Mercredi 22 juin 2011 à 14h00

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1 Mercredi 22 juin 2011 à 14h00 Drouot Richelieu Salle 3 9, rue Drouot Paris EXPOSITIONS PUBLIQUES Mardi 21 juin de 11h00 à 18h00 Mercredi 22 juin de 11h00 à 12h00 dessins anciens & modernes tableaux anciens & modernes Catalogue visible sur internet : Intégralité des lots visible sur : AUDAP & MIRABAUD Commissaires-Priseurs 42, boulevard Malesherbes Paris Tél. : 33 (0) Fax : 33 (0) contact@audap-mirabaud.com Agrément SVV BANDEAU

2 SOMMaIrE DESSINS ANCIENS 5 & MODERNES TABLEAUX ANCIENS 26 TABLEAUX MODERNES 57 BANDEAU

3 Cabinet de BAYSER 69, rue Sainte-Anne Paris Tél. : +33 (0) bba@debayser.com A décrit les lots : 1 à 44, 46 à 49 et 112. Cabinet Éric TURQUIN 69, rue Sainte-Anne Paris Tél : +33(0) / Fax : +33 (0) chantal.mauduit@turquin.fr A décrit les lots : 50 à 64, 69 à 95. Mme Ariane de SAINT-MARCQ 70, avenue d Iéna Paris Tél. : +33 (0) A décrit les lots : 65 à 68. M. François LORENCEAU 68, boulevard Malesherbes Paris Tél : +33 (0) / Fax : +33 (0) A décrit les lots : 45, 99, 105, 109 à 111, 113, 116, 119 à 121, 124, 126, 128, 130 à 133, 135, 137, 140 à 143. Cabinet PERAZZONE-BRUN 14, rue Favart Paris Tél. : +33 (0) A décrit les lots : 97, 98, 115, 117, 118, 122, 123, 125, 129, 134. Les lots n os 9, 57, 65 à 68, 118, 134 sont présentés en partenariat avec EXPERTS BANDEAU

4 DESSINS ANCIENS & MODERNES 4 DESSINS ANCIENS & MODERNES

5 1 1 École italienne du XVII e siècle. - Au recto : «Blason aux cygnes». - Au verso : «Blason aux lances surmonté d un fou». Deux gouaches sur papier. 13,5 x 8,5 cm 500 / École de Frans FLORIS. «Scène antique». Plume et encre brune contrecollée. 12,5 x 18 cm (Taches) 300 / École génoise du XVII e siècle. «Sainte-Famille avec Saint-Jean-Baptiste et amours». Plume, encre brune et lavis gris. 23 x 18,5 cm (Rousseurs et contrecollé) 600 / CORNEILLE Michel, d après Annibale Carrache. «Satyre». Crayon noir et rehauts de craie blanche sur papier gris. Cachet non identifi é en bas à droite. 23,5 x 29 cm (Deux coins supérieurs coupés et manques en partie supérieure, contrecollé) 600 / 800 DESSINS BANDEAUANCIENS & MODERNES 5

6 5 RESCHI Pandolfo ( ). Attribué à. «Paysage animé». Plume, encre brune et lavis brun. 32 x 28 cm (Pliures) 800 / École italienne du XVIII e siècle. «Martyre d une Sainte». Lavis d encre. 26,5 x 21,5 cm 200 / DESSINS ANCIENS & MODERNES

7 7 7 SUSTERMANS Justus ( ). Attribué à. «Étude de soldat penché à gauche». Crayon noir sur papier préparé en gris. 42 x 29 cm (Pliures, épidermures) Sustermans était le portraitiste officiel de la cour des Médicis / École italienne du XVIII e siècle. «Hercule sur un socle». Encre et lavis. 15,5 x 8 cm 200 / 300 DESSINS ANCIENS & MODERNES 7

8 9 PIPPI Giulio detto GIULIO ROMANO dit JULES ROMAIN (Rome ). «La Naissance de Saint-Jean-Baptiste ou la Naissance de la Vierge». Plume et encre brune sur traits de crayon noir, lavis brun, rehauts de gouache blanche. Numéro «150» à la plume et encre brune en bas à droite ; au verso du doublage une écriture ancienne (Mariette?) à la plume et encre brune : «Dessiné par Jules Romain / N 150». 38 x 30 cm (Petits trous, pliures, épidermures, rousseurs, tâches, trois coins coupés restaurés. Doublé) / Provenance : - Ancienne collection Everhard Jabach ( ), n 618 de la «Transcription de l Inventaire». Son monogramme au verso. - Ancienne collection Pierre Crozat ( ), n «150» en bas à droite (numéro de l inventaire après décès en 1740 fait par Mariette avec deux huissiers-priseurs) ; Mariette, Abecedario IV p Vente anonyme Paris, Hôtel Drouot, 10 avril 1924, n 74 (rep.). Bibliographie : - F. Hartt, Giulio Romano, éd. New Haven, Yale University Press, 1958, t. I (pp ) et t. II (ill. n 425). - Massari, Giulio Romano pinxit et delineavit, éd. Fratelli Palombi, 1993, pp ; n 149 rep.). - B. Py, «Les dessins de l inventaire de 1695», Everhard Jabach collectionneur ( ), éd. RMN, 2001, n 618. Œuvres en rapport : - Fresque du Duomo de Verone d après les cartons de Giulio Romano (voir Hartt, t. 2, fig. 425). - Gravure en sens inverse de notre composition par Diana Ghisi (voir Massari n 149). - Copie de notre composition dans le sens de la gravure conservée à Windsor Castle (Inv. 1358). - Dessin de même composition donné à l école de Giulio Romano (Christie s, Roma, 19 novembre 1990, n 68 ; ill. 78). - Dessin de même sujet, de composition différente, conservé au Louvre (inv. 3454). La composition de notre dessin reprend certains éléments de la fresque du Duomo de Vérone, exécutée en 1534 par Francesco Torbido d après les cartons de Giulio Romano. On retrouve ainsi la figure de la femme portant un panier sur la tête, mais moins imposante sur notre dessin. La feuille du Louvre (inv. 3454), qui représente une partie de la composition, ne reprend pas cette figure de femme. Une gravure en sens inverse par Diana Ghisi reprend par contre la composition exacte de notre dessin (voir Massari, n 149, pp ). Une copie dans le sens de cette gravure se trouve elle conservée au Windsor Castle (inv. 1358). Selon Bernadette Py, le dessin passé en vente à l Hôtel Drouot en 1924 (reproduit, portant le n 150 et correspondant à notre dessin) serait le n «26 dudit (Giulio Romano)» de l inventaire Jabach de 1695 décrit ainsi : «La Nativité de Notre-Dame où Sainte Anne est sur le lit, avec quantité de figures, et Dieu le Père dans la fenêtre par en haut, à la plume, lavé et haussé sur papier bistre, long de 13 ¾ sur 17 1/3 pouces, 37 livres 10 sols» (voir B. Py, n 618). Madame Py remarque également que ce dessin, de par sa provenance Crozat, se trouve sûrement être celui cité dans l Abecedario de Mariette, à propos de l estampe de Diana Ghisi : «La Naissance de la Vierge. Cette belle estampe est de l invention de Jules Romain ; l on n y voit aucun nom ni marque de graveur ; mais il n y en a aucun à qui elle convienne mieux qu à Diane de Mantoue. - Je n y reconnais point du tout la manière de Diane -. Ceintrée par le haut, il y a sur le devant un chien Barbet qui ronge un os. - M. Crozat en avait l original.» (voir B. Py, n 618). Le sujet est inspiré de l iconographie classique de la Naissance de la Vierge. Mais sur notre dessin et sur la gravure de Ghisi, on distingue nettement le sexe masculin du nourrisson, ce qui laisse penser qu il pourrait s agir de la Naissance de saint Jean-Baptiste. Contrairement aux dessins acquis par Colbert pour le Roi en 1671, cette feuille n a pas été retouchée par un artiste français du XVII ème siècle pour l embellir. Ses fins rehauts de gouache blanche aux traits serrés sont toujours visibles. Cependant, la plume à l encre brune est par endroits «remontée» (sans doute au XVII ème siècle) pour redonner la consistance aux formes lorsque les épidermures altéraient la compréhension du dessin. 8 DESSINS ANCIENS & MODERNES

9 DESSINS ANCIENS & MODERNES 9

10 10 10 École flamande du XVIII e siècle. «Marine». Aquarelle sur papier verger avec traces de mise au carreau. 12,5 x 18,2 cm 300 / École flamande du XVIII e siècle. «Étude de deux chevaux». Aquarelle sur papier verger, numérotée en bas à gauche : «62.6». 10 x 14,5 cm (cadre) 400 / École française du XVIII e siècle. «Étude de pieds». Crayon noir, sanguine et rehaut de craie blanche. 18 x 25,5 cm On joint : un portrait français du XVIII e siècle, ainsi qu une feuille italienne du XVIII e siècle. 400 / DESSINS ANCIENS & MODERNES

11 13 13 École française du XVIII e siècle, entourage de SUBLEYRÄS. «Jupiter et Apollon». Sanguine. Au revers, écriture ancienne : «Di Mons : Subleyräs». 31 x 26 cm (Restaurations, pliures et contrecollé) 800 / PHILIPS Jan Caspar (c c.1773). «Personnages dans un paysage» et «Prophète et putti». Crayon. 13 x 7 cm chaque (Petits trous) 200 / DESSINS ANCIENS & MODRNES 11

12 15 15 EISEN Charles Dom. Joseph ( ). «Petit enfant et porc» et «Petit garçon faisant pipi». Paire d encre et lavis sur papier verger. Signés et datés «1767» en bas à gauche. 11 x 9 cm 500 / SEIDL Andréas ( ). Attribué à. Deux lavis rose sur traits de crayon noir. - «L Amour déchu». - «Allégorie». 30 x 19 cm / DESSINS ANCIENS & MODERNES

13 17 École française du XVIII e siècle. «Portrait de femme au nœud bleu libérant un oiseau». Pastel. 58,5 x 47 cm 800 / VALLIÈRES. École française du XVIII e siècle. «Portrait de Monsieur de Vellecour ( )» en médaillon ovale. Crayon noir, sanguine et gouache blanche. 8,5 x 7 cm 300 / École américaine vers «Portrait de Georges Washington en buste» en médaillon ovale. Peinture sur émail rehaussée de blanc, monogrammée W.B et datée Annotée au verso : «Eugène Washington América». 6 x 4,8 cm 600 / École française du début XIX e siècle. «Portrait de femme en buste». Gouache sur ivoire, signée AP ou AB Vincent et datée x 5 cm (Restauration au cou) 500 / DESSINS ANCIENS & MODERNES 13

14 21 21 GUDIN Théodore ( ). «Maison en bord de mer». Encre et aquarelle, signées et datées 1843 en bas à droite. 13,5 x 24 cm 400 / FLEURY Léon ( ). «Étude d arbre, août 1824». Crayon noir et rehaut de craie blanche. Daté en bas à droite «aoust 1824». 19,5 x 29 cm On joint : trois paysages du même artiste. 400 / FLANDRIN Hippolyte (Lyon Rome 1864). «Étude de Saint pour une fresque». Crayon noir. Mis aux carreaux. Diverse annotations dont «Saint Germain», au verso «Église St Germain». 31 x 23 cm On joint : trois dessins anonymes. 500 / École anglaise du XIX e siècle. Entourage de Shotter Boys. «La fontaine des Innocents à Paris». Aquarelle sur traits de crayon noir, signée indistinctement en bas à gauche. Datée de «38» en bas à gauche. 26,8 x 36,5 cm (Déchirures restaurées, doublé) 600 / DESSINS ANCIENS & MODERNES

15 25 25 VAUDOYER Antoine Laurent Thomas (Paris ). «Projet de plancher pour la salle à manger de Guermantes, 1822». Plume et encre noire, aquarelle. 20,8 x 29 cm On joint : seize feuilles du même artiste. Toutes les feuilles portent le cachet de la vente «ALT Vaudoyer ». 800 / VIOLLET-LE-DUC Eugène ( ). Trois feuilles d ordre d architecture et une étude de tombeau. Plume et encre brune. 32 x 21 cm On joint : huit dessins par Adolphe Viollet-le-Duc. 800 / École française Néo-classique. «Portrait d un militaire». Fusain, estompe et rehauts de craie blanche sur papier monté sur carton. 57 x 4,5 cm (Déchirure en bas) 600 / INGRES Jean-Auguste-Dominique (Montauban Paris 1867). D après. «L âge d or». Reproduction lithographique. Quelques modifi cations à la gouache blanche attribuées à Ingres. 36 x 48 cm (Mauvais état) 800 / DESSINS ANCIENS & MODERNES 15

16 DELACROIX Eugène ( ) 29 «Croquis de chevaux». Crayon noir. Cachet d atelier (Lugt 838A) en bas à droite. Au verso : liste de vêtements annotée en anglais. 25 x 20,5 cm (Pliure en quatre, collé sur les bords) 300 / «Étude de chevaux, femme nue et deux têtes». Plume, encre brune et lavis brun. Cachet d atelier (Lugt 838A) en bas au centre. 20 x 29 cm (Taches et papier froissé, collé sur les bords) / DESSINS ANCIENS & MODERNES

17 31 «Étude de jasmin de Virginie». Fusain. Cachet d atelier (Lugt 838A) en bas à droite et annotations au crayon en bas à gauche : «Pétales rouge très foncé le tube qui la porte rouge jaunissant seulement vers le calice». 26 x 39,5 cm (Taches, collé sur les bords) / «Étude de fleurs». Aquarelle sur traits de crayon noir. Cachet d atelier (Lugt 838A) en bas au centre et annotations de couleurs au crayon noir : «Rose pale ou amarante genre» 15.5 x 19,8 cm (Pliure au centre de feuille de carnet, collée sur les bords) / Pour une œuvre comparable, voir le catalogue d exposition «Delacroix, les dernières années», Paris, Grand-Palais, 1998, n 36, reproduit. DESSINS ANCIENS & MODERNES 17

18 33 DELACROIX Eugène ( ). «Étude d anémone». Aquarelle sur traits de crayon noir. Cachet d atelier (Lugt 838A) en bas à gauche. 21 x 16,5 cm (Collée sur les bords) / Pour une œuvre comparable, voir le catalogue d exposition «Delacroix, les dernières années», Paris, Grand-Palais, 1998, n 24, reproduit. 18 DESSINS ANCIENS & MODERNES

19 34 34 DELACROIX Eugène ( ). Entourage de. «D après Bonington et Delacroix». Crayon noir et plume et encre brune sur calque. 25,5 x 36,5 cm (Collé en plein, manques) 300 / FORT Théodore ( ). «Chevaux à l écurie». Aquarelle, signée en bas à gauche. 13 x 21 cm 300 / École française du XIX e siècle. «Mère et enfant». Lavis. 29 x 21,5 cm 200 / DESSINS ANCIENS & MODERNES 19

20 37 NIEDERHÄUSERN-KOECHLIN François Louis de ( ). «Vue de Quiberon.1858». Crayon et rehauts de craie blanche, signé, daté et situé en bas à gauche. 23 x 34 cm 300 / LABOUREUR Jean Émile ( ). «Maison en bord de mer». Fusain et gomme, monogramme rajouté en bas à gauche. 25 x 27 cm 500 / DESSINS ANCIENS & MODERNES

21 39 BERNARD Émile Henri ( ). «Bretonne assise vue de dos». Fusain. 15,5 x 10,5 cm à vue 300 / DELAVALLÉE Henri ( ). «Le piqueur de mégots». Pastel. Annoté au verso de l encadrement et datée x 18,5 cm à vue 600 / 800 DESSINS ANCIENS & MODERNES 21

22 41 41 de PORET Xavier ( ). «Feuilles d étude de fauvettes, pinsons, moineaux, mésanges». Crayon noir et aquarelle, signé en bas à droite. Annoté dans le haut «Fauvettes, pinsons, moineaux, mésanges charbonnières, mésange [ ], mésange bleu». 49,5 x 64,5 cm (Doublé) / DESVALLIÈRES Georges (Paris ). «Feuille d études». Plume et encre violette, rehaut d huile. Monogrammé en bas à droite. 17,5 x 22,5 cm (Pliure et taches) 400 / DESSINS ANCIENS & MODERNES

23 43 ARNOLD Max W. ( ). «Minaret, Afrique du Nord». Aquarelle sur traits de crayon noir, signée en bas à gauche. 48 x 39 cm (Déchirure) 400 / ARNOLD Max W. ( ). «Femme nue drapée rouge». Aquarelle sur traits de crayon noir, signée en bas à droite et datée ,5 x 38 cm 600 / GUYS Constantin ( ). Attribué à. «Femme au balcon avec une levrette blanche». Aquarelle, plume et traces de mine de plomb. 37,4 x 24,6 cm / Provenance : - Ancienne collection André Beurdeley - Vente Buffetaud, Laurin, Tailleur, 1987 Bibliographie : Exposition C. Guys au Louvre 1937, p. 16 sous le numéro 128. Une dizaine d œuvres de Guys appartenant à cette collection ont figuré en 1937 dans cette exposition au Louvre. 46 BOURET Germaine ( ). «Tu te marieras cette année!». Fusain et rehauts de gouache, signé en bas à droite et titré. 50 x 39 cm 500 / DESSINS ANCIENS & MODERNES 23

24 47 47 CHAPELAIN-MIDY Roger ( ). «Portraits» et «Caricatures». Ensemble de 18 dessins à l encre de Chine, signés. 800 / Album de caricatures et portraits par Hervé Baille, Paul Baudier, J. Caillaud, Chancel, Chazelle, J. Duché, Emilien Dufour, Joseph Hémard, G. Laborie, Pierre Leven, L. Loyaux, J. Maret, G. Paris, Julien Pavis, Salvat,... Encres noires / DESSINS ANCIENS & MODERNES

25 49 CHANCEL Roger (XX e siècle). Album de caricatures. Encres et crayons sur papier. (46 au total) / DESSINS ANCIENS & MODERNES 25

26 TABLEAUX ANCIENS 26 TABLEAUX ANCIENS

27 50 École française vers 1640, entourage de Pierre BREBIETTE. «L enlèvement d Europe» et «Le jugement de Pâris». Paire de gouaches. Le jugement de Pâris :17,5 x 23,5 cm (Trous de vers). L enlèvement d Europe : 18,5 x 25,5 cm (Manques). Dans des cadres en bois sculpté et doré, d époque Louis XIV / TABLEAUX ANCIENS 27

28 51 École française vers 1680, d après Pierre Paul RUBENS. «La conversion de Saint Paul». Gouache. 22 x 29,5 cm (Petits manques) Cadre en bois sculpté et doré, travail français du XVII e siècle. 800 / Reprise d une composition de P.P. Rubens détruite en 1945 à Berlin. 52 École française du XVIII e siècle. «Paysage animé de promeneurs près de ruines antiques». Gouache. 17,5 x 16 cm / TABLEAUX ANCIENS

29 53 École flamande vers 1570, entourage de Lucas van VALCKENBORGH. «Réjouissances villageoises dans le parc d un palais classique». Panneau transposé sur toile. 120 x 155 cm (Restaurations anciennes) / Notre tableau illustre la citation présente en bas du tableau : l envie est une mauvaise chose, mieux vaut imiter les oiseaux, se pavaner et ne pas regarder chez le voisin! TABLEAUX ANCIENS 29

30 54 École française du XVII e siècle, entourage de Jacques COURTOIS. «Choc de cavalerie». Paire de toiles. 48 x 64 cm (Restaurations) / École espagnol du XIX e siècle, dans le goût d Alonso Sanchez COELLO. «Portrait de jeune femme dans un ovale peint». Panneau parqueté. 67 x 47 cm (Fente et restaurations) / École d Italie du Nord du XVII e siècle, entourage de Luca CAMBIASO. «Mendiante dans un paysage». Toile. Porte une ancienne attribution à Bassano. 145 x 107 cm (Restaurations anciennes) / TABLEAUX ANCIENS

31 57 SANCHEZ COELLO Alonso (vers /1590). Attribué à. «Portrait de l infante Catalina Micaela ( )». Miniature sur carton ovale. 7 x 5 cm (Restaurations) / Inédit, notre portrait en miniature est à rapprocher du genre des naipes (carte à jouer) connu à la cour d Espagne dans la deuxième moitié du XVI ème siècle. Comme l explique Véronique Gérard-Powell, ces naipes sont «ces portraits de petit format peints à l huile à l origine sur une carte à jouer ou sur un carton de même type sur lequel était collé un velin» (voir Véronique Gérard-Powell et Claudie Ressort, Département des Peintures, Louvre, Écoles espagnole et portugaise, Paris, 2002, p. 137). Cette technique d huile apposée la plupart du temps directement sur la carte est caractéristique de la peinture espagnole. taille réelle Probablement destinée à être ensuite insérée dans un médaillon par un joaillier, la miniature, comme l illustre notre portrait de forme ovale, était parfois découpée et perdait son format originel de carte à jouer. D origine anglaise, la pratique de ces miniatures en Espagne est encore peu étudiée (voir l unique ouvrage de référence en la matière : cat. exp., Suzanne L. Stratton, sous la direction de, The Spanish Golden Age in Miniature, Portraits from the Rosenbach Museum & Library, The Spanish Institute, New-York, 1988), mais l on sait que Antonio Moro ( ) comme Sofonisba Anguissola ( ) s y sont exercés à la cour. D un point de vue stylistique, notre portrait doit être rapproché du groupe de quatre miniatures (deux portraits de femme et deux portraits d homme) attribuées à Sanchez Coello conservées au musée du Louvre et provenant de la collection Charles Sauvageot. Exceptés le support sur carton (cette fois, dans le format rectangulaire et originel de la carte à jouer), la proximité des dimensions (chaque miniature mesure 6 x 4,2 cm) et le même fond chocolat foncé, ce sont le rendu de la fraise, le cerne du dessin tout comme la justesse des ombres qui nous invitent à y voir la même main. De plus, signalons un autre portrait, qui présente ces mêmes caractéristiques stylistiques, à ajouter à ce corpus, aujourd hui non localisé mais ayant figuré à la vente anonyme à New-York, 7 octobre 1995 (Sotheby s), n 163, et décrit comme Portrait de dame noble, attribué à Alonso Sanchez Coello, parchemin ou papier, 5,7 x 4,4 cm. L identification avec l infante Catalina Micaela s appuie notamment sur deux comparaisons : une première avec son portrait vers l âge de 8 ans dans le double portrait par Alonso Sanchez Coello la représentant avec sa soeur Isabel Clara Eugenia (toile, 135 x 149 cm, Museo del Prado, vers 1575), une seconde avec son portrait vers 1585 à l âge de 18 ans, par un artiste anonyme conservé au Monastère de l Escorial (repr. in cat. exp., Alfonso E. Perez Sanchez, sous la direction de, Alonso Sanchez Coello y el retrato en la corte de Felipe II, Madrid, 1990, fig. 62, p. 98). Dans ces deux portraits, nous retrouvons, comme dans notre miniature, les caractéristiques physiques de l infante, son nez légèrement fort, ses yeux un peu lourds, sa bouche pulpeuse, traits qui sont davantage idéalisés dans son somptueux portrait de Sanchez Coello conservé au Museo del Prado (toile, 111 x 91 cm, vers 1584). Représentant une adolescente, entre l enfant du double portrait et celui de la jeune femme de l Escorial, notre miniature peut être datée des années 1580 et témoigne ainsi de la complexion de l infante vers l âge de 13 ans. Nous remercions Mme Véronique Gérard-Powel qui nous a aidés dans la description et l attribution de ce tableau. TABLEAUX ANCIENS 31

32 58 MET de BLES Herry ( ). Attribué à. «Paysage avec la prédication de Saint-Jean-Baptiste». Panneau de chêne, trois planches, renforcé. Porte une signature en bas à droite : F. FRANCKEN IN. 72,5 x 87 cm (Soulèvements et restaurations anciennes) / Ce tableau est représentatif des vues spectaculaires imaginées par Herry Met de Bles à Anvers dans les années Contrairement à Patenier, celui-ci abandonne une structure clairement dictée par des lignes horizontales pour privilégier une composition chaotique, non conventionnelle : les rochers s assemblent de manière étrange, les hautes montagnes sont exagérées pour susciter l étonnement des spectateurs. Met de Bles, réticent à peindre des paysages sans figure, choisit souvent une scène religieuse qui sert de prétexte à la représentation de la nature. La prédication de saint Jean-Baptiste fait partie de ses sujets de prédilection. De nombreux personnages occupent l avant du tableau, disposés en petits groupes sur différents plans. Les couleurs vives et leur canon élancé sont caractéristiques de ce peintre. Ils écoutent le saint qui se tient devant un bouquet d arbres sur la gauche. Derrière s élève un château sur un pic rocheux, tandis qu à droite le paysage s ouvre vers une vallée. L impression de profondeur est donnée par la «perspective atmosphérique» : on passe progressivement des teintes brunes du premier plan, aux nuances de verts puis de bleus, les montagnes devenant de plus en plus pâles dans le lointain. Cette œuvre est à rapprocher du tableau de Met de Bles : La prédication de Saint Jean-Baptiste conservé au Museum für Kunst und Kulturgeschichte de Dortmund (panneau, 74 x 101,5 cm ; cf. Friedländer, vol. XIII, n 62 / pl. 33). Il présente la même composition générale, et on retrouve certains détails comme les habits orientaux des figures, le paysage montagneux au second plan, et le soleil qui apparaît derrière les nuages. On peut enfin remarquer la présence d une mouche dans la partie inférieure droite du tableau : il s agit d un trompe-l oeil fréquent en peinture à partir du XV e siècle, essentiellement dans les portraits et les compositions religieuses. Les mouches peintes grandeur nature en bordure du tableau servent alors de point d entrée du regard dans la scène. Traduisant la virtuosité du peintre qui arrive à donner l illusion d une mouche vivante, elles jouent peut-être également le rôle de memento mori, soulignant le caractère éphémère de l existence. Bibliographie en rapport : - Friedländer Max J., Early Netherlandish Painting, vol. XIII : Antonis Mor and his Contemporaries, Leyden-Bruxelles, 1975, n 62 / pl FN.E. Muller, B.J. Rosasco en J.H. Marrow (red.), Herri met de Bles. Sudies and explorations of the world landscape tradition, Princeton/Turnhout 1998, p TABLEAUX ANCIENS

33 TABLEAUX ANCIENS 33

34 59 École flamande du XVII e siècle, suiveur de Frans FRANCKEN. «L arrivée du sultan». Toile. 80 x 78,5 cm / École hollandaise vers 1640, suiveur de Paul VREDEMAN de VRIES. «Intérieur d église avec le Christ chassant les marchands du temple». Panneau de chêne parqueté. 46,7 x 69,6 cm (Restaurations) / TABLEAUX ANCIENS

35 61 VAN DE VELDE Esaïas (Amsterdam vers La Haye 1630). «Paysanne devant une chaumière près d une rivière». Panneau de chêne, une planche, non parqueté. Signé et daté en bas au centre : E. V. VELDE ,4 x 25,5 cm / Esaïas van de Velde appartient à une dynastie de peintres réputés. Son père, Hans van de Velde ( ), flamand de religion protestante, se réfugie à Amsterdam en C est là qu Esaïas apprend la peinture, auprès de son père puis de Gillis van Coninxloo. Entre 1609 et 1618, la famille van de Velde habite à Haarlem et Esaïas compte parmi ses élèves Jan van Goyen et Pieter de Neyn. Il déménage ensuite à la Haye où il restera jusqu à sa mort. Peintre des princes Maurice et Frédéric-Henri, Esaïas van de Velde célèbre leurs faits militaires. Habile dans les scènes de genre, il est souvent employé par les peintres de son époque pour animer leurs tableaux en y insérant des figures. Son souci de rendre simplement la nature, le choix de délaisser les couleurs vives de Brueghel au profit d une gamme plus dorée en font l un des premiers à créer une manière hollandaise de traiter le paysage au XVII e siècle. Après 1618, il évolue vers des tableaux monochromes privilégiant les jaunes, gris et bruns. Notre tableau présente ces caractéristiques : une chaumière au bord d une rivière et des personnages pris dans leur quotidien, une composition basée sur la place accordée à des figures cernées d un trait souple qui révèlent un talent de dessinateur. On retrouve tout ceci dans le petit Paysage d hiver du Wallraf-Richartz Museum à Cologne (1629, huile sur bois, 11,2 x 14,9 cm) ou encore dans la Ferme au bord d un canal gelé du Statens Museum for Kunst de Copenhague (1627, craie noire, 18,8 x 30,7 cm). A l arrière plan, le clocher d une église domine la scène, à l instar de la Vue de Zierickzee conservé au Staatliche Museen de Berlin ( huile sur toile, 27 x 40 cm). Bibl. en rapport : G. Keyes : Esaïas van de Velde ( ), (Doornspijk, 1984). TABLEAUX ANCIENS 35

36 62 62 VAN BLOEMEN Jan Frans ( ). Attribué à. «Rencontre de bergers devant une rivière». Toile. 67,5 x 98 cm (Restaurations) / VIOLA Giovanni-Battista ( ). Attribué à. «Cérès et Cyané». Toile. 39 x 79 cm (Manques et restaurations anciennes) / Le sujet illustre un épisode des Métamorphoses d Ovide : Proserpine, fille de Cérès et de Jupiter, est enlevée par Pluton, dieu des Enfers alors qu elle cueillait des fleurs dans la plaine d Enna en Sicile. Cyané, nymphe de Sicile, informe Cérès de l enlèvement de sa fille. Cyané est alors changée en fontaine TABLEAUX ANCIENS

37 64 CHIARI Giuseppe Bartolomeo ( ). Attribué à. «La muse Erato». Toile à vue ovale. 53,5 x 68 cm Sans cadre / Guiseppe-Bartolomeo CHIARI fréquente l atelier de Carlo Maratta de 1666 à Il restera marqué par le classicisme de ce maître, tout en lui apportant la touche de légèreté, dans les formes comme dans les coloris, qui annonce le rococco. Employé par les grands mécènes italiens comme le pape Clément XI, il laisse un nombre important d œuvres à sujets mythologiques ou bibliques dans les églises et palais de Rome, Pérouse, Crémone, Urbino ou encore Cisterna. TABLEAUX ANCIENS 37

38 65 École croate (?) du XVIII e siècle. «Melchisédech». Icône de forme ovale dans un cadre doré représentant Melchisédech, roi -prêtre, revêtu de somptueux vêtement de prophète et de grand prêtre. Son iconographie préfigure le symbole eucharistique. Tempera sur bois. 49 x 37 cm (Fentes et restaurations) / École croate (?) du XVIII e siècle. «David». Icône de forme ovale dans un cadre doré représentant David, roi - musicien. Il est figuré âgé, barbu, couronné et portant la harpe dont il se sert pour accompagner les Psaumes. Il compte parmi les ancêtres du Christ. Tempera sur bois. 49 x 37 cm (Restaurations) / TABLEAUX ANCIENS

39 67 67 École croate (?) du XVIII e siècle. Grand fragment d iconostase représentant «Saint Luc et Saint Paul». Un médaillon central très finement peint représente l évangéliste Saint Luc et l apôtre Saint Paul. Ils sont entourés d une délicate sculpture en bois doré à motifs de fleurs et feuillages entrelacés sur fond vert et rouge. Cette belle et rare œuvre ornait la partie supérieure d une iconostase dans une église située probablement sur les bords de la Mer Adriatique. Tempera sur bois. 48 x 100 cm (Restaurations et quelques manques) / École croate (?) du XVIII e siècle. Grand fragment d iconostase représentant «Saint Pierre et Saint Jean». Un médaillon central très finement peint représente Saint Pierre et Saint Jean. Ils sont entourés d une délicate sculpture en bois doré à motifs de fleurs et feuillages entrelacés sur fond vert et rouge. Cette belle et rare œuvre ornait la partie supérieure d une iconostase dans une église située probablement sur les bords de la Mer Adriatique. Tempera sur bois. 48 x 100 cm (Restaurations et quelques manques) / TABLEAUX ANCIENS 39

40 69 VERBEECK Frans Xavier Hendrik ( ). Attribué à. «Réjouissances villageoises devant des ruines antiques» et «Musiciens turcs jouant pour des villageois dans des ruines antiques». Paire de panneaux de chêne, une planche non parquetée. 23,5 x 29 cm Étiquettes manuscrites et imprimées au dos / TABLEAUX ANCIENS

41 70 70 École flamande vers 1790, suiveur de Nicolas BERCHEM. «Retour du troupeau». Panneau de chêne, une planche, non parqueté. Porte au revers une inscription : tableau original / peint par Jacques Ruysdael et / les fi gures par Berchem. 32 x 47,5 cm (Restaurations anciennes) / École française du XVIII e siècle, suiveur de François BOUCHER. «Jeune récureuse et ses enfants dans une cuisine». Toile. 55,5 x 44 cm (Petits manques) 800 / TABLEAUX ANCIENS 41

42 72 PSEUDO-ROESTRATEN. (Actif en Angleterre de 1675 à 1725). «Vanité aux livres et manuscrits, et à la montre posés sur un tapis de table à motifs orientaux». Toile. 84 x 116,5 cm (Restaurations) / Provenance : Coll. Madame de Wendel, n 387 d après une étiquette au dos. Sous le nom de Pseudo-Roestraten ont été regroupées une centaine d œuvres proches de celles de Pieter-Gerritsz. van Roestraten (Haarlem, Londres, 1700) mais ne pouvant être de sa main. Elles sont à considérer comme la production d un atelier plutôt que d une main unique. L examen des objets mis en scène laisse supposer un artiste d origine nordique, peut-être allemande et la présence des œuvres dans des collections anglaises indique un long séjour dans ce pays. Sachant que Pieter-Gerritz s y trouvait en 1666, on peut imaginer que les deux artistes soient arrivés ensemble. L identité est encore incertaine, même si une signature et une date Johan Krög.../Anno 1689/Fec découvertes récemment ouvrent des pistes. Dans le corpus des œuvres du Pseudo-Roestraten, quatre présentent de grandes similitudes avec la nature morte que nous présentons. Toutes sont remarquables par le coloris du tapis représenté, à chaque fois le même. La façon d en rendre le dessin évoque les nœuds qui, un à un, ont créé le motif. Livres et manuscrits, ouverts ou non sont toujours des éléments importants : - Vanité : nature morte aux livres et globe avec une médaille, une montre, un polack et un gobelet sur un tapis de table (toile, 128 x 104 cm ; Christie s, Londres, 31 mars 1989, cat. 153, repr.) présente bien des points communs, notamment, le même signet avec l inscription TheoPhilact[us] Latin et le ruban bleu d une clé de montre qui équilibre la composition. Le livre est ouvert sur une page titrée: WILHELMUS SECUNDUS. On remarque la même manière de poser les livres sur l extrême bord de la table, à gauche. - Nature morte aux livres, instruments de musique et autres objets sur un tapis de table d Orient (toile, 88,5 x 137 cm, porte une inscription DIOSCORIDIS ; vente Christie s, New-York, 27 janvier 2011, lot 275, repr.) - Nature morte aux livres et manuscrits, flacon d argent, théière, montre et chaîne en or sur un tapis de table d Orient (toile, 116,5 x 101,5 cm, porte sur des signets les inscriptions : TheoPhilact[us]Latin, LIBER SECUNDUS et DIOSCORIDIS ; vente Christie s, Amsterdam, 14 mai 2003). - Livres, gourde en grès, bol en porcelaine, chaîne d or avec un crâne et sablier sur un tapis de table (toile, 84,5 x 104,5 cm, porte une inscription : AETATIS SVAE 5 / ANNO 1625 ; vente Bonhams, Londres, 9 juillet 2003, lot 158, repr. Sur trois de ces tableaux apparaît, le nom de Théophylact[us]. Né à Constantinople, archevêque en Bulgarie au XI e siècle, c est une grande figure intellectuelle du monde byzantin. Ses commentaires bibliques ont été traduits du grec en latin au début du XVII e siècle. Imprimés à Leyde puis Cologne en 1622, ils furent ensuite repris dans toute l Europe. Il est également connu pour son traité sur l éducation des princes écrit à l intention du fils de l empereur Michael VII, et encore utilisé pour Louis XIV. L importance accordée ici à la page du livre ouvert est à noter. Si, dans un article de 1984, Basil S. Yamey recense une douzaine de natures mortes peintes entre 1543 et 1709 représentant des ouvrages avec de telles marques de marchands, celle-ci est particulièrement spectaculaire. La lettre C intégrée à la marque indique Jan Coutereels, originaire d Anvers. Féru d arithmétique, il est l auteur des premiers manuels de comptabilité. Simulant l activité d un marchand, il indique comment résoudre les problèmes concrets qui se posent à lui. Édités en plusieurs langues à Middelburgh, ville prospère qui bénéficie du développement de la Compagnie des Indes, du commerce de drap et de l importation de vins son impact fut énorme. Est ici représentée l édition de 1631 de Den stijl van Boeck-houden ou l art de tenir un livre de comptes. Au chapitre Memoriael, notre marchand tient le journal de ses transactions. Le mot betaelt lisible à la page de gauche indique que le chapitre précédent traite des moyens de paiement. On peut supposer que le commanditaire du tableau fut un de ces riches entrepreneurs hollandais, peut-être négociant en «tapis à la façon du Levant», soucieux d orner l un de ses bureaux ou son logis. Seul habilité à tenir son livre de comptes, il y consigne les faits au jour le jour, déroulant son histoire et le temps qui passe. La montre, objet rare et luxueux, reprend la métaphore. Ainsi, sous l apparence d un étal de richesses, matérielles ou intellectuelles, il s agit bien de rappeler que chacun devra, tôt ou tard, rendre compte de ses actes sans oublier l ultime conseil de Jan Coutereels : «que garder on se doit de vaine gloire : elle ferme la porte à la vertu, qui est illustre et forte». 42 TABLEAUX ANCIENS