Mardi 10 novembre 2015 En présence des différents acteurs du projet La Région pose la 1 ère pierre du Musée Régional de la Narbonne Antique Andra VIGLIETTI 04 67 22 86 46 /// 06 07 75 52 82 viglietti.andra@cr-languedocroussillon.fr
Le Musée Régional de la Narbonne Antique : un musée pour tous, dédié à la renaissance de la Narbonne romaine et ouvert sur la recherche Sous l'impulsion décisive de Georges Frêche, la Région Languedoc-Roussillon a lancé en 2010 le projet de création d un nouveau musée archéologique à Narbonne, afin de faire revivre la prestigieuse cité antique qu'a été Narbonne, de donner à tous la chance de redécouvrir ses collections exceptionnelles en les revalorisant et de proposer un site à la hauteur de son patrimoine et de son histoire. En effet, première colonie romaine créée en Gaule, ancienne capitale de la province de Gaule narbonnaise, Narbonne est un foyer de la civilisation romaine dont le patrimoine antique fait figure de référence. Le futur musée aura donc pour ambition de faire renaître la cité antique de Narbonne aux yeux de tous les publics. Il sera un outil pour renforcer l identité du territoire et revaloriser son passé romain, tout en contribuant à son développement culturel et touristique. Le futur site sera un lieu largement ouvert sur la recherche : il contribuera à renouveler la connaissance du passé antique, en étant un lieu à la fois d'accueil et de travail privilégié pour les chercheurs, les étudiants et les archéologues. Ainsi, le musée proposera des espaces de travail (salles d étude, atelier de restauration, réserves) adaptés, qui faciliteront le contact des professionnels avec le public. Parce que le musée se veut être une interface entre la recherche archéologique, les fouilles de terrain et le grand public, les visiteurs pourront également découvrir les résultats récents de la recherche, les métiers, pratiques et méthodes de l'archéologie d aujourd hui et échanger avec ses acteurs. C est donc un projet ambitieux qui va se concrétiser à Narbonne et sur son territoire d agglomération dans les prochaines années, qui redonnera à son patrimoine romain la reconnaissance qu il mérite, dans le cadre de la grande région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Le Musée Régional de la Narbonne Antique fonctionnera en réseau avec les autres musées archéologiques existants afin de favoriser une dynamique commune. Chiffres clefs et caractéristiques du Musée Régional de la Narbonne Antique > Le Musée Régional de la Narbonne Antique s implantera à l entrée Est de Narbonne, à proximité du Théâtre et du stade de la ville et en bordure du canal de la Robine. > Le budget total du projet est de 49,2 M, porté par la Région Languedoc-Roussillon, avec une aide de l'union Européenne au titre du fonds FEDER, d'une hauteur de 6 M. > Le musée bénéficiera d espaces de jardins qui l ouvriront sur son environnement immédiat et qui contribueront à l agrément de la visite, sur un terrain d environ 3 hectares, offert par la Ville de Narbonne, qui participe également au chantier des collections, à hauteur de 50 %. > Architectes : Foster+Partners, Jean Capia, Studio Adrien Gardère pour la scénographie. > Le bâtiment même du musée s étendra sur 97 m de long, 85 m de large, et 8 m de haut. Il comptera environ 8 000 m 2 de surface dont 2 700 m 2 consacrés à l'exposition permanente, 500 m 2 dédiés à l'exposition temporaire et aux espaces ouverts au public, 3 000 m 2 d espaces de travail et de réserves. > Durée des travaux : 3 ans. Les travaux de construction démarrent en cette fin de l'année 2015, pour une ouverture au public prévue début 2019 (sous réserve des aléas du chantier). 2
Une petite exposition présentant le projet du Musée Régional de la Narbonne Antique se déroulera à la Maison de Région de Narbonne, du 16 novembre 2015 au 12 février 2016. Elle présentera les grandes lignes du projet dans ses aspects architecturaux et muséographiques, ainsi que le chantier des collections et du patrimoine archéologique narbonnais. Des collections exceptionnelles Le futur musée est destiné à recevoir, conserver et valoriser l ensemble des collections antiques de Narbonne qui sont aujourd hui conservées dans le Musée archéologique, le Musée lapidaire et les différentes réserves et dépôts de la ville. Cette collection compte plus de 15 000 pièces qui témoignent de la richesse de la cité antique et de sa diversité : sculptures, mosaïques, peintures murales, vases en céramique et en verre, objets du quotidien, objets du commerce, etc. Les deux points forts de cette collection sont : - un ensemble exceptionnel de plus de 1 700 éléments lapidaires (inscriptions, bas-reliefs, fragments d architecture) qui constitue un témoignage étonnant sur la ville, son architecture et sa population, - une collection de peintures murales, décor de riches maisons romaines, qui est sans doute l une des plus riches de France. Horreum de Narbonne, transfert d un bas-relief représentant un gladiateur M. Kérignard Skyphos (vase à boire) en céramique Laboratoire Materia Viva Horreum de Narbonne, descellement d une petite plaque en marbre par une restauratrice M. Kérignard Oeuvres en Mouvement L'un des plus grands chantiers des collections en France Depuis 2013 est engagé le «chantier des collections», lié à la création du futur musée. Ce chantier consiste à préparer l intégralité des collections qui seront transférées vers le Musée Régional de la Narbonne Antique : il s agit de les restaurer, socler les œuvres qui seront exposées, reconditionner celles qui iront en réserves, puis tout déménager vers le futur musée. L ampleur des collections narbonnaises et leur conservation dans plusieurs sites classés Monuments Historiques en fait l'un des plus grands chantiers de ce type en France. D ici l ouverture du musée, un immense travail sera accompli, et de nombreuses équipes travailleront autour des collections. D importants mouvements d œuvres ont commencé dès cette année à l Horreum. Les collections (une cinquantaine d oeuvres lapidaires pondéreuses et une centaine d amphores) ont été sorties de la galerie souterraine antique pour être acheminées vers une réserve, où elles seront restaurées et soclées. L année prochaine commencera le déménagement des 1 700 blocs du Musée lapidaire, qui intègreront le dispositif spectaculaire du Mur lapidaire. Puis en 2017, le Musée archéologique fermera temporairement ses portes pour devenir le cadre de la restauration et du soclage de ses collections. Toutes ces étapes se dérouleront en coulisses, mais le rideau sera levé au fil du chantier, pour partager avec le public les plus belles avancées, ainsi que les éventuelles surprises sur les collections archéologiques narbonnaises. 3
Vue du Musée lapidaire de Narbonne : 1750 éléments lapidaires pondéreux seront à transférer vers le futur Musée Régional de la Narbonne Antique L. Damelet, CCJ Une architecture et une muséographie favorisant l'échange entre le public et la recherche archéologique Le concours d architecture organisé par la Région Languedoc-Roussillon a permis de sélectionner un projet de grande qualité, conçu par l agence Foster + Partners, associé pour la scénographie au Studio Adrien Gardère, Urbalab pour les études de paysage et Georges Sexton pour l éclairage. Le bâtiment de plain pied s étendra sur un podium légèrement surélevé qui le valorisera tout en le protégeant. L architecture sobre et élégante donnera une perception immédiate du bâti, avec une toiture saillante traitée d une couleur plus claire. Les murs périphériques du bâtiment seront construits selon la technique de béton Sirewall, encore inédite en France, constitué de couches horizontales de béton teinté, rappelant ainsi la stratigraphie en archéologie. De plan carré, l'organisation intérieure du site, d une grande simplicité, facilitera son fonctionnement et sa valorisation : le bâtiment sera en effet coupé en deux par une grande galerie ouverte sur l extérieur à ses deux extrémités, qui abritera la collection lapidaire présentée en majesté. D un côté de la galerie seront rassemblés les espaces publics (hall d accueil, exposition permanente et temporaire, boutique-restaurant, auditorium, ateliers pédagogiques). De l autre se trouveront tous les espaces professionnels (bureaux, ateliers, réserves, locaux techniques). La frontière entre les deux espaces sera matérialisée par le «mur lapidaire», structure spectaculaire et vivante, dont la disposition pourra être renouvelée régulièrement grâce à un outil de manipulation des blocs de pierre. La simplicité architecturale du musée sera également synonyme d économie de fonctionnement et de développement durable, assurant une durabilité optimale et un fonctionnement à moindre coût. En termes d'architecture et de structure, le nouveau musée fonctionnera sur le principe poteau-poutre, permettant de dégager de grandes surfaces libres et modulables, favorisant l'évolution future de l'équipement. Cela facilitera également la mise en oeuvre de tous les réseaux et la maintenance générale. 4
Côté muséographie, trois temps de parcours Destinée à un large public, la muséographie recourra aux nouvelles technologies pour replacer les vestiges dans leur contexte d origine et permettre au visiteur de se projeter dans ces époques anciennes. Le parcours de visite se développera en trois temps : - dans un espace de préambule, le visiteur découvrira sous forme de grandes cartes animées l aire géographique de la Gaule narbonnaise, la région de Narbonne, leur évolution historique et leur cadre naturel, - le visiteur pénétrera ensuite dans la grande galerie lapidaire, espace structurant du musée, qui donnera à voir l histoire de cette collection extraordinaire, les messages, les histoires et les monuments auxquels elle renvoie, - le public découvrira enfin le parcours thématique, qui le guidera au travers des différents espaces de la ville romaine : le forum et les espaces urbains, la maison romaine avec ses décors, et le port ouvert sur la Méditerranée antique. Ce parcours sera agrémenté de quatre modules consacrés à différentes pratiques et spécialités de l archéologie, qui permettront au visiteur de comprendre de manière ludique comment travaillent les archéologues. ZOOM SUR Sir Norman Foster Après des études d architecture et d urbanisme dans les universités de Manchester et de Yale, Norman Foster ouvre un premier cabinet en 1964 avec l architecte Richard Rogers. Ses projets lui permettent de poser les bases de l architecture dite «High tech», qui sera sa marque de fabrique. Norman Foster fonde ensuite son propre cabinet en 1967 et développe de nombreux projets qui bénéficient d une renommée internationale : le Sainsbury Centre for Visual Arts de Norwich, l aéroport de Londres Stansted, le siège de la banque HSBC à Hong- Kong, le Carré d Art à Nîmes ou encore le Viaduc de Millau. Son travail a été couronné de très nombreuses récompenses dont la médaille d or de l Académie française d architecture en 1991 et le Prix Pritzker en 1999. Son agence compte aujourd hui plusieurs centaines d agents et elle développe dans le monde entier des projets d une étonnante diversité (urbanisme, immeubles de bureau, aéroport, établissements culturels, etc.). 5
Une politique régionale ambitieuse de soutien et de valorisation de l archéologie antique Au-delà du projet du Musée Régional de la Narbonne Antique, la Région porte une politique ambitieuse de valorisation de l archéologie sur l'ensemble du Languedoc-Roussillon, qui passe par différentes actions : > Le financement du programme collectif de recherche sur les ports antiques de Narbonne sur la période 2010-2016 : porté par le CNRS, en association avec le ministère de la Culture, l Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et l'université Montpellier III, deux programmes successifs ont été financés par la Région, à hauteur d'1 M en 2010-2013 puis 300 000 en 2014-2016. Ce programme permet de renouveler la connaissance du grand port antique de Narbonne et le résultat de ces recherches sera valorisé dans le futur Musée Régional de la Narbonne Antique. Passoire en bronze avant restauration Laboratoire Materia Viva Passoire en bronze après restauration Laboratoire Materia Viva Peinture au Génie, site du Clos de la Lombarde Amicale Laïque de Carcassonne Peinture murale - détail 6
> La restauration et la valorisation des richesses patrimoniales de la ville de Nîmes : alors que plus de 600 000 ont été apportés par la Région en faveur de la restauration de l amphithéâtre de Nîmes, de la Maison Carrée, du Centre d interprétation de l architecture et du patrimoine, 10 M d aide régionale ont été alloués pour la réalisation du futur Musée de la Romanité de Nîmes. Musée de Javols Musée de Javols > La valorisation du site archéologique de Javols : la Région, propriétaire du site archéologique de Javols- Anderitum, capitale antique du Gévaudan, a lancé un projet d'aménagement et de mise en valeur de ce site pour un budget de 500 000, en co-maîtrise d ouvrage avec la Commune de Javols, la Communauté de Communes de la Terre de Peyre et le Département de la Lozère. Ce projet qui est actuellement en cours de réalisation, vise à "redonner vie à la ville romaine" et prévoit : - in situ sur le cœur monumental de la ville antique : un programme d aménagements paysagers illustrant la monumentalité de la ville antique et sa trame urbaine, par une évocation sensible et naturelle ; - l'engagement d'un programme de recherches de restitutions 3D du site archéologique de Javols mené avec l'université de Tours ; - aux abords du site : la mise en place d un parcours de randonnée archéologique sur le périmètre de la Commune de Javols. La DRAC cofinance également l'opération au titre du CPER 2007-2013. Par ailleurs, la Région a déjà apporté 7
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