LE JOURNAL CITOYEN DE GRENADE-SUR-L ADOUR

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1 Hors-série 2 Gratuit Tirage papier 500 Samedi 09 août 2014 Le Tambour Grenadois 13 rue du mirail Grenade sur l Adour Association déclarée en préfecture Sous le n W Directrice de publication Ann Cordonnier tambour40270@gmail.com Dépôt légal BNF 31/03/2014 ISSN Editorial J aurai une pensée pour ma grand-mère Andrée Roche qui épousa en ce bel été 1914, René Miserey. Elle avait dix-ans et le fiancé de belles moustaches en guidons de vélo et surtout du bien. C est que le père Roche ne rigolait pas sur le sujet. Un meunier avec des terres? C était un bon parti, certes mais SA fille avait les mains trop délicates. «Mon garçon, fais-toi boulanger et je te donnerai mon ainée!» Ainsi fut fait! L attachement vint après la nuit des noces qui fut brève, le temps de fabriquer mon Tonton. Un mois plus tard, nous étions le 3 août et le jeune époux quitta son confort avec dans son paquetage, un bouquet de moisson fait des premiers blés coupés, un portebonheur efficace puisqu il revint indemne de la drôle de guerre. Son amour-propre d homme du 19ème en prit néanmoins un sale coup car, si sa compagne avait gardé les mains fines, elle mena jusqu au lendemain de la seconde guerre ses gens d un gant de fer. C était peut-être dans l air du temps mais la Der des Ders dans toute son horreur, apporta un début d autonomie à la moitié soumise de la population qui devra tout de même attendre 1947 pour obtenir le droit de vote. Citoyennement Vôtre Anne Andrée-Roche Jean Jaurès a dit : D ailleurs, on nous tuera d abord, on le regrettera peut-être après. Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat Page /1

2 L armée n est plus un monde à part, puisqu elle est la nation même, armée pour sa défense déclare en 1906, le capitaine Victor Duruy, fils du ministre de l instruction publique du même nom et écrivain militaire qui meurt au front fin octobre Si la loi du 15 juillet 1889 rend le service militaire obligatoire, celle du 21 mars 1905 supprime le tirage au sort, favorisant la mise en place d une armée de masse qui perdurera jusqu en En 1913, on revient à un service de trois ans au lieu de deux et on abaisse à vingt ans, l âge d incorporation. Avec les réservistes et les classes 1911 à 1913 prêtes dans les casernes, le système de la conscription est un véritable instrument de guerre totale qui se révèlera un sinistre jeu de massacre dont les hommes ont le génie. Le premier août 1914, le tocsin sonne une vingtaine de minutes à tous les clochers et les beffrois pour annoncer l ordre de mobilisation générale placardé sur les bâtiments communaux. La population se précipite aux nouvelles. «La guerre a été déchaînée par l'allemagne malgré les efforts de la France, de la Russie et de l'angleterre pour maintenir la paix. A l'appel de la Patrie, vos frères, vos fils et vos maris se sont levés et demain ils auront relevé le défi. Le départ pour l'armée de tous ceux qui peuvent porter des armes laisse les travaux des champs interrompus. La moisson est inachevée, le temps des vendanges est proche. Au nom du gouvernement de la République, au nom de la Nation tout entière groupée derrière lui je fais appel à vos vaillances, à celles des enfants que leur âge seul et non leur courage dérobe au combat. Je vous demande de maintenir l'activité des campagnes, de terminer les récoltes de l'année et de préparer celle de l'année prochaine. Vous ne pouvez pas rendre à la Patrie un plus grand service. Ce n'est pas pour vous, c'est pour Elle que je m'adresse à votre cœur. Il faut sauvegarder votre subsistance, l'approvisionnement des populations urbaines et surtout l'approvisionnement de ceux qui défendent à la frontière, avec l'indépendance du pays, la Civilisation et le Droit. Debout donc femmes françaises, jeunes filles et fils de la Patrie! Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille. Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés! Il n'y a pas dans ces heures graves de labeur infime, tout est grand qui sert le pays. Debout, à l'action, au labeur! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde. Vive la République! Vive la France!» Pour le Gouvernement de la République : le Président du Conseil des Ministres René Viviani 2 août 1914 Page /2 Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat

3 Elle se doute qu il ne s agit pas d un feu, l annonce de la guerre couve depuis l assassinat d un certain héritier d empire austro-hongrois, il y a un mois. En effet avec ces histoires d alliances, on est dans de beaux draps mais ce sera l occasion de récupérer l Alsace-Lorraine que les Prussiens nous ont piquées après la défaite de Sedan en On leur fera bouffer des rats à ces boches, mot qui signifierait «Tête de bois». Pour un peuple un peu obtus sur les bords, ce doux nom, né à la fin du 19 ème siècle leur sied admirablement. L école de la 3 ème république a bien fait son travail en martelant le mot Patrie à toutes les sauces dans la caboche des futurs guerriers. Mais en ce début août, ces hommes partentils vraiment la Fleur au fusil? Des fleurs que les femmes jettent contre des promesses d arracheurs de dent : «On se sera tous rentrés pour l automne!». Les soldats cachent leur peur par des sourires rassurants et les femmes finiront la récolte avec l aide des vieux. L Alsace-Lorraine, c est quelque part en haut, à droite sur la carte «La Blache» accrochée à côté du tableau noir mais la moisson avec le temps pluvieux de juillet est encore à finir et dans la plupart des petites exploitations, le battage se fait encore au fléau. Puisque les hommes ont déserté ce fléau-là, pour en rejoindre un bien pire, on fera appel aux femmes. Ce qui est formidable avec nos gouvernements, c est qu ils trouvent toujours la bonne solution : «Retrousser les manches des autres pour la bonne cause». Mais qui a entendu le tocsin vendredi 1 er août 2014 à Grenade-sur-l Adour? Ma fille! Elle a l ouïe fine Sauf pour les corvées. Les cloches sonnent! J invoque pour ma défense que j avais la tête dans la photocopieuse à mille lieues des préoccupations commémoratives! Oui et alors? Le curé connait le métier. S il fait sonner les cloches, c est qu il a de bonnes raisons et s il s est trompé en abusant du vin de messe, ce n est pas bien grave! Tu crois qu il y a un enterrement? Je t en pose des questions, Moi? En tous cas si c est pour une noce, c est assez sinistre pour conseiller aux mariés d aller se pendre tout de suite. Passe-moi une ramette de papier et qu ça saute! Le Maire a fait sonner le tocsin vers 16 heures comme ses collègues le firent, il y a cent ans mais à ma connaissance, aucun Grenadois n a vraiment dressé l oreille. A l époque, l appel avait duré un gros quart d heure, le temps de rameuter les paysans occupés aux champs. Il y a cent ans, chaque paroisse sonna le tocsin entre quinze heures et vingt-et-une heures pour les contrées les plus reculées. Tous les villageois connaissaient sa signification, ils rappliquaient dare-dare : un feu à circonscrire, un accident. La solidarité tenait lieu du 15 des pompiers ou du 112! La sirène qui, dans les années 1930 a petit à petit supplanté les cloches, à son tour a disparu de notre «paysage sonore». Aujourd hui, c est l ère du téléphone satellitaire. Et puis on a nous promis que ce serait la «Der des Ders» : la Dernière des Dernières! Pourtant face à un danger imminent, la préoccupation du Maire, démuni d électricité et donc de tous les moyens de communication moderne est de prévenir la population afin de limiter les dégâts. Ce fut le dilemme que connut le maire d Aramon en Il fit sonner le tocsin mais ses administrés ignorants de sa signification ne réagirent au mieux Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat Page /3

4 que par un grognement du genre : «A-t-on idée de jouer avec les cloches à une heure du matin! Si les notables se font porter leur petit-déjeuner au lit à 9h, je me lève dans quatre heures!» Pour n avoir pas été compris, il y eut quatre victimes C est un rythme soutenu, un coup à la seconde avec la cloche qui porte le plus loin possible qu on nomme souvent la «Braillarde». Je l ai entendu une fois, une seule fois, enfant, je pense pendant les évènements de 1968 mais c est loin d être un sinistre souvenir car on ferma l école. Ce mot «Tocsin» tirerait ses origines de deux mots provençaux très inspirés du latin : «tocar» qui signifie «frapper». Frapper la cloche, frapper les esprits, sachant que dans ces cas urgents, il ne s agit pas d être un toquard, un minable, un frappé de la caboche. «senh» qui signifie «cloche», car du signal latin «signum» à la cloche des charmantes petites églises occitanes, il n y a qu un bedeau au bout d une corde, la cloche se cantonnant dans le «Campanile». Mais non, pas la chaine de restaurant! L abri des cloches, le clocher quoi! Le mot Tocsin apparait sous la forme de Touquesain vers Les mots suivent l esprit tortueux des humains. Le onze novembre 2018 pour commémorer l Armistice, Monsieur le Curé tirera la cloche, je veux dire qu il ira dans la sacristie appuyer sur un bouton. Que vous voulez les bonnes traditions se perdent! Ce sera un moment de liesse le Plenum, une envolée de cloches! René Miserey Après trois ans de service militaire, le temps de se marier, il part pour le front. A partir de 1870, les chants de la revanche apparaissent avec Le Clairon de Déroulède et la célèbre chanson Vous n aurez pas l Alsace et la Lorraine. Elle contribue à justifier la conscription impopulaire. D autres chants populaires, souvent grivois, servent à oublier la fatigue des longues marches comme La Madelon. L état-major préfère des chansons plus glorieuses. Dans la préface d un recueil de 1910, plus officiel à l attention des soldats, on peut lire : «Quoi de plus simple que d adopter des chansons au caractère vraiment français, évoquant les victoires passées, glorifiant le drapeau, traduisant discrètement les espérances de l avenir, légères même, mais sans le mot cru, grossier, qui inutilement, blesse les oreilles les plus indulgentes?». Ce répertoire va disparaitre avec les premières hécatombes. Dans la fange des tranchées, les poilus chanteront d autres chansons selon le moral des troupes comme le Cri du poilu de Vincent Scotto. Et bien vite l insouciance de Sous les ponts de Paris laissera la place à l amère Chanson de Craonne que le Commandement interdit parce qu en cette année 1917, elle est le symbole du ras-le-bol des soldats. Page /4 Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat

5 France à bientôt! car la sainte espérance Emplit nos cœurs en te disant : adieu. En attendant l'heure de la délivrance, Pour l'avenir... Nous allons prier Dieu. Nos monuments où flottent leur bannière Semble porter le deuil de ton drapeau. France entends-tu la dernière prière De tes enfants couchés dans leurs tombeaux? Vous n'aurez pas l'alsace et la Lorraine Et, malgré vous, nous resterons Français Vous avez pu germaniser la plaine Mais notre cœur vous ne l'aurez jamais Eh quoi! nos fils quitteraient leur chaumière Et s'en iraient grossir vos régiments! Pour égorger la France, notre mère, Vous armeriez le bras de ses enfants! C'est contre vous qu'elles leur serviront Le jour où, las de voir couler nos larmes Pour nous venger leurs bras se lèveront. Ah! Jusqu au jour où, drapeau tricolore, Tu flotteras sur nos murs exilés, Frères, étouffons la haine qui dévore Et fait bondir nos cœurs inconsolés. Mais le grand jour où la France meurtrie Reformera ses nouveaux bataillons, Au cri sauveur jeté par la patrie, Hommes enfants, femmes, nous répondrons. Pour le repos, le plaisir du militaire, Il est là-bas à deux pas de la forêt Une maison aux murs tout couverts de lierre Aux vrais poilus c'est le nom du cabaret La servante est jeune et gentille, Légère comme un papillon. Comme son vin son œil pétille, Nous l'appelons la Madelon Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour, Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour Quand Madelon vient nous servir à boire Sous la tonnelle on frôle son jupon Et chacun lui raconte une histoire Une histoire à sa façon La Madelon pour nous n'est pas sévère Quand on lui prend la taille ou le menton Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire Madelon, Madelon, Madelon! Nous avons tous au pays une payse Qui nous attend et que l'on épousera Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise Ce qu'on fera quand la classe rentrera En comptant les jours on soupire Et quand le temps nous semble long Tout ce qu'on ne peut pas lui dire On va le dire à Madelon On l'embrasse dans les coins. Elle dit : "Veux-tu finir..." On s'figure que c'est l'autre, ça nous fait bien plaisir. Un caporal en képi de fantaisie S'en fut trouver Madelon un beau matin Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie Et qu'il venait pour lui demander sa main La Madelon, pas bête, en somme, Lui répondit en souriant : "Et pourquoi prendrais-je un seul homme Quand j'aime tout un régiment? Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin." Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat Page /5

6 La Chanson de Craonne Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé, On va r'prendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile. Mais c'est bien fini, on en a assez, Personn' ne veut plus marcher, Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot On dit adieu aux civ'lots. Même sans tambour, même sans trompette, On s'en va là-haut en baissant la tête. Adieu la vie, adieu l'amour, Adieu toutes les femmes. C'est bien fini, c'est pour toujours, De cette guerre infâme. C'est à Craonne, sur le plateau, Qu'on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés C'est nous les sacrifiés! C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards Tous ces gros qui font leur foire ; Si pour eux la vie est rose, Pour nous c'est pas la mêm' chose. Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués, F'raient mieux d'monter aux tranchées Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien, Nous autr's, les pauvr's purotins. Tous les camarades sont enterrés là, Pour défendr' les biens de ces messieurs-là. Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, Pourtant on a l'espérance Que ce soir viendra la r'lève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence, On voit quelqu'un qui s'avance, C'est un officier de chasseurs à pied, Qui vient pour nous remplacer. Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes. Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront, Car c'est pour eux qu'on crève. Mais c'est fini, car les trouffions Vont tous se mettre en grève. Ce s'ra votre tour, messieurs les gros, De monter sur l'plateau, Car si vous voulez la guerre, Payez-la de de votre peau! Sur la stèle située dans le jardin public à l entrée côté rue Hésingue : Cinquante-trois soldats morts pendant la première guerre, auxquels s ajoutent seize tués pendant la Seconde Guerre et deux Grenadois tombés pendant la guerre d Algérie. Retrouvez le Tambour Grenadois sur son site : e-monsite.com/et sur sa page Facebook : Le-tambour-journal-citoyen-de-Grenade-sur-lAdour/ ou tambour40270@gmail.com 35 adhérents 71 abonnés Page /6 Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat

7 Naïf je suis toujours, optimiste je veux rester! Tentative d intimidation ou début de dialogue? En tout cas, Monsieur le Maire est un lecteur assidu du Tambour. Il va pouvoir sauter le pas et s abonner et/ou devenir adhérent. Après tout, c est gratuit ou presque et ça ne coûte rien au contribuable au moins Pour le reste, on est dans la continuité : «mensonge», «diffamation», «misérable», «outrage» fait suite aux «incompétents» maintes fois évoqués, ou les «planqués» au cours du mois de mars dernier, en réunion publique. Pour maladroit qu elle fût, mon intervention dans le Tambour n 9 ne laissait rien entendre du tout et surtout pas que notre premier magistrat exerçait une quelconque pression sur la justice. Vous vous doutez bien, chers et nombreux lecteurs, que je ne suis pas aussi bien informé! D autant que je ne le pense pas aussi influent Ce n était que la réflexion d un citoyen lambda qui se pose des questions sur le fonctionnement de nos institutions. Les trois renvois successifs ne sont probablement que le fait de circonstances du moment. Les choses ne peuvent que s améliorer. Les aménagements, tous plus judicieux les uns que les autres n ont de cesse comme tente de le démontrer Monsieur le Maire dans son énumération, d améliorer la vie des Grenadois en limitant la nuisance des poids-lourds et blabla et blabla Vous savez, je suppose, que l enseigne de la pharmacie rue René Vielle a été emportée par un poids-lourd samedi dernier 02 août. Fort heureusement, que des dégâts matériels En espérant vous retrouver tous sur la place du marché un samedi prochain. Si vous voulez y discuter avec Monsieur le Maire, ouvrez l œil et ne venez pas aux aurores, visiblement il se lève tard ce jour-là Philippe Pilotte Les fêtes patronales de Maurrin Aujourd hui : Comices agricoles Repas vers 12h Ce soir : Spectacle musical suivi d un bal disco. Demain, la fête continue et lundi clôture des festivités par un repas champêtre. N hésitez pas, demandez le programme à l O.T de Grenade. A noter une bonne initiative ; une navette est organisée entre Grenade et Maurrin. Point de RV sur la place en face de la Mairie. Les fêtes patronales de Bascons Le weekend de l Assomption. Ouverture des festivités le jeudi 14 Le Vendredi, allez encourager les coureurs de patinettes et ceux de voitures à pédales à partir de 16h30. Le samedi matin sera consacré à l âne Venez nombreux Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat Page /7

8 Je remercie tout d abord Pierre Dufourcq de sa sollicitude sur l état de ma mémoire qui, aux dernières nouvelles, se porte merveilleusement bien. A mon tour de m inquiéter de la santé mentale de Monsieur le Maire!!! Il paraît qu avec l âge la mémoire proche peut subir quelques altérations Tout d abord et sauf erreur, les premiers lotissements ont vu le jour dans les années 85 et non dans les années 1960! Et puis, affirmer avoir dépensé deux millions d euro à des aménagements inopérants semble friser la folie quant à l utilisation de nos deniers. De plus, ne dit-on pas que pour «noyer le poisson», il faut créer une commission! Celles déjà en place ne fonctionnant pas, fallait-il qu une opposition réduite à sa plus simple expression et sans aucun moyen endosse les errements fautifs de la majorité sur le problème de la circulation dans la ville? Afin de travailler utilement au contournement de Grenade et d apporter les solutions que tout le monde attend, je suis prêt, Monsieur le Maire, à présider une commission extra-municipale pour pallier au manque de volonté et d enthousiasme qui semble à nouveau régner dans la nouvelle majorité. Je note aussi que Monsieur le Maire a obtenu un droit de réponse tout à fait légitime auprès du «Tambour», droit d expression qu il a toujours refusé d accorder à l opposition dans le journal municipal lors de la dernière mandature. Il me semble que ce n est toujours pas le cas actuellement! Enfin, au sujet de la procédure pénale en cours et des poursuites du Procureur de la République à l encontre de Pierre Dufourcq, on peut s interroger légitimement sur la bonne marche de cette procédure! Voit-on souvent, devant le Tribunal Correctionnel, des prévenus avoir le choix de la date à laquelle on risque de leur «couper la tête»? Lors de la première audience, Maitre Etchegaray inscrit au Barreau de Bayonne et devenu d ailleurs Maire de Bayonne depuis (pourquoi aller chercher un avocat Bayonnais alors qu un avocat Montois aurait pu s en occuper dans son intérêt?), bénéficie du choix de la date à laquelle la nouvelle comparution sera fixée, à la demande du Président du Tribunal qui ne peut prendre ce dossier pour des raisons personnelles. La deuxième fois, alors que c est Maitre Etchegaray qui a lui-même fait le choix de la date, ce dernier ne peut venir plaider car il a «plusieurs affaires» plus importantes vraisemblablement à traiter. La troisième fois, nouveau report, un cas de force majeure, la grève des avocats Montois! Sauf erreur, la grève des avocats Bayonnais était terminée le lundi soir et ce dossier aurait pu être évoqué le mardi. Quelle aubaine pour le représentant du Cabinet Etchegaray que de demander un nouveau renvoi à une audience de novembre, portant ainsi, devant une juridiction pénale, le délai à un an et demi entre la citation et l évocation du dossier. En espérant ne pas avoir un délibéré de la même longueur! De grâce Monsieur le Maire, un peu de courage, finissons-en Didier Bergès En vertu de l article L du code de l environnement «Ne pas jeter sur la voie publique Page /8 Discours : les Massacres à venir, prononcé à Vaize Banlieue de Lyon six jours avant son assassinat