Rosenweg 25 CH-3007 Bern +41 (0)31 381 12 19 Schweizerischer Verband für Personelle Entwicklungszusammenarbeit Association suisse pour l échange de personnes dans la coopération internationale Associazione Svizzera per lo scambio di persone nella cooperazione internazionale info@unite-ch.org www.unite-ch.org Swiss association for the exchange of personnel in development cooperation Asociación Suiza para el intercambio de personas en la cooperación internacional Associação Suíça para o intercâmbio de pessoas na cooperação internacional Compte-rendu - Séminaire d automne pour les organisations membres Security Risk Management Mercredi 20 novembre 13.00-16.30, Lucerne, RomeroHaus Présentation des premières lignes du nouveau concept de sécurité d Interteam, actuellement en préparation. Un projet cofinancé par Unité. par Erik Keller, Directeur d Interteam Tony Jungo, Responsable du programme Afrique d Interteam
Introduction - Sécurité, obligation et DFAE Georg L Homme, Secrétaire général ad-intérim d Unité ouvre le séminaire en rappelant aux organisations membres que l employeur a la responsabilité légale (loi 220, art. 328 du droit des obligations) d assurer la sécurité et la santé de ses employés qu ils soient en suisse ou à l étranger. Sur ce point, Erik Keller cite la présentation qui a été donnée à la plateforme des ONG suisses le 19 septembre 2013 par Peter Lehman, directeur adjoint de la sécurité au Département Fédéral des Affaires Etrangères. Ce dernier affirmait que le plus important, lorsqu une crise survient est de savoir ce qui sera entrepris lors des 60 premières minutes. Erik Keller rappelle à ce titre, les 4 devoirs des organisations qui découlent de l article 320 : le devoir d information le devoir de prévention le devoir de contrôle le devoir d intervention Evénements Tony Jungo propose un exercice aux représentants des organisations membres présents. Ceux-ci doivent choisir un événement «commun» en jaune et un événement «grave» en vert et les placer dans une matrice où figurent à la verticale la probabilité de son occurrence et à l horizontale son impact. L exercice réalisé, on constate que les billets jaunes et verts se concentrent en deux coins de la matrice. Tony Jungo précise que l organisation se concentrer principalement sur les événements qui se retrouvent en bas à gauche de la matrice. Ils regroupent ceux qui peuvent raisonnablement survenir avec des conséquences moyennes. Interteam a proposé ce même exercice à ses coopérants afin d établir une matrice pour l organisation. Il en est notamment ressorti que cette perception est subjective. Certains risques doivent donc également être recensés par les institutions, comme ceux qui pèsent sur la santé psychologique des coopérants (dépression, burn-out).
Triangle de Sécurité Erik Keller présente ensuite un «triangle de sécurité». Celui-ci regroupe dans un premier coin, le contexte local et son danger spécifique, dans un deuxième, le comportement de la personne et sa connaissance du risque et dans le dernier, les mesures prises pour confronter les risques et assurer la sécurité de la personne. Ces trois facteurs interagissent et s influencent mutuellement. Les représentants des organisations sont divisés en groupes de 4 à 5 personnes et il leur est proposé de choisir un cas concret et de l étudier au travers du prisme de ce «triangle de sécurité». Les quatre cas étudiés (v. ci-dessous) sont Haïti, la Colombie, la République Démocratique du Congo et le Cameroun. Suite à cet exercice, le poids de chacun des trois facteurs est débattu. Si la personne est le principal acteur de la sécurité, il existe des situations où celui-ci a très peu d influence. Il est également souligné que l estimation du danger peu varié entre deux personnes de même expérience. Ce dernier peut également être sous-estimé en cas d installation d une routine sur place. En conclusion, Erik Keller précise qu à Interteam, les événements sécuritaires se sont essentiellement déroulés lors des vacances, que ce soit à la mer ou à la montagne. Sur ce point, les mesures ou règles de l organisation peuvent se confronter au respect de la liberté du coopérant durant son temps libre. Cette même problématique existe également par rapport à la vie privée de la personne, lorsqu il s agit de sexualité.
Prevention & Prepardness Command, Care and Communicate Tony Jungo présente ensuite les deux phases importantes du concept de sécurité d Interteam. Celle qui précède l événement correspond à la prévention et la préparation («PP», Prevention and Prepardness) et celle qui lui succède, au commandement, à la prise en charge et à la communication («CCC», Command, Care and Communicate). La première phase se distingue de la seconde par une faible contrainte de temps. Elle a pour but de définir les mesures de l organisation, d instruire et former les collaborateurs, de répartir les responsabilités et d éviter les dommages. La deuxième phase survient en cas de crise et se caractérise par une grosse contrainte de temps ainsi qu une forte charge émotionnelle. Elle est ainsi sujette à des erreurs, notamment en termes de répartition des responsabilités ou de communication vis-à-vis des groupes cibles (famille, collaborateurs, presse, etc). Le but de cette phase est de limiter les dommages tant que possible pour les victimes et l organisation.
Un exercice de groupe est à nouveau proposé. Il est demandé aux participants du workshop d échanger sur le degré de préparation et les mesures en place au sein de leurs organisations respectives. Ceci sur le cas pratique suivant et au travers du prisme «PP- CCC»: «Une organisation d envoi apprend par l Ambassade suisse en Tanzanie qu un de ses coopérants, Sandro Moreno, a été arrêté à Zanzibar durant son temps libre pour «comportement immoral et sodomie». La coordination à Mwanza a appris l interpellation par les médias sans savoir qu il s agissait d un volontaire de l organisation. Ce dernier devait se rendre à un Workshop à Dar es Salaam et la coordination n était pas au courant de son souhait de voyager à Zanzibar. L homosexualité de Sandro Moreno était connue de l organisation et de la coordination. Il connaissait la grande différence culturelle avec la Tanzanie et savait que l homosexualité des touristes était la plupart du temps tolérée, mais était toutefois légalement interdite. Des collègues d autres organisations pensent que l arrestation est liée aux élections locales et au gouverneur populiste qui voulait ainsi se montrer ferme vis-à-vis des homosexuels pour contrer les partis islamistes.» La plupart des participants sont ressortis de l exercice avec l impression que les procédures et mesures existantes au sein de leurs organisations permettaient de réagir à un cas aussi complexe. En termes de communication, ils soulignent qu il faut être actifs et ne communiquer que des informations sûres. Néanmoins, il s'est tout de même avéré que les avis divergeaient par rapport aux mesures à prendre prioritairement. Erik Keller insiste dès lors sur la nécessité d avoir une chaîne de responsabilité et de commandement claire. Les plans de CCC doivent être écrits et distribués au sein de l organisation.
Suite Les participants discutent finalement de la suite à donner au Workshop. Il est proposé de : - faire le point avec les organisations membres sur ce qui existe et ce qui manque au sein de leurs organisations - préparer un projet de standards en rapport avec l art. 328 - échanger sur ce projet en comparaison avec les expériences au sein des organisations - accompagner et conseiller les collaborateurs des organisations membres dans la mise en œuvre des standards définitifs. Le suivi de ce processus sera effectué par le Comité et le Secrétariat Général d Unité.
Liste des participants : Organisation ADRA-Suisse EIRENE Heilsarmee Heilsarmee Heilsarmee Interteam Interteam Interteam Mission 21 Mission Evangélique au Tchad Schweizer Allianz Mission Schweizerische Mennonitische Mission Schweizerische Mennonitische Mission Unité - Präsident Unité - Geschäftstelle Unité - Geschäftstelle Consultant Name Rachel Donald Beatrice Bürge Franz Erni Barbara Müller Edith Zingg Jérôme Strobel Fernanda Hofer Sarah Makanjera-Cox Kibrom Mehari Tony Jungo Erik Keller Luzius Harder Verena Rutishauser Christian Simonin Adrian Förster Heike Geist Max Wiedmer Sepp Gähwiler Georg L'Homme Raji Sultan Mark Schmid RS - 25.11.2013