Excusez-nous pour le retard mais

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1 A S S O C I AA STS OI C IOA TN I O N ME MÉO I RME S OD U I CRO NEV OS I 6 NDO T RU E L ICE NO N V O I 6 MEM IRES DU CONVOI6 Notre Lien L association «Mémoires du Convoi 6» est dédiée à la recherche des enfants, familles, amis des déportés du Convoi 6 et à la transmission de leur mémoire Lettre d information trimestrielle édition N 15 - Juin 2007 Vie de l association L expo à Lucien de Hirsh 4 Hommage aux deportés 5 Gala du 5 ème Anniversaire 6 L expo a la maire du 9 ème 7 Soirée musicale 8-10 Voyage à Auschwitz 12 Papon et quelques autres 11 Dossier Israël Descriptif et photos Le bousquet de tous nos disparus 18 Un reve largement depassé 20 Tombe de Theodor Herzl 21 Actualités Des tombes juives dégradées dans un cimetière de Lille 24 Le faux passeport d A. Eichmann 24 La condamnation de la SNCF pour la déportation de Juifs annulée 25 Des rescapés de la Shoah veulent une indemnisation de la Pologne 25 Agendas Dates à retenir 3 Agendas divers Courrier des lecteurs dossier : notre Voyage en Israël Mille arbres à la mémoire de nos 928 deportés Itzak Mopsik remet le diplôme à notre président Il y a environ deux ans, à l initiative d Antoine Mercier, et à la suite de nos amis du Convoi 73 ; nous avions lancé une souscription pour la plantation de 1000 arbres en Eretz Israël en mémoire des 928 déportés du Convoi 6. Nous avons réussit à réunir la somme relativement rapidement et facilement grâce à votre aide, et un groupe d une trentaine de membres de l association de France sont partis du 9 au 13 Mai en Renée Borycki plante symboliquement un arbre Israël pour assister à l inauguration du Bosquet «Convoi 6» à Kissalon près de Jérusalem. A ce groupe de France s est joint une vingtaine de personnes concernées par le convoi qui habitent Israël et nous avons partagé tous ensemble un grand moment d émotion. VOIR LE DOSSIER COMPLET PAGES 14 à 21 Editorial Notre nouveau journal Excusez-nous pour le retard mais cela en valait la peine C est vrai que depuis la fin de l année 2006 vous n avez pas eu le plaisir de lire votre bulletin préféré, ceci pour plusieurs raisons : Tout d abord une évidente puisque vous le tenez dans les mains, c est la nouvelle formule de notre bulletin qui a pris un aspect plus «professionnel», plus magazine grâce à l aide de notre amie Anna De Vivo, graphiste, qui nous a beaucoup aidé pour la création de notre Cd-Rom, de notre site internet et pour plusieurs affiches de notre exposition. Nous la remercions ici vivement en souhaitant que cette nouvelle formule vous plaise. Deuxièmement par une actualité très intense au niveau de l association puisque les événements se sont enchaînés depuis le début de l année 2007 : une exposition à la Mairie du 9 ème arrondissement qui a connu un vif succès, le pèlerinage à Auschwitz avec les élèves du Lycée Duhamel du Monceau qui était d une importance fondamentale car il faut continuer le travail de mémoire dans cette ville marquée par les camps d internement du Loiret, une autre exposition dans l enceinte de l Ecole Lucien de Hirsh à l occasion du Yom Ashoah. Surtout le voyage en Israël pour l inauguration du Bosquet Souvenir du Convoi 6. L organisation de ce voyage de 5 jours planifié de main de maître par notre viceprésident André ZYLBERSZTEJN

2 Composition du Bureau et Contacts Mémoires du Convoi 6 Mémorial de la Shoah 17 rue Geoffroy l Asnier PARIS Notre site : Notre adresse convoi6@yahoo.fr ALEXANDRE BORYCKI, (Président et Responsable Expositions) aborycki@neuf.fr FANNY MORGENSTERN (Responsabledes recherches) fanny.mem@club-internet.fr ANDRE ZYLBERSZTEJN, (Vice-président, Rédaction du Lien, Contact Etranger) avry@club-internet.fr DANIEL WANCIER ( Responsable Edition & Publications) daniel.wancier@wanadoo.fr RENEE BORYCKI-SIERAZKI, (Trésorière) aborycki@neuf.fr MARCEL SZTEJNBERG (Responsable des Permanences) marcel.sztejnberg@tiscali.fr COLETTE SATTINGER, (Secrétaire) SUZANNE BAKON ( Responsable des Cérémonies) JOYCE MALAI (Responsable Relations publiques et communications) joyce.malai@paris.fr Cotisations 2007 Pour nous permettre d assurer un bon fonctionnement de notre association, pensez à régler votre cotisation 2007, en adressant un chèque de 25 Euros libellé à l ordre de «Mémoires du Convoi 6» et à adresser à notre siège social. Cotisation de soutien : 50 Euros et plus Carnet de bord Permanences au C.D.J.C Le dernier jeudi de chaque mois à partir de 14 h. Le projet principal est de rassembler les documents et les témoignages concernant les déportés du Convoi 6 en vue de la publication d un second ouvrage. Dans une ambiance conviviale (boissons et petits gâteaux sont les bienvenus), nous recevons les personnes qui veulent découvrir l Association, les personnes qui viennent apporter ou demander des documents et renseignements,... Si vous envisagez de venir nous rencontrer à cette occasion et si vous avez une demande précise, prévenez à l avance pour que l on vous cherche les documents qui vous intéressent. Prochaines dates : le jeudi 28 juin le jeudi 27 septembre Suite de l éditorial sur le thème de la Mémoire avec également une visite du Monument des FFDJF à Roglit, la visite du Yad Vashem, du Kibboutz des Combattants du Ghetto de Varsovie et du Musée de la Diaspora a laissé dans les mémoires des participants autant français qu Israéliens, des souvenirs impérissables et nous regrettons seulement qu il n y ait eu qu une trentaine de participants venus de France Avant et après ce voyage nous avions eu le plaisir aussi de participer à deux soirées de «retrouvailles» avec des élèves qui ont participé à un travail de Mémoire. Tout d abord une soirée spectacle à la Mairie du 19 ème arrondissement avec les élèves du Lycée Georges Brassens qui nous ont présenté un spectacle de Danse et de Musiques remarquable sur le thème de la Mémoire et de la Shoah. Une lecture publique au lycée Jacques Decour à la suite du travail biographique sur certains déportés du convoi 6 à partir des témoignages de leurs enfants, membres de notre association. Tout ceci vous montre que nous n avons pas chômé pendant cette longue période de silence et nous ne nous arrêtons pas là pour cette année puisque nous allons participer en juin à la Journée du Yiddish et surtout le 17 Juillet prochain l organisation de la cérémonie marquant le 65 ème anniversaire du départ du Convoi 6 avec une grande table ronde organisée conjointement avec la Mairie de Pithiviers. A l occasion de cet anniversaire nous voudrions proposer un projet d édification d une stèle avec la liste des 928 déportés du Convoi. En effet il est assez consternant de constater le peu de noms gravés depuis 66 ans sur la stèle marquant l emplacement de l ancien camp de Pithiviers alors que près de juifs ont été internés dans les camps de Pithiviers et Beaune la Rolande entre 1941 et 1943!! Mr Philippe PINTAUX, Maire de Pithiviers, est prêt à nous soutenir dans cette action en espérant que d autres convois suivront, là encore, notre exemple. Enfin, et surtout, la rédaction d un second volume de témoignages que nous espérons publier dans les prochains mois. J incite toutes les personnes qui n ont pas encore fait de témoignages, à nous envoyer avant fin Septembre, vos écrits relatant la vie de vos familles Chaque adhésion, document ou photo retrouvée nous permet de continuer notre travail contre l Oubli! déportées dans le convoi, afin de laisser pour la postérité une trace de vos parents, afin de montrer qu ils n étaient pas un simple nom sur une liste, afin de permettre que les nazis ne soient pas les gagnants en niant pour l éternité la vie de chaque déporté. Nous comptons sur vous et chaque adhésion, chaque document donné, chaque photo retrouvée nous permet de continuer notre travail contre l Oubli!! Le Bureau, le Conseil d Administration et le Comité de Rédaction vous souhaitent de très bonnes vacances d été et nous espérons vous retrouver pour notre Assemblée Générale début octobre. Alexandre Borycki Président Bienvenue aux nouveaux adhérents de l association : Mme BANTMANN Christina pour son beau Frère BANTMANN Chil Mme BOTTINEAU-FUCHS Edith pour sa mère AFFENKRAUT Cilly Me FRANCO Claudine pour son père STOLARSKI Georges Mme LIPSHUT-GRICMAN Regine pour son père RIGMAN Mordko Mme PELTA Renée pour son frère CHAJUT Benjamin Mle SZTEJNBERG Claire pour son arrière grand père Nyssen SZTEJNBERG Mr SZWIRC Maurice pour son grand père SZWIERC Moshek Mme Liliane REICHENBACH pour sa mère AFFENKRAUT Cilly page 2

3 24 juin 2007 La journée du Yiddish Comme nous en avons pris l habitude maintenant depuis 3 ans, nous allons participer à la Journée du Yiddish qui aura lieu Dimanche 24 juin devant la Mairie du 3 ème arrondissement rue Eugène Spüller. Notre association y tiendra un stand où nous espérons vous retrouvez nombreux pour partager un moment chaleureux et convivial. Les bonnes volontés pour nous aider à tenir une permanence au cours de la journée seront les bienvenus. Merci d avance. Dates à retenir 17 juillet 2007 Pèlerinage à Pithiviers Comme chaque année à la même date, nous allons affréter un car pour nous rendre à Pithiviers devant la stèle qui marque l emplacement de l ancien camp. La cérémonie débutera à 10 heures, cérémonie au cours de laquelle nous lirons les 928 noms des déportés du convoi 6. Cette année marquant le 65eme anniversaire du départ du convoi, avec la collaboration de la Mairie de Pithiviers mais aussi celle de Beaune la Rolande, nous allons organiser une grande «Table ronde» à laquelle participera Maître Serge KLARSFELD et les FFDJF, le CERCIL, l AFMA et le Rabbin Fahri. Cette table ronde se déroulera dans l après midi à Pithiviers. Vous en trouverez ci-dessous le programme prévisionnel qui, bien entendu, en fonction de la disponibilité des participants, est susceptible de changement. Nous avons rendez-vous le Mardi 17 juillet à 8 heures devant l Holiday Inn Place de la République pour le départ en car. Le prix pour l aller-retour est de 25 euros. Le nombre de place étant limité veuillez contacter Mme Renée BORYCKI au pour réserver vos places. Venez nombreux honorer nos morts!! Programme Matin La Cérémonie devant la stèle de l ancien camp (rue de l ancien camp) va se dérouler à partir de 10h en la présence du Maire de Pithiviers, de ses adjoints, de conseillers régionaux, du Maire de Beaune la Rolande et des membres de l Association «Mémoires du Convoi 6». Un appel des noms des déportés du convoi sera effectué par l ensemble des participants. Une gerbe de fleurs sera déposée sur le monument suivi d une minute de silence et de la récitation du Kaddish (prière aux morts). Après-Midi 13h15 : Accueil des participants 13h30 : Historique du camp de Pithiviers L installation du campson organisation- La vie dans le camp- Son devenir après la guerre Les fermes de Sologne 14H15 : Les convois partis de Pithiviers et le convoi 6 dans le contexte historique de la seconde guerre mondiale) 15H00 : Le camp, ce que l on en voyait, en disait, en pensait Rôle et comportement de l encadrement militaire français La garde mobile : qui était elle, comment s est-elle comportée? Pourquoi a t elle été dissoute après la guerre? 16H15 : Les déportés du convoi 6 et des autres convois. Leur provenance (lieu d arrestations, origines) 16H45 : Témoignages de contemporains au camps 17H30 : fin de la table ronde D autres participants ont été sollicité pour participer à cette Table ronde : Monsieur Richard PRASQUIER, Président du CRIF et Monsieur Jacques CELISET, Président de l AFMA. Ce programme est donné à titre indicatif et peut être soumis à des changements, vous serez tenu au courant de ces modifications le plus rapidement possible. STELE CONVOI 6 PITHIVIERS En vue des cérémonies de la célébration du 65 ème anniversaire du départ du convoi, nous avons lancé des consultations pour l édification d une stèle au nom du convoi et comportant les noms des déportés. Cette stèle serai située à coté de celle déjà existante a Pithiviers. Nous ne manquerons pas de vous informer au plus tôt. page 3

4 Vie de l Association exposition convoi 6- un train parmi tant d autres... Yom Ashoah à l Ecole Lucien de Hirsh Il y a maintenant deux ans, lors de notre exposition à la Mairie du 19eme, nous avions collaboré avec l école Lucien de Hirsh afin que plusieurs classes viennent voir nos photos et documents. Depuis cette date, nous sommes resté en contact avec Mme BENICHOU, responsable pédagogique l école, d autant plus que notre ami Schlomo BALSAM, membre de l association, leur sert de guide depuis plusieurs années lors des voyages à AUSCHWITZ des élèves de l école. Mme BENICHOU nous a proposé, pour le Yom ASHOAH, de venir présenter notre exposition dans l enceinte même de l école Lucien de HIRSH. Nous avons donc amené nos panneaux et l exposition a été visible par tous les élèves du 12 au 18 avril Un moment particulièrement émouvant a été l inauguration du lundi 16 avril où notre Trésorière Renée BORYCKI a lu le discours du Président absent, en présence d une centaine d élèves, de parents et de Mme GOUREVITCH, vice Présidente du Conseil Régional D Ile de France et de notre amie Joyce MALAI qui contribue toujours avec sa gentillesse, sa ferveur et son efficacité à la réalisation de ces expositions par notre association. Toutes les personnes Le DISCOURS de renée borycki trésorière de l association présentes ont été évidemment particulièrement sensible à toutes ces photos et ces lettre présentées, même s il a fallu, malheureusement, démonter l exposition plus rapidement que prévu sous la pression de certains parents qui trouvaient «traumatisants» de montrer de telles choses à des jeunes enfants... Malgré cela, nous nous sommes promis, avec Mme BENICHOU, de continuer à collaborer dans l avenir avec l école Lucien de Hirsch, afin de continuer à transmettre. Madame la Vice-présidente de la région Ile de France, Mr le Président, Mr le Directeur, Mesdames, Messieurs et les enfants, En ce jour du 27 Nissane 5767, 15 avril 2007, nous sommes réunis pour accomplir une Mitsva -un précepte- du judaïsme. Certes, il n est pas répertorié parmi les 613 mitsvoth habituellement dénombrées dans les cinq livres de la Tora. Mais il est inscrit en filigrane de l histoire biblique et postbiblique du peuple d Israël. Quel est cette Mitsva? C est celle qui consiste, une fois l an, au jour commémoratif de la Shoah institué par l Etat d Israël en avril 1951, de se souvenir des juifs déportés de France entre 1942 et 1944 ainsi que ceux exécutés par les autorités d occupation ou morts dans la centaine de camps d internement français et de faire lecture de leurs noms et prénoms. C est donc environ noms qui sont lus publiquement pendant 24 heures et ce, à partir du monumental «Mémorial de la Déportation des Juifs de France» rédigé par Maître Serge KLARSFELD. Ces noms qui sont désormais gravés dans la pierre des murs érigés au Mémorial de la Shoah. Pour nous, membres de l association «Mémoires du Convoi 6» c est l occasion de nous souvenir des membres de notre famille qui ont été déporté le 17 Juillet 1942 de Pithiviers vers Auschwitz. Il est 6H15 du matin, 928 personnes dont 119 femmes et pour la première fois 24 enfants sont rassemblés dans le camp d internement de Pithiviers et sont poussés de façon brutale dans des wagons à bestiaux. Entassés une centaine par wagon, ne pouvant à peine bouger, étant obligé de se relayer dix par dix pour pouvoir s asseoir 5 minutes pour se reposer un peu. Trois jours de voyage interminable, sous la chaleur étouffante de ce mois de juillet 42, la soif, la faim, une petite ouverture de 30cm sur 30 qui fait rentrer un peu d air chaud dans ce wagon déjà surchauffé, le manque d hygiène avec un simple sceau pour effectuer leurs besoins. A l arrivée à Auschwitz, les wagons sont ouverts et de nombreuses personnes sont déjà mortes et leur première vision est la fumée des fours crématoires et cette odeur nauséabonde indescriptible. Les premiers sons qu ils entendent ce sont les cris de douleurs de leurs compagnons qui reçoivent des coups de triques sous les ordres brutaux des officiers S.S. et ce discours du commandant d Auschwitz Höss«vous rentrez dans ce camp par cette porte et vous n en ressortirez que d une seule façon, comme cela» en désignant la fumée des fours crématoires. Le début de l enfer duquel bien peu réchapperont : seulement 91 survivants pour le convoi 6 dont un seul des 24 enfants. Bien sûr, ces survivants se réjouissaient de la victoire de la liberté et de la justice sur l oppression et l arbitraire. Mais pour eux une question lancinante existait. Comment vivre maintenant? Bien sûr, ils avaient jeté au feu l étoile jaune qu ils avaient portée durant de trop longues années. Mais comment vivre maintenant alors que pendant quatre ans ils ont tenté de survivre dans la quasi indifférence. Comment vivre maintenant sans l amour protecteur du père et de la mère? Sans la douce complicité d un frère ou d une sœur? Sans les rires de cousins et cousines chers? Comment vivre sans l affection de sa proche famille? Comment vivre pour certains alors que 57 membres de leur famille ont disparu dans l abominable génocide qu a connu votre communauté? Et les fêtes religieuses ou de famille auront-elles le même éclat? Et ces nuits où l on se réveille en pensant à ce que l on a enduré dans les camps? Ces chiffres gravés à jamais sur l avant bras. Et cette culpabilité qui parfois vous étreint! Pourquoi suisje là? Pourquoi moi? N aurais-je pas pu sauver mon père et ma mère, alors que je me suis échappé sur leurs conseils? Même aujourd hui, en 2007, certains d entre eux se réveillent encore en pleine nuit et se posent cette question. page 4

5 Comment vivre maintenant, alors qu ils ont été spoliés et le resteront toute leur vie? Comment vivre maintenant alors que les responsables de la Shoah sont restés un temps en liberté avant que la pugnacité de Beate et de Serge KLARSFELD ait permis de les confondre? Et que dire de ceux qui taisent, nient ou relativisent la réalité de l holocauste? Comment vivre? Oui, comment vivre? Mais les vivants ne doivent pas faire oublier les morts, les près de morts et en particulier les enfants juifs martyrisés. Ces enfants dont l acte d accusation était constitué de leur seul acte de naissance. Imaginez ces enfants s avancer vers nous. Regardez-les! Chers amis, je vous en prie. Faisons silence. Fermons les yeux. Laissons pendre nos bras le long de notre corps. Ouvrons nos mains. Ne sentez-vous pas les enfants de Beaune et de Pithiviers se mêler à nous? Ne les sentez-vous pas glisser leur main dans la vôtre? Oui, ils sont là, à nos côtés. Ils ne disent rien mais par ce geste, ils nous transmettent leur message d amour, d incompréhension, eux à qui on interdisait de fréquenter les squares publics. Mais les voici qui reprennent leur chemin car au loin leurs parents enfin retrouvés leur tendent les bras avant de les étreindre. Avant de s éloigner, il nous laisse ce dernier message : N oubliez pas, non, n oubliez pas ce qu il est advenu de nos vies, de celles de nos parents! N oubliez pas comment ce XXème siècle a sombré dans la monstruosité, par lâcheté tout simplement. Faîtes qu il n en soit pas ainsi en ce siècle nouveau! Aussi pour les survivants de la Shoah, pour leurs proches et leur descendance, pour les six millions de juifs disparus dans la tourmente nazie, pour les enfants de Beaune et de Pithiviers, gardons-nous de sombrer dans la lâcheté, et luttons contre les préjugés, l intolérance et le fanatisme. N oublions pas la souffrance qu ils engendrent. Si à un moment quelconque de son histoire, le peuple juif avait été débiteur à l égard de l humanité, depuis la Shoah, c est l humanité tout entière qui est débitrice à l égard de la communauté juive. Une dette imprescriptible comme le sont les crimes contre l humanité. Et le seul moyen pour l humanité de s acquitter de sa dette, c est de se consacrer au devoir de mémoire. Ce que nous avons toujours fait par le passé, ce que nous faisons aujourd hui-même et ce que vous ferez dans l avenir, je le souhaite de tout mon cœur, au nom de nos 6 millions de frères et sœurs morts parce que nés juifs. Merci hommage aux deportés au Lycée J. Decour «Mémoires du convoi 6» sert de support pédagogique Les élèves de 1ére L1 du Lycée Jacques DECOUR nous avaient donné rendez-vous ce Jeudi 24 mai pour une lecture publique de leur travail. Le challenge n étaient pas évident à tenir pour Mme Valerie POUSSARD, professeur de lettres au Lycée Jacques DECOUR de Paris : réaliser un travail de Mémoire par des élèves ayant des problèmes d expression écrite. Nous nous étions rencontrés le 18 octobre 2006 accompagnés d une douzaine de membres de l association et avec l aide d Antoine MERCIER pour réaliser une après midi d interviews. Les témoins devaient répondre aux questions des élèves sur leurs parents déportés afin de leur permettre de réaliser une sorte de biographie des déportés concernés. Lors de cette journée une osmose s était créée entre les élèves et les témoins et avec l aide de l écrivain Alain Glukstein ils ont commencé le travail de rédaction de ces biographies. Jeudi 24 Mai H30, nous voici réunis dans le parloir du Lycée Jacques DECOUR avec les témoins de l association, des parents d élèves, Mme Leila HEUBERGER du Mémorial de la Mme Bensamoun, Proviseur adjoint et Mme Valerie Poussard Les eleves presentent leur travail Shoah qui a participé à l élaboration de ce projet. Les élèves nous présentent par groupe de deux avec une mise en scène emplie d émotion et de sobriété des extraits de leur travail pour chaque déporté concerné. Les larmes coulent sur les visages des témoins mais aussi sur celles des parents des élèves. Après 45 minutes d une lecture ininterrompue, le silence se fait puis les applaudissements de l assistance. Après les félicitations d usage, nous avons partagé tous ensembles, parents, enfants et témoins un verre de l amitié qui n a fait que renforcer les liens d amitié déjà tissé ensemble. Les élèves ont remis à chaque témoin un recueil réunissant l ensemble des témoignages écrits. Les élèves ont parfaitement réussit à s imprégner de la vie de ces déportés. Ils leur ont rendu hommage, un hommage à la vie, à leur vie et non à leur mort. Ils les ont faire «revivre» en retraçant leur parcours et ils sont ainsi devenus des «passeurs de Mémoire» qui, nous pouvons en être sûr, seront vigilants dans l avenir à défendre leurs prochains qu ils soient de race ou de religion différente. Les parents d eleves etaient venus nombreux Les eleves avaient organisé une mise en scene Vie de l Association page 5

6 A S S O C I A T I O N M E M O I R E S D U C o n v o i 6 N O T R E L I E N Vie de l Association Ce soir on fait la fête Gala du 5 ème anniversaire Les projets abondent, certains, fautes de temps ou d argent n aboutissent pas. D autres voient le jour presque naturellement semble-t-il ; comme s ils étaient faciles à organiser. Par exemple, le gala (terme pompeux, je l admet et vous invite a en trouver un autre), cette rencontre autour d un repas à l initiative de Joseph PULVERMACHER et Renée BORYCKI s est déroulée le 18 Février de cette année et a marqué les cinq années de la création de notre association. Après une préparation active des membres de l association qui ont même été jusqu à «payer de leur personne» en allant faire les courses pour la réussite de ce projet. Photo 1. Nous étions 150 personnes, quelques uns avec leur enfants voir leur petits enfants, avec des amis venus de province, voir de plus loin comme Maurice SWIRC, petit fils de déporté qui nous a fait le plaisir de venir des Pays Bas avec son épouse. Photo 3. Nous avons également eût le plaisir d avoir deux de nos déportés survivants Mr Bernard HUBEL et Samuel CHYMISZ accompagnés de leurs épouses. Photo 4. Dans une ambiance somme toute sympathique, une rencontre inter générations au cours de laquelle nous avons fêter les 50 ans de mariage de Marie Reine et Marcel SZTEJNBERG, de Léon et Suzanne BAKON ainsi que le 16 ème anniversaire de Julie SIBONY, petit fille de notre ami Raymond ORTMAN. La salle des fêtes de la Mairie du 19 se prêtait a cette réunion conviviale, mise a part la sonorisation déplorable qui a gêné les interventions heureusement peu nombreuses (Mais nous n étions pas la pour entendre des discours) A dire vrai, je craignais de retrouver un relent de «bal de société «des années d après guerre, voir de réunion d anciens combattants. En fait ce fut un moment de détente qui nous a permis de restituer à chacun une image familiale inconnue lors des différentes réunions. Photo 2. Renée grâce a ton opiniâtreté ce fut une réussite quasi «pro» Joyce, merci pour la salle. Un seul reproche : nourriture trop abondante, quoique excellente fournie par le Traiteur Lustic ( QUI SPONSORISE QUI? ) André Zylbersztejn Le discours d Alexandre Borycki Nous avons promis de ne pas faire de grands discours et je n en ferais pas, soyez tranquille!!! Mais en tant que Président de l Association «Mémoires du Convoi 6», je voulais vous souhaitez la bienvenue à cette fête qui marque le 5 ème anniversaire de la création de notre association Nous sommes heureux car aujourd hui nous avons en partie, atteint notre but : celui de faire venir des enfants et petits enfants de nos membres. Etant moi-même «un jeune» (plus tant que cela d ailleurs ) je suis certain que vous ne pouviez faire plus plaisir à vos parents et grands parents en venant aujourd hui. Peut être, qu après cette belle journée, vous Hitler n a pas tout gagné : notre Peuple, envers et contre tout existe et existera jusqu à la fin des temps!! réaliserez pourquoi, parfois, nos chers parents sont différents des autres parents : quelquefois trop tristes, quelquefois trop possessifs ce qui vous fatiguent souvent Mais c est avant tout parce qu ils n ont pas eu le bonheur d avoir des parents et des grands parents, d avoir une enfance joyeuse et remplie d amour, enfin tout ce que les autres trouvent normal d avoir. Les joies d une enfance qu on leur a volé simplement parce que nés Juifs!! Alors merci à tous d avoir essayé de les comprendre aujourd hui et peut être qu après cette journée vous deviendrez aussi un peu ces témoins éclairés qui essayeront de transmettre Que de chemin parcouru depuis 7 ans, depuis cette date où notre ami Marcel passe une annonce dans le bulletin des enfants cachés... Maintenant, place à la Fête, faisons connaissance les uns avec les autres Rentrons dans la danse et dans la joie de la «grande famille du convoi 6». page 6

7 exposition convoi 6- un train parmi tant d autres personnes en 10 jours Notre association, continuant son travail de transmission de la Mémoire, a monté son exposition «convoi 6- un train parmi tant d autres...» à la Mairie du 9 ème arrondissement du 25 janvier au 3 février dernier. Un public d une centaine de personnes était présent lors de l inauguration du 25 janvier en présence de Mr Jean Claude Legrand et Nadia Prete, adjoints au Maire. A ce public s est joint de nombreux jeunes de collèges et lycées environnants dont en particulier les élèves du Lycée Jacques DECOUR avec qui nous avons réalisé un travail écrit sur les déportés du convoi 6, dont nous vous parlerons plus loin dans Le DISCOURS inaugural par alexandre borycki, président ce bulletin. L inauguration a été suivie d un cocktail offert par la mairie. Notre exposition a remporté un vif succès puisqu au cours de ces 10 jours nous avons reçu la visite de près de 400 personnes. Vie de l Association Nous voici réunis pour se souvenir : 17 juillet 1942, voici une date que nous garderons dans nos cœurs, parce qu aujourd hui encore, nous ne voulons pas oublier. Le convoi n 6 Face à cette folie dont le Monde fut le théâtre, nous ne pouvons qu exprimer notre farouche volonté de vouloir nous souvenir, affirmer notre soutien à celles et ceux qui ont connu, de près ou de loin les victimes innocentes de cette barbarie, à ceux trop peu nombreux qui en sont revenus. Chaque enfant, chaque femme, chaque homme qui, contraint violemment à monter à bord de ce convoi, est mort pour que disparaisse une race : l exclusion, l extermination au nom d une idéologie fanatique. 928 victimes innocentes, 809 Hommes, 119 femmes et 24 enfants ; les cris de détresse et d effroi, la terreur ; la mort! Ultime but de leurs bourreaux. En 1945, seulement 91 survivants Mais au-delà de cette effroyable «solution», au-delà de cette folie, toutes et tous, de tous âges, de tous milieux, de toutes convictions, nous avons refusé l oubli! Et c est pour affirmer notre devoir de mémoire que nous avons voulu que le nom de chaque disparu soit cité chaque année le 17 Juillet lors d une commémoration à Pithiviers, parce que nous ne voulons pas que le convoi n 6 ne soit qu un train de victimes du Nazisme : nous souhaitons rappeler l existence, trop courte, de toutes ces personnes, imaginer leurs vies, leurs espoirs, leurs parcours Voilà 62 ans, lors de la libération des camps de concentration et d extermination, le monde découvrait au travers d images terrifiantes, de témoignages poignants des survivants, une page monstrueuse de l histoire de l humanité. Ces images hantent la mémoire des rescapés, de leurs enfants, celle des survivants. On a même tenté d oublier : le malheur était si grand. Les mots si faibles pour le dire.mais laisser le temps éroder la mémoire, c était laisser dans l oubli le souvenir des victimes et la barbarie de leurs bourreaux. C est prendre le risque de voir un jour, l histoire se répéter. Il n y aura bientôt plus de témoins directs de cette tragédie, et il nous faut assurer la transmission, il nous faut enseigner, apprendre, raconter. Tous ensemble, nous devons agir. Pour que jamais les générations futures n oublient, le devoir de mémoire est une impérieuse nécessité. Aujourd hui, l enseignement de la Shoah est de portée universelle et je voudrais remercier les directeurs d établissements et les professeurs dont l enseignement de la Shoah, obligatoire depuis longtemps, s est nettement amélioré en qualité depuis quelques années. Je voudrais ici remercier Mme POUSSARD, professeur au Lycée Jacques Decour qui avec sa classe de première, a mené un excellent travail pédagogique à partir de notre ouvrage de témoignages «Convoi 6-Destination Auschwitz» et dont un panneau de cette exposition explique le travail. L exposition que nous inaugurons aujourd hui symbolise le refus du silence et de l oubli. Elle est le fruit du formidable travail de recherches et d archives mené par l association «Mémoires du Convoi 6» Cette exposition retrace le parcours des déportés partis de la gare de Pithiviers en juillet 42 jusqu à leur fin atroce à Auschwitz, je souhaite leur rendre hommage et rappeler que la mémoire sera toujours plus forte que l oubli. Hélas rien n est définitivement acquis, restons donc vigilants et opposons nous toujours, de manière ferme et sans appel, à ceux qui prétendent nier l horreur de ce qui s est passé, à ceux qui monstrueusement désignent cette période noire comme un point de détail de l histoire. Je vous remercie. page 7

8 Vie de l Association La soirée musicale à la Mairie du 19eme avec le lycée Georges Brassens Que le spectacle commence En Mai 2006, lorsque nous étions rentrés de notre voyage à Auschwitz, les élèves du Lycée Georges Brassens très affectueusement nous avaient embrassés et nous avaient dit «à très bientôt». Ils voulaient nous remercier à leur façon de leur avoir fait partager nos souvenirs et nos émotions et avaient décidés de monter un spectacle de musique et de danse. Depuis ce moment, nous n avions pas de nouvelles. Eux travaillaient beaucoup, préparant leur baccalauréat ; nous de notre côté continuant notre travail de Mémoire. Et puis, au début de l année 2007, la proviseur du Lycée Mme DEFAUX, nous téléphone et nous dit : «les élèves veulent faire un spectacle, malgré qu ils ont beaucoup de travail C est pour le 26 avril» Le jour dit, nous nous retrouvons dans la belle salle des Fêtes de la Mairie du 19 ème qui a été mise à notre disposition grâce à 3 1 notre amie Joyce MALAI. (Photo 1) Nous retrouvons les professeurs qui nous ont accompagné dans ce voyage avec à leur tête Mme Catherine Maillé- Virolle ainsi que les élèves qui avec leur sensibilité naturelle nous étreigne, comme si nous les avions quitté hier. Nous pensions que les élèves, par faute de temps, ne pourraient nous présenter qu une chorégraphie et quelle ne fût pas notre surprise quand nous avons découvert sur nos chaises tout un programme complet de près d une heure dont vous trouverez le détail page 10. Devant un parterre d une centaine de personne, nous avons vibré d émotions devant les danses, les chants et les musiques que les élèves nous ont présenté. (photo2) Ce fût à la fois un ravissement pour les 2 yeux, les oreilles et nos cœurs. Nous ne nous étions pas trompé en disant que nous avions à faire des élèves exceptionnels. (photo 3) A la suite de ce spectacle, notre président a remercié la proviseur, les professeurs et les élèves dans un discours vibrant d émotion dont vous trouverez la retranscription ci-contre : Pour terminer cette sympathique soirée de retrouvaille, nous avons distribué à chacun des élèves qui ont participé au voyage un «Diplôme de la Mémoire» à entête de l association et l Etoile Civique a été remise à Mme Catherine Maillé-Virolle pour son travail pédagogique mais par là même c est l ensemble des élèves qui a été récompensé. (photo 4) Nous avons ensuite continuer la soirée par un verre de l amitié qui s est finit bien tard car personne ne voulait vraiment se quitter. Nous nous sommes tous dit au revoir en se jurant de se tenir en contact et de ne pas se perdre de vue, alors... A bientôt 4 page 8

9 A AS S SO OC CI AI AT TI OI ON N MME EMMO OI RI RE ES S D DU U C Co On Nv ov i O I 6 6 N NO OT TR RE E L LI EI EN N Le Discours de La soirée musicale à la Mairie du 19eme avec le lycée G. Brassens Nous sommes heureux de vous retrouver Monsieur le Député, Monsieur le Maire, Madame le Proviseur, Mesdames et Messieurs, Chers élèves, Il y a des soirées et des cérémonies auxquelles on assiste par intérêt, par obligation ou par devoir de mémoire et il y en a d autres, comme ce soir, où l on vient avec plaisir. Et ce soir, je n ai pas l impression d assister à une soirée mais plutôt de retrouver des amis, des compagnons de route ou des frères de pensées à tel point nous avons passé des moments particulièrement intense et riche en émotions avec ces élèves du Lycée Georges Brassens. Notre Association est née voici maintenant plus de cinq ans du désir de perpétuer la mémoire des déportés du convoi 6 partis de Pithiviers le 17 Juillet 1942 vers leur funeste destin. Au départ nous avions peu de renseignements : la liste de ces déportés extraite du remarquable «Mémorial des déportés juifs de France» de Serge Klarsfeld, une date : le 17 juillet H15 et pour beaucoup d entre nous, peu de renseignements supplémentaires. De ce désir de connaître les circonstances de l arrestation, de la déportation et pour la plupart de la mort de leurs parents, ce sont crées des liens quasi familiaux entre les membres de l association. Et au fur et à mesure du temps, grâce à nos recherches, aux témoignages donnés par nos membres et aux différents renseignements glanés dans les archives, nous sommes arrivés à connaître beaucoup mieux le parcours de ces déportés. Le nombre de témoignages, de documents et de photos que nous avons amassés et le désir de perpétuer la mémoire, nous ont poussé tout naturellement à publier un ouvrage en Mai Puis nous avons monté une exposition rassemblant plus de 450 documents et photos et qui s enrichit à chaque fois que nous retrouvons une nouvelle personne concernée par le convoi, un cd-rom et un site internet ont suivit. Bref nous nous sommes peu à peu, au fils des années, équipés, si l on peut dire, de plusieurs outils pédagogiques et les buts de l association ce sont tout naturellement transformé : du besoin de savoir nous sommes passé au besoin de transmettre. Nous avons commencé à aller témoigner dans les lycées et les collèges, en particulier avec l aide de notre infatigable survivant Samuel CHYMISZ que je tiens à saluer ici. Il est vrai que quand on écoute notre ami Sam, on ne peut qu être envoûté par le personnage : sa façon de parler, la mémoire des faits qui sont évidemment inoubliables tellement ils sont horribles, son humour, bref les adultes comme les enfants sont subjugués!! Et bien entendu, nous nous sommes dit parler aux élèves de la déportation c est bien mais aller sur place pour témoigner, pour visualiser les choses, pour se rendre compte de l horreur c est encore mieux et nous avons décidé l année dernière d organiser un voyage à Auschwitz avec les élèves du Lycée Georges Brassens grâce au soutien du Maire du19eme, Mr Roger Madec, de la Municipalité et en particulier de notre amie Joyce MALAI. L organisation d un tel voyage est une aventure périlleuse pour une petite association comme la nôtre et avant tout au niveau financier car il faut trouver des subventions et je remercie ici la Mairie mais aussi le Conseil Régional d Ile de France, la Fondation de la Shoah et le Ministère de la Défense qui nous ont accordé leur aide. Mais c est aussi une aventure humaine, une rencontre et il faut le dire : pour une première fois nous avons fait une merveilleuse rencontre. D abord avec un proviseur Mme DEFAUX qui a tout de suite adhéré à ce projet et permis sa réalisation. Avec des professeurs : Mme Catherine Maillé-Virolle, Mme Marie-Paul Duffaure, Mme Emeline Driget, Mme Stéphanie Perrotey et Mr Sylvain Labartette avec qui le contact est passé immédiatement et ont permis la réussite de ce voyage grâce à leur travail pédagogique avant le départ, mais aussi leur présence et leur encadrement durant le voyage. Enfin et surtout la rencontre avec des élèves particulièrement sensibles, à l écoute de ce qu on voulait leur transmettre, qui sont venus sans aucun préjugé, partager avec nous la douleur des souvenirs et le désir de transmettre. Certaines personnes, malveillantes, nous ont dit : «oh, des élèves du 19eme, c est un quartier difficile, des élèves durs, vous aurez du fil à retordre». Nous sommes partis avec ces élèves, notre survivant Samuel Chymisz et une vingtaine de membres de l association et tous ont été unanime : vous avez été super!! Attentifs, sensibles, sympathiques et attentionnés envers les adultes qui vous accompagnaient, rendant parfois envieux les parents qui ne trouvent pas la même écoute chez leur propre enfant. Dignes devant les horreurs dont vous avez pu percevoir qu une infime partie sur les lieux mêmes du camp d Auschwitz, partageant notre émotion quand nous avons déposé tous ensembles une rose devant le Monument de Birkenau ou allumé une bougie et récité le «Kaddish», la prière des Morts, à l intérieur même de la chambre à gaz d Auschwitz. Attendrissants quand de retour à l aéroport d Orly, vous êtes venus, les uns après les autres, nous dire au revoir, nous embrasser, nous dire merci et surtout à bientôt Ce voyage a été certainement initiatique pour vous mais il l a été aussi pour nous : il nous a renforcé dans notre désir de transmettre aux jeunes comme vous, à continuer d essayer de faire comprendre aux gens ce qu a pu être l horreur de la Shoah et surtout permettre de faire comprendre à tous pourquoi et comment on en est arrivé là, comment l indifférence, la peur de l autre, la haine envers les autres qu ils soient de religion ou de race différente peut amener à l horreur suprême. Tous les échanges que nous avons eût ensemble, vous ont, j espère transformé : vous êtes maintenant devenus, non plus des ignorants de la Shoah, mais des «Sentinelles de la Mémoire» qui ne pourront jamais rester indifférents aux persécutions sexuelles, raciales ou religieuses dont vous serez témoins. Nous vous avons transmis le flambeau, faites en sorte de ne jamais l éteindre et d être fier de le porter et de le transmettre à votre tour. Ecoutez, chers amis, écoutez le murmure de ces 809 hommes, 119 Femmes dont 24 enfants qui constituaient le convoi 6 : ils vous disent simplement «Merci, merci d avoir essayer de comprendre nos souffrances, merci d avoir compris que nous étions des hommes et des femmes comme les autres dont le seul crime a été de naître juif, merci de faire revivre notre Mémoire». Merci Alexandre Borycki Président Vie de l Association page 9

10 Vie de l Association Le programme de La soirée musicale à la Mairie du 19eme page 10

11 Papon et quelques autres par Alain Rubin Si défunt l ex Préfet de police Papon n a trouvé pour l accompagner jusqu à son ultime demeure qu une poignée d inconditionnels, dont quelques résistants paraît-il, et quelques rares parents, la mémoire des dirigeants de la SNCF pendant les années d occupation nazie et l honorabilité de leurs successeurs légaux et moraux trouvent encore beaucoup trop de monde, et du beau monde, pour continuer de se porter témoin de moralité sous prétexte du grand nombre de résistants chez les cheminots. Quand on y regarde bien la ligne de défense de Papon et celle des dirigeants de la SNCF se ressemble beaucoup. Ils étaient, les uns et les autres, les rouages d une machinerie bureaucratique, et certains d entre eux résistaient activement Papon aussi résistait. Il l a dit, et de ses amis l ont dit jusque devant son tombeau, eux-mêmes ayant été résistants. Le tribunal a rendu son verdict, rejetant les faux semblant, gardant le doigt posé sur l acte que rien ne pouvait excuser et qui faisait du «résistant» Papon un maillon responsable de la Shoah : l organisation de la déportation de plusieurs dizaines de Juifs de la région de Bordeaux. Peut on rapprocher ce fait de la responsabilité personnelle et collective des cadres dirigeants de la SNCF pendant l occupation nazie et celle des hommes et des femmes qui leur ont succédé depuis et qui les considèrent aujourd hui comme étant innocents du crime de collaboration active à l organisation pratique de la «solution finale de la question juive»? Je crois qu on le peut et même qu on le doit, sans quoi le procès Papon n aurait été me semble-t-il qu une grande farce et un monument de duplicité. Reposons cette question que nous avons déjà posée par ailleurs : qui peut prétendre sérieusement que négocier avec les autorités SS et obtenir un prix de troisième classe par déporté qu on entasserait dans des wagons à bestiaux -quand on aurait pu et du, en fonction de la transaction, fournir des convois de wagons semblables à ceux fournis au même tarif pour les centaines de milliers de jeunes envoyés au STO- ce n était pas mettre activement la main à la pâte de l extermination des Juifs arrêtés en France? Qui peut prétendre que c était seulement une négociation tarifaire forcée, rien de plus? Cette transaction n a-t-elle eut lieu qu une fois? La bonne foi des dirigeants nationaux et régionaux de la SNCF a-t-elle été surprise? Ne savaient-ils pas qu ils organisaient des transport d hommes, de femmes, de vieillards dont des impotents, d enfants dont des nourrissons, qui passeraient au moins trois jours enfermés, entassés les uns sur les autres, n ayant même pas la place pour s asseoir et encore moins pour s allonger? Ne le savaient-ils pas quand ils réclamaient le paiement de ces places des «troisième classe» si spéciales? La Cour d appel va se réunir en instance plénière. Elle va peser et soupeser j imagine. Quand aux hommes qui désapprouvent l action contre la SNCF en tant que celle-ci assume, comme n étant pas criminelle, la transaction commerciale des anciens dirigeants, ce sont parfois les mêmes que ceux qui ont soutenu à juste titre les familles des victimes bordelaises du défunt Papon. Resteront-ils droits dans leurs bottes, désapprouvant l action judiciaire en délibéré de cour d appel ou regarderont-ils enfin la vérité en face et nous soutiendront-ils comme c est je crois leur devoir et leur responsabilité aux regard de leurs actions passées? Quand aux dirigeants de la SNCF, pour leur défense, j aurais aimé qu ils nous disent : nous, nous voulions fournir les mêmes wagon que pour les jeunes du STO, nous ne voulions pas mettre en place des conditions de transport qui tueraient très certainement beaucoup de gens parmi les déportés les plus fragiles. Nous voulions, dans le cadre de notre transaction commerciale forcée, mais les nazis ont exigé et imposé des wagons à bestiaux. Cela n excuserait pas tout, mais montrerait que pour les dirigeants du réseau ferroviaires de l époque et leurs successeurs les Juifs n étaient pas des objets inanimés et insensibles pouvant voyager dans n importe quelles conditions sans dommage prévisible et qu ils auraient voulu leur épargner le voyage trois jours debout entassés, par tous les temps, qu ils fasse chaud ou froid exposés aux éléments. Je n ai rien entendu de cela. J ai seulement entendu : il y avait beaucoup de cheminots résistants. Comme si cela avait à voir. Je me répète peut être mais je veux savoir : aux dirigeants du chemin de fer qui proposaient des wagons de troisième classe comme pour le STO, les chefs SS ont-ils dit : non! Nous voulons pour les Juifs des wagons à bestiaux pas de wagons comme pour le STO! Ils faut répondre à cette simple question et non tourner autour du pot en excipant hypocritement le taux de résistants anti-nazis dans la profession des cheminots. Vie de l Association Publication dun deuxième tome de temoignages Envoyez vos contributions avant fin Septembre! Notre livre édité en Mai 2005, a suscité des envies de publication de nouveaux témoignages ou de témoignages additionnels. A ce jour nous avons déjà recueillis une trentaine de témoignages nouveaux, et la plupart des témoins ayant exprimé les vœux de faire connaître leurs écrits, nous avons donc en projet une nouvelle publication. Sous quelle forme publierons nous ce nouveau recueil? Nous examinons les quelques possibilités existantes en sachant que, sans se faire d illusions, nous ne pourrons plus nous faire éditer par une grande maison comme le Cherche Midi Editeurs. Mais il existe d autres moyens de se faire éditer comme par l intermédiaire de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah ou le Mémorial par exemple. Si vous n avez pas encore fait un témoignage ou si vous connaissez des personnes concernées et intéressées, nous avions donné comme délai fin juin pour nous envoyer les témoignages, compte tenu des grandes vacances qui arrivent nous laissons jusqu à fin Septembre dernier délai pour faire parvenir vos témoignages au sièges Social de l association 17 rue Geoffroy l Asnier Paris ou par Mail : convoi6@yahoo.fr page 11

12 Vie de l Association Voyage à Auschwitz avec le Lycée Duhamel du Monceau de Pithiviers Histoire et mémoire des juifs en Europe L année dernière en Mai 2006, nous devions faire ce pèlerinage à Auschwitz avec le Lycée Georges Brassens du 19 eme et le lycée Duhamel du Monceau de Pithiviers. Les subventions nous étant arrivées trop tardivement nous avions été obligé de repousser ce pèlerinage avec les élèves de Pithiviers, tout en nous jurant de tout faire pour que cette année le projet aboutisse. En effet cela nous semblait très important de réaliser ce voyage avec un groupe d élèves de Pithiviers, étape symbolique sur le chemin de la mort pour les déportés. Nous avions été témoigné, avec notre ami Samuel CHYMISZ, au Lycée Duhamel du Monceau il y a quelques mois et nous avions également monté notre exposition pendant 10 jours dans l enceinte du Lycée. La suite logique était donc ce voyage à Auschwitz qu ont fait ces deux classes d élèves, voyage qui est d ailleurs prolongé pour eux à Prague dans le cadre d un projet pédagogique sur les lieux d histoire et de mémoire des Juifs en Europe. La visite du camp d Auschwitz-Birkenau a été un moment d intense émotion, encadrée par les membres de l association, qui ont permis d illustrer par des anecdotes personnelles, les commentaires officiels des guides du camp. De plus, nous avons, comme l année passée, déposé des roses en mémoire des victimes de la Shoah, au monument commémoratif de Birkenau et allumés des bougies devant la chambre à gaz d Auschwitz, deux moments très forts que les élèves n oublieront certainement jamais. En soirée, nous avons rejoint les élèves à leur hôtel pour une soirée-débat avec les professeurs, sur la période de la Shoah mais aussi les conséquences de celle-ci sur la création de l Etat d Israël et la politique actuelle. Les questions des élèves montrant l intérêt qu ils avaient porté à cette journée fatigante mais riche en émotions. Le lendemain, avant de reprendre l avion, nous avons visité le vieux quartier juif de Kazimiersk, accompagné des membres de l association et en particulier d Anne Marie Fontaine, fille et petite fille de Juste parmi les Nations, qui était tout spécialement venu de Pau pour se joindre à nous pour ce voyage de la Mémoire. La réalisation de ce second voyage à Auschwitz, nous a conforté dans notre sentiment qu il était important d amener les enfants sur les lieux même de l horreur afin de leur faire mieux comprendre les témoignages qu on peut leur faire ou qu ils peuvent lire dans les ouvrages. À ce titre, nous pensons déjà à un voyage pour l année prochaine alors avis à ceux qui n avait pu se joindre à nous lors des deux précédents voyages Discours devant le monument de Birkenau Journal de bord Notes sur le voyage à Auschwitz-Birkenau, 13 au 15 mars Bousculant l ordre chronologique, je parlerai d abord rapidement de la visite de Cracovie pour donner la plus grande place au but essentiel de notre voyage : Le pèlerinage à Auschwitz- Birkenau. A Cracovie, donc, nous avons vu la grande Place du Marché avec la Halle aux draps puis nous avons longuement visité le vieux quartier juif aux nombreuses Synagogues, endroit qui était plein de vie autrefois : Nostalgie et tristesse A Auschwitz, nous avons retrouvé 2 classes de 1ères venues en car de Pithiviers avec leurs professeurs. Alexandre Borycki et Joyce Malai se sont joints à eux pour la visite du camp tandis que le reste de notre groupe était accompagné par une guide polonaise. La porte principale menant au camp d Auschwitz I porte l inscription «Arbeit macht frei», slogan mensonger et cynique car aucun déporté affecté au travail n a jamais recouvré la liberté et a, au contraire, été exterminé comme tous les autres. On voit aussi la double clôture de barbelés, autrefois électrifiés, ponctués de miradors. Ce camp fut fondé par les SS en juin 1940 sur un ensemble de 20 casernes en briques sur le territoire polonais occupé d Oswiecim. D abord camp de concentration, il devint dès 1942 centre d extermination immédiate des Juifs européens (+ de ) qui ont connu le sort le plus tragique pour le simple fait d être nés Juifs. Plusieurs de ces blocs ont été transformés en Musée avec exposition permanente de milliers d objets appartenant aux victimes : Valises (avec noms et adresses des propriétaires), prothèses, lunettes, chaussures, cheveux humains en quantité, servant à faire... de la toile! Je précise que nombre de ces cheveux ont été analysés prouvant la présence de Zyclon B, ce qui contredit formellement les ignobles thèses négationnistes. A noter également la présence de nombreux châles de prières (Taleths) et objets divers attestant une activité spirituelle clandestine dans le camp. Enorme quantité d Archives : documents et photos nous montrant le site de l ancien camp, et, le plus important, le sort des déportés, aussi bien ceux qui ont été exterminés dans les chambres à gaz que ceux qui ont été condamnés au travail forcé et à la mort. Il y a aussi une reconstitution de fours, un des endroits souvenirs où l on commémore les victimes du camp par des bougies, des prières et du recueillement. De même, devant le mur des exécutions, appelé «Mur de la Mort» où étaient fusillés, NUS, dans la cour du Bloc 11, d in- page 12

13 nombrables prisonniers. Dans les parties souterraines de ce Bloc, les SS exterminaient par la faim. Juste en face on peut voir le Bloc 10 où avaient lieu des expériences médicales criminelles, avec des caissons de bois fixés sur les fenêtres pour empêcher l observation. C est le cœur serré et les larmes aux yeux que nous avons vu tous ces horribles témoignages. Puis, nous sommes allés à Auschwitz II Birkenau, situé à 3 Km, dont la porte principale était appelée par les déportés «Porte de la Mort» Par cette porte passait la voie ferrée qui menait aux chambres à gaz et aux crématoires avec un quai central où se pratiquait la «Sélection» et, plus loin, un endroit appelé CANADA par les prisonniers obligés de trier tous les biens appartenant aux déportés. Ce camp a été construit en 1941, comprenant la plupart des installations servant à l extermination en masse des Juifs : chambres à gaz et Crématoires. Plus de 300 baraques en bois où étaient entassés par centaines les prisonniers allant travailler ont été construites, mais, à présent, il n en reste que quelques unes, dont le Bloc des femmes et les latrines : Horrible! Fin 1944, les SS veulent effacer les traces de leurs crimes : ils font démonter et exploser de nombreux bâtiments, chambres à gaz et crématoires. Ce qu il en reste témoigne de l ampleur des crimes commis : Fours effondrés, restes des rails servant à transporter les corps, ruines d un vestiaire de crématoire... Plus loin, plaques commémoratives sur lesquelles on lit : «A la mémoire des hommes, des femmes et des enfants, victimes du génocide nazi. Leurs cendres se trouvent ici. Qu ils reposent en paix.» Il y aurait encore tant à décrire, tant à raconter, et surtout dire que les paroles ne peuvent remplacer un pèlerinage sur les lieux, malgré la douleur ressentie. A noter aussi l émouvant et très beau discours d Alexandre Borycki aux élèves de Pithiviers et à nous, devant le monument érigé a Birkenau en mémoire des déportés. J ajouterai juste que le camp d Auschwitz-Birkenau a été libéré en janvier 1945 mais que, bien avant cette date, le monde connaissait la vérité sur le camp par des documents et messages clandestins et personne n est intervenu!!! Mettons à présent toute notre espérance et toutes nos forces pour que se perpétuent dans le futur le pèlerinage et le souvenir d Auschwitz comme le symbole de la Shoah, du crime contre l Humanité, le symbole de la déchéance des valeurs morales et de la barbarie nazie. En conclusion, je laisserai la parole à Primo Levi : «Il n y a pas de mots pour décrire l outrage subi, cette destruction totale de l homme... N oubliez pas que cela fût, répétez le à vos enfants.» Marie-Reine Sztejnberg Allumage des bougies devant le four crématoire Pose de fleurs sur le monument de Birkenau Le groupe convoi 6 visite Cracovie Vie de l Association «debriefing» de la visite d Auschwitz avec les élèves Les élèves du lycée Duhamel du Monceau page 13

14 DOSSIER Israël Voyage en Israël du 9 au 13 mai 2007 Pour Mémoire Le 10 mai 2007 a été une journée importante pour une cinquantaine de personnes dont la moitié est venue de France et l autre des quatre coins d Israël. 9 Mai 14h30 - Arrivée de l avion de la compagnie Swiss sur la terre d Eretz Israël que certains foulent pour la première fois, après le contrôle des passeports deux hôtesses de l aéroport nous accueillent et la récupération des bagages se fait sans encombres. A la sortie nous faisons connaissance de notre guide Denis Brenner. Après 45mn de trajet nous arrivons au site de ROGLIT près du Mur mémorial des déportés juifs de France et nous scrutons tous ce mur afin d y retrouver les noms des disparus. Cet édifice en pleine nature, aux pieds des collines de Jérusalem a été édifié à l initiative de Serge Klarsfeld. Notre ami Shlomo Balsam ( membre israélien de notre association) nous y attendait et après un instant de recueillement, nous fait un petit briefing et se présente au groupe. Récitation du kaddish, et le groupe grimpe vers la capitale. Arrivée à l Hôtel Prima King, soirée libre consacrée pour un bon nombre d entre nous à rencontrer des membres de la famille ou des amis. 10 Mai Jour J de la plantation, nous sommes au départ vers 8h30, une bonne douzaine de membres israéliens font le trajet avec nous et d autres nous retrouvent à l arrivée dans la «forêt des martyrs» nommée forêt de KISSALON. Nous sommes une cinquantaine de personnes. Devant les stèles existantes, un pupitre est dressé avec un micro, les drapeaux claquent au vent, le public prend place sur des chaises, avec dans le regard une attente de l instant à venir, une gravité dans le comportement qui témoigne de l importance que va revêtir cette cérémonie qui sera l accomplissement de ce vœu que nous avons prononcé : PLANTER UN ARBRE AU NOM DE CHACUN DES DEPORTES TRANSPOSER LEUR AME SUR LA TERRE DE NOS ANCETRES LEUR DONNER ENFIN UNE SEPULTURE, ET FAIRE REVIVRE LEUR SOUVENIR DANS CETTE FORET. 9H 30 ouverture de la cérémonie par Mme Etty Lancry, responsable des «relations Europe» du KKL qui nous félicite de cette initiative. Le président Alexandre Borycki est invité à dévoiler la plaque gravée au nom du Convoi 6 Nous sommes tous saisis d une forte émotion et ensuite nous écoutons son discours qui salue les israéliens présents et retrace les étapes de la création de l Association jusqu à l événement actuel, allocution sobre et juste dont vous trouverez l intégralité retranscrite plus loin. Nous entamons la lecture des 928 noms des déportés du convoi. Une grande partie des personnes présen- Arrivée à l aéroport Visite au monument des FFDJF à Roglit Etty Lancry, représentante du KKL Site de Roglit 50 personnes assistaient à l inauguration Le président découvre la stèle page 14

15 tes veulent lire un passage de la liste, certains lisants pour la première fois en public le nom de leur parents. - Le Kaddish est récité par Léon Bakon - Le diplôme du KKL validant la plantation au nom du convoi 6 est remis solennellement à Alexandre Borycki par Mr Itshak Mopsik, directeur du KKL. Son allocution démontre combien notre venue et la plantation revêtent une importance essentielle envers l état d Israël. - La lecture de la prière du planteur est lue successivement en hébreu par André Zylbersztejn et en français par Suzanne Bakon. - Quatre arbres symboliques sont ensuite plantés par Renée Sieradzki, Daniel Wancier, Marcel Sztejnberg, Raymond Ortman. -Une minute de silence est observée et le disque de la HATIKVA est joué repris et chanté en chœur par l assemblée (les larmes coulent). On s embrasse, se congratule et spontanément nous chantons l hymne composé au Ghetto de Varsovie «ZOG NIT KEIN MOL» Ne dis jamais que tu vas vers ton dernier chemin. Les visages sont empreints de la sérénité d avoir franchi une étape importante dans le devoir de mémoire. Après un rafraîchissement offert, nous retournons vers Jérusalem via la route d Ein Kerem, joli village très ancien où se trouve un monastère et quelques synagogues. Le bus arrive enfin à YAD VACHEM, deuxième étape de cette journée chargée d émotion. Nous sommes guidés par Shlomo Balsam à travers le nouveau musée, logé dans un immense bâtiment en forme de V renversé, où le visiteur chemine en zigzag. Les salles principales étant situées de chaque côté d un couloir qui ne peut pas être parcouru en longueur. Notre guide nous mène vers les points d intérêts les plus importants et ses commentaires laissent passer ses émotions, malgré sa connaissance du lieu, outre son travail d historien, il est en charge au musée de l accompagnement des visiteurs étrangers. A la sortie du bâtiment à l aplomb d une vallée majestueuse, nous nous dirigeons vers le Mur des Justes où notre amie Anne-Marie Fontaine nous fait la narration de l attribution de la Médaille des Justes à sa grand-mère et à sa mère dont les noms sont gravés sur le mur des justes de la France. Nous poursuivons notre périple du souvenir au MONT HERZL où reposent la plupart des grandes figures d Israël. Notre guide fait un rappel historique sur Theodor Herzl fondateur du sionisme, rédacteur de «l état juif» ouvrage qui a précédé toutes les phases de la création de l Etat d Israël qu avait imaginé ce visionnaire éclairé. Notre ami Claude Halber nous fait un exposé sur la sortie d un livre écrit par Georges Weiss, membre israélien de l association, précisément en France ce jour là pour la présentation de l ouvrage... Nous lirons en annexe ce compte-rendu. Nous passons devant les tombes des leaders israéliens et leurs épouses (tradition oblige)et notamment celle d Itzhak RABIN (zal). Ce cimetière est situé sur une colline au milieu d un jardin et d importantes cérémonies y sont célébrées chaque année. Au retour vers l hôtel en cette fin d après-midi, nous concoctons une surprise : la visite au KOTEL en groupe, encadrés et en bus afin de ne pas rajouter à la fatigue de la journée Ce bonus nous a conduit à découvrir le circuit des murailles à l origine. A la lumière des éclairages nous avons vu les préparatifs d une cérémonie de remise de médailles à des soldats d unités combattantes. Soirée animée, retrouvailles avec les familles, manifestation d étudiants réprimée gentiment par la police. Ces quasi deux jours dans la capitale ont eut un goût de trop peu. Ils ont quand même permis un survol de ce quartier central proche de la Grande Synagogue, du célèbre hôtel King Georges dans la rue Ben Yehouda, du quartier Montefiore DOSSIER Israël La stèle commémorative du Convoi 6 Itzak Mopsik, directeur du KKL, remet «Le Diplôme» au président Schlomo Balsam nous guide à Yad Vashem Lecture des 928 noms des déportés du Convoi 6 Quatre arbres symboliques sont plantés par R.Sieradzki, D.Wancier, M.Sztejnberg, R.Ortman Le groupe Convoi 6 au Kotel page 15

16 DOSSIER Israël 11 NMai ouvelle journée dense sur le chemin de la Mémoire. Départ à 8h vers le kibboutz LOHAMEI HAGUETAOT que nous atteignons après 2 heures sur la route 6 (quel symbole!), cette route longe le mur de sécurité le long de la ligne verte et ensuite nous roulons à travers les collines de la basse Galilée, en passant au large de Akko. Ce kibboutz a été fondé dans l immédiat après indépendance par des survivants combattants de différents ghettos avec pour objectif de servir de lieu de Mémoire en l honneur de tous les combattants juifs. Le site, entouré d un aqueduc romain et d un théâtre de verdure, possède un musée très documenté sur les révoltes des ghettos et sur la Shoah en général. Notamment une salle relatant le fonctionnement destructeur de Treblinka, dont «l efficacité» a été aussi néfaste qu à Auschwitz, ce qui est souvent ignoré. Nous y trouvons aussi un centre l Enseignement de la Shoah aux enfants YAD LAYELED (la main vers l enfant) ce centre est utilisé aussi comme base de séminaires internationaux pour la formation des enseignants sur la Shoah. L aspect «combats» que nous attendions n a pu être que brièvement abordé, faute de temps. Une idée fait jour, celle d organiser un mini séminaire dans ce lieu servant de base à la découverte de la région. Après une rapide collation nous repartons vers la Haute Galilée, à l extrême point nord du pays, proche du Liban. Le lieu de mémoire historique de TEL HAI est notre dernière visite de la journée, le ciel est voilé, presque sombre. Le musée fermant à 15h (shabbat) le directeur du lieu nous fait une visite personnelle. Cette ferme agricole qui a été tenue par une poignée de personnes en butte à un ennemi fortement armé, symbolise la volonté des pionniers juifs de résister les armes à la main. Le héro de cet endroit est Yosef Trumpeldor venu aider ces résistants, mort au combat en prononçant cette phrase : Il est bon de mourir pour sa patrie. Un petit musée est consacré à cette période et nous avons le droit à une conférence de la part d une voisine d un kibboutz, ancienne résistante juive allemande en France. Pour terminer cette journée riche en découvertes, nous arrivons au kibboutz GONEN où nous attendons nos bungalows super équipés (climatisation, jacuzzi, terrasse sur la vallée au pieds du GOLAN), «idyllique».le repas est prit dans la salle à manger collective précédé d un kidouch autour du récitant. La soirée est consacrée à une conférence donnée par le responsable de l hôtellerie Barouh Keren Tsvi sur le thème de la situation de l année dernière et de ses répercussions, nous sommes dans la région la plus touchée par les tirs de katiouchas. Vient ensuite l histoire de la fondation du kibboutz (1951) et de sa passion pour la collection d objets relatifs à la Shoah (expert international en philatélie). 12 MAI En concertation avec notre guide nous apportons une modification à notre programme à la place de Meguido nous visitons la réserve naturelle du Houlé (nom du lac) qui fut un vaste marécage jusque fin 1950 alimenté par les eaux de pluie et traversé de petits cours d eau. Aujourd hui c est un site aménagé, ressemblant à la Camargue avec une faune locale (buffles de Syrie, castors, ragondins, chacals et autres prédateurs). Une flore abondante (roseaux dits papyrus). De nombreux oiseaux tels les cigognes, les aigrettes ou vanneaux y vivent) Cette étape hors des circuits touristiques nous a permit de découvrir une nature ignorée. Une halte au Lac de Tiberiade s impose et nous permet de faire du shopping au kibboutz GINOSAR. Nous nous attablons devant un «complet poisson St Pierre» poisson du Lac, arrosé de vin blanc du Golan, Sans plus attendre nous roulons vers CESAREE pour la visite du site archéologique. Denise Brenner, notre guide nous commente magistralement cet épisode de la construction par le roi Hérode, sous occupation romaine, et qui fut un haut lieu de la culture «judéo-romaine» avec la Michal Ganz au kibboutz «Lohamei Haguetaot» Le kibboutz Gonen Un bon déjeuner au lac de Tiberiade Kibboutz Tel Hai Le jacuzzi dans les chambres à Gonen Le président se repose!! page 16

17 complicité des juifs «latinisé», en opposition aux courants de la pensée juive promulguée par des rabbins de renom. Puis les croisés, le mamelouks, les ottomans ont occupés ce lieu. L endroit à été fort bien restauré, ont peut y admirer, un théâtre, un champ de course, les bains, le port, des bâtiments de commerce et résidence. En début de soirée quelques membres des familles se joignent à nous dans le fameux restaurant Maguenda (à recommander) dans le quartier yéménite, au sud de TEL AVIV. Ce quartier est un lieu «branché» avec des ruelles bordées de petites maisons, jadis très modestes et en cours de rénovation. C était là que s est établie la communauté yéménite. 13 MAI Pour ne pas perdre nos bonnes habitudes nous quittons l hôtel à 8h en direction du Musée des diasporas (beit hatfoutsot) Denise toujours présente (elle a travaillé dans ce musée) nous guide efficacement. Ce musée a pour vocation de retracer les origines des juifs, de leurs pérégrinations, de leurs installations dans différentes régions et de leurs cultures. On peut y admirer une magnifique collection de reconstitution de synagogues d Europe et d Asie qui permet de visualiser les intérieurs, en coupe. Impossible de faire des recherches sur les patronymes, nous devant partir vers l aéroport. Après une dernière photo devant l entrée du Musée, en route! Les formalités nécessaires et l inévitable interrogatoire sur notre séjour ce termine par un- Qui est le responsable? Qu avez fait en Israël, et quand j ai répondu : NOUS AVONS PLANTE DES ARBRES AU NOM DE NOS PARENTS DISPARUS DANS LA SHOAH, il me fut répondu KOL HAKAVOD ( toutes nos félicitations). Conclusion : relater de manière neutre le périple que j avais conçu, n a pas été chose facile, voilà c est fait! Je suis heureux d avoir participé au montage de ce voyage (malgré les difficultés) en partenariat avec notre voyagiste CNT Paul Guez et son correspondant israélien ORTRA Fred Sabah. Remercions notre guide et son efficace collaboration ainsi que le chauffeur du bus Sharon, très dévoué. Mais surtout, je tiens à souligner que le groupe est resté soudé et en harmonie dans un esprit commun tout au long du séjour. Saluons la présence des membres israéliens, l intervention de Shlomo, une chaleureuse pensée à Dafna et à tous ceux qui ont assisté à la cérémonie (famille et amis) Espérons que les liens en seront renforcés. A tous je dis merci de m avoir fait confiance. André Zylbersztejn Foret de Kissalon DOSSIER Israël Dîner convivial dans le restaurant «Maguenda» Une maquette de synagogues au Beit Hatfoutsot Le vice président André Zylbersztejn se régale d un St Pierre Le président beni ses membres au théatre de Césarée A.Marie Fontaine: fille et petite fille de Justes raconte son histoire à Yad Vashem Le voyage est fini on rentre à Paris! page 17

18 DOSSIER Israël DISCOURS INAUGURAl DU BOSQUET Convoi 6 «Ce bosquet sera le bosquet de Tous nos disparus» par Alexandre Borycki, président de l association Madame Etty LANCRY et Monsieur Itzhak MOPSIK, représentants du KKL, Chers membres de l association, Chers amis. Le 17 Juillet h15 à Pithiviers, dans le Loiret, en France, 809 hommes, 119 femmes dont pour la première fois 24 enfants sont brutalement entassés par la Police Française dans des wagons à bestiaux. Après un voyage de 3 jours d un voyage effroyable, entassés par 100 par wagon, sous la chaleur implacable de ce mois de juillet 42, sans eau, avec le peu de nourriture qu on leur a permis d emporter. Ils peuvent à peine tenir debout, collés les uns aux autres, s asseyant à tour de rôle par groupe de 10 pour se reposer un peu, un simple sceau au milieu du wagon pour faire leurs besoins et une petite ouverture de 20cm sur 30 pour renouveler l air étouffant qui s engouffre dans le wagon. A l arrivée à Auschwitz, lors de l ouverture des portes, de nombreux corps sans vie seront extirpés des wagons. Ils n auront pas le temps de reprendre leur souffle, descendus sans ménagement sous les hurlements et les coups des kapos et des soldats allemands. Le seul air qu ils pourront respirer c est l odeur nauséabonde indescriptible de la fumée des corps brûlés dans les fours crématoires et les seuls encouragements qu ils entendront c est ceux du commandant du camp Rudolf Höss qui hurle : «vous rentrez dans le camp d Auschwitz par cette porte, la seule façon d en sortir c est par là» en désignant du doigt la fumée sortant des cheminées des fours crématoires. Ces déportés, on peut considérer, qu ils eurent un peu de chance, puisque quelques jours avant l arrivée du convoi 6 il y a eût une grande «sélection» orchestrée comme souvent par l horrible Docteur MENGELE, et les Allemands ayant alors besoin de «bras neufs» ne firent pas de sélection à l arrivée de ce convoi et laissèrent rentrer tous les déportés dans le camp. Ceci explique peut être en parti le nombre «relativement» important de survivant de ce convoi par rapport à d autres : 93 survivants en 1945 soit environ 10%. Quasiment tous ces déportés venaient de Pologne et de Russie, ayant fuient l antisémitisme et les pogroms qui sévissaient dans les années 30 et leur seul crime était d être nés juifs. Ils étaient venus en France, Pays des Droits de l Homme, de la Liberté, de l Egalité et de la Fraternité pour recommencer leur vie, courageusement, en voulant s intégrer. Au début,la plupart ont travaillé durement, gagnant de maigres salaires à la sueur de leur front tout en vivant pour beaucoup dans des petites chambres d hôtels miteux. Puis leur situation s est améliorée, leur permettant d acheter ou de louer de modeste appartement page 18 desquels ils seront spoliés après Janvier 1942 et la Conférence de Wansee qui décidera de l organisation de la «Solution Finale». Avant cette date la plupart des déportés du convoi 6 qui habitaient Paris, avaient été «convoqués» par le fameux «Billet vert» en Mai 1941 pour contrôle de leur situation. Ils furent alors arrêter sans ménagement par la Police française sous la fallacieux prétexte d être «en surnombre dans l économie nationale» et parqués à 80km de Paris, à Pithiviers et Beaune la Rolande dans un des camps d internement du Loiret, un de ces camps qui fait encore honte aujourd hui à la France. Même si les conditions n étaient pas comparables avec celles qu ils vont connaître plus tard à Auschwitz, la vie à Pithiviers et Beaune la Rolande était dure, avec peu de nourriture, sous la surveillance des gendarmes et douaniers français. Certains de ces gardiens permettaient quelque fois de passer une lettre ou un colis de la famille et organisaient pour les plus bienveillants d entre eux, une courte visite de la femme et des enfants. Mais très vite, les conditions devinrent plus dures, malgré un semblant de vie sociale, comme peuvent en témoigner les quelques lettre et photos envoyés de ces camps du Loiret. Puis arrive le 16 Juillet 1942 et la grande l Association «Mémoires du Convoi 6» a vu le jour du désir des enfants et familles de ces déportés de ne pas oublier. Rafle dite du Vel-d Hiv au cours de laquelle près de 13OOO juifs parisiens vont être arrêtés. C est à cause de cette rafle que les Autorités Allemandes vont décider du départ du Convoi 6, pour «faire de la place» dans les camps de Pithiviers et Beaune aux personnes arrêtées la veille. Près de 60 ans après, l Association «Mémoires du Convoi 6» a vu le jour. Du désir des enfants et familles de ces déportés de ne pas oublier. Tout est parti d une petite annonce en Mars 1999 de Marcel Sztejnberg, parue dans le journal de l Association des Enfants Cachés. Il recherchait des renseignements sur le convoi 6 dont son père Nyssen Sztejnberg faisait partie. Renée Borycki dont le père Mordka Sieradzki était rescapé de ce convoi et qui lui avait beaucoup parlé de sa déportation a répondu à cette annonce. Douze personnes se sont retrouvées à une première réunion informelle en Octobre 2000 et des liens quasi «familiaux» se sont instaurés entre ces «orphelins» de la guerre. Pour rassembler le plus de monde possible concerné par ce convoi, des annonces ont été passées dans les journaux de l AFMA, de l Amicale d Auschwitz, dans le Journal de Drancy,

19 dans le Bulletin des Enfants Cachés et celui des FFDJF. Claude Bochurberg nous a fait aussi l amitié de passer des annonces dans son émission de Radio Shalom. Il a fallu aussi élargir nos recherches au-delà de l hexagone : en Israël, en Australie (Melbourne et Sydney), aux Etats-Unis, à l Holocaust Center et en Angleterre. Dans les «Lettres des Orphelins» reçues par Serge Klarsfeld et destinées au Premier Ministre Lionel Jospin, nous avons retrouvé quelques amis dont Serge Klarsfeld a eu la gentillesse de nous fournir un certain nombre d adresses. Le CDJC nous a également permis de retrouver des personnes concernées par ce convoi. A la suite de la 3e réunion chez Renée Sieradzki où nous étions plus de 80, la création d une Association nous est apparue nécessaire. Notre première Assemblée Générale s est tenue le 30 Juin Le projet le plus important de l Association et qui nous tenait particulièrement à cœur était la publication d un livre à partir des témoignages et des documents collectés depuis la formation de notre groupe. Les propos recueillis ne sont naturellement pas des textes littéraires mais des témoignages de ce qui a été vécu ou entendu, tout ce qui peut permettre de retracer la vie du parent ou ami déporté, pour qu il ne figure pas seulement sur une liste avec un nom et une date de naissance. Nous voulions un témoignage qui puisse montrer que le déporté ne se réduit pas à sa déportation, mais qu il a également vécu avant son arrestation, souvent dans un autre pays, qu il a aimé, travaillé, eu une famille, des enfants. Nous avons collecté également des photos, des documents d identité ainsi que des correspondances écrites de Pithiviers ou Beaune-la-Rolande, afin d illustrer le témoignage sur chaque déporté. Actuellement, sur 928 personnes du Convoi, nous avons recueilli 150 témoignages et des documents sur 100 déportés. Nous avons retrouvé 250 personnes dont un membre de la famille ou un ami a été déporté par ce convoi dont 27 en Israël par l intermédiaire d Aloumim Notre ouvrage qui regroupe tous ces témoignages a été publié en Mai 2005 aux éditions du Cherche Midi sous le titre «Convoi 6- Destination AUSCHWITZ» L Association a organisé le 17 juillet 2004 une exposition des photos et des documents collectés à Pithiviers sous le titre «Pithiviers /Auschwitz Convoi 6 17 juillet 1942 Un train parmi tant d autres» dont on a beaucoup parlé dans les medias régionaux, et a renouvelé cette exposition au mois de janvier 2005 pour les 60 ans de la libération du camp d Auschwitz à la Mairie du 19 ème arrondissement. Nous avons publié un CD ROM tiré de cette exposition. L Association diffuse auprès de ses adhérents un bulletin de liaison «Convoi 6 Notre lien» qui rend compte de l avancée des recherches des documents et témoignages sur le convoi. Nos recherches pour retrouver des personnes concernées par ce convoi se poursuivent. De plus, nous organisons des conférences débats dans les lycées et collèges pour présenter notre ouvrage et notre exposition et nous avons réalisé deux voyages à Auschwitz avec des classes d élèves en mai 2006 avec le Lycée Georges Brassens du 19 ème arrondissement de Paris et en Mars dernier avec le Lycée de Pithiviers. Il nous fallait faire encore plus pour la Mémoire de nos familles disparus, laisser une trace pour l Eternité. C est de cette réflexion qu est née l idée de faire planter des arbres en Israël en mémoire des déportés du convoi 6. Une forêt, qui est une chose vivante, formée d individus. Les arbres sont un symbole de puissance tranquille, les arbres qui sont au sommet du règne végétal, seront les représentants des hommes, qui sont au sommet de l échelle des vivants. Et d ailleurs il est dit «Oui, l arbre du champ, c est l homme même» (Deutéronome 20.19). Sur un autre plan, on peut dire que si notre Association a fait un livre de témoignages, c est pour faire savoir, pour qu on en parle, pour transmettre, pour qu on y médite. Et puis elle a fait une exposition itinérante et maintenant des voyages vers le passé à Auschwitz sont organisés. Tout ceci pour transmettre, pour faire savoir aux Autres. Mais un bosquet, qui formera une forêt avec d autres bosquets, c est pour Nous. Mille arbres, ça se voit, ça se sent, ça se touche, cela ne concerne pas notre intellect, c est du directement ressenti, et s y rendre, c est se rendre au milieu d Eux. Bien sûr il n y aura pas de plaque sur chacun des arbres, mais il n empêche qu une plaque «convoi 6» est suffisante pour que chacun se sente en compagnie d un proche, se sente le faire revivre autrement. Et puis c est sûr il n y aura pas autant de bosquets que de convois. Le bosquet «convoi 73» existe déjà, ils nous ont précédés dans cette réalisation, mais encore combien de convois auront leur Association? Quelques uns? Très peu en tout cas. Alors pour nous, ce bosquet «convoi 6» sera le bosquet de Tous nos disparus, qu ils soient convoi 6 ou pas. Et ainsi ils revivront tous. Une occasion d honorer toute sa famille, en un même lieu, qui ne soit pas un lieu inanimé et triste comme un camp, un cimetière ou une plaque. Ceci a été rendu possible, grâce à vous, membres de l association et à la collaboration Nous nous retrouvons aujourd hui, parmi les nôtres, parmi leurs esprits et écouter le bruit du vent dans ces arbres que nous avons planté. du KKL. Pour nous, familles des déportés du Convoi 6, c est comme si nous emportions l âme de nos familles vers cette terre d Eretz Israël que tous les juifs ont espérés depuis des millénaires. Il a fallu malheureusement l extermination de 6 Millions des nôtres pour voir la création de cet Etat et nous pouvons assurer Israël de notre soutien indéfectible en tant que familles de Déportés, qui avons «payé le prix du sang», Vous qui le payer chaque jour depuis Nous nous retrouvons aujourd hui, parmi les nôtres, parmi leurs esprits et écouter le bruit du vent dans ces arbres que nous avons planté, c est le murmure de nos déportés qui nous disent simplement «Merci, merci de ne pas nous oublier. Merci d honorer notre mémoire pour l Eternité dans notre terre d Eretz Israël. Merci de continuer le travail de transmission». C est ce que allons continuer à faire dans les années à venir, avec votre aide,afin que le leitmotiv des déportés à la libération ne soit pas resté vain : «N oublions jamais». Je tenais, pour finir, à remercier nos amis d Israël qui nous ont aidé à organiser ce voyage et cette cérémonie, en particulier notre ami Schlomo BALSAM dont l oncle était dans le convoi 6. Je salue également la présence de certains de nos membres ou familles de nos membres habitant Israël qui sont venus se joindre à nous aujourd hui comme Felix AZJNER, Emile NEUMAN, Dafna SALAN, Michal TADMOR, Mme Hélène ERLICH, Mme GOLDSTEIN, Mme Nicole NISSIM, Bruno WAJNFELD et Mme LIBERMAN. Nos remerciements également à Anne-Marie FONTAINE, fille et petite fille de «Justes parmi les Nations» qui s était jointe à nous pour notre voyage à Auschwitz en mars dernier et qui est venu nous rejoindre en Israël. Enfin je tenais à remercier notre vice-président André ZYLBERSZTEJN pour l organisation technique de ce voyage. page 19 DOSSIER Israël

20 DOSSIER Israël le voyage en Israël «Je crois que mon rêve de départ pour l association est largement dépassé.» par Renée Sieradzki-Borycki, trésorière de l association «Q uand on a fondé, avec Marcel,, cette association ; j avais personnellement un rêve : faire revivre nos familles disparues par un livre et surtout retrouver une famille. Le livre c est chose faîte et bien faîte puisque nous parlons d un second tome à venir. Devenir une famille ce n était pas une chose facile, nous sommes tous des traumatisés de la Shoah, les uns plus que les autres et une famille ne se créée pas si facilement. On ne savait rien les uns des autres à part les réunions de l association où on était pas toujours d accord, on en partait content ou en colère de ne pas s être compris, sans rien savoir de la vie de ses amis du Convoi6. Notre président a décidé d organiser un voyage à Auschwitz, l année dernière, avec deux classes du lycée Georges Brassens du 19eme arrondissement avec l aide de notre adorable Joyce Malai et là, pendant ce voyage, on a partagé des émotions très fortes ensemble. On a senti qu un vrai lien commençait à se tisser entre nous, on pleurait ensemble, on riait ensemble, quelque chose d incroyable se passait entre le discours du président, les paroles de notre cher déporté survivant Samuel Chymisz, le Kaddish dit par notre cher André Zylbersztejn : c était inoubliable!! Puis au retour, en racontant cela à Joseph Pulwermacher et sur la constatation que nous ne connaissions que bien peu de choses les uns des autres, nous est venu l idée d organiser un gala pour le 5eme anniversaire de l association, à la Mairie du 19eme avec l aide de Joyce Malai. Ceci afin que nous fassions tous mieux connaissance et que nous amenions nos enfants et petits enfants. Cela fût une grande réussite puisque près de 150 personnes étaient présentes et nous avons ainsi pu fêter l association mais aussi les 50 ans de mariage de Marcel et Marie Reine SZTEJNBERG, de Léon et Suzanne BAKON, les 16ans de Julie la petite fille de notre ami Raymond ORTMAN. Là, de nouveau, on a tissé un lien supplémentaire dans notre chère famille du convoi 6. Le 26 avril dernier, les enfants du Lycée Georges Brassens nous ont rendu, par leurs talents, un hommage et des remerciements pour l émotion partagée à Auschwitz avec nous. Puis on a décidé de prendre exemple sur nos amis du convoi 73 et de collecter de l argent pour réaliser un «bosquet du souvenir» en Israël pour la mémoire de nos familles disparues. Cela s est fait relativement rapidement et nous avons fait un voyage pour l inauguration de ce bosquet du 9 au 13 mai dernier. Je crois m exprimer au nom de tous ceux qui étaient du voyage pour dire que c était plus qu une famille à l unisson (car les familles ne sont pas toujours hélas unies). On a partagé de telles émotions en terre d Eretz Israël, que si j étais croyante, je dirais que nos parents devaient être avec nous et être fier de notre travail. Il n y a pas eu une fausse note, pas de discussions ou de disputes. On était toujours content d être ensemble main dans la main. On a pleuré ensemble au bosquet et surtout au Yad Vashem avec la façon indescriptible dont notre ami Schlomo BALSAM nous a guidé en nous racontant de nombreuses anecdotes que nous connaissions déjà mais avec une telle émotion, que nos larmes se sont mélangées aux siennes tout le long de cette visite. Nous avions l impression que c étaient des enfants non pas d un même convoi, mais d un même ventre qui étaient réunis, accrochés à ces lèvres pour en savoir encore plus sur notre famille. Je crois que mon rêve de départ pour l association est largement dépassé. Mais je vais ajouter un souhait, c est que l on n oublie jamais ces moments partagés, que l on raconte à nos enfants et petits enfants afin de rattraper le temps perdu, pour leur faire partager notre lien et ne pas dire que cela ne les concerne pas, car ce sont leurs ancêtres. Afin aussi que quand des sépharades, qui grâce à Dieu ont été épargné par la Shoah, ne comprennent pas que nous ayons si peu de famille, nous leur répondions que nous avions aussi de belles et grandes familles mais Auschwitz nous a tout pris. Mais, grâce à notre travail de l association, on a recrée cette belle famille du convoi 6 et nous devons servir d exemple, et quand il y a quelques petites incompréhensions entre nous, essayer de les régler calmement car il faut beaucoup d énergie et non de la colère, surtout entre nous. Merci à tous d avoir permis de réaliser cette belle association du Convoi 6. Agrandissons-la et continuons d avoir et de réaliser de belles idées (par exemple un beau voyage au Shtetel de nos parents?). Pour moi, je peux vous dire que tous les soirs quand je suis seule à la maison, vous me manquez ma Famille du Convoi 6.» comme tous les ans les rencontres «VOIX - SUR - BERGES» chorales de France auront lieu le long du Canal Saint Martin le 24 Juin la chorale Yiddish( Jacinta Zingers ) chantera à 18 h des chansons Yiddish celebres et d autres moins connues, en pluriphonie. Venez encourager les choristes. Des tableaux indiquent les lieux ou se produisent les groupes. page 20

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