Organiser des élections libres et honnêtes, c est respecter les droits de l homme Article 21 - Déclaration universelle des droits de l homme

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Organiser des élections libres et honnêtes, c est respecter les droits de l homme Article 21 - Déclaration universelle des droits de l homme"

Transcription

1 Organiser des élections libres et honnêtes, c est respecter les droits de l homme Article 21 - Déclaration universelle des droits de l homme Bureau du Togo

2 HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 2

3 Organiser des élections libres et honnêtes, c est respecter les droits de l homme HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 3

4 Table des matières Avant-propos : Pourquoi ce manuel? Introduction... 6 Première partie : Sens et importance des élections dans un Etat démocratique.. 8 La démocratie : de quoi s agit-il exactement?.. 9 Qu est-ce qu un Etat de droit? Les élections : qu est-ce que c est?.. 13 Les élections sont un indicateur de la gouvernance démocratique Deuxième partie : Points de vue de différentes organisations concernant l élection démocratique 16 Point de vue de l ONU sur les élections Points de vue de deux organisations africaines Point de vue de la CVJR sur les élections Les sept caractéristiques de l élection démocratique.. 23 Troisième partie. Les élections au Togo : coup d œil sur les lois et les principaux acteurs. 31 Qu appelle-t-on cadre électoral? Comment devrait être la loi électorale? 33 Comment devrait être la commission électorale?. 34 Coup d œil sur le cadre électoral togolais. 35 Les autres acteurs du processus électoral Quatrième partie : Sens et importance des élections présidentielles, législatives et locales. 47 L élection présidentielle 48 Les élections législatives Le rôle des députés.. 51 Les élections locales. 55 Cinquième partie : L élection, c est avant tout une question de droits de l homme.. 57 Qu appelle-t-on droits de l homme?.. 58 Les responsabilités de l Etat en matière de droits de l homme. 59 Relation entre élection et droits de l homme 60 Sixième partie : Les droits spécifiques à respecter pendant la période électorale.. 62 Les droits spécifiques du citoyen liés aux élections. 63 Septième partie : Améliorer les pratiques électorales : pourquoi? Comment?.. 68 Pourquoi améliorer la façon de faire les élections. 69 Les 30 bonnes pratiques Conclusion.. 74 Documents consultés. 75 HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 4

5 Avant-propos : Pourquoi ce manuel? L alinéa 3 de l article 21 de la Déclaration universelle des droits de l'homme affirme que «la volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.» Ceci signifie donc que chaque peuple a le droit de choisir lui-même ses dirigeants et que personne ne doit s imposer comme leader par la force. Le même principe est affirmé dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Art.25). En effet, c est la démocratie qui est ainsi recommandée par les Nations Unies comme meilleure voie pour atteindre la paix, la sécurité et le développement dans chaque pays ce à quoi nous aspirons tous. Au niveau régional africain, plusieurs accords reprennent et détaillent ces mêmes normes : la Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples (Art.13), l Acte constitutif de l Union Africaine (Art.4), la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance et le Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. La plupart des constitutions des pays africains, tout comme celle du Togo, ont intégré les normes de la démocratie et donc des élections justes et honnêtes. La démocratie ne peut cependant pas fonctionner sans la garantie de tous les autres droits de l homme qui en font intrinsèquement partie. Il s agit notamment de la liberté d expression, c est-à-dire du droit de s informer et d informer les autres. Il s agit de la liberté de réunion et de celle de former des associations ou des partis politiques. Il s agit de l égalité, donc de ne pas être discriminé et exclu de la participation démocratique, par exemple pour des raisons liée au genre, la race, l ethnie, l appartenance politique ou un handicap. Il s agit encore du droit de ne pas être arrêté arbitrairement et d avoir accès à la justice, qui de son coté doit être indépendante et impartiale. La démocratie n est donc pas imaginable sans un état de droit et sans le respect de tous les droits de l homme, y compris ceux des minorités. Les élections sont un élément fondamental de toute démocratie. Ce manuel que vous avez maintenant entre vos mains a l intention d expliquer un peu mieux les différents aspects des élections comme un droit de l homme intimement lié à tous les autres droits de l homme afin d aider à dépasser les équivoques, les doutes et les incompréhensions. Le HCDH-Togo souhaite à tous une bonne lecture et une utilisation fructueuse de ce manuel. Olatokunbo Ige Représentante de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme au Togo HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 5

6 Introduction Mettre un bulletin de vote dans une urne. Voilà un geste très simple, presque banal. Et pourtant, en divers endroits, voter entraîne quelquefois de graves violences et même la mort. Des biens acquis durant des années de dur travail disparaissent tout d un coup. Dans certains pays, les élections ont même engendré la guerre. Mais il est réconfortant de constater que, grâce aux élections, d autres pays ont retrouvé la paix ou continuent de vivre en paix. Existe-t-il un secret concernant les élections? Oui. Et c est ce que le manuel que vous avez entre les mains tente de vous faire savoir. Ce manuel veut d abord vous aider à mieux comprendre ce que sont la démocratie, l Etat de droit et les droits de l homme. Le secret des élections se trouve là. En réalité une élection libre, juste et transparente a forcément quelque chose à voir avec les droits de l homme. Or, les droits de l homme ne peuvent pas être respectés s il n existe pas un Etat de droit. Et pour qu il y ait véritablement un Etat de droit, il faut une démocratie qui fonctionne. Tout est lié. Ce livret comporte sept parties. Chaque partie ou module répond à un besoin précis. Vous le découvrirez par vous-même. Ce manuel est conçu pour faciliter l apprentissage. Grâce à l apprentissage, vous modifiez votre façon habituelle de penser, de sentir et d agir. Nous espérons que ce livret vous apprendra quelque chose et contribuera effectivement à faire évoluer positivement votre point de vue et vos comportements dans le domaine électoral. C est un guide que vous pouvez utiliser personnellement. Vous pouvez aussi vous en servir pour aider d autres personnes. Que vous soyez membre d un parti politique, agent électoral, autorité administrative, membres des forces de sécurité, autorité religieuse ou traditionnelle, acteur de la société civile ou simple citoyen, vous pouvez tirer quelque chose de ce livret. En le parcourant vous découvrirez qu un effort réel est fait pour que vous ayez l essentiel en peu de mots. Bonne lecture! HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 6

7 Avant le démarrage des opérations de vote : un agent électoral exhibe l urne devant les électeurs afin qu ils constatent qu elle est effectivement vide. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 7

8 PREMIERE PARTIE Sens et importance des élections dans un Etat démocratique Ce que je veux savoir Quel est le sens exact du mot démocratie? Là où il y a la démocratie, que voit-on? Quand on parle d Etat de droit, de quoi parle-t-on? Y a t-il un lien entre démocratie et Etat de droit? A quoi servent les élections? Pourquoi dit-on que les élections révèlent comment un pays est gouverné? HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 8

9 Abraham Lincoln, un ancien Président des Etats Unis d Amérique ( ), était un ardent défenseur de la démocratie. Selon lui, la démocratie, c est «le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple». En d autres termes, la démocratie est un régime politique où le peuple se gouverne lui-même en vue de satisfaire ses propres besoins. Comment comprendre cette définition? D où vient le mot «démocratie»? La démocratie : son origine et sa signification Le mot français «démocratie» vient de deux mots grecs : «dèmos» et «kratos». Voici ce que signifie chacun de ces termes. «Dèmos» veut dire «peuple» tandis que «kratos» signifie «force ou pouvoir». Il y a plus de 2500 ans, les Grecs ont adopté l idée selon laquelle le «kratos» appartient au «dèmos». Autrement dit, le Pouvoir appartient au Peuple ; et c est le peuple lui-même qui doit exercer ce pouvoir. Les Grecs rejetaient ainsi les deux régimes politiques connus à cette époque, à savoir la Théocratie et la Monarchie. Il convient de rappeler que la Théocratie est le régime politique où le pouvoir est exercé au nom de Dieu ou des dieux. Quant à la Monarchie, elle désigne le régime où le pouvoir est exercé par une seule personne (par exemple, un roi). Pour les Grecs, le pouvoir n appartient ni aux divinités, ni au Roi. C est plutôt le peuple qui détient la totalité du pouvoir politique. On dit que le peuple est souverain. Comment fonctionnait la démocratie dans la Grèce antique? Il faut noter que dans les temps anciens, les villes n étaient pas très peuplées comme aujourd hui. Par conséquent toute la population d une cité (ville) se rassemblait en un même endroit pour discuter des affaires publiques et prendre directement des décisions. C est ainsi que fonctionnaient les anciennes démocraties. Cela s appelle la démocratie directe. Ce que signifie la démocratie aux temps modernes L Organisation des Nations Unies (ONU) s est donné pour vocation de promouvoir la démocratie dans tous ses Etats membres. Comment l ONU définit-elle la démocratie? Nous trouvons une réponse à cette question dans la résolution n 66/163 adoptée le 19 décembre 2011 par l Assemblée générale des Nations Unies. Selon cette résolution, «la démocratie est une valeur universelle qui procède de la volonté librement exprimée des peuples de définir leur propre système politique, économique, social et culturel et qui repose sur leur pleine participation à tous les aspects de leur existence». La Déclaration Universelle des Droits de l Homme, pour sa part, précise en son article 21 : «Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l intermédiaire de représentants librement choisis La volonté du peuple est le fondement de l autorité des pouvoirs publics». Dans sa «Déclaration universelle sur la démocratie» publiée en septembre 1997, l Union interparlementaire (UIP) proclame ce qui suit : «En tant qu'idéal, la démocratie vise essentiellement à préserver et promouvoir la dignité et les droits fondamentaux de l'individu, à assurer la justice sociale, à favoriser le développement économique et social de la collectivité, à renforcer la cohésion de la société ainsi que la tranquillité nationale et à créer un climat propice à la paix internationale. En tant que forme de gouvernement, la démocratie est le meilleur moyen d'atteindre ces objectifs; elle est aussi le seul système politique apte à se corriger lui-même.» HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 9

10 Les caractéristiques d une démocratie qui fonctionne La résolution 19/36 du Conseil des droits de l homme des Nations Unies intitulée Droits de l homme, démocratie et état de droit présente les caractéristiques essentielles d une démocratie. Cette résolution déclare expressément que dans une démocratie qui fonctionne : 1. l Etat assure le respect de tous les droits de l homme ; 2. l Etat assure également le respect de toutes les libertés fondamentales. Il s agit, entre autres, de : la liberté d association et de réunion pacifique ; la liberté d expression et d opinion ; la liberté de pensée ; la liberté de conscience, de religion ou de conviction ; 3. chacun a le droit d être reconnu en tant que personne devant la loi ; 4. chaque citoyen a le droit de participer à la conduite des affaires publiques, directement ou par l intermédiaire de représentants librement choisis ; 5. chaque citoyen a le droit de voter ; ce vote a lieu dans le cadre d un régime pluraliste, c est-à-dire que l Etat autorise l existence de plusieurs partis et d organisations politiques ; 6. chaque citoyen a le droit d être élu au cours d élections honnêtes, périodiques et libres ; 7. on respecte le principe de la séparation des pouvoirs, c est-à-dire qu une distinction claire existe entre les trois organes de l Etat que sont le Pouvoir législatif (Assemblée nationale et Sénat), le Pouvoir exécutif (Président de la République et Gouvernement) et le Pouvoir judiciaire (Magistrature). Ainsi donc, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, c est le Pouvoir législatif qui vote la loi et contrôle l action du Gouvernement (rôle de contre-pouvoir). Quant au Pouvoir exécutif, il lui appartient de mettre en application les lois votées et s occuper de la gestion quotidienne du pays. En ce qui concerne le Pouvoir judiciaire, son rôle est de rendre la justice au nom du peuple et d être le garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens : c est ce qui ressort des articles 112 et 113 de la Constitution togolaise. Le pouvoir judiciaire est également chargé de contrôler la légalité des actions y compris celles de l exécutif. 8. la justice est indépendante. En quel sens? L article 113 de la Constitution togolaise répond en ces termes : «Le Pouvoir judiciaire est indépendant du Pouvoir législatif et du Pouvoir exécutif. Les juges ne sont soumis dans l exercice de leurs fonctions qu à l autorité de la loi». 9. il y a la transparence dans la gestion des affaires publiques et les prises de décisions ainsi que l obligation de rendre des comptes aux citoyens. 10. les médias sont libres, indépendants et diversifiés. 11. il existe une opposition politique qui participe par ses critiques à l amélioration de la gestion des affaires publiques. 12. on note l existence d une société civile vibrante qui, par ses actions multiformes, concoure à la réalisation du bien-être social. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 10

11 Nous venons de voir ce qu est la démocratie. Nous avons également vu les caractéristiques essentielles d une démocratie qui fonctionne. Il convient de noter que partout où l on parle de démocratie, on parle aussi d Etat de droit. En réalité, il existe un lien étroit entre la démocratie et l Etat de droit. Mais avant d en parler, essayons de comprendre tout d abord ce qu est un Etat de droit. Que signifie «Etat de droit»? L ouvrage intitulé Lexique de science politique/vie et institutions politiques (publié en 2011 aux éditions DALLOZ) indique que l Etat de droit, c est un «système institutionnel dans lequel l Etat est soumis au respect du Droit». Abondant dans le même sens, le Dictionnaire des Droits de l Homme (éditions PUFS, 2008) apporte la précision suivante : «L Etat de droit signifie que la liberté de décision des organes de l Etat est, à tous les niveaux, encadrés par l existence de normes juridiques dont le respect est garanti par l intervention d un juge ; il présuppose donc que les élus ne disposent plus d une autorité sans partage, mais que leur pouvoir est par essence limité : et il implique qu ils se conforment aux règles qu ils ont eux-mêmes imposées». Que dit l ONU au sujet du concept d Etat de droit? Le rapport numéro S/2004/616 du Secrétaire Général des Nations Unies indique que l expression Etat de droit «désigne un principe de gouvernance en vertu duquel l ensemble des individus, des institutions et des entités publiques et privées, y compris l Etat lui-même, ont à répondre de l observation de lois promulguées publiquement, et compatibles avec les règles et normes internationales en matière de droits de l homme»- (Le rapport est intitulé : Rétablissement de l Etat de droit et administration de la justice pendant la période de transition dans les sociétés en proie à un conflit ou sortant d un conflit). Existe-t-il un lien entre la démocratie et l Etat de droit? Lien entre démocratie et Etat de droit Le lien entre «démocratie et Etat de droit» apparaît clairement lorsqu on observe attentivement le fonctionnement des régimes autoritaires. A propos de ces types de régimes, le Lexique de science politique/vie et institutions politiques déclare ce qui suit : «Les dictatures méconnaissent l Etat de droit. Les dirigeants s appuient principalement sur les forces armées et la répression pour imposer leur domination. Ils n hésitent pas à porter atteinte aux libertés fondamentales pour étouffer tout risque de contestation dans la société». Il est donc clair que la dictature favorise le règne de l arbitraire. Mais qu en est-il de la démocratie? Dans une démocratie qui fonctionne, «la liberté de décision des organes de l Etat est, à tous les niveaux, encadrés par l existence de normes juridiques dont le respect est garanti par l intervention d un juge». Voilà comment la démocratie va de pair avec l Etat de droit. Sans la démocratie il serait difficile voire impossible de bâtir un véritable Etat de droit. Pareillement, tout effort de construction d un Etat de droit aboutit nécessairement à l instauration d un régime démocratique. Il ne peut donc pas y avoir de démocratie sans Etat de droit et vice versa. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 11

12 Comment reconnaît on un Etat de droit? 1. Dans un Etat de droit, il existe une loi fondamentale qu on appelle la Constitution. De quoi s agit-il? Brièvement, disons que : la Constitution est la loi suprême de la République. Dans un pays démocratique les lois n ont pas la même importance, le même poids. La Constitution est au-dessus de toutes les autres lois. la Constitution détermine les institutions qui détiennent le pouvoir politique dans un pays démocratique. Au Togo, il s agit du Président de la République, du Gouvernement, du Parlement (Assemblée nationale et Sénat), de la Magistrature (justice), etc. la Constitution parle des rapports que les institutions de la République entretiennent entre elles. Par exemple les rapports entre l Exécutif et le Législatif ; entre le Président de la République et le Gouvernement, etc. la Constitution peut également indiquer quel est le rôle du peuple. Par exemple l article 4 de la constitution togolaise déclare : «la souveraineté appartient au peuple. Il l exerce par ses représentants et par voie de référendum. Aucune section du peuple, aucun corps de l Etat ni aucun individu ne peut s en attribuer l exercice.» La Constitution expose également les droits de l homme en général ainsi que les droits et libertés du citoyen. 2. Dans un Etat de droit, la Constitution doit elle-même être conforme aux normes internationales auxquelles l Etat a adhéré. 3. Dans un Etat de droit, les lois et règlements doivent, à leur tour, être conformes à la constitution. 4. Dans un Etat de droit, l Etat lui-même se soumet à toutes les lois de la République. L Etat respecte aussi les accords, traités et tout autre instrument international qu il a ratifiés. L action de l Etat peut être soumise à un contrôle judiciaire. Il peut en résulter des sanctions et des redressements ou réparations. 5. Dans un Etat de droit, il existe une Cour Constitutionnelle indépendante. Cette Cour très respectée veille au respect de la Constitution. Elle est également chargée de contrôler les lois votées ainsi que toutes les décisions prises par les plus hautes autorités de l Etat. Le but de ce contrôle est simple : s assurer que les lois et les décisions sont conformes à la Constitution et aux normes internationales. La Cour constitutionnelle surveille également le fonctionnement des institutions de la République. Ses décisions s imposent à tout le monde : il n y a pas de recours. 6. Dans un Etat de droit, il existe des contre-pouvoirs qui fonctionnent effectivement et permettent d éviter les abus. Par exemple l Assemblée nationale et le Sénat surveillent le Gouvernement. La Cour des Comptes surveille les dépenses de l Etat. Les juges administratifs peuvent annuler les décisions des autorités qui sont contraires à la loi, etc. 7. Dans un Etat de droit l égalité de tous devant la loi est garantie. La loi s applique à tout le monde sans aucune distinction. La justice est indépendante et impartiale : elle n est sous les ordres de personne et elle ne prend position pour personne. 8. Dans un Etat de droit, toute personne à qui l on a causé du tort a le droit et la possibilité de saisir un juge pour que ce tort soit réparé. 9. Dans un Etat de droit, ceux qui commettent des infractions ne restent pas impunis. Toute personne qui enfreint la loi est poursuivie devant les tribunaux, jugés et sanctionnée conformément aux lois en vigueur. 10. Dans un Etat de droit, les autorités prennent toutes les dispositions pour que les élections soient démocratiques et honnêtes. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 12

13 Qu entend-on par le terme «élection»? Le Lexique de science politique/vie et institutions politiques définit l élection en les termes suivants : «technique de désignation des gouvernants recourant à une procédure de vote». Essayons de comprendre cette définition. 1. Elire, c est choisir une ou plusieurs personnes parmi d autres en utilisant une technique appelée «le vote». Mais quand on parle de vote, de quoi s agit-il? Le dictionnaire cité ci-dessus, nous fournit la définition suivante : Le vote, c est une «procédure formelle destinée à dégager un choix collectif par le décompte de choix individuels». 2. Notons bien ceci : le vote permet de connaître le choix, la volonté d un groupe. Ce groupe peut être de petite taille ou de grande taille ; par exemple : le groupe peut être une association de 3 personnes ; ça peut aussi être les habitants d un quartier ou d un pays tout entier. 3. Le vote est «une procédure formelle» ou «une technique». Pour quelles raisons? Le vote se déroule conformément à des règles bien précises. Pour connaître la volonté du groupe (par exemple lequel des candidats le groupe veut-il pour le représenter?), il faut utiliser une démarche comportant plusieurs étapes successives. Ainsi, on demande tout d abord à chaque membre d exprimer son propre choix. Ensuite, on compte, par exemple ceux qui ont choisi A et ceux qui ont choisi B. Enfin, on compare les résultats. Si ceux qui sont pour B sont les plus nombreux, alors on déclare que le groupe a choisi B. Voilà, on est passé par la connaissance des volontés individuelles pour connaître la volonté de la majorité des membres du groupe! A quoi ça sert? Le dictionnaire de science politique cité ci-dessus nous dit encore ceci : «Dans les démocraties modernes, le vote est la principale technique permettant de désigner les gouvernants». Nous comprenons par là que : 1. le vote a un lien étroit avec la démocratie : Pourquoi? parce que la démocratie est basée sur le respect de la volonté du peuple. L article 21, alinéa 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l Homme ne dit-il pas que «la volonté du peuple est le fondement de l autorité des pouvoirs publics»? Or, il est très difficile de savoir ce que veut réellement un peuple. C est pourquoi l article précité poursuit en disant que «cette volonté doit s exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement». Il est donc clair que le vote constitue le principal moyen qui permet de connaître la volonté du peuple. Mais tout ne s arrête pas là. 2. L élection permet aux personnalités élus de devenir des représentants légitimes. Si, par exemple, quelqu un est élu député, il devient automatiquement une personnalité connue et reconnue par la population. C est comme si celle-ci l a vêtu d un habit spécial qui va le distinguer des autres citoyens. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 13

14 Nombre d observateurs s accordent à dire que les élections indiquent le niveau atteint par un pays en matière de gouvernance démocratique. Etes-vous de cet avis? Que signifie l expression «gouvernance démocratique»? Selon le Lexique de science politique/vie et institutions politiques, l expression «gouvernance démocratique» désigne «les mécanismes de régulation des intérêts cherchant à concilier des principes d efficacité de la gestion publique avec des objectifs de renforcement des règles démocratiques». Pour être plus explicite, l ouvrage précité ajoute : «L expression gouvernance démocratique exprime donc la volonté de lier réformes économiques et réformes politico-institutionnelles... La notion a le mérite de promouvoir de façon indissociable le processus démocratique et la lutte contre la pauvreté». Les autorités qui pratiquent la gouvernance démocratique se donnent les priorités suivantes : 1. Le respect des droits fondamentaux : droits civils et politiques, droits économiques, sociaux et culturels, protection des femmes et des enfants, protection des minorités. 2. La réduction des inégalités économiques et sociales de façon, notamment, à permettre aux personnes les plus démunies (femmes, enfants, populations vulnérables, éloignées ou marginalisées) d accéder aux services publics essentiels (éducation, santé) et à l emploi. ; 3. La construction de l Etat de droit : soumission de tous (y compris l Etat) aux lois démocratiquement adoptées, transparence et éthique dans la réforme de l Etat, indépendance et impartialité de la justice, etc. 4. La promotion du pluralisme politique : respect de la diversité d opinions, promotion du multipartisme, garantie des droits de l opposition, renforcement de la société civile et garantie d indépendance des médias. 5. La décentralisation, c est-à-dire le transfert du pouvoir de décision et des ressources de l Etat vers les Collectivités territoriales (communes, préfectures, régions). 6. La promotion de la participation politique : La participation politique désigne l ensemble des pratiques mises en œuvre par les gouvernés à l égard des affaires publiques et touchant par exemple à la commune, la préfecture, la région, l Etat ou l humanité tout entière : voter, s organiser en associations, manifester, militer, participer à des réunions politiques ou syndicales, exprimer son opinion, avoir accès à l information, etc. (cf. Lexique de science politique/vie et institutions politiques). Liens entre gouvernance démocratique et élections honnêtes Là où les règles de la gouvernance démocratique sont appliquées, voici ce qui se passe tout au long du processus électoral : 1. Les droits de l homme et les libertés sont pleinement respectés. 2. Il n y a pas de violences ni intimidations venant des agents de l Etat. 3. L Etat fournit les moyens nécessaires pour que l élection se déroule dans de bonnes conditions (les moyens humains, financiers et matériels, etc.). 4. L Etat n exerce aucune influence sur l institution qui organise les élections. 5. L Administration publique reste neutre (les agents de l Etat ne soutiennent personne). 6. Les juges concernés par le processus électoral disent le droit. 7. Les partis politiques qui se conforment à la loi ne rencontrent aucune difficulté venant de l Etat ou de ses agents. 8. Les organisations de la société civile légalement constituées exercent librement leurs activités d information, de formation, de sensibilisation et d observation. 9. Les journalistes qui connaissent et respectent les règles de ce métier font librement leur travail d information. 10. Les résultats proclamés sont effectivement ceux qui sont sortis des urnes. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 14

15 HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 15

16 DEUXIEME PARTIE Points de vue de différentes organisations concernant l élection démocratique Ce que je veux savoir Quelle importance l ONU accorde-t-elle aux élections? Selon l ONU, pour qu on dise qu une élection est libre et honnête, quelles conditions doivent être réunies? Quelle est la responsabilité de l Etat concernant les élections? L Union africaine et la CEDEAO ont leurs points de vue sur les élections : quels sont ces points de vue? La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a-t-elle dit quelque chose au sujet des élections au Togo? Quelles sont les 7 caractéristiques de l élection démocratique. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 16

17 Le Togo est membre de l Organisation des Nations Unies (ONU). Cette institution supranationale accorde une importance primordiale à la qualité des élections. Pour l ONU, le principe de la tenue d'élections honnêtes et régulières fait partie des valeurs jugées essentielles pour la démocratie. Or, selon Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l ONU, la démocratie, elle-même, représente un environnement propice pour la réalisation des objectifs de l ONU que sont la paix et la sécurité, le respect des droits de l homme et le développement. Dans ce chapitre, nous allons découvrir le point de vue de l ONU sur la démocratie et les élections démocratiques. Il est à noter que les informations contenues dans ce chapitre proviennent de la résolution A/RES/66/163 adoptée par l Assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre Point de vue de l ONU sur la démocratie Pour l ONU, la démocratie est un idéal qui vaut la peine d être poursuivi pour au moins 4 raisons : 1. La démocratie est une valeur universelle : Tous les peuples l accueillent favorablement. Car aucun peuple n accepte de se laisser dominer par des dirigeants autoritaires. 2. La démocratie laisse à un peuple la possibilité de choisir librement ce qu il veut : par exemple le type de gouvernement qu il veut ; les personnalités qu il juge capables de gérer les affaires publiques ; la façon dont il veut organiser la vie politique, économique, sociale et culturelle, etc. 3. La démocratie favorise la participation du peuple à tout ce qui se fait en son nom. Il le fait à travers ses critiques et ses propositions. 4. La démocratie favorise le développement. Là où il y a la vraie démocratie, il est plus facile de se consacrer aux tâches de développement. Réfléchissez un peu à tout ce qui vient d être dit concernant la démocratie. Vous comprendrez alors pourquoi l ONU affirme que les élections constituent un pilier important sur lequel repose la démocratie. Maintenant, examinons ce que l ONU dit à propos des élections. Point de vue de l ONU sur l importance des élections 1. L élection constitue un moyen pacifique de connaître la volonté du peuple. 2. L élection renforce la confiance dans le gouvernement : le peuple fait plus facilement confiance aux dirigeants qu il a lui-même choisis. 3. L élection consolide la paix et la stabilité nationale : grâce à l élection bien faite un pays peut retrouver la paix et la stabilité intérieures. Personne ne peut craindre un soulèvement ou un renversement du gouvernement en place. 4. L élection favorise la stabilité régionale : un pays qui connaît des troubles politiques risque de contaminer les autres pays de la région. De la même façon, quand des pays voisins sont en paix grâce à des élections libres et honnêtes, toute la région a plus de chances de vivre en paix et en sécurité. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 17 5., toute cette région est également en paix et en sécurité.

18 Point de vue de l ONU concernant les droits politiques Pour l ONU, organiser des élections conformes aux normes, c est une nécessité. Ce n est pas facultatif. En voici les raisons. 1. Le peuple a droit à des élections de qualité : ceci est une nécessité parce que «la volonté du peuple est le fondement de l autorité des pouvoirs publics» (article 21, alinéa 3 de la Déclaration Universelle des Droits des l Homme); et c est à travers des élections de qualité que cette volonté s exprime. Des élections de qualité donnent une légitimité aux dirigeants. 2. Pour que le vote puisse faire connaître clairement la volonté du peuple, certaines conditions doivent être réunies : a. les élections doivent être libres, justes et transparentes ; b. les élections doivent être périodiques ; c. tout le monde doit être autorisé à voter (suffrage universel), sauf ceux qui ne remplissent pas certaines conditions (âge insuffisant, mauvaise santé mentale, perte du droit de vote prononcée par la justice) ; d. le vote doit être égal : «à chacun (e) une voix». Autrement dit, mon vote doit produire le même résultat que ton vote. Ton vote ne doit pas avoir plus de poids que mon vote. (Nous y reviendrons plus longuement dans un autre chapitre). e. Le vote doit se faire en secret : l électeur doit faire son choix en étant seul dans un isoloir (un lieu caché où personne ne voit le choix qu il fait). 3. Tout citoyen, pris individuellement, a le droit effectif de devenir l un des dirigeants du pays : c est le principe d égalité des chances. 4. Tout citoyen a le droit de voter et le droit d être élu. Point de vue de l ONU concernant le respect des droits et libertés Pour que les élections soient qualifiées de libres et honnêtes, l ONU demande aux Etats de respecter certains droits et conditions : 1. la liberté d opinion et d expression ; 2. la liberté d association ; 3. la liberté de circulation et de réunion pacifique ; 4. le libre accès à l information : mettre toute l information électorale à la disposition du public; 5. la liberté de presse (le travail des journalistes) ; 6. le renforcement des institutions qui organisent le vote ; 7. la promotion de la participation des femmes à égalité avec les hommes ; 8. la maximisation du nombre de votants (il faut d abord faire en sorte que tous les citoyens qui remplissent les conditions puissent s inscrire sur les listes électorales ; il faudra ensuite faire en sorte que les inscrits puissent effectivement voter) ; 9. l information et l éducation des électeurs : c est un droit pour eux ; 10. un processus électoral transparent : avant, pendant et après l élection, tout doit être clair ; rien ne doit se faire en cachette ; HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 18

19 Point de vue de l ONU sur le rôle de l Etat L ONU affirme que : 1. c est l Etat qui doit organiser et tenir les élections. Ce n est donc pas l affaire d un parti politique ou d une organisation quelconque. 2. c est l Etat qui doit faire en sorte que les élections soient de qualité, sans actes d intimidation, sans aucune pression, sans comptage frauduleux des voix. 3. c est l Etat qui doit sanctionner les contrevenants conformément à la loi. 4. c est l Etat seul qui peut demander de l aide aux partenaires pour une bonne organisation des élections. L ONU n intervient que si l Etat le lui demande expressément. 5. c est l Etat qui doit nécessairement veiller à ce que le processus électoral soit démocratique, ordonné, ouvert, conforme aux règles et transparent. Point de vue de l ONU concernant les Observateurs Selon l ONU la présence des observateurs internationaux est utile pour au moins cinq raisons. En effet, cette présence : 1. fait que l élection a plus de chance de se dérouler librement et d une manière conforme aux règles établies. 2. favorise l honnêteté du processus électoral. 3. favorise la confiance du public dans ce qui se fait. 4. favorise la mobilisation et la participation des électeurs. 5. diminue le risque de troubles. Point de vue de l ONU concernant les moyens financiers L ONU est consciente de ceci : pour que l organisation des élections soit une réussite dans un pays, il faut mobiliser les moyens nécessaires. Pour cette raison, l ONU recommande que : 1. les ressources (surtout financières) consacrées à l organisation des élections présidentielles, sénatoriales, législatives, régionales, préfectorales et municipales soient suffisantes. 2. les Etats membres qui en sont capables mettent en place un système pouvant leur permettre de financer les élections par eux-mêmes. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 19

20 Le Togo est un pays africain, situé en Afrique de l Ouest. En tant que tel, il est membre de l Union Africaine (UA) et de la Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest (CEDEAO). Quels sont les points de vue de ces deux organisations africaines sur la question des élections? Nous allons les découvrir dans les lignes qui suivent. Point de vue de l UA sur la démocratie et les élections Dans la droite ligne de leur «volonté collective d œuvrer sans relâche pour l approfondissement et la consolidation de la démocratie, de l Etat de droit, de la paix, de la sécurité et du développement», les Etats africains réunis au sein de l Union africaine (UA), se sont dotés d un instrument juridique appelé Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Il convient de signaler que le Togo a ratifié cette charte le 25 février Que dit cet instrument au sujet de la démocratie et des élections en Afrique? Voici l essentiel. 1. Les Etats membres de l Union africaine s engagent à promouvoir la démocratie, le principe de l Etat de droit et les droits de l homme. 2. Les Etats membres de l Union africaine considèrent que les peuples africains ont droit à des élections transparentes, libres et justes. Pour cette raison, il est recommandé à chaque Etat africain de : a. créer et renforcer des institutions indépendantes et neutres chargées de gérer les élections ; b. mettre en place un bon mécanisme qui puisse permettre de régler les contestations et les conflits liés aux élections ; c. faire en sorte que tout parti politique et candidat qui participe aux élections puisse avoir accès aux médias publics (radio, télévision, presse écrite, etc.) pendant les élections. Il ne doit y avoir aucune discrimination. d. adopter un code de bonne conduite à travers lequel les acteurs politiques vont s engager à reconnaître les résultats des élections crédibles; dans le cas contraire, celui qui se sent lésé doit avoir la possibilité de contester ces résultats suivant les procédures prévues par la loi. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 20

21 Point de vue de la CEDEAO sur les élections La Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest (CEDEAO) reconnaît que les élections «à problèmes» font partie des causes qui provoquent les conflits politiques en Afrique de l Ouest. Pour y remédier, cette organisation sous-régionale a élaboré le Protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance considéré comme un cadre de référence en matière électorale pour les pays de la sousrégion. Voici ce que dit expressément ce texte. 1. Les élections organisées dans les Etats membres de la CEDEAO doivent être libres, honnêtes, et transparentes. 2. S il reste six mois pour aller aux élections, il n est plus permis d en modifier les règles. Mais si cette modification s avère nécessaire et incontournable, il faut faire en sorte qu elle soit consensuelle. Cela signifie qu il faut que la grande majorité des acteurs politiques tombe d accord avant que la modification en question ne soit opérée. 3. Toutes les élections doivent avoir lieu aux dates prévues par la Constitution et les lois électorales. 4. Les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes : elles doivent voter comme les hommes ; elles doivent avoir la possibilité de se porter candidates comme les hommes. Elles doivent avoir la possibilité d entrer au gouvernement ou d occuper toutes autres fonctions au niveau de l Etat comme les hommes. 5. Les institutions qui sont chargées d organiser les élections doivent être indépendantes et/ou neutres. Cela veut dire que normalement, elles ne doivent être sous les ordres d aucune autorité ; en plus de cela, elles ne doivent prendre position pour personne. Cependant, au cas où ces institutions seraient sous les ordres du gouvernement, elles doivent tout faire pour rester neutres. 6. Les listes électorales doivent être établies de façon transparente. Les partis politiques et les électeurs doivent participer à l établissement de ces listes. Ils doivent être autorisés à consulter ces listes chaque fois qu ils le désirent. 7. L organisation des élections doit être transparente. Le déroulement doit être transparent. La proclamation des résultats doit, elle aussi, être transparente. 8. Un mécanisme crédible permettant de régler toutes les contestations et tous les conflits liés aux élections doit être mis en place. 9. Après la proclamation définitive des résultats, le perdant doit céder le pouvoir à celui qui a gagné les élections. Ce transfert du pouvoir doit se faire selon la procédure et le délai prévus par les lois en vigueur. 10. Celui qui a gagné les élections doit éviter de mener des actions de vengeance à l encontre du perdant et ses partisans. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 21

22 Le sigle CVJR signifie Commission Vérité, Justice et Réconciliation. La CVJR est une institution ad hoc créée le 25 février 2009 par décret n /PR. Il faut noter que les conflits liés aux élections font partie des causes qui ont rendu nécessaire la création de ce mécanisme de justice transitionnelle au Togo. La question des violences politiques et électorales au Togo En avril 2005, le Togo a organisé une élection présidentielle afin de trouver un successeur au défunt Président de la République, le Général Gnassingbé Eyadema. Malheureusement, cette élection a donné lieu aux violences les plus graves de toute l histoire politique du Togo. C est à la suite de cette grave crise électorale que la CVJR a été créée. Sa mission consiste, entre autres, à : 1. faire la «lumière sur les actes de violence à caractère politique commis par le passé au Togo et d étudier les modalités d apaisement des victimes ; 2. faire au gouvernement des recommandations portant sur le sort à réserver aux auteurs des violations des droits de l homme les plus graves, les mesures à prendre pour éviter la répétition de ces actes de violence ainsi que des initiatives à prendre pour la lutte contre l impunité et renforcer la réconciliation nationale». La CVJR a publié son premier rapport en avril Ce rapport indique que la mauvaise compréhension du sens de l Etat ainsi que le désir de conserver le pouvoir ou d y accéder à tout prix constituent une cause majeure des violences politiques au Togo. Dans ce rapport, la CVJR livre son point de vue sur la démocratie, les droits de l homme et les élections. La CVJR parle de la démocratie (recommandations n 4 et 5) 1. La CVJR trouve nécessaire de poursuivre les efforts afin que la démocratie devienne effective au Togo. La CVJR insiste particulièrement sur «l équilibre entre les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire» et leur indépendance effective. La CVJR insiste également sur le respect des «libertés individuelles et les droits fondamentaux du citoyen». 2. La CVJR encourage les acteurs politiques à dialoguer et à se mettre d accord sur les solutions qui peuvent permettre au pays de se réconcilier véritablement et avancer. 3. La CVJR souhaite que des «réformes institutionnelles» soient opérées afin de rendre possible «l alternance démocratique» au Togo. La CVJR parle des élections (recommandations n 6 et 7) Voici les recommandations de la CVJR concernant les élections. 1. Il faudrait que les élections soient organisées au Togo conformément aux normes internationales (voir les détails au chapitre suivant). 2. Il faudrait refaire le découpage des circonscriptions électorales pour mettre fin à certaines injustices sur le plan électoral. 3. Il faudrait que les commissions électorales soient réellement indépendantes et impartiales. La désignation de leurs membres doit se faire de manière équitable. 4. Il faudrait que le Président de la République soit élu par une majorité absolue des votants (51 % des voix). Son mandat doit être de cinq ans renouvelable une seule fois. Cette disposition devrait être inscrite dans la Constitution. 5. Il faudrait que le vote permette «d assurer une représentation fidèle de toutes les sensibilités politiques au Parlement et dans les assemblées locales». 6. Il faudrait permettre aux Togolais vivant à l étranger de voter. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 22

23 Souvenez-vous que l élection est le principal moyen qui permet de connaître la volonté des citoyens d un pays. Souvenez-vous également qu en démocratie le peuple est souverain et que sa volonté doit être respectée. «La volonté du peuple est le fondement de l autorité des pouvoirs publics», nous dit la Déclaration Universelle des Droits des l Homme en son article 21, alinéa 3. Il n est pas superflu de rappeler que dans une démocratie, l élection joue un autre rôle majeur : elle donne de la «légitimité» aux gouvernants : étant élus, ils sont autorisés à «commander» et à se faire «obéir» dans le respect de la loi. Dès lors, il convient de se poser la question suivante : n importe quelle élection peut-elle donner de la légitimité aux élus? La réponse est évidemment non! Pour que les élus soient légitimes, le simple fait d être déclarés élus ne suffit pas. Encore faut-il que l élection dont ils sont sortis vainqueurs soit elle-même crédible, c est-à-dire conforme aux exigences démocratiques. Les caractéristiques d une élection démocratique Sur quoi peut-on se baser pour déclarer qu une élection est conforme aux exigences démocratiques? Tous les spécialistes sont d avis qu une élection démocratique doit strictement obéir à certains critères objectifs dont la pertinence et l efficacité sont reconnus partout dans le monde. Ainsi donc, que ce soit au niveau des Nations Unies ou d autres organisations régionales et sous-régionales, il existe un large consensus concernant les caractéristiques d une élection démocratique. Ces caractéristiques sont au nombre de sept et se déclinent comme suit : 1. L élection doit être périodique, 2. L élection doit être honnête, 3. L élection doit être libre, 4. L élection doit être juste, 5. L élection doit être faite au suffrage universel, 6. L élection doit être faite au suffrage égalitaire, 7. L élection doit être faite au bulletin secret. Comment comprenez-vous chacun de ces termes? Dans les lignes qui suivent, vous trouverez quelques explications simples pouvant vous permettre de mieux cerner ces notions capitales. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 23

24 ELECTIONS PERIODIQUES La périodicité signifie que les élections doivent être organisées à intervalles réguliers. Par exemple tous les 5 ans ou tous les 7 ans ou autre. Dans tous les cas, entre deux élections, le temps écoulé ne doit pas être trop long. Il faut noter que cette durée varie d un pays à l autre conformément à la Constitution ou la législation en vigueur. L idée sous-jacente est que tout mandat politique est confié par le peuple pour une durée déterminée. Pour être conforme aux exigences de la démocratie, le mandat doit avoir une fin préalablement fixée. Quand cette échéance arrive, une nouvelle élection doit effectivement avoir lieu. ELECTIONS HONNETES L honnêteté des élections sous-entend d abord ceci : les autorités comprennent que les élections constituent le principal moyen pour le citoyen d émettre son verdict au sujet du gouvernement sortant soit en lui renouvelant son mandat soit en choisissant d autres gouvernants. Avec une telle compréhension, les autorités prennent alors toutes les dispositions pour que : 1. le processus électoral se déroule dans la transparence ; 2. les électeurs soient bien informés et formés ; 3. les électeurs aient confiance dans le processus électoral ; 4. les électeurs sachent pourquoi ils font tel ou tel choix ; 5. les résultats proclamés correspondent au choix des électeurs. Attention : là où l élection est honnête : 1. les libertés et droits fondamentaux des citoyens sont respectés pendant la période électorale. Par exemple : liberté d opinion, d expression, d association, de circulation, etc. ; le droit à la vie, à l intégrité physique, etc. 2. il existe une compétition politique crédible : par exemple, les candidats en lice sont de réels adversaires politiques qui ont chacun un projet sociopolitique et un programme de gouvernement clairs qu ils soumettent à l appréciation des électeurs. 3. l autorité s abstient de toute action ou omission susceptible d entraver les activités des partis ou organisations politiques ; 4. il existe techniquement une chance pour les électeurs de pouvoir, par leur vote, sanctionner les dirigeants qu ils désapprouvent. Cela veut dire ceci : grâce à leurs bulletins de vote, les citoyens qui ne veulent plus d un dirigeant ont la possibilité de mettre fin à ses fonctions en élisant un autre. Ceci implique que l autorité qui organise le vote doit faire tout son possible pour que les résultats proclamés soient conformes aux choix des électeurs. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 24

25 ELECTIONS LIBRES On dit qu une élection est libre lorsque les conditions suivantes sont remplies : 1. tous les citoyens, sans exception, sont en mesure notamment de s exprimer librement, se réunir librement et circuler librement pendant la période électorale. 2. chaque électeur est en mesure de déposer son bulletin de vote dans l urne sans rien craindre (par exemple les intimidations, les violences, les pressions venant des responsables politiques, les pressions venant de son employeur, etc.). 3. les candidats sont en mesure de présenter leur opinion politique sans rien craindre. 4. les électeurs ont la possibilité de participer à une campagne électorale, faire des échanges de points de vue sans rien craindre. 5. Les médias sont en mesure de couvrir la campagne électorale dans le respect des dispositions légales sans faire l objet d aucune mesure arbitraire de la part des autorités. 6. Les observateurs nationaux et internationaux ainsi que les délégués des candidats ou des partis politiques sont en mesure de surveiller toutes les étapes du processus électoral, c est-à-dire tout ce qui se fait avant, pendant et après le vote. 7. Le dépouillement des bulletins de vote et le comptage des voix sont faits publiquement. Par exemple au Togo, les articles 98 et 99 du code électoral disent comment doit se faire le dépouillement : Article 98, alinéa 2 : le dépouillement du scrutin est public. Il a lieu dans le bureau de vote, portes et fenêtres ouvertes. Article 99 : le dépouillement s effectue sur une table sur laquelle les bulletins sont déposés. Un membre du bureau de vote déplie le bulletin, lit à haute voix le choix de l électeur indiqué par une marque. Le choix de l électeur est vérifié et relevé par deux (02) autres membres du bureau de vote au moins et reporté sur les feuilles de dépouillement préparées à cet effet». 8. Toute personne qui le désire, a la possibilité de vérifier les résultats de l élection à tous les niveaux. Par exemple : au niveau des bureaux de vote ; au niveau du bureau local de l organisme qui organise le vote ; au siège national de l organisme qui organise le vote. HCDH-Togo Droits de l homme et élections libres et honnêtes Page 25

NOTE D ORIENTATION DU SECRETAIRE GENERAL. Aide à la consolidation de l état de droit : l approche de l ONU

NOTE D ORIENTATION DU SECRETAIRE GENERAL. Aide à la consolidation de l état de droit : l approche de l ONU U N I T E D N A T I O N S N A T I O N S U N I E S NOTE D ORIENTATION DU SECRETAIRE GENERAL Aide à la consolidation de l état de droit : l approche de l ONU 12-38583 (F) Avril 2008 U N I T E D N A T I O

Plus en détail

QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION

QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION La Constitution est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l État et qui organise leurs relations. Elle peut comporter également

Plus en détail

CODE DE BONNE CONDUITE

CODE DE BONNE CONDUITE HAUT CONSEIL DE LA COMMUNICATION HCC CODE DE BONNE CONDUITE POUR LES ACTEURS POLITIQUES, SOCIAUX ET LES MEDIAS A L OCCASION DES ELECTIONS PRESIDENTIELLE ET LEGISLATIVES DE 2011 -*-*-*-*-*-*- Bangui, décembre

Plus en détail

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat Conseil Municipal des Enfants à Thionville Livret de l électeur et du candidat Elections du vendredi 18 novembre 2011 Mot du Maire Le Conseil Municipal des Enfants fait sa rentrée. Il joue un rôle essentiel

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

GUIDE DE SENSIBILISATION DES ELECTEURS

GUIDE DE SENSIBILISATION DES ELECTEURS 1 République de Guinée Commission Electorale Nationale Indépendante GUIDE DE SENSIBILISATION DES ELECTEURS Election Présidentielle, octobre 2015 Conakry, Août 2015 1 2 Introduction Les organisations de

Plus en détail

CHARTE AFRICAINE DE LA DEMOCRATIE, DES ELECTIONS ET DE LA GOUVERNANCE

CHARTE AFRICAINE DE LA DEMOCRATIE, DES ELECTIONS ET DE LA GOUVERNANCE CHARTE AFRICAINE DE LA DEMOCRATIE, DES ELECTIONS ET DE LA GOUVERNANCE 1 CHARTE AFRICAINE DE LA DEMOCRATIE, DES ELECTIONS, ET DE LA GOUVERNANCE PREAMBULE Nous, Etats membres de l Union africaine (UA) ;

Plus en détail

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Strasbourg, 22 août 2014 CDDH-CORP(2014)10 COMITÉ DIRECTEUR POUR LES DROITS DE L'HOMME (CDDH) GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Projet de recommandation du Comité

Plus en détail

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

Charte de la laïcité à l École Charte commentée Charte de la laïcité à l École Charte commentée Ce document propose un commentaire de la phrase de préambule et de chacun des articles de la Charte de la laïcité à l École. Il explicite le sens des principales

Plus en détail

Statuts de «pr suisse»

Statuts de «pr suisse» Statuts de «pr suisse» Art. 1 L'Association Sous le nom «Association Suisse de Relations Publiques», «Schweizerischer Public Relations Verband», «Associazione Svizzera di Relazioni Pubbliche», «Swiss Public

Plus en détail

Le rôle du Tribunal fédéral suisse comme autorité de recours dans le processus électoral

Le rôle du Tribunal fédéral suisse comme autorité de recours dans le processus électoral Troisième séminaire des correspondants nationaux de l ACCPUF Paris, 17 19 novembre 2003 Le rôle du Tribunal fédéral suisse comme autorité de recours dans le processus électoral par Robert Zimmermann, Docteur

Plus en détail

LA DECLARATION DES PRINCIPES INTERNATIONAUX

LA DECLARATION DES PRINCIPES INTERNATIONAUX LA DECLARATION DES PRINCIPES INTERNATIONAUX POUR L OBSERVATION ET LA SURVEILLANCE IMPARTIALES DES ELECTIONS PAR LES ORGANISATIONS CITOYENNES et LE CODE DE CONDUITE A L USAGE DES CITOYENS OBSERVATEURS ET

Plus en détail

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE CULTURELLE Adoptée par la 31 e session de la Conférence Générale de l UNESCO PARIS, 2 NOVEMBRE

Plus en détail

Les obstacles : Solutions envisageables :

Les obstacles : Solutions envisageables : 1. Quels sont les obstacles auxquels les citoyens européens doivent faire face dans l exercice de leurs droits? Que pourrait-on faire pour alléger ces obstacles? Les obstacles : Tout d abord, il y a un

Plus en détail

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE UEMOA OUEST AFRICAINE ----------- CONFERENCE DES CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT

UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE UEMOA OUEST AFRICAINE ----------- CONFERENCE DES CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE UEMOA OUEST AFRICAINE ----------- CONFERENCE DES CHEFS D ETAT ET DE GOUVERNEMENT TRAITE PORTANT CREATION DU PARLEMENT DE L UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE PREAMBULE

Plus en détail

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques NATIONS UNIES Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques www2.ohchr.org/english/issues/minorities Droits des minorités Introduction

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Convention sur la réduction des cas d apatridie

Convention sur la réduction des cas d apatridie Convention sur la réduction des cas d apatridie 1961 Faite à New York le 30 août 1961. Entrée en vigueur le 13 décembre 1975. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 989, p. 175. Copyright Nations Unies

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

Statuts : Etoile Saint Amandoise.

Statuts : Etoile Saint Amandoise. Statuts : Etoile Saint Amandoise. Sommaire : Présentation But et composition Affiliation Ressources Administration et fonctionnement o Comité de direction o Le bureau o Assemblée générale Ordinaire o Assemblée

Plus en détail

SÉNAT PROPOSITION DE LOI

SÉNAT PROPOSITION DE LOI N 61 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2010-2011 Enregistré à la Présidence du Sénat le 25 octobre 2010 PROPOSITION DE LOI sur les sondages visant à mieux garantir la sincérité du débat politique et électoral,

Plus en détail

CONSEIL DES MINISTRES

CONSEIL DES MINISTRES CONSEIL DES MINISTRES LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A REUNI LE CONSEIL DES MINISTRES AU PALAIS DE L ÉLYSEE LE MERCREDI 2 SEPTEMBRE 2015 À L ISSUE DU CONSEIL, LE SERVICE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE DE LA

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

41/128 Déclaration sur le droit au développement

41/128 Déclaration sur le droit au développement 41/128 Déclaration sur le droit au développement L'Assemblée générale, Ayant à l'esprit les buts et principes de la Charte des Nations Unies relatifs à la réalisation de la coopération internationale en

Plus en détail

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948. Texte intégral

DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948. Texte intégral DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME ONU - 10 Décembre 1948 Texte intégral Préambule : Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de

Plus en détail

Déclaration sur le droit au développement

Déclaration sur le droit au développement Déclaration sur le droit au développement Adoptée par l'assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 41/128 du 4 décembre 1986 L'Assemblée générale, Ayant à l'esprit les buts et principes de

Plus en détail

Déclaration universelle des droits de l'homme

Déclaration universelle des droits de l'homme Déclaration universelle des droits de l'homme Préambule Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue

Plus en détail

Quand un franc-maçon dit «Non» à Denis Sassou Nguesso

Quand un franc-maçon dit «Non» à Denis Sassou Nguesso Document mensuel No 1 : Quand un franc-maçon dit «Non» à Denis Sassou Nguesso Connu au Congo et ailleurs en Afrique, ainsi qu en France, comme étant l un des rares Francs-Maçons africains qui se dévoilent,

Plus en détail

Déclaration des droits sur Internet

Déclaration des droits sur Internet Déclaration des droits sur Internet 1 Préambule Internet a décisivement contribué à redéfinir l espace public et privé, à structurer les rapports entre les personnes et entre celles-ci et les institutions.

Plus en détail

Commentaire. Décision n 2011-216 QPC du 3 février 2012. M. Franck S. (Désignation du représentant syndical au comité d entreprise)

Commentaire. Décision n 2011-216 QPC du 3 février 2012. M. Franck S. (Désignation du représentant syndical au comité d entreprise) Commentaire Décision n 2011-216 QPC du 3 février 2012 M. Franck S. (Désignation du représentant syndical au comité d entreprise) La Cour de cassation a renvoyé au Conseil constitutionnel le 18 novembre

Plus en détail

Forum associatif Coulounieix Chamiers 7 septembre 2013 Aspects juridiques et droit des associations

Forum associatif Coulounieix Chamiers 7 septembre 2013 Aspects juridiques et droit des associations Forum associatif Coulounieix Chamiers 7 septembre 2013 Aspects juridiques et droit des associations Centre de Ressources et d Information des Bénévoles Ce que l on va aborder Propos introductifs : l esprit

Plus en détail

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE Nicolae Cochinescu Juge à la Cour constitutionnelle de la Roumanie CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE 1. Conformément à l article 146 de la Constitution de la

Plus en détail

SÉNAT PROPOSITION DE LOI

SÉNAT PROPOSITION DE LOI N 58 SÉNAT SESSION ORDINAIRE DE 2011-2012 Enregistré à la Présidence du Sénat le 25 octobre 2011 PROPOSITION DE LOI relative à la communication des collectivités territoriales, PRÉSENTÉE Par M. Jean-Claude

Plus en détail

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités Nations Unies Assemblée générale Distr. générale 17 septembre 2012 Français Original: anglais A/HRC/FMI/2012/2 Conseil des droits de l homme Forum sur les questions relatives aux minorités Cinquième session

Plus en détail

Loi N 1/018 du 19 décembre 2002 portant ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE AINSI QUE LA PROCEDURE APPLICABLE DEVANT ELLE

Loi N 1/018 du 19 décembre 2002 portant ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE AINSI QUE LA PROCEDURE APPLICABLE DEVANT ELLE Loi N 1/018 du 19 décembre 2002 portant ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE AINSI QUE LA PROCEDURE APPLICABLE DEVANT ELLE TABLE DES MATIERES CHAPITRE I. DE L ORGANISATION... 4 CHAITRE

Plus en détail

Conférence des Cours constitutionnelles européennes XIIème Congrès

Conférence des Cours constitutionnelles européennes XIIème Congrès Conférence des Cours constitutionnelles européennes XIIème Congrès Les relations entre les Cours constitutionnelles et les autres juridictions nationales, y compris l interférence, en cette matière, de

Plus en détail

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Nations Unies Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Résolution adoptée par l Assemblée générale [sans

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES DE LA FEM SUR LES ACTIONS EN JUSTICE CONCERNANT DES CEE

LIGNES DIRECTRICES DE LA FEM SUR LES ACTIONS EN JUSTICE CONCERNANT DES CEE LIGNES DIRECTRICES DE LA FEM SUR LES ACTIONS EN JUSTICE CONCERNANT DES CEE Introduction : Le champ juridique des CEE est peu développé Les procès impliquant des comités d entreprise européens sont des

Plus en détail

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi

Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi Avant projet de texte légal portant régime de l intégration du genre dans les politiques nationales de croissance et de l emploi Préambule Le Cameroun a révisé son DSRP i 2003 en lui adressant une direction

Plus en détail

SVU-ASEP Société spécialisée de la sia - Fachverein des sia

SVU-ASEP Société spécialisée de la sia - Fachverein des sia SVU-ASEP Société spécialisée de la sia - Fachverein des sia Schweizerischer Verband der Umweltfachleute Association Suisse des Professionnels de l'environnement Associazione Svizzera dei Professionisti

Plus en détail

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD Programme des Nations Unies pour le développement LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD Les élections

Plus en détail

LOI N 04/002 DU 15 MARS 2004 PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES PARTIS POLITIQUES

LOI N 04/002 DU 15 MARS 2004 PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES PARTIS POLITIQUES LOI N 04/002 DU 15 MARS 2004 PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES PARTIS POLITIQUES L Assemblée Nationale a adopté, Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit: CHAPITRE I:

Plus en détail

LES DROITS CULTURELS. Déclaration de Fribourg

LES DROITS CULTURELS. Déclaration de Fribourg LES DROITS CULTURELS Déclaration de Fribourg Les droits culturels, Déclaration de Fribourg, page 2 considérants 1 principes fondamentaux 2 définitions justifications principes et définitions 3 identité

Plus en détail

TRAITÉ SUR L'UNION EUROPÉENNE (VERSION CONSOLIDÉE)

TRAITÉ SUR L'UNION EUROPÉENNE (VERSION CONSOLIDÉE) TRAITÉ SUR L'UNION EUROPÉENNE (VERSION CONSOLIDÉE) Article 2 L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'état de droit, ainsi que de

Plus en détail

Cour européenne des droits de l homme. Questions & Réponses

Cour européenne des droits de l homme. Questions & Réponses Cour européenne des droits de l homme Questions & Réponses Questions & Réponses Qu est-ce que la Cour européenne des droits de l homme? Ces questions et réponses ont été préparées par le Greffe de la Cour.

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

STATUTS BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION

STATUTS BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION STATUTS BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION ARTICLE 1 er : L arrondissement, constituée sous le régime de la Loi du 1 er juillet 1901 et en conformité avec le Code de la Famille et de l Aide Sociale, groupe

Plus en détail

PROTOCOLE DE LA COUR DE JUSTICE DE L UNION AFRICAINE

PROTOCOLE DE LA COUR DE JUSTICE DE L UNION AFRICAINE PROTOCOLE DE LA COUR DE JUSTICE DE L UNION AFRICAINE 1 PROTOCOLE DE LA COUR DE JUSTICE DE L UNION AFRICAINE Les Etats membres de l Union africaine : Considérant que l Acte constitutif a créé la Cour de

Plus en détail

STATUTS DE CONTACT PARIS ILE-DE-FRANCE

STATUTS DE CONTACT PARIS ILE-DE-FRANCE STATUTS DE CONTACT PARIS ILE-DE-FRANCE Chapitre 1 - BUT ET COMPOSITION DE L ASSOCIATION Article 1 Il est fondé entre les adhérent-e-s aux présents statuts une association régie par la loi du 1 er juillet

Plus en détail

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST

ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST ALLOCUTION DE M. BENJAMIN HOUNTON CHARGE DU BUREAU DU HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L HOMME POUR L AFRIQUE DE L OUEST CONFERENCE REGIONALE SUR LA RATIFICATION DES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

le QuEbec POUR Enrichir Affirmer les valeurs communes de la société québécoise

le QuEbec POUR Enrichir Affirmer les valeurs communes de la société québécoise POUR Enrichir le QuEbec Mesures pour renforcer l action du Québec en matière d intégration des immigrants Affirmer les valeurs communes de la société québécoise Affirmer les valeurs communes de la société

Plus en détail

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF CHARTE BUDGET PARTICIPATIF PREAMBULE Depuis 2001, la Ville de Paris a associé les Parisiens de façon accrue à la politique municipale, en s appuyant notamment sur les conseils de quartier, les comptes

Plus en détail

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014

Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014 Réunion mondiale sur l Éducation pour tous UNESCO, Mascate, Oman 12-14 mai 2014 Déclaration finale de la Réunion mondiale sur l EPT 2014 Accord de Mascate Préambule 1. Nous, ministres, chefs de délégations,

Plus en détail

Vote par Internet : quel avenir?

Vote par Internet : quel avenir? Journée de la sécurité des systèmes d information du 22 mai 2008 Proposition d intervention Thème général : anonymat, vie privée et gestion d'identité Vote par Internet : quel avenir? Le 22 mai 2008 Benoit

Plus en détail

Déclaration des Parlementaires africains sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et l'ordre du jour du développement post 2015

Déclaration des Parlementaires africains sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et l'ordre du jour du développement post 2015 Déclaration des Parlementaires africains sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et l'ordre du jour du développement post 2015 Les parlementaires africains Reconnaissant que les parlements

Plus en détail

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée (JO n 4984 p. 13) L assemblée nationale à délibéré et adopté, Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit

Plus en détail

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable Charte de la coopération décentralisée pour le développement durable Mise en œuvre des principes de l Agenda 21 dans les coopérations transfrontalières, européennes et internationales des collectivités

Plus en détail

Proposition de Charte éthique de l élu-e pour un renouveau démocratique et la renaissance des pratiques politiques

Proposition de Charte éthique de l élu-e pour un renouveau démocratique et la renaissance des pratiques politiques Proposition de Charte éthique de l élu-e pour un renouveau démocratique et la renaissance des pratiques politiques Version du 23 février 2015, soumise à consultation publique jusqu au 15 avril 2015. N

Plus en détail

STATUT DU TRIBUNAL INTERNATIONAL DU DROIT DE LA MER. Article premier Dispositions générales SECTION 1. ORGANISATION DU TRIBUNAL. Article 2 Composition

STATUT DU TRIBUNAL INTERNATIONAL DU DROIT DE LA MER. Article premier Dispositions générales SECTION 1. ORGANISATION DU TRIBUNAL. Article 2 Composition STATUT DU TRIBUNAL INTERNATIONAL DU DROIT DE LA MER Article premier Dispositions générales 1. Le Tribunal international du droit de la mer est créé et fonctionne conformément aux dispositions de la Convention

Plus en détail

Le fonctionnement du CHSCT

Le fonctionnement du CHSCT Le fonctionnement du CHSCT La personnalité civile du CHSCT La qualité à agir du CHSCT La capacité d ester en justice La prise en charge des frais de justice La capacité d acquérir et de contracter La responsabilité

Plus en détail

ARROW ELECTRONICS, INC.

ARROW ELECTRONICS, INC. 7459 South Lima Street Englewood, Colorado 80112 Aout 2013 P 303 824 4000 F 303 824 3759 arrow.com CODE DE CONDUITE DES PARTENAIRES COMMERCIAUX ARROW ELECTRONICS, INC. Cher partenaire commercial, Le succès

Plus en détail

Les 7 Principes fondamentaux

Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux de la Croix-Rouge Humanité Impartialité Neutralité Indépendance Volontariat Unité Universalité La Croix-Rouge trouve son origine dans la solidarité

Plus en détail

STATUTS DU GROUPEMENT D EMPLOYEURS DES ASSOCIATIONS DU PAYS D AIX Modification du 12 septembre 2005

STATUTS DU GROUPEMENT D EMPLOYEURS DES ASSOCIATIONS DU PAYS D AIX Modification du 12 septembre 2005 STATUTS DU GROUPEMENT D EMPLOYEURS DES ASSOCIATIONS DU PAYS D AIX Modification du 12 septembre 2005 Article 1 : Dénomination. Il est fondé, entre les personnes morales adhérentes aux présents statuts,

Plus en détail

Politique de gestion contractuelle de la SHDM

Politique de gestion contractuelle de la SHDM Politique de gestion contractuelle de la SHDM Adoptée par les membres du conseil d administration le 22 octobre 2013 Direction des affaires juridiques et corporatives Politique de gestion contractuelle

Plus en détail

L outil de gestion des risques électoraux (outil GRE) en bref

L outil de gestion des risques électoraux (outil GRE) en bref L outil de gestion des risques électoraux (outil GRE) en bref Septembre 2013 Aperçu de l outil de gestion des risques électoraux (outil GRE) Institut international pour la démocratie et l assistance électorale,

Plus en détail

La mission et les résultats en chiffres pour 2006-2007 1

La mission et les résultats en chiffres pour 2006-2007 1 La mission et les résultats en chiffres 1 La mission du Protecteur du citoyen Le Protecteur du citoyen a pour mandat, en vertu de la Loi sur le Protecteur du citoyen et, depuis le 1 er avril 2006, en vertu

Plus en détail

STATUTS ET REGLEMENT INTERIEUR

STATUTS ET REGLEMENT INTERIEUR MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN STATUTS ET REGLEMENT INTERIEUR 1 TABLE DES MATIERES Déclaration de principes...5 STATUTS...7 PRÉAMBULE...7 CHAPITRE I : DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES...7 CHAPITRE

Plus en détail

Département intercommunalité et territoires 18 mars 2013 MCG-HG. Principales dispositions concernant les communes et les intercommunalités

Département intercommunalité et territoires 18 mars 2013 MCG-HG. Principales dispositions concernant les communes et les intercommunalités Département intercommunalité et territoires 18 mars 2013 MCG-HG Principales dispositions concernant les communes et les intercommunalités Projet de loi relatif à l élection des conseillers départementaux,

Plus en détail

1958-1962, une nouvelle république

1958-1962, une nouvelle république Première S, histoire LMA, 2011-2012 Thème 5 Les Français et la République Question 1 La République, trois républiques Cours 3 1958-1962, une nouvelle république I La fin de la IV e République et l adoption

Plus en détail

STATUTS. approuvés par l Assemblée générale extraordinaire du 25 mai 2013. TITRE PREMIER - CONSTITUTION ET OBJET

STATUTS. approuvés par l Assemblée générale extraordinaire du 25 mai 2013. TITRE PREMIER - CONSTITUTION ET OBJET STATUTS approuvés par l Assemblée générale extraordinaire du 25 mai 2013. TITRE PREMIER - CONSTITUTION ET OBJET ARTICLE PREMIER - FORMATION DE LA SOCIÉTÉ Il est formé, entre les personnes qui ont adhéré

Plus en détail

Commentaire. Décision n 2014-405 QPC du 20 juin 2014. Commune de Salbris

Commentaire. Décision n 2014-405 QPC du 20 juin 2014. Commune de Salbris Commentaire Décision n 2014-405 QPC du 20 juin 2014 Commune de Salbris (Répartition des sièges de conseillers communautaires entre les communes membres d une communauté de communes ou d une communauté

Plus en détail

CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A

CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A ONUSIDA/CCP (36)/15.12 Date de publication : 24 juin 2015 TRENTE-SIXIÈME RÉUNION Date : 30 juin - 2 juillet 2015 Lieu : Salle du conseil exécutif,

Plus en détail

DÉclaraTIOn et programme D action De VIenne a n S a u T r a V a I l p O u r V O S D r O I T S 1993 - conférence mondiale Sur les DrOITS De l homme

DÉclaraTIOn et programme D action De VIenne a n S a u T r a V a I l p O u r V O S D r O I T S 1993 - conférence mondiale Sur les DrOITS De l homme DÉclaraTIOn et programme d action de Vienne A N S Au travail Pour vos D r o i t s 1993 - CONFÉRENCe mondiale sur les droits de l homme A N S Déclaration et Programme d action de Vienne Adoptés par la Conférence

Plus en détail

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement.

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement. PROTOCOLE ADDITIONNEL À LA CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CRIMINALITÉ TRANSNATIONALE ORGANISÉE VISANT À PRÉVENIR, RÉPRIMER ET PUNIR LA TRAITE DES PERSONNES, EN PARTICULIER DES FEMMES ET DES ENFANTS

Plus en détail

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Introduction Le Groupe Co-operators limitée est détenu et dirigé par 45 membres-propriétaires de tout le Canada, issus

Plus en détail

N 518 SÉNAT QUATRIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1991-1992

N 518 SÉNAT QUATRIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1991-1992 N 518 SÉNAT QUATRIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1991-1992 Rattache pour ordre au procès-verbal de la séance du 8 juillet 1992. Enregistre a la Présidence du Senat le 28 septembre 1992. PROPOSITION DE LOI

Plus en détail

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Rapport du Secrétaire général Résumé Lors du Sommet mondial de septembre 2005, les dirigeants des pays

Plus en détail

Le monitoring des médias

Le monitoring des médias Rapport Général de l Instance Nationale pour la Réforme de l Information & de la Communication 2012 Chapitre 10 Le monitoring des médias 221 Rapport Général de l Instance Nationale pour la Réforme de l

Plus en détail

Statuts de l association Amis du Château de la Grande Riedera ACGR

Statuts de l association Amis du Château de la Grande Riedera ACGR Statuts de l association Amis du Château de la Grande Riedera ACGR ACGR case postale CH-7 Le Mouret / FR/ Suisse La forme masculine, utilisée dans les présents statuts, s applique par analogie aux personnes

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

La garde des sceaux, ministre de la justice,

La garde des sceaux, ministre de la justice, Arrêté de la DPJJ du 17 décembre 2008 fixant la date et les modalités d organisation des élections des représentants du personnel au sein des commissions administratives paritaires instituées à la direction

Plus en détail

CIRCULAIRE CDG90 COMITE TECHNIQUE COMITE D HYGIENE, DE SECURITE ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL COMMISSION ADMINISTRATIVE PARITAIRE

CIRCULAIRE CDG90 COMITE TECHNIQUE COMITE D HYGIENE, DE SECURITE ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL COMMISSION ADMINISTRATIVE PARITAIRE CIRCULAIRE CDG90 11/12 COMITE TECHNIQUE COMITE D HYGIENE, DE SECURITE ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL COMMISSION ADMINISTRATIVE PARITAIRE Loi n 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée, portant droits et obligations

Plus en détail

STATUTS DE LA SECTION DE LANCY DU PARTI SOCIALISTE SUISSE

STATUTS DE LA SECTION DE LANCY DU PARTI SOCIALISTE SUISSE STATUTS DE LA SECTION DE LANCY DU PARTI SOCIALISTE SUISSE Statuts adoptés par l Assemblée générale de la section de Lancy le 1 er juin 2015 PARTI SOCIALISTE DE LANCY, Route du Grand-Lancy 56, 1212 Grand-Lancy

Plus en détail

CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013

CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013 1 CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013 2 Groupama Asset Management s engage par le biais de cette présente Charte à appliquer et promouvoir une politique de Responsabilité Sociale de

Plus en détail

La Constitution européenne

La Constitution européenne La Constitution européenne "Le Parlement européen approuve la Constitution et appuie sans réserve sa ratification"(*): elle éclaire la nature et les objectifs de l'union, renforce son efficacité et son

Plus en détail

GUIDE DU BENEVOLE. Mai 2011

GUIDE DU BENEVOLE. Mai 2011 Mai 2011 GUIDE DU BENEVOLE Le présent document précise les engagements de tout adhérent 1 à Electriciens sans frontières. Ces engagements déclinent de manière opérationnelle les valeurs et principes énoncées

Plus en détail

Statuts de la. Communauté d universités et établissements. Université Sorbonne Paris Cité

Statuts de la. Communauté d universités et établissements. Université Sorbonne Paris Cité Statuts de la Communauté d universités et établissements Université Sorbonne Paris Cité 1 / 22 L Université Sorbonne Paris Cité regroupe des établissements d enseignement supérieur et de recherche et des

Plus en détail

REGLEMENT INTERIEUR TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

REGLEMENT INTERIEUR TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES RÉPUBLIQUE DU BÉNIN COUR CONSTITUTIONNELLE REGLEMENT INTERIEUR TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES Article 1 er : Le présent Règlement Intérieur est pris en application des dispositions de la Loi n 90-032

Plus en détail

CONVENTION SUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA DIVERSITÉ DES EXPRESSIONS CULTURELLES

CONVENTION SUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA DIVERSITÉ DES EXPRESSIONS CULTURELLES CONVENTION SUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA DIVERSITÉ DES EXPRESSIONS CULTURELLES PRÉAMBULE La Conférence générale de l Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture,

Plus en détail

Convention relative aux droits des personnes handicapées et Protocole facultatif

Convention relative aux droits des personnes handicapées et Protocole facultatif Convention relative aux droits des personnes handicapées et Protocole facultatif NATIONS UNIES CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES Préambule Les États Parties à la présente Convention,

Plus en détail

COMMUNICATION POLITIQUE ObligationS légales

COMMUNICATION POLITIQUE ObligationS légales COMMUNICATION POLITIQUE ObligationS légales et BONNES PRATIQUES Édition Janvier 2012 Sommaire AVANT-PROPOS 2 I Le cadre général de la protection des données personnelles 3 les cinq principes clefs à respecter

Plus en détail

Algérie. Loi relative aux associations

Algérie. Loi relative aux associations Loi relative aux associations Loi n 90-31 du 4 décembre 1990 [NB - Loi n 90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations (JO 1990-31)] Titre 1 - Dispositions générales Art.1.- La présente loi a pour

Plus en détail

RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013

RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013 RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013 [Include National Partner logo] www.afrobarometer.org www.crop-africa.org 1 [Include National Partner logo] Afrobaromètre:

Plus en détail

Statuts et règlement intérieur du PS

Statuts et règlement intérieur du PS Statuts et règlement intérieur du PS Présentation du travail de codification statutaire Le Conseil national du 18 juillet 2012 a donné mandat à un groupe de travail, composé à la proportionnelle des sensibilités

Plus en détail

RAPPORT LE NOUVEAU CONSTITUTIONNALISME : UNE NOUVELLE FORME DE PROCESSUS CONSTITUANT

RAPPORT LE NOUVEAU CONSTITUTIONNALISME : UNE NOUVELLE FORME DE PROCESSUS CONSTITUANT RAPPORT LE NOUVEAU CONSTITUTIONNALISME : UNE NOUVELLE FORME DE PROCESSUS CONSTITUANT 1 Democracy Reporting International (DRI), novembre 2012. Tous droits réservés. La diffusion du présent document sur

Plus en détail

F RSE Plan d action A04 Bruxelles, le 14.09.2006 MH/JC/LC A V I S. sur

F RSE Plan d action A04 Bruxelles, le 14.09.2006 MH/JC/LC A V I S. sur F RSE Plan d action A04 Bruxelles, le 14.09.2006 MH/JC/LC A V I S sur L AVANT-PROJET DE PLAN D ACTION EN MATIERE DE RESPONSABILITE SOCIETALE DES ENTREPRISES EN BELGIQUE *** 2 Dans sa lettre du 10 juillet

Plus en détail

STATUTS DE L ASSOCIATION AIRSOFT CONTACT

STATUTS DE L ASSOCIATION AIRSOFT CONTACT STATUTS DE L ASSOCIATION AIRSOFT CONTACT CONSTITUTION Article 1 er Dénomination Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1 er juillet 1901 et le décret

Plus en détail