Structure financière et Expertise Comptable

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1 Structure financière et Expertise Comptable Jonathan Veillerot DSCG UE C a b i n e t H e n r i L i s n a r d 1 3 B o u l e v a r d C a r n o t C a n n es

2 Attestation 1 1

3 Attestation 2 2

4 Note de confidentialité Le présent mémoire ainsi que les documents joints comprennent des informations internes et confidentielles aux entreprises : SAS CABINET SONIA LISNARD ENTREPRISE INDIVIDUELLE «HENRI LISNARD» L utilisation de ces informations, ainsi que leurs diffusions est soumise à l autorisation préalable de l entreprise concernée. De plus, ce mémoire et les documents qui lui sont attachés font apparaître des données techniques, comptables et financières réelles qui ne doivent en aucun cas être utilisées pour des besoins propres ou transmises à un tiers. 3

5 Table des matières A) Présentation générale... 7 B) Présentation des activités... 7 C) Organisation Formelle... 8 D) Organisation Informatique... 9 E) Clientèle F) Missions réalisées ) Étude théoriques des concepts d équilibre financier ) Conception patrimoniale ) Généralités sur l équilibre financier ) Retraitements ) Ratios d analyses et points d attentions de la conception ) Rôle de la trésorerie ) Conception fonctionnelle ) Généralités sur l équilibre financier ) Retraitements comptable ) Ratios d analyses et points d attentions de la conception ) Le rôle de la trésorerie ) Conception Pool de fonds ) Généralités sur l équilibre financier ) Retraitements comptable ) Ratios d analyses et points d attention de la conception ) Le rôle de la trésorerie ) Le rôle de l Expert Comptable : accompagnement et réalisations technique ) Le rôle de l Expert Comptable ) L Expert comptable et la structure financière : d abord une mission de pilotage ) Une vision transversale ) Mais aussi une mission technique ) Application pratique ) Environnement général de l entité ) Prévisionnel et seuil de rentabilité ) Besoins de financements et besoin en fond de roulement ) Les freins à la mission de l Expert Comptable ) La limite «taille»

6 2.3.2) La limite humaine Bibliographie Annexes

7 PRÉ SÉNTATION DU CABINÉT 6

8 A) Présentation générale Le cabinet «Lisnard» regroupe deux structures, tout d abord le cabinet Henri Lisnard, entreprise individuelle crée en 1962 par Monsieur Henri Lisnard, Expert comptable et le cabinet «SAS Cabinet Sonia Lisnard» créé en 2005 par Madame Sonia Lisnard, Expert comptable et Commissaire aux Comptes. L ensemble de ces structures collabore dans les locaux situés au 13 boulevard Carnot, à Cannes. Il est à noter que le cabinet a mis en place en 2010 des bureaux à Paris (8 e arrondissement). L ensemble de ces structures emploie environ 20 salariés. Présentation des bureaux Cannois Les bureaux Cannois sont le «cœur» de l activité du Cabinet Lisnard, née dans ces locaux en L essentiel des missions de tenue de compte et de révision comptable se font ici, avec la proximité d une clientèle nombreuse et fidèle. Présentation des bureaux Parisien Idéalement situé au 29 rue d Artois dans le 8 ème arrondissement, les locaux Parisien répondent à une augmentation des missions confiés au cabinet par des sociétés dont le siège se situe à Paris, notamment pour des missions d audit légal (Commissariats aux comptes, aux apports,...) et contractuel (expertise, assistance et conseils,...) B) Présentation des activités Principalement, le cabinet réalise des missions de tenue de compte associé à une gestion juridique fiscale et sociale. Ce modèle de lettre de mission, réalisant environ 70% du chiffre d affaires du cabinet, comprend les missions de : Tenue de compte (saisie comptable, déclarations fiscales, établissement des comptes annuels et liasses) Conseil (fiscal, social, juridique) Gestion de la paie (bulletins, charges, ensemble des déclarations) Gestion juridique (opérations, PV AG, rapport de gestion,...) Associés à ces missions, on retrouve des missions contractuelles : 7

9 Opérations spécifiques (fusion, rachat, création de sociétés, domiciliation d entreprise, maniement de fonds, vente,...) Conseil en fiscalité personnelle (IR, ISF, opérations immobilières, successions,...) Gestion financière (compte prévisionnel, tableaux de bord, études de prêts, relations avec les organismes de financement, ) Et a des missions légales : Commissariat aux Comptes Commissariat aux Apports, à la Fusion, à la Transformation En raison de la diversité des missions réalisées par le cabinet, celui-ci entretient des collaborations étroites avec ses partenaires : avocats, notaires, experts (immobiliers, financiers...). C) Organisation Formelle Afin de faciliter la compréhension de l organisation formelle celle-ci sera représentée ci-dessous sous la forme d un organigramme : 8

10 D) Organisation Informatique L organisation informatique du cabinet passe par un réseau local. L équipement informatique du cabinet (ordinateurs, imprimantes, ) est relié par réseau en étoile pour faciliter les liaisons entre les collaborateurs dans le but de rendre leurs travaux plus efficients. Un réseau en étoile est un ensemble d équipements informatiques liés à un élément central appelé concentrateur. Il s agit d une «boite» comprenant un certain nombre de jonctions auxquelles on peut connecter les câbles en provenance des ordinateurs. Le cabinet utilise la solution office classique, c est-à-dire les logiciels Microsoft Word, Excel, Access et Power point associés à d autres logiciels spécifiques au métier de comptable, comme CEGID, dédié particulièrement au traitement comptable, social et fiscal. Le logiciel ETAFI, est également mis à disposition pour établir les diverses déclarations fiscales obligatoires dans la vie des entreprises. La connexion au logiciel CEGID est sécurisée par un mot de passe propre à chaque collaborateur. De plus, certains dossiers font l objet d un mot de passe spécifique. Bien entendu, le cabinet dispose d une connexion internet, celle-ci est utilisée afin de faire des recherches documentaires nécessaires aux comptables lors de ses missions et pour la mise en place d un réseau à distance avec des clients, ou des partenaires dans le but de faciliter l échange d information. Au niveau de la sécurité informatique, le cabinet a mis en place une sécurité logicielle par l utilisation d antivirus. Une sécurité physique par l utilisation d un onduleur, son rôle étant de protéger les éléments raccordés des variations et interruptions de tensions. Ainsi qu une sauvegarde complète et journalière. Tous les équipements informatiques et serveurs, sont mis dans une armoire spécifique pour des raisons de sécurité, qui est installée dans une pièce climatisée afin d éviter les éventuelles surchauffes des différents serveurs. 9

11 E) Clientèle La clientèle du cabinet est principalement composée de SARL et de SAS. Une part non négligeable est composée BNC (médecins, avocats, sportifs, ). Une petite partie est une clientèle étrangère, détenant des sociétés qui détiennent elles-mêmes des biens immobiliers sur Cannes et ses alentours. Cette spécificité est due à la compétence particulière du cabinet dans la fiscalité immobilière française et internationale ainsi qu à l attrait immobilier de la ville de Cannes, de la croisette au cap d Antibes : «les pieds dans l eau». Afin de faciliter la visualisation globale de la clientèle du cabinet, celle-ci sera représentée sous forme de graphique. Repartition des clients 13% 10% 30% SAS SARL 8% 12% 7% 20% SCI FR Sociétés Etrangères Individuels Commissariat aux Comptes Audit Contractuel Source : interne F) Missions réalisées Tout au long de ma présence au sein du cabinet Lisnard, qui se poursuit encore aujourd hui, les missions suivantes m ont été confiées : Gestion d un portefeuille client Je dispose d un portefeuille d environ 50 clients, dont 20 sont des sociétés étrangères. Sociétés étrangères mises à part, je réalise pour la plupart de mes dossiers les missions suivantes : 10

12 Établissements des comptes annuels, révision comptable, liasse fiscale Déclarations fiscales et sociales : TVA, CVAE, Taxe apprentissage, charges sociales... Conseil fiscal et social : transformer une société en SAS pour les gérants majoritaires de SARL faisant des distributions, mettre en place une procédure auprès de la CCCF 1, éviter ou pas le statut TNS 2... Création de société : Business plan, seuil de rentabilité, appels d offres continent Africain, Conseils économiques et financiers : assistance auprès des banques, prévisionnel, audit de structure financière, modes de financement, En ce qui concerne les sociétés étrangères, mes missions sont un peu plus «spécifiques» sur ces dossiers. En effet, s agissant de société détentrices de biens, peu d écritures comptables interviennent tout au long de l année. Néanmoins, il est clair qu il est important de se focaliser sur les conventions fiscales régissant l imposition des résultats et des plus-values de cessions étant donné que mon véritable apport sur ces dossiers est de nature fiscale. En effet, de nombreuses questions demeurent : quelles charges sont déductibles? Comment évaluer le loyer? Doit on faire une procédure d agrément? Comment virer les fonds pour payer l impôt? (selon le pays d origine, les banques étant plus ou moins «frileuses»). De plus, il faut noter que la relation avec le client est plus difficile : éloignement géographique, différence de fuseau horaire, langues, cultures,... En dehors de ces missions de tenues, j ai pu réaliser des tâches en relation directe avec la gestion interne d un cabinet d expertise comptable, et des missions de commissariats aux comptes. Mise en place du site internet Parmi les tâches spécifiques ne concernant pas des clients, mais bien le cabinet dans sa gestion interne et son développement, celle qui me surprit le plus fut mon affectation avec des partenaires du cabinet à la mise en place du site internet. Ce projet qui prendra plus de 6 mois a pour but de promouvoir le cabinet en France et à l étranger. 1 Commission des Chefs des Services Financiers (ex COCHEF) 2 Travailleur Non Salarié 11

13 De nombreuses discussions s organiseront alors avec des graphistes, codeurs, experts en web communication, partenaires du cabinet (avocats, spécialistes, écoles,...) mais aussi traducteurs afin de réaliser cette mission. Ma contribution, à titre plus personnel, fut la mise en place en concertation avec les experts en web communication et la direction, de l organisation générale du site (titres des différentes parties, ordre,...). De plus, j étais aussi en charge du rédactionnel du site internet avec le concours du responsable du service juridique. Mission de Commissariat aux Comptes Directement rattaché au Commissaire aux Comptes, Madame Sonia Lisnard dans le cadre de ses missions, je travaille en tant qu auditeur junior sur ces dossiers. Je réalise la majorité des procédures de contrôles sous le contrôle et la surveille du Commissaire aux Comptes. Je participe aussi à l audit «physique» dans les locaux de la société (inventaires physiques, test de procédures...). Enfin, je participe à l élaboration du rapport et me charge de la formalisation finale du dossier. Dans le cadre de ces missions de base légale, grâce à l implication de Sonia Lisnard à mes côtés et à ses compétences professionnelles j ai pu voir et réaliser l intégralité d une mission de certification des comptes, à cet effet, j ai aussi participé à près de 30 formations homologuées CNCC. Description rapide et synthétique des tâches réalisées : Prise de connaissance du dossier : Environnement de contrôle (réglementaire, sensibilité au contrôle,...), historique, structure financière et actionnariat, secteur d activité,... Formalisme et courriers : lettre de mission, circularisassions,... Contrôle de Substances : étude des cycles, contrôle de dénouement, reconstitution de marge, circularisassions,... Tests de procédures : identification du contrôle interne de l entité, échantillonnage, détection d anomalies. Évaluation des seuils de significations, étude des ratios clés et variations des postes. Rapports sur les comptes annuels, déclarations d activités, rapports spéciaux 12

14 Mission spécifique de Commissariat : Commissariat aux Apports Dans le cadre de la profession de Commissaire aux Comptes de Madame Sonia Lisnard, celle-ci est amenée à effectuer des missions spécifiques telles que le commissariat aux apports ou le commissariat à la transformation. J ai pu traiter un dossier conséquent de commissariat aux apports, en effet, un groupe d environ 15 sociétés souhaitait réaliser une opération d apport de société. Dans le cadre de cette mission, le commissaire aux apports doit vérifier que le montant des apports n est pas sur évalué. Pour ce faire j ai mis en place différentes méthodes d évaluation : ANR 3, DCF 4, Goodwill. La difficulté dans mon cas résidait dans le nombre de sociétés à évaluer, en effet, les sociétés concernées par cette opération détenaient dans leurs comptes des actifs d autres sociétés du groupe. Afin de justifier notre évaluation, nous ne pouvions nous contenter d évaluer seulement la société apporteuse et la société en partie apportée. L évaluation des différentes sociétés terminée, nous avons pu déterminer, par moyenne des différentes méthodes, une valeur d apport pour la société. Les obligations d un commissaire aux apports ne se limitent pas à l évaluation. En effet, il est nécessaire de vérifier la propriété effective des biens et leurs détentions par ceux qui revendiquent le droit de les apporter. Mise en place de procédures : Cessation de paiement Malheureusement, bien que cela soit une expérience professionnelle non négligeable, j ai été amené à réaliser une DCP : «Déclaration de Cessation de Paiement» pour 3 sociétés situées à Paris. En effet, les difficultés économiques rencontrées pouvaient être résolues, mais l échelonnement de certaines charges était requis afin de maintenir l activité. J ai donc réalisé : - Compte de résultat prévisionnel glissant sur 6 mois - Tableaux de flux de trésorerie glissant sur 6 mois 3 Actif Net Réévalué 4 Discounted Cash Flow : flux futur de trésorerie 13

15 Cette tâche requiert une collaboration étroite avec le client étant donné que l on se situe sur des données prévisionnelles qui, bien qu elle puisse être estimée par des méthodes mathématiques, requièrent aussi le concours du président, pour sa connaissance de son activité et sa capacité, plus ou moins certaine, à estimer l évolution du chiffre d affaires. Outre l élaboration de ces documents, je travaillais en étroite collaboration avec le service juridique et les avocats de la société pour la mise en place de la démarche et les documents à joindre à cette requête. En conclusion, il est clair que mes missions au sein du cabinet sont principalement des missions de conseils et d assistances ou la proximité et l accompagnement prennent une place importante. Ces missions m ont permis de me familiariser avec la gestion quotidienne d un portefeuille client : du management des opérateurs de saisi jusqu à la liasse fiscale. J ai aussi été amené à réaliser un nombre non négligeable d opérations relatives à la structure financière d une entité. Que ce soit au niveau de la mise en place de la structure, c est-à-dire au niveau du choix des sources de financements ou de l accompagnement de mon client auprès de ses partenaires financiers. Ce genre de mission présente pour moi un potentiel important et illustre l évolution de la profession vers une extension du panel d action de l Expert Comptable. Il me semble alors intéressant de se pencher sur les grands concepts théoriques qui régissent la notion d équilibre financier ainsi que sur le rôle de l Expert Comptable dans ce genre de mission. J ai eu la chance de réaliser une mission complète sur ce sujet qui me permet de présenter la dimension pratique de ce type de mission. 14

16 DÉ VÉLOPPÉMÉNT DU THÉ MÉ 15

17 Au 19 ème siècle, la pensée économique suivait une vision patrimoniale : l enrichissement pour l épargne, cette vision considérée comme «le bon sens» par des auteurs comme François Guizot s est modifiée au cours du 20 ème siècle en suivant les grandes innovations technologiques. L entrepreneur peut alors être un ingénieur, un savant, ou encore un informaticien de talent. Mais avant tout, c est quelqu un qui a une idée. La réflexion sur la structure financière, sur les moyens nécessaires à acquérir ou développer une activité économique sont alors des questions de second plan : Ce qui compte c est le génie, l intuition : l idée. Néanmoins, la modernisation et le développement du contexte économique, les modifications relatives à la règlementation bancaires, l ouverture des marchés financiers et, de manière générale, l internationalisation des échanges a conduit les sociétés à se poser de plus en plus de questions concernant leurs structures financière. En effet, les modifications relatives aux règlementations bancaires ou encore la modernisation de l économie ne concerne pas uniquement les grandes entreprises mais touchent aussi les petites et moyennes entreprises en France. L Expert Comptable qui compte traditionnellement la majeure partie de sa clientèle parmi les petites et moyennes entreprises se doit de répondre à ces nouvelles problématiques qui concernent toutes les entreprises. Au 21 ème siècle, c est alors le règne de la rigueur de l expertise qui se dessine, et c est cette même rigueur technique qui doit aujourd hui assister et accompagner l intuition ou le bon sens, ces dernières ne se suffisant plus : voilà le véritable apport des professionnels du chiffres. De plus, le contexte économique actuel, entre une croissance économique très faible et une récession, entraine la raréfaction des crédits bancaires et donne une place plus que stratégique à la structure financière. Le domaine d intervention de l Expert - Comptable, composé d entrepreneurs souvent peu formés aux sciences de la gestion a toujours vu le financement comme un élément secondaire de leurs activités. Ce biais cognitif a forcément des conséquences : Entre insolvabilité, cessation de paiement, et rentabilité en berne c est tout un tissu économique qui est en train de prendre conscience du réel intérêt de la structure financière. Cette structure, que l on peut définir comme la combinaison des dettes bancaires et financières nettes et des capitaux propres auxquels l'entreprise a recours pour son financement, ne souffre pas d un «one best way» et doit être adaptée aux facteurs de contingences des organisations. Il est important de noter que la structure financière dépend de la notion d équilibre financier que l on peut définir d une manière très générale comme la position de la stabilité du rapport entre les ressources et les emplois. Néanmoins, la conception de l équilibre financier a évolué au fil du temps en raison des modifications intrinsèques de l économie mais aussi des évolutions financières comme l ouverture des marchés financiers aux entreprises. On est ainsi passé d une conception dite «patrimoniale» à une conception «pool de fonds». On comprend alors que la mise en place, ou encore l optimisation d une structure financière requiert des compétences, tant économique que financière. C est là que l Expert Comptable, véritable technicien des sciences de gestion prend toute sa place. Il est au 16

18 cœur de ce tissu économique et constate jour après jour, l évolution du contexte dans lequel il agit. Formé aux sciences de la gestion, formé à la finance et véritable conseil de proximité du chef d entreprise, l Expert-Comptable a pris la place du «couteau suisse de proximité» pour les petites et moyennes entreprises françaises. Cette évolution de la profession, vers une prépondérance de la mission de conseils, associée à l extension du domaine d intervention de ce professionnel «multi facettes» lui a permis de prendre une place de plus en plus importante auprès de ses clients. C est donc tout naturellement vers lui que les entrepreneurs se tournent pour des questions, non plus seulement comptable, mais fiscale, sociale et surtout financière. Sa connaissance de la réalité pratique des activités de ses clients, associés à des compétences transversales et extrêmement approfondies lui permettent de répondre aux besoins de ses clients, au plus près de leurs réalités économiques. Cet élargissement des missions conduit l Expert à mettre en place des structures financières, à faire un diagnostic des moyens de financement d une société et à les optimiser. Néanmoins, ce nouveau type de mission sous-entend de nombreuses questions : - Quel est le rôle réel assuré par l Expert Comptable? - Son apport est-il véritablement technique? Ou est-ce l accompagnement qui constitue la véritable valeur ajoutée? - Comment peut-il conseiller ses clients? Selon quelles bases théoriques? Sur quels concepts peut-il baser son analyse? Ces nombreuses questions nous conduisent à dégager une problématique : Dans quelles mesurent l Expert Comptable est-il, ou peut-il devenir, un acteur majeur des enjeux de la structure financière des petites et moyennes entreprises en France? Notre méthodologie de traitement repose sur une recherche documentaire active et sur la réalisation concrète de ce type de mission. Fort d un niveau de formation permettant la compréhension des différentes conceptions de l équilibre financier et de leurs mises en place, nous nous baserons aussi sur une expérience professionnelle réelle auprès d entrepreneurs des Alpes Maritimes. Afin de répondre à cette problématique, nous étudierons dans la première partie de ce mémoire les grands concepts de l équilibre financier. Nous commencerons bien entendu par la conception patrimoniale, en décrivant tout d abord les généralités afférentes à cette vision, puis, les retraitements comptable à mettre en place afin de pouvoir l utiliser pour conclure par les ratios d analyse les plus usités et le rôle de la trésorerie. Nous conserverons cette méthodologie pour les deux autres conceptions, c est-à-dire la conception fonctionnelle et la conception pool de fonds. 17

19 Dans une seconde partie nous étudierons alors la position de l Expert Comptable dans le cadre d une mission relative à la structure financière et présenterons le rôle de l Expert Comptable, puis, nous présenterons un cas pratique réel réalisé en cabinet. Enfin, nous terminerons cette deuxième partie par les freins qui peuvent s appliquer à la mission de l Expert. 18

20 1) Étude théoriques des concepts d équilibre financier Les réflexions sur l équilibre financier d une entreprise, et les questionnements relatifs à la structure financière la mieux adaptée à une entité ont commencé après la 2 ème guerre mondiale sans pour autant se doter d un modèle théorique. Il faudra attendre les années 1970 pour qu une théorie relative à l équilibre financier d une entité soit véritablement utilisée. Néanmoins, les entreprises ont toujours eu une structure financière, relativement simple dans les années 70, c'est-à-dire composée d apports et d emprunts. Puis, avec le développement de l économie, de la finance et donc des marchés financiers, les entreprises ont vu s ouvrir à elles des techniques de financement complexes. Ainsi, les conceptions de l équilibre financier ont du se modifier pour prendre en compte toute la complexité du panel de financement des entreprises d aujourd hui. Cette évolution, qui n est parfois par corrélée à l évolution de la comptabilité, requiert de la part des analystes la mise en place de techniques particulières : des retraitements comptables à la méthode des ratios. Néanmoins, l évolution de ces conceptions sous-entend une complexification des méthodes d analyses et requiert donc un savoir-faire plus important. De la conception patrimoniale, relativement simple et rapide, à une conception pool de fonds complexes, nous allons présenter les différentes conceptions de l équilibre financier : des retraitements aux ratios d analyses pour finir par le rôle de la trésorerie. 1.1) Conception patrimoniale La conception patrimoniale de l équilibre financier d une entreprise, approche dominante de l analyse financière jusqu en 1970 porte sur la confrontation de la liquidité 5 des actifs avec l exigibilité 6 des dettes. Ainsi, dans cette conception, l équilibre financier d une entreprise se définit comme sa capacité à couvrir ses engagements exigibles avec ses actifs liquides. On cherche alors à déterminer le patrimoine de l entité, exprimé par l actif net ou les capitaux propres. À l origine de l analyse financière, l actif net était la garantie des créanciers, aujourd hui il représente encore un indicateur de solidité de l entreprise face à un accident conjoncturel. 5 La liquidité est le fait, pour un actif, de pouvoir être acheté ou vendu rapidement 6 L exigibilité est le caractère d'une dette qui est venue à son terme et qui, de ce fait, en cas de non-paiement, peut faire l'objet d'une mise en demeure préalable à l'engagement d'une action en paiement et éventuellement d'une mesure conservatoire 19

21 1.1.1) Généralités sur l équilibre financier Dans une conception patrimoniale, l actif net (représentant le patrimoine de la société) est évalué dans une perspective liquidative, cet indicateur est disponible dans la comptabilité et est représenté par les capitaux propres 7. Il est intéressant de noter ici que c est encore selon cette approche qu une entreprise est déclarée ou non en situation de cessation de paiement au sens des procédures des entreprises en difficultés en France 8. Afin d illustrer notre présentation, nous allons mener en parallèle une étude de l équilibre financier de la société A dont le bilan est présenté ci-dessous : SOCIÉTÉ A BILAN ARRONDI AU 31/12/2012 Actif Passif Immo. Corporelles Capital Social Immo. Incorporelles Réserves Immo. Financières 0 Report à nouveau Résultat Actif immobilisé Capitaux propres Stocks Emprunts Avances fournisseurs Comptes courants Créances clients Fournisseurs Autres créances 500 Dettes fiscales Disponibilités Actif circulant Total dettes Total Actif Total Passif Source interne Cette société d ameublement spécialisé dans l équipement des hôtels-café-restaurant comprend à la fois une activité de conception (design, décoration,...) et de fabrication. Les capitaux propres ressortent à , on peut donc considérer que la société dispose d un matelas «confortable» dans l éventualité d un accident conjoncturel. Bien que l on remarque un rapport de force client/fournisseurs défavorable (la société doit payer ses fournisseurs préalablement à l encaissement de ses clients), si l on se borne à une approche patrimoniale simplifiée, on note que dans la perspective d une liquidation, la société pourra surement honorer ses 7 On parle aussi de «situation nette» 8 Procédure de sauvegarde, redressement, liquidation judiciaire 20

22 engagements. Sa solvabilité 9 est bonne et on en déduit donc une situation «fiable» et un équilibre financier sain (la société peut honorer ses engagements exigibles avec ses actifs liquides). Cependant, en début d année 2013 cette société s est déclarée en cessation de paiement suite au défaut de l un de ses clients. Actuellement, la société est engagée dans une procédure de redressement judiciaire. Il semble ici que le matelas de sécurité était insuffisant au regard de l activité et des composantes intrinsèques du financement de l exploitation. L évolution de l analyse financière a progressivement modifié la notion d équilibre financier vers la recherche de l adéquation entre les actifs liquides et les dettes exigibles. Ainsi, toujours dans une conception patrimoniale il en ressort une approche fondée sur les actifs les plus liquides 10, et donc une approche fondée sur la solvabilité à court terme. On cherche alors à savoir si l entreprise est capable de faire face à ses dettes courantes : ses dettes de fonctionnement lui permettant de réaliser son activité. On parle alors de Besoin en Fond de Roulement (BFR) 11 qui se calcule en additionnant les stocks aux créances diminués des dettes. Cette information revêt une importance particulière, et peut être représentée de différentes manières (en jours de CAHT 12 ou en volume généralement). Dans l analyse financière, toujours dans la même approche, il est possible de se faire une idée rapidement de la situation financière d une entreprise à partir de 3 éléments : Le Fond de Roulement (FR) : correspondant à la différence entre les capitaux permanents et les actifs immobilisés (vision long terme) ou correspondant à la différence entre les actifs circulants et les dettes courts termes (vision court terme). Le Besoin en Fond de Roulement (Besoin en Fond de Roulement) : en distinguant Besoin en Fond de Roulement d Exploitation et Besoin en Fond de Roulement Hors Exploitation (BFRE et BFRHE) La Trésorerie : correspondant à la différence entre le Fond de Roulement et le Besoin en Fond de Roulement. 9 La solvabilité traduit l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements en cas de liquidation, c'est-à-dire d'arrêt de l'exploitation et de mise en vente des actifs. Une entreprise peut donc être considérée comme insolvable dès lors que ses capitaux propres sont négatifs : elle doit en effet plus qu'elle ne possède. 10 Dans une appréciation générale les actifs les plus liquides correspondent à l actif circulant 11 Le Besoin en Fond de Roulement correspond à l'argent gelé par l'entreprise pour financer son cycle d'exploitation, on distingue le Besoin en Fond de Roulement E - lié à l exploitation et le Besoin en Fond de Roulement HE - hors exploitation. 12 Chiffre d Affaires Hors Taxes (CAHT) 21

23 On peut alors, selon la valeur de chacun des trois éléments ci-dessus, déterminer la santé financière d une entreprise. Source : interne Remarque : un Besoin en Fond de Roulement inférieur à zéro signifie que l entreprise finance son activité avec des dettes à court terme. Ainsi, si l on reprend le bilan de la société A sus présentée, on obtient les éléments suivants : SOCIÉTÉ A - Besoin en Fond de Roulement /Fond de Roulement/TN AU 31/12/2012 Besoin en Fond de Roulement Fond de Roulement Stocks Ressources stables Créances Emplois stables Dettes TRÉSORERIE NETTE Besoin en Fond de Roulement Fond de Roulement TN Une analyse succincte nous permet de dégager la synthèse suivante : La trésorerie nette ressort à 3.500, elle est donc positive, le fond de roulement net global ressort à et est lui aussi positif. Seul le besoin en fond de roulement est inférieur à 0, dans une estimation rapide de l équilibre financier selon une conception patrimoniale, la société A se trouve dans une bonne situation. 22

24 Il semble important de rappeler que, pendant de nombreuses années, ces indicateurs étaient souvent les seuls déterminants du jugement de la santé financière d une entreprise et donc, par exemple, de la décision d octroi ou non d un crédit bancaire. Néanmoins, progressivement, toujours dans la même conception et en plus des indicateurs présentés ci-dessus, les agents économiques ont mis en place des ratios de liquidité et d endettement permettant d obtenir une vision plus précise et plus globale 13 de la situation financière d une entreprise, notamment au regard de la solvabilité. Néanmoins l utilisation de ces ratios requiert des retraitements comptables afin de créer le bilan patrimonial ) Retraitements L évaluation de la solvabilité par la mise en place de ratios dans la conception patrimoniale de l équilibre financier d une entreprise se heurte à un problème d adéquation entre les éléments comptables (états financiers au sens large) et les informations requises pour le calcul des ratios. Il est alors nécessaire de procéder à des retraitements sur certains postes du bilan afin de créer le «bilan patrimonial». La mise en place de ces retraitements pose le problème de la capacité des agents économiques à évaluer correctement l actif d une entreprise. En effet, il est nécessaire de procéder à l évaluation (l estimation en pratique) des éléments à l actif de la société, or, les auditeurs n ont pas une connaissance approfondi de tous les marchés, et ne peuvent donc évaluer à leurs justes valeurs les éléments d actifs. Généralement, à défaut de pouvoir reprendre la «juste valeur» on procédera à l estimation de la valeur vénale 14 des actifs. Outre la réévaluation de l actif, il faut procéder à l élimination des actifs fictifs 15. En effet, la conception patrimoniale se place dans une optique liquidative, donc, tous les éléments de l actif qui n ont pas de valeur liquidative (Frais d établissement par exemple) doivent être éliminés. Là aussi, le problème de la connaissance du marché des immobilisations de l entreprise pose problème : comment savoir si une machine est «vendable»? Ou si son obsolescence technique en a fait un actif fictif car invendable en raison du fort progrès technique, alors que la valeur comptable reste significative. 13 Il y a ici une dichotomie non négligeable : la mise en place des ratios permet d évaluer plus de facteurs de la solvabilité (vision globale) mais permet aussi plus de précision dans l évaluation de l un des facteurs (vision précise) 14 La valeur vénale d'un bien (immeuble ou parts de société par exemple) désigne le prix auquel un bien peut être vendu d'après l'état du marché 15 Tous les éléments d'actif sans valeur patrimoniale ou de valeur patrimoniale discutable, mais devant figurer à l'actif du bilan du fait des conventions comptables 23

25 Il est aussi nécessaire de se positionner au niveau des dettes de la société, en effet, la prise en compte de l intégralité des dettes est nécessaire mais requiert la prise en compte des engagements hors bilan et de la fiscalité latente. Il faudra alors retraiter le crédit-bail (en dettes financières à long terme pour les loyers restants) mais aussi les opérations d affacturages. On remarque alors que la comptabilité ne fait pas forcément apparaître la réalité de la structure financière d une entité, notamment au regard du crédit-bail par exemple. Enfin, la mise en place du bilan patrimonial requiert une dernière étape, cette fois-ci à partir de l annexe des comptes annuels. L objectif étant ici de reclasser les dettes selon leurs maturités 16. Ce reclassement concernera par exemple la fraction remboursable à moins d un an d un emprunt mais peut aussi concerner la partie du résultat distribué qui devient alors une dette à court terme. Certains secteurs, principalement les secteurs d activité à cycle long (chantiers BTP, industrie navale,...) doivent opérer des reclassements particuliers, principalement sur les dettes d exploitations et les avances reçus. Il est important de noter que les possibilités de financement actuels 17 : hybride, extrêmement diversifié et souvent complexes, sont un réel problème dans la conception patrimoniale : en effet, il est souvent difficile d appréhender l ensemble des techniques de financement mises en places par l entité auditée et donc d opérer les reclassements requis pour la création du bilan patrimonial. Une fois ces retraitements et reclassements effectués, il est possible d établir le bilan patrimonial qui servira de base à l analyse patrimoniale. Afin d illustrer le développement ci-dessus, nous allons établir le bilan patrimonial de la société A : RETRAITEMENTS - BILAN PATRIMONIAL SOCIÉTÉ A RETRAITEMENTS Bilan comptable Retraitements Bilan patrimonial Immo. Corporelles Immo. Incorporelles Immo. Financières Créances Actif à plus d'un an Stocks Avances fournisseurs Creances clients Autres creances Disponibilités Dettes à long terme ou à court terme : plus ou moins d un an 17 Financement par OBSA (Obligations à Bons de Souscriptions d Actions) par exemple 24

26 Actif à moins d'un an Total actif Capital Social Reserves Report à nouveau Résultat Capitaux propres Emprunts Comptes courants Fournisseurs Dettes à plus d'un an Fournisseurs Dettes fiscales Dettes financières Dettes à moins d'un an Total passif Une fois les retraitements effectués, nous pouvons donc en déduire le bilan patrimonial de la société A, présenté en annexe C est à partir de ce bilan que nous allons pouvoir mettre en place un diagnostic de la situation financière, notamment au travers de la méthode des ratios ) Ratios d analyses et points d attentions de la conception Le bilan patrimonial donne donc un éclairage sur la situation de l équilibre financier, toujours dans une optique liquidative. À partir du bilan patrimonial il est possible de mener une analyse de la solvabilité en calculant le fond de roulement. Ce dernier peut être calculé de deux manières : À partir des éléments à plus d un an : Capitaux permanents 19 Actifs à plus d un an ; À partir des éléments à moins d un an : Actifs à moins d un an dettes à moins d un an. Ces deux méthodes de calculs donnent bien entendu le même résultat, mais, dans le cadre d une appréciation de l équilibre financier dans une conception patrimoniale, une approche dite «court terme» est préférable et permet de mettre en exergue le «matelas de sécurité» dont dispose l entreprise afin de se protéger de l asymétrie des risques entre actifs exigibles et dettes liquides. Cette asymétrie est due à l incertitude relative aux actifs exigibles, en effet, ces derniers ne sont pas certains (l entreprise n est pas à l abri d un défaut de paiement de son client) alors que les dettes sont certaines (l entreprise ne peut passer outre le paiement de ces dettes tout en poursuivant son exploitation). De manière générale, le fond de roulement doit être positif et correspond alors à une 18 Annexe 1 page Capitaux propres + dettes à plus d un an 25

27 mesure de la solvabilité courante de l entreprise. Néanmoins, outre certains cas particuliers 20, un fond de roulement négatif s interprète comme un indice défavorable et laisse présager des difficultés financières pour l entreprise. Dans le cas de la société A, une analyse du fond de roulement selon le bilan patrimonial fait apparaître les résultats suivants : CALCUL DU FOND DE ROULEMENT SELON LE BILAN PATRIMONIAL RAISONNEMENT COURT TERME Actif à moins d'un an Dettes à moins d'un an Fond de Roulement (CT) RAISONNEMENT LONG TERME Capitaux propres Dettes à plus d'un an Actif à plus d'un an Fond de Roulement (LT) On peut ainsi en déduire, que la société dispose d un matelas de sécurité suffisant dans l éventualité d un défaut de paiement de l un de ses clients par exemple. Comme dans toutes analyses financières et quelle que soit la conception de l équilibre financier, la réflexion sur la structure financière passe par la mise en place de ratios. Les ratios sont des rapports entre deux ou plusieurs éléments du bilan (dans le cadre de l analyse statique 21 ). Dans une conception patrimoniale, on utilisera principalement des ratios de liquidité et d endettement. Les ratios de liquidité mesurent la capacité de l entreprise à rembourser ses dettes à court terme avec ses actifs à court terme. On en distingue trois : Liquidité générale : (Stocks + créances + disponibilités et valeur mobilière de placement) / dettes à court terme Liquidité restreinte : (créances + disponibilités et valeur mobilière de placement) / dettes à court terme Liquidité immédiate : disponibilités et valeur mobilière de placement / dettes à court terme 20 Dans certaines activités ou la rotation des actifs à court terme est plus rapide que celle des dettes à court terme, un fond de roulement négatif n est pas forcément synonyme de difficultés financières pour l entreprise 21 Par opposition à une analyse dynamique qui concerne les flux, et donc le compte de résultat 26

28 Ces ratios se distinguent par la facilité dont dispose l entreprise de réaliser un paiement avec les éléments de son actif à court terme : en effet, il est plus facile de payer un fournisseur avec l argent disponible en banque, plutôt que de devoir liquider son stock pour le faire. Les valeurs mobilières de placements étant assimilées à des disponibilités en raison de leurs liquidités quasi identiques à celle d un compte bancaire. L analyse de ces ratios devient particulièrement intéressante dans le cadre de comparaison avec d autres entreprises du secteur, ou, avec les éléments des exercices précédents. Dans une approche générale, on admet qu une liquidité restreinte ou immédiate nettement inférieure 0 correspond à de graves difficultés de paiement, alors qu une liquidité générale supérieure à 1 traduit un fond de roulement positif. Les ratios d endettement permettent de mesurer l autonomie financière de l entreprise. Dans le cadre de cette analyse, deux principaux ratios sont utilisés : Endettement global : dettes totales / capitaux propres Endettement à terme : dettes à long terme / capitaux propres Ces ratios sont principalement utilisés pour être comparés avec les normes bancaires usuelles. En effet, dans une appréciation générale une banque ne veut pas supporter plus de risque que les actionnaires ou associés (la notion d autonomie financière est aussi à prendre en compte), par conséquent un ratio supérieur à 2 expose une capacité d endettement saturé. Plus particulièrement, on admet que le ratio d endettement à terme indique une capacité d endettement à terme saturé si il est supérieur à 3.5. Une fois encore il est nécessaire de comparer ces ratios avec les données du secteur pour éviter les effets des «cas particuliers 22». Afin de poursuivre notre analyse de la société A, nous avons calculé les ratios précédemment exposés selon les informations disponibles dans le bilan patrimonial de la société A au 31/12/2012 : Tableau des ratios Société A 31/12/2012 Var. (%) 31/12/2011 Secteur Liquidité générale 2,82 86,7% 1,51 2,00 Liquidité restreinte 1,80 133,1% 0,77 1,50 Liquidité immédiate 0,12 63,3% 0,07 0,01 Endettement global 0,81 26,6% 0,64 0,65 Endettement à terme 0,61 44,0% 0,42 0,88 Source Insee - (données sectorielles) 22 Dans certains secteurs le ratio d endettement global ne peut être inférieur à 2 (BTP par exemple) 27

29 Ces informations nous permettent d appréhender la structure financière de l entité et à comprendre où cette dernière pourrait être optimisée quant au financement de l exploitation. De plus, la comparaison avec le secteur nous montre de légères distorsions, notamment en ce qui concerne la liquidité de cette société. On note alors que dans cette conception, la structure financière de la société semble suffisante pour assurer l exploitation. La société montre même de bons résultats au niveau de la liquidité par rapport aux données sectorielles. Mais qu en est-il de la trésorerie? Dans cette conception celle-ci n a été approchée que lors du calcul du fond de roulement et du besoin en fond de roulement ) Rôle de la trésorerie Dans cette conception il est clair que la trésorerie à un rôle d arrière-plan. Bien qu elle soit obligatoire pour un motif de transaction, celle-ci n est qu une résultante de la différence entre le fond de roulement et le besoin en fond de roulement. Cette conception ne développe donc aucun point significatif en relation avec la trésorerie. Pour autant, c est les problèmes de trésorerie de la société A qui l ont conduit à la cessation de paiement. Il est alors clair, connaissant la situation réelle de l entreprise à l heure actuelle, que cette approche n est plus suffisante au vu de l environnement économique actuel et ne permet pas d appréhender dans toute sa complexité la situation financière d une entreprise de ce secteur. L évolution des méthodes de diagnostic financier, plus particulièrement dans la conception théorique fondamentale qui guide l analyse expose aussi l insuffisance de la conception patrimoniale. Ainsi, nous allons utiliser une conception dite «fonctionnelle». 1.2) Conception fonctionnelle Cette conception s est développée à la suite du premier choc pétrolier, à partir de 1975 la centrale des bilans de la banque de France développe une conception fonctionnelle classique qui présente l équilibre financier comme l adéquation entre les emplois stables et les ressources stables. Cette conception est due à la nécessité pour les entreprises de financer leurs besoins permanents résultants de leurs activités. De plus, la modernisation de l économie, notamment de la finance permet aux entreprises d accéder à des moyens de financement nouveaux (élargissement de la gamme des ressources) et rend possible une plus grande flexibilité dans la gestion de la dette. 28

30 1.2.1) Généralités sur l équilibre financier L entreprise est alors appréhendée comme un ensemble de cycles inhérent à son activité, des différents stocks d emplois et de ressources étant engagés dans ces différents cycles. Cette nouvelle conception a modifié les critères d évaluation de l adéquation de la structure financière : on se positionne alors sur la stabilité des emplois et des ressources contrairement à la liquidité des actifs et l exigibilité des dettes. On note aussi que cette nouvelle conception donne une place plus importante aux décisions de gestion : en effet, l analyse financière identifie plusieurs typologies de crises de trésorerie lié aux décisions de gestion (prises dans leurs ensembles). Dans la conception fonctionnelle, l objectif «ultime» de l entreprise, quant à sa structure financière, est de mettre en adéquation ses emplois et ressources selon deux critères principaux : La stabilité pour les emplois et la permanence pour les ressources Le rattachement à un cycle opérationnel pour chaque emploi et ressource On note alors que cette analyse trouve sa véritable utilité dans les entreprises, les secteurs qui se financent dans une logique d adéquation entre les emplois et ressources de même durée. Ainsi, les emplois stables sont financés par les ressources stables et les emplois cycliques par les ressources cycliques. Il est aussi important de noter ici que l analyse ne se fait pas une optique liquidative, on parle alors d échéance «à l origine» contrairement à une échéance à la date d arrêté des comptes, considérée comme date de liquidation dans une conception patrimoniale. Afin de mettre en place analyse financière selon une conception fonctionnelle il est nécessaire de procéder à un découpage de l entreprise selon les cycles d opérations. Principalement on retrouvera trois cycles auxquels sont rattachés les emplois et les ressources à savoir : Financement Investissement Exploitation Mais principalement dans une approche générale on se bornera à la distinction entre exploitation et hors exploitation. La conception fonctionnelle prend aussi en comptes les engagements hors bilan notamment les effets escomptés non échus et le crédit-bail. Une nouvelle fois, il est nécessaire de procéder à des retraitements du bilan comptable, ce dernier ne se prêtant pas sans modification à une analyse fonctionnelle. 29

31 1.2.2) Retraitements comptable Afin de synthétiser la présentation des retraitements nécessaires à l établissement d un bilan fonctionnel, ces derniers seront représentés ci-dessous sous forme de tableau et explicité plus bas : BILAN FONCTIONNEL À partir du bilan comptable ACTIF PASSIF Emplois Stables Ressources Stables Immobilisations Incorporelles Capital Immobilisations Corporelles Réserves Immobilisations Financières Résultat Crédit-bail (+) Provisions Prime de remboursement des obligations (-) Amortissements (+) Charges à répartir (+) Prime de remboursement des obligations (-) Dettes financières long terme (+) Actif circulant d'exploitation Stocks Créances clients Effet escomptés non échues Avances et acomptes versés (+) Charges constatées d'avances (+) Actif circulant hors exploitation Valeurs mobilière de placement Passif Circulant d'exploitation Dettes fournisseurs Dettes fiscales et sociales - hors IS Produit constatés d'avances Avance et acomptes reçus Passif circulant hors exploitation Dettes sur immobilisations Dettes fiscales (IS) Disponibilités Source : interne Trésorerie active Trésorerie passive Concours bancaires courants Effets escomptés non échues (+) Les emplois stables comprennent alors les immobilisations, quelles que soient leurs natures (corporelles, financières, incorporelles) à leurs valeurs brutes. Les amortissements étant alors considéré comme des ressources stables car représentant le financement du renouvellement des immobilisations obsolètes. Bien entendu, il est nécessaire de réintégrer le crédit-bail dans les emplois stables. 30

32 Concernant l actif et le passif circulant, celui-ci n est plus «classé» uniquement selon une logique de liquidité descendante mais selon le rattachement à un cycle d exploitation ou hors exploitation, puis selon la logique de liquidité. Cette distinction étant extrêmement importante dans le cadre de cette conception. Les ressources stables comprennent alors les dettes financières à long terme (couramment, les emprunts bancaires) en raison de la stabilité dans le temps de ce poste et du principe de corrélation entre la durée des emplois et des ressources dans la politique de financement (les ressources stables doivent financer les emplois stables : un emprunt bancaire doit financer les immobilisations alors qu un concours bancaire courant servira à financer l exploitation). Enfin, le bilan fonctionnel fait apparaître deux types de trésoreries : Trésorerie active : représentée par les disponibilités et les valeurs mobilières de placement. Trésorerie passive : représentée par les concours bancaires courants ainsi que les effets escomptés non échus 23. Une fois le bilan fonctionnel construit, la compréhension et l optimisation de la structure financière passe, comme pour la plupart des analyses financières par l établissement et l analyse de plusieurs indicateurs ) Ratios d analyses et points d attentions de la conception Dans cette conception comme dans la conception patrimoniale, il est nécessaire de procéder au calcul du fond de roulement et du besoin en fond de roulement : Fond De Roulement (FR) : Capitaux permanents 24 actifs stables 25 Besoin en Fond de Roulement d Exploitation (BFRE) : Actif circulant d exploitation dettes d exploitation Besoin en Fond de Roulement Hors Exploitation (BFRHE) : Actif circulant hors exploitation dettes hors exploitation Trésorerie Nette (TN) : Fond De Roulement Fonctionnel Besoin en Fond de Roulement Dans la conception fonctionnelle, le besoin en fond de roulement revêt une importance particulière. Ce dernier doit être analysé en corrélation avec les données du secteur de l entité et en prenant en compte le type d entreprise. Une entreprise industrielle ne pouvant pas avoir un besoin en fond de roulement d exploitation inférieur à zéro contrairement à une entreprise commerciale. 23 En effet, ces derniers représenteront une dette si le client sur qui l effet est tiré fait défaut 24 Le terme «capitaux permanents» représente les capitaux propres et les dettes à long terme. 25 Le terme «actifs stables» désigne les immobilisations 31

33 Afin de mieux appréhender les causes de variations, notamment d augmentation, du besoin en fond de roulement d exploitation il est nécessaire de le décomposer selon les délais de rotations clients, stocks et fournisseurs de l entité. Une augmentation du besoin en fond de roulement d exploitation trouve sa source dans l augmentation du délai d écoulement des stocks et/ou dans l augmentation du délai de rotation des créances et/ou dans la diminution du délai de rotation des dettes fournisseurs. Les variations de ces délais de rotation peuvent avoir des sources multiples : politique commerciale, modification de la structure financière, ou encore conjoncture économique. Nous allons présenter quelques exemples de décisions ayant une incidence sur les délais de rotations. Cause d augmentation du délai d écoulement des stocks Problèmes dans le processus de production : arrêt de chaine, anomalies, problème technique d acheminement,... Difficultés commerciales : conjoncture économique, concurrence, inadaptation au marché 26,... Cause d augmentation du délai de rotation des créances clients Solvabilité des clients : faillite en cascade, contentieux avec des clients,... Stratégies commerciales : paiement en plusieurs fois,... Cause d augmentation du délai de rotation des dettes fournisseurs Politique commerciale : recherche de conditions avantageuses, recherche de l abaissement des couts (achats au comptant pour bénéficier de réduction par exemple) Crise de confiance : interrogation sur la solvabilité de l entreprise, sa liquidité, éventuellement sa réputation. Le fond de roulement quant à lui peut être impacté principalement par la structure financière de l entité (source de financement interne ou externe) et ses choix d investissements (projet d investissement et moyen mis en œuvre pour le financer, adéquation du projet d investissement avec le mode de financement). La structure financière de l entité doit donc permettre le financement à long terme du besoin en fond de roulement, et, dans le cadre d une évolution du besoin, la société doit procéder à l adaptation de sa structure financière. Outre les indicateurs présentés ci-dessus, l analyse fonctionnelle fait ressortir des ratios de structures financières permettant de mieux appréhender la situation de l entreprise. On retrouve généralement les trois ratios suivants : 26 Mécontentement des clients, mauvaises réputations : scandales, buzz,... 32

34 Autonomie financière Ce ratio exprime la part des financements propres de l entreprise (capital social ou réserves par exemple) rapportés à l ensemble des financements (emprunts généralement). Ce ratio peut être calculé de deux façons, selon l appréciation de la trésorerie passive : La trésorerie passive impacte l autonomie financière de l entreprise et s agrège, en quelque sorte, aux dettes financières à long terme comme les emprunts : Ratio Autonomie = Capitaux propres / dettes financières à long termes + trésorerie passive La trésorerie passive n impacte en rien l autonomie financière de l entreprise, c est une dette à court terme : Ratio Autonomie = Capitaux propres / dettes financières à long termes Normativement, on considère que ce ratio doit être supérieur à un 27, représentant un financement majoritairement par fonds propres, néanmoins il est important de replacer ce ratio dans l environnement de l entité (données sectorielles par exemple). Endettement brut (Gross gearing) Ce ratio présente une estimation du niveau d endettement, il est principalement intéressant de le comparer dans le temps et par rapport au secteur. Ratio endettement net = dette totale / capitaux propres Capacité de remboursement Ce ratio exprime la capacité de l entreprise à rembourser ses dettes à long terme au travers du cycle d exploitation (par opposition au cycle hors exploitation, par définition moins prévisible). Ratio capacité de remboursement : Dettes à long terme / CAF 28 Ce ratio est souvent utilisé par les banques, la norme est variable selon les facteurs de contingences 29 des organisations, de manière générale 3 ou Pour les Grandes Entreprises (GE) on retient un ratio à Capacité d autofinancement 29 Le type d entreprise, la taille, le secteur,... (H. Mintzberg) 30 Il est à noter que ce ratio exprime un nombre d années nécessaires au remboursement selon la CAF utilisé 33

35 Afin d illustrer cette conception nous allons mettre en place une analyse de la solvabilité de la société A (présenté plus haut dans une conception patrimoniale). Dans un premier temps nous avons établi le bilan fonctionnel de la société A, présenté en annexe Une fois le bilan fonctionnel établi, nous avons pu procéder au calcul du fond de roulement fonctionnel, du besoin en fond de roulement d exploitation et hors exploitation ainsi que de la trésorerie nette. Ces indicateurs sont présentés dans le tableau ci-dessous : FRNG / BFR - SOCIÉTÉ A (31/12/2012) VAR (%) FRNG ,4% BFRE ,1% BFRHE NS NS NS BFR ,1% TN ,8% Source interne De plus, afin de compléter au mieux notre analyse nous avons calculé les ratios d endettement de la société : RATIOS - SOCIÉTÉ A (31/12/2012) VAR (%) Autonomie Fi. 1,58 3,12-49,4% Endettement brut 0,76 0,60 26,7% Capacité de remboursement 3,45 1,35 155,1% Source interne L analyse de ces éléments, au premier abord, nous montre que la société A dispose d une structure financière saine, qui semble adaptée à son activité. En effet, l équilibre est respecté car la trésorerie nette ressort positive. Cependant il est intéressant d analyser les variations entre 2011 et 2012, on note alors plusieurs points : Le Fond de roulement net global et le besoin en fond de roulement ont nettement augmentés, néanmoins leurs augmentations restent corrélées (le FRNG augmente de 123,4% et le BFR de 126,1%). Il n y a pas une asymétrie flagrante entre les variations de ces deux éléments, on peut en conclure que la société a maitrisé sa croissance. 31 Annexe 2 Bilan fonctionnel société A au 31/12/2012 page 61 et au 31/12/2011 page 62 34

36 Le recours à un emprunt de en 2012 a conduit à une dégradation significative de l autonomie financière et de la capacité de remboursement de la société. Néanmoins ces ratios restent en adéquation avec les données du secteur et les valeurs normatives qui leurs sont généralement attribuées. Nous n avons pas pu trouver de données concernant l endettement brut des entreprises du secteur, nous écarterons donc ce ratio de l analyse. Concernant la trésorerie nette, on note que cette dernière reste relativement faible et laisse la société vulnérable en cas de défaut d un de ses clients. L analyse dans une conception fonctionnelle fait ressortir une analyse relativement identique à celle de la conception patrimoniale. Néanmoins, il est important de noter que cette analyse permet une plus grande compréhension des causes d une dégradation de la situation financière d une entité. Quant à la trésorerie, on retrouve un équilibre financier classique : La variation de la trésorerie nette étant forcément égale à la différence entre les variations respectives du fond de roulement et du besoin en fond de roulement ) Le rôle de la trésorerie Dans cette conception, la trésorerie reste une résultante. On retrouve alors ici l équilibre «TN = Fond de Roulement Besoin en Fond de Roulement» d ores et déjà utilisé dans la conception patrimoniale. La règle théorique d équilibre ressort alors à une trésorerie nette supérieure à zéro. Cette règle théorique semble un peu trop stricte au vu de la réalité des affaires qui fait ressortir un recours récurent au concours bancaire courant et une normalisation bancaire plus souple, acceptant de financer de manière générale un fond de roulement net global représentant jusqu'à soixante-dix pour cent du besoin en fond de roulement d exploitation. Le calcul de ces indicateurs a permis aux analystes de faire ressortir une typologie des crises de trésoreries, on retrouve notamment : Crise de croissance Augmentation rapide du chiffre d affaires, immédiatement lié à une augmentation du Besoin en Fond de Roulement alors que le Fond de Roulement augmente lentement (insuffisance de financement d une telle croissance). 35

37 Crise de gestion du Besoin en Fond de Roulement Dans ce cas, le Besoin en Fond de Roulement augmente plus vite que le CA (identifiable grâce à la mesure du Besoin en Fond de Roulement en jours de CA). On peut par exemple parler d effet ciseaux 32, mais cette crise peut aussi tirer sa source dans la variation les délais de rotations (stocks, clients et fournisseurs). Mauvaise politique financière Inadéquation entre la durée des emplois et des ressources (financement excessif par autofinancement par exemple). Cette inadéquation entraine la diminution du Fond de Roulement. Crise de rentabilité L entreprise n est pas rentable, les charges sont supérieures aux produits et l entreprise constate des pertes venant diminuer ses fonds propres. Les décaissements sont supérieurs aux encaissements et la trésorerie se dégrade. On parle de «coup de bélier» et l entreprise se retrouve alors dans une situation d asphyxie financière en raison de ses difficultés d accès à des sources financements. Baisse d activité L activité est en baisse, pour autant les charges directes représentent une faible part des charges (taux de marges sur cout variables faible, prépondérance des charges indirectes non corrélées à l activité,...). Si l entreprise n a pas anticipé cette baisse, le Besoin en Fond de Roulement va augmenter. On note alors que la trésorerie bien qu elle ne soit ici que le résultat de la différence entre fond de roulement et besoin en fond de roulement, est de plus en plus prise en compte par les analystes. Cette typologie permet de relativement prendre en compte l intervention des décisions de gestion. En effet, on comprend que la politique financière de l entreprise, ses choix de financements et sa maitrise des couts notamment, ont une incidence plus que certaine sur la solvabilité, actuelle ou future, de l entreprise. Ces décisions agissent aussi, directement ou indirectement, sur les délais de rotations, que ce soit au niveau des stocks, des créances clients ou des dettes fournisseurs. Ainsi une analyse de la structure financière selon une conception fonctionnelle de l équilibre financier se fait avec l utilisation de nombreux outils, des indicateurs comme le fond de roulement aux ratios d endettement. L approche fonctionnelle permet d aller plus loin que l approche patrimoniale et peut être décomposée afin d identifier les causes réelles d une possible dégradation 32 Évolution défavorable du prix de vente par rapport au cout unitaire d une charge d exploitation 36

38 de la situation financière d une entreprise. Ce plus grand niveau de détails permet une approche non plus fondé sur «l instant T daté d arrêté des comptes» mais davantage porté sur l avenir, sur l incidence financière future de décisions de gestion, ou tout du moins, sur la prise en compte de facteurs prospectifs qui pourront engendrer une dégradation de la situation financière, notamment de la solvabilité de l entreprise. Grâce aux différentes crises de trésorerie identifiée dans cette conception, l analyste financier peut, au travers de calculs de ratios et d indicateurs relativement simples et rapides, se faire une idée sur l adéquation de la structure financière avec les besoins liés à l entreprise dans toutes ses spécificités. Cette évolution permet une prise en compte accru des limites des états financiers qui ne représentent qu une «photo» de l entreprise à l instant «T» date d arrêté des comptes. L analyse fonctionnelle met aussi l accent sur le jugement professionnel de l auditeur dans le sens où ce dernier ne compare plus seulement les résultats des ratios et indicateurs avec des normes mais les comprends et les analyses afin de prévoir leurs évolutions futures, lui permettant ainsi de prendre en compte dans son analyse l évolution de la situation de la société, information surement la plus utile qui soit dans la l étude de la structure financière. Pour résumer, on peut dire que le véritable apport de la conception fonctionnelle n est pas technique mais pratique, en lien avec la réalité et les objectifs d une prise en compte de l efficience de la structure financière au regard de l activité d une entreprise. Le développement des marchés financiers associés aux limites relatives à la prise en compte du rôle de la trésorerie a conduit les analystes à revoir les conceptions afin de prendre réellement en compte toute la diversité et la complexité des entreprises qui composent le tissu économique mondial, et plus particulièrement le tissu économique des pays industrialisés comme la France. Cette nouvelle vision voit l entreprise comme un «pool de fonds», où l actionnariat et la rentabilité prennent une place de premier rang. 1.3) Conception Pool de fonds Cette conception marque une rupture dans l analyse financière. En effet, la notion d équilibre financier ne repose plus entièrement sur le patrimoine détenu par une société, ou selon l affectation des ressources durables aux financements des emplois stables mais selon un arbitrage entre rentabilité et risque. Cette conception a été facilitée par l ouverture des marchés financiers aux entreprises. Cette ouverture a placée l actionnaire au centre du financement de la croissance. De plus, les raisonnements financiers des actionnaires quant à la gestion de leurs portefeuilles, privilégiant la diversification des titres en portefeuille contrairement à la diversification des activités 37

39 des entreprises a été une des raisons qui a conduit les analystes à raisonner en capacité de couverture du coût du capital 33 par le rendement des actifs de l entreprise ) Généralités sur l équilibre financier La conception pool de fonds laisse une place plus importante à la trésorerie et raisonne selon une logique de rentabilité. De plus cette conception est mieux adaptée au raisonnement «projet» et permet de rechercher la maximisation de la rentabilité d un projet associé à la recherche de la combinaison de financements minimisant les couts de financements. La prise en compte de tous ces éléments à conduit à une nouvelle «version» de l équilibre financier. Afin de mettre l accent sur l évolution des différentes conceptions de l équilibre financier, nous allons illustrer ces derniers sous forme de frise chronologique : Conception patrimoniale Equilibre financier: Couverture des dettes exigibles grâce aux actifs liquides. Conception fonctionnelle Equilibre financier: Adéquation entre les emplois stables et les ressources stables. Conception pool de fonds Equilibre financier: Couverture des coûts de financements par le rendement du portefeuille d'actifs. On note alors le respect de la doctrine financière 34 concernant l affectation de certaines ressources à certains emplois. La société doit donc rechercher la structure financière adéquate qui lui permet d avoir le plus faible coût de financement possible et la plus haute rentabilité, ou, au moins celle attendue par les actionnaires. Ainsi, en puisant dans un très large panel de moyens de financement, la société doit déterminer la combinaison la plus avantageuse en adéquation avec son activité, ses 33 Le coût du capital est constitué de la rémunération des préteurs et de la rentabilité exigée par les actionnaires 34 On parle «d unité de caisse» c'est-à-dire que n importe qu elle ressource finance n importe quel emploi 38

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