Les macrobiopsies mammaires sous guidage échographique : à propos de 424 cas le mammotome HH Ronan Plantade, Centre Nice Europe/NICE Journées
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- Gaston Labranche
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1 Les macrobiopsies mammaires sous guidage échographique : à propos de 424 cas le mammotome HH Ronan Plantade, Centre Nice Europe/NICE Journées Françaises de Radiologie Paris, Octobre 2005
2 L objectif de cette technique est double : obtenir un diagnostic histologique fiable et réaliser l ablation complète d un nodule mammaire bénin. Une sonde de biopsie 11 gauge, couplée à un double système aspiratif est mise en place, sous contrôle échographique. Fig : Sonde de biopsie
3 Installation lors d une procédure
4 La sonde est placée sous le nodule, puis il est progressivement fragmenté par le cutter rotatif. Les prélèvements remontent à l intérieur de la sonde, et sont récupérés en dehors du sein, sans déplacer celle-ci.
5 En 4 ans (Sept 2001-Août 2005), 496 lésions ont été biopsiées chez 424 patientes : 246 lésions probablement bénignes, 173 nodules suspects et 5 nodules très suspects, correspondant à 340 tumeurs bénignes, 66 lésions à risque et 18 carcinomes (cf tableau). L exérèse complète des nodules a été obtenue globalement dans 84,4 % avec la répartition suivante : Nodules <10mm:92,4% 10-15mm:80,3% >15mm:62,5% Adénofibromes: 84,7% Autres nodules bénins: 85,6% Papillomes: 90,6% Autres lésions frontières et carcinomes canalaires in situ: 76,9% Carcinomes infiltrants: 40%
6 Répartition des résultats histologiques Lésion histologique Nombre Pourcentage Bénigne Adénofibrome ,8 Dystrophie Autres 23 5,4 Frontière Papillome sans atypie 47 11,1 Papillome avec atypies 7 1,7 Autres 12 2,8 Maligne Carcinome canalaire in situ 8 1,9 Carcinome infiltrant 10 2,4 Total
7 La reprise chirurgicale a été effectuée dans 40 cas (exérèse partielle: 6 ; lésion frontière: 16 ; carcinome: 18). Elle n a montré aucune sousestimation lésionnelle. Le taux d intervention chirurgicale évitée a été de 94,8 %. 25% des adénofibromes et 16,1% des nodules dystrophiques étaient douloureux. A la suite de la biopsie, la douleur a disparu respectivement dans 96% et 100%.
8 La tolérance est apparue très bonne avec des douleurs per-procédure cotées, en moyenne, à 1,1/10 par les patientes. Dans les deux jours suivants, la gêne sur l activité quotidienne a été estimée à 2,3/10, et 37,3% des patientes ont pris des antalgiques. La procédure a été hémorragique dans 26/424 (6,1%). Deux suspicions d infection ont imposé l instauration d un traitement antibiotique. 3 défects cutanés pour lésion superficielle ont nécessité, en fin de procédure des points de suture, et ont parfaitement cicatrisé. Aucune complication n a nécessité de reprise chirurgicale.
9 Les remaniements cliniques (tuméfaction, ecchymose ) et radiologiques (surdensité, lame hémorragique, trajet de la sonde) ont été observés dans respectivement 18,7% et 42,8% dans les deux premiers mois puis ils ont habituellement disparu ultérieurement. Une surveillance a été recommandée aux 384 patientes non opérées : elles ont été revues au-delà de 1 mois, 6 mois, 1 an et 2 ans dans respectivement 97,1%, 37,1%, 26,1% et 15,4%. Le recul moyen est de 19 mois, avec des extrêmes à 1 et 43 mois. Huit patientes sont "perdues de vue". Aucun cancer manqué n a été découvert.
10 Cette technique apparaît séduisante pour les nodules intracanalaires et intrakystiques : les performances diagnostiques sont alors supérieures à la microbiopsie, et l exérèse percutanée complète, monobloc, est généralement aisée. Elle peut ainsi se substituer à la chirurgie dans la prise en charge thérapeutique des papillomes proximaux, solitaires : Leur exérèse complète a été obtenue dans 90,6%. 9,4% s accompagnaient d un écoulement mamelonnaire, qui a disparu dans tous les cas.
11 Exérèse complète d un nodule intracanalaire Histologie : papillome sans atypie
12 Les macrobiopsies sous échographie peuvent aussi se substituer à la chirurgie dans la prise en charge des discordances radio-histologiques : elles peuvent être envisagées si une microbiopsie préalable, représentative a déjà été effectuée et n a montré aucune lésion histologique péjorative. Mais elles sont à proscrire, en première intension, pour les nodules très suspects, afin d éviter de fragmenter un probable carcinome infiltrant et gêner sa prise en charge ultérieure (repérage préopératoire, mesure tumorale et analyse des berges).
13 Nodule très suspect, à l échographie. A la microbiopsie, il s agit d une dystrophie lobulaire, sans atypie. Devant cette discordance, son exérèse percutanée a été réalisée : le diagnostic histologique définitif est le même.
14 Conclusion Les macrobiopsies sous échographie représentent une alternative séduisante à la chirurgie pour la prise en charge des nodules peu suspects inférieurs à quinze millimètres, comme certains adénofibromes, les papillomes solitaires et les discordances radiohistologiques. L ablation complète de ces lésions a été obtenue dans 88% avec un taux de complications mineures de 1,2 %. D autres systèmes de macrobiopsie sont apparus récemment (Vacora, Senocor ), permettant de pallier certaines difficultés techniques (seins denses ou de petite taille, nodules prépectoraux), peut être au prix d un contrôle per-procédure et d une ablation complète plus difficiles. Ce poster électronique a fait l objet d une publication plus complète, dans le n de Septembre du Journal de Radiologie.
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