La sécurité alimentaire et le fonctionnement des marchés agricoles mondiaux. Débat. for everyone. towards a global deal

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Transcription:

A T E L I E R 1 La sécurité alimentaire et le fonctionnement des marchés agricoles mondiaux La spéculation et le manque de transparence sont souvent jugés responsables de la volatilité extrême des prix sur les marchés agricoles. La structure et l évolution des contrats à terme sur les matières premières agricoles demeurent inconnues de tous à l exception d une poignée d experts très spécialisés. Selon certains, les réserves alimentaires seraient un moyen efficace de limiter la volatilité des prix et de contrecarrer la spéculation des opérateurs de marché. La mise en place d un système mondial de réserves régionales, bien que difficile à établir, doit être discutée car il pourrait traiter une partie des problèmes de sécurité alimentaire à l échelle internationale. La priorité doit être donnée à l amélioration du fonctionnement des marchés des produits de base dans les pays en développement et dans les pays émergents. Cela permettra de stimuler l intégration régionale et économique, d augmenter le volume des échanges, d améliorer les infrastructures, de rationaliser la planification des récoltes, et enfin, de relever le niveau de qualité grâce à la normalisation. Débat De quoi a-t-on besoin pour mieux comprendre comment se forment les prix des produits de base sur les marchés à terme? Quels instruments de décision politique faudrait-il mettre au point pour réduire la fréquence et l amplitude des chocs des prix? Que peut-on faire pour améliorer les obligations des opérateurs en matière de transparence? Quelles mesures les autorités de réglementation et de contrôle devraient-elles prendre pour rétablir la confiance dans les marchés physiques internationaux des produits de base? L utilisation de quels outils précis d intervention sur les marchés peut être envisagée pour réduire la volatilité des prix? Quelles aides la communauté internationale doit-elle instaurer pour favoriser le développement de bourses des produits de base dans les régions en développement et sur les marchés émergents? Quels sont les principaux obstacles? Quelles sont les conséquences de l existence de bourses des produits de base du point de vue du commerce et du développement? Comité économique et social européen avec la coopération de européenne

WORKSHOP 1 Food security and the functioning of the global agricultural markets Speculative activity and insufficient transparency are often blamed for extreme price volatility on the agricultural markets. The structure and the evolution of agricultural commodity futures contracts remain unknown to all but few highly specialised experts. Some argue that food reserves could be one effective way of limiting price volatility and counteract speculation by traders. A global system with regional reserves, even though this is difficult to set up, needs to be discussed as this could address some of the problems of food security at the international level. Priority needs to be given to the improved functioning of commodity markets in developing and emerging countries: it can stimulate regional and economic integration, increase trade, enhance infrastructure, rationalise crop planning, and finally, upgrade quality thanks to standardisation. Debate What is required to have a better understanding of commodity futures price formation? What policy instruments would need to be developed to reduce the frequency and magnitude of price shocks? How could the transparency obligations of operators be improved? What measures should be undertaken by regulatory and surveillance authorities to enhance confidence in international physical markets for commodities? What specific market intervention tools can be considered to reduce price volatility? What support is needed from the international community to foster the development of commodity exchanges in developing regions and in the emerging markets? What are the major obstacles on the way? What are the trade and development implications of commodity exchanges? European Economic and Social Committee in cooperation with EUROPEAN

A T E L I E R 2 La sécurité alimentaire et la question des droits Les pays doivent être en mesure de prémunir leur population des effets d une variabilité excessive des prix alimentaires. À cette fin, certains pays ont inscrit le droit à l alimentation dans leurs constitutions ou dans d autres législations, soit pour tous les individus soit spécifiquement pour les enfants. Ces législations sur le droit à l alimentation, portent sur des domaines d intérêt collectif, comme la propriété des terres, l accès à l eau, la réglementation des prêts, les marchés ruraux, la production et la qualité des aliments ou les questions sociales. Le socle de protection sociale est un concepte qui couvre un ensemble de droits et de transferts sociaux ainsi que de services essentiels dans les domaines de l emploi, de la santé, de l eau et l assainissement, de la nutrition, de l éducation et du soutien aux familles, avec un accent particulier sur les groupes les plus vulnérables de la société, y compris les femmes, les enfants et les jeunes. Il existe plus de 450 millions de travailleurs agricoles salariés dans le monde, soit 40 % de la population active agricole. À l échelle mondiale, moins de 20 % de ces travailleurs disposent d une protection sociale de base et environ 70 % des enfants qui travaillent le font dans l agriculture. Les agricultrices assument l essentiel de la production vivrière des pays en développement, mais trop souvent ne peuvent accéder de manière autonome à la terre et à ses ressources, ou avoir la maîtrise de sa gestion. Débat Quelle base légale est nécessaire pour faire avancer la mise en œuvre du droit à l alimentation? Comment renforcer la sécurité de l accès à la terre? Que faire pour promouvoir la création de filets de sécurité ou la mise en œuvre concrète d un socle de protection sociale? Que faire pour favoriser le développement du dialogue social au sein du secteur agricole et y assurer l application des conventions de l OIT? Comment favoriser l accès des femmes à l exploitation des terres et renforcer les organisations de femmes dans le domaine agricole? Comité économique et social européen avec la coopération de européenne

WORKSHOP 2 Food security and the question of rights Countries must be able to protect their citizens from the impact of excessive food price volatility. To do that, some countries have enshrined the right to food in their constitutions or other legislation, either or specifically for children. Legislation on the Right to Food covers areas of common concern, such as land ownership, access to water, lending arrangements, rural markets, food production and quality and social issues. The social security floor is a concept covering all rights and transfers but also the key services in the areas of employment, health, water treatment, nutrition, education and family support. It focuses particularly on the most vulnerable groups in society, including women, children and young people. Across the world, more than 450 million people are in paid farmwork 40% of the farm workforce. Globally, fewer than 20% of these farmworkers have basic social security cover and some 70% of all child labour is in farmwork. Women farmers are responsible for the bulk of food production in developing countries, but all too often have no independent access to the land and its resources or any control over its management. Debate What legal basis is appropriate to advance the implementation of the right to food? How can security of access to land be strengthened? What can be done to foster the establishment of social security safety nets or the practical application of a social security floor? What can be done to foster the development of sectoral social dialogue in the agricultural sector and to ensure the application of the labour law and of ILO conventions? What can be done to promote women s access to land and strengthen women s organisations in the farming sector? European Economic and Social Committee in cooperation with EUROPEAN

A T E L I E R 3 La sécurité alimentaire: l indispensable cohérence entre les politiques agricoles, commerciales et de développement La libéralisation du commerce contribue à la création de richesses, mais peut également parfois provoquer des situations préjudiciables au maintien d une agriculture familiale et vivrière. Les nouveaux défis liés au développement durable et au changement climatique obligent à modifier la conception de l agriculture moderne et ce, vers une agriculture moins intensive et plus écologique. Néanmoins, la production d agrocarburants est souvent accusée de causer des tensions sur les marchés agricoles et d accentuer le phénomène d accaparement des terres. Depuis trop longtemps, le secteur agricole a été délaissé dans les pays en développement que ce soit dans leurs politiques internes ou dans la coopération au développement. Les gouvernements nationaux et les organisations internationales cherchent à éradiquer la faim. Toutefois, une meilleure coordination des acteurs de la sécurité alimentaire et, surtout, une plus grande cohérence de leurs actions doivent être encouragées. Débat Les produits agricoles devraient-ils être soumis à une réglementation spéciale ou être considérés comme tout autre bien relevant des accords de libre-échange? Quelle marge de manœuvre politique est nécessaire pour que les pays en développement puissent protéger leurs marchés alimentaires et leur agriculture? Quel type de soutien agricole peut être utilisé dans les pays développés qui soit cohérent avec le soutien à l agriculture dans les pays en développement? Que peut-on faire pour réguler la production et l utilisation d agrocarburants afin de limiter leur impact sur la sécurité alimentaire et sur le phénomène d accaparement des terres? Quels types de biocarburants doivent être subventionnés par les gouvernements? Quels aspects de la politique agricole doit-on favoriser en tenant compte des contraintes budgétaires? Quel est l équilibre à rechercher entre les cultures de rente et les cultures de subsistance? L agriculture dans les pays en développement gagnerait-elle à utiliser des intrants tels que les engrais chimiques ou l avenir appartient-il à l agriculture biologique? Comité économique et social européen avec la coopération de européenne

WORKSHOP 3 Food security: the need for coherence between agriculture, trade and development policies Trade liberalisation can contribute to wealth creation but can also sometimes have harmful effects on family subsistence farming. New challenges linked to sustainable development and climate change make it vital to move modern agriculture in the direction of less intensive, greener farming. However, the production of biofuels is one of the factors often mentioned as impacting food prices, and sometimes being blamed for accentuating the phenomenon of land grabbing. The farming sector in developing countries has been neglected for far too long, both in their domestic policies and in development cooperation. National governments and international organisations are seeking to eradicate hunger. However, improved coordination among food security stakeholders and, above all, greater consistency in the action they take should be encouraged. Women farmers are responsible for the bulk of food production in developing countries, but all too often have no independent access to the land and its resources or any control over its management. Debate Should farm products be subject to special rules or should they be viewed as any other goods subject to free-trade agreements? What policy space is needed for developing countries to protect their food markets and farming sectors? What kind of farm support can be used in developed countries which is in consonance with Policy Coherence for Development? What can be done to regulate biofuel production and use in order to limit its negative impact on food security and the phenomenon of land grabbing? What kinds of biofuels should governments be subsidising? What features of agricultural policies should be promoted, taking due account of budget constraints? What balance must be struck between cash crops and subsistence crops? Would agriculture in developing countries be better off with utilising inputs like chemical fertilisers or is the future in organic agriculture? European Economic and Social Committee in cooperation with EUROPEAN

A T E L I E R 4 Sécurité alimentaire dans les pays en développement Jusque récemment, la part des budgets d aide au développement consacrée au secteur agricole diminuait, tandis que la part des budgets nationaux des pays en développement consacrée à ce secteur se réduisait également. La crise des prix alimentaire de 2007/2008 a engendré un regain d intérêt pour l agriculture dans les pays en développement. Le manque d investissement n a favorisé ni le développement rural ni l émergence d une profession agricole forte. Par ailleurs, les investissements dans la recherche et l innovation ayant diminué dans le secteur agricole, nous nous trouvons confrontés à un manque de techniques modernes, de nouveaux modes de production et de nouvelles variétés agricoles. Dans les pays en développement, les agriculteurs vendent leurs produits bruts, souvent sans influence sur la chaine de valeurs. De plus, l absence d organisation professionnelle forte réduit leur capacité d influencer les politiques publiques élaborées par les autorités. Les agriculteurs souffrent également d un manque d accès approprié aux financements. En outre, chaque année, des superficies considérables de terres arables sont vendues à des investisseurs locaux ou étrangers. Ces opérations ont certes permis d augmenter les rendements, mais ont également été critiquées en raison de leurs effets négatifs sur la subsistance des populations locales, des menaces sur la biodiversité et des pratiques agricoles non durables qu elles engendrent. La majorité des personnes souffrant de la faim vivent dans les zones rurales. Ces zones se caractérisent souvent par des modes de production extensive et une productivité faible qui ont nui à la petite agriculture familiale. Débat Comment les pays développés, y compris l UE, peuvent accroitre au mieux les niveaux de soutien à l agriculture dans les pays en développement? Quels leviers pourrait utiliser l UE afin d inciter les gouvernements des pays en développement à augmenter leur effort budgétaire? Comment augmenter les ressources financières destinées à la recherche et à l innovation dans le secteur agricole? Comment l UE peut-elle soutenir le renforcement des organisations professionnelles agricoles dans les pays en développement? Comment améliorer l accès des agriculteurs aux financements? Comment protéger l accès à la terre pour les agriculteurs locaux et dynamiser la production destinée aux marchés locaux? Comment encourager le développement d une agriculture durable? Comité économique et social européen avec la coopération de européenne

WORKSHOP 4 Food security in developing countries Until recently, the share of development aid given to agriculture had been decreasing, while the share of developing countries national budgets earmarked for this sector had been falling too. The food price crisis of 2007/2008 has led to a renewed interest in agriculture in developing countries. The lack of investments did not help rural development, nor the emergence of a strong farming profession in developing countries. Likewise, investment in research and innovation in the agricultural sector has been falling and as a result we witness only a slow adoption of new techniques, modes of production and the production of new agricultural varieties. In developing countries, farmers sell their raw products, often without having much influence on the value chain. Moreover, the absence of strong farmer organisations makes them less able to influence public policy drawn up by governments. Farmers also lack proper access to finance. In addition, every year, vast tracts of arable land are sold to local and foreign investors. This has shown some results in higher yields, but has also been criticised for negative effects on the livelihoods of local populations, threatening biodiversity and leading to unsustainable farming practices. Most people suffering hunger live in rural areas. Often these areas are characterised by extensive production methods that show low productivity in a context of small-scale family farming. Debate How can developed countries, including the EU, best enhance support levels for agriculture in developing countries? What leverage instruments could the EU use to encourage developing country governments to increase their budgetary input? How can the financial resources for research and innovation in agriculture be increased? How can the EU support the strengthening of farmers organisations in developing countries? What can be done to improve farmers access to finance? What can be done to safeguard access to the land for local farmers and boost production for local markets? What can be done to encourage the development of sustainable agriculture? European Economic and Social Committee in cooperation with EUROPEAN