre (29%). Les visites de contrôle sont plus fréquentes chez le neurologue/psychiatre (90%), les spécialistes en médecine interne (81%) et les disciplines chirurgicales (72%). Les consultations sans plainte ou problème de santé spécifique représentent 10% des visites chez un gynécologue ou un pédiatre ; la consultation est due alors à d autres raisons comme par exemple un examen préventif ou une vaccination. Lorsque la consulation n a pas été planifiée par le médecin spécialiste, c est le patient lui-même qui en a pris l initiative dans 63% des cas. Dans 24% des cas c est le médecin de famille qui a référé le patient vers le spécialiste, dans 8% des cas le patient a été référé par un autre médecin spécialiste et dans 4% des cas c est une autre personne qui a pris l initiative. Ces pourcentages varient aussi sensiblement suivant le type de spécialité. Le gynécologue, le pédiatre et le dermatologue travaillent essentiellement en première ligne : plus des trois quarts des consultations (non planifiées par le médecin spécialiste) se déroulent suite à l initiative du patient. Les spécialistes en chirurgie et médecine interne, de même que les neurologues/psychiatres voient par contre des patients qui leur ont été référés, essentiellement par le médecin de famille mais aussi par d autres spécialistes. MÉDECI SPÉCIALISTE Résumé 119 Les femmes consultent plus souvent un médecin spécialiste que les hommes. Ceci est lié bien entendu aux consultations chez les gynécologue (5% des femmes déclarent avoir consulté un gynécologue au cours des 2 derniers mois), mais les femmes semblent aussi consulter plus souvent un ophtalmologue que les hommes. Avant l âge de 25 ans, environ 40% des femmes voit chaque année un spécialiste ; à partir de 25 ans, ce taux monte à 60%. Ce pourcentage ne varie pas de manière substantielle en fonction de l âge. Les hommes entre 25 et 34 ans sont ceux qui ont le moins souvent un contact avec un spécialiste : à peine environ 25% d entre eux déclarent avoir consulté un médecin spécialiste au cours de la dernière année. Ce taux augmente avec l âge jusqu à plus de 60% chez les 75 ans et plus. Les résultats de l enquête de santé montrent, après standardisation pour l âge, le sexe et l état de santé, que la chance de consulter un médecin spécialiste augmente significativement avec le niveau d éducation. Le nombre de consultations ne varie toutefois pas avec le niveau d éducation. En d autres mots,

il existe un seuil à franchir afin de consulter un médecin spécialiste et ce seuil est plus élevé chez les personnes avec un faible niveau d éducation ; toutefois, une fois que cette étape est franchie en ce qui concerne le contact avec un médecin spécialiste, on n observe alors plus de différences. Cela permet de suspecter l existence de facteurs de type cognitif liés au fait que les personnes avec un faible niveau d éducation consultent moins un médecin spécialiste, et pas vraiment une barrière d ordre financier. Le niveau de compétence / connaissance en matière de santé peut aussi jouer un rôle ici : un déficit dans ce domaine chez les personnes avec un faible niveau d éducation relève sans doute le seuil en ce qui concerne les soins spécialisés. Les distributions socio-économiques dans l utilisation des soins prodigués par un médecin spécialiste varient en fonction du type de spécialiste. Le gynécologue et le pédiatre sont des spécialistes qui sont plus souvent consultés par les personnes avec un niveau élevé d éducation. Ce sont aussi justement ces spécialistes qui sont sollicités sans plainte ou problème de santé spécifique. Il peut s agir alors d un contrôle de routine, d une vaccination, d un examen préventif Il semble que les personnes avec un niveau élevé d éducation s adressent d abord à un médecin spécialiste dans ce cas, tandis que les personnes avec un faible niveau d éducation font plus appel à leur médecin de famille, ou décident même de ne pas consulter de médecin du tout. MÉDECI SPÉCIALISTE Résumé 120 Les résultats de l enquête de santé montrent clairement que la décision de consulter un médecin spécialiste sans référence de la part d un médecin de famille est bien plus souvent prise par les personnes avec un niveau élevé d éducation. Ces dernières ont habituellement plus de connaissances en matière de santé et certaines estiment sans doute qu il est plus efficace d aller directement voir un médecin spécialiste qu un médecin de famille. Certaines pensent aussi peut-être parfois que les soins prodigués par un médecin spécialiste sont meilleurs et les personnes avec un niveau élevé d éducation sont plus souvent prêtes à supporter le coût supplémentaire que cela représente. Dans un système de santé performant, le médecin de famille et le médecin spécialiste sont cependant complémentaires. Le premier est le garant d une prise en charge globale, continue et intégrale en matière de soins de santé et ne peut pas être remplacé dans ce domaine par un médecin spécialiste. L intérêt du médecin spécialiste repose avant tout sur son expertise dans un domaine spécifique. Il n est donc pas efficace de consulter un spécialiste pour des actes qui peuvent être correctement réalisés par un médecin de famille, comme par exemple un frottis vaginal. Depuis le 1er janvier 2015, le système du ticket modérateur pour une consultation chez un spécialiste est simplifié. Bien que le montant du ticket modérateur diminue dans certains cas, d une manière générale, les spécialistes coûteront sans doute plus cher au patient. Il faudra donc vérifier si les inégalités socio-économiques observées en ce qui concerne le recours à des soins ambulatoires auprès de médecins spécialistes ne vont pas augmenter. L accès aux soins auprès de médecins spécialistes pour ceux qui en ont besoin, quelque soit leur statut socio-économique, et une utilisation rationnelle des moyens disponibles doivent aussi rester au cours des années à venir des points d attention pour les autorités compétentes en matière de santé. Le pourcentage de personnes qui ont fait appel au cours de la dernière année à un médecin spécialiste est plus élevé (53%) en Région bruxelloise. En Région wallonne ce taux est de 48% et en Région flamande 45%. Le nombre moyen de consultations par an chez un médecin spécialiste est plus élevé aussi en Région bruxelloise (3,0), mais ce sont surtout les personnes avec un niveau élevé d éducation qui ont recours aux soins d un médecin spécialiste. On constate d autre part à Bruxelles un recours plus faible au médecin de famille mais aussi, comme le montrent les chiffres de l IAMI, que les dépenses globales en matière de soins de santé sont plus faibles que dans les deux autres Régions. Il est donc clair que la consommation de soins de santé en général, et plus particulièrement en ce qui concerne les soins ambulatoires, présente à Bruxelles un profil différent de celui observé dans le reste du pays. Des études ont montrés que la proportion élevée de résidents non-belges à Bruxelles peut expliquer en partie ce phénomène. Cela ne semble pas être le cas toutefois en ce qui concerne le recours élevé aux soins ambulatoire d un médecin spécialiste. Il serait donc utile d étudier cette question plus en détail.

1. ITRODUCTIO Les consultations en ambulatoire chez un médecin spécialiste représentent une part importante de la consommation de soins. En 2013 en Belgique, un total de 26.646.571 de consultations chez un médecin spécialiste a été remboursé 1. L avantage principal du médecin spécialiste est sa compétence indéniable dans son domaine d expertise. Mais la médecine spécialisée coûte aussi cher. En outre, la prise en charge du patient est aussi souvent limitée au domaine précis pour lequel le patient a consulté. L augmentation continue du prix des soins spécialisés pèse de plus en plus sur le budget des soins de santé ; il est donc plus que jamais nécessaire de favoriser une utilisation rationnelle des moyens disponibles, en posant des choix. Dans le système de soins de santé en Belgique, l accès au médecin spécialiste est possible sans que le patient n ait besoin pour cela d une lettre de référence de son médecin de famille. Le fait que le patient ait le droit de choisir lui-même quel type de prestataire de soins consulter est considéré comme une pierre angulaire en matière de garantie pour la qualité des soins. Toutefois, en raison du développement rapide des connaissances et des technologies médicales, il devient nécessaire de réguler l utilisation des soins de santé et de développer des mécanismes plus structurés, plus hiérarchisés dans l offre de soins. Un certain nombre d initiatives ont été développées dans ce sens en Belgique comme : le Dossier Médical Global et le projet d introduire des tarifs de remboursement différentiel de la consultation avec un médecin spécialiste suivant que le patient a été référé ou non par un médecin de famille la mise en place de trajets de soins pour des groupes spécifiques de patients. L information disponible au sujet des contacts ambulatoires avec les médecins spécialistes est limitée aux données administratives collectées par l IAMI et par les organismes assureurs. Ces données sont assez détaillées et exhaustives ; elles concernent la grande majorité de la population. Elles se limitent toutefois à des informations purement quantitatives sur les consultations avec le médecin et les prestations techniques. Il n est pas possible ici d obtenir des informations sur les raisons du contact ou sur la façon dont le patient est rentré en contact avec le médecin spécialiste. C est précisément le genre d information que l enquête de santé permet d obtenir. Cette dernière offre en outre la possibilité de comparer les données sur les contacts ambulatoires avec un médecin spécialiste avec celles sur le recours à d autres prestataires de soins et d étudier la relation entre les contacts avec un médecin spécialiste et toute une série de déterminants potentiels (y compris en tenant compte de l état de santé de la personne interrogée). ous avons mesuré ici les contacts ambulatoires avec un médecin spécialiste. Mais il faut savoir que certains médecins spécialistes ne reçoivent pas de patients en consultation ; ils ne fournissent que des actes techniques. Il s agit notamment des médecins spécialisés en biologie clinique, en anatomopathologie et en radiodiagnostic. D autres également ne fournissent leurs prestations qu en milieu hospitalier, comme les anesthésistes. Les médecins du travail ne pratiquent pour leur part que dans le cadre de la fonction spécifique qui leur est dévolue dans les entreprises ou les services de médecin du travail. Toutes ces spécialités n apparaissent donc pas en tant que tel dans le cadre de l analyse des contacts ambulatoires avec un médecin spécialiste. MÉDECI SPÉCIALISTE 1. Introduction 121 Dans le questionnaire de l enquête de santé, il est clairement explicité quel type de consultations ou de contacts ne doivent pas être pris en compte. Il s agit notamment des : consultations chez un médecin spécialiste au cours d une hospitalisation (classique ou de jour) consultations dans un service d urgences consultations auprès d un pédiatre dans le cadre d un service tel que Kind en Gezin ou l OE. 1 Communication personnelle, IAMI

Ce qui est bien pris en compte, par contre, ce sont les consultations avec un médecin dans le cadre d une polyclinique et les consultations téléphoniques avec le médecin spécialiste lui-même. En général, au cours de l analyse des données de ce module, les contacts avec un médecin spécialiste seront traités dans leur ensemble, sans tenir compte du type de spécialiste. Dans certains cas toutefois, les différents types de médecins spécialistes seront également analysés en détail. MÉDECI SPÉCIALISTE 1. Introduction 122

2. QUESTIOS Dans le cadre de l enquête de santé de 2013, les questions à propos du recours aux prestataires de soins sont reprises dans le questionnaire face-à-face. Pour les enfants et les jeunes de moins de 15 ans, c est un proxy qui répond aux questions. Les premières questions du module sont adressées à tout le monde : SP.01. Quand avez-vous consulté un médecin spécialiste la dernière fois? (1. Il y a moins de 12 mois, 2. Il y a 12 mois ou plus, 3. Jamais) SP.02. Combien de fois avez-vous consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois qui se sont terminés hier, c est-à-dire depuis le / /? Les personnes qui ont eu un ou plusieurs contacts avec un médecin spécialiste au cours des deux mois qui ont précédé l interview sont invitées à répondre à une série de questions supplémentaires sur ces contacts. S il y a eu plus de trois contacts au cours de cette période, les questions ne portent que sur les trois plus récents. SP.03. Quand cette consultation a-t-elle eu lieu? SP.04. De quel type de spécialiste s agissait-il? SP.05. Quel était le motif principal de cette consultation? (1. Un nouveau problème de santé, 2. Contrôle ou suivi d un problème de santé connu, 3. Vous n aviez pas de problème de santé, mais vous avez consulté votre médecin pour une autre raison) SP.06. Quelle était cet autre motif? (1. Contrôle préventif sans aucune plainte ou maladie, 2. Vaccination, 3. Prescription de la pilule, 4. Raison administrative, comme p.ex. certificat de bonne santé, 5. Autre) SP.07. Qui a pris l initiative de prendre contact avec ce médecin spécialiste? (1. Moi-même (ou parent/ tuteur dans le cas d un enfant), 2. Un médecin généraliste, 3. Un autre médecin spécialiste, 4. Un service de prévention (OE, médecin scolaire, médecin du travail ou autre), 5. J ai été contacté par le spécialiste lui-même ou le contact a été planifié au cours d une consultation antérieure avec ce même spécialiste, 6. Quelqu un qui n est pas médecin (par exemple votre partenaire ou un membre de votre famille)) MÉDECI SPÉCIALISTE 2. Questions 123

3. IDICATEURS Une première série d indicateurs ont été calculés au niveau de la population. SP01_1 SP02_1 SP04_1 SP04_2 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois ombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an au niveau de la population Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialisé dans le domaine chirurgical au cours des 2 derniers mois Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialisé en médecine interne au cours des 2 derniers mois SP04_3 Pourcentage de la population qui a consulté un neurologue ou un psychiatre au cours des 2 derniers mois SP04_4 SP04_5 SP04_6 SP04_7 Pourcentage de la population féminine qui a consulté un gynécologue au cours des 2 derniers mois Pourcentage de la population (jusqu à 18 ans) qui a consulté un pédiatre au cours des 2 derniers mois Pourcentage de la population qui a consulté un dermatologue au cours des 2 derniers mois Pourcentage de la population qui a consulté un ophtalmologue au cours des 2 derniers mois Les indicateurs suivants sont calculés au niveau du contact avec un médecin spécialiste. On travaille ici avec des proportions au lieu de chiffres absolus ; le dénominateur est constitué par le nombre total de contacts au cours des deux derniers mois. Vu que les interviews se sont déroulées tout au long d une année calendrier, l équilibre entre les différentes saisons a été assuré par un système de pondération, ce qui permet d extrapoler les résultats sur base annuelle. SP05_1 SP05_2 SP05_3 Distribution (%) des consultations chez le médecin spécialiste en fonction de la raison du contact Pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste pour une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé Pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste pour une plainte connue ou un problème de santé connu MÉDECI SPÉCIALISTE 3. Indicateurs 125 SP05_4 SP07_1 SP07_2 SP07_3 SP07_4 Pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste sans plainte ou problème de santé spécifique Distribution (%) des consultations chez un médecin spécialiste suivant la personne qui a pris l initiative du contact Pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste à l initiative du patient lui-même Pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste à l initiative d un médecin de famille Pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste à l initiative d un autre médecin spécialiste

4. RÉSULTATS 4.1. COSULTATIOS CHEZ U MÉDECI SPÉCIALISTE AU COURS DES 12 DERIERS MOIS 4.1.1. BELGIQUE En 2013, 47% de la population belge a consulté un médecin spécialiste au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Un peu plus de 43% ont consulté pour la dernière fois un spécialiste plus d un an auparavant et 10% n ont encore jamais consulté un médecin spécialiste. Analyse par âge et par sexe Le pourcentage de personnes qui ont consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois est de 40% chez les hommes et de 53% chez les femmes. Cette différence est significative après standardisation pour l âge ; elle est surtout marquée entre 25 et 54 ans. Ceci est à mettre en rapport bien entendu avec les consultations des femmes chez le gynécologue. Avant l âge de 25 ans, environ 40% des femmes déclarent voir un spécialiste chaque année ; ce taux atteint 60% à partir de l âge de 25 ans et ne varie plus ensuite de manière substantielle en fonction de l âge. Ce sont les hommes entre 25 et 34 ans qui contactent le moins un médecin spécialiste : environ 1 sur 4 d entre eux seulement déclare avoir consulté un médecin spécialiste au cours de la dernière année. Ce nombre augmente toutefois avec l âge pour atteindre 60% chez les 75 ans et plus. Figure 1 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 127 Analyse par rapport aux variables socio-économiques Le pourcentage de personnes qui a consulté un médecin spécialiste au cours de la dernière année, ne varie au premier abord pas en fonction du niveau d éducation. Toutefois, après standardisation pour l âge et le sexe, il semble bien que les personnes avec un diplôme de l enseignement supérieur rapportent plus souvent avoir consulté un médecin spécialiste au cours de la dernière année par rapport aux autres niveaux d éducation. Si l on standardise en outre sur base du niveau de santé subjective, on observe alors un gradient marqué en fonction du niveau d éducation : au plus celui-ci est élevé, au plus la fréquence des consultations chez un médecin spécialiste au cours de la dernière année est élevée.

On observe aussi une augmentation du pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste au cours de la dernière année au fur et à mesure que le niveau d urbanisation augmente : de 44% chez les personnes qui habitent en zone rurale à 46% chez les personnes qui résident en zone semi-urbaine et 49% chez les personnes qui habitent en zone urbaine. La différence entre la première et la dernière catégorie est significative après standardisation pour l âge et le sexe ; c est le cas aussi après standardisation complémentaire pour l état de santé subjective. Evolution au cours du temps Le pourcentage de personnes qui consultent au moins une fois un médecin spécialiste par an montre une tendance à la baisse entre 2001 et 2013. Ceci ne correspond pas avec les constatations faites dans le cadre de l assurance de santé qui montrent plutôt que le pourcentage semble augmenter légèrement 2. Il n est pas évident au stade actuel d expliquer cette différence. Cela a peut-être à voir avec des considérations d ordre méthodologique, comme la baisse du taux de participation à l enquête de santé entre 2001 et 2013 et les modifications apportées au questionnaire en 2008 (pour se conformer aux recommandations européennes). 4.1.2. RÉGIOS MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats C est en Région bruxelloise que le pourcentage de personnes qui a consulté un médecin spécialiste au cours de la dernière année (53%) est le plus élevé. En Région wallonne le taux est de 48% et en Région flamande de 44%. Les différences entre les Régions sont significatives après standardisation pour l âge et le sexe ; c est le cas aussi après standardisation complémentaire pour l état de santé subjective. Région flamande En Région flamande, 44% de la population déclare avoir consulté un médecin spécialiste au moins une fois au cours des 12 mois qui ont précédé l interview. 45% ont consulté pour la dernière fois un spécialiste plus d un an auparavant et 10% n ont encore jamais consulté un médecin spécialiste. Les analyses en fonction de l âge, du sexe (Figure 2) et du niveau d éducation donnent les mêmes résultats que pour la Belgique dans son ensemble. Il n y a pas toutefois ici de variation en fonction du niveau d urbanisation. Figure 2 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région flamande 128 2 Estimations personnelles faites sur base des données de l échantillon permanent des organismes assureurs

Région bruxelloise En Région bruxelloise, 53% de la population déclare avoir consulté un médecin spécialiste au moins une fois au cours des 12 mois qui ont précédé l interview. 39% ont consulté pour la dernière fois un spécialiste plus d un an auparavant et 8% n ont encore jamais consulté un médecin spécialiste. Les analyses en fonction de l âge et du sexe (Figure 3) donnent les mêmes résultats que pour la Belgique dans son ensemble. L augmentation du pourcentage de personnes qui ont consulté au cours des 12 derniers mois au moins une fois un médecin spécialiste en fonction du niveau d éducation est moins prononcée ici que pour la Belgique dans son ensemble ; ce pourcentage est malgré tout plus haut (57%) chez les personnes avec le niveau d éducation le plus élevé. Figure 3 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région bruxelloise Région wallonne En Région wallonne, 48% de la population déclare avoir consulté un médecin spécialiste au moins une fois au cours des 12 mois qui ont précédé l interview. 43% ont consulté pour la dernière fois un spécialiste plus d un an auparavant et 9% n ont encore jamais consulté un médecin spécialiste. MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Les analyses en fonction de l âge, du sexe (Figure 4), du niveau d éducation et du niveau d urbanisation donnent les mêmes résultats que pour la Belgique dans son ensemble. 129

Figure 4 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 12 derniers mois, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région wallonne MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 130 4.2. OMBRE MOYE DE COSULTATIOS CHEZ U MÉDECI SPÉCIALISTE 4.2.1. BELGIQUE Le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an, au niveau de la population, a été estimé ici sur base du nombre de consultations que la personne déclare avoir eu au cours des 2 derniers mois. L extrapolation de ce chiffre sur une année entière résulte en moyenne à 1,9 consultations par personne et par an. Analyse par âge et par sexe Le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste est significativement plus élevé chez les femmes (2,2) que chez les hommes (1,7). Chez les femmes, ce nombre est plus élevé à partir du groupe d âge des 25-34 ans et reste ensuite assez constant dans les groupes d âge plus élevés. Chez les hommes, le nombre de consultations augmente dès l âge de 15 ans pour atteindre en moyenne presque 4 consultations chez les 75 ans et plus.

Figure 5 ombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an au niveau de la population, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Analyse par rapport aux variables socio-économiques Le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste ne varie pas de manière significative en fonction du niveau d éducation ou du niveau d urbanisation de la commune de résidence. Cette conclusion est valable également après standardisation pour l âge, le sexe et l état de santé subjective. Evolution au cours du temps Le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste a augmenté entre 1997 et 2001 ; il est resté stable entre 2001 et 2004, pour baisser ensuite entre 2004 et 2013. Cette évolution n est pas confirmée par les chiffres de l assurance de santé qui montre une augmentation légère et progressive du nombre consultations entre 1997 et 2013. 4.2.2. RÉGIOS Le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an est significativement plus élevé en Région bruxelloise (2,3) et en Région wallonne (2,1) qu en Région flamande (1,8). Cette différence est significative après standardisation pour l âge, le sexe et l état de santé subjective. Région flamande En Région flamande, le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste est de 1,8. Les analyses en fonction de l âge, du sexe (Figure 6), du niveau d éducation et du niveau d urbanisation donnent les mêmes résultats que pour la Belgique dans son ensemble. MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 131

Figure 6 ombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an au niveau de la population, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région flamande MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Région bruxelloise En Région bruxelloise, le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste est de 2,3. Les analyses en fonction de l âge et du sexe (Figure 7) donnent les mêmes résultats que pour la Belgique dans son ensemble. Le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste est toutefois plus important chez les personnes avec un niveau d éducation de l enseignement supérieur (2,7) par rapport aux personnes avec un niveau d éducation plus faible (1,9-2,1) ; cette différence n est pas significative après standardisation pour l âge et le sexe. Attention, la distribution de cet indicateur n est pas «normale» ; les analyses de régression sur des moyennes doivent donc être interprétées avec prudence. 132

Figure 7 ombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an au niveau de la population, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région bruxelloise Région wallonne En Région wallonne, le nombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste est de 2,1. Les analyses en fonction de l âge, du sexe (Figure 8) et du niveau d éducation, de même que l évolution au cours du temps, donnent les mêmes résultats que pour la Belgique dans son ensemble. Dans les zones urbaines toutefois le nombre moyen de contacts est significativement plus élevé (2,5) que dans les zones semi-urbaines (1,6) et les zones rurales (1,8) ; ces différences sont significatives après standardisation pour l âge et le sexe. Figure 8 ombre moyen de consultations chez un médecin spécialiste par personne et par an au niveau de la population, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région wallonne MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 133

4.3. TYPE DE MÉDECI SPÉCIALISTE COSULTÉ Dans la cadre de l enquête de santé, on pose des questions supplémentaires aux personnes qui ont déclaré avoir consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois ; ces questions portent sur les 3 dernières consultations. On leur demande d abord de quel type de médecin spécialiste il s agit. Ceci permet de construire un indicateur sur le type spécifique de médecin spécialiste consulté au cours des 2 derniers mois. Une légère erreur est possible ici (résultats faussement négatifs) si la personne a consulté plus de trois fois un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois ; cette erreur est négligeable toutefois car les résultats ont montré que seulement 1% de la population se retrouve dans cette situation. Cet indicateur n est pertinent que pour les (groupes) de spécialistes pour lequels le nombre de consultations est suffisant. Les (groupes) suivants de spécialistes ont été étudiés : MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats médecin spécialisé dans le domaine de la chirurgie (générale, vasculaire, plastique, neurochirurgicale, orthopédie, urologique) médecin spécialisé en médecine interne (générale, cardiologie, pneumologie, gastro-entérologie, néphrologie, endocrinologie, oncologie, hématologie, gériatrie, allergologie, rhumatologie) médecin spécialisé en neurologie et/ou psychiatrie médecin spécialisé in gynécologie médecin spécialisé en pédiatrie médecin spécialisé en dermatologie médecin spécialisé en ophtalmologie Les indicateurs présentés ici portent donc sur les consultations chez un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois. Dans la présentation des résultats, on utilisera ici le terme une consultation récente chez un médecin spécialiste. 4.3.1. BELGIQUE 6,5% de la population déclare avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en médecine interne, 3,9% chez un médecin spécialisé en chirurgie, 2,0% chez un ophtalmologue, 1,6% chez un neurologue ou un psychiatre et 1,4% chez un dermatologue. En outre 5,4% des femmes déclarent avoir eu une consultation récente chez un gynécologue et 4,4% des enfants et jeunes de 0 à 18 ans une consultation récente chez un pédiatre. 134 Analyse par âge et par sexe Les femmes et les hommes rapportent aussi souvent avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en médecin interne, un médecin spécialisé en chirurgie, un neurologue/psychiatre et un dermatologue. Les femmes consultent plus souvent un ophtalmologue que les hommes ; cette différence est significative après standardisation pour l âge. La relation entre le fait d avoir consulté récemment médecin spécialiste (par type de médecin) et l âge, varie en fonction du type de médecin spécialiste (Figure 9). La chance d avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en chirurgie et surtout un médecin spécialisé en médecine interne, augmente avec l âge : le pourcentage de la population qui a eu une consultation récente avec un interniste augmente de 3% chez les personnes de moins de 34 ans à plus de 14% chez les 75 ans et plus. Le pourcentage de personnes avec une consultation récente chez un ophtalmologue est de 2% ou moins chez les moins de 65 ans mais augmente ensuite à 3,6% chez les 65-74 ans en 5,1% chez les 75 ans et plus.

La distribution par âge de la population qui a eu une consultation récente chez un gynécologue suit une courbe en U inversée avec un maximum (15% des femmes) chez les 25-34 ans, ce qui est assez logique. Une consultation récente chez un neurologue/psychiatre est plus fréquente (2,6%) chez les 45-54 ans et le moins fréquent (< 1%) chez les enfants et les jeunes de moins de 25 ans. Les consultations chez un pédiatre se retrouvent surtout chez les plus jeunes (0-4 ans) : chez ces derniers 14,3% ont eu une consultation récente chez un pédiatre (2,8% chez les 5-9 ans, 0,8% chez les 10-14 ans et 0,6% chez les 15-17 ans). On n observe pas par contre de variation en fonction de l âge en ce qui concerne la consultation récente chez un dermatologue. Analyse par rapport aux variables socio-économiques La chance d avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en chirurgie et surtout un médecin spécialisé en médecine interne, mais aussi un psychiatre/neurologue, un dermatologue et un ophtalmologue ne varie pas de manière significative en fonction du niveau d éducation. La chance d avoir eu une consultation récente chez un gynécologue varie par contre de manière significative en fonction du niveau d éducation : de 1,2% chez les personnes avec le niveau d éducation le plus bas à 7,3% chez les personnes avec le niveau d éducation le plus élevé ; ces différences sont significatives après standardisation pour l âge. La chance d avoir eu une consultation récente chez un pédiatre est significativement plus élevée chez les enfants issus de familles dont un des parents a au moins un niveau d éducation de l enseignement supérieur, et ce par rapport aux niveaux d éducation plus faibles. Le niveau d urbanisation de la commune de résidence n a pas d influence avec la chance d avoir consulté récemment un des types de médecins spécialistes étudiés ici. Evolution au cours du temps Le pourcentage de personnes qui déclarent avoir eu un contact récemment avec un médecin spécialisé en médecine interne, un médecin spécialisé en chirurgie, un neurologue/psychiatre, un gynécologue, un pédiatre et un ophtalmologue n a pas changé de manière significative entre 2008 et 2013, même après standardisation pour l âge et le sexe. 4.3.2. RÉGIOS Le pourcentage de personnes avec une consultation récente chez un type spécifique de médecin spécialiste varie en fonction des Régions. La consultation récente chez un pédiatre est significativement plus fréquente à Bruxelles que dans les autres Régions. Les résidents de la Région bruxelloise rapportent aussi plus souvent une consultation récente chez un psychiatre ou un neurologue que ceux de la Région wallonne. Enfin, une consultation récente chez un ophtalmologue est significativement plus fréquente en Région wallonne qu en Région flamande. MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 135 En Région flamande En Région flamande, 5,6% de la population déclare avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en médecine interne, 4,0% chez un médecin spécialisé en chirurgie, 1,6% chez un neurologue ou un psychiatre, 1,5% chez un ophtalmologue et 1,3% chez un dermatologue. En outre 5,2% des femmes déclarent avoir eu une consultation récente chez un gynécologue et 4,4% des enfants et jeunes de 0 à 18 ans une consultation récente chez un pédiatre. Les différences à ce sujet en fonction de l âge et du sexe (Figure 10), du niveau d éducation et du niveau d urbanisation sont les mêmes que celles observées pour la Belgique dans son ensemble. Le pourcentage de personnes avec une consultation récente chez un ophtalmologue est ici aussi plus élevé chez les femmes que chez les hommes ; cette différence n est toutefois pas significative après standardisation pour l âge.

Figure 9 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois, en fonction du type de spécialité, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Médecin spécialisé en chirurgie Médecin spécialisé en médecine interne eurologue/psychiatre Gynécologue MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Dermatologue Ophtalmologue 136

Figure 10 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois, en fonction du type de spécialité, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région flamande Médecin spécialisé en chirurgie Médecin spécialisé en médecine interne eurologue/psychiatre Gynécologue Dermatologue Ophtalmologue MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 137

Région bruxelloise En Région bruxelloise, 6,9% de la population déclare avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en médecin interne, 3,8% chez un médecin spécialisé en chirurgie, 2,4% chez un neurologue ou un psychiatre, 2,3% chez un ophtalmologue et 1,9% chez un dermatologue. En outre 6,9% des femmes déclarent avoir eu une consultation récente chez un gynécologue et 7,4% des enfants et jeunes de 0 à 18 ans une consultation récente chez un pédiatre. Les différences à ce sujet en fonction de l âge et du sexe (Figure 11) et du niveau d éducation sont les mêmes que celles observées pour la Belgique dans son ensemble. Le pourcentage de personnes avec une consultation récente chez un ophtalmologue est ici aussi plus élevé chez les femmes que chez les hommes ; cette différence n est toutefois pas significative après standardisation pour l âge. Région wallonne En Région wallonne, 8,0% de la population déclare avoir eu une consultation récente chez un médecin spécialisé en médecin interne, 3,7% chez un médecin spécialisé en chirurgie, 2,8% chez un ophtalmologue, 1,5% chez un neurologue ou un psychiatre et 1,4% chez un dermatologue. En outre 5,2% des femmes déclarent avoir eu une consultation récente chez un gynécologue et 3,3% des enfants et jeunes de 0 à 18 ans une consultation récente chez un pédiatre. MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Les différences à ce sujet en fonction de l âge et du sexe (Figure 12), du niveau d éducation et du niveau d urbanisation sont les mêmes que celles observées pour la Belgique dans son ensemble. 138

Figure 11 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois, en fonction du type de spécialité, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région bruxelloise Médecin spécialisé en chirurgie Médecin spécialisé en médecine interne eurologue/psychiatre Gynécologue Dermatologue Ophtalmologue MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 139

Figure 12 Pourcentage de la population qui a consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois, en fonction du type de spécialité, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région wallonne Médecin spécialisé en chirurgie Médecin spécialisé en médecine interne eurologue/psychiatre Gynécologue MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Dermatologue Ophtalmologue 140

4.4. RAISO DE COSULTER U MÉDECI SPÉCIALISTE 4.4.1. BELGIQUE Dans la cadre de l enquête de santé, on pose des questions supplémentaires aux personnes qui ont déclaré avoir consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois ; ces questions portent notamment sur la raison de la consultation. 22% des consultations sont liées à une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, 75% sont liées à une visite de suivi d un problème de santé chronique et dans 3% des cas la consultation n est pas motivée par une plainte ou un problème de santé spécifique (62% de ces consultations sont liées à la pratique d un examen préventif, 10% à une vaccination et 29% à d autres raisons). Analyse par âge et par sexe La grande majorité des consultations, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, sont liées à un problème connu ; le pourcentage de consultations liées à une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé est significativement plus élevé chez les hommes (26%) que chez les femmes (19%). Le pourcentage de consultations pour un nouveau problème de santé est le plus élevé (plus de 30%) chez les enfants et les jeunes jusqu à 25 ans (Figure 13). On retrouve aussi au sein de ce groupe le pourcentage le plus bas de visites de suivi, soit 62% (Figure 14). Le pourcentage de consultations chez un médecin spécialiste sans plainte ou problème de santé spécifique varie de manière irrégulière en fonction de l âge, mais il est quasi négligeable (< 1%) chez 65 ans et plus (Figure 15). Figure 13 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 141

Figure 14 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une plainte ou un problème de santé connu, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Figure 15 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste sans plainte ou problème de santé spécifique, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 142 Analyse par rapport aux variables socio-économiques Les raisons de contact avec un médecin spécialiste ne varient pas significativement en fonction du niveau d éducation ou du niveau d urbanisation. Evolution au cours du temps La proportion de consultations pour une plainte ou un problème de santé connus a augmenté par rapport à 2008, et ce au dépens des consultations pour une nouvelle plainte/problème de santé et des consultations sans plainte ou problème de santé spécifique. Les différences observées sont significatives après standardisation pour l âge et le sexe.

Analyse en fonction du type de spécialiste La distribution des consultations chez un médecin spécialiste suivant la raison de consulter varie de manière sensible en fonction du type de médecin spécialiste consulté (Tableau 1) : les consultations pour une nouvelle plainte/problème de santé représentent une part importante des contacts avec un dermatologue (41%), un ophtalmologue (32%) et un pédiatre (29%). les consultations de suivi pour une plainte ou un problème de santé connus sont relativement plus fréquentes lors des contacts avec un neurologue/psychiatre (90%), un gynécologue (81%) et un spécialiste en médecine interne (81%). les consultations sans plainte ou problème de santé spécifique représentent 10% des contacts avec un gynécologue (mais ce dernier est aussi souvent consulter pour une «autre» raison, comme par exemple le suivi d une grosses normale). Quasiment 10% des consultations avec un pédiatre se font également sans plainte ou problème de santé spécifique. Tableau 1 Distribution des consultations chez un médecin spécialiste (en %) en fonction de la raison de consulter (nouveau problème de santé / suivi d un problème de santé connu / pas de problème de santé), en fonction du type de spécialité, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Type de spécialité ouveau Connu Absent Chirurgie 26,2% 72,3% 1,5% 571 Médecine interne 17,5% 80,7% 1,8% 903 eurologie/psychiatrie 10,0% 89,7% 0,3% 261 Gynécologie 8,0% 81,0% 11,1% 388 Pédiatrie 29,1% 61,5% 9,4% 219 Dermatologie 41,0% 59,0% 0,0% 193 Ophtalmologie 32,2% 66,6% 1,2% 250 Autre 26,8% 72,0% 1,2% 282 Total 21,6% 75,2% 3,1% 3144 MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 4.4.2. RÉGIOS 143 Les raisons de contact avec un médecin spécialiste ne varient pas significativement en fonction de la Région de résidence. En Région flamande En Région flamande, 21% des consultations chez un médecin spécialiste sont liées à une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, 76% sont liées à une visite de suivi ou un problème de santé chronique et dans 3% des cas le médecin spécialiste est consulté sans plainte ou problème de santé spécifique. Les différences à ce sujet en fonction de l âge et du sexe (Figures 16 à 18), du niveau d éducation et du niveau d urbanisation sont les mêmes que celles observées pour la Belgique dans son ensemble.

Figure 16 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région flamande MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Figure 17 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une plainte ou un problème de santé connu, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région flamande 144

Figure 18 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste sans plainte ou problème de santé spécifique, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région flamande Région bruxelloise En Région bruxelloise, 25% des consultations chez un médecin spécialiste sont liées à une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, 72% sont liées à une visite de suivi ou un problème de santé chronique et dans 3% des cas le médecin spécialiste est consulté sans plainte ou problème de santé spécifique. Les différences à ce sujet en fonction de l âge, du sexe (Figures 19 à 21) et du niveau d éducation sont les mêmes que celles observées pour la Belgique dans son ensemble. Figure 19 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région bruxelloise MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 145

Figure 20 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une plainte ou un problème de santé connu, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région bruxelloise MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats Figure 21 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste sans plainte ou problème de santé spécifique, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région bruxelloise 146 Région wallonne En Région wallonne, 22% des consultations chez un médecin spécialiste sont liées à une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, 75% sont liées à une visite de suivi ou un problème de santé chronique et dans 3% des cas le médecin spécialiste est consulté sans plainte ou problème de santé spécifique. Les différences à ce sujet en fonction de l âge et du sexe (Figures 22 à 24), du niveau d éducation et du niveau d urbanisation sont les mêmes que celles observées pour la Belgique dans son ensemble.

Figure 22 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une nouvelle plainte ou un nouveau problème de santé, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région wallonne Figure 23 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste pour une plainte ou un problème de santé connu, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région wallonne MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 147

Figure 24 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste sans plainte ou problème de santé spécifique, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Région wallonne MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 148 4.5. PERSOE QUI A PRIS L IITIATIVE DU COTACT AVEC U MÉDECI SPÉCIALISTE 4.5.1. BELGIQUE Dans la cadre de l enquête de santé, on pose des questions supplémentaires aux personnes qui ont déclaré avoir consulté un médecin spécialiste au cours des 2 derniers mois ; ces questions portent notamment sur la personne qui a pris l initiative de la consultation. Un indicateur similaire avait déjà été estimé lors des enquêtes précédentes mais celui-ci concernait uniquement les personnes qui avaient déclaré avoir consulté un médecin spécialiste pour la première fois pour une (nouvelle) raison spécifique. En 2013 on n a plus posé la question de savoir s il s agit d une première consultation ou une visite de suivi. Il n est donc pas possible dans le cas ici de réaliser des comparaisons avec les enquêtes précédentes. L indicateur de 2013 concerne donc toutes les consultations à l initiative du patient lui-même, à l initiative du médecin de famille, à l initiative d un autre médecin spécialiste ou à l initiative d une autre personne. On ne prend pas en compte par contre : les consultations qui avaient déjà été fixées lors d une visite précédente chez le spécialiste ; les consultations pour lesquelles le patient a été rappelé par le médecin spécialiste. Le but poursuivi par cet indicateur est essentiellement de vérifier si le patient va directement chez le médecin spécialiste, de sa propre initiative, ou s il y arrive via le médecin de famille. Dans 63% des cas c est le patient lui-même qui prend l initiative de consulter le médecin spécialiste ; dans 24% des cas le patient a été référé par le médecin de famille, dans 8% des cas le patient est référé par un autre médecin spécialiste et dans 4% des cas c est une autre personne qui prend l initiative de conseiller au patient de consulter un médecin spécialiste.

Analyse par âge et par sexe Le pourcentage de personnes qui prennent eux-mêmes l initiative de consulter un médecin spécialiste est similaire chez les hommes et les femmes. On observe toutefois une variation nette en fonction de l âge : les consultations réalisées à l initiative du patient lui-même diminuent avec l âge ; inversement celles réalisées à l initiative du médecin de famille augmentent avec l âge (Figures 25-26). Le pourcentage de consultations à l initiative d un autre médecin spécialiste varie de manière irrégulière avec l âge, mais semble tout de même légèrement plus élevé (11 à 12%) chez les 65 et plus que chez les jeunes de moins de 25 ans (moins de 5%) : voir Figure 27. Figure 25 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste réalisées à l initiative du patient luimême, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 Figure 26 Pourcentage des consultations chez un médecin spécialiste réalisées à l initiative du médecin de famille, par sexe et par âge, Enquête de Santé, Belgique, 2013 MÉDECI SPÉCIALISTE 4. Résultats 149