25 MAI 16h 27 MAI 20h 5 JUIN 20h

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1 Création scénique du Théâtre Roger Barat d Herblay Le Consul Opéra en 3 actes de Gian-Carlo Menotti 25 MAI 16h 27 MAI 20h 5 JUIN 20h Séances scolaires 21, 23 MAI 3 JUIN 20h

2 2 I Théâtre Roger Barat Valérie MacCarthy (Magda Sorel) et Philippe Brocard (John Sorel)

3 Une histoire intemporelle qui résonne avec notre actualité Le Consul Opéra en 3 actes Musique et livret de Gian-Carlo Menotti ( ) Création : Philadelphie, Théâtre Shubert, 1 er mars 1950 direction musicale : Iñaki Encina Oyón mise en scène : Bérénice Collet scénographie et création costumes : Christophe Ouvrard création vidéo : Christophe Waksmann création lumières et régie générale : Alexandre Ursini Orchestre Pasdeloup Magda Sorel : Valérie MacCarthy, soprano John Sorel : Philippe Brocard, baryton La mère : Joëlle Fleury, mezzo-soprano Agent de la police secrète : Nicolas Rigas, baryton-basse La secrétaire : Béatrice Dupuy, mezzo-soprano Le magicien : Artavazd Sargsyan, ténor La femme étrangère : Ainhoa Zuazua Rubira, soprano Monsieur Kofner : Aurélien Pernay, baryton-basse Vera Boronel : Gaëlle Mallada, mezzo-soprano Anna Gomez : Louise Pingeot, soprano Assan : Virgile Frannais, baryton Voix sur le disque : Andrea Hill, mezzo-soprano chef de chant : Frédéric Rubay assistante à la mise en scène : Sophie Jacquet conseiller technique magie : Sylvain Solustri assistant à la scénographie : Romain Vigier assistante à la création costumes : Agnès Marillier adjoint à la création lumières et vidéo : Maxime Trevisiol régie plateau et accessoires : Thomas Sanlaville, Mohamed Djaafeur Djebbar techniciens plateau et accessoires : Nabi Guezgouz, Absamade Aïssani Avec la participation d élèves du lycée Montesquieu d Herblay Production Théâtre Roger Barat - Ville d Herblay I Direction / programmation : Vincent Lasserre I Avec l aide à la production et à la diffusion d Arcadi Île-de-France I Coréalisation Athénée Théâtre Louis-Jouvet I Avec le soutien du Conseil général du Val d Oise, de la Communauté d Agglomération Le Parisis, de l Éducation nationale, la compagnie L Empreinte Première, l association Pasdeloup et les Cars Lacroix, avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. Théâtre Roger Barat I 3

4 Editos Cher public, S il est une tradition qui mérite d être poursuivie à Herblay, c est bien celle de l opéra! Depuis un peu plus de vingt ans, toute une génération d enfants scolarisés dans nos classes élémentaires a profité de rencontres avec des artistes exceptionnels, qui ont partagé leur passion et leurs techniques artistiques avec un engagement sans faille. Cette année encore, trois représentations leur sont dédiées, et les mezzanines du théâtre accueillent l exposition des œuvres qu ils ont réalisées en classe avec leurs enseignants. La nouveauté, en 2014, c est la participation d une quinzaine d élèves de la section théâtre du lycée Montesquieu, qui seront sur scène aux côtés des artistes professionnels. C est une occasion unique, pour eux, de participer à une création lyrique de grande qualité, sous la direction artistique engagée de Bérénice Collet et d Iñaki Encina Oyón. Et nous nous réjouissons que l Orchestre Pasdeloup renforce par sa qualité musicale cette création scénique. Le Consul est le premier grand opéra composé par Gian-Carlo Menotti, musicien italien naturalisé américain, contemporain de Leonard Bernstein et de Samuel Barber. Cette œuvre méconnue de nos jours a pourtant rencontré un vif succès à sa création en Gageons qu elle suscitera le même enthousiasme à Herblay, avant d être rejouée à l Athénée Théâtre Louis Jouvet à Paris en octobre Nous remercions vivement les partenaires associés à cette création lyrique, particulièrement le Conseil général du Val d Oise, la communauté d agglomération Le Parisis, l Éducation Nationale et Arcadi Île-de-France. Anne-France Pinc le Conseillère municipale, déléguée culture et jumelages Philippe Rouleau Maire Vice-Président de l Agglomération Le Parisis 4 I Théâtre Roger Barat

5 Madame, Monsieur, Cette création s inscrit dans le prolongement de celle de l année 2012 : Vanessa de Samuel Barber. Menotti a écrit le livret de Vanessa. Il nous paraissait donc intéressant de proposer pour cette saison l opéra qu il a créé dans son intégralité : musique et livret. Le défi est de taille pour la ville d Herblay de permettre ainsi la production du Consul. Écrit pour Broadway, cet opéra est l incarnation de la fusion du lyrique avec le théâtre. Le travail de Bérénice Collet qui signe sa quatrième mise en scène à Herblay rend l œuvre accessible. Tout s imbrique avec justesse afin de proposer une œuvre trop peu jouée et pourtant si intéressante tant sur le plan musical que du récit. Cette histoire poignante interpelle le public, non seulement grâce à la belle musique et aux chants prenants mais surtout grâce à cette réflexion sur la liberté individuelle portée sur l ensemble de cette œuvre. Menotti insuffle de la chair aux personnages, met en exergue l importance de préserver la vie de chacun plus encore que de broyer l individu au nom du groupe et de l organisation de la société. L approche de Menotti est loin d être manichéenne car la secrétaire, si intraitable, qui incarne cette administration effroyable, s humanise dans le 3 e acte. Après le formidable grand air de Magda Sorel interprété avec magie par Valérie MacCarthy, la secrétaire, Béatrice Dupuy, tombe le masque. C est un opéra de la rédemption qui nous interroge sur le statut de l être humain. Le spectacle vivant, c est aussi cela : un sujet fort, un contexte concret, la vie des gens et une interrogation sur nous, nos vies, et la notion de sacrifice. Longtemps ce livret raisonne en nous. Qu en est-il aujourd hui? Le message de Menotti porté à la scène en 1950 semble être toujours autant d actualité au début du XXI e siècle. Saluons le remarquable travail et l engagement certain de l exceptionnelle distribution. Cette année, l Orchestre Pasdeloup renforce la partie scénique sous la baguette époustouflante d Iñaki Encina Oyón qui s approprie le projet herblaysien dans sa globalité grâce aussi à ses nombreuses immersions dans les classes élémentaires afin de décoder et partager la musique auprès des plus jeunes. L équipe du théâtre, toujours autant mobilisée et enthousiaste, sait à quel point notre production lyrique est singulière et précieuse. Merci à vous tous d être présents et fidèles afin de découvrir ou re-découvrir le Consul de Menotti. Vincent Lasserre Directeur et programmateur Théâtre Roger Barat I 5

6 Le compositeur GIAN-CARLO MENOTTI, compositeur et librettiste Gian-Carlo Menotti ( ) débute très tôt la musique. A 11 ans, il écrit le poème et la musique de son premier drame lyrique La mort de Pierrot. Il commence ses études de musique au conservatoire de Milan et à 12 ans, il compose son deuxième opéra La Sireneta. Dans les salons milanais, son succès est grandissant. Sa mère souhaite qu il se prépare avec une plus grande rigueur, il entre alors au Curtis Institute of Music de Philadelphie où il rencontre Samuel Barber et Leonard Bernstein. Durant les cinq années d études, Gian-Carlo Menotti travaille avec acharnement, sa personnalité se transforme, sa sensibilité musicale change. Il s affirme comme compositeur et librettiste d opéras. La radio NBC lui commande son premier opéra bouffe The old Maid and the Thief qu il écrit et compose. Cet opéra connaît un certain succès et est prolongé à la scène aux États-Unis mais aussi à l étranger. Mais Menotti est catalogué compositeur d opéra bouffe. En 1942, il décide d écrire son premier opéra seria The Island God. Cet opéra lui permet d utiliser toutes les ressources du grand orchestre et des grandes voix. En 1946, il écrit l opéra Le Médium. Il le compose en même temps qu il en imagine la mise en scène, ce qui explique la facilité étonnante et la maîtrise avec laquelle Menotti aborde cette discipline. On lui propose de le jouer à Brodway comme une comédie musicale mais le public n est pas au rendez-vous. Cependant, ému par Le Médium, le chef d orchestre Toscanini fait part de son enthousiasme et produit un effet boule de neige. L opéra qui est finalement joué 211 fois, est un tremplin et assure à Menotti sa notoriété. Il est désormais considéré comme celui qui a libéré les théâtres-musées. Le Médium et Le Téléphone (1947) le font connaître en Europe. En 1950, il signe son premier grand opéra, Le Consul. Menotti a 38 ans. Il travaille durant des mois à la préparation de cet opéra en trois actes (neuf cent pages). Il organise les représentations, fait passer les auditions et crée la mise en scène. Un premier galop d essai est donné à Philadelphie, puis à New York. A Brodway, les billets sont vendus avec deux mois d avance. C est un triomphe. De Londres à Paris, Le Consul est plébiscité par le public. Sacha Guitry, Jean Cocteau ne tarissent pas d éloges : II verse de l oxygène au théâtre lyrique, C est un César de l opéra Avec Le Consul, il reçoit le Prix Pulitzer de musique et le New York Drama Circle Critics Award pour l œuvre musicale de l année. Il obtient un second prix Pulitzer avec La Sainte de Bleecker Street, en En collaboration avec son compagnon le compositeur Samuel Barber, Gian-Carlo Menotti écrit le livret de Vanessa, qui remporte également le prix Pulitzer. Il compose encore de nombreux opéras dont il est le librettiste et le metteur en scène. En 1958, Menotti crée son propre festival, le Festival des Deux Mondes à Spoleto en Italie, avant de fonder son équivalent américain à Charleston en Caroline du Sud en En 1984, il reçoit le Kennedy Center Honor pour son œuvre. Il est élu musicien de l année par Musical America en Il meurt en 2007 à Monte-Carlo. 6 I Théâtre Roger Barat

7 Argument Première partie 45 minutes Acte 1 Premier tableau Dans un pays d Europe au XX e siècle, John Sorel s oppose au régime totalitaire et est poursuivi par la police secrète. Alors qu il se cache, sa femme Magda et sa mère subissent un interrogatoire. Finalement John Sorel décide de quitter le pays clandestinement, non sans avoir donné des instructions à Magda pour qu elle le rejoigne avec leur fils encore bébé. Deuxième tableau Au consulat d un pays étranger, les personnes souhaitant obtenir un visa doivent affronter l impitoyable rigueur bureaucratique de l insensible secrétaire. Face à elle passe Mr Kofner, dont le dossier est une énième fois refusé pour cause de photos mal cadrées, puis une femme étrangère qui doit rejoindre sa fille et son petit-fils malade, tente d expliquer son cas à la secrétaire. Enfin, vient le tour de Magda, elle n obtient de la secrétaire qui bavarde qu un formulaire à remplir. Dans la salle d attente, patientent d autres personnes : la jeune Anna Gomez, Vera Boronel et Nika Magadoff qui se dit magicien célèbre. Entracte de 20 minutes Deuxième partie 75 minutes Acte 2 Premier tableau Un mois plus tard, dans l appartement, la mère s occupe du bébé, tandis que Magda, épuisée et sans nouvelles de John, s endort et sombre dans un cauchemar. Elle y voit John et la secrétaire, qu il présente comme sa sœur, s adonner à un rite grotesque. Un caillou vient briser la fenêtre, c est le signal convenu avec John. Magda téléphone au vitrier Assan. Mais c est la police secrète qui débarque dans l appartement. Encore une fois, Magda résiste aux intimidations de l agent et le met dehors. Assan arrive et donne des nouvelles de John. Alors que Magda sort de la pièce, la mère réalise soudain que le bébé est mort. Assan promet de ne rien dire à John et s en va. Après son départ, Magda comprend à son tour Deuxième tableau Dans la salle d attente du consulat, Anna Gomez, exilée politique qui ne peut plus rentrer dans son pays, est éconduite par la secrétaire. Le magicien se présente ensuite. Il tente sans succès de séduire la secrétaire à l aide de ses tours et finit par un grand numéro d hypnose. Magda arrive enfin à approcher la secrétaire. Touchée par sa supplique, elle lui propose de rencontrer le Consul. Mais alors que Magda pense pouvoir entrer dans son bureau, l agent de la police secrète en sort. Elle s évanouit. Acte 3 Premier tableau Quelques jours plus tard, à l heure de la fermeture du consulat, Magda attend impuissante une nouvelle occasion de rencontrer le Consul. Pendant ce temps, Vera Boronel obtient son visa et signe tous les documents que lui présente la secrétaire. Assan paraît alors pour avertir Magda que John, ayant appris la mort de son fils, s apprête à repasser la frontière, malgré le danger. Magda confie à Assan une lettre destinée à le faire changer d avis et s en va. Après son départ John surgit dans le consulat. Mais il se fait arrêter par la police, devant la secrétaire. Celle-ci téléphone chez les Sorel pour tenter de prévenir Magda. Deuxième tableau Chez elle, Magda s apprête à se sacrifier pour dissuader John de revenir. Elle ouvre le gaz et plonge dans un délire, voyant apparaître tous les personnages du consulat. Quand le téléphone sonne, elle tente de décrocher mais s effondre sans vie. Théâtre Roger Barat I 7

8 Note d intention de mise en scène par BÉRÉNICE COLLET En 1950, on peut lire à la création du Consul dans le Herald Tribune : Ce nouveau drame musical, outre sa partition tout à fait sensationnelle, est porteur d un message aussi d actualité que la prochaine session des Nations Unies, et aussi urgent que le combat idéologique de vie et de mort qui fait rage à travers le monde. Dans notre époque de globalisation et de mondialisation, en même temps que de mise en valeur du caractère soi-disant unique de l individu, Le Consul imaginé par Gian-Carlo Menotti au moment de l après-guerre et pour faire écho à sa situation d italien émigré aux États-Unis, a encore largement de quoi faire frémir au XXI e siècle. Dans un pays totalitaire, la femme d un dissident qui se bat pour ses idées veut obtenir un visa pour aller se mettre à l abri, avec son bébé, dans un pays plus grand. Elle se heurte à une bureaucratie aveugle et inflexible qui s obstine à la traiter comme un numéro. Quand la secrétaire du Consul s humanise, il est déjà trop tard. Menotti dénonce fermement la négation de l individu, broyé par la raison d état. Dans un consulat digne du Procès de Kafka, on classe les gens par numéro, on leur fait remplir des formulaires sans fin, et la vie et les souffrances personnelles n ont aucune valeur. Les hommes retirent le monde aux hommes s écrie Magda dans la scène superbe qui clôt l acte II, avant de s exaspérer, répétant au bord de l hystérie : Papiers! Papiers! Papiers!. Le Consul permet de réfléchir sur des sujets qui nous touchent aujourd hui : la notion de liberté et la déshumanisation d une administration qui n hésite pas à sacrifier des individus pour rester normée. Nous aurions pu situer l action dans le contexte de la Guerre froide, dans un pays d Europe de l est, avec des décors évoquant l architecture bas de gamme des années 70. Mais il nous est vite apparu essentiel de conserver à l œuvre son message toujours d actualité. L esthétique retenue sera donc contemporaine et tournée vers le futur. Aujourd hui, les peuples (européens, notamment) ne sont plus tant oppressés par des régimes politiques que par le pouvoir des multinationales qui imposent leur système de consommation, de gestion de la santé publique, etc. Et, l on se rend compte qu aussi libres que nous pensions l être, nous sommes aliénés à un fonctionnement du monde qui nous contraint et nous conditionne. Et en tout état de cause, les frontières restent pour certains des barrières infranchissables, que ce soit pour appartenance à une nationalité, à une religion indésirable, ou même pour cause de pathologies médicales non acceptées. Comment réapprendre l humanité, dans un monde qui privilégie avant tout son économie au mépris du bien-être de ses citoyens? On ne peut que se réjouir qu un compositeur d opéra se soit donné pour mission de faire réfléchir les spectateurs et auditeurs sur un sujet aussi fort et théâtral par essence, par le biais d une musique si expressive et dont l émotion transcende le simple questionnement. Béatrice Dupuy (la secrétaire) et Valérie MacCarthy (Magda Sorel) 8 I Théâtre Roger Barat

9 Note d intention de direction musicale par IÑAKI ENCINA OYÓN Quand on parle d opéra, Gian-Carlo Menotti n est pas le premier nom auquel on pense, pourtant il a été un compositeur et un librettiste prolifique. Il a composé une vingtaine de titres, certes peu joués en France, mais qui ne cessent d émerveiller le public par la beauté de leur mélodie et l originalité de leur livret. Car rappelons-le, Menotti a écrit les livrets de tous ses opéras, et a été librettiste pour d autres compositeurs, notamment pour Vanessa de Samuel Barber dont nous avons découvert la puissance du livret en mai 2012 à Herblay. C est là que réside sa force : une inventivité mélodique à l italienne, digne héritier de Puccini, et un sens dramatique témoin de son vécu aux États- Unis, comme un Hitchcock au cinéma. Il parvient à créer dans ses opéras des climats où paroles et musique portent l auditeur au cœur de l action. Le Consul est son premier grand opéra et reçoit à sa création en 1950 le Prix Pulitzer de musique et le New York Drama Circle Critics Award pour l œuvre musicale de l année. Inspiré d un article de presse, comme le ferait un Almodovar pour ses films, Menotti écrit une histoire cauchemardesque qui capture le public dès les premières notes. Au service de cette histoire forte, on trouve une grande distribution : onze chanteurs pour cette œuvre chorale où s enchaînent des grands airs, comme celui de Magda ( To this we ve come ), qui conclut le deuxième acte de manière magistrale, ou la douce berceuse que la mère chante à son petit-fils, et des ensembles maîtrisés comme le magnifique trio des protagonistes du premier acte ou le quintette des hommes et des femmes qui attendent au consulat. L orchestration se fait des plus sommaires (un piano et quelques ponctuations des bois pour faire avancer l action dans des passages traités en forme de récitatifs), ou se révèle très complète (l ensemble des cuivres qui s ajoute aux cordes pour les moments plus dramatiques et qui nous envoûtent comme une musique de film). Après sa création à Philadelphie, Le Consul est resté à l affiche à Broadway pendant huit mois. Plus de deux cent cinquante représentations pour un succès critique et public. Artavazd Sargsyan (le magicien), Louise Pingeot (Anna Gomez), Aurélien Pernay (Mr Kofner), Valérie MacCarthy (Magda Sorel) et Gaëlle Mallada (Vera Boronel) Théâtre Roger Barat I 9

10 10 I Théâtre Roger Barat Valérie MacCarthy (Magda Sorel)

11 Analyse de l œuvre par PIERRE BRÉVIGNON Dans un pays totalitaire, une femme se bat pour sauver son mari, un opposant au régime traqué par la police politique. Confrontée à une bureaucratie kafkaïenne, hantée par ses propres démons, elle lutte pour préserver son humanité dans un monde sans âme ni chair - jusqu à y perdre la raison Après la création francilienne de Vanessa de Samuel Barber en 2012, le Théâtre Roger-Barat accueille un autre chef-d œuvre de l art lyrique du XX e siècle : Le Consul, de Gian-Carlo Menotti. Créée en 1950 à Philadelphie, cette œuvre a marqué aux yeux du monde la naissance de l opéra américain dans un paysage jusqu alors dominé par l Europe. Plus encore, il constitue en quelque sorte l acte de citoyenneté américaine d un musicien originaire d Italie qui n a jamais cessé de proclamer son amour pour le Nouveau Monde. Arrivé aux États-Unis à l âge de dix-sept ans pour y suivre une formation musicale, sur les conseils du chef d orchestre Arturo Toscanini, Menotti est rapidement devenu un compositeur en vue, manifestant une aisance déconcertante pour l écriture vocale et un instinct théâtral infaillible. Son talent, c est avec trois brefs opéras, oscillant entre burlesque et drame, qu il s est révélé : Amelia al ballo (1935), Le Médium (1946) puis Le Téléphone (1947). S il en reprend certains éléments, Le Consul, son premier grand opéra en trois actes, s en démarque par l ambition de son propos et la richesse de ses ambiances dramatiques. Menotti a construit son livret en s inspirant de plusieurs anecdotes réelles - un fait divers rapporté dans le New York Times, un incident vécu lors d un voyage en avion. Mais il réussit le tour de force de s en détacher pour hisser son œuvre au rang de fable universelle. Comme souvent dans ses opéras, l histoire repose sur une héroïne bigger than life - ici, Magda Sorel, sorte d Anna Magnani lyrique, qui requiert une grande chanteuse autant qu une grande comédienne. Qu on ne s y trompe pourtant pas : loin de servir de simples faire-valoir, les personnages qui gravitent autour d elle, et ils sont nombreux, jouent un rôle capital dans la minutieuse mécanique théâtrale mise en place au fil des actes. Une mécanique qui, du reste, n a rien de ronronnant. Avec un sens aigu des ruptures de tons, Menotti parvient à juxtaposer, deux heures durant, situations tragiques et péripéties burlesques, réalisme brutal et onirisme magique. Constamment pris à contrepied, le spectateur n a pas d autre choix que se laisser emporter dans cet étourdissant tour de montagnes russes émotionnelles. Il y a du Kafka, du Dostoïevski, du Ionesco dans cette histoire aux résonances poignantes ; du néo-réalisme, de l opéra bouffe, de l humour grinçant ; mais il y a surtout un chef-d œuvre de l opéra moderne. Traducteur de littérature anglo-saxonne, Pierre Brévignon est également l auteur de plusieurs ouvrages sur la musique : Lectures d opéra (édition Christian Bourgois, collectif), Dictionnaire superflu de la musique classique (Castor Astral, avec Olivier Philipponnat), et la biographie Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes (éditions Hermann). Il publie, cette année, un essai sur la musique de film (édition Actes Sud). Théâtre Roger Barat I 11

12 12 I Théâtre Roger Barat Aurélien Pernay (Mr kofner) et Aihnoa Zuazua Rubira (la femme étrangère)

13 Equipe artistique IÑAKI ENCINA OYÓN, direction musicale C est avec le piano qu Iñaki Encina Oyón commence ses études musicales. Il obtient également un prix en clavecin, mais sa passion pour la voix et le répertoire lyrique l emporte et il décide de se former, d abord comme chef de chant au Conservatoire National de Toulouse, et ensuite comme chef d orchestre dans la Classe de Jorma Panula et Enrique García Asensio au Centre Supérieur de Musique du Pays Basque. En janvier 2005, il entre à l Atelier Lyrique de l Opéra national de Paris où il travaille comme chef de chant et chef d orchestre assistant pour Didon et Enée, Le Viol de Lucrèce, Les Aveugles de Xavier Dayer, Le Mariage secret de Cimarosa et Mirandolina de Bohuslav Martinu notamment. Il est vite sollicité pour assister des chefs renommés tels Thomas Hengelbrock (Idomenée au Palais Garnier et Iphigénie en Tauride au Teatro Real de Madrid), Emmanuelle Haïm (Dardanus et Agrippina à l Opéra de Lille, Orlando au Théâtre des Champs-Elysées et Hippolyte et Aricie au Palais Garnier) et Antony Hermus (Don Giovanni à l Opéra de Rennes). Il dirige Cosi fan tutte, Les Noces de Figaro et Le Barbier de Séville avec l Orchestre de Chambre de la Radio Roumaine et La Flûte enchantée avec l Orchestre Philharmonique de Tirgu Mures dans le cadre de l Académie Lyrique de Vendôme. En 2010, il fait ses débuts au Palais Garnier avec un concert consacré aux Madrigaux de Philippe Fénelon et, en mai 2011, il dirige Rigoletto au Théâtre Roger Barat. En 2012, il participe à la création de La Cerisaie de Philippe Fénélon (commande de l Opéra national de Paris) et dirige la première production de Vanessa de Samuel Barber en Île-de-France au Théâtre Roger Barat. En juin 2012, il a dirigé La Finta Giardinera à la MC93 avec les solistes de l Atelier Lyrique de l Opéra national de Paris, en avril 2013, L Isola disabitata de Haydn avec les solistes de l Atelier Lyrique de l Opéra national de Paris et en mai-juin 2013, Zanetto et Abu Hassan au Théâtre Roger Barat. Cette saison, on le retrouvera avec l Atelier Lyrique pour une nouvelle production de Don Giovanni et à la tête de l Orchestre Pasdeloup pour Le Consul à Herblay et à l Athénée théâtre Louis-Jouvet. En projet pour les prochaines saisons, chef assistant et chef du chœur à l Opéra de Dijon pour Castor et Pollux, et à l Opéra de Lille pour Idomeneo et directeur musical de la production 2015 du Théâtre Roger Barat, Falstaff de Salieri. Valérie MacCarthy (Magda Sorel) et Philippe Brocard (John Sorel) Théâtre Roger Barat I 13

14 Equipe artistique BÉRÉNICE COLLET, mise en scène Après une formation de comédienne, Bérénice Collet réalise des mises en scène de théâtre et d opéra depuis En 2002, elle collabore avec Yannis Kokkos au Théâtre des Amandiers puis met en scène Le Petit Ramoneur de Benjamin Britten au Théâtre des Champs-Élysées (2004 puis reprises en 2005 et 2009). En juin 2007, Bérénice Collet réalise la mise en scène du Verfügbar aux enfers, Une opérette à Ravensbrück de Germaine Tillion, au Théâtre du Châtelet, largement salué par la presse et le public. Elle adaptera sa mise en scène pour en donner une représentation à Ravensbrück en Parallèlement, elle crée des spectacles tels que H2O, pour deux comédiens, un vidéaste et deux musiciens, sur des textes d Aloysius Bertrand, Jean Tardieu et Francis Ponge, et Le Système périodique, sur des textes de Primo Levi pour la Fondation de la Maison de la chimie. Dans le cadre d une collaboration avec le Théâtre Roger Barat, elle met en scène Rigoletto de Verdi (2011), Vanessa de Barber en coproduction avec l Opéra-Théâtre de Metz (2012, reprise à Metz en mars 2014), Abu Hassan de Weber et Zanetto de Mascagni. Elle s est consacrée en septembre 2012 à la reprise de la mise en scène des Noces de Figaro de Giorgio Strehler à l Opéra de Paris et a créé sa mise en scène de L infusion de Pauline Sales en janvier-février 2013 au Théâtre de l Usine. Elle vient d achever la mise en scène d Une femme seule de Dario Fo et Franca Rame, représentée au Théâtre de l Usine à Eragny-sur-Oise et en novembre prochain à Herblay. Parmi ses projets à venir, Le Traitement de Martin Crimp et L Aigle à deux têtes de Jean Cocteau. Baptiste Giordano et Sean Banga (sbires), Nicolas Rigas (agent de la police secrète), Joëlle Fleury (la mère) et Valérie MacCarthy (Magda Sorel) 14 I Théâtre Roger Barat

15 Equipe artistique CHRISTOPHE OUVRARD, scénographie et création costumes Diplômé de l école Supérieure d Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg Christophe Ouvrard signe ses premiers décors et costumes dès 1999 auprès des metteurs en scène Stéphane Braunschweig, Yannis Kokkos et Lukas Hemleb. Depuis, il crée de nombreux décors et costumes au théâtre pour des metteurs en scène comme Laurent Gutmann, Astrid Bas, Jean-Claude Gallotta, Marie Potonet, Jean-René Lemoine ou encore Guy-Pierre Couleau. Depuis 2003, Il est également le collaborateur régulier du metteur en scène Jacques Osinski qu il accompagne sur tous ses spectacles au Théâtre du Rond Point, au TNS, ou encore au CDN de Grenoble. Sa passion pour l opéra l amène très vite à travailler pour de nombreuses scènes lyriques françaises. Il travaille ainsi à plusieurs reprises à l Opéra national de Paris (citons notamment le spectacle Lumières de M. Dupleix au Palais Garnier), à l Opéra Comique (Le carnaval et la folie de Destouches, L histoire du soldat de Stravinsky, El amor brujo de De Falla), au Capitole de Toulouse (Iolanta de Tchaikovsky), au Festival d Aix-en-Provence (Didon et Enée de Purcell) au Théâtre des Champs-Élysees (Tancrède de Rossini)... Il accompagne Bérénice Collet dans toutes ses créations au théâtre comme à l opéra (Le Petit ramoneur de Britten au Théâtre des Champs-Elysées, Le Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion au Théâtre du Châtelet) et signe pour elle au Théâtre Roger Barat d Herblay, les décors et costumes de Rigoletto de Verdi, Vanessa de Barber, Abu Hassan de Weber et Zanetto de Mascagni. Ses projets lyriques pour 2014 comprennent la reprise du Consul de Menotti au Théâtre de l Athénée à Paris, Le Duplicateur de Machuel a l Opéra de Massy et Iphigénie en Tauride de Gluck a l Opéra de Paris. Valérie MacCarthy (Magda Sorel), Béatrice Dupuy (la secrétaire) et Philippe Brocard (John Sorel) Théâtre Roger Barat I 15

16 16 I Théâtre Roger Barat Béatrice Dupuy (la secrétaire) et Artavazd Sargsyan (le magicien)

17 Equipe artistique Christophe Waksmann, création vidéo Au départ photographe, il mène en parallèle des études de communication audiovisuelle et de danse à Grenoble. Il devient danseur et réalisateur et décide de mener ces deux professions en parallèle. S en suivront vingt années de tournées et tournages Une carrière hybride, construite sur l expérience de plateaux de tournages, d expressions scéniques, de réalisations en live, d enseignement du montage, de recherche de procédés interactifs, de films indépendants. Il fait ses débuts de réalisateur par des captations de spectacles et enseigne quelques années le montage vidéo chez Video-Design (Paris). Depuis 1994, il collabore avec le chorégraphe Philippe Decouflé pour qui il conçoit les images vidéo dans IIris (2001), Sombrero (2006), Octopus (2010). En 2011, il prend en charge le poste de concepteur vidéo au Cirque du Soleil pour le Spectacle IRIS à Los Angeles. De 2011 à 2013, il conçoit les films de trois des pièces du metteur en scène Hédi Tillette de Clermont Tonnerre : Les deux frères et les lions, Le Grand ici et Frau Major, un rock-concert théâtral inspiré de la vie d Alain Bashung. En 2013, il réalise des projections en caméra-live pour le duo-concert Double Dream de Mikhail Rudy et Mikhail Alperin à la Maison de la Musique de Nanterre. Tout récemment, il conçoit des projections pour le chorégraphe Nasser Martin Gousset lors de la performance chorégraphique En attendant Godard. Christophe Waksmann se définit comme un metteur en images : alors que le metteur en scène réalise l œuvre scénique dans son intégralité, mon rôle consiste à ses côtés à concevoir la partie projections et vidéos du spectacle. ALEXANDRE URSINI, création lumières Ancien musicien de la vague rock des années 80, il fait ses premières gammes de technicien lumière avec le groupe la Mano Negra et son groupe Villa Médicis. Il effectue ses premières créations lumière (musique, théâtre, one man show) en Il intègre le Théâtre Roger Barat d Herblay en 1991 en tant que régisseur général. Il continue en parallèle son travail de créateur lumière au théâtre et à l opéra et collabore avec plusieurs metteurs en scène tels que Christophe Luthringer, Eric Cugnot, Olivier Morançais, Sophie Bauret, Carlos Otero (plus de 25 créations lumière d opéra). Depuis 2011, il signe toutes les lumières de Bérénice Collet au théâtre (L infusion de Pauline Sales, Une femme seule de Dario Fo) et à l opéra lors des créations herblaysiennes : Rigoletto de Giuseppe Verdi, Vanessa de Samuel Barber, Zanetto de Pietro Mascagni et Abu Hassan de Carl Maria von Weber. Théâtre Roger Barat I 17

18 Distribution VALÉRIE MACCARTHY, soprano - Magda Sorel La soprano francoaméricaine Valérie Mac Carthy est née à New York et formée à la Mannes School of Music de New York et à la Northwestern University School of Music, dans l Illinois. Elle se perfectionne en Italie auprès de Margherita Rinaldi et de Renata Scotto. Elle travaille actuellement avec Guy Flechter. Elle se produit au Festival de Tanglewood dans l Heure Espagnole, de Ravel, sous la direction de Seiji Ozawa, au Festival de Holland Park, à Londres, dans Leila Les Pêcheurs de Perles, puis au Grand Théâtre de Genève dans L Incoronazione di Poppea, la création de J étais dans ma maison et j attendais que la pluie vienne, de Jacques Lenot. Elle incarne aussi Renée/Alice (Lost Highway), d Olga Neuwirth, à l English National Opera à Londres, et Musetta (La Bohème) dans la production de Baz Luhrmann à Broadway. L évolution de sa voix la conduit à présent à se tourner vers un répertoire plus spinto, où elle aborde avec un égal bonheur Verdi, Puccini et Wagner. Tout récemment, elle a chanté en janvier 2013 le rôle d Anna Maurrant (Street Scene, de Kurt Weill), au Théâtre du Châtelet à Paris. Philippe Brocard, baryton - John Sorel Après des études de piano, Philippe Brocard se consacre au chant et à l art lyrique avec Hanna Schaer puis Denise Duplex qu il rencontre grâce à Jean-Philippe Lafont. Il est lauréat de plusieurs prix dont celui du meilleur interprète masculin Concours International Armel Opéra (Hongrie). En 2014, il remporte le 1 er prix au Concours International d Opérette de Marseille. A l opéra, il chante Figaro (Les Noces de Figaro), Belcore (L Elixir d Amour de Donizetti), Melanie Foucault le rôle-titre de Don Giovanni, Papageno (La Flûte Enchantée), le Baron (La Vie Parisienne), le Comte Oscar (Barbe Bleue), le général Boum (La Grande Duchesse de Gerolstein), Agammenon (La Belle Hélène), Gugliemo (Cosi Fan Tutte) dans des salles telles que le Théâtre du Chatelet, l Opéra national de Szeged (Hongrie), musée national de Pékin, Opéra de Shanghaï En 2013, il interprète le rôle principal de A death in the family de William Mayer à l opéra d Avignon et le Comte (Madame l Archiduc d Offenbach) au Grand Théâtre d Angers. En 2015, il sera Mr Slender dans Falstaff de Salieri au Théâtre Roger Barat. Joëlle Fleury, mezzo-soprano - la mère Joëlle Fleury obtient son Premier Prix de chant à l unanimité au conservatoire de Rueil-Malmaison. Elle est lauréate des concours internationaux de Toulouse, Vivonne, Arles et Canari. Passionnée de philosophie, elle est titulaire d un Master d Epistémologie Economique. Elle débute en 2004 avec Siebel (Faust) à l Opéra de Hong-Kong. Sa voix de Zwischen Fach lui permet d explorer un grand nombre de rôles dont Rosine (Le Barbier de Séville), le rôletitre de La Traviata, Pamina (La Flûte Enchantée), Micaëla (Carmen), Hélène (La Belle Hélène), La Comtesse (Les Noces de Figaro). Elle se spécialise dans le répertoire de mezzo - dramatique à partir de 2012, et débute par le rôle de Mrs Grose (Le Tour d Ecrou de Britten). On peut la retrouver en disque dans La Vierge de Massenet, Jeanne d Arc au Bûcher de Honneger et O divin Rédempteur de Gounod, enregistré pour France Télévisions. 18 I Théâtre Roger Barat

19 Nicolas Rigas, baryton-basse - Agent de la police secrète Nicolas Rigas est diplômé de la Royal Academy of Dramatic Art de Londres et a travaillé le chant avec Mireille Alcantara du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et obtient son prix avec mention très bien. Sur scène, il interprète les rôles de Papageno (La Flûte Enchantée) au Théâtre du Gymnase et au Châtelet, Jupiter (Orphée aux Enfers) à la Comédie des Champs- Elysées, les Quatre Diables (Les Contes d Hoffmann) avec Opéra en Plein Air, Escolàstico (Les Neveux du Capitaine Grant) à l Opéra national de Lorraine. Il est également Baryton Solo dans des concerts et oratorios notamment la Messa di Gloria de Donizetti, le Requiem de Fauré, la Petite Messe Solennelle de Rossini, la Fantaisie de Beethoven et dernièrement la Messe de Ste Cécile de Gounod à la Cathédrale de Chartres. Plus récemment, il chante Argan (Le Malade Imaginaire de Marc Antoine Charpentier / Molière) au Château de Versailles et l Agent Secret (The Secret Agent de Dellaira) à l Opéra Contemporain de New-York, en Hongrie et à l Opéra d Avignon, Papageno à Montréal et Koroloev (Laïka the Spacedog de Heppelwhite) à Londres et à l Opéra d Avignon. En juin 2014, il sera Ali (L Italienne à Alger de Rossini) au Théâtre des Champs Elysées. Béatrice Dupuy, mezzo-soprano - la secrétaire Béatrice Dupuy se produit régulièrement à Marseille dans Les Saltimbanques, Le Sire de Vergy, Mlle Lange (La Fille de Madame Angot), Hélène (La Belle Hélène), Taven (Mireille), Mercedes et Carmen (Carmen), Suzuki (Madame Butterfly). Elle chante aussi à l Opéra de Marseille, Suzanne (Louise de Charpentier), le rôle alto 1 (Verlaine Paul de Georges Bœuf), concert Offenbach En tournée elle se produit dans Carmen, Nabucco, Traviata, Don Carlo, Tosca, et en concert Valerie Simonnet (Le Requiem de Duruflé dans la cathédrale d Aix-en- Provence, la Neuvième Symphonie de Beethoven à Troyes et de nombreux concerts de lieder et de mélodies en Provence, à Milan et Vérone). Au théâtre du Châtelet, elle est à l affiche du Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion (donné ensuite dans le camp de concentration de Ravensbrück), The Sound of Music (2009 & 2011) et Magdalena de Villa - Lobos. Prochainement, elle sera l une des Carmélites dans le Daliogue des Carmélites de Poulenc au Théâtre des Champs Elysées dirigé par Jérémy Rohrer et mis en scène par Olivier Py et jouera un des rôles principaux dans une série télévisuelle en cours de développement. Artavazd Sargsyan, ténor - le magicien Artavazd Sargsyan obtient en 2013 le diplôme de Concertiste à l École Normale de Musique de Paris dans la classe de Daniel Ottevaere. Sur scène, il interprète les rôles de Gérald (Lakmé), Nadir (Les Pêcheurs de perles), Don Ramiro (La Cenerentola), le roi Ouf (L Étoile de Chabrier), Vincent (Mireille), Cendrillon de Massenet à L opéra de Lille, mis en scène par Laurent Pelly, Ferrando (Cosi fan tutte), Nemorino (L élixir d amour) et Arturo (Lucia di Lammermoor). Avec la Péniche Opéra, il chante le rôle-titre de L ivrogne corrigé de Gluck au Barokopera d Amsterdam et à l amphithéâtre de l opéra Bastille, Benetto (Le maître de chapelle de F. Paer) et la sorcière (Hänsel et Gretel de Humperdinck) au théâtre de Fontainebleau et théâtre Cardin, avec Opera Fuoco, Ferrando (Cosi fan tutte), et de nombreuses oratorios et cantates. Il chante au Festival Rossini in Wildbad de 2013, le pêcheur (Guillaume Tell) et Daniel (Le Chalet d Adolph Adam), bientôt en CD et Blu-Ray chez Naxos. En 2014, il chante une série de concerts avec l ensemble Les Paladins (opéra de Reims, Théâtre de Compiègne) et Croquefer et Ba-Ta-Clan d Offenbach avec la Péniche Opéra. Il vient d être reçu à l Atelier Lyrique de l Opéra national de Paris, qu il rejoindra en septembre Théâtre Roger Barat I 19

20 Distribution Ainhoa Zuazua Rubira, soprano - la femme étrangère Alan Lacuin Après l école supérieure de chant de Madrid, Ainhoa Zuazua Rubira obtient son diplôme supérieur à l université de musique et d art scénique de Vienne. Elle intègre les jeunes voix du Rhin en 2006 et interprète à l Opéra national du Rhin, Frasquita (La Carmencita), la Voix du ciel (Don Carlos) et Despina (Cosi fan Tutte). A l opéra, elle interprète Belinda (Didon et Enée), Juliette (Capulets et Montaigus de Bellini), Micaela (Carmen), Constanza (L isola disabitata), et Donna Anna (Don Giovanni). Mais aussi Mimi (La Bohème) et Les Saisons de Haydn au Festival international de Besançon, Les nuits d été au Festival Hector Berlioz à La côte Saint- André et Les Quatre Derniers Lieders de Strauss à Stavanger (Norvège) dirigé par François-Xavier Roth. Elle est régulièrement invitée en tant que soliste pour des oratorios ou des récitals. Aurélien Pernay, baryton-basse - Mr Kofner Aurélien Pernay a effectué sa formation auprès de Xavier le Maréchal, Jean-Philippe Courtis et Gabriel Bacquier. Il aborde les rôles de Figaro (Le Nozze di Figaro) et du Baron de Gondremarck (La Vie parisienne) dans des mises en scène de Robert Dumé, Guglielmo (Così fan tutte) à Berlin, ainsi que le rôle-titre de Don Giovanni et le Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro). Il interprète les rôles de Luther et Crespel (Les Contes d Hoffmann), dans une mise en scène de Julie Depardieu et Stéphan Druet. Il chante des extraits du rôle de Wotan dans Nietzsche/Wagner : le Ring, à l Opéra de Reims et au théâtre de l Athénée, Golaud (Pelléas et Mélisande), au théâtre des Rendez-vous d Ailleurs, à Paris, et avec l Opéra-Studio de Genève, il interprète le rôle-titre du Devin du Village de Rousseau, Neptune (The Tempest de Purcell), et Guglielmo (Così fan tutte). Il chante également le rôle d Alidoro dans une version courte de La Cenerentola mise en scène par Sandrine Anglade au théâtre de Besançon. A Herblay, il a déjà interprété le Comte Ceprano (Rigoletto en 2011) et Nicholas (Vanessa de Samuel Barber en 2012). Gaëlle Mallada, mezzo-soprano - Vera Boronel Après l obtention de l agrégation de musique suivie d un DEA, Gaelle Mallada se consacre exclusivement au chant et intègre le Conservatoire National de Région de Bordeaux dans la classe de Lionel Sarrazin. Elle obtient plusieurs prix dont le 1 er prix Opéra au Concours de Béziers. Elle fait ses débuts à l Opéra de Lille en 2012 avec les rôles d un esprit (Cendrillon de Massenet) puis Pastuchyůa (Jenůfa 20 I Théâtre Roger Barat de Janaček). En 2013, on a pu l entendre en Hortense (Zorba le Grec de Theodorakis) à l Opéra de Toulon, et la Troisième Dame (La Flûte Enchantée) à l Opéra de Bordeaux. Elle se produit également en oratorio, alto solo dans Le Requiem de Mozart avec l Ensemble Orchestral de la Mayenne sous la direction d Yves Parmentier et la Harmoniemesse de Haydn, dirigée par Olivier Grangean. Elle sera cet été Mrs Nolan dans Le Médium de Menotti sous la direction de Jérôme Devaud lors du Festival de Sédières et a pour projet en Angelina (Cenerentola de Rossini) et Bradamante (Alcina de Haendel).