Traitements chirurgicaux des maladies fonctionnelles œsogastriques

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Traitements chirurgicaux des maladies fonctionnelles œsogastriques"

Transcription

1 mise au point Traitements chirurgicaux des maladies fonctionnelles œsogastriques Rev Med Suisse 2015 ; 11 : M. Winiker A. Schoepfer N. Demartines P. Allemann Drs Michael Winiker et Pierre Allemann Pr Nicolas Demartines Service de chirurgie viscérale Dr Alain Schoepfer Service de gastro-entérologie et d hépatologie CHUV, 1011 Lausanne michael.winiker@chuv.ch Surgical treatment of gastroesophageal diseases Gastroesophageal functional diseases comprise several pathologies impending upper gastrointestinal function : reflux disease, hiatal hernias, short esophagus and achalasia. Their presentation may be similar, but their treatment differs on many points. The initial approach consists of lifestyle changes and medical management. However, surgical treatment is sometimes necessary. Strict patient selection ensures good long term results, while limiting the risk of complications. This selection is based on precise functional assessment and management in the context of multidisciplinary discussions. This article aims to discuss current aspects on general management, functional investigations and surgical treatments available. Les pathologies fonctionnelles œsogastriques regroupent plusieurs maladies touchant la fonction digestive haute : la maladie de reflux, les hernies hiatales, l œsophage court et l achalasie. Leur mode de présentation est parfois similaire, mais leur traitement diffère sur de nombreux points. L approche initiale passe souvent par une modification de l hygiène de vie et une prise en charge médicale. Mais une prise en charge chirurgicale est parfois nécessaire. Une sélection très stricte des patients permet de garantir un bon résultat à long terme, tout en limitant le risque de complications. Elle repose sur un bilan fonctionnel précis et une prise en charge dans le cadre de discussions multidisciplinaires. Cette revue fait un point actuel sur la prise en charge générale, les bilans nécessaires et les traitements chirurgicaux disponibles. introduction Les maladies fonctionnelles du tractus digestif haut comprennent un spectre large de maladies, pouvant paraître apparentées dans leur présentation ou dans leur physiopathologie. Elles nécessitent cependant une prise en charge très différente. Ces maladies, dites fonctionnelles, sont souvent handicapan tes pour le patient avec une nette diminution de la qualité de vie. Si la base thérapeutique est le plus souvent médicale, l approche chirurgicale est néanmoins nécessaire dans un certain nombre de situations. Il conviendra de garder à l esprit que le traitement vise une amélioration des symptômes (chirurgie fonctionnelle). Il est donc primordial de préserver au maximum l intégrité des structures anatomiques et de balancer le risque chirurgical, certes faible, avec le bénéfice attendu. Dans cette optique, il est clair qu une prise en charge multidisciplinaire chirurgico-gastroentérologique est fondamentale. Une revue de la prise en charge, des indications opératoires et des résultats principaux concernant les maladies fonctionnelles œso-gastriques est présentée dans cet article. maladie de reflux gastro-œsophagien Définition Le reflux anormal du contenu gastrique dans l œsophage est provoqué par une insuffisance du sphincter œsophagien inférieur (SOI). Il s agit d une pathologie extrêmement fréquente, avec 7% de la population évoquant des symptômes quotidiens et 33% ayant des symptômes une fois par mois. 1 Les principaux facteurs de risque sont l obésité, la présence d une hernie hiatale et certaines conditions ou maladies modifiant la motilité œsophago-gastrique (transplantés pulmonaires, parkinsoniens, maladies neurodégénératives, fibrose kystique). Diagnostic Les symptômes peuvent être typiques, atypiques ou même extra-digestifs, comme mentionné dans le tableau 1. Un certain nombre de patients avec des Revue Médicale Suisse 17 juin _36_38650.indd :18

2 Tableau 1. Symptomes GERD (Gastroesophageal reflux disease)1 Symptômes typiques Régurgitations acides, brûlures d estomac Symptômes atypiques Pression épigastrique, lourdeurs d estomac, épigastralgies, dyspepsie, nausées, ballonnements et éructations Symptômes extra-digestifs Toux chronique, bronchospasme, enrouement, maux de gorge, asthme, laryngite, érosions dentaires l ésions pathologiques visibles à l endoscopie peuvent également être complètement asymptomatiques.1 Le diag nostic est principalement basé sur l anamnèse approfon die, qui peut être affinée par un essai positif de prescription d un inhibiteur de la pompe à protons (IPP). Les symp tômes de reflux pouvant aussi être révélateurs d une pa thologie gastrique plus grave (gastrite, cancer), il conviendra de compléter le bilan, au minimum, par une œsophagogastro-duodénoscopie (OGD), cette dernière mettant en évidence dans 50% des cas des pathologies de la muqueu se du bas œsophage (œsophagite, endobrachyœsophage de Barrett)2 (figure 1) ou la présence d une hernie hiatale.3 Le diagnostic formel d une maladie de reflux repose sur la ph-métrie, effectuée en ambulatoire soit par sonde nasoœsophagienne, soit par capsule œsophagienne. Cet exa men enregistre le ph de 24 h et les éventuels symptômes ressentis par le patient. Un score de corrélation ph-symp tômes peut alors être calculé (score de Demeester), pré dictif d une bonne réponse au traitement chirurgical.4 Fina le ment, le bilan d un patient potentiellement éligible à la chirurgie comprendra également une manométrie œsopha gienne, afin d exclure un trouble de la motilité œsopha gienne, qui contre-indiquerait une fundoplicature. Traitement Le traitement primaire de la maladie de reflux débute par des mesures conservatrices modifiant l hygiène de vie (perte de poids, éviter les repas riches en graisse, dossier du lit positionné à 30, prise des repas à distance du cou cher). Si ces mesures simples ne suffisent pas, on débutera un traitement par IPP ou antagonistes de récepteur hista minique.1 La chirurgie sera pro posée dans les indications suivantes : le refus de médication à long terme, une intolé rance au traitement médicamenteux, une persistance des symptômes malgré un traitement maxi mal, une manifesta tion extradigestive avec échec sous traitement antiacide.1 A noter que la littérature a clairement démontré un avan tage en termes de coût/efficacité pour l approche chirurgi cale à long terme. Ce fait explique le recours à la chirurgie plus libérale dans les pays à forte planification sanitaire étatisée (Scandinavie, Angleterre). La fundoplicature selon Nissen consiste à entourer la jonction gastro-œsophagienne par une valve gastrique à 360. Il s agit du gold standard chirurgical dans la majorité des centres.5 La fundoplicature selon Toupet est une alter native de valve postérieure à 270. Si cette dernière tech nique présente moins de dysphagies postopératoires im médiates, les résultats à long terme sont équivalents entre les deux techniques, autant du point de vue de la dyspha gie que du contrôle du reflux. La fundoplicature peut, le cas échéant, être effectuée conjointement à d autres procédu res, dans le cadre d une réparation de hernie hiatale ou du trai tement de l œsophage court (voir chapitres s y référant). La mortalité de la fundoplicature laparoscopique est très basse, de l ordre de 0,1%.6 Les suites postopératoires immédiates sont souvent accompagnées d une dysphagie précoce (3040% des patients), liée à l inflammation locale et régressant en 4-6 semaines de manière spontanée. Les résultats à moyen et long termes sont bons, avec une satisfaction de 90% des patients à cinq ans et une amélioration de la qua lité de vie jusqu à dix ans après l intervention (sans tout de même atteindre le niveau de qualité de vie de la population générale). En termes de contrôle du reflux, on notera tout de même qu environ 50% des patients devront reprendre une médication d IPP à cinq ans, mais ceci avec un bon con trôle des symptômes (ce qui n était pas forcément le cas avant la chirurgie). Les complications tardives les plus fré quentes sont le gas bloat (l impossibilité d éructer) et les flatulences, rencontrés chez environ 10-15% des patients. La dysphagie tardive et la récidive de reflux sont deux condi tions pour lesquelles une réintervention peut être indiquée. On estime qu entre 5 et 10% des patients devront être ré opérés à dix ans. hernie hiatale Définition Figure 1. Hernie hiatale avec œsophage de Barrett 1352 Un glissement du contenu abdominal dans l orifice hiatal définit une hernie hiatale. La prévalence exacte est incon nue, mais importante, estimée entre 10 et 50% de la popu lation nord-américaine, selon les séries.3 Normalement, la fusion entre le fascia endothoracique et le fascia dia phrag mati que inférieur forme la membrane phréno-œsophagien ne (mem brane de Laimer), qui ferme cet orifice naturel sur tout le pourtour de la jonction gastro-œsophagienne.3 Cette région anatomique est cependant exposée à la pression de la cavité abdominale et donc à risque de faiblesse. L obé sité et l âge sont deux facteurs de risque importants de hernie hiatale.7 Les hernies hiatales sont séparées en deux Revue Médicale Suisse 17 juin _36_38650.indd :18

3 types et quatre sous-types (figure 2) : les hernies axiales ou par glissement (type I, 85% des cas) et les hernies paraœ sophagiennes, subdivisées en hernies par roulement (type II, 10% des patients), hernies mixtes (type III) combinai son des deux types I et II et les types IV, si un autre or gane se retrouve dans la hernie (plus fréquent : côlon, rate, grêle).8 Diagnostic La plupart des patients sont asymptomatiques. Seuls 5-10% présentent des symptômes variés, sous la forme d épigastralgies, de reflux, de régurgitation ou d une dys phagie basse. Les patients présentant une hernie de type II, III ou IV peuvent développer une obstruction mécanique ou un volvulus gastrique.3 La clinique typique du volvulus (épi gastralgie sévère, efforts de vomissement non productifs et impossibilité de mettre une sonde naso-gastrique) est connue sous le nom de triade de Borchardt. Des lésions d ischémie chronique, connues sous le nom d ulcères de Cameron, peuvent également se développer et être à l ori gine d une anémie ferriprive ou d un méléna. Le bilan initial comprendra une OGD.3 Chez les patients candidats à une chirurgie (cf. ci-dessous), il sera complété par une imagerie permettant de typiser la hernie (transit à la gastrographine ou CT thoraco-abdominal) et par une manométrie haute définition (HD), afin d exclure de gros troubles de la moti lité œsophagienne. En cas de reflux gastro-œsophagien, il conviendra également d effectuer une ph-métrie. Traitement La prise en charge dépend du type de hernie et du mode de présentation. Il n y a pas d indication opératoire pour les hernies de type I asymptomatiques. Ce type de hernie est cependant fréquemment associé à une maladie de reflux et son trai tement sera directement lié à la prise en charge de la ma ladie de reflux (mêmes indications opératoires, cf. para graphe s y rapportant). La hernie hiatale sera simplement corrigée au cours de la fundoplicature. Les hernies paraœsophagiennes (type II, III ou IV), même asymptomati ques, peuvent être associées à la survenue de complications Figure 2. Hernie hiatale en inversion otentiellement graves, mais heureusement rares (moins de p 2% par an). Le risque opératoire n étant cependant pas nul (situé entre 1 et 5%, tous patients confondus), une répara tion chirurgicale élective devra être discutée au cas par cas, en fonction de l âge et des comorbidités présentées par le patient. Il est clair qu en cas de présentation aiguë (volvulus, ulcère hémorragique ou nécrose gastrique), l indication sera formelle, malgré un risque très important de compli cations et de mortalité, respectivement 30-50% et 5-10%. Le gold standard du traitement chirurgical est une ap proche laparoscopique, avec résection du sac herniaire, fer meture du hiatus par des points de rapprochement des piliers du diaphragme. La clé de l intervention consiste à rétablir une jonction gastro-œsophagienne intra-abdominale sans tension (voir chapitre sur l œsophage court). L adjonction d une fundoplicature se fait chez les patients présentant du reflux en préopératoire. Le rôle de la gastropexie (fixation de l estomac au diaphragme ou à la paroi abdominale) est débattu, peu étudié dans la littérature et ne diminue clai rement pas le risque de récidive. Pour notre part, nous ré servons cette technique à des patients polymorbides, opé rés dans des situations urgentes. L ajout d un filet pour ren forcer le diaphragme, de quelque nature que ce soit, n a jamais été associé à une quelconque diminution de risque de récidive dans la littérature, mais expose au contraire le patient à des risques de complications supplémentaires graves, tels que dysphagie, migration intragastrique et lé sions œsophagiennes. En l absence de bénéfice clairement prouvé, cette technique ne devrait pas, à nos yeux, consti tuer une approche standard. Quelle que soit la technique, le taux de récidives est malheureusement très élevé (décrit jusqu à 40% à cinq ans), mais la majorité ne sont pas symptomatiques.8 œsophage court L œsophage court est une entité associée à la présence d une hernie hiatale de grande taille et de longue date. Son existence est un sujet controversé, y compris au sein même de la communauté chirurgicale. Sa présence a été rappor tée dans 0-60% des cas présentant une hernie hiatale. Son développement serait acquis à la suite d une maladie de reflux de longue durée. L inflammation chronique périœsophagienne en découlant induirait la formation d une fibrose et d une contraction de la muscularis propria externe, conduisant à un raccourcissement progressif de l œsopha ge.8 Selon certains auteurs, la non-reconnaissance de cette pathologie lors d une cure de hernie hiatale pourrait expli quer une grande majorité de récidives, par traction continue sur le montage antireflux.8 Ce diagnostic peut être suspecté à l OGD, au transit à la gastrographine ou sur un CT-scan thoraco-abdominal. Il ne sera toutefois confirmé de manière formelle qu en intraopératoire. Après dissection de l œsophage distal, on parle d œsophage court si la jonction gastro-œsophagienne ne reste pas en infradiaphragmatique, sans traction.9 Le traitement, outre celui de la hernie hiatale associée, consiste en une plastie d allongement de l œsophage, par une section gastrique au niveau du fundus (gastroplastie selon Collis). Cette intervention est effectuée par laparo Revue Médicale Suisse 17 juin _36_38650.indd :18

4 scopie, à l aide d agrafeuses linéaires angulées.10 Les prin cipaux risques de cette plastie gastrique sont l apparition précoce d une fistule gastrique sur la ligne d agrafes (2-3%) ou le développement tardif d une sténose (5%). Cette techni que très intéressante permet, selon la littérature, de réduire le taux de récidives de hernie hiatale de 40% à 10% des cas. achalasie Définition Il s agit d une maladie rare, avec une incidence de 1 : habitants, touchant de manière égale les femmes et les hommes.11 L achalasie est un trouble de la motilité œsophagienne primaire, qui combine une absence de pé ristaltisme tubulaire et une perturbation de la relaxation du sphincter œsophagien inférieur (SOI).12 La physiopatho logie exacte est mal connue. Une des hypothèses serait un processus auto-immun sur une base génétique, associé à une lésion virale (herpétique?) déclenchante.13,14 L inflam mation résultante amènerait une perte des neurones inhi biteurs du plexus myentérique.11 Diagnostic La dysphagie est le symptôme le plus fréquemment rap porté, parfois accompagné de régurgitations, de douleurs thoraciques ou d une perte pondérale parfois importante.13,14 L achalasie est une pathologie méconnue et les symptômes sont parfois mis sur le compte d une maladie de reflux.14 L OGD constitue à notre sens le premier outil diagnos tique. Elle permettra d éliminer une cause d achalasie se condaire (obstruction mécanique intrinsèque, œsophagite à éosinophiles ou cancer de la jonction œso-gastrique). Ce dernier diagnostic doit à tout prix être éliminé par des biopsies, surtout en cas de symptomatologie rapidement progressive. Un transit à la gastrographine peut également être effectué, montrant une image dynamique de la déglu Tableau 2. Classification de Pandolfino de l achalasie13 Type I Achalasie classique Pas de contraction spécifique de l œsophage Spasme du sphincter œsophagien inférieur Type II Achalasie avec compression Pression augmentée sur toute la longueur de l œsophage (pressurisation panœsophagienne) Absence de péristaltisme intact, pour L 20% des déglutitions Type III Achalasie spastique Spasmes localisés de l œsophage Absence de péristaltisme intact, vitesse de propagation élevée pour L 20% des déglutitions tition, généralement typique de l achalasie. Une sténose en bec de flûte peut parfois apparaître, posant le diagnostic différentiel avec une sténose cancéreuse (figure 3).13 La manométrie HD est le gold standard du diagnostic de l acha lasie,13 avec une spécificité de plus de 90%. Une relaxation incomplète du SOI pendant la déglutition, avec une pression résiduelle L 10 mmhg, caractérise une achalasie.13 La ma nométrie HD permet de classifier la maladie en trois caté gories distinctes et cliniquement relevantes (classification de Pandolfino) (tableau 2, figure 4).15,16 Le type I est carac térisé par une absence d une pression dans l œsophage distal de plus de 30 mmhg (achalasie classique). Le type II est caractérisé par une pression élevée (L 30 mmhg) dans le bas œsophage lors de la déglutition (pressurisation panœsophagienne) et le type III présente des contractions spastiques de l œsophage distal.13 Traitement Il existe une multitude d approches, dont les succès sont variés, de même que les effets secondaires. Le traitement médicamenteux (nitrates, bloqueurs des canaux calciques) D D D Hypertonie du sphincter inférieur D Absence de péristaltisme de l œsophage tubulaire Figure 4. Manométrie haute résolution Figure 3. Bec de flûte 1354 Image typique d une achalasie dans une manométrie à haute résolution. On observe une hypertonie du muscle sphincter inférieur et une absence de motilité propulsive. Les «D» caractérisent les déglutitions. Revue Médicale Suisse 17 juin _36_38650.indd :18

5 a un succès modeste (13-49% d améliorations des symptômes) et est associé à des effets secondaires importants (hypotension, céphalées et étourdissement). Il ne présente donc que peu d intérêt en pratique. 14 La toxine botulinique A (Botox) est un inhibiteur présynaptique de l acétylcholine et cause une paralysie du SOI. Ce traitement est appliqué par injection directe dans le sphincter sous contrôle endoscopique. 80% des patients montrent une bonne réponse immédiate avec peu d effets secondaires, malheureusement moins de 60% des patients sont en rémission après une année. 13 La dilatation pneumatique (DP) est la méthode non chirurgicale la plus efficace. Un ballon est introduit dans l œsophage distal par voie endoscopique et les fibres musculaires circulaires sont déchirées par gonflage du ballon à une pression donnée. 17 La myotomie selon Heller est le gold standard chirurgical. Elle consiste en une section longitudinale des deux couches musculaires circulaires et longitudinales, s étendant sur une distance de 5-6 cm sur l œsophage et de 3 cm sur le cardia. Cette intervention est généralement effectuée en laparoscopie et sera accompagnée d une fundoplicature antérieure selon Dor, qui permettra de réduire l incidence du reflux postmyotomie de 40% à moins de 5%. 18 Les comparatifs les plus récents de ces deux approches (dilatation versus myotomie) montrent un avantage pour la chirurgie en termes de rémission des symptomes à cinq ans (79% vs 61%) et dix ans (76% vs 47%), au prix d un risque de perforation œsophagienne ou gastrique plus important dans le groupe chirurgical (4,8% vs 2,4%). 19 Il est à noter cependant que les perforations chirurgicales sont généralement réparées immédiatement en peropératoire, sans grande conséquence clini que. Ceci se traduit donc par un risque de perforation nécessitant une réintervention en faveur de la chirurgie (0,6% vs 2,4%). Dans notre pratique, nous privilégierons donc une approche chirurgicale primaire pour tout patient en bonne forme, sans comorbidité majeure et ayant une bonne espérance de vie. Dans le cas contraire, une approche endoscopique sera proposée. Pour terminer, la myotomie perorale endoscopique (POEM) est une technique nouvelle, à mi-chemin entre la chirurgie et l endoscopie. Si les résultats préliminaires sem blent intéressants (82% de succès cliniques à un an), il n existe pour l heure aucune donnée à long terme sur le succès et la sécurité de cette technique, qui reste donc expérimentale. 13 On notera en particulier l apparition d un reflux post-myotomie chez 46% des patients. 20 Quelle que soit l approche, il est très important d insister sur la nécessité d un suivi endoscopique à long terme, en raison d un risque augmenté de cancer œsophagien chez ces patients. 18 conclusions L approche chirurgicale des pathologies fonctionnelles œsogastriques est bien établie depuis des années, et s est peu à peu standardisée, même si quelques aspects sont encore débattus. Dans certaines situations, avec une bonne sélection des patients, cette approche a démontré un rapport coût/efficacité favorable à long terme, comparée à un traitement médicamenteux. Dans toutes les situations, il conviendra de garder à l esprit qu il s agit de chirurgie fonctionnelle, dont le but est de venir en aide à un patient dont la qualité de vie est altérée en raison de symptômes divers. L objectif consistera donc à offrir au patient la méthode présentant les meilleurs résultats à long terme, tout en minimisant la survenue de complications pouvant s avérer potentiellement invalidantes et catastrophiques. La sélection des patients par un bilan préopératoire rigoureux et une technique opératoire irréprochable et rationnelle constituent à nos yeux deux points critiques, permettant de limiter le risque de péjorer une qualité de vie déjà diminuée. Pour terminer cet article, il nous paraît important de rappeler que les pathologies œsogastriques fonctionnelles sont une entité à cheval entre la gastroentérologie et la chirurgie. Une approche multi disciplinaire avec discussion et prise en charge conjointe constitue donc à nos yeux la clé de voûte du succès d une bonne indication. Les auteurs n ont déclaré aucun conflit d intérêts en relation avec cet article. Implications pratiques L approche multidisciplinaire (gastroentérologie, médecine, chirurgie) est fondamentale Le bilan de base comprend au minimum une gastroscopie. Il sera complété d une imagerie et d investigations fonctionnelles (manométrie, ph-impédance-métrie) selon les cas La chirurgie du reflux et de la hernie hiatale offre d excellents résultats fonctionnels à long terme, permettant bien souvent un arrêt du traitement médical, sous réserve d une bonne sélection des patients La prise en charge initiale de l achalasie (endoscopique ou chirurgicale) doit se discuter au cas par cas, en fonction des comorbidités du patient Bibliographie 1 ** Badillo R, Francis D. Diagnosis and treatment of gastroesophageal reflux disease. World J Gastrointest Pharmacol Ther 2014;5: Vakil N. The initial diagnosis of GERD. Best practice & research. Clin Gastroenterol 2013;27: ** Roman S, Kahrilas PJ. The diagnosis and management of hiatus hernia. BMJ 2014;349:g * Oelschlager BK, et al. Long-term outcomes after laparoscopic antireflux surgery. Am J Gastroenterol 2008;103:280-7 ; quiz * Bredenoord AJ, Pandolfino JE, Smout AJ. Gastrooesophageal reflux disease. Lancet 2013;381: Niebisch S, Peters JH. Update on fundoplication for the treatment of GERD. Curr Gastroenterol Rep 2012;14: Pandolfino JE, et al. Obesity : A challenge to esophagogastric junction integrity. Gastroenterology 2006; 130: Mori T, Nagao G, Sugiyama M. Paraesophageal hernia repair. Ann Thorac Cardiovasc Surg 2012;18: * Kohn GP, et al. Guidelines for the management of hiatal hernia. Surg Endosc 2013;27: * Horvath KD, Swanstrom LL, Jobe BA. The short Revue Médicale Suisse 17 juin _36_38650.indd :18

6 esophagus : Pathophysiology, incidence, presentation, and treatment in the era of laparoscopic antireflux surgery. Ann Surg 2000;232: von Rahden BH, et al. Diagnostics and therapy of achalasia. Chirurg 2014;85: * Moonen A, Boeckxstaens G. Current diagnosis and management of achalasia. J Clin Gastroenterol 2014; 48: ** Boeckxstaens GE, Zaninotto G, Richter JE. Achalasia. Lancet 2014;383: Vaezi MF, Pandolfino JE, Vela MF. ACG clinical guideline : Diagnosis and management of achalasia. Am J Gastroenterol 2013;108: ; quiz Pandolfino JE, et al. Achalasia : A new clinically relevant classification by high-resolution manometry. Gastroenterology 2008;135: Kahrilas PJ, et al. The Chicago Classification of esophageal motility disorders, v3.0. Neurogastroenterol Motil 2015;27: Schoenberg MB, et al. Laparoscopic Heller myotomy versus endoscopic balloon dilatation for the treatment of achalasia : A network meta-analysis. Ann Surg 2013; 258: Campos GM, et al. Endoscopic and surgical treatments for achalasia : A systematic review and metaanalysis. Ann Surg 2009;249: Weber CE, et al. Medium and long-term outcomes after pneumatic dilation or laparoscopic Heller myotomy for achalasia : A meta-analysis. Surg Laparosc Endosc Percutan Tech 2012;22 : Torres-Villalobos G, Martin-Del-Campo LA. Surgical treatment for achalasia of the esophagus : Laparoscopic heller myotomy. Gastroenterol Res Pract 2013; 2013: * à lire ** à lire absolument 1356 Revue Médicale Suisse 17 juin _36_38650.indd :18

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien : Module digestif Pathologie œsophagique I. Rappel anatomique : Etendu de 15 à 40 cm des arcades dentaires. D environ 25 cm de long. Constitué de 2 types de muscles. Recouvert par une muqueuse malpighienne

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

Mieux informé sur la maladie de reflux

Mieux informé sur la maladie de reflux Information destinée aux patients Mieux informé sur la maladie de reflux Les médicaments à l arc-en-ciel Mise à jour de l'information: septembre 2013 «Maladie de reflux» Maladie de reflux La maladie de

Plus en détail

Erosions dentaires chez l enfant et l adolescent: arrière-plans gastroentérolo

Erosions dentaires chez l enfant et l adolescent: arrière-plans gastroentérolo Erosions dentaires chez l enfant et l adolescent: arrière-plans gastroentérolo giques Le reflux gastro-œsophagien concerne 10% environ des enfants et des adultes et entraîne souvent des lésions dentaires

Plus en détail

LE REFLUX ACIDE ET LE RGO

LE REFLUX ACIDE ET LE RGO LE REFLUX ACIDE ET LE RGO PATHOLOGIQUE : Une réalité troublante au Canada FAIT 1 SUR LE RGO PATHOLOGIQUE VOIR PAGE 8 Société canadienne sur la recherche intestinale En moyenne, les patients atteints de

Plus en détail

Traitement chirurgical du reflux gastro-œsophagien et de la hernie hiatale

Traitement chirurgical du reflux gastro-œsophagien et de la hernie hiatale Relecture scientifique Société française Relecture juridique Médecins experts Relecture déontologique Médecins Conseil national de l ordre des médecins (CNOM) Relecture des patients Confédération interassociative

Plus en détail

Item 308 : Dysphagie

Item 308 : Dysphagie Item 308 : Dysphagie Date de création du document 2008-2009 Table des matières 1 Définition...1 2 Deux types de dysphagie...2 3 Démarche diagnostique en cas de dysphagie oesophagienne... 3 3. 1 Étape 1

Plus en détail

Brûlures d estomac. Mieux les comprendre pour mieux les soulager

Brûlures d estomac. Mieux les comprendre pour mieux les soulager Brûlures d estomac Mieux les comprendre pour mieux les soulager Définition et causes Brûlures d estomac Mieux les comprendre pour mieux les soulager Vous arrive-t-il de ressentir une douleur à l estomac

Plus en détail

Comment traiter le reflux gastro-oesophagien?

Comment traiter le reflux gastro-oesophagien? Comment traiter le reflux gastro-oesophagien? Le reflux gastro-oesophagien ou RGO Il s agit d une pathologie d autant plus fréquente que l on vit dans un monde stressant, rapide, où l on est toujours sur

Plus en détail

Chapitre 1 Œsophage. Embryologie

Chapitre 1 Œsophage. Embryologie Chapitre 1 Œsophage 1. Embryologie 2. Anatomie 3. Radioanatomie 4. Histologie 5. Physiologie œsophagienne 6. Sémiologie œsophagienne 7. Reflux gastro-œsophagien 8. Examen clinique d un patient consultant

Plus en détail

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI? Qui et quand opérer au cours du traitement de l EI? Gilbert Habib Département de Cardiologie - Timone Marseille 7es JNI Bordeaux, 8 juin 2006 Université de la Méditerranée Faculté de Médecine de Marseille

Plus en détail

Maladies neuromusculaires

Maladies neuromusculaires Ministère de la Santé et des Solidarités Direction Générale de la Santé Informations et conseils Maladies neuromusculaires Lisez attentivement ce document et conservez-le soigneusement avec la carte de

Plus en détail

Os Hyoïde. Cartilage thyroïde. Cartilage Cricoïde. Cartilage Trachéal. S ouvre à la déglutition et à l expiration

Os Hyoïde. Cartilage thyroïde. Cartilage Cricoïde. Cartilage Trachéal. S ouvre à la déglutition et à l expiration MUSCULEUSE OESOPHAGIENNE : 1/3 supérieur : Musculeuse striée longitudinale (Paroi) + S.S.O 1/3 moyen : Musculeuse striée externe longitudinale + circulaire lisse interne 1/3 inférieur : Musculeuse circulaire

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle GASTRO-ENTEROLOGIE Variabilité A des entrées B des sites anatomiques 2 l externe + 2 l interne 15 litres sécrétion-absorption entrée 2 l duodénum 4 l grêle 3 l côlon 0,3 l anus 0,3 l œsophage 10" estomac

Plus en détail

La chirurgie ambulatoire dans les pays de l OCDE

La chirurgie ambulatoire dans les pays de l OCDE La chirurgie ambulatoire dans les pays de l OCDE OCDE OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique 30 pays membres : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada,, Communauté Européenne,

Plus en détail

Manifestations extradigestives du reflux gastro-œsophagien chez l adulte

Manifestations extradigestives du reflux gastro-œsophagien chez l adulte monographie Manifestations extradigestives du reflux gastro-œsophagien chez l adulte Philippe Ducrotté * Le reflux gastro-œsophagien se manifeste avant tout par des symptômes digestifs (pyrosis et/ou régurgitations

Plus en détail

ABREGE D HEPATO-GASTRO-ETROLOGIE- 2ème édition - Partie «Connaissances» - Octobre 2012 par la CDU-HGE - Editions Elsevier-Masson

ABREGE D HEPATO-GASTRO-ETROLOGIE- 2ème édition - Partie «Connaissances» - Octobre 2012 par la CDU-HGE - Editions Elsevier-Masson Chapitre 36 : Item 308 Dysphagie I. Définition II. Deux types de dysphagie III. Démarche diagnostique en cas de dysphagie œsophagienne IV. Dysphagies lésionnelles V. Dysphagies fonctionnelles OBJECTIF

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Chirurgie assistée par robot et laparoscopie en 3D à l avantage des patients?

Chirurgie assistée par robot et laparoscopie en 3D à l avantage des patients? HigHligHts 2012: CHiRURgiE Chirurgie assistée par robot et laparoscopie en 3D à l avantage des patients? Lukasz Filip Grochola a, Hubert John b, Thomas Hess c, Stefan Breitenstein d a Clinique de chirurgie

Plus en détail

schémas du by-pass gastrique pour obésité morbide

schémas du by-pass gastrique pour obésité morbide Femme de 58 ans, opérée d un by-pass gastrique 2 ans auparavant. Depuis 10jours, nausées et vomissements. Quels sont les éléments sémiologiques significatifs à retenir sur ls images scanographiques après

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

Solar GI. Manométrie digestive évolutive. Diagnostic complet de la motricité. Base de données universelle MMS. Configurations évolutives

Solar GI. Manométrie digestive évolutive. Diagnostic complet de la motricité. Base de données universelle MMS. Configurations évolutives M E D I C A L M E A S U R E M E N T S Y S T E M S Solar GI Manométrie digestive évolutive Diagnostic complet de la motricité Base de données universelle MMS Configurations évolutives M A K E S M E A S

Plus en détail

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND PHYSIOPATHOLOGIE DE L HYPERGLYCEMIE DU DT2 Tube digestif Pancréas endocrine α β Tissu adipeux cellules β insuline cellules

Plus en détail

Incontinence anale du post-partum

Incontinence anale du post-partum Incontinence anale du post-partum Laurent Abramowitz Unité de proctologie médico-chirurgicale de l hôpital Bichat, Paris Et cabinet libéral Prévalence Inc anale France (1) : 11% > 45 ans Damon et al (2):Pop

Plus en détail

DIVERTICULE PHARYNGO-OESOPHAGIEN (DPO) DE ZENKER À PROPOS DE QUATRE CAS J. MOALLA, L. BAHLOUL, B. HAMMAMI, I. CHARFEDDINE, A.

DIVERTICULE PHARYNGO-OESOPHAGIEN (DPO) DE ZENKER À PROPOS DE QUATRE CAS J. MOALLA, L. BAHLOUL, B. HAMMAMI, I. CHARFEDDINE, A. Cas Clinique RESUME Le DPO est une pathologie rare (1% de la pathologie oesophagienne [1,2]). Elle est définie comme une hernie de la muqueuse postérieure de l œsophage à travers les fibres du muscle constricteur

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques T Smayra, L Menassa-Moussa, S Slaba, M Ghossain, N Aoun Hôtel-Dieu de France, Université

Plus en détail

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie Tout sur la toux! Mise àj our Louis-Philippe Boulet, MD, FRCPC, FCCP La classification de la toux La toux est une des principales causes de morbidité et un des plus fréquents motifs de consultation médicale.

Plus en détail

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes

L'œsophage L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Causes L'œsophage est un tube musculaire qui traverse de la bouche à l'estomac. Chez l'adulte moyen, il fait 25 cm à 30 cm (10 po à 14 po) de long et environ 2 cm (moins d'un pouce) de large. L'œsophage est constitué

Plus en détail

Gastric Bypass, Mini-Gastric Bypass et Sleeve Gastrectomy

Gastric Bypass, Mini-Gastric Bypass et Sleeve Gastrectomy Service de Chirurgie Viscérale Centre Hospitalier de Saint Malo Gastric Bypass, Mini-Gastric Bypass et Sleeve Gastrectomy Chère Patiente, Cher Patient, Vous devez être opéré(e) en raison de votre forte

Plus en détail

Rappel physiologique et explorations fonctionnelles œsophagiennes. Frank Zerbib

Rappel physiologique et explorations fonctionnelles œsophagiennes. Frank Zerbib 1 Rappel physiologique et explorations fonctionnelles œsophagiennes Frank Zerbib Service d Hépato-gastroentérologie Hôpital Saint-André - Bordeaux Correspondance : Pr. Frank Zerbib Service d Hépatogastroentérologie

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

Système d anneau gastrique ajustable LAP-BAND AP avec la conception OmniForm. Directives d utilisation

Système d anneau gastrique ajustable LAP-BAND AP avec la conception OmniForm. Directives d utilisation Système d anneau gastrique ajustable LAP-BAND AP avec la conception OmniForm Directives d utilisation Système d anneau gastrique ajustable LAP-BAND AP avec la conception OmniForm TM DESCRIPTION Réf. B-2260

Plus en détail

par Mary Nelson, B.Sc. Pharm, R.Ph.

par Mary Nelson, B.Sc. Pharm, R.Ph. Formation continue c o intechnipharm fc un p r o g r a m m e n at i o n a l d e f o r m at i o n c o n t i n u e destiné aux assistants techniques en pharmacie 1 ufc gratuite obtenez instantanément vos

Plus en détail

Qu est-ce qu un sarcome?

Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu une tumeur? Une tumeur est une prolifération anormale de cellules. Les tumeurs ne devraient donc pas automatiquement être associées à un cancer. Certaines tumeurs

Plus en détail

D.I.U. Coeliochirurgie HERNIES HIATALES

D.I.U. Coeliochirurgie HERNIES HIATALES D.I.U. Coeliochirurgie HERNIES HIATALES I. DEFINITIONS Les hernies du diaphragme Les hernies du diaphragme sont liées à l'irruption des viscères abdominaux dans le thorax par un orifice diaphragmatique

Plus en détail

Cancers de l hypopharynx

Cancers de l hypopharynx Cancers de l hypopharynx A- GENERALITES 1) Epidémiologie Cancer fréquent et de pronostic grave du fait de son évolution insidieuse et de son caractère lymphophile. C est quasiment toujours un carcinome

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE. Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne

TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE. Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne TRAITEMENT DE L INCONTINENCE URINAIRE Dr B Pogu Urologue FMC Sud Marne DEFINITION! Incontinence urinaire (IU) : perte involontaire des urines par l urètre, survenant en dehors de la miction et pouvant

Plus en détail

LANCEMENT DE IPRAALOX, 20 mg Pantoprazole

LANCEMENT DE IPRAALOX, 20 mg Pantoprazole COMMUNIQUE DE PRESSE LANCEMENT DE IPRAALOX, 20 mg Pantoprazole Paris, le 7 Mars 2012 Sanofi annonce la mise à disposition dans les officines de Ipraalox 20 mg, à base de pantoprazole, une nouvelle marque

Plus en détail

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS

L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE. Vincent de PARADES PARIS L ATROPHIE DU SPHINCTER ANAL EXTERNE en ENDOSONOGRAPHIE TRIDIMENSIONNELLE Vincent de PARADES PARIS INTRODUCTION L incontinence anale du post-partum partum relève de deux mécanismes : la déchirure de l

Plus en détail

THESE Pour l obtention du Doctorat en Sciences Médicales Spécialité : Pédiatrie

THESE Pour l obtention du Doctorat en Sciences Médicales Spécialité : Pédiatrie République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l enseignement supérieur et de la recherche scientifique UNIVERSITE D ORAN FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT DE MEDECINE THESE Pour l obtention

Plus en détail

PATHOLOGIE DE L ŒSOPHAGE AFFECTIONS GASTRO-DUODENALES

PATHOLOGIE DE L ŒSOPHAGE AFFECTIONS GASTRO-DUODENALES PATHOLOGIE DE L ŒSOPHAGE ET AFFECTIONS GASTRO-DUODENALES 1 LE REFLUX GASTRO-ŒSOPHAGIEN (RGO) DE L ADULTE Louis Buscail, Jacques Frexinos, Gilles Fourtanier 1) Définition : On désigne sous le terme de RGO,

Plus en détail

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES Première Journée du Centre Intégré Nord Francilien de prise en charge de l obésité de l adulte et de l enfant REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Plus en détail

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D.

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D. Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D. Introduction Incidence : 0,5 à 3 % Importance de la reconnaissance et d un traitement

Plus en détail

Cancer de l'œsophage. Comprendre le diagnostic. Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca

Cancer de l'œsophage. Comprendre le diagnostic. Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca Cancer de l'œsophage Comprendre le diagnostic Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca Cancer de l'œsophage Comprendre le diagnostic Vous venez d apprendre que vous avez un cancer Une

Plus en détail

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse Traitements néoadjuvants des cancers du rectum Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse Journées Francophones d Hépato-gastroentérologie et d Oncologie Digestive 2010 CONFLITS D INTÉRÊT Pas de conflit d intérêt

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

Échographie normale et pathologique du grand pectoral

Échographie normale et pathologique du grand pectoral Échographie normale et pathologique du grand pectoral JL Brasseur, N Gault, B Mendes, D Zeitoun-Eiss, J Renoux, P Grenier G H Pitié-Salpêtrière Introduction La pathologie du grand pectoral est relativement

Plus en détail

Applications Manométriques de la SWS

Applications Manométriques de la SWS Applications Manométriques de la SWS G. Desuter MD, MS, FACPE Service ORL et Chirurgie Cervico-Faciale Cliniques universitaires St-Luc, Bruxelles Constat de départ Vidéofluorographie de déglutition et

Plus en détail

LA CHIRURGIE BARIATRIQUE Aspects techniques

LA CHIRURGIE BARIATRIQUE Aspects techniques LA CHIRURGIE BARIATRIQUE Aspects techniques Dr D.Nocca, Dr C. de Seguin de Hons,Dr V.Salsano, Dr PM.Blanc, Dr E.Deneve, Dr S.Faure, Dr R.Altwegg, Dr M.Veyrac, Dr P.Bauret, Dr JC Valats, Pr D.Larrey, V.Harivel,

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor

le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor Bilan urodynamique Continence et miction = résultat d'un rapport de forces vessie/urètre: 1. Pression vésicale de remplissage (compliance): doit rester

Plus en détail

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. A propos d un cas clinique, sont rappelés: - les caractères cliniques et pronostiques de l IMS chez le diabétique, - la démarche de l identification de

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

L usure dentaire. Érosion dentaire. pathologique. et reflux gastro-œsophagien. Dossier

L usure dentaire. Érosion dentaire. pathologique. et reflux gastro-œsophagien. Dossier L usure dentaire Dossier Érosion dentaire et reflux gastro-œsophagien pathologique Par Robert P. Barron, DMD, BSc, FADSA, Robert P. Carmichael, BSc, DMD, MSc, FRCD(C), Margaret A. Marcon, MD, FRCPC, George

Plus en détail

Service des Maladies Respiratoires Hôpital Ibn Rochd CHU Ibn Rochd Casablanca

Service des Maladies Respiratoires Hôpital Ibn Rochd CHU Ibn Rochd Casablanca A. Bahlaoui & N. Zaghba Service des Maladies Respiratoires Hôpital Ibn Rochd CHU Ibn Rochd Casablanca Pr. Abdelkrim BAHLAOUI Service des Maladies Respiratoires, Hôpital Ibn Rochd CHU, CASABLANCA (bahlaoui@hotmail.com)

Plus en détail

Vertiges et étourdissements :

Vertiges et étourdissements : : comment être à la hauteur? Anthony Zeitouni, MD, FRCSC Présenté à la 71 e édition du Programme scientifique de l Association des médecins de langue française du Canada. Est-ce bien des vertiges? Il n

Plus en détail

sur la valve mitrale À propos de l insuffisance mitrale et du traitement par implantation de clip

sur la valve mitrale À propos de l insuffisance mitrale et du traitement par implantation de clip À propos de l insuffisance mitrale et du traitement par implantation de clip sur la valve mitrale Support destiné aux médecins en vue d informer les patients. À propos de l insuffisance mitrale L insuffisance

Plus en détail

LA SECRETINE ET L AXE CERVEAU-INTESTIN DANS L AUTISME

LA SECRETINE ET L AXE CERVEAU-INTESTIN DANS L AUTISME LA SECRETINE ET L AXE CERVEAU-INTESTIN DANS L AUTISME Dr Karoly HORVATH, M.D., Ph.D. Diapo 1 : Mesdames et messieurs : c est un plaisir d être ici et de présenter notre expérience dans le traitement des

Plus en détail

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris Cancer du rectum France : 15000 décès/an : 1ère cause. Pronostic souvent réservé Métastases

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE? QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE? Vous allez être opéré(e) à la clinique Saint-pierre d une fistule anale par l équipe chirurgicale des docteurs Bardou, Ben brahem

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR). Hypertension intracrânienne idiopathique Pseudotumor cerebri Votre médecin pense que vous pouvez souffrir d hypertension intracrânienne idiopathique connue aussi sous le nom de «pseudotumeur cérébrale».

Plus en détail

La chirurgie dans la PC

La chirurgie dans la PC La chirurgie dans la PC GF PENNECOT Marchant ou déambulant Grand handicapé Kinésith sithérapie Appareillage Médicaments Chirurgie neuro ortho LESION NEUROLGIQUE STABLE Spasticité Perte de la sélectivit

Plus en détail

Prise en charge des symptômes gastro-intestinaux courants dans la communauté

Prise en charge des symptômes gastro-intestinaux courants dans la communauté World Gastroenterology Organisation Global Guidelines Prise en charge des symptômes gastro-intestinaux courants dans la communauté Perspective globale concernant les brûlures rétrosternales, la constipation,

Plus en détail

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées BON USAGE DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées Les systèmes de traitement des plaies par pression négative (TPN) sont des

Plus en détail

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou Conseils aux patients* Lutter activement contre la thrombose *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou 2 Mentions légales Directeur de la publication : Bayer

Plus en détail

Docteur, j ai pris froid!

Docteur, j ai pris froid! Dr j ai pris froid: Objectifs Docteur, j ai pris froid! Jean-Paul Humair Avec la contribution de MC Kramer Colloque SMPR 21.12.2011 Connaitre l épidémiologie des infections des voies respiratoire sup (IVRS)

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

1 Les symptômes et signes courants en gastro-entérologie

1 Les symptômes et signes courants en gastro-entérologie 1 Les symptômes et signes courants en gastro-entérologie C. Dubé Sections rédigées par : R.F. Bursey, M.C. Champion, J.M. Fardy, S. Grégoire, D.G. MacIntosh, D.G. Patel, A. Rostom, N. Saloojee, L.J. Scully,

Plus en détail

La prise en charge des lombalgiques

La prise en charge des lombalgiques La prise en charge des lombalgiques Approche au Grand-Duché de Luxembourg Dr Nicole Majery Service de Santé au Travail Multisectoriel FMP, Bruxelles,17.4.08 Plan: Projet STM: 2001-2007: Financement Contenu

Plus en détail

Case report. Hernie de Spiegel: a propos d un cas. Open Access

Case report. Hernie de Spiegel: a propos d un cas. Open Access Case report Open Access Hernie de Spiegel: a propos d un cas Karim Ibn Majdoub Hassani 1,&, Fatimzohra Zahid 1, Hicham Anoune 1, Imane Toughrai 1, Said Ait Laalim 1, Khalid Mazaz 1 1 Service de chirurgie

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF Laurent ABRAMOWITZ Unité de proctologie médico-chirurgicale Hôpital Bichat Claude Bernard 95, Rue de Passy 75016

Plus en détail

Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC 11 01 2008

Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC 11 01 2008 Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC 11 01 2008 Traiter un symptôme Position du problème Ampleur de la plainte Histoire naturelle Mode de prise en charge actuelle Règles hygiéniques Rééducation

Plus en détail

PLAN DE THESE INTRODUCTION OBJECTIFS. RAPPEL DE PHYSIOPATHOLOGIE MATERIEL ET METHODE D'ETUDE

PLAN DE THESE INTRODUCTION OBJECTIFS. RAPPEL DE PHYSIOPATHOLOGIE MATERIEL ET METHODE D'ETUDE PLAN DE THESE INTRODUCTION.... 6 OBJECTIFS.... 8 RAPPEL DE PHYSIOPATHOLOGIE.... 10 MATERIEL ET METHODE D'ETUDE :... 15 A-Matériel d étude... 16 B-Méthode d étude... 16 1.Recueil des données... 16 2.Technique

Plus en détail

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise. Qu est-ce qu une arthroscopie? Il s agit d une intervention chirurgicale mini-invasive dont le but est d explorer l articulation du genou et de traiter la lésion observée dans le même temps. Comment se

Plus en détail

INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE

INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE Votre médecin vous a prescrit une coloscopie. Afin que vous soyez parfaitement informé(e) sur l examen, ses indications, sa préparation indispensable, etc., nous

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

Document: WonderCube Medical. Version: 1.1

Document: WonderCube Medical. Version: 1.1 Document: WonderCube Medical Version: 1.1 REFERENCES: MW-N S.p.A. collabore avec l'université de Padoue, Département de médecine et de chirurgie. Le Professeur Ermanno Ancône et le Docteur Mario Costantini

Plus en détail

FCC 10. Prise en charge des complications de la. chirurgie de l obésité

FCC 10. Prise en charge des complications de la. chirurgie de l obésité Congrès de l Association Française de Chirurgie Paris du 30 septembre au 2 octobre 2009 Séance de Formation Chirurgicale Continue FCC 10 Prise en charge des complications de la chirurgie de l obésité Organisateur

Plus en détail

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés - décembre 2009 - CARCINOMES BASOCELLULAIRES La chirurgie : traitement de référence et de 1 ère intention Classification clinique et histologique

Plus en détail

Information pour le patient

Information pour le patient Information pour le patient Plus de qualité de vie avec des implants dentaires SWISS PRECISION AND INNOVATION. 1 Table des matières Quelle est l importance des dents pour notre qualité de vie? 4 Qu est-ce

Plus en détail

IRM du Cancer du Rectum

IRM du Cancer du Rectum IRM du Cancer du Rectum quels CHOIX TECHNIQUES pour quels OBJECTIFS THERAPEUTIQUES? Frank Boudghène, T. Andre, A. Stivalet, I. Frey, L. Paslaru, V. Ganthier, M. Tassart Hopital Tenon - Université Paris

Plus en détail

L usage adéquat des inhibiteurs d acide dans le reflux gastroœsophagien

L usage adéquat des inhibiteurs d acide dans le reflux gastroœsophagien Réunion de consensus 15 mai 2003 Rapport du jury Texte complet (version longue) L usage adéquat des inhibiteurs d acide dans le reflux gastroœsophagien et la dyspepsie Institut national d assurance maladie-invalidité

Plus en détail

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23.1. Critères de jugement binaires Plusieurs mesures (indices) sont utilisables pour quantifier l effet traitement lors de l utilisation d

Plus en détail

Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002

Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002 Prolapsus génital et incontinence urinaire chez la femme Professeur Pierre BERNARD Septembre 2002 Pré-Requis : Connaissance de bases : Anatomie du pelvis Classification des troubles de la statique génitale

Plus en détail

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015 Objectifs de la présentation Décrire l évolution clinique et la prise en charge d

Plus en détail

Revue de la littérature

Revue de la littérature Résultats à long terme des anévrysmes traités Revue de la littérature Cours de DES de neurochirurgie Inter-région Rhône-Alpes / Auvergne Vendredi 22/04/11 Méthode (1): sélection bibliographique en fonction

Plus en détail

Médecine ostéopathique. L oesophage et l estomac. Luc Peeters & Grégoire Lason

Médecine ostéopathique. L oesophage et l estomac. Luc Peeters & Grégoire Lason Médecine ostéopathique L oesophage et l estomac Luc Peeters & Grégoire Lason L oesophage et l estomac Luc Peeters & Grégoire Lason Copyright par Osteo 2000 sprl 2015. Aucun élément de cette édition ne

Plus en détail

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) dmt Risques psychosociaux : out ils d é va lua t ion FRPS 13 CATÉGORIE ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) LANGEVIN V.*, FRANÇOIS M.**, BOINI S.***, RIOU

Plus en détail

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan

Plus en détail

La manométrie oesophagienne et la PH-métrie

La manométrie oesophagienne et la PH-métrie La manométrie oesophagienne et la PH-métrie Cette brochure a pour but de vous informer sur la manométrie œsophagienne et la ph- métrie concernant la préparation, le déroulement de l examen ainsi que les

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail