Chapitre Premier. «K'ess' ke j'vous sair ma ptite dame? - Un verre d'eau, je ne suis pas là pour boire la pisse que tu prétend être de la bière.

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1 Introduction Tout brûlait. La chambre d'enfant saturait de fumée. La chaleur était insupportable. Recluse sous le lit, la petite fille pleurait. Un hurlement retentit de derrière la porte. Un cri de douleur. Elle ferma les yeux, espérant que les flammes l'emportent au plus vite. Elle préférait mourir ainsi, la petite fille... Quelque chose empoigna son frêle poignet pour la tirer hors de sa cachette. Il était venue la chercher, pensait-elle. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, c'est ceux de sa mère qu'elle découvrit, pour la première fois, emplis de larmes. La porte entrouverte laissait apercevoir le feu qui ravageait le rez de chaussée, gravissant progressivement les marches de l'escalier, lentement, comme le faisait le père de la petite fille, caressant la rambarde de bois en chantonnant doucement. Cependant, le chant du brasier n'avait rien d'aussi doux. La mère, jeune femme encore, enserra sa fille dans ses bras et ne bougea plus, un instant. Puis elle se mit à courir vers la fenêtre déjà ouverte et sauta. Elle poussa un gémissement de souffrance au contact de l'herbe fraîche de la nuit, mais aussi de soulagement. Tentant vainement de se relever, elle s'écroula à genoux, laissant son enfant quitter ses bras en la regardant silencieusement. La petite fille vit sa mère fondre en pleurs, le chalet s'écrouler, et elle le vit arriver. Fuyant dans les bois, aussi vite que ses petites jambes lui permirent, elle ne jeta aucun regard en arrière. Seul un cri de désespoir lui appris qu'il avait pris sa mère.

2 Chapitre Premier L'entrée du bar grinça tandis qu'une silhouette svelte s'avançait depuis la rue bruyante de monde. La jeune femme s'installa au comptoir en silence, ne portant aucune attention aux ivrognes et autres voyous qui la reluquaient. A vrai dire, ceux ci représentaient l'apanage de tout débit de boisson qui se respectait ici bas. Le barman, bouffis et mal rasé, s'approcha de la cliente en essuyant d'un chiffon sale une chope. «K'ess' ke j'vous sair ma ptite dame? - Un verre d'eau, je ne suis pas là pour boire la pisse que tu prétend être de la bière.» Le silence s'imposa. Tous furent surpris de la réponse de cette désormais indésirable invitée. Avec son ignoble accent de la rue et son oeil mauvais, le propriétaire des lieux maugréa en plaquant ses mains sur le métal du comptoir, faisant sursauter un homme saoul et la boisson de son verre en même temps. «Kass'toi d'mon bar au lieu d'nous fair chier, ou on t'pète la gueule grognass'! - J'ai pas bien compris ce que tu voulais dire excuse-moi, tu pourrais parler plus clairement?» Le gros barman ragea et tendit son bras gauche sous le bar pour y saisir son fusil à pompe et ordonner définitivement à cette impertinente de quitter les lieux. Malheureusement pour lui et a sa grande surprise, elle pointait déjà une arbalète AM-4 vers son visage boursouflé. Du pouce, elle releva le cran de sûreté de l'arme et le son caractéristique de la batterie qui s'active siffla dans les oreilles de l'homme d'âge mur. «Bon, maintenant que tu m'as donné une bonne raison de te mettre en joue, tu vas gentiment me dire ce que je veux savoir. Compris, gros tas? - Pigé mam'zelle, ss'ke vous voulez!» Le gérant leva les bras en l'air, laissant son fusil tomber au sol, et pointa son regard affolé sur ses clients. Aucun n'osait se lever et tenter quelque chose. L'audace, et surtout l'arme, de la jeune femme poussait à rester tranquille. «Tu vas me dire si tu as déjà entendu parler d'un certain Zaïn, et si tu me mens, je te fais un trou supplémentaire dans le crâne, pour ventiler le peu de cerveau qu'il te reste. - J'veuh rien avoir 'vec le Zaïn, 'chui pas fou moi!» L'étrange femme pressa la détente. Le projectile en forme de pieu traversa le canon, accéléré par les multiples bandes magnétiques du dispositif, et perfora le mur en passant à quelques centimètres de sa cible. Sous la puissance du choc, plusieurs étagères fixées au mur chutèrent, s'écrasant et rependant bouteilles et leur contenu sur le sol malpropre. Terrorisé, le barman tourna son regard sur le mur de béton, et s'aperçut avec une certaine frayeur que le trou faisait, au moins, la taille de son torse. «La prochaine fois, je louperais pas ta tronche. Je sais qu'il est passé ici, alors accouche. - 'Kay, 'kay... Ça fait trois jours j'crois. L'est vnu prendre une bière 'puis s'est barré sans 'dire un

3 pèt'. Semblait malade s con! Et parti sans payer sst'enfoiré! - Où est-il partit? - Mais j'chais pas moi! J'veuh pas entendr'parler dss'type moi! - Bon...» La jeune adulte remis le cran de sécurité, et replaça l'arbalète AM sous la cape noire qui passait au dessus de ses épaules et recouvrait tout son corps. Elle se retourna simplement et sans un mots, se dirigeant vers la sortie. Ramassant rapidement son fusil, le barman braqua le canon scié vers la femme et posa son doigt sur la détente, un sourire malsain aux lèvres. Avant qu'il puisse actionner le mécanisme de tir, la jeune femme s était retournée pour lui lancer un regard déterminé et assassin. Le propriétaire envoya un regard colérique vers celle qui lui faisait de nouveau face, la braquant toujours. «P'tain, ki t'es toi ô'just'?! - Mirranda Di'Stephano.» Au son de ce nom, des rumeurs envahirent la salle malodorante. Le barman se laissa tomber de tout son poids sur un tabouret derrière le comptoir, écroulé par la révélation. Il fallait être vraiment stupide pour s'en prendre à Di'Stephano. S'il avait su... Avec un sourire de suffisance, Mirranda se retourna une nouvelle fois pour finalement sortir de la taverne, sous les yeux ébahis des clients. Au dehors, ce n'était guère plus agréable. Différent certes, et plus propre. Mais définitivement désagréable. Le soleil écrasait les dalles blanches des rues et les routes de bitume, réfléchissant sa lumière sur les murs pâles, le tout dans une clarté aveuglante. La foule s'empressant sur les trottoirs en masse faisait partie du paysage, de même que le bruit qu'elle provoquait et la difficulté de se déplacer tranquillement en ville. Bien sûr, il ne fallait pas oublier la milice et ses patrouilles. Répression publique ou, dans l'ombre des ruelles, gratuite, patrouilles sur les routes, contrôles incessant et interminables... Le seul moment où la cité devenait calme et vivable, plus agréable et plus sereine, c'était la nuit, après que les bars et autres établissements douteux aient fermé leurs portes. Comme en journée, le ciel se maintenait dégagé la plus grande partie de ce mois. Ainsi, la lune diffusait sa douce et tiède lumière sans peine tandis que les étoiles brillaient, comme l'espoir de chaque citoyen désireux de quitter cette cité le plus vite possible. Espoir qui, irrémédiablement, s'éteignait un jour. La jeune femme laissa s'échapper un soupir, puis remit sa capuche de tissu. Silencieusement, elle entreprit de traverser la foule dans le sens contraire, gênant bon nombre de personnes, avant de finalement bifurquer dans une petite ruelle sombre et vide de monde. La lumière avait du mal à s'infiltrer entre deux bâtiments si serrés, et ce n'était pas plus mal, car l'obscurité apportait également un peu de fraîcheur. Mirranda laissa ses bras retomber le long de son corps, détendue d'être à la maison. Elle s'approcha d'une porte tout aussi blanche que les murs, et comportant un verrou à code numérique. La serrure classique des habitations du coin. Di'Stephano entra son code à quatre chiffres, 3111, et passa sa carte à puce dans le lecteur. Celleci lui permettait de déverrouiller le second verrou de la porte, ou de retaper son code si elle venait à se tromper la première fois, ce qu'un hacker ne pourrait pas faire. Un code pouvait

4 facilement être craqué, mais pas l'échantillon d'adn présent dans la puce de la carte citoyenne. Le voyant lumineux de l'appareil électronique afficha sa lueur verte et le cliquetis du verrous informa à la locataire qu'elle pouvait entrer chez elle. La porte coulissa lentement, et la maîtresse des lieux entra avec soulagement. Le parfum de fraise diffusé par les multiples encensoirs de son appartement s'insinua dans ses narines, de même que la chaleur régulée par le climatiseur la détendait. Mirranda déboutonna sa cape et laissa le tissu huilé de couleur sombre s'étaler sur la moquette grise, puis s'écroula dans son canapé de cuir en soupirant, faisant la moue. Elle resta ainsi quelques minutes, presque un quart d'heure, les yeux rivés vers son ordinateur en veille, l'économiseur d'écran présentant un artwork plutôt sanglant et sombre de son groupe de musique préféré. Elle se redressa enfin, assise sur le coussin rouge, s'étira les bras et les épaules pour ensuite se lever difficilement en soufflant. Lasse de tourner en rond depuis des semaines, lasse de frapper dans l'eau à chaque fois qu'elle pensait se rapprocher de sa proie. Il lui fallait se détendre un peu. Après avoir retiré ses bottes de cuir clouté, elle commença à déboutonner avec lenteur son chemisier blanc, dévoilant petit à petit son buste, sa peau douce et dorée, son poitrail généreux et ferme, puis laissa choir le fin tissu le long de ses bras élancés et de son dos pour qu'il atterrisse sur le canapé. Les attaches de sa ceinture défaites, la somptueuse créature glissa le pantalon de cuir noir sur sa taille et ses hanches, sur ses jambes parfaitement dessinées à l'image de la perfection de ses courbes. En sous-vêtements de dentelle rouge, dessous érotiques et raffinés, la jeune adulte marcha quelques pas, s'appuya contre son bureau, en présentant un décolleté fort élégant et captivant à la caméra heureusement éteinte, puis activa le clavier holographique et le senseur tactile. Simplement en apposant ses doigts sur les holo-champs, Di'Stephano navigua avec rapidité et dextérité dans son ordinateur, sifflotant, jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait. Elle entra ensuite dans sa salle de bain au carrelage blanc. L'eau se mit à remplir progressivement la baignoire tandis que des bâtons d'encens parfum fraise étaient allumés et commençaient à diffuser leur arôme dans toute la pièce. La jeune femme vida le contenu d'un flacon dans le bain, donnant à l'eau une texture mousseuses et une teinte rosâtre, et défit l'attache de son soutiengorge, laissant l'agréable matière caresser ses formes prononcées et tomber à ses pieds. Elle retira de même sa culotte, à la dentelle travaillée, se retrouvant totalement dénudée. L'expression populaire «corps de rêve» n'avait jamais été aussi proche du concret : dimensions parfaites, courbes harmonieuses, peau soyeuse et luisante, chevelure resplendissante... Elle s'allongea alors tranquillement dans son bain bouillant, fermant les yeux. La lecture de l'album de black metal débuta depuis l'ordinateur, la musique se répercutant dans tout l'appartement. Elle porta son regard sur le mur de sa cuisine qu'elle pouvait voir à travers la porte ouverte de la salle de bain, observant un tableau blanc sur lequel était inscrit une quantité astronomique de notes. Elle plongea sa tête dans l'eau chaude, créant quelques bulles et remous, et repensa à son actuel travail. Di'Stephano, Mirranda Di'Stephano. Un nom qui, elle en avait encore eu la preuve au bar, suffisait à faire frémir bon nombre de personnes. Tueuse à gage. Un boulot pas très correct, surtout pour les autorités, mais il fallait avouer que cela payait bien. Et puis, ayant passé toute son adolescence dans la rue, elle ne savait pas faire grand chose d'autre. Bien qu accueillie par une vielle dame, amie de ses parents, de leur mort à son indépendance, elle avait préféré passer ses

5 «plus belles années» dans les endroits les plus ignobles. Pour «vivre», disait-elle. Elle avait appris à vivre de la rue toute seule. A tuer aussi. Elle ne se souvenait plus exactement comment elle en était arrivée là, à chasser des hommes pour vivre, seulement de son premier meurtre. A 14ans, elle avait dû ôter la vie d'un voyou pour garder la sienne. Le souvenir du sang sur ses petites mains adolescentes demeurait immortel depuis. Par la suite, faute de mieux, Mirranda rejoignait un gang. Se battre, voler, tuer devinrent des habitudes à une époque où la violence dominait les ruelles obscures et invisibles dans une banlieue de la cité aujourd hui pacifiée. Seules les guerres de territoire et la renommée qu'elle se créait lui permettaient de prendre conscience de son existence, de sa valeur, de ses compétences. Se retrouver complètement seule avec pour seule compagnie une personne âgée ne lui avait jamais permis de se sentir «elle». Ses camarades la surnommaient «le petit chaperon noir», en référence au capes à capuche qu'elle portait, ou encore «l'orpheline». Cependant, elle était peut-être un des membres les plus respecté du groupe, et profitait ainsi du meilleurs matériel. Elle ne resta que quatre ans avec la bande avant de devenir indépendante. L'argent amassé servit à se payer une location dans quartier sûr, peu avant la grande purge menée par la milice, et à se lancer. Trois ans plus tard, Le Petit Chaperon Noir poursuivait le seul travail qu'elle était capable de faire. Il faut dire aussi qu elle y avait pris goût. Résumer sa vie était aussi cours et facile que cela. Et la vie continuait. Mirranda ressortit la tête de l'eau, écarta quelques mèches rouges de ses yeux et jeta un regard sur sa poitrine. La longue cicatrice sur son sein droit, vestige de cette époque révolue désormais, la picotait un peu. La seule importante blessure qu'elle eu jamais reçue n'avait pas été capable d'altérer son charme, et cela l'amusait un peu. Il fallait dire qu'elle était diablement belle et attirante. Grande, bien proportionnée et élancée, de longs cheveux lisses et rougeoyant, des yeux comme deux joyaux sculptés dans une émeraude et un saphir, un visage d'ange. Une démarche élégante, une silhouette gracieuse et un délicieux parfum de rose finissaient l'éloge de ce physique parfait qui en faisait rêver, et fantasmer, plus d'un. Elle ne comptait plus les hommes qu'elle avait charmés avant de les tuer. Elle en avait bien séduit un autre récemment, mais celui-ci n'était pas une proie, et elle n'avait aucune intention meurtrière envers lui. Lorsqu'elle quitta sa baignoire, une heure après y être entrée, l'album de musique terminait la lecture de sa dernière piste. Essuyée, ne portant que sa serviette sur les épaules qui ne couvrait qu'une partie de sa poitrine saillante, Di'Stephano retourna dans son salon-cuisine en chantonnant, en direction du frigo. Elle y pris une bouteille contenant une boisson translucide, et attrapa un paquet de chips au dessus de la machine réfrigérante. Une fois équipée, elle s'assit en tailleurs dans son canapé de cuir, posa les chips au fromage et la bouteille sur la table basse de même qu'elle prenait la télécommande de la télévision et qu'elle l'allumait, passant sur la chaîne des informations. L'écran illumina la pièce et montrait un présentateur, assis à une table devant de multiples écrans, qui parlait d'une voix ferme mais calme.. «Le tueur en série, Zaïn Nex, a commis deux nouveaux meurtres hier soir. Ses victimes, deux femmes de 20 et 22 ans, ont été retrouvées dans une ruelle du quartier ouest. Les corps, mutilés et déchirés, sont difficilement identifiables. Le même mode opératoire et les mêmes marques sur les cadavres nous ont permis d'identifier avec certitude celui que nos concitoyens surnomment la «Mort Grise». Le commandant de la milice, Alexandre Merycy, nous a assuré que toute les forces disponibles traquaient actuellement et traqueront jusqu'à sa capture et son exécution ce dangereux criminel. Jusqu'à nouvel ordre, un couvre feu est instauré dans le quartier Ouest pour la sécurité de ses habitants. Toute présence hors de vos logements à partir de 22H sera punie par

6 la milice.» La spectatrice esquissa un sourire moqueur et attrapa sa bouteille. Une bonne gorgée, au goulot. Mirranda reposa fortement la bouteille sur la table basse en poussant un long râle suite à la brûlure de l'alcool. Le slogan de la vodka Hurius, «vous épargne les braises, vous offre les flammes», révélait avec exactitude la force de cette vodka brûlante qui, au delà d'une très profonde chaleur dans la gorge, provoquait une sensation de puissance tant survivre à cette boisson était ardu, l'hurius comprenant un degré d'alcool beaucoup plus haut que ses ancêtres. La jeune femme croqua une chips au fromage, et lança à l'attention de la télévision : «Tu parles. La milice est pas plus capable de capturer Zaïn que moi de devenir leur commandant. Tout ce qu'ils vont faire, c'est envahir les rues et jouer au petits soldats avec la population, comme d'habitude. Et à part faire chier le monde, ça ne servira absolument à rien, alors à quoi bon...» Tandis que le présentateur continuait de parler des relations politiques entre les différents partis de la ville, la dame des lieux enfila une culotte ainsi qu'une nuisette assez pâle pour en être presque transparente, avant de continuer d'assaillir encore et encore le paquets de chips et, avec plus de modération cependant, la bouteille de vodka Hurius. Le bulletin d'information ne traitant plus de sujets assez intéressants, Mirranda le laissa tourner comme bruit de fond et se dirigea à nouveau vers son frigidaire, en quête de quelque chose à se faire à manger. La sonnette de la porte l'arrêta dans son mouvement affamé. Virgo activa l'interphone via la commande présente sur le mur de sa cuisine, n'attendant pas son invité si tôt. «Hum? - Fox ma puce Je t'ouvre, attend là.» Une fois la porte ouverte devant lui, l'homme ouvrit grand ses bras pour y serrer sa dulcinée. Cependant, tout ce qu'il reçu fut un coup de balais dans le visage. «T'es en avance, trou du'c. - Moi aussi je t'aime.» Fox entra dans l'appartement et referma la porte derrière lui, pour ensuite poser sa main sur le visage de la femme en face de lui. Il déposa un baiser sur les lèvres de sa tendre qui lui rendit à son tours, puis laissa tomber son sac à dos sur le sol dans un bruit sourd. La tueuse à gages verrouilla l'entrée de son chez soi alors que son compagnon ouvrait sa besace et en sortait plusieurs choses qu'il déposait sur la table du salon : un imposant pistolet portant l'insigne de la milice, une caisse de munitions, un gros dossier et une carte de donnée. «Tu serrais venu à l'heure prévue que j'aurais eu le temps de faire à manger, mais là, comme tu le vois... - Je vois surtout MA bouteille de vodka que tu étais en train de siroter... - C'est de ta faute, t'avait pas qu'à la laisser chez moi. - Bah bien sûr... bon, je t'ai ramené tout ce que tu m'as demandé, et un petit bonus.

7 - Ah? - J'espère que ton mini-four marche toujours.» Le jeune homme se releva en ricanant, deux plats conditionnés et pré-préparés n'attendant qu'à être cuits et mangés dans les mains. A la vue de sa nourriture préférée, pattes accompagnées de lardons et de sauce blanche, l'animosité feinte de Mirranda disparut rapidement pour faire place à une expression d'extrême envie. Elle sautillait presque sur place, et son ventre qui gargouillai la trahissait. L'invité se mit en marche vers le mini-four, déballant les deux assiettes et les mettant à chauffer pendant que son hôte, toujours aussi peu vêtue, prenait dans ses mains et observait la nouvelle arme que son aimé lui avait ramené. «Tu as dû avoir du mal à te le procurer chéri. - Normalement, c'est le modèle fourni aux gradés, mais celui-ci traînait dans la réserve. Un jeu d'enfant. - Merci. - Héhé, de rien, la meilleure pétoire pour la meilleure des femmes. Punisher V5. Léger, adaptable, chargeur de 9 balles perforantes et semi-explosives de calibre 15, portée et cadence de tir optimum pour une arme de ce gabarit. Quant à la puissance fournie par la propulsion à impulsion du canon... Une seule balle suffit pour descendre un loup de plus de 200 kilos. - Je sens que je l'aime déjà. - Pour sûr qu'il va te plaire. Je t'ai aussi apporté une caisse remplie de cartouches. Si tu ne t'amuses pas à défourailler à tout va, tu devrais pouvoir tenir facilement un bon moment avec. A n'utiliser qu'en dernier recours, vu les trous que ça fait... - J'adore. - Considère le comme un cadeau en gage de mon amour pour toi. - Dans ce cas... je ne vois qu'une seule manière de te remercier pour un si beau présent. - Ah? C'est à dire?» Une lueur de malice illumina les yeux de la jeune femme alors qu'elle se rapprochait de son petit ami, quand le signal sonore du mini-four se fit entendre. «Manger!!!!!» Sans prêter aucune attention à son compagnon qui affichait le visage de la déception, Di'Stephano se rua sur la machine et en sortit les deux plats malgré la chaleur, qu'elle déposa sur la table de la cuisine. En moins de temps qu'il faut pour le dire, elle se trouvait déjà assise, couverts en main, à déguster son délicieux dîner. Non sans un soupir, Fox s'assit également et entama sa part du repas, prenant la parole entre deux bouchées de pattes. «Des résultats aujourd'hui? - Absolument rien, je sais juste que j'éviterais le bar Mog maintenant. - Pourquoi donc? - Et bien... disons que j'ai eu une petite altercation avec le patron. - Quand tu veux une information, tu peux pas demander gentiment? - Non, cet abruti m'aurait pas répondu. Et puis de toute façon, ce qu'il m'a dit ne m'a avancé à rien. - Bah, c'est pas si grave. J'ai récupéré une copie du dossier de Zaïn et quelques données du réseau

8 pour toi. Ça devrait bien t'aider. - Hum... ça dit quoi? - Va chercher le dossier. - T'as qu'à lever tes fesses. - Non, je viens de te faire à manger. C'est à toi de bouger ma puce.» Mirranda se leva et fit quelques pas pour aller chercher la liasse de papiers, puis revint à table et le confia à son compagnon. Ce dernier ouvrit le dossier, et en sortit une carte dont plusieurs points de la ville avaient été entouré de rouge et commença son explication. «Tu vois, d'abord le quartier Nord. Puis le Sud. Au départ, on prenait pas trop ça au sérieux. Puis, à cet endroit, il a attaqué en pleine nuit un groupe de miliciens. Aucun n'a survécu, et le commandant à décidé de prendre des mesures drastiques, sans en informer les citoyens bien sûr. Récemment, Zaïn a pénétré le quartier Ouest. A mesure que les patrouilles quadrillent les secteurs de la ville, il migre et continue de tuer. Toute les tentatives pour le rabattre vers une zone particulière et le piéger se sont soldées par des échecs, il est malin. Cependant, un peu au moins prévoir sa localisation dans un secteur de la ville grâce au quadrillage, avec une précision relative mais qui à le mérite d'être là. Jusqu'à maintenant et «grâce» aux meurtres qu'il a pu faire, nos estimations se sont révélées exactes. - Ce soir? - Secteur D-4, quartier Ouest. Il devrait normalement rôder dans ce coin là. - J'ai hâte de toucher ma prime... j'en ai assez de lui courir après. - Je me doute bien. - Quelles sont les autres infos que tu as pour moi? - Les positions et itinéraires des patrouilles de cette nuit, plus leurs effectifs. Tu pourras facilement les éviter avec ça. Je les ais noté sur la carte avec les différentes positions et heures qui correspondent. - Hum... Plutôt utile en effet. Le reste? - Toute les dernières décisions du commandant. Les affectations, les effectifs, les mesures et autres sur la carte de données. Tu ferrais bien d'étudier ça quand tu auras le temps, ça te donnera un temps d'avance sur la milice. - Merci mon coeur...» Fox referma le dossier, terminant son assiette de pattes. Il amena les couverts près du lave-vaisselle, et se servit un grand verre d'hurius en regardant l'heure. «Si tu veux y aller ce soir, vas-y maintenant. Je t'attends à l'appartement.» Mirranda acquiesça en se levant, déposant un baiser sur les lèvres du jeune homme. Elle lui adressa un franc sourire, et retourna se préparer dans la salle qui lui servait de débarrât et d'armurerie. Son compagnon l'attrapa par le bras, une lueur d'inquiétude dans le regards. «Fais attention, mon ange. - Ne t'inquiète pas John, ça va aller.»

9 Chapitre Second La jeune femme consulta sa montre une fois arrivée derrière son appartement. Le cadran électronique et sophistiqué indiquait 21H34. Cela lui laissait le temps de faire le trajet avant le couvre-feu. Passant une carte-clé dans le lecteur du garage, elle vit la grande porte en fer coulisser vers le côté. Comme à chaque fois qu'elle la retrouvait ici, Di'Stephano ne put s'empêcher de sourire. Guidon allongé, pneus disproportionnés, allure effilée, élégante mais terrible, double pot d'échappement et scelle en cuir, peinture noire profonde ou bordeaux par endroits. La tueuse grimpa sur sa chère moto, et arracha un long grondement au moteur lorsqu'elle le démarra d'un tour de clé. La deux-roue quitta le garage en trombe, sortant de la ruelle du bloc E pour arriver sur la route principale du quartier Est et se diriger vers l'ouest. A cette heure, plus personne ne traînait sur les trottoirs ou dans les bars, de peur de croiser une patrouille de la milice. Mirranda dépassa le Mog, un petit sourire aux lèvres. Veillant sur la ville, le ciel noir étendait son firmament progressivement, dévoilant les innombrables étoiles. La lune, pleine ce soir là, diffusait une pâle lumière, douce et froide à la fois. Une brise soufflait doucement sur les rues, le vent sifflotant entre les étroites ruelles et circulant plus rapidement sur les avenues, prenant une pause sur un banc du parc ou au bord de l'eau de l'étang artificiel pour se reposer, chantant au milieu des arbres et dans les feuilles. Mis à part le vrombissement de la moto, tout était calme. A la limite entre le quartier Est et le quartier Ouest, plusieurs véhicules de la milice stationnaient phares allumés, leurs passagers surveillant la «frontière» entre la zone à risque et le reste de la cité. Un homme agita un bâton luminescent pour indiquer à l'arrivante de s'arrêter, tandis que la tourelle d'un blindé de patrouille s'orientait vers la moto. Les deux mitrailleuses à impulsion et leur gros calibre imposaient calme et coopération. Le sergent de ce point de passage désactiva son oreillette et s'approcha de la motocycliste, matraque et pistolet de service à la ceinture. Son casque et sa visière de protection ne laissait pas voir son visage, mais sa voix dure et grave restait tout à fait compréhensible. «Papiers.» Le ton, caverneux et froid, était désagréable à souhait. Cependant, Mirranda ne dit mot et sortit sa carte de citoyenne de son porte-feuille avec calme. Le gorille en armure la lui arracha des mains et retira un petit boîtier d'une des poches de sa ceinture, mettant en marche l'appareil d'une pression de bouton. Il passa la carte au scanner, confirmant sa validité, et la rendit à la jeune femme. «C'est pas encore l'heure du couvre-feu, alors vous pouvez passer. Mais le quartier Ouest est une zone classée à risques. Ne venez pas vous plaindre s'il vous arrive quelque chose, du moments où vous entrez dans la zone, vous devez en assumer les conséquences.» La pilote ne donna aucune réponse et redémarra le moteur de son véhicule, traversant le barrage entre les deux auto-mitrailleuses qui venaient de s'écarter. Si le quartier Est avait parut désert, il n'en était pas moins de l'ouest. Pas âme qui vive dans les rues, par un bar encore ouvert. Tout semblait endormi, absent et vide. Comme si la jeune femme fut la seule personne présente

10 en ces lieux. Enfin, en apparence. Mirranda arriva finalement à destination, devant une boutique aux vitrines éclairée par des néons, présentant aux passant et au néant de cette nuit une multitude de fleurs diverses et colorées. A la vue s'étalaient roses, rouges, blanches, noires même, chrysanthèmes, lys, narcisses, orchidées... Toute ces fleurs désormais si rares entre les murs de la ville. Un panneau affichait «fermé» à l'entrée de l'eden Garden, cependant, la tueuse pressa tout de même le bouton de la sonnette. En guise de réponse, une petite veilleuse lumineuse se mit à briller dans un petit passage entre le bâtiment et un autre. Elle s'y engagea et arriva devant la grande porte de la réserve qui s'ouvrit d'elle même pour laisser la moto y pénétrer. Le grondement du moteur prit fin quand la jeune femme le coupa d'un tour de clé alors que les détecteurs de mouvements allumaient les lumières de la pièce pour dévoiler de longues et multiples étagères fermées. Derrière les vitres, de petits modules à ultra-violets diffusaient leur lueur violacée sur des rangées de fleurs rares et soignées. Malgré leur prison de verre, elles répandaient une certaine senteur issue de tout leurs parfums réunis, une odeur musquée et assez déroutante, mais plaisante. Alors que Mirranda retirait son casque noir, la porte menant à l'intérieur de la petite échoppe s'ouvrit et une voix mûre et âgée en surgit. «Qu'est-ce que tu veux encore à cette pauvre veille dame que je suis?» Descendant les quelques marches, la silhouette de la propriétaire se dessina progressivement. Les années avaient laissé leur trace sur la vendeuse de fleurs qui dégageait une aura de sagesse semblant lui donner un âge immémorial. En chemise de nuit imprimée de chrysanthèmes, elle se tenait droite sur sa cane ouvragée et maintenait son regard bleu pâle braqué dans les yeux verrons de l'orpheline qu'elle avait recueilli il y a de cela des années, hébergée et nourrie alors que cette dernière passait plus de temps entourée de malfrats que de fleurs. Cette dernière secoua sa chevelure et posa sa veste de cuir sur la selle avant de répondre calmement. «Tu ne devrais pas ouvrir à n'importe qui à cette heure-ci, surtout en ce moment. - Tu es la seule à avoir un tel bolide dans la cité, impossible de ne pas te reconnaître. - Tes caméras sont biens cachées. - C'est pour éviter que de petits voyous ne s'amusent à les aveugler à coup de bombes de peintures.» La petite veille s'autorisa un petit rire, se remémorant les farces que son ancienne fille-adoptive lui faisait à l époque. D'un signe de la main, elle l'invita à la suivre pour rejoindre le bureau du commerce où elles prirent chacune une chaise autour d'un bureau couvert de papiers. «En quoi puis-je t'aider, petite ingrate? - J'aimerais laisser Lady ici pour une partie de la nuit, et la récupérer dans quelques heures. - Une proie ce soir? - Oui. - Je ne cesserais jamais de te dire que c'est un travail dangereux... - Ne t'inquiète pas, mon amie, je reviendrais te tourmenter en un seul morceau.» Toutes deux sourirent, puis la maîtresse des lieux sortit une carte-clé d'un tiroir et la donna à son invitée.

11 «Ne me réveille pas en repartant, je n'ai pas envie de te voir couverte de sang. «Merci, Katherine. - Un jour, mon infinie bonté séculaire me perdra! - Espérons que ce jour n'arrivera pas de si tôt. - Oui, bien évidemment. Et n'oublie pas ta promesse, petite fille. - Ne pas mourir avant toi, c'est noté. - Bien. Alors vas-y.» Di'Stephano posa ses deux mains sur le bureau et se pencha pour embrasser la joue de la vielle vendeuse, puis quitta l'endroit pour ressortir par la réserve dont la porte électronique se referma derrière elle. Une sorte de frisson parcouru sa peau délicate. Il ne devait pas être trop loin. Cachant son visage sous la capuche de sa cape, elle emprunta à nouveau l'étroit boyau et grimpa une échelle soudée au mur blanc jusqu'à une passerelle qui surplombait la rue et assurait la jonction entre l'immeuble de l'eden Garden et celui d'en face. A 22H22, il valait mieux se déplacer en hauteur et discrètement plutôt que de marcher directement au sol au risque de croiser une patrouille de la milice. Longer les étages des bâtiments en empruntant le réseau arachnéen de passerelles communes aux blocs d'habitations permettait de voir les ennuis avec un temps d'avance et de se mouvoir, ou de fuir, plus aisément. Gracieusement et sans un bruit, elle survola ainsi le bloc-b en direction du bloc-d où, selon les estimations de la milice, sa proie devrait se trouver. Toutefois, ce n'est pas Zain Nex qu'elle aperçut au détour d'un ruelle, dans l'ombre d'une bâtisse de plusieurs étages. A genoux au sol, les mains attachées dans le dos par un système de menottes perfectionné, un homme baissait la tête et regardait le sol. Deux miliciens se tenaient devant lui, matraque énergétique à la main. Un violent coup dans le visage projeta le malheureux sur ses flancs alors que les décharges d'énergie qui parcouraient ses terminaisons nerveuses le tordaient de douleur. A l'autre bout du goulot débouchant sur une avenue, un troisième tortionnaire faisait le guet, fusil à impulsion en main. Si cela ne lui amènerait absolument aucun problème, Di'Stephano se ferait un plaisir de tuer gratuitement ce genre d'hommes. Un de ces monstres pressa les commandes de son casque et, dans un petit bruit pneumatique, le désolidarisa de son armure pour sortir un briquet et un cigare d'une pochette à sa ceinture et se l'allumer. Il souffla une volute de fumée, semblant observer un endroit que lui seul voyait, puis lança un violent coup de pied dans les côtes du citoyen couché à terre. «Alors comme ça, on ne respecte pas le couvre-feu? - Je travaille dans une clinique qui ferme un un peu avant l heure - Qu est-ce que ça peut me foutre? - J étais seulement en train de rentrer chez moi - Ah d accord, je vois, on a fait une malencontreuse bavure» Le dirigeant de la patrouille écrasa le sternum du citoyen sous sa botte cloutée, se penchant pour lui souffler la fumée en plein visage. «Je ne sais pas trop si tu vas pouvoir retourner chez toi, toubib. - Pitié, j ai une femme et un bébé qui m attendent!»

12 Devant ce signe évident de rébellion, le milicien activa sa matraque énergétique et plaqua son extrémité contre le front du malheureux, qui fut à nouveau pris de douloureuses convulsions et de hoquets sporadiques. Bien que l instrument de torture fut désactivé quelques instants après, la souffrance persista de longues secondes avant que l ignoble «représentant» de la loi ne reprenne. «T as combien de crédits sur toi? - 2-2?! Tu te fous de ma gueule? Ah, je préfère. C est pas grand chose, mais ça suffira Relève toi.» L homme tenta de se redresser avec peine, n y parvenant que la troisième fois grâce au bras tendu du second milicien. Titubant, il prit appui sur le mur derrière lui et sortit son porte feuille de sa veste dont il extirpa deux billets rouges de 100 crédit chacun. Le sergent lui arracha des mains, et lui adressa un sourire malsain. Puis il dégaina son pistolet à impulsion et logea une balle de calibre moyen dans le genou gauche du civil qui hurla de douleur en s écroulant au sol. «Il t aurait fallu 400 de plus pour t éviter l infirmité, et encore, j ai été sympa sur les tarifs.» Mirranda fut envahie d un profond dégoût et d un désir impérieux d'abattre ces trois miliciens, mais cela n arrangerait sûrement pas sa situation avec l ordre établi. Elle ne pouvait malgré tout rester ainsi à regarder ce pauvre homme se faire battre à mort par ces porcs. Il lui fallait un plan, quelque chose pour faire payer à ces monstres abjects sans se mettre elle même en danger. Un instant, elle cru que l homme la regardait dans les yeux, et ce fut comme un déclic. Elle se trouva bien égoïste de penser à son confort avant la santé de cet innocent qu on torturait sous ses yeux. Cessant de réfléchir, elle saisit son arbalète dans son dos, releva le cran de sûreté et la braqua en direction du sergent de la patrouille. L?il dans la lunette de visée qu elle avait adapté à l arme, elle ajusta son tir et posa le doigt sur la détente. En hauteur, derrière eux, elle disposait de l effet de surprise pour tuer les deux les plus proches et du temps pour se repositionner et supprimer le troisième avant qu il ne puisse délivrer un tir de barrage et appeler du renfort. La tête non protégée du sergent en ligne de mire, la respiration suspendue, elle commença à presser la détente. Mais elle n eu pas l occasion de terminer son mouvement, sa détermination meurtrière laissant place à la stupéfaction. D ailleurs, elle ne fut pas la seule à être saisie de surprise. Une ombre imposante surgit derrière la cible depuis une autre passerelle collé à la façade d un bâtiment, inclinant brutalement son corps en arrière dans un angle impossible pour lui déchirer la gorge d un violent coup de griffe. Le second milicien, paralysé par le flot de sang qui jaillissait de la jugulaire de son supérieur, par la terreur que lui inspirait cette silhouette massive et par la surprise eu à peine le temps de lever son arme que l assaillant brisait les ses os d une série de coups violents et brutaux. Le corps s écroula au sol au même moment où le guet se retournait, alarmé par les bruits soudains et inquiétants. L espace d une seconde, il put observer la chose qui avait tué ses deux collègues le temps d un battement de c?ur et sans leur laisser aucune chance. Elle ne ressemblait pas à un homme, pas totalement. Il ne put distinguer que deux yeux jaunes irradiant de bestialité, puis il ouvrit le feu. Propulsées à très grande vitesse par l impulsion énergétique qui donnait son nom aux armes de ce type, les balles fusèrent vers l être indistinct alors qu il parcourait sans

13 ralentir les quelques mètres qui le séparait encore de sa troisième victime. La créature effectua un bond d une distance surprenante et plaqua le milicien au sol, puis lui administra une série de violents coups de poings dans le visage jusqu à ce qu il ne réagisse plus. De toute sa vie, courte mais remplie, la jeune femme n avait jamais vu ça. Elle connaissait les rumeurs qui parlaient d assassins et de soldats génétiques aux capacités décuplées, mais jamais d une bête un peu plus grande qu un homme capable de courir sans broncher sous un feu nourri. La bête leva sa tête vers les cieux, semblant fixer le cercle lunaire, puis poussa un long hurlement. Comme les loups. Mirranda en fut glacé d effroi et, ne sachant que faire, ajusta sa lunette de visée pour observer plus précisément. Elle voyait des muscles saillants, une fourrure grise, un faciès animal avec une gueule allongée et bardée de crocs. Mais elle remarqua surtout un détail capital. Tatoué à la base de la nuque du ce truc, elle vit un code-barre qu elle connaissait déjà par cœur. Celui que portait Zain Nex depuis son premier emprisonnement. C'était inconcevable. Sur toutes les photographies ou enregistrements vidéos dont il faisait l'objet, le tueur en série apparaissait comme un homme, et non pas comme une bête à l'apparence très vaguement humaine bien qu'elle le fut visiblement à l'origine. Le monstre partageait à la fois des caractéristiques humaines, comme le mode de déplacement et de maintient sur deux jambes, son aptitude à manier un poignard ou des mains à cinq doigts dont un pouce, mais aussi des similitudes avec les loups, la fourrure grise, la queue touffue, les oreilles dressées, les crocs ou le hurlement à la lune. C'était soit une hallucination, soit du jamais vu dans la cité et ses alentours. Tandis que la jeune femme, l'esprit confus, tentait d'identifier cette créature en cherchant dans sa mémoire, le décors changea du tout au tout devant ses yeux. Des flammes envahirent les environs, submergèrent la petite fille et sa mère qui la tenait dans les bras. La porte de sa chambre vola en éclat, et tout ce qu'elle put voir avant de passer au travers de la fenêtre fut deux horribles yeux jaunes. Le contact avec le sol après sa chute lui infligea une vive douleur, troublant sa vue un instant. Cette réminescence de son passée fut vite chassée lorsque l'homme-loup se retourna soudainement dans sa direction en aboyant, semblant l'avoir repérée. Brusquement consciente qu'elle n'était pas de taille, Mirranda délaissa son observation macabre et s'enfuit à toute jambe, passant l'angle de la passerelle pour se mettre hors de vue derrière l'immeuble. Ses foulées rapides résonnaient en un son métallique alors qu'elle s'éloignait de sa précédente position et qu'un cri de peur emplissait le quartier. Le citoyen qu'elle voulu sauver connu probablement une fin bien pire que la vie avec un genou broyé. Trois par trois, moins effrayée que rationnelle, la tueuse descendit les escaliers la menant au niveau inférieur du réseau et traversa en toute hâte un pont menant aux bâtiments de l'autre côté de la rue. Une secousse la força à se retenir aux rambardes pour ne pas tomber alors qu'un son sourd se répercutait tout à coup sur les murs blancs, l'informant que son poursuivant venait apparemment de sauter sur une passerelle non loin, ce que de lourds et rapides pas confirmèrent. Il se rapprochait rapidement si on se fiait aux bruits de sa course, et sa proie n'osait ni ne désirait se retourner pour le voir sur ses talons. Tandis qu'elle courrait à vive allure, elle cherchait une solution pour ne pas finir tuée ou, pire, dévorée. Le martèlement continu des lourds échos métalliques lui donna alors une idée. A la comparaison entre les sons qu'elle produisaient et ceux venant du monstre, il apparaissait sans conteste qu'il devait peser deux voir trois fois plus qu'elle. Même si la maintenance du réseau laissait à désirer, il fallait cependant trouver une passerelle en assez mauvais état et au niveau directement en dessous. Et les chances de réussite demeuraient plus qu'aléatoire, malgré tout les calculs et

14 estimations que Di'Stephano s'évertuait à faire. Soudainement, les bruits de pas en arrière s'arrêtèrent et laissèrent place à un grognement sinistre. Parcourue de frissons, la jeune femme glissa sa main sous son pardessus et se retourna lentement pour faire face à cette chose, ce loup-garou. Il se tenait droit à seulement quelques enjambés, parfaitement dressé sur ses jambes, ou pattes, son torse se gonflant régulièrement et un mince filet de vapeur s'échappant de son museau, semblant attendre. Semblant aussi sourire. Ses abominables crocs luisaient à la lumière de la pleine lune, ses yeux brillaient d'un éclat sauvage dans la semi-pénombre. Maintenant qu'elle pouvait le jauger avec précision, Mirranda reconnu la longue cicatrice qui traversait l'oeil gauche de Zain. Il n'y avait plus de doute possible, c'était bien lui. Le monstre se pencha en avant et ouvrit ses bras, comme s'il se préparait à charger, et si cela advenait, les options deviendraient plutôt limitées. Il fallait agir en première pour rester en vie. Dégainant brusquement l'arme de poing de son holster, la tueuse braqua le Punisher V5 sur sa cible et pressa la détente, frénétiquement et à de nombreuses reprises, alors que la créature réagissait instantanément et à une vitesse fulgurante en s'élançant vers l'objet de sa chasse. Cependant, la puissance d'impact était bien plus qu'elle pouvait encaisser, reculant sous les tirs, de grandes gerbes de sang jaillissant des énormes trous perforant son corps. Avant qu'elle ne s'en rende compte, Mirranda avait vidé son chargeur et repoussé la bête de plusieurs mètres. Toutefois, bien qu'il paraisse gravement blessé, le prédateur ne semblait pas avoir dis son dernier mot. Assurant ses appuis en quelques pas, il se courba encore plus en grognant, puis posa ses deux pattes avant sur la passerelle, se prépara à l'impulsion. Di'Stephano eu a peine le temps de jeter un oeil sur le côté qu'elle sauta par dessus la balustrade pour chuter un étage et atterrir douloureusement sur la passerelle passant perpendiculairement en dessous, évitant ainsi le bond que l'homme-loup effectua pour la plaquer au sol. Un grincement se fit entendre tandis que la jeune femme se relevait en réprimant la douleur, souriait difficilement. Elle recula de quelques pas pour se rapprocher d'une autre passerelle et s'agrippa à la rambarde, levant les yeux vers son assaillant qui l'observait de haut. Puis il sauta à son tours. Sa masse, décuplée par la chute, ébranla le sol de métal et brisa finalement l'armature déjà affaiblie des jonctions du pont, dont l'extrémité où avait atterrit Zain se désolidarisa du réseau et entraîna toute la section de passerelle dans un grincement horrible vers la rue, située plusieurs étages en contrebats. Le corps de métal, incliné dans le sens du monstre, percuta dans sa descente une section ceinturant l'étage inférieur d'un des deux immeubles et inversa alors son sens d'inclinaison grâce à l'impact. Cramponnée à sa barrière de sécurité, Mirranda attendit que la passerelle atteigne la hauteur d'une autre parallèle à la sienne pour plonger de toute ses forces sur cette dernière et s'agripper à son garde-corps alors que la section et la créature, surprise, continuaient de chuter désormais verticalement. Endolorie, terriblement épuisée, la jeune femme tentait vainement de se hisser sur le rebord pendant que ses forces l'abandonnaient, son saut spectaculaire ayant vidé toutes ses réserves. Un énorme fracas et un hurlement de douleur inhumain annoncèrent la fin de la chute, deux étages en dessous de la position suspendue de la tueuse à gages. Les jambes et les trois quarts du corps pendant dans le vide, ses doigts glissèrent inévitablement sur l'acier froid sans qu'elle ne puisse remonter et, à son tours, Di'Stephano sombra dans les abysses.

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16 «Ne t inquiète pas, ma chère petite rose» Interlude Sa conscience re-fit brutalement surface, comme émergée d un long et profond sommeil. Bien que ses yeux ne distinguent absolument rien dans la totale pénombre qui l ensevelissait, et que ses oreilles n entendent qu une voix faible et suave parmi le néant, Mirranda ressentait la présence de quelqu'un à ses côtés. Une douce chaleur, des sentiments de sérénité et de compassion berçaient ses sens embrumés, reposaient son esprit dans une profonde quiétude. Un affable calme et un vide incommensurable où rien ne pouvait troubler sa tranquillité et son repos. «Ma douce» Ce nouvel appel se répercuta en écho dans toute sa tête, monopolisant l attention. Au prix d intenses efforts de concentration, elle ne put reconnaître qu un fort parfum musqué et un timbre particulier, féminin et fort mélodique, dans la voix de celle qui semblaient lui parler au travers de l épais brouillard opaque et incapacitant qui l enveloppait. Elle tenta de se mouvoir, de percer les ténèbres, mais il n en résultat qu une douleur lancinante et brûlante. «Laisse toi aller, tout ira pour le mieux. - Que Que se passe t il? - Tu fleurit, tu t ouvres à la nuit et déploies tes magnifiques pétales pour capter sa lumière et l y emprisonner, t en nourrir et la faire tienne. De tes épines, tu récolteras bientôt la sanglante vie qui te fera croître et prospérer dans ton royaume éternel et sombre, augmentera ta force et ta magnificence aux yeux du pâle et triste commun. Une splendide, exceptionnelle et terrible rose noire.» Toutes ces paroles papillotèrent dans son corps et son esprit, lui procurant d étranges sensations indescriptibles. Tout cela lui était incompréhensible et vague, mais plein de significations qu elle ressentait intimement, intérieurement, là où les mots ne sont plus capables d expliquer quoi que ce soit. Il fallut alors lutter dans un inégal combat pour rester éveillée, et son être plongea à nouveau dans sa lente torpeur tandis qu une savoureuse brise effleurait sa joue.

17 Chapitre trois Des sons répétitifs d une intensité assourdissante explosèrent tout autour d elle et frappèrent son crâne avec une force incroyable. Haletante, elle se redressa brusquement et ouvrit péniblement les yeux. Di Stephano reconnut sa chambre, son lit, et surtout l alarme de son réveil qui sonnait minuit par défaut après réinitialisation. Une violente migraine fit son apparition d un seul coup, la força à se courber sur elle même et à réfugier sa tête dans ses deux mains, à serrer les dents pour se retenir de hurler. Excédée après plusieurs secondes de supplice, Mirranda repoussa le fin tissu qui lui servait de couverture et tituba hors de sa couche en direction de la porte. Mais, sans qu elle ne puisse en comprendre la raison, son corps cessa de répondre et s écroula contre le mur avant de s étaler sur le sol. Le mal qui tordait sa tête disparut aussi soudainement qu il était apparu, libérant sa chair et ses mouvements. Une silhouette familière arriva alors dans la pièce sombre, ouvrant la porte avant même que la jeune femme n atteigne la poignée. Le nouveau venu saisit sa main toujours tendue et la releva doucement, soutenant le corps endolori de sa protégée contre lui. D un pas mal assuré, elle gagna son salon avec l aide qui lui permettait de rester debout, puis se laissa tomber dans son canapé, le visage dans ses mains. «John? - Tu m as fichu une sacrée trouille tu sais.» En chemise blanche, Fox s assied à son tours aux côtés de son aimée et la coucha sur ses genoux tout en caressant ses cheveux. «Je t avais dis de faire attention, mais tu ne m écoutes jamais.» L air hagard, la tueuse à gage fixa son regard bi-colore dans les yeux noisettes du milicien et questionna d une voix chancelante. «Qu est-ce qui s est passé? Je ne me souviens pas - Tu as sonné à la porte ce matin, vers deux heures, et lorsque j ai ouvert en te voyant sur la micro-caméra, tu pionçais sur le sol, couverte de sang et en piteux état. - Ce matin? Il est quelle heure là? - Minuit et des bretelles, c est d ailleurs pour ça que ton réveil s est mit à beugler tout seul.» - Le con j lui avait pas demandé - On a eu une coupure de courant de quelques secondes quand t es arrivée, et il a redémarré avec l alarme toujours activée. - Quelle crotte Dis, ce matin minuit j ai dormi combien de temps? - Du moment où je t ai ouvert, jusqu à maintenant. - T es resté toute la journée ici? Et le boulot? - Journée de repos, tu te souviens pas? - Ah Oui» La jeune femme se redressa quelque peu et déposa sa tête contre l épaule de son amant, l enserra de ses bras pour se réfugier contre lui qui continuait ses caresses et raffermissait

18 son étreinte, chuchotant d une voix rassurante et apaisante. «Et puis, je ne pouvais pas te laisser alitée sans rester à ton chevet. - Je suis en si mauvais état que ça? - Tu étais, avec une superbe plaie au ventre, très alléchante, dans le style bon steak de viande. - Baaah t es dégueulasse - Bah, tu me diras, mes délires cannibales sont toujours plus propres que ta blessure l était. Je t ai appliqué les premiers soins avec ce que t avais en stock, j ai balancé ton joli corset troué, je souligne : de part en part, à la poubelle, et direction le lit. - Ah il m avait coûté une fortune attend de part en part? - Exactement, tout comme toi quand je me suis occupé de ton cas. Je sais pas comment tu t es fais ça, c est le genre de blessure qui te donne pas l occasion de te réveiller. - Une tige en acier je suis tombé dessus - Ah bah bravo. En tout cas - Je suis encore vivante?» Le sergent s autorisa un franc sourire avant de répondre, doucement. «Aux dernières nouvelles, oui. - Pas logique - C est ce que je me dis aussi, surtout depuis que - Mais je devrais avoir perdu tout mon sang le temps de revenir jusqu à l appart - Laisse moi finir mes phrases. - J t en prie. - Quand je suis venu te voir y a trois heures, crois moi ou pas, ta plaie avait rétrécit de moitié. Et, honnêtement, je doute que tes trousses de secours aient ce genre de résultat en une demi journée. - Une rose - Pardon?» Perdue dans ses pensées, Mirranda ne répondit pas et souleva sa nuisette, n apercevant aucune trace de perforation bien ragoûtante. Adressant un regard plein d incompréhension à son compagnon, celui-ci se s exclama en mimant un mouvement de baguette. «Disparue! Je t ai retiré les bandages y a environ une demi heure. - Pas croyable t es sûr de ce que tu me racontes? - Aussi sûr que tu as ruiné ta cape.» Fox pointa du doigt le long manteau étalé sur un fauteuil de cuir, de nombreuses coutures déchirées et des taches de sang parsemant le tissu huilé. Sa propriétaire afficha une moue infantile et reprit. «Ça me paraît trop irréel - Je trouve ça aussi impossible que toi, mon ange, mais faut croire que tu meurs pas si facilement. - Faut croire oui - T as une explication, à tout hasard?

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