note d information n 17 mai 2004 BACCALAURÉAT 2003 Résultats en hausse Départements : ordre inchangé

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1 note d information n 17 mai 2004 BACCALAURÉAT 2003 Résultats en hausse À l instar de la plupart des autres académies de France, le taux définitif de réussite au baccalauréat dans l académie de Versailles a augmenté par rapport à la session précédente. Il s établit en 2003 à 78,1 % contre 76,9 % en 2002, soit une augmentation de 1,2 point. La hausse dans les séries générales a contrebalancé la baisse dans les séries professionnelles, les séries technologiques restant au même niveau. À la session 2003, candidats se sont présentés à l examen du baccalauréat dans l académie de Versailles. Les proportions de candidats dans les filières générales et technologiques ont légèrement augmenté entre 2002 et 2003, respectivement de 53,2 % à 53,4 % et de 29,7 % à 30,0 %. À l opposé, la proportion d élèves dans les filières professionnelles a diminué, passant de 17,1 % à 16,6 %. Service prospective études pilotage SPEP Parmi tous les candidats, ont réussi l examen. Le taux de réussite s établit donc à 78,1 % contre 76,9 % à la session précédente, soit une hausse de 1,2 point. Cette progression n est pas spécifique à l académie de Versailles. Elle s observe également au niveau de l Île-de-France [de 74,4 % à,6 %, soit une hausse de 1,2 point] et au niveau de la France mais de façon légèrement plus prononcée [de 78,6 % à,1 %, soit une hausse de 1,5 point] (cf. figures 1 et 1 bis). Figure 1 - Baccalauréat session 2003 Départements : ordre inchangé Les quatre départements de l académie connaissent en 2003 une progression globale de leur taux de réussite au baccalauréat (cf. figure 2). La plus importante s observe dans le Val-d Oise [+ 1,7 point] et la plus modérée dans les Hauts-de-Seine [+ 0,7 point]. Le classement départemental n est pas affecté par ces évolutions : avec un taux de réussite global de 81,0 %, les candidats des Yvelines réussissent le mieux, suivis des Hauts-de-Seine [78,8 %] et de l Essonne [78,3 %] puis par le Vald Oise [73,9 %]. Académie de Versailles Île-de-France F. métro./dom Série inscrits présents admis % réussite % réussite % réussite L ,7 83,1 82,8 79,8 84,3 82,2 ES ,4,0 78,8 77,0 81,5 79,4 S ,4,9 82,1 77,5 84,8,1 Général ,8,9 81,2 77,8 83,7,3 STI ,1,3 72,0 69,2,7 73,6 STT ,6 73,1 69,4,9 76,5 77,0 STL ,6,0 78,2 81,1,9 82,6 SMS ,6 77,8 71,5 72,8 77,6 79,7 Hôtellerie ,6 91,6 89,9,3 88,4 89,8 STAE - STPA ,4 76,0 74,1 78,0 74,5 74,4 Musique-Danse ,1 92,3 81,3 88,7 89,1 92,1 Technologique ,4 73,4,7 71,3 76,7 76,8 Production ,4 69,8 68,9 68,3 76,0,7 Services ,0,8 64,8 69,4,8 77,4 Professionnel ,5,4 66,2 69,0,9 76,6 Ensemble ,1 76,9,6 74,4,1 78,6 Page 1

2 Figure 1 bis - Résultats définitifs et détaillés du baccalauréat session 2003 dans l académie de Versailles Page 2 Diplôme Spécialité du diplôme Nombre Taux [%] d inscrits de présents d admis de réussite Bac général Économique et social ,4 Littéraire ,7 Scientifique : Biologie/économie ,0 Scientifique : Sciences de l ingénieur ,4 Scientifique : Sciences de la vie et de la terre [SVT] ,5 Ensemble ,8 Bac technologique SMS Sciences médico-sociales ,6 STAE - Technologie animale ,0 STAE - Technologie des aménagements ,4 STAE - Technologie végétale ,0 STI Arts appliqués ,6 STI Génie optique ,9 STI Génie des matériaux ,0 STI Génie civil ,1 STI Génie énergétique ,4 STI Génie mécanique : matériaux souples ,6 STI Génie mécanique : productique, mécanique ,2 STI Génie mécanique : systèmes motorisés ,0 STI Génie mécanique : microtechniques ,1 STI Génie mécanique : structures métalliques ,7 STI Génie électrotechnique ,0 STI Génie électronique ,7 STL Physique : optique et physico-chimie ,0 STL Chimie de laboratoire et procédés industriels ,2 STL Biochimie - génie biologique ,3 STT Action et communication administratives ,3 STT Comptabilité et gestion ,6 STT Action et communication commerciales ,3 STT Informatique et gestion ,6 Techno Musique et danse - instrument ,0 Techno Musique et danse - danse 4 4 3,0 BTN Hôtellerie ,6 Ensemble ,4 Bac professionnel Étude - définition produits industriels , Pilotage système production automatique , Industrie de procédés , Métiers de l alimentation , Mise en œuvre de matériaux - matériaux métalliques , Plasturgie , Énergétique option B : gestion maintenance des systèmes , Énergétique option A : installation , Bâtiment : étude de prix - organisation gestion des travaux , Travaux publics , Construction bâtiment : gros œuvre , Artisanat et métiers d arts : arts de la pierre , Bâtiment : métal aluminium matériaux synthétiques , Aménagement finition , Bois : construction aménagement du bâtiment , Artisanat et métiers d arts : ébéniste , Métiers pressing blanchisserie , Métiers de la mode industries connexes - productique , Artisanat et métiers d arts : vêtements accessoires de mode , Artisanat et métiers d arts : tapis d ameublement , Maintenance systèmes mécaniques automatiques [MSMA] , Maintenance appareils d équipement ménages et collectivités , Productique mécanique , OMFM : réalisation des matériaux métalliques , OMFM : réalisation de modèles , Maintenance exploitation matériels agricoles, TP et parcs , Maintenance véhicules automobiles : voitures particulières , Maintenance véhicules automobiles : véhicules industriels , Maintenance véhicules automobiles : bâteaux de plaisance , Maintenance véhicules automobiles : motocycles , Construction maintenance aéronautique cellule moteur électrique , Carrosserie option construction , Carrosserie option réparation , Structures métalliques , Équipement et installation électriques , Maintenance en audiovisuel électronique , Construction maintenance aéronautique électricité, instal. bord, radio , Micro informatique réseaux : installation maintenance , Exploitation des transports , Logistique , Vente représentation , Commerce , Comptabilité , Artisanat et métiers d arts : communication graphique , Industries graphique : impression , Industries graphique : préparation forme imprimante , Artisanat et métiers d arts : photographie , Secrétariat , Service accueil, assistance, conseil , Restauration , Hygiène environnement , Métiers de la sécurité option police nationale ,5 A Agro-équipement ,8 A Production horticoles végétales ,0 A Conduite gestion des expolitations agricoles : vigne et vin ,0 A Production agricole florale et légumière ,1 A Conduite gestion des expolitations agricoles : cheval ,0 A Technique conseil de vente animalière 5 5 3,0 A Travaux paysagers ,7 Ensemble ,5 Ensemble Ensemble des candidats ,1

3 Cet ordre traduit, entre autres, des différences de composition sociale des élèves selon les départements : en enseignement général et technologique, les Yvelines et les Hauts-de-Seine ont environ 58 % des élèves de leurs lycées d origine sociale favorisée (cf. encadré) contre près de 54 % dans l Essonne et 46 % dans le Val-d Oise. Hausse pour le bac général, stabilité pour le bac technologique et baisse pour le bac professionnel Le baccalauréat session 2003 affiche de meilleurs résultats que celui de 2002 surtout dans les séries générales. Le taux de réussite au bac général progresse fortement entre les sessions 2002 et 2003 : de,9 % à 83,8 % soit une hausse de 2,9 points. Cette amélioration est en partie consécutive à l intégration, pour la session 2003, des notes de TPE [travaux pédagogiques encadrés] dans les résultats. Toutes les filières participent à cette progression : + 3,5 points pour la série S dont le taux de réussite s établit désormais à 84,4 %, + 2,4 points pour la série ES [respectivement 82,4 %] et + 1,6 point pour le bac L [respectivement 84,7 %]. Le taux de réussite au baccalauréat technologique est stable [73,4 % en 2003 comme en 2002]. Les meilleurs résultats des filières STI [+ 3,8 points] et SMS [+ 1,8 point] ont été contrebalancés par ceux, moins bons, de la filière STT, la plus nombreuse, présentée par deux candidats sur trois au bac technologique [- 1,5 point]. Figure 2 - Baccalauréat session taux de réussite par département Yvelines Essonne Hauts-de-Seine Val-d Oise % réussite % réussite % réussite % réussite L 82, 84,50 82,30,20 84,50,20 82, 83, ES 81,50 86, 79, 79,20 81, 84,10 76,20 78,00 S 83,20,50 79, 83,50 82, 86,20, 81,40 Général 82,,,10 82,30 82,,30 77,20, STI 76,00 78, 69,50 71, 69,50,30 66,00 74,40 STT 76,40 72, 72, 74,10 74, 73,30 69,10 67,40 STL 91,20 87, 84,, 78,10,50,30,00 SMS 83,,00,10,40,30 72,10 76,00, Hôtellerie 94, 98,40 89, 91,10 94, 93,30 33,30 0,00 STAE - STPA,,10 76,00 68,00 100,00 0,00 Musique-Danse, 100,00 100,00 100,00 50,00 100,00 Technologique 77, 76,20 72,50 74,10 74,00 72, 69,20,30 Production 69,20 73, 74,40 73,40 66, 67,10 68,00, Services 77,50 71, 73, 74,20 69,20 64,40 63,40 59,20 Professionnel 74,50 72,50 74,10 73, 68,40,30 64, 62, Ensemble 79, 81,00 76, 78,30 78,10 78, 72,20 73, Le taux de réussite au baccalauréat professionnel continue quant à lui de baisser : 68,5 % en 2003 contre,4 % en 2002 [71,2 % en 2001 et 74,1 % en 2000]. Cette diminution est le fait globalement des spécialités tertiaires [de,8 % à 67,0 %, soit - 3,8 points entre 2002 et 2003], les spécialités du secteur de la production [industrie et BTP] améliorant globalement leurs résultats [de 69,8 % à 71,4 %, soit + 1,6 point]. Plus précisément, au sein des nombreuses spécialités de la production, celle intitulée «équipements et installations électriques», qui représente un candidat sur cinq, voit son taux de réussite progresser de 6 points [de 68,3 % à 74,3 %]. Au sein des spécialités des services, le secrétariat et la comptabilité, qui représentent plus de la moitié des candidats, voient leurs taux de réussite baisser : très fortement [de 10,6 points], pour le secrétariat ; modérément [de 0,9 point] pour la comptabilité. Au niveau de la France métropolitaine et des DOM, l évolution des taux de réussite aux différents types de baccalauréat est similaire à celle observée dans l académie de Versailles : progression forte pour les séries générales [+ 3,4 points], quasi stabilité pour les séries technologiques [- 0,1 point] et baisse pour les séries professionnelles [- 0,7 point]. Ainsi, le taux global national de réussite au baccalauréat 2003 s établit à,1 % en 2003, soit 1,5 point au-dessus du taux de la session L écart avec le niveau académique s est accru : il passe de 1,7 point en 2002 à 2 points en En 2002, les performances globales aux séries générales dans l académie de Versailles étaient meilleures qu au niveau national. En 2003, le niveau national est quasi égal au niveau académique. Les performances académiques pour le baccalauréat professionnel sont depuis longtemps inférieures aux performances nationales. Mais, en 2002, le taux de réussite académique dans les séries professionnelles était inférieur de 6,2 points au taux national. En 2003, il l est toujours mais de 7,4 points. Pourtant, jusqu en 1999, l académie de Versailles avait globalement un meilleur taux de réussite que la France [métropolitaine et DOM] : + 2 points à la session 1998, + 0,6 point à la session C est depuis la session 2000 que le niveau global national est au-dessus du niveau académique (cf. figure 3). On peut s interroger sur les raisons de cette situation relativement moins favorable à tous les niveaux [général, technologique et professionnel]. En effet, la population scolarisée dans les lycées de l académie de Versailles est globalement moins défavorisée (cf. encadré) qu en moyenne en France : dans les sections générales ou technologiques, environ 21 % des élèves de l académie sont d origine sociale défavorisée contre près de 29 % en France ; dans l enseignement professionnel, les proportions sont respectivement de 46,3 % et de 54,9 %. Page 3

4 Figure 3 - Taux de réussite au baccalauréat de 1995 à 2003 Ensemble Général Technologique Professionnel Page 4 Cependant, ces valeurs moyennes masquent de grandes disparités territoriales : le paysage social francilien est l un des plus contrastés de France. Les contrastes sociaux sont très aigus et se renforcent sous l effet des transformations des structures d emploi, mais aussi de l évolution démographique globale et des dynamiques de peuplement plus locales. D autre part, les conditions de vie des Franciliens diffèrent de celles des provinciaux, même à catégories socioprofessionnelles équivalentes [conditions de logement, migrations alternantes domicile-travail ou domicile-études, poids des familles monoparentales ]. Cela a-t-il une influence sur la réussite des élèves? Les migrations scolaires pèsent également : en 2003, la proportion d une génération titulaire du baccalauréat dans l académie est de 64,2 % si c est le lieu de scolarisation ; elle passe à 67,1 % si c est le lieu de résidence. Sinon, toujours dans le domaine relevant de l éducation, l accueil des jeunes de l académie dans les lycées dispensant un enseignement général et technologique est similaire à celui observé en France : environ % des élèves de troisième se retrouvent à la rentrée 2003 en seconde GT l année suivante. Par contre, l accueil dans les sections professionnelles est un peu plus restrictif : dans l académie de Versailles, 20,3 % se retrouvent en première année de CAP ou en seconde professionnelle contre 21,8 % en France. Certes, dès l entrée en seconde, du fait de redoublements plus fréquents dans les écoles et les collèges, les élèves de l académie sont en moyenne plus âgés que leurs homologues nationaux. Or l âge est un des facteurs déterminants de la réussite au baccalauréat. Toutes choses égales par ailleurs, plus l âge augmente, plus le risque d échec à l examen augmente aussi. Néanmoins, sur le plan statistique, deux effets peuvent être distingués : l effet «taux» [pour une même catégorie de candidats, les taux de réussite sont moins bons] et l effet «structure» [la répartition académique des candidats selon différents critères diffère de la répartition nationale]. Ces deux effets peuvent aller dans le même sens et se cumuler ou se contrecarrer, voire s annuler. L étude de ces effets a été menée dans le bac professionnel et le bac technologique. Bac professionnel : sur-représentation des candidats se présentant en individuel Dans l académie de Versailles, la proportion des candidats se présentant aux épreuves de la session 2003 avec le statut scolaire est plus faible qu au niveau de la France [ % contre 71 %] et leur taux de réussite académique est inférieur de près de 8 points au taux national [,3 % contre 78,1 %] (cf. figure 4) ; par contre dans l académie de Versailles, les candidats se présentant en individuel sont sur-représentés [9,8 %] par rapport à ce que l on observe en France [5,5 %] et ils réussissent aussi moins bien [taux de réussite : 39,4 %] que leurs homologues nationaux [46,6 %]. Le poids de l apprentissage [15 %] est le même dans l académie qu au niveau national mais la réussite est plus fréquente [81,8 % de taux de réussite contre 79,5 %].

5 Figure 4 - Baccalauréat professionnel session taux de réussite selon la situation du candidat Académie de Versailles France métropolitaine et DOM Nombre % Taux de Nombre % Taux de présentés total réussite présentés total réussite Apprentissage ,1 81, ,9 79,5 Enseignement à distance 59 0,6 32, ,5 50,5 Formation continue 874 9,5 67, ,1 71,4 Individuel 1 9,8 39, ,5 46,6 Scolaire 5 974,0,3 8 71,0 78,1 Ensemble ,0 68, ,0,9 Ainsi l effet de structure se cumule avec l effet taux pour expliquer les moins bons résultats globaux du bac professionnel versaillais. En 2003, toutes autres choses égales par ailleurs : d une part à réussite équivalente à celle observée, si les candidats versaillais se répartissaient de la même façon par statut [scolaire, individuel ] que les candidats de France, le taux de réussite global du bac professionnel augmenterait de 1,4 point ; d autre part à structure équivalente, si les candidats de l académie réussissaient aussi bien qu au niveau de la France, le taux de réussite augmenterait de 5,9 points. Bac professionnel : des différences certaines selon la nature de l établissement Dans l académie de Versailles, à la session 2003, les candidats au baccalauréat professionnel issus de lycées professionnels représentent environ 39 % des candidats, et Figure 5 - Baccalauréat professionnel session taux de réussite selon la nature de l établissement Académie de Versailles Nombre poids taux de nombre poids taux de présents en % réussite présents en % réussite Centre formation d apprentis 9 9,6, ,3 82,7 Lycées polyvalents ,0 81, ,3 72,1 Lycées professionnels ,3 79, ,4 68,6 Autres ,2 62, ,0 55,2 Ensemble ,0 78, ,0 68,5 France métropolitaine et DOM Nombre poids taux de nombre poids taux de présents en % réussite présents en % réussite Centre formation d apprentis ,9 79, ,3 79,3 Lycées polyvalents ,9 81, ,6 78,0 Lycées professionnels ,0 81, ,2 77,5 Autres ,1, ,9 66,3 Ensemble ,0 79, ,0,8 ceux issus des lycées polyvalents 26 % (cf. figure 5). Les proportions observées en France métropolitaine et dans les DOM sont très différentes : respectivement 53 % et 15 %. Dans l académie, les élèves issus des LP réussissent en moyenne moins bien que leurs homologues en lycées polyvalents : leur taux de réussite s établit à 68,6 % contre 72,1 %. En France, les taux de réussite sont nettement supérieurs et avoisinent 78 %. De plus, au fil des années, on observe dans l académie de Versailles une diminution régulière des taux de réussite pour les deux types de candidats : entre 1997 et 2003, les taux de réussite sont passés respectivement de 79,7 % à 68,6 % dans les LP et de 81,9 % à 72,1 % dans les LPO. La perte est beaucoup plus forte qu au niveau national où les taux de réussite ont toujours été très proches et ont diminué juste de 3 points durant la même période [de 81 % à 78 %]. Dans les centres de formation d apprentis [CFA], les candidats versaillais réussissent mieux [82,7 %] que leurs homologues nationaux [79,3 %]. Néanmoins, dans l académie entre 1997 et 2003, on observe une baisse des performances [ % en 1997] qui ne s observe pas au niveau national [79,2 % en 1997]. Ces écarts de taux de réussite entre les CFA et les lycées et entre l académie et la France traduisent des origines sociales différentes selon ces types d établissement : les enfants de cadres supérieurs ou moyens représentent un tiers des candidats présents issus de CFA à la session 2003 dans l académie contre 23,2 % en France. Les proportions sont respectivement de 27,3 % dans les lycées professionnels et de 24,5 % dans les lycées polyvalents [contre respectivement 19,4 % et 21,6 % en France]. Académie de Versailles : prépondérance des services À la session 2003 dans l académie, près de deux individus sur trois candidatent sur des séries du domaine des services contre un peu plus de la moitié [53,7 %] en France métropolitaine et DOM. Cette prépondérance est à relier avec la nature des emplois, davantage tertiaires dans la région francilienne. En 1997, le taux de réussite au bac professionnel services était de 81,6 %, soit 10 points au dessus de celui observé dans le domaine de la production. En 2003, il s établit à 67 %, soit 4,4 points en dessous. En effet, le taux global de réussite au bac professionnel dans les services a fortement baissé entre 1997 et 2003 alors qu il a légèrement progressé dans la production. Les trois spécialités toujours les plus attractives sont le commerce, la comptabilité et le secrétariat. Ces trois séries connaissent de 1998 à 2002 des baisses de taux de réussite au baccalauréat professionnel. En 2003, les taux se redressent pour le commerce et ils sont stables pour la comptabilité mais continuent de chuter pour le secrétariat (cf. fi- Page 5

6 Figure 6 - Évolution du taux de réussite au baccalauréat professionnel de 1998 à 2003 spécialité "Commerce" spécialité "Comptabilité" spécialité "Secrétariat",0,0,0,0,0,0,0 55, COMMERCE Versailles COMMERCE France,0,0,0,0,0,0,0 55, COMPTABILITE Versailles COMPTABILITE France,0,0,0,0,0,0,0 55, SECRETARIAT Versailles SECRETARIAT France Page 6 gure 6). Au niveau national, les évolutions sont similaires mais ces trois spécialités sont moins prépondérantes que dans l académie de Versailles : 49,1 % de l ensemble des candidats présents au bac professionnel candidatent pour l une de ces 3 spécialités dans l académie de Versailles contre 38,6 % en France métropolitaine et DOM. L impact des baisses de taux de réussite de ces trois spécialités sur le niveau global est donc plus important dans l académie de Versailles qu au niveau national. Bac technologique : baisse prononcée pour les spécialités STT Concernant le bac technologique, l académie de Versailles se distingue de la France par une répartition des candidats selon le type de lycée très différente : à la session 2003, les LPO comme les LGT représentent environ 46,5 % des candidats présents. En France, les proportions sont respectivement de 27,8 % pour les LPO et de 67 % pour les LGT. Or, les taux de réussite dans l académie de Versailles sont un peu meilleurs pour les candidats issus de LGT [77,4 %] que de LPO [73,8 %]. Au niveau national, l écart des taux de réussite entre les deux types de lycées est beaucoup plus faible [78 % dans les LGT et 77,4 % dans les LPO]. Les taux de réussite de la plupart des séries sont meilleurs qu au niveau national sauf pour deux séries ; or ce sont celles qui attirent le plus de candidats : les sciences et technologies tertiaires [STT] dont le taux de réussite académique s établit à 71,6 % contre 76,5 % au niveau national et les sciences et technologies industrielles [STI] dont le taux académique s établit à 74,1 % contre,7 % en France. Ces deux séries représentent dans l académie de Versailles respectivement 64,5 % et 22 % des candidats présents contre 53,5 % et 25 % au niveau national. Après avoir progressé entre 1997 et 1998, la série STT connaît depuis une baisse importante de son taux de réussite durant cette période : de,4 % en 1998 à 71,6 % en Les quatre spécialités de cette série connaissent des évolutions importantes à la baisse de leur taux de réussite : - 6 points pour «Informatique et gestion», environ - 12 points pour «Comptabilité et gestion», environ - 14 points pour «Action et communication commerciales» et - 20 points pour «Action et communication administratives». Au niveau national, la baisse globale de la série STT s observe aussi mais de façon nettement moins prononcée : de 82,6 % en 1998 à 76,5 % en Le taux de réussite de la série STI tend à progresser quant à lui, mais avec une amplitude plus faible que celles des baisses de la série STT : dans l académie de Versailles de 67,9 % en 1997 à 74,1 % en Au niveau national, la progression est toutefois un peu moins forte : de 71,9 % en 1997 à,7 % en La moindre réussite des candidats versaillais au baccalauréat, notamment professionnel ne semble pas pouvoir s expliquer uniquement par l effet mécanique de structure ; l effet taux pèse également. Cette note ne peut donc prétendre expliquer à elle seule les raisons des moindres performances académiques. Ces raisons sont sûrement multiples. Les pistes d exploration sont nombreuses et complexes ; elles n ont donc pas été poursuivies actuellement : profil des élèves, profil des établissements, environnement social, économique, conditions d études, l orientation, la motivation, l offre de formations Dans un premier temps, cette note donne simplement des éléments de réponse basés sur une meilleure connaissance des candidats au baccalauréat. L origine sociale d un candidat est déterminée par la catégorie socioprofessionnelle du père du candidat. Des regroupements ont été réalisés. Globalement, la catégorie «Très Favorisée» correspond aux cadres ou professions intellectuelles supérieurs et aux enseignants ; la «Favorisée» correspond aux cadres moyens ; la «Moyenne» correspond aux employés, artisans, commerçants et aux agriculteurs ; la «Défavorisée» correspond aux ouvriers et aux inactifs. Ces regroupements ont été établis en fonction de nombreuses données sur la réussite scolaire. Il faut donc entendre «favorisée» ou «défavorisée», par exemple, du seul point de vue de la réussite scolaire constatée de manière durable au niveau statistique. Responsable de publication : Daniel Bancel, Recteur de l académie Rédactrice : Marie-Odile Liagre, SPEP Maquette : Cécile Houdoin, Communication N ISSN : Dépôt légal : mai 2004 Tirage : exemplaires