SAINT-LOUIS ET MILE-END À LA LOUPE



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SAINT-LOUIS ET MILE-END À LA LOUPE PROFIL SOCIO-ÉCONOMIQUE 2001 Ce profil est appuyé par les données issues du recensement de Statistique Canada pour les années 1991, 1996 et 2001. UNE POPULATION HAUTEMENT SCOLARISÉE LE CHÔMAGE À LA BAISSE Le territoire du CLSC St-Louis-du-Parc est caractérisé par une population fortement scolarisée. Ainsi, en 2001, 43 % des personnes âgées de 20 ans ou plus sont titulaires d un diplôme d études universitaires (certificat, baccalauréat ou maîtrise). Équivalente à celle du CLSC du Plateau Mont-Royal (44 %), cette proportion est très largement supérieure aux moyennes montréalaise (27 %) et québécoise (19 %). Le milieu de vie numéro 4 se démarque par une population encore plus scolarisée. En effet, 49 % de la population âgée de 20 ans ou plus possède un diplôme d études universitaires. Par ailleurs, 19 % de la population âgée de 20 ans ou plus n a pas complété ses études secondaires, ce qui représente 6 170 personnes. Même si cette proportion est inférieure à celle de Montréal (26,5 %) et de la province (30 %), elle demeure plus élevée que sur le territoire du CLSC du Plateau Mont-Royal (15 %). D autre part, la moitié de la population ayant complété une formation post-secondaire a étudié dans le domaine des arts ou des sciences humaines et sociales, ce qui est nettement supérieur à Montréal (30 %) et au Québec (23 %). Le territoire du CLSC St-Louis-du-Parc a profité de la croissance économique des dernières années, voyant son taux de chômage passer de 14,3 % à 9,2 % entre 1996 et 2001, ce qui correspond à 960 chômeurs de moins. Cette baisse du nombre de demandeurs d emplois est encore plus marquée qu à Montréal ou dans le reste de la province. Le phénomène a touché l ensemble du quartier mais plus particulièrement la portion du territoire située au sud de l avenue du Mont-Royal. Aujourd hui, le taux de chômage observé dans le quartier, bien qu encore supérieur d un point à celui de la province (8,2 %), a rejoint la moyenne montréalaise (9,2 %). À ce chapitre, on n observe pas de différence majeure entre les hommes et les femmes, sauf dans le secteur situé à l est du boulevard Saint-Laurent et au nord de l avenue du Mont-Royal, où les femmes sont plus nombreuses que les hommes à être au chômage (10,4 % des femmes comparativement à 9,1 % des hommes). Le taux de chômage chez les adultes ayant des enfants à charge est moins important que chez les personnes n ayant pas d enfant (respectivement 8 % et 9,3 %), une situation qui s observe également à Montréal et au Québec, à l exception du milieu de vie numéro 6, où le chômage touche 10,7 % de la population active ayant des enfants à charge.

UNE POPULATION ACTIVE En 2001, 74 % de la population âgée de 15 ans ou plus est active (63 % pour Montréal). La proportion est de 71 % pour les femmes (61 % pour Montréal). Après une baisse de 2 % entre 1991 et 1996, la population active des quartiers Saint-Louis et Mile-End a connu un accroissement de 10,5 % entre 1996 et 2001, ce qui représente 2 405 personnes de plus en emploi ou à la recherche d un emploi. Associée à une baisse importante du chômage, cette augmentation de la population active, supérieure à celle enregistrée pour Montréal (7 %) et la province (6 %), pourrait s expliquer par : l amélioration de la conjoncture économique qui aurait permis à un plus grand nombre de personnes d intégrer le marché du travail ; l arrivée, sur le territoire du CLSC Saint-Louis-du-Parc de nouvelles personnes déjà actives sur le marché du travail. Le milieu de vie numéro 3 se distingue du reste du territoire par une augmentation constante de sa population active entre 1991 et 2001, à savoir 1 155 personnes de plus sur le marché du travail. Variation du taux de chômage et taux d'activité dans Saint-Louis / Mile-End et Montréal entre 1991-2001 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 71 % 64 % 69 % 60 % 74 % 63 % DU TRAVAIL À TEMPS PARTIEL La majorité des travailleurs du quartier (57 %) ont un emploi à temps partiel 1. Cette proportion est plus élevée qu à Montréal (48 %) ainsi que dans les autres territoires de CLSC étudiés (54 % dans les Faubourgs et 52 % sur le Plateau Mont-Royal). Notons que les femmes, à 61 %, occupent un travail à temps partiel. Néanmoins, entre 1996 et 2001, à l instar de la province, le travail à temps plein a progressé plus vite que le travail à temps partiel chez les travailleurs du territoire du CLSC St-Louis-du-Parc. Le rattrapage économique et l arrivée de cadres et professionnels (respectivement +25 % et +8,4 %) dans les quartiers Saint-Louis et Mile-End pourraient expliquer cette forte croissance du travail à temps plein. En 2000, sur le territoire du CLSC St-Louis-du-Parc, le revenu moyen d emploi des personnes travaillant à temps partiel est de 19 020 $ par année comparativement à 38 563 $ pour les personnes occupant un poste à temps plein. La main-d œuvre résidant sur le territoire du CLSC œuvre davantage dans l industrie de l information et de la culture, dans les services professionnels, dans l enseignement ainsi que dans les arts, les spectacles et les loisirs. Alors que le nombre de personnes occupant un poste d ouvrier accuse une diminution importante depuis 1996 (-16 % sur le territoire du CLSC comparativement à +3 % pour Montréal), la quantité des travailleurs occupant un poste de cadre ou de professionnel a, dans le même temps, sensiblement augmenté (+37 % sur le territoire du CLSC comparativement à +14,5 % pour Montréal). Au total, 44 % de la main d œuvre du territoire occupe un poste de cadre ou de professionnel. Cette proportion est plus importante qu à Montréal (31 %) ou que dans l ensemble du Québec (25 %). La proximité du centre-ville de Montréal peut expliquer cette situation. Dans le milieu de vie numéro 2, le revenu d emploi des personnes travaillant à temps plein est particulièrement faible (34 719 $). Dans ce secteur, la proportion de travailleurs oeuvrant dans l industrie de la fabrication est plus importante que dans le reste du quartier. Dans le milieu de vie numéro 3, la population active se retrouve beaucoup plus dans l enseignement et dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs. 20 % 10 % 0 % 16 % 14 % 13 % 13 % 9 % 9 % 1991 1996 2001 La main-d œuvre habitant dans le quartier utilise les transports en commun pour aller travailler (37 % comparativement à 33 % pour Montréal). Viennent ensuite la voiture (29 %), qui est moins utilisée qu à Montréal (52 %) et la marche, à laquelle une proportion importante de la main d œuvre du quartier à recours (22 % comparativement à 8 % pour Montréal). Reflétant la proximité des emplois dans ce secteur, les travailleurs résidant au sud de l avenue du Mont-Royal utilisent beaucoup plus la marche. Taux d'activité - Saint-Louis/Mile-End Taux d'activité - Montréal 1 Note : Toute personne travaillant moins de 30 heures par semaine est considérée comme ayant un emploi à temps partiel Taux de chômage - Saint-Louis/Mile-End Taux de chômage - Montréal

DES REVENUS À LA HAUSSE, MAIS UN ÉCART DEMEURE Un peu moins de la moitié des ménages d une personne ont un revenu inférieur à 20 000 $ par année, alors que le tiers des ménages constitués de deux personnes ou plus ont un revenu annuel compris entre 20 000 $ et 50 000 $. Une proportion importante des femmes est caractérisée par un revenu compris entre 7 000 $ et 20 000 $ par année, tandis que les hommes sont principalement concentrés dans les tranches de revenus comprises entre 15 000 $ et 40 000 $ ou supérieures à 60 000 $. Fait caractéristique des territoires de CLSC étudiés et à l inverse de Montréal et du Québec, les couples en union libre ont un revenu annuel plus important que les couples mariés (respectivement 65 132 $ et 56 506 $). Cet écart est particulièrement significatif dans la mesure où le nombre de couples en union libre, sans enfant, vivant dans le quartier, a augmenté de 55 % entre 1996 et 2001. Les mères monoparentales ont un revenu annuel moyen de 32 156 $, ce qui est légèrement inférieur aux moyennes montréalaise (33 554 $) et québécoise (33 231 $). À l instar du revenu familial moyen, le revenu annuel moyen des mères monoparentales est globalement plus bas au nord du boulevard Saint-Joseph. Bien que le revenu annuel moyen des ménages du quartier (41 701 $) soit encore largement inférieur aux moyennes montréalaise et provinciale (environ 50 000 $), l écart s est partiellement réduit au cours des dix dernières années. Ainsi, entre 1990 et 2000, le revenu moyen des ménages résidant sur le territoire du CLSC a augmenté de 40 % comparativement à 24 % pour Montréal et à 22 % pour l ensemble du Québec. C est dans le milieu de vie numéro 4 que le revenu annuel moyen des ménages est le plus élevé (46 815 $ en 2000). Cependant, entre 1995 et 2000, l augmentation du revenu annuel moyen des ménages a été plus importante dans les milieux de vie numéros 3 et 5. La proportion de personnes bénéficiant principalement de transferts gouvernementaux (rentes, prestations d assurance-chômage, etc.) est particulièrement faible dans le quartier (12 %), comparativement à 14 % pour Montréal. Après une augmentation de 10 % dans la première moitié des années 1990, le nombre de personnes qui dépendent des transferts gouvernementaux a diminué d un quart sur le territoire du CLSC entre 1995 et 2000 (-13 % pour Montréal). Le nombre de personnes à faible revenu 2 a diminué de 23 % entre 1996 et 2001 (comparativement à une baisse de 15 % à Montréal). Cependant, bien qu ayant reculé, le pourcentage de la population ayant un faible revenu demeure élevé (34 % comparativement à 29 % pour Montréal et 19 % pour la province). À ce sujet 13 085 personnes vivant sur le territoire du CLSC Saint-Louis-du-Parc sont concernées. Le milieu de vie numéro 6 présente la plus grande proportion de personnes à faible revenu (41 %). Ce territoire est le seul à avoir connu une augmentation du nombre de personnes ayant un faible revenu (+75 entre 1996 et 2001). 2 qui consacre une part plus importante de son revenu à l alimentation, au logement, et à l habillement. Variation du revenu annuel moyen des ménages dans Saint-Louis / Mile-End et Montréal entre 1990-2000 55 000 $ 50 000 $ 49 452 $ Revenu annuel moyen 45 000 $ 40 000 $ 35 000 $ 39 777 $ 40 847 $ 32 645 $ 41 701 $ 30 000 $ 26 699 $ 25 000 $ 1990 1995 2000 Montréal Saint-Louis/Mile-End

LOGEMENT : LE COÛT DU LOYER AUGMENTE Le coût du loyer mensuel brut 3 a connu une augmentation de 100 $, passant de 500 $ à 600 $ entre 1991 et 2001, alors qu il a progressé de 21 $ à Montréal lors de cette même période. Malgré la hausse du coût du loyer brut, la proportion de ménages locataires consacrant plus de 30 % de leur revenu au logement a diminué, passant de 47 % en 1995 à 39 % en 2000, suivant ainsi la tendance montréalaise. L augmentation des revenus, l arrivée de nouveaux locataires plus fortunés ainsi que le recours à la colocation, en particulier chez les étudiants et les jeunes professionnels, pourraient expliquer cette diminution de la part du logement dans les dépenses des ménages. C est dans le milieu de vie numéro 3 que cette proportion a le plus baissé passant de 48 % en 1995 à 33 % en 2000. Dans les milieux de vie numéros 4 et 6, la proportion de ménages consacrant plus de 30 % de leur revenu au logement n a que très peu diminué entre 1996 et 2001, oscillant autour de 44 %. Notons que dans ces secteurs, les dépenses liées au loyer sont également les plus élevées (environ 650 $ par mois). ENJEUX L amélioration de la conjoncture économique des dernières années a eu un impact positif sur plusieurs aspects de la situation de la population du territoire du CLSC St-Louis-du-Parc : baisse du chômage, augmentation du nombre de personnes actives, fortes progressions du travail à temps plein et des revenus d emploi. De plus, malgré l augmentation constante du coût des loyers, les ménages consacrant une partie importante de leur revenu au logement a fortement diminué. Cependant, malgré la croissance économique observée dans Saint-Louis/Mile-End, l écart du revenu des ménages avec Montréal et le reste du Québec demeure important. En effet, plus de 13 000 personnes, soit le tiers de la population, sont dans une situation économique précaire, car à faible revenu. Ainsi, l enjeu de pouvoir rejoindre ces personnes en situation de pauvreté demeure important. Finalement, l accès à un logement abordable est un enjeu fort préoccupant, notamment si l on considère le nombre important de ménages d une seule personne, le faible revenu des mères monoparentales, l augmentation du coût des loyers et l écart des revenus avec la moyenne montréalaise. 3 Le loyer brut comprend le prix du loyer mais aussi les frais d électricité et de chauffage. Évolution du loyer mensuel brut dans Saint-Louis/Mile-End entre 1991 et 2001 620 600 596 580 560 540 549 546 544 570 520 500 499 480 Saint-Louis/Mile-End Octobre 2003 En dollars 1991 1996 2001 Montréal

La population des quartiers Saint-Louis et Mile-End en quelques chiffres (2001) Variables Saint-Louis / Mile-End Montréal Variables 1996 2001 Variation 1996 2001 Variation Démographie Population totale 38 120 39 160 +1 040 (+2,7 %) 1 775 835 1 812 675 +36 840 (+2,1 %) Âge moyen (années) 35,2 35,5 +0,3 38,7 38,8 +0,1 Enfants 0-14 ans 4 865 (13 %) 4 570 (12 %) -295 (-6,1 %) 291 405 (16 %) 290 475 (16 %) -930 (-0,3 %) Aînés 65 ans et + 3 285 (9 %) 3 365 (9 %) +80 (+2,4 %) 264 090 (15 %) 276 515 (15 %) +12 425 (+4,7 %) Hommes 19 285 (51 %) 19 535 (50 %) +250 (+1,3 %) 847 295 (48 %) 867 435 (48 %) +20 140 (+2,4 %) Densité (hab./km 2 ) 11 618 11 942 +324 (+2,8 %) 3 559 3 625 +66 (+1,8 %) Familles et ménages Nombre de ménages 18 580 20 085 +1 505 (+8,1 %) 773 385 805 750 +32 365 (+4,2 %) Nombre de personnes par ménage 2,0 1,9-0,1 2,2 2,2 +0,0 Ménages de 1 personne 8 030 (43 %) 9 230 (46 %) +1 200 (+14,9 %) 279 605 (36 %) 303 335 (38 %) +23 730 (+8,5 %) Nombre de familles 7 700 8 285 +585 (+7,6 %) 450 040 465 935 +15 895 (+3,5 %) Familles avec enfants 4 795 (62 %) 4 680 (56 %) -115 (-2,4 %) 289 450 (64 %) 294 935 (63 %) +5 485 (+1,9 %) Familles monoparentales 1 585 (21 %) 1 640 (20 %) +55 (+3,5 %) 91 850 (20 %) 97 165 (21 %) +5 315 (+5,8 %) Familles monoparentales de 2 enfants et + 540 (7 %) 555 (7 %) +15 (+2,8 %) 33 335 (7 %) 35 170 (8 %) +1 835 (+5,5 %) Langues et immigration Immigrants 11 900 (31 %) 11 015 (28 %) -885 (-7,4 %) 462 895 (26 %) 490 965 (28 %) +28 070 (+6,1 %) Langue maternelle : français 17 825 (47 %) 20 190 (52 %) +2 365 (+13,3 %) 914 290 (52 %) 927 960 (52 %) +13 670 (+1,5 %) Population bilingue (français et anglais) 22 875 (60 %) 26 315 (68%) +3 440 (+15,0 %) 930 265 (53 %) 1 015 410 (57 %) +85 145 (+9,2 %) Population allophone 12 910 (34 %) 11 255 (29 %) -1 655 (-12,8 %) 467 960 (27 %) 500 480 (28 %) +32 520 (+6,9 %) Activité et marché du travail Population 15 ans et + 32 990 34 265 +1 275 (+3,9 %) 1 458 290 1 489 255 +30 965 (+2,1 %) Population active 22 890 (69 %) 25 295 (74 %) +2 405 (+10,5 %) 877 745 (60 %) 935 760 (63 %) +58 015 (+6,6 %) Population au chômage 3 280 (14 %) 2 320 (9 %) -960 (-29,3 %) 116 040 (13 %) 86 430 (9 %) -29 610 (-25,5 %) Scolarité Pop. 20 ans et + sans diplôme d'études secondaires 6 170 (19 %) 368 305 (26 %) Pop. 20 ans et + avec diplôme d'études universitaires 14 190 (43 %) 380 400 (27 %) Population de 15 à 24 ans ne fréquentant pas l'école 1 915 (32 %) 2 090 (34 %) +175 (+9,1 %) 67 390 (30 %) 75 135 (32 %) +7 745 (+11,5 %) Revenus Revenu moyen d'emploi 21 062 $ 27 211 $ +6 149 $ (+29,2 %) 26 299 $ 31 097 $ +4 798 $ (+18,2 %) Revenu moyen d'emploi, temps plein 31 623 $ 38 563 $ +6 940 $ (+21,9 %) 36 721 $ 41 758 $ +5 037 $ (+13,7 %) Revenu moyen d'emploi, temps partiel 14 481 $ 19 020 $ +4 539 $ (+31,3 %) 16 321 $ 20 286 $ +3 965 $ (+24,3 %) Revenu moyen des ménages 32 645 $ 41 701 $ +9 056 $ (+27,7 %) 40 847 $ 49 452 $ +8 605 $ (+21,1 %) Revenu médian des ménages de 1 personne 16 758 $ 21 041 $ +4 283 $ (+25,6 %) 16 593 $ 20 276 $ +3 683 $ (+22,2 %) Pourcentage ayant un revenu d'emploi 77,1 % 81,6 % +5,8 % 71,6 % 73,4 % +2,5 % Part des transferts gouvernementaux 15,7 % 11,8 % -24,8 % 16,0 % 13,9 % -13,1 % Population à faible revenu 16 905 (45 %) 13 085 (34 %) -3 445 (-22,6 %) 604 315 (35 %) 513 765 (29 %) -90 550 (-15,0 %) Logement Ménages locataires 14 560 (78 %) 14 830 (74 %) +270 (+1,9 %) 508 390 (66 %) 516 315 (64 %) +7 925 (+1,6 %) Loyer brut moyen 544 $ 596 $ +52 $ (+9,6 %) 546 $ 570 $ +24 $ (+4,4 %) Ménages locataires consacrant plus de 30 % 6 845 (47 %) 5 770 (39 %) -1 075 (-15,7 %) 227 455 (45 %) 191 785 (37 %) -35 670 (-15,7 %) de leur revenu au loyer brut

Les milieux de vie des quartiers Saint-Louis et Mile-End en quelques chiffres, 2001 Données socio-économiques (1) 42 % (2) 9,4 % (3) 40 903 $ (4) 33 % (5) 595 $ (1) 41 % (2) 9,4 % (3) 40 808 $ (4) 36 % (5) 549 $ (1) 49 % (2) 9,3 % (3) 46 815 $ (4) 26 % (5) 654 $ (1) 44 % (2) 8,7 % (3) 42 232 $ (4) 36 % (5) 594 $ Milieu de vie N Variables (1) Proportion des personnes ayant un diplôme d'études universitaires (2) Taux de chômage (3) Revenu moyen des ménages (4) Proportion de personnes à faible revenu (5) Loyer brut moyen 0 250 500 mètres (1) 43 % (2) 8,4 % (3) 38 980 $ (4) 41 % (5) 639 $ N RUE SHERBROOKE RUE SAINT DENIS BOUL. SAINT-JOSEPH RUE BEAUBIEN 1 AV. DU MONT-ROYAL 2 3 RUE SAINT-URBAIN RUE RACHEL RUE HUTCHISON AV. DU PARC VOIE FERRÉE 4 5 6 BOUL. SAINT-LAURENT AV. VAN HORNE AV. DES PINS