19 Février 2010 Gaby Tap. «La vie serait impossible si on se souvenait, le tout est de choisir

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1 PREMIER POSTE Sur le quai de la petite gare de Mazamet en ce début d octobre 1960 j embrassais maman qui pleurait et je me lançais vers l inconnu avec une seule pensée, réaliser mon rêve de toujours et devenir institutrice. Je partais pour la Moselle recrutée dans ce département déficitaire comme «suppléante éventuelle» à 1200 km de chez moi et avec comme seul viatique quelques billets que j avais dissimulés contre mon corps dans une pochette suspendue à mon cou. Ni chéquier, ni carte bleue, ni téléphone portable, une petite valise en carton bouilli contenant de maigres affaires et un petit poste de radio. Je partais pour un long voyage, de Mazamet à Toulouse par la micheline, de Toulouse à Paris par le train de nuit (sans couchette), changement de gare à Paris par le métro pour arriver à Metz, changement enfin pour Thionville ou j avais rendez-vous à l inspection primaire. J avais pris de l eau et quelques provisions et j arrivais épuisée le lendemain soir à destination dans une ville inconnue ou personne ne m attendait. Je pris une chambre pour la nuit dans un petit hôtel en face de la gare et je me couchais aussitôt, les quelques billets sous mon oreiller. Je dormis peu, affrontée à cette réalité : Comment me loger et me nourrir jusqu à mon premier salaire alors que je voulais absolument garder l argent du billet de retour, la seule chose qui me rassurait vraiment? La nuit fut très longue, du bruit et des allées et venues dans l escalier toute la nuit me réveillaient en sursaut malgré ma grande fatigue. Le lundi matin enfin je me rendis avec ma valise à l inspection académique bien décidée à ne plus revenir dans cet hôtel louche. J espérais qu ils avaient prévu un hébergement pour nous qui arrivions de loin, je fus reçue par la secrétaire qui me demanda de me rendre dans une grosse école du centre ville pour un stage de 3 jours à l issu duquel je serais affectée dans une école. La directrice devant mon désarroi, compatissante, demanda à ses élèves de s enquérir d un gite pour les jours de stage. J imagine aujourd hui que sur les 12 maîtresses de l école l une d elles aurait pu me proposer un hébergement provisoire, il n en fût rien pourtant et l après-midi c est une élève qui me proposa une chambre. En fait de chambre, je dormais sur une banquette dans le salon quand le père avait éteint la télé!!! J omis de demander le prix du séjour et me retrouvais avec une note salée le troisième jour après mon passage d une journée dans les 3 niveaux. Le dernier jour la directrice m informa que j allais effectuer un remplacement dans un petit village à quelques km de la ville. L une des maîtresses me communiqua le numéro de téléphone d une jeune stagiaire de l EN venue faire un stage de formation dans leur école et qui habitait dans ce village. La directrice les ayant contactés j obtins de louer la chambre libérée par l ainée de leurs nombreux enfants qui avait obtenu un poste à Metz. C était une grande maison de village entourée d un jardin potager. Le père était technicien dans l armée je crois et la mère au foyer élevait ses 5 enfant l ainée étant indépendante maintenant. Je fus reçue froidement sans paroles inutiles, on me montra ma

2 chambre qui ne serai chauffée que le soir et le dimanche par un poêle à briquettes de charbon, aucun autre chauffage dans la maison seule une grosse cuisinière dans la grande cuisine-salle de séjour. Je bénéficiais du petit déjeuner et du repas du soir pour une somme raisonnable. Je dis bien que je ne pourrais régler ma pension qu au reçu de mon traitement ce qui me fut accordé. Les parents étaient muets et n exprimaient rien. Le jeudi donc je me rendis à l école qui comprenait 2 corps de bâtiments séparés, filles et garçons, 2 classes, chacun surmontés du logement de fonction. Je vis le directeur de l école de garçons qui me dit que je remplaçais sa femme en congé de maternité, me montra ma classe et me présenta mes 40 élèves, CP, CE1 et 2. Il me laissa là sans plus de cérémonie et sans me poser aucune question ni me proposer son aide. Je n oublierai jamais mon premier contact avec ces jeunes enfants remuants et curieux avec pour tout matériel pédagogique une liste d élèves sur un cahier d appel. La maitresse que je remplaçais avait repris toutes ses fiches, ses dossiers et ses livres. Je n avais en fait qu un exemplaire des manuels des élèves, un tableau, des craies et un emploi du temps. Je ne vis jamais l épouse du directeur et il m abandonna là, soulagé et ravi d être ainsi débarrassé de cette classe. Je ne sais plus comment s est déroulé cette journée mais les enfants furent calmes et occupés. Ils ont écrit et dessiné lu et appris une poésie et j ai prélevé quelques cahiers pour voir ou en étaient leurs apprentissages. Je devais assurer l étude 2 jours par semaine et quand les enfants furent sortis, je fouillais dans l armoire pour y trouver le livre des programmes que j avais feuilleté pendant mon stage. Munie de cette manne et complètement vidée je partis chez ma logeuse bien décidée à préparer pour le lendemain un programme détaillé pour chaque section. Au bout de cette dure journée je savais que je ne m étais pas trompée et que c était bien ce métier là que je voulais faire, mais avec si peu d aides y arriverais-je vraiment? J avais compris que je ne pouvais compter que sur moi et devant l immensité de mon ignorance, mon intuition seule pourrait-elle me guider sur la bonne voie? Le poêle venait d être allumé dans ma chambre et je m installais enfin sur mon bureau de maitresse avec les cahiers des petits CP pour préparer les modèles d écriture et de calcul pour le lendemain. La soirée comme toutes celles qui suivirent fut longue et angoissante. Loin de tout et de tous, complètement démunie devant une tâche aussi complexe et importante je n ai pu pleurer enfin que le dimanche à l église où j avais suivi la famille. J avais enfin retrouvé là, les mots la musique, les chants qui avaient meublé ma vie de catholique pratiquante, je me sentais un peu chez moi ici et les larmes enfin ruisselaient sur mon visage sans que je puisse les arrêter. J étais loin de ma maison mais sur le chemin du retour je me rassurais en me disant que le même ciel était là sur nos têtes que maman mes sœurs et mon frère le regardaient peut-être au même moment et que leur amour me protégeait. A la fin octobre je fus convoquée à l Inspection qui avait reçu une lettre de plainte de mes premiers logeurs se plaignant que je n avais pas encore réglé ma facture pour les 3

3 jours passés chez eux. La honte aux joues j expliquais que je n avais pas encore reçu mon salaire et montrais la facture que j avais promis de payer à l arrivée de mon premier salaire. Quand il la vit il fut édifié sur la moralité de ces personnes et ne donna pas suite à leur requête. Je réglais scrupuleusement ma dette 15 jours plus tard ainsi que ma pension. Il ne me restait pas grand-chose mais je gardais tout pour pouvoir partir à Noel avec un petit cadeau pour tous les miens. Je pus rentrer ainsi à Noel et à Pâques rapportant à chaque fois à toute la famille un cadeau de friandises et de spécialités de chez nous sans jamais que l on me témoigne un petit peu d affection. Je répondais 3 fois par semaine aux lettres de maman ne dévoilant rien de mes difficultés mais affirmant toujours que c était bien la bonne route et pourtant ce beau métier que j abordais dans des conditions déplorables et que je souffrais de mal faire je l aimais renonçant à baisser les bras car j avais en charge des enfants qui devaient apprendre à lire à écrire, à compter, à raisonner dans les meilleures conditions et que je leur devais d y arriver. Ce fut très dur mais très gratifiant car malgré mes handicaps nombreux ma classe tournait assez bien, les enfants paraissaient heureux et les résultats n étaient pas trop mauvais. Chaque fois que je me trompais sur les devoirs que je leur donnais à faire, j avançais un peu et je recommençais jusqu à ce que les résultats soient satisfaisants pour moi. J avais réussi à garder mon trésor, les quelques billets qui représentaient le prix du billet de retour, la seule chose qui me rassurait un peu pour mon avenir si incertain. Le directeur ne s occupa jamais de moi, ne m invita jamais à prendre un café ni à me donner un conseil. Les élèves étaient bien gardés, les parents ne se plaignaient pas c était bien tout ce qui lui importait!! Une conseillère pédagogique vint me voir, me donna quelques conseil et demanda au directeur de me prêter quelques journaux pédagogiques, ce qu il fit de mauvaise grâce. Le jeudi je partais à pied très tôt, dans la nuit à Thionville pour suivre des cours de révisions destinés à ceux qui comme moi n avaient pas eu la deuxième partie du Bac, soit qu ils l avaient raté, pour la plupart, soit qu ils ne l avaient jamais présenté comme moi. En effet en cette année 1960, mon père venait de mourir d un cancer à la gorge à Thonon-les Bains, ma mère était en grande difficulté financière et seule ma sœur Dany travaillait pour l aider un peu, c était la raison pour laquelle j avais décidé de partir à l issu de ma classe de première. Je ne pouvais décemment pas rester à sa charge plus longtemps, bien que travaillant l été comme caissière sur l Ile de Ré. Je partais donc tous les jeudis, vers 7 heures pour arriver à 8 heures au Lycée qui nous accueillait. J avais très peur sur cette petite route de campagne déserte, la nuit et je me rassurais en me persuadant que les gangsters dormaient enfin à cette heure matinale. J eus très froid tout l hiver pendant ces longs trajets, très mal chaussée et vêtue d un petit manteau de lainage que ma mère avait confectionné. Nous nous retrouvions une vingtaine de jeunes. Un professeur nous faisait faire des révisions sur tout le programme de terminale philo que je n avais jamais vu. Nous mangions ensemble à la cantine et le soir nous

4 retrouvions chacun notre lieu de travail pour certains très éloigné de Thionville. Je fis connaissance d un jeune couple du Midi qui ayant vécu intensément leur histoire d amour avaient échoué au Bac. Ils occupaient un poste double dans un petit village des environs et rayonnaient de bonheur, ils circulaient en vélo malgré le froid et les routes verglacées. Pas de voiture ni de transports en commun, la marche à pied pour la plupart d entre nous. L hiver fut très froid et neigeux je n achetais ni bottes ni rien d adapté à cette région économisant sous après sous pour posséder un pécule suffisamment important afin de pouvoir rester chez moi l année suivante et retourner en classe pour préparer le Bac. J étais bien consciente que je ne pouvais pas réussir cet examen car je n avais pas une minute à lui consacrer. Mon travail pour ma classe me prenait le plus clair de mon temps et je ne lisais de temps en temps que les livres d histoire et de géographie et de sciences Nat du programme. En mars, toujours dans le même poste on me signifia sans cérémonie que l on voulait disposer de ma chambre après les vacances. Je n en ai jamais compris la raison et sachant cela la directrice de l école de filles proposa de me prendre en pension chez elle. Je crois qu elle culpabilisait un peu car elle avait annexé la pièce qui devait être normalement dévolue aux adjoints pour loger aisément sa mère. Je ne ressentis jamais un seul élan de gentillesse ou d empathie. Elle me tolérait, c est tout! On m affecta à un autre poste quand la titulaire repris le travail. J avais eu beaucoup de chance car les CP savaient lire et la classe marchait tant bien que mal. Le nouveau problème étant comment me rendre dans ce village à 8 KM de là, la directrice acceptant que je termine l année chez elle? Une maman d élève avec qui j avais sympathisé me proposa de me prêter un vélo, je me rendais donc le matin dans un gros bourg à l école de garçon encore mais dans un cours unique de CE2, le paradis!!!! Je n avais pas à assurer d étude et restais le soir pour préparer mon travail et corriger les cahiers. Les jours avaient bien rallongé et je rentrais chez moi avant la nuit. Le nouveau directeur vint me voir plusieurs fois dans ma classe à l improviste et voyant que je me débrouillais bien, tout en me proposant son aide m accorda sa confiance ce qui me stimula encore pour faire mieux. J aimais vraiment ce métier et les collègues sympathiques et attentifs de cette école m ont soutenue et entouré de leur gentillesse. Le mois de Juin arriva puis le Bac. J en ai gardé un souvenir si traumatisant qu il m arrive d en rêver encore la nuit. Je voyais arriver les sujets avec terreur, je ne savais rien!!!j ai assisté à toutes les épreuves, j ai rendu la moitié des copies blanches et je me suis sauvée à la dernière épreuve, un quart d heure après son début. Je remontais chez moi en vélo, la mort dans l âme. Je savais bien que je n étais pas préparé à cet examen mais je ne pouvais pas accepter cet échec provoqué en grande partis par un destin injuste. Les «petits amoureux» de la Cote d Azur ne me voyant pas à la fin de la journée comme prévu par tous ceux qui avaient galéré ensemble toute l année, le jeudi, me rejoignirent le soir pour me réconforter. Ils étaient remontés à Pâques avec une CV d occasion et m amenèrent chez eux

5 passer le week-end. Ils furent toute l année mon rayon de soleil avec le miel de leur sourire, la musique de leur accent et la générosité de leur cœur. Ils m ont éclaboussé de leur bonheur et m ont rendu l espoir d un destin plus clément. Les vacances arrivant, j enfermais mes petites économies dans le sachet que j enfilais à mon cou bien décidée à devenir institutrice et à ne jamais revenir dans ce pays si inhospitalier et rude. J eus le bonheur de pouvoir offrir à maman et à mes sœurs le voyage jusqu à l Ile de Ré dans laquelle vivait la sœur de maman et ou j allais travailler l été depuis 3 ans. Une très belle île dont je ne connaissais que la capitale St Martin. Nous étions hébergées chez ma tante et je profitais de la plage avec tous. J appris à nager la tête hors de l eau et à vaincre un peu ma peur. En septembre je fus inscrite dans mon ancien lycée en classe de philo bien décidée à obtenir le Bac tout en travaillant comme surveillante d externat au pair dans le lycée professionnel de la ville. Je surveillais le repas de midi, celui du soir et j encadrais le dortoir la nuit moyennant les repas et une chambre. Le lycée était à l autre bout de la ville, j y allais en vélo je ne pesais pas ainsi sur le petit budget de maman et vivais sur mes économies de l année précédente. Quel bonheur de pouvoir assister à tous les cours, quel soulagement de pouvoir étudier avec l espoir d être prête pour l examen et l ayant obtenu postuler enfin pour un poste dans l Académie! Je réussis l examen et juillet et demandais un poste sans succès car le département absorbais tous les instituteurs rapatriés d Algérie. Grace à l appui d un de mes professeurs j obtins un poste de surveillante dans mon lycée bien décidée à commencer de longues études universitaires. 19 Février 2010 Gaby Tap «La vie serait impossible si on se souvenait, le tout est de choisir ce qu on doit oublier.» Roger Martin du Gard

6 Le retour de l enfant prodigue Les véritables fêtes de mon enfance se déroulèrent à l occasion des visites éclair de notre père, un père occasionnel, très volatil, à peine arrivé, déjà parti. C était pourtant pour nous un père charismatique, couvert de légendes et de belles histoires, qui nous manquait beaucoup et dont l absence inexpliquée était imputée inconsciemment à ma mère. Pourquoi ne savait-elle pas le retenir et comment pouvait-il trouver son bonheur loin de nous? Il nous avait «légué» je crois à ses parents bien que la démarche inverse soit plus courante et sans contrat oral à notre connaissance. Il se reposait entièrement sur eux pour nous élever, c est-à-dire nous éduquer, nous choyer, nous garder si besoin et nous aider à survivre. Nous vivions chez eux depuis qu il était parti à la Légion étrangère, ma mère ne travaillait pas!! Mon grand-père était cantonnier en chef sur les routes de montagne au dessus de Mazamet et ma grand-mère gérait avec savoir-faire et équité l argent du ménage. Ils possédaient uniquement une petite maison de village qu ils avaient retapée pour nous accueillir l été à quelques kilomètres de la ville. Tout le reste de l année nous vivions ensemble à Mazamet. Ma mère qui avait appris la broderie se mit à la couture par nécessité avec l aide d une couturière professionnelle qui vivait à l avant d une grande maison organisée en 3 appartements, celui que mes grands-parents louait donnant à l arrière sur le jardin. Elle cousait très bien et avec l aide de ses beaux-parents achetait dans les usines de textile nombreuses ici et à l occasion des braderies annuelles les coupons de tissus pour nous habiller. Mon père avait fréquenté au Maquis, des communistes, si bien qu à la libération il avait intégré le parti au sein duquel il avait pris des responsabilités importantes ce qui ne plaisait pas du tout aux industriels de la ville auprès desquels il était devenu la bête noire. Ne trouvant plus de travail, revenu de la guerre avec des décorations et un grade d officier qu il pensait pouvoir faire valoir, il se présenta à l armée régulière qui refusa son intégration car il était «rouge». On lui proposa la Légion et il partit rapidement pour l Indochine. Années noires, plus de sécurité sociale ni d aide d aucunes sortes mon père et avait oublié que nous étions là. Mon petit frère avait 4 ans, nous étions 3 sœurs plus grandes et vivions comme souvent avec les allocations familiales. Mes grands-parents nous avaient laissé leur grande chambre et dormaient dans une toute petite pièce entre la cuisine et la salle de séjour, qu il fallait traverser pour aller de l une à l autre. Un grand lit occupait presque toute la place et une grande armoire bordait le passage assez obscur. C était là que nous faisions notre toilette dans une grande bassine d eau tiède et presque dans le noir. Deux années plus tard il revint d Indochine après un séjour à l Hôpital Militaire pour guérir ses blessures. Je n ai jamais pu chasser cette vision de son apparition au bout du grand couloir dans son costume de légionnaire. Il était si beau, souriant et bronzé, mince dans cet uniforme qui lui allait si bien. C était notre héros, notre Dieu, notre sauveur qui

7 revenait enfin pour s occuper de nous, nous choyer nous cajoler nous gâter. Jamais plus je n ai éprouvé une telle jubilation, un tel bouleversement et je n étais pas la seule surement. Mes grands-parents n avaient pas tué «le veau gras» mais c était tout comme. Mémé avait cuisiné depuis deux jours tout ce qu elle faisait de meilleur et tout ce qu il préférait, invité à tour de rôle toute la famille, sa sœur, sa fille et nos cousins et cousines. Ce fut une fête exaltante et pleine de surprises. Les grandes personnes assez réservées se laissaient aller à rire à boire un peu à chanter. Nous ouvrions grandes nos oreilles pour essayer de saisir tout ce qu il racontait aux grands, je n en ai gardé aucun souvenir mais il avait repris sa place dans le grand lit de notre chambre à coté de maman et c était l essentiel. Il repartit très vite, ce n était qu une permission, il était affecté au Fort de Vincennes à Paris. Je sais que maman lui écrivait régulièrement mais ses lettres étaient courtes et rares. La joie immense de ces retrouvailles fut vite oubliée. La routine revint, maman cousait dans le jardin avec Mademoiselle Prom après les taches ménagères qu elle partageait avec Mémé et se démenait pour que nous soyons toujours bien mises sans avoir jamais demandé de l aide. Pépé et Mémé l aidaient pour acheter les chaussures et pour les fêtes de Pâques nous étions toujours habillées de neuf, jupe plissée, veste de laine, chemisier fleuri. Etant une grande fille sage, travaillant bien à l école, obéissante et sans histoires, j avais droit de temps en temps à de beaux cadeaux! Je me souviens encore de ce petit sac à main en cuir verni rouge plissé sur un fermoir doré dans lequel se glissait une large poignée rouge aussi. J y glissais mon missel et mon petit porte-monnaie qui contenait mon chapelet, tous mes trésors. Je recevais une petite pièce pour la quête avant la messe que je remettais dans le plateau doré qui circulait dans les travées. Ce plateau permettait de laisser voir le don de ceux qui déposaient un billet. Je pouvais assouvir dans ces belles églises baignées de recueillement de chants et de musique, ce grand besoin de spiritualité et de merveilleux qu on souvent les jeunes adolescents. Il revint plusieurs mois plus tard et ce fut encore la fête et comme nous ne savions rien de lui nous pouvions tout imaginer, qu il revenait enfin pour rester, qu il allait nous emmener, qu il avait enfin des tas de choses merveilleuses et passionnantes à nous raconter. On sortit encore la vaisselle des grands jours et mémé rivalisa de savoir-faire culinaire. Il nous montra un petit recueil de poésies qu il avait écrites et fait imprimer à compte d auteur et nous en dit quelques unes. Nous l écoutions avec ravissement séduits par son charisme et son talent d autodidacte. Il présentait à Paris un film sur la Légion Etrangère et malgré tous nos efforts pour capter son attention nous ne l intéressions pas et ne faisions pas partie de ses projets. Mais c était toujours un grand bonheur de le voir bien qu il nous laissa plus frustrés de sa présence que jamais. Quand il partait une chape de tristesse enveloppait notre famille et tous nous faisions comme Mémé nous le demandait, prier et se résigner devant la cruauté du destin comme elle l avait toujours fait elle-même. Aujourd hui que j ai des enfants et des petits enfants je ressens encore mieux le désarroi et le désespoir de mes grands-parents devant cet homme irresponsable et égoïste mais qu ils aimaient d un amour sans condition au point de nous prendre en charge pendant

8 que lui pouvait vivre sa vie et rêver à ses chimères. Ma mère ne l a jamais dénigré devant ses enfants et elle nous à dit souvent que ce fut le seul homme de sa vie. «L amour se mesure à ce que l on accepte de lui sacrifier.» Gaby Tap

9 Deuil Ecoute les bruits heureux de ma maison d enfance. Le lavoir chante son eau claire qui coule comme un ruisseau. Le parquet grince sous les pas afférés de mémé dans sa cuisine Pépé «tenorise» dans son atelier et bouscule nos réveils insouciants Mémé tape le hachoir alors que la porte de la chambrette s ouvre Les deux petits descendent bruyamment par l escalier de bois qui gémit La porte vitrée de l entrée du bas s ouvre par la poignée qui grince. Le dimanche secoue ses cloches, nous enfilons nos beaux habits La jolie musique des cloches soulève nos pieds et exalte nos cœurs Nous revenons les yeux émus, rêvant d un destin ordinaire Les odeurs délicieuses stimulent nos appétits qui n en ont pas besoin pourtant. Eclats de voies, éclats de rires, ritournelles de bonheur, ignorance Je suis revenue longtemps après, Dans cette maison du bonheur. J ai tout reconnu, mais vous n étiez plus là!! Mon cœur bouleversé maudissait ma présence Tous mes beaux souvenirs pâtissaient de revoir, La maison froide et vide, accablée de vieillesse, Qui exprimait, tristesse, déchirement et fin. Il fallait partager une vie entière de dévouement et d amour Choisir comme on profane ces quelques objets sans valeur, Qui nous les représenteraient toujours et éparpiller leur vie ainsi, Dans le désarroi et la souffrance, mais que sont ces traces de vous, Moi je vous porte dans mon cœur toutes les minutes de ma vie,

10 Je vous ai fait les témoins de mes bonheurs et de mes peines, Je voudrais savoir vous écrire les plus belles lettres d amour, Vous qui avez illuminé notre vie de moitiés- orphelines Dans la modestie de votre amour qui n attendait rien et qui donnait tout, Encore merci!!!! 4 avril 2010 Gaby Tap

11 Jour de Pâques Je me souviens qu il n a jamais plu dans mon enfance un jour de Pâques. Ce jour a toujours été pour moi de l excitation et de la joie, de l espoir, de la lumière! S il faisait mauvais temps je ne le voyais pas. Nous nous retrouvions en famille autour de mes grandsparents, petits et grandes personnes, maman mon oncle, ma tante et leurs 2 enfants et cette importante fête religieuse qui marquait la résurrection du Christ et l arrivée du printemps était précédée de préparatifs tant culinaires que vestimentaires. Enchantée par les cloches que j entends encore carillonner et qui s époumonaient dans cet air plus clément, nous participions activement à fêter cette Renaissance après la merveilleuse Naissance de Noel. Maman chaque année m avait confectionné avec grand soin et grand talent une belle tenue de «dimanche», une veste de lainage, une jupe plissée, un chemisier blanc et surement, grâce à pépé et mémé, j avais des chaussures neuves. L année de mes 14 ans j eus même ma première paire de bas pour remplacer les chaussettes blanches. Je ne sais pas si mes petites sœurs étaient elles aussi habillées de neuf ou si elles profitaient de mes vêtements devenus trop petits, restés impeccables car réservés aux dimanches. Les chaussures par contre servaient tous les jours, nous n en possédions pas d autres pour le collège ou pour l école. Les cloches donc nous invitaient à partager ce grand évènement et nous incitaient à espérer un changement de notre vie avec le retour tant attendu de notre père. Personne à qui parler de nos rêves d avenir dérisoires et flous!!! J étais l ainée, sérieuse et solitaire. Je ne me souviens pas d une seule conversation ou discussion avec un adulte qui m ait aidée à réfléchir sur le sens de notre vie, sur la morale ou les interrogations suscitées par notre vie et celle des autres. Ma réflexion était à sens unique suscitée parfois par quelques livres que nous pouvions emprunter à l école. Ceux que l on pouvait trouver au grenier, d anciens livres de mon père, livres d aventures de sa jeunesse comme Michel Zévacco «Les Pardailhans», nous soustrayaient de cette monotonie pour nous faire vivre de passionnantes aventures qui m ont sûrement inspirées plus tard pour construire les miennes. Ces cloches nous emportaient vers une existence riche, pleine de rencontres et de découvertes auxquelles j aspirais instinctivement. Chez nous on ne discutait pas avec les enfants qui n avaient pas le droit de «raisonner» même pour obtenir quelque chose de raisonnable, quant aux questions d ordre intime nous ne pouvions même pas envisager de les poser! J appris que j étais devenu «grande» par maman que je suis allé interroger quand ma culotte fût tachée. Nous vivions entourées de non-dits et d interdits, seule la morale religieuse nous était assénée comme incontournable. Aujourd hui il pleut, il grêle, il fait froid, pas de cloches, pas d enfants ni de petits enfants qui nous rempliraient de leur joie de vivre : trouver en soi une étincelle de ce bonheur perdu des Pâques d autrefois. Je le veux de toutes mes forces mais le bonheur ne se construit pas avec le «vouloir» comme la vie.

12 «Il ne faut jamais revenir au temps passé des souvenirs, Au temps béni de notre enfance.. Ceux de l enfance sont les pires, Ceux de l enfance nous déchirent.» Barbara Toulouse le 4 avril 2010 Gaby Tap

13 Mémoires d une mauvaise élève. Rentrée scolaire 1952 Après cinq années d internat à l Ecole Primaire Supérieure de Chinon (on disait plutôt Collège Moderne de jeunes filles), échec au concours d entrée à l Ecole Normale de Tours. On voulait bien de moi, mais à Lille! En fait je n étais pas vraiment attirée par le professorat! A Tours j y serais allée, mais pas à Lille. J avais passé le concours pour faire plaisir à ma mère, laquelle aurait tant voulu être institutrice. Mais une fille de l assistance ne pouvait être que bonne à tout faire! Heureusement pour elle, elle en est sortie. Elle est entrée à l Assistance Publique en tant qu économe, après succès au concours des «Mauves». Pour les infirmières, c était le concours des «Bleues». Donc je vais poursuivre mes études, puisque j ai une bourse. C est l entrée en première. A Chinon, il y a bien un lycée, mais il est mixte et il n y a un internat que pour les garçons. Ma mère ne souhaite pas que sa fille fréquente trop les garçons. Cela tombe bien, la fille en question est plutôt attardée en ce domaine : elle grimpe aux arbres et joue à chat perché! Je pars donc au lycée d Angers, c est ce qui est le plus commode du point de vue des transports de fin de semaine. C est encore l internat! Et surtout c est le bagne : je passerai en conseil de discipline, parce qu un jour, au goûter, j ai pris deux petits pains, alors qu on n avait droit qu à un! A la fin de l année, c est le bac première partie : échec en juin, échec en septembre. J ai dit à ma mère que si elle me laisse à Angers je vais faire le mur. Heureusement, une de mes tantes a proposé de me prendre chez elle Rentrée scolaire 1953 Je suis inscrite comme externe au lycée mixte de Mantes-la-Jolie (1). Il n y a pas d internat. C est un petit lycée qui comporte deux classes de seconde, deux classes de première : une classique, l autre moderne, et trois classes de terminale : philo, math-élem, et sciences-ex. Non ce n est pas le Val Fourré! Ce lycée, qui est en plein centre ville, recrute essentiellement parmi la population bourgeoise. Les salles sont étalées sur trois étages dans un petit immeuble et la salle des travaux pratiques est dans un vieux bâtiment de l autre côté de la rue, derrière le Prisunic. L ambiance est plutôt sympa. Cela change des établissements scolaires précédents.

14 Je redouble ma première : je serai reçue à l écrit du bac en juin, mais collée à l oral. Je le repasserai avec succès en septembre. Pour avoir mon premier bac il m aura fallu quatre fois! Pas vraiment douée? Ou bien pas assez studieuse? Rentrée scolaire 1954 Je suis admise en terminale Math-Elem : 3 filles pour 17 garçons. Mon petit copain, connu l an dernier en première, est dans la même classe que moi. Ambiance sympa toujours. Le prof d histoire-géo fait une interrogation écrite à chaque cours. Pas si bête, parce que ça nous incite (et moi en particulier) à travailler régulièrement On a une prof de philo un peu foldingue, qui nous a raconté qu elle est allée chez les Turcs. Elle nous débite son cours mais elle n accepte pas que les élèves discutent. C est grave pour un prof de philo. Elle sera absente plusieurs mois, mais coup de chance, remplacée par un prof super. Il aura réconcilié les matheux avec la philo. Malheureusement l autre idiote est revenue avant la fin de l année. Au bac je récidive : succès à l écrit en juin, mais collée à l oral. Cela me vaudra un passage en boîte à bac pendant les vacances d été, au lycée Voltaire à Paris. Là aussi un super prof de philo, entre autres. Succès à l oral en septembre : me voilà bachelière. Enfin! Il était temps : j ai 19 ans! Les deux copines de la classe ont été reçues en juin. La plupart des garçons ont eu le bac Math en juin, et ont passé avec succès le bac Philo en septembre. Des têtes!!! Rentrée scolaire 1955 Je suis inscrite à la fac à la Sorbonne, en Mathématiques Générales (Math-Géné). A l époque la fac des lettres et la fac des sciences sont à la Sorbonne. Les sciences côté rue Saint-Jacques, en face du lycée Louis le Grand. Les lettres sont côté rue de la Sorbonne. Et le jardin du Luxembourg n est pas loin, il suffit de traverser le «Boul mich»! J y passerai plus de temps que sur les bancs de l amphi, d où un nouvel échec! Rentrée scolaire 1956 J ai pensé qu il vaudrait peut-être mieux que j aille dans un lycée où je serai plus surveillée qu à la fac. Je suis donc inscrite au lycée Fénelon, pour préparer une entrée à l ENS de Cachan.

15 Comment ai-je pu avoir une place dans ce lycée de grande réputation, et à plus forte raison venant de la Fac??? Je ne sais pas. Je résisterai trois mois. En décembre, sur les conseils d une cousine qui est prof dans un cours complémentaire, je fais une demande d entrée à l Education Nationale, comme institutrice remplaçante : le département de Seineet-Oise est déficitaire. L inspecteur d Académie qui m a reçue a bien insisté : vous avez bien 20 ans? De toute façon on va vérifier et si vous avez menti, on vous renverra. Le 21 décembre 1956, je suis nommée pour l année scolaire à Mantes-la-Jolie. Je ferai des remplacements dans les écoles primaires de la ville.. Le 23 décembre, je suis en vacances. Michèle Toussenel, mai 2010 (1) Je n ai pas réussi à retrouver ce lycée sur le site des «copains d avant», alors que j y ai retrouvé une copine du collège de Chinon.

16 Confession cynégétique catalane. Quand, fuyant sans regrets la ville et ses soucis, Je retrouve, attendri, les rues de Campoussy, Lorsque j entends siffler la rude tramontane Qui secoue les volets et qui tord les platanes, Quand gonflé de sommeil je vois poindre l aurore Sur la crête du mont qui, par degrés, se dore, Sur les vignobles verts qui grimpent les penchants, S étirent au lointain, dévalent les versants D un piton rocailleux et inondent la plaine, Lorsque enfin de retour des portes d Aquitaine Je vois, de la hauteur, sous un ciel lumineux S étendre le pays où dorment mes aïeux, Ce pays bourdonnant du concert des cigales, Ce pays qu à mes yeux aucun autre n égale, Quand je sens, du soleil, l accablante chaleur Ruisseler sur mon front en gouttes de sueur Tandis que dans l azur navigue, vent en poupe, L imposant Canigou qui, au loin, se découpe Alors et malgré moi je sens se réveiller Cet invincible attrait de la chasse au sanglier, Cet appel si puissant que mon être en tressaille Et qu il me semble ouïr au fond d une broussaille Le souffle rauque et lent du sauvage animal. Le sang bout dans mon corps ; ô quel étrange mal! Un désir effréné me pousse vers les cistes. Déjà mon bon vieux chien cherche du nez les pistes Où laie et marcassins ont laissé leur fumet. Je marche indifférent sur ce sol tant aimé. Le fusil sur le bras, je vais, la tête vide, Poussé par mon instinct, obstiné, impavide Je vais sans m arrêter, insouciant du temps ; Indifférent à tout, je marcherais longtemps Sur le sentier léger que la bête a tracé, Grisé de solitude et de joie de chasser. Maintenant tout a fui : les jardins et les toits. Je m enfonce, aux aguets, dans l ombre des sous-bois Qui frissonnent, surpris, au bruit de mon passage Et sans étonnement devant ce paysage Je vais, les yeux fixés sur le profond taillis. Soudain, à grand fracas, un sanglier a jailli Mon fusil a tonné sur la bête fuyarde : Je pousse un cri de joie, un cri de joie hagarde Que bissent aussitôt les échos catalans Sur la sente, là-bas, l animal pantelant S est écroulé tout net. Le chien déjà le flaire. Je m approche à pas lents du pauvre solitaire. Me voilà tout ému, heureux et dégrisé. L objectif est atteint mais le charme est brisé Mon cœur cogne très fort puis, peu à peu, s apaise Le retour sera dur car un sanglier ça pèse! Recueilli par J. Durand

17 Apprendre Est-ce travailler? C est fréquemment une lecture qui suscite une envie d écrire. «Mes parents disaient que j apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c était seulement travailler de ses mains.» Annie Ernaux, La place, prix Renaudot 1984 En famille avec mes frères et sœurs quand nous évoquons nos années d enfance, je reviens inlassablement sur le fait que mes parents ne nous ont jamais félicités de notre réussite scolaire et j ajoute pour rire: «Plus particulièrement moi!». Mes succès furent modestes j en conviens, dus certes à ma facilité à enregistrer et comprendre ce que le maître ou le professeur exposait, mais aussi à un certain «labeur» fourni la journée en classe et le soir à l étude. Ecouter en classe ne va pas de soi, on peut aussi rêvasser ou dormir surtout quand les propos d un professeur raseur sont assommants. Pour mes parents (nés en 1923) comme pour tous les gens de cette génération qu on avait poussée en dehors de l école à 12 ans le certif en poche, être au lycée pour un enfant du peuple était une chance, un présent qu on nous offrait. «Apprendre» était inclus dans le coffret cadeau : «Tu vas à l école, tu apprends et tu réussis». Tu ne veux pas en plus qu on te félicite non mais! Comme je suis rentré en internat à 11 ans dès la sixième, ils m ont rarement vu «travailler» à la maison, pardon «apprendre» à la maison Quand je rentrais en fin de semaine, je m organisais à l avance pour avoir le moins de devoirs possibles et profiter au maximum de mon dimanche en famille. Je me souviens d une sortie du lycée en juin C était la fin de l année scolaire, j étais en classe de 5 ème. Mes parents étaient venus me chercher en voiture au lycée et assister à la distribution des prix. C était exceptionnel, d habitude les WE, je rentrais par le train. Je m étais cassé un poignet en jouant au football au mois d avril. Un poignet dans le plâtre et la belle saison arrivant avaient produit chez le bon élève que j étais un petit relâchement, immédiatement noté par le professeur principal et transcrit sur mon bulletin: «Aurait pu obtenir des résultats plus brillants s il s était montré plus régulier et plus tenace dans ses efforts». Si vous relisez bien cette appréciation, vous pouvez noter que mes résultats sont «brillants», même si je me suis un peu relâché en fin d année. Au lieu d avoir 15 de moyenne générale, peut-être avais-je l impertinence de n avoir que 14. Pour Monsieur Lèvêque, professeur de lettres, fumeur de gitanes filtres le mot «effort» avait un sens et il connaissait parfaitement sa définition, il ignorait l emploi et la signification des mots : fantaisie, détente et plaisir. Il ne supportait pas qu on puisse prendre plaisir à finir une année scolaire en douceur, pour profiter des belles journées et soirées des mois de mai et juin. Je me souviens après la distribution des prix où j avais malgré tout obtenu quelques prix et accessits, ma mère en remontant dans la voiture me disant «Si c est comme ça, c est bien la peine qu on te mette au lycée!». Que répondre à une telle phrase? Rien. J étais coupable et je ne voyais pas comment me défendre. L année suivante, j ai dès la rentrée repris mon sérieux rythme de croisière et tout est rentré dans l ordre.

18 Le fait d avoir des «facilités» comme disent les parents met le fiston dans une situation surprenante de privilégié qui n a pas besoin qu en plus on lui tire son chapeau et qu on le complimente. J ai, je crois ; je l espère tenu compte de cela avec mes enfants, ils ont tous trois des «facilités», mais ils ont droit malgré tout aussi à des applaudissements parentaux quand ils réussissent. Ma fille qui fait des études de médecine, ( les plus longues et les plus exigeantes) même si elle a des aptitudes et des capacités pour réussir dans cette voie, doit fournir des efforts importants et je ne manque jamais de lui faire des compliments sur sa réussite et de préciser dans des réunions de famille ou des diners avec des amis qu elle ne franchit pas les obstacles sans apprendre, sans TRAVAILLER. «Avoir des facilités» Dans ma carrière d enseignant, que n ai-je vu de parents d élèves commettre des maladresses énormes en comparants les aptitudes intellectuelles de leurs enfants en leur présence : «Elle a plus de facilité que son frère», «Mon deuxième n a pas besoin de forcer, la première doit beaucoup travailler pour réussir moins bien». Parfois des parents ayant fait des études «minables» sont extrêmement exigeants avec leur progéniture. Les parents du XXIème siècle ont eu la chance de poursuivre des études plus longues (jusqu à 16 ans au minimum), ce qui ne les empêchent pas de mettre beaucoup de pression sur les études et d être encore plus acharné pour obtenir le maximum de leurs enfants. Enfants qui ont tous obligation à réussir Nous sommes dans une autre époque. Ce n était pas mieux avant, c était un autre monde : En 1960, si tu n avais pas de facilités tu allais à l usine, si tu en avais tu allais au lycée et tu te devais d être : «régulier et tenace dans tes efforts» et toute l année! Philippe Chamelat 03/2010 Annie Ernaux évoque sa jeunesse et rend hommage à son père. Cet ancien ouvrier, devenu petit commerçant dans un village normand, espérait pour sa fille une «bonne situation». «Il n osait plus me raconter des histoires de son enfance. Je ne lui parlais plus de mes études. Sauf le latin, parce qu il avait servi la messe, elles lui étaient incompréhensibles et il refusait de faire mine de s y intéresser, à la différence de ma mère. Il se fâchait quand je me plaignais du travail ou critiquais les cours. Le mot «prof» lui déplaisait, ou «dirlo», même «bouquin». Et toujours la peur ou peut-être le désir que je n y arrive pas. Il s énervait de me voir à longueur de journée dans les livres, mettant sur leur compte mon visage fermé et ma mauvaise humeur. La lumière sur la porte de ma chambre le soir lui faisait dire que je m usais la santé. Les études, une souffrance obligée pour obtenir une bonne situation et ne pas prendre1 un ouvrier. Mais que j aime me casser la tête lui paraissait suspect. Une absence de vie à la fleur de l âge. Il avait parfois l air de penser que j étais malheureuse. Devant la famille, les clients, de la gêne, presque de la honte que je ne gagne pas encore ma vie à dix-sept ans, autour de nous toutes les filles de cet âge allaient au bureau, à l usine, ou servaient derrière le comptoir de leurs parents. Il craignait qu on ne me prenne pour une paresseuse et lui pour un crâneur. Comme une excuse : «On ne l a jamais poussée, elle avait ça dans elle.». Il disait que j apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c était seulement travailler de ses mains. Les études n avaient pas pour lui de rapport avec la vie ordinaire. Il lavait la salade dans une seule eau, aussi restait-il souvent des limaces. Il a été scandalisé quand, forte des principes de désinfection reçus en troisième, j ai proposé qu on la lave dans plusieurs eaux. Une fois, sa stupéfaction a été sans bornes, de me voir parler anglais avec un auto-stoppeur qu un client avait pris dans son camion. Que j aie appris une langue étrangère en classe, sans aller dans le pays, le laissait incrédule.» Annie Ernaux, La place.

19 Les Allemands sont venus à la maison cet après midi Journal de bord de mon grand-père : Henri Rollot A l été 2008, en vacances dans mon village, j évoque avec diverses personnes, le «bon temps» où adolescent je faisais la moisson alors que d autres allaient se prélasser en Bretagne ou sur la côte d azur, lieux où me disait-on: «Ils n étaient pas mieux que nous». Certes, nous avions le plaisir et l avantage d être au grand air et de récolter les produits de la terre nourricière, mais moi je devais rêver secrètement à ces contrées du littoral et à ces plages ensoleillées Est-ce que j en parlais? Bien sûr que non, je n osais même pas penser que je puisse émettre le souhait de m y rendre. Maintenant que je suis allé à pied, à cheval et surtout en voiture dans ces endroits tant prisés en Juillet ou en Août ; je peux affirmer au jeune homme que j étais qu on peut s y ennuyer souvent autant qu ailleurs. Ma préoccupation de cet été 2008 est de retrouver et relire les agendas de mon grand père qui sont stockés dans le grenier de mon oncle. Je m y rends un après-midi de juillet par une forte chaleur. Ma mère me dit : «tu es fou! Il va y faire très chaud. Mais enfin tu fais ce que tu veux!». Tu es fou, elle est bonne celle-là! Et quand dans ces mêmes lieux, à la même saison, sous les toits en tuiles j y déchargeais des tonnes de paille ou de foin, suant à grosses gouttes dans la poussière, m a-ton jamais demandé si j étais frapadingue? Je gravis les marches de ce grenier qui me rappelle tant de chose. Petit j y montais étendre le linge avec ma grand-mère, plus tard je venais y observer la rue et la cour des voisins d en face qu on ne découvrait parfaitement que de cet endroit surélevé. Plus grand j y montais seul, les jours de pluie ou quand la moisson était finie. Là je pouvais y lire des collections de vieux miroir des sports ou de miroir-sprint où l on racontait les aventures de Poulidor et Anquetil, les deux champions cyclistes ou les performances du stade de Reims dont nous étions tous des fervents supporters. J y suis devant l armoire, je sors les agendas de mon grand-père. J en ai des souvenirs puisque je le vois encore chez lui, à son bureau ou sur la table de la cuisine, écrire quelques lignes tous les jours. En feuilletant les premières pages je me dis que je ne vais pas trouver grand-chose dans ce qu on peut appeler un journal de bord. Il y consigne : Qui vient déjeuner le dimanche midi, la visite chez le coiffeur et le coût de la coupe, le jour où l on a labouré à Villerset, où on a rentré le foin des Pâquis, les courses en ville et le prix des achats, la vente d un veau etc. etc. puis à partir de 1960, en retraite, on découvre les plantations du jardin, le plein de la 2CV, encore le coiffeur et le lieu de la messe du dimanche car il n y a plus de curé dans tous les villages et l on doit souvent prendre la route pour aller à l office. Pas d anecdote, de petites histoires rien. Le 26 janvier 1951, il est simplement mentionné que je viens d arriver au monde et que la mère et l enfant se portent bien. Pour me rassurer je vérifie que mes frères et sœurs n ont pas eu un traitement particulier Non, il n y a pas mieux, on est tous né à la même enseigne. Je feuillette le journal de bord de la période Pendant la guerre mon grand-père avait-il changé de ton? Avait-il écrit sur un quotidien différent, forcément différent... Non tout est toujours noté avec précision mais sans aucun détail supplémentaire. Un journal de bord c est un journal de bord, point. Ce que je connais par cœur c est l exode de mes grands parents car ma grand-mère au retour de leur périple jusque dans le département de la Côte d or, avait écrit le parcours aller-retour effectué avec charrettes et chevaux. Ils avaient rebroussé chemin ; rattrapés par l armée

20 allemande. En rentrant ils avaient retrouvé leur village en partie incendié, leur ferme détruite. L armée allemande avait traversé le village totalement déserté et lancé quelques bombes incendiaires qui avaient enflammé les bâtiments en torchis. Le village-rue avec ces constructions mitoyennes avait permis au feu de se propager très vite. Je tombe par hasard sur une page de Il y est écrit : «Les Allemands sont venus à la maison cet après midi». Je ne sais pas pourquoi mais cette phrase anodine au milieu de banalités météorologiques, agricoles et budgétaires m interroge? Le soir même je pose la question à mon oncle Oui il s en souvient, il avait six ans à cette époque. Les allemands étaient venus en voiture (une traction), quelqu un avait dénoncé mon grand-père comme possédant des armes. Les allemands avaient fouillé un peu la ferme, parlé avec lui et compris très rapidement que cette lettre sentait à plein nez le règlement de compte. Ils avaient changé de ton et mon oncle se souvient avoir avant leur départ fait le tour de la cour de la ferme au volant de la traction des envahisseurs que l on appelait plus souvent les boches, les chleuh, les doryphores ou les fridolins, mais seulement quand ils étaient partis. Il avait conduit sur les genoux du chauffeur ayant répondu affirmativement à sa proposition. La lettre dénonciatrice ou le renseignement accusateur avait été donné par un ancien commis de la ferme qui après un différent, était parti fâché et voulait se venger. J imagine ma grand-mère, restée dans sa cuisine, le cœur accéléré,assise car ses jambes flageolaient, le chapelet dans la main priant Jésus, Marie, Joseph et tous les saints réunis pour que le dénonciateur ne soit pas en plus allé cacher un fusil dans l écurie ou la grange et réussir parfaitement son coup. Non rien ne s est passé. Le délateur fut connu mais personne ne put jamais prouver quelque chose. Ce ne devait toutefois pas être une histoire banale car mon grand-père ne m en a jamais parlé. Nous avons pourtant passé des soirées d hiver au chaud prés de la cuisinière à bois ou d été au frais sur la terrasse à parler de cette période Je ne l avais pas vécue, mais elle m intéressait bougrement car tellement présente dans ces années 60. On n a jamais parlé de cet après-midi où les allemands sont venus Philippe Chamelat 12/2009

21 Ma tante et les «zinzins» Je viens de lire récemment un roman suédois au titre étonnant : «le mec de la tombe d à côté» de Katarina Muzatti racontant une histoire d amour qui commence au cimetière, deux personnes venant se recueillir à la même heure sur deux tombes voisines. Dans ce récit l héroïne est bibliothécaire dans une petite ville de Suède et a une collègue plus âgée qu elle, dame stricte courtoise mais distante. Elle ne la croise qu au travail donc ignore sa vie sentimentale, familiale et sociale. Un jour, sa collègue s étant absentée, ce qui n est pas dans ses habitudes, elle décide de lui rendre visite, sonne et est invitée à rentrer chez sa collègue. Elle découvre, stupéfaite que l appartement est empli d armoires d archivages? Sa collègue passe tout son temps libre à tenir des fiches sur tout le monde, qu elle classe avec minutie, sans autre but que de faire un inventaire précis de tous les gens de la ville. Veut-elle écrire? Pas du tout. Elle veut simplement essayer un peu la vie des gens, «elle l emprunte mais ne l use pas» dit-elle. Extravagance ou aliénation? Est-on dans le «normal» ou le pathologique? Bien sûr son travail de bibliothécaire influence fortement ce que je qualifierais de «dérangement» obsessionnel. Oui,on a beau se dire ouvert d esprit, respectueux de toute forme d expression artistique, laisser l humanité vivre totalement ses envies de production diverse et variée, mais passer sa vie à noter en fiche la vie des habitants d une petite ville de province suédoise, on a quand même envie d appeler des thérapeutes pour nous aider à comprendre. Je les trouve «zinzin» mais je les aime bien ces cinglés de l écriture et de la collection. Ceux de l art pictural brut aussi, ceux qui gribouillent des pages et des pages, qui barbouillent des toiles et des toiles toute leur vie durant en représentant parfois le même objet, la même scène Je vous encourage à aller visiter le musée municipal de Bègles (33), qui est ouvert à la «création franche», à l art brut. Des artistes nous y livrent ce qui est enfoui au fin fond de leur âme. Voilà ce que dit la plaquette de présentation : «Ces créateurs de l'ombre se montrent souvent caractériels, difficiles à s'inscrire dans une relation sociale stéréotypée. Leur seule caractéristique commune étant assurément l'inventivité servie par un état d'esprit rebelle aux schémas établis. Je me souviens lors de ma visite à Bègles, d un artiste qui avait dessiné des centaines de trains électriques sur des feuilles d écolier à petits carreaux et en avait fait des fresques remarquables. On apprend qu il n a pas pu rentrer à la SNCF comme beaucoup de membres de sa famille et qu il dessine donc ces trains qu il aurait voulu conduire Rimbaud disait : «J aime les peintures idiotes». Mais il est vrai qu on n est pas loin de la tour Eiffel ou de Notre dame de Paris construites en allumettes, propositions artistiques qui ont eu leur heure de gloire dans le film «le diner de cons». On s aperçoit dans le film que le con n est pas celui que l on croit, même si l architecte en bâton phosphoré en tient quand même une bonne couche! On en a tous rencontré dans notre vie des personnages extravagants, obsédés par la prise de notes, hanté par la volonté de témoigner de tout ; collecteur de tous poils, collectionneurs de l inutile, dessinateur de l insignifiant ou artiste de la connerie.

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