21 juin 2012 25 juin 2012 1
Baromètre printemps 2012 Introduction Alors que nous sommes déjà rentrés dans la seconde quinzaine du mois de juin, nous nous demandons si l été va se décider à arriver. Et nous commençons à être désespérés par ce mauvais temps qui ne nous quitte plus depuis maintenant début avril. Ces conditions météorologiques assez exécrables ont eu, certainement, des conséquences sur nos achats et notre consommation. Mais en cette période où il est indispensable d avoir une visibilité sur l évolution de la consommation des PGC en raison d une conjoncture économique, sociale et politique délicate, la météo a tendance à «brouiller les cartes» en rendant plus complexe la compréhension des comportements des consommateurs. Il est particulièrement difficile pour un groupe de familles (par exemple, les Boissons gazeuses) en difficulté de faire la part des choses entre ce qui est du ressort de l inflation qui la touche, des effets de crise (arbitrage budgétaire des consommateurs) et des effets purement climatologiques. Il en est de même, de manière symétrique, pour des secteurs dynamiques en ce début d année. Si les aides culinaires, les sauces tomates, les conserves de champignon, les pâtes ménagères, les pâtes alimentaires et les féculents enregistrent d excellentes performances au cours des 3 derniers mois, est-ce le signe d un nouveau retour au fait-maison du fait des difficultés économiques (un peu à l image de ce qui s était passé en 2008) ou simplement la confirmation que le temps était froid et pluvieux. 2
1. Retour sur les conditions météorologiques au cours du printemps 2012 Le graphique des températures moyennes au niveau national sur la saison et avec le détail mois après mois montre assez clairement que : des marchés), dans chaque région et pour chaque semaine. Nous nous proposons dans le tableau ci-après de faire une synthèse des résultats par grands rayons. Le mois de mars a été un peu meilleur que celui de 2011, lui-même assez beau. Le mois d avril a été particulièrement gris, froid et pluvieux. Il se compare en outre à un mois d avril 2011 exceptionnellement sec et chaud. Ces conditions défavorables se sont maintenues en mai : peu d ensoleillement, encore beaucoup de précipitations et des températures très inférieures à l an dernier. Les conditions météo très proches entre mars 2011 et 2012 se traduisent par un impact quasi-nulle pour la consommation PGC. 2. L impact de ces conditions climatiques sur les marchés. a) Les résultats mois par mois Comme chaque année, dans le cadre du partenariat, SymphonyIRI fournit à Climpact des données régionales sur les 13 semaines de la «saison» pour les 305 catégories du PGC : ventes volume, prix et % ventes sous promo. A partir de ces données, Climpact isole l effet météo au niveau de chaque catégorie météo-sensible (184 soit 60% L inversion des conditions climatiques dès le début avril fait naturellement souffrir le rayon liquide et les glaces mais l impact global sur l activité des magasins reste faible, grâce à un développement très soutenu des catégories météo sensibles négatives (à titre d exemple, l effet météo est de +60% sur les fromages à consommer chaud ou +40% sur les potages). La persistance de cette météo défavorable en mai a des effets plus importants. L impact, négatif, sur les achats est de l ordre de 0.6%. La baisse des ventes sur les boissons et les glaces n est plus compensée par les bons résultats sur l épicerie. 3
b) Le bilan sur le trimestre et la symétrie des résultats avec l an dernier Sur l ensemble du trimestre, la météo finalement moins favorable que l an dernier a pour effet un manque à gagner de l ordre de 0.28 point de croissance. Ce chiffre est loin d être négligeable. En effet, la croissance volume PGC en HM+SM sur la période est de l ordre de 0.5% ; elle aurait été de près de 0.8% avec une météo équivalente à l an dernier. La météo a donc réduit d 1/3 la croissance de l activité. Ceci revient également à dire que si les industriels et les distributeurs veulent mieux apprécier la santé réelle de leurs marchés météo-sensibles, il convient probablement de comparer les résultats récents par rapport à ceux obtenus au cours du printemps 2010. Le printemps 2011 avait été très favorable. Aussi convient-il de mettre en parallèle les impacts météo des 2 derniers printemps. Les données météo sur le printemps 2010 confirment d ailleurs que les conditions climatiques se rapprochent assez nettement de celles que nous venons de vivre (ou de subir!). Le tableau ci-après montre nettement que nous avons aujourd hui simplement le «contre-coup» des effets météo très positifs de l an dernier, une sorte de retour à la normale. Ce rééquilibrage est encore plus évident lorsque nous examinons les effets météo à la catégorie. 4
3. La santé intrinsèque de l activité PGC en HMSM Le tableau ci-après permet d avoir une meilleure appréciation de la santé intrinsèque du PGC au cours de ce dernier trimestre, hors les effets météo. Il apparait que les 4 grands départements croissent quasiment au même rythme en HM+SM. Les bières et l entretien bénéficient d une bonne dynamique et seul le marché des surgelés souffre. Si l on met en regard ces évolutions avec les résultats des 4 trimestres précédents (peu affectés au moins globalement par des variations météorologiques), nous ne constatons pas réellement de rupture de tendance forte au cours de ce trimestre. Il est néanmoins vraisemblable que certaines catégories sont affectées par des problèmes spécifiques et notamment par la hausse des taxes, comme le montre le tableau ci-après. Ces catégories subissent d une certaine manière «la double peine» 5
De la même manière, à travers une liste réduite de catégories emblématiques du «fait-maison», nous avons mis en parallèle l évolution des achats avec et hors météo au cours de ce trimestre et comparé ces données avec les tendances de l année précédente. De toute évidence, la météo froide et pluvieuse a favorisé les achats de ces différentes familles de produits. Mais, indépendamment de la météo, ces catégories sont en croissance plus rapide que l an dernier et bénéficient d un effet crise additionnel. 6
Conclusion L activité PGC en hypers et supermarchés a été freinée par des conditions climatiques peu favorables au cours de ce trimestre. Elle continue de progresser, hors météo, mais à un rythme faible, quasiment équivalent à la démographie. Cette croissance s effectue toujours au détriment du Hard Discount mais à l inverse, elle est sans doute ralentie par la montée en puissance du Drive. Pour toute question : Jacques.dupre@symphonyiri.com Ou pr@climpact.com A propos de SymphonyIRI Group SymphonyIRI Group, précédemment IRI (Information Resources, Inc.) est le leader de solutions innovantes à destination des Industriels et Distributeurs de la Grande Consommation (PGC). SymphonyIRI offre deux types de services complémentaires : les solutions IRI pour la mesure des marchés, et les solutions Symphony Advantage pour dégager les nouvelles opportunités de croissance dans les domaines du marketing, des ventes, du category management et du comportement des shoppers. Les solutions de SymphonyIRI associent d'une façon unique les données, la modélisation et la technologie pour apporter le maximum de pertinence et d'impact sur les résultats. SymphonyIRI aide les entreprises à concevoir, planifier et mettre en oeuvre à tous les niveaux de leur organisation, les stratégies qui feront les performances de demain. Pour plus d'information www.symphonyiri.fr A propos de Climpact Fondé en 2003 par des experts climat, CLIMPACT est le leader Européen de la Business Intelligence Climatique. Partant du constat que 70% de l économie est «météo-sensible», CLIMPACT est le promoteur de la Compétitivité Climatique: comprendre, mesurer et anticiper l'impact des aléas climatiques sur l'activité pour gagner en compétitivité. L'offre Weather Competitiveness Services permet aux entreprises de convertir, pour chacun de leurs produits ou services, les fluctuations météorologiques en avantages compétitifs. Plus d'informations sur www.climpact.com 7