Consommations énergétiques de Midi-Pyrénées sur la période
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- Xavier Ducharme
- il y a 8 ans
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1 Note 1 OREMIP - Novembre 2006 Bilans régionaux de consommation et de production d'énergie pour la période Il convient de considérer avec précaution l ensemble des résultats étant donné qu il s agit du croisement de différentes sources d information. L ensemble des données, sources et méthodes est disponible sur le site de l OREMIP ( Consommation énergétique régionale 1 La consommation d énergie finale croît de 1,1% entre 2003 et 2004 pour atteindre 5,7 Mtep, un rythme supérieur à sa tendance depuis 1990 (Midi-Pyrénées : +0,9%/an en moyenne), et qui contraste avec la baisse sensible connue en 2001 et en Ce sont encore les secteurs du transport et du résidentiel/tertiaire qui tirent à la hausse cette consommation. ktep Consommations énergétiques de Midi-Pyrénées sur la période Sources : SESP ; DGEMP ; INSEE ; CPDP ; DRE Midi-Pyrénées ; CEREN ; SESSI ; AGRESTE Consommation d énergie finale : énergie livrée aux consommateurs 1
2 Transports : une croissance soutenue Bien que la hausse des ventes de carburants 2 en région Midi-Pyrénées soit sensiblement inférieure à sa moyenne depuis 1990 (Midi-Pyrénées :+2,1% /an France : +1,4%/an), on observe une nouvelle accélération en 2004 (+0,5% en 2003 ; +1,6% en 2004). Au regard du gasoil et de l essence uniquement, on enregistre une hausse des livraisons en région de 1,5% entre 2003 et 2004 alors qu elles sont quasi stables au niveau national. Ktep Evolution des livraisons de carburants en Midi-Pyrénées Gasoil Essence Cette croissance est imputable aux ventes de gazole qui représentent plus de 2/3 des ventes régionales de carburants. En 2004, on enregistre une augmentation de 4,1% des livraisons de gazole en Midi-Pyrénées (+4,5%/an depuis 1990). Cette hausse résulte du développement du parc de véhicules utilitaires légers (+5% en 2004 en Midi-Pyrénées), d une reprise du transport terrestre de marchandises (+2,7% en tonnes-km au niveau national) et d une diésélisation du parc automobile (75% des voitures particulières neuves en 2004 contre 69% en France). Notons que le nombre d immatriculations de voitures neuves progresse de 2,2% en 2004 en Midi-Pyrénées alors qu il est quasi stable en France. La Haute-Garonne concentre près de la moitié des livraisons de carburants de Midi- Pyrénées (40% du parc régional d automobile et de véhicules utilitaires 50% des véhicules neufs). Non seulement ce département pèse lourd dans le bilan énergétique de la région mais il connaît une croissance étonnante. En 2004, les livraisons 3 de carburants en Haute-Garonne augmentent de +2,3% et dépasse la tendance moyenne enregistrée depuis 1990 (+1% /an). Cela est vraisemblablement dû à la croissance démographique et au développement de l urbanisation en périphérie de Toulouse. En effet l aire urbaine de Toulouse maintient sa spectaculaire croissance démographique (plus d un million d habitant en % de la population régionale). Le trafic de transit (à l échelle de l aire urbaine) a doublé entre 1996 et 2003, passant globalement de à véhicules/jour. Sur la même période, le trafic d échange a augmenté de 33% passant de à véhicules/jour. Le trafic routier sur les voies rapides de Toulouse est particulièrement élevé (entre 2002 et 2004 on compte 46 jours à plus de véhicules sur certaines sections comme Purpan-Cépière). Notons qu en 2004, 2 déplacements sur 3 sont encore effectués en voiture au sein même de l agglomération. 2 Gasoil, essence, et carburéacteur 3 Les carburéacteurs ne sont pas pris en compte 4 Etude d opportunité d un grand contournement routier de Toulouse (DRE) 2
3 Entre 1990 et 1999, on observe une hausse des consommations unitaires (par habitant) au niveau régional et national de l ordre de 10%, certainement due à l augmentation du nombre de voitures par ménage. En 1990, on comptait 0,52 voiture/habitant (pour l agglomération toulousaine), alors qu en 2004 on en dénombre 0,6 (pour la zone périurbaine 0,65 voiture/habitant). Sur l année 2004, les consommations unitaires nationales (exprimées en litres au 100 km) des véhicules continuent de baisser pour atteindre en moyenne 7,2 l/100km. Le renouvellement du parc automobile doublé d un phénomène de diésélisation expliquent en grande partie cette baisse. Un meilleur respect des limitations de vitesse y contribue peut être également. En Midi-Pyrénées, les consommations unitaires ont augmenté ces dernières années et sont supérieures au niveau français (en 2005). Consommation unitaire de carburants en France et en Midi-Pyrénées tep/hab 0,800 0,720 0,640 MIP France 0,61 0,65 0,68 0,75 0,71 0,70 0,560 0,480 0, Evolution saisonnière des livraisons de carburants en Midi-Pyrénées (année 2005) en m Midi-Pyrénées essence (axe gauche) Midi-Pyrénées gazole (axe droite) J F M A M J J A S O N D A l échelle d une année, des cycles de consommation apparaissent. Les livraisons de carburants connaissent une augmentation au cours de la période estivale avec notamment un pic en juillet pour le gasoil et en août pour l essence. Ce phénomène est certainement lié aux départs en vacances et courts séjours. 3
4 Résidentiel/tertiaire : nette augmentation des consommations énergétiques La consommation énergétique du résidentiel/tertiaire augmente plus vite qu au niveau national (en Midi-Pyrénées +2%/an entre 1990 et 2004 en France +1,2%/an sur la même période). Cette forte croissance est directement liée à la hausse des consommations de gaz naturel (+3,3%/an entre 1990 et 2004) et d électricité (3,8%/an entre 1990 et 2004). Midi-Pyrénées reste la deuxième région la plus attractive après Languedoc-Roussillon (légèrement devant l Aquitaine). La croissance soutenue de la démographie de Midi- Pyrénées résulte d un apport migratoire particulièrement fort ( personnes en moyenne par an sur la période ). Ce phénomène se traduit pas une extension continue du bâti et de l habitat. D ailleurs le taux de maisons construites après 1999 est de 7,8% en Midi-Pyrénées (contre 6% en province). Ainsi, au début de l année 2004, Midi-Pyrénées comptait logements (83% résidences principales). Ce parc se caractérise par un taux élevé de maisons individuelles (Midi-Pyrénées : 2/3 maisons / province : 62% maisons). Les nouveaux logements de Midi- Pyrénées sont majoritairement des maisons dont la superficie tend à baisser (en raison des effets sur l économie des ménages de la hausse du coût du foncier et des constructions): - surface moyenne des maisons individuelles jusqu en 2003 : 130 m 2 - surface moyenne des maisons individuelles en 2004 et 2005 : 127 m 2 Evolution de la population et des logements en Midi-Pyrénées Evolution 1990/1999 Evolution 1999/2004 Evolution 1990/2004 Population (en milliers) ,1% 5,9% 11,3% Résidences ,9% 9,8% 26,2% Principales (en milliers) M 2 de locaux tertiaires ,6% 8,6% 32,4% (en millions) 5 Conso énergétique résidentiel/tertiaire (ktep) ,1% 3,5% 31,5% A partir des données ci-dessus, nous pouvons noter que le parc de résidence principale croît plus vite que la population. En d autres termes, le nombre d occupants par logement décroît (2,32 en 1999 / 2,24 en 2004). L augmentation des consommations énergétiques du résidentiel/tertiaire entre 1990 et 1999 (27,1%) est supérieure à l augmentation du nombre de résidences principales (14,9%) et à l augmentation du nombre de m 2 de locaux dans le secteur tertiaire (21,6%). La tendance semble s inverser sur la période Les prix élevés des énergies, une prise de conscience croissante des midi-pyrénéens pour la préservation de l environnement et l application des nouvelles normes thermiques (RT2000) expliquent en partie ce phénomène. Cependant ce constat positif est à relativiser. Malgré un ralentissement des consommations énergétiques en 2001 et en 2002 (notamment baisse des livraisons de fioul), leur croissance semble se réaffirmer en 2003 et en M2 de locaux tertiaires existants : les surfaces indiquées sont des estimations évaluation CEREN pour 1990, majorée pour 1999 et 2004 par les surfaces de locaux tertiaires autorisés entre ces dates. Il n est pas tenu compte des démolitions éventuelles. 4
5 Sur la période , les consommations énergétiques évoluent plus rapidement que le nombre de résidences principales (31,5% contre 26,2%) et pratiquement au même rythme que le nombre de m 2 de locaux dans le secteur tertiaire (32%). Sur cette même période, les consommations d électricité et de gaz naturel affichent une croissance étonnante (68% pour l électricité et 57% pour le gaz naturel). 80% 60% Evolution 1990/ % 57% 40% 26% 32% 32% 20% 0% 11% -5% -13% -20% Population Résidences principales M2 de locaux tertiaire Conso totale Electricité Gaz naturel Produits pétroliers Bois L évolution à la baisse des livraisons de produits pétroliers (fioul domestique et GPL) enregistrée sur la période (-37%) se répercute dans le bilan énergétique régional global. Cette diminution peut s expliquer marginalement par une rupture de la série statistique (en 2001) liée au système de comptabilité énergétique du CPDP. 6 Mais surtout la brutale augmentation du prix du fioul (+43% entre juin 1999 et septembre 2000) a eu un impact important sur le comportement des ménages en matière de gestion des stocks (taux de remplissage en 2000 : 37,8% - en 1999 : 43,4%), d approvisionnement et de consommation de fioul. En retardant la mise en route du chauffage, en réduisant la température dans les pièces et en améliorant les performances thermiques des logements, les français ont diminué de 5,3% leur consommation unitaire de fioul domestique en D autre part, le phénomène de substitution du fioul par d autres énergies s est accentué. En effet le mode de chauffage des logements s est profondément transformé ces dernières années. Le fioul a reculé loin derrière l électricité et le gaz naturel devenu l énergie de chauffage préférée des français. Dans les logements anciens, le gaz s est fréquemment substitué au fioul et dans la construction neuve, il est adopté aujourd hui aussi souvent que l électricité. Evolution du parc de logements selon le mode principal de chauffage en France 100% 80% Autre* 60% Electricité 40% Fioul 20% Gaz 0% Il semblerait qu une partie des livraisons de fioul domestique enregistrée avant 2000 en Midi- Pyrénées soient transférées vers l Aquitaine (Lot-et-Garonne) après cette rupture statistique en 2001 est à considérer lors de l interprétation des données. 7 Source : DGEMP / Enquête CEREN Autre* : appareils indépendants et autre chauffage central 5
6 L engouement pour les équipements électriques et électroniques (climatisation, multimédia, électroménager ) contribue à l augmentation des consommations d électricité. D autre part, l électricité représente plus de la moitié des consommations énergétiques du tertiaire. Dans le secteur tertiaire, même si son activité reste globalement soutenue (+2,5% effectifs en moy depuis 1990), certaines branches demeurent stables notamment la restauration et l hôtellerie (fréquentation de hôtels : -0,3% en 2004), particulièrement énergétivores. La diminution des consommations de bois de chauffage enregistrée entre 1990 et 2004 (- 13%) est liée à l amélioration du rendement des appareils de chauffage au bois. Selon une enquête menée auprès de ménages de Midi-Pyrénées sur la période de chauffe , le nombre d utilisateurs ne diminue pas en Midi-Pyrénées (taux de pénétration de 38%) 9. 9 Enquête sur les consommations de bois de chauffage par les ménages de Midi-Pyrénées. Etude réalisée par BVA&Solagro pour l OREMIP en
7 Industrie : la baisse des consommations énergétiques se poursuit Hors usages non énergétiques, la consommation énergétique dans l industrie continue de décroître largement plus vite qu au niveau national (Midi-Pyrénées : -2,8%/an entre 1990 et 2004 / France : -0,1%/an sur la même période). En Midi-Pyrénées, les consommations énergétiques (-2,8%/an) diminuent plus rapidement que l activité industrielle (-0,2%/an). Evolution moyenne par an des effectifs de l industrie en 1990 et 2004 Ariège -1,1% Aveyron +0,3% Haute-Garonne +0,5% Gers +0,1% Lot +1% Hautes-Pyrénées -1,5% Tarn +2% Tarn-et-Garonne -0,5% Midi-Pyrénées -0,2% Nbr salariés en Cet écart peut s expliquer par une sensibilisation croissante des industriels aux questions environnementales, par la recherche de compétitivité (surtout en période de prix élevés) mais essentiellement par des effets de structure. La disparition d entreprises ou la moindre activité de certaines industries particulièrement consommatrices (chimie, textile, aluminium ) se répercutent directement dans les bilans énergétiques régionaux. L activité industrielle se développe autour des branches d activité les moins énergétivores (électrique/électronique, aéronautique, agro alimentaire). 40% 30% 20% Répartition des consommations énergétiques régionales par branche d'activité conso 1999 conso 2003 emploi % 30% 20% 10% 10% 0% Chimie* Métaux* Agro.* Mat. Const.* Elect. / Aéro.* Papier* Textile* 0% Elect / Aéro : électrique, électronique et construction aéronautique Métaux : métallurgie et première transformation des métaux Papier : papier et carton Agro : agro alimentaire Textile : textile, cuir et habillement Mat.const : matériaux de construction Chimie : Chimie, fabrication d engrais et parachimie Alors que la part du gaz naturel dans les consommations énergétiques passe de 53% à 42% entre 1999 et 2004, celle de l électricité augmente de 35% à 40%. La fermeture d AZF (consommateur de gaz naturel) et l essor de l aéronautique ainsi que du secteur de l électrique/électronique (consommateur d électricité) sont à l origine de ce phénomène. 7
8 Production énergétique régionale La production d énergie primaire de Midi-Pyrénées continue de ralentir (-5,4% en 2003, -8,8% en 2004). Production énergétique de Midi-Pyréénes sur la période ktep Golfech Golfech La production d énergie thermique intègre les résultats de l enquête bois de chauffage lancée auprès des ménages de Midi-Pyrénées pour la période hivernale On rappelle que la consommation et la production de bois de chauffage sont supposées égales par convention. Répartition de la production régionale par énergie en 2004 Autres 1% Pétrole 1% Hydraulique 16% Bois 8% Nucléaire 74% Production d'énergie primaire en 2004 : ktep soit 4,2% de la production nationale La production d électricité primaire est passée de 29 TWh en 2003 à 27 TWh en 2004 ; cette production est à 59,7% d origine nucléaire (16 TWh) et à 40% d origine hydraulique (11 TWh) 10. Le ralentissement enregistré en 2004, est essentiellement du à une récente diminution de la production d électricité d origine nucléaire liée à l arrêt décennal d une tranche (arrêt de 4 mois). Parallèlement, tous les 18 mois, les tranches sont arrêtées pour des travaux de maintenance. La production régionale d hydroélectricité est légèrement à la baisse (-1,4% en 2004). 10 Lorsque l on raisonne en ktep, l électricité d origine nucléaire représente plus de 80% de la production d électricité primaire. Lorsque l on raisonne en GWh, la part de l électricité d origine nucléaire ne représente que 60% de l électricité produite. Ceci s explique par le jeu des coefficients de conversion de GWh en tep. Pour le nucléaire, 1 MWh = 0.26 tep alors que pour les autres formes d électricité 1 MWh=0.086 tep (rendement de 33% pour le nucléaire). 8
1- Résultats généraux Consommations moyennes pour l ensemble des voitures particulières * Unité : litre/100 km
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