Les smart grids dans la transition énergétique

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les smart grids dans la transition énergétique"

Transcription

1 PLÉNIÈRES Les smart grids dans la transition énergétique Animation :, journaliste, La Gazette des communes

2 La CRE dénombre déjà plus de 80 projets de smart grids ou réseaux intelligents en France dans différents domaines : insertion des véhicules électriques, intégration des énergies renouvelables au réseau, etc. Les enjeux des dispositifs intelligents pour les collectivités locales L Indre-et-Loire, territoire d expérimentation du compteur Linky Qu attendent les collectivités locales des réseaux et des dispositifs de comptage intelligents? Président du Syndicat intercommunal d énergies d Indre-et-Loire (SIEIL) Il faut tout d abord s interroger sur ce que l usager lui-même attend de ces nouvelles technologies. L Indre-et-Loire a servi de territoire d expérimentation du compteur communicant Linky. Cette expérience nous a permis de mieux comprendre les multiples enjeux de ces systèmes intelligents : électromobilité, énergies renouvelables, etc. Les collectivités locales ont le souci de s adapter aux évolutions technologiques et participent activement à ces développements, à la fois dans l expérimentation locale et la mise en réseau du système. Nos concitoyens attendent des résultats de ces développements. L enjeu de la création des dispositifs intelligents réside dans la mutation des usages, le changement des habitudes et l apport d une valeur ajoutée pour l ensemble du système et en particulier pour les citoyens consommateurs de notre territoire. Les territoires ruraux ont-ils tendance à penser que les évolutions technologiques sont davantage destinées aux territoires urbains? On a trop souvent opposé les territoires urbains aux territoires ruraux, et la tendance apparente des évolutions réglementaires ou législatives récentes à renforcer cet écart (tel le projet de Loi de Modernisation de l action publique MAP et d affirmation des Métropoles) ne nous satisfait pas. Territoires urbains et territoires ruraux sont complémentaires et ne s opposent en aucune manière. Le rôle des territoires dans le développement de la smart energy Directeur général de Gaz et électricité de Grenoble (GEG), Président d ELE Plutôt que d aborder le sujet de l énergie intelligente sous l angle de l opposition entre territoires ruraux et territoires urbains, il faut commencer par définir ce qu est la smart energy ou énergie intelligente. Celle-ci est composée, me semble-t-il, de trois dimensions : - le smart metering ou comptage communicant, c est-à-dire l intersection entre un système de comptage et un système de télécommunication qui permet de proposer de nouvelles offres aux clients ; - la smart électricité, c est-à-dire la chaîne de valeur allant du producteur au consommateur ; - la smart city ou smart territoire, c est-à-dire l optimisation de la gestion d un territoire au moyen de l intégration de l ensemble de ces services. Alors qu historiquement nous avions tendance à travailler sur les différents maillons de la chaîne de valeur de l électricité (production, distribution, consommation), nous devons désormais travailler le long de cette chaîne de valeur et à l imbrication de ces différentes composantes. Nous devons par ailleurs rendre possible cette réflexion sur la smart énergie dans les territoires et se poser la question du rôle central de la collectivité locale. Dans quels domaines l entreprise GEG mène-telle des expérimentations? Nous travaillons sur des projets pour les trois niveaux précités : - le déploiement de compteurs intelligents : nous avons notamment installé des compteurs Linky qui fonctionnent très bien d un point de vue technique. Seule se pose la question du modèle économique de leur déploiement sur le territoire ; - la mise en place d un démonstrateur de smart électricité : en consortium avec ERDF, GDF- Suez et Schneider, nous testons ce démonstrateur à Lyon et à Grenoble sur l ensemble de la chaîne de valeur (effacement, flexibilisation, production, pilotage de réseau, etc.). Ce ne sont pas des freins d ordre technologique qui retardent les projets de smart énergie, mais l absence de modèles économiques clairs ; - le développement des Écocités grenobloises, projet dans le cadre duquel nous travaillons à la construction d une plate-forme intelligente qui intégrera à la fois l électricité, le gaz naturel, le réseau de chauffage urbain, etc. pour rendre possible le décloisonnement de toutes ces fonctions de la ville et du territoire. La part des opérateurs dans le développement et le fonctionnement des réseaux intelligents Le réseau de distribution de l électricité, intelligent par essence Quel rôle l opérateur national peut-il jouer dans ces développements? Secrétaire général d ERDF En 1931, la démographie française s est inversée pour devenir majoritairement urbaine. Puis, la tendance s est de nouveau inversée dans les années 1980 et la société française se tourne depuis cette époque vers les territoires ruraux. L opposition entre les deux types de territoires n est donc pas pertinente, d autant que l on a tendance à oublier le périurbain dans cette opposition. Par ailleurs, les réseaux ont su s adapter à la tendance des réseaux intelligents et ce bien avant l apparition de l expression smart grids, venue des États-Unis en Par essence, les réseaux sont intelligents. Sans intelligence, nous n aurions jamais construit le réseau public de distribution d électricité qui a permis de diminuer très significativement le temps de coupure de l électricité depuis Aujourd hui, nous sommes capables de rétablir le courant pour 70 % des clients en deux minutes grâce aux automates qui ont été installés sur ce réseau. L intelligence est consubstantielle à la construction de la philosophie et de la technique des réseaux. L absence de modèles économiques clairs ralentit-elle la recherche sur ces projets? Si le Premier ministre a annoncé, le 9 juillet 2013, la décision de généralisation des compteurs communicants Linky lors de la présentation du plan «investir pour la France», c està-dire que 35 millions de consommateurs vont disposer d un compteur Linky d ici à 2020, c est parce qu un calendrier précis a été établi pour réaliser cet objectif. ERDF a ainsi lancé un appel d offres en septembre 2013 pour pouvoir entamer ce travail. ERDF est d ailleurs déjà partie prenante de projets de démonstrateurs de réseaux intelligents et d expérimentations locales avec les collectivités. Le rôle de RTE dans l optimisation de l approvisionnement à différentes échelles La problématique des réseaux intelligents ne se pose pas qu à une échelle locale ou nationale. Directeur en charge des smart grids de RTE RTE est propriétaire et opérateur du réseau d électricité à très haute et haute tension sur le territoire français, soit près de km de lignes. RTE assure également l exploitation du lien avec les pays voisins de la France : 46 interconnexions relient le réseau français aux réseaux espagnols, allemands, belges, italiens, suisses et anglais. L approche des smart grids par RTE ne peut donc pas se limiter à des approches locales. Cela étant, ces dernières nous intéressent beaucoup en particulier, les projets d intégration des énergies renouvelables, des véhicules électriques, etc., car ce sont autant d éléments de flexibilité qui pourront servir à une exploitation beaucoup plus poussée du réseau de transport de l électricité à la maille nationale. RTE doit remplir une mission fondamentale à la maille du territoire national : assurer l équilibre entre la production et la consommation. L entreprise doit garantir la sécurité d approvisionnement de la France, au meilleur coût. Dans cet

3 objectif, nous souhaitons utiliser les éléments de flexibilité existants à la maille locale (comme les différents mix énergétiques territoriaux), pour les optimiser à une maille nationale et assurer une solidarité dans l approvisionnement des différents territoires. Enfin, nous menons une démarche de réseau intelligent à la maille européenne dont le but est d optimiser l ensemble des mix énergétiques européens. L énergie produite dans un État membre ne s arrêtant pas aux frontières de celui-ci, nous devons parfois absorber des flux d énergie provenant d Allemagne (par exemple, issus de la production éolienne). Il faut penser les réseaux intelligents et les infrastructures associées également à cette grande échelle. Travaillez-vous avec l Allemagne sur le sujet des réseaux intelligents? Il y a quelques années, à la demande de la Commission européenne, une association des transporteurs européens a été créée European Network of Transmission System Operators of Electricity (ENTSO-E) pour accentuer la coopération entre les transporteurs des différents pays. Dans ce cadre, nous travaillons de plus en plus étroitement avec l Allemagne dont le développement du réseau n a pas suivi l évolution de son mix énergétique, un peu particulier : les énergies renouvelables allemandes ont un impact sur tous ses voisins européens. La France doit donc se préoccuper des productions d énergie renouvelables allemandes. Les décisions que nous prenons en ce qui concerne le développement des réseaux ne peuvent pas non plus être prises à la seule maille française. Tous les deux ans, nous retrouvons nos homologues européens pour dessiner ensemble le réseau futur de transport de l électricité. Actuellement, nous élaborons des codes de réseau européens 1. L objectif est d aboutir à une normalisation des pratiques européennes. Le développement du concept de smart grids dans le secteur gazier Pourquoi les smart grids sont-ils toujours considérés à travers le prisme de l électricité? Jean LEMAISTRE Directeur Stratégies finances de GrDF Le concept de smart grids est arrivé dans le secteur électrique il y a quelques années déjà, à travers la problématique des énergies renouvelables et les projets de compteurs intelligents. Mais cette évolution concerne aussi le secteur du gaz et repose sur trois transformations essentielles : - l arrivée des gaz renouvelables dans les réseaux de distribution et de transport : il a fallu faire en sorte que les réseaux supportent ces nouveaux gaz ; - l évolution des usages du gaz des clients particuliers : les clients utilisent désormais des pompes à chaleur à gaz, des éco-générateurs, etc. Ces nouveaux équipements permettent à chaque instant d optimiser sa consommation en fonction de différents paramètres (température extérieure, coût de l énergie, etc.) ; - l évolution du réseau lui-même : l injection de nouveaux gaz et l utilisation intelligente de l énergie par le client supposent des évolutions du réseau lui-même, dans la façon dont nous l exploitons et dont nous le pilotons. Implications des technologies intelligentes pour les consommateurs Les attentes des consommateurs Délégué général de l association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) Les services intelligents peuvent aider le consommateur à maîtriser sa consommation et notamment sa consommation de pointe. La problématique du coût et du financement de ces compteurs est assez simple. Les compteurs intelligents garantissent à l opérateur des gains de productivité évidents (relevés des compteurs, intervention sur site, traitement des contentieux, etc.) qui absorberont le coût de leur installation. Les compteurs intelligents ne doivent donc pas peser sur la facture du consommateur. Ensuite, les services intelligents doivent permettre aux consommateurs de maîtriser leur consommation. En Californie, les usagers sont équipés de ce type de compteurs et ont accès à leur profil de consommation sur l année, relativement à la moyenne de leur voisinage (à taille de foyer comparable). Ils peuvent également définir un quota mensuel de consommation, et être alertés en cas de dépassement de celui-ci. En France, les réflexions semblent se focaliser sur des considérations telles que la présence ou non d un affichage déporté. Pourtant, ce sont bien des services intelligents qui sont testés dans le cadre des expérimentations actuelles du compteur Linky, notamment à Lyon. Mais ces services seront-ils réellement déployés au niveau national? Enfin, nous pensons qu un service intelligent pour la seule électricité ne suffira peut-être pas à entraîner l adhésion des consommateurs. De nombreuses personnes estiment qu il faudrait des services multifluides (eau, gaz, etc.) mais se pose alors la question de l opérateur chargé de l information sur les services intelligents. Nous pensons que la collectivité organisatrice (la municipalité) pourrait être à même de remplir cette mission. Cette option est d autant plus intéressante que la question de la propriété des compteurs et de l opérateur qui devra délivrer ces services intelligents sera posée dans le cadre de la réflexion sur le régime des concessions. Des gains certains mais pour qui? Les associations de consommateurs donnent parfois l impression d être réticentes à l égard des services intelligents qui risquent de coûter cher aux consommateurs. Les gains de productivité pour l opérateur sont absolument évidents et multiples. Ces gains peuvent contribuer au financement des investissements. L ouverture de la CLCV vis-à-vis de ces compteurs et services intelligents n a pas été une position facile à adopter. Que ces compteurs et services fassent la preuve de leur utilité pour les consommateurs particuliers est un premier défi. Nous savons qu ils fonctionnent bien dans le mi- lieu professionnel mais leur efficacité est moins certaine lorsqu ils sont manipulés par des particuliers. Les trois mutations de la société Aurélien FOUILLET Sociologue, chercheur au Centre d études sur l actuel et le quotidien (CEAQ), université de Paris V Sorbonne Il est important de contextualiser la transition énergétique au regard des mutations de nos sociétés : - une mutation dans notre rapport aux autorités : la relation que nous entretenons avec une marque, une institution, etc. change. Les processus d adhésion à tel ou tel service ou technologie évoluent ; - une transformation de nos modèles industriels, à la fois de production et de distribution : le modèle des fab lab 2 se développe de plus en plus, lieu dans lequel des citoyens se réunissent et mettent en commun des systèmes de production énergétique, des imprimantes 3D, etc. pour produire eux-mêmes les produits et les services dont ils ont besoin. Ce mouvement correspond en quelque sorte à une logique de décentralisation ou à une logique distributive de l industrie ; - un développement du smart, c est-à-dire de l intelligence : étymologiquement, l intelligence désigne la création de liens. Le réseau est effectivement intelligent par nature, en ce qu il met en relation différents points. Le réseau participera au renforcement de la notion de territoire et à l enracinement des utilisateurs dans les collectivités. Ces trois mutations montrent que l utilisateur est replacé au centre de la question énergétique. La notion de relation de confiance entre le consommateur et une marque a évolué. Un récent sondage interrogeait des consommateurs sur la possibilité qu ils achètent un billet de train auprès de Google si ce dernier devenait concurrent de la SNCF : 65 % des personnes interrogées ont répondu qu ils préféreraient se tourner vers Google. Ensuite, se pose la question de l appropriation de la technologie ou du service par l utilisateur. Cette appropriation dépend du service associé à la technologie. L insuccès de la domotique 1 Élaborés par les associations européennes de gestionnaires de réseaux de transport pour l électricité et le gaz, les codes de réseau européens sont des règles communes portant sur différentes questions transfrontalières énumérées dans les règlements communautaires. 2 Contraction de fabrication laboratory, en français laboratoire de fabrication

4 montre que, si la question de l utilisation finale et de l appropriation par l utilisateur n est pas traitée, la technologie aussi performante soitelle ne sera pas utilisée. Enfin, le smart grid rejoint aussi la question du partage. En Californie, les consommateurs peuvent consulter leur consommation relativement à celle de personnes faisant partie de leur voisinage. Finalement, les smart grids sont peutêtre une forme de réseau social de l énergie. Les perspectives de développement des véhicules électriques ou au gaz L Entreprise locale de distribution (ELD), SORE- GIES, a lancé un projet de déploiement de bornes de recharge pour voitures électriques, alors même que Siemens a annoncé l abandon de son activité dans ce domaine. Lequel des deux fait le bon choix? Siemens a l impérieuse nécessité d aboutir d un point de vue technologique et commercial. Les collectivités locales sont dans une tout autre posture. Elles ont évidemment une obligation de résultats mais doivent aussi prendre des décisions courageuses et se donner les moyens d aboutir aux objectifs fixés. L entreprise SOREGIES fait le bon choix si elle estime que le développement des véhicules électriques est un enjeu majeur de l évolution de notre société. Le maillage territorial en bornes de recharge pour véhicules électriques est la clé du développement et du succès de la technologie. Le frein sociologique au développement des véhicules électriques est essentiellement lié à la capacité des batteries le frein financier a été levé par le gouvernement à travers la création du bonus écologique, même si l on sait que 50 % du parc automobile français parcourt moins de 50 km par jour. L Indre-et-Loire a ainsi travaillé sur un plan départemental d action pour la croissance verte, qui envisage un maillage territorial en bornes de recharge et couvre aussi bien les collectivités de grande taille que les plus petites. Le plan intègre également des aires de covoiturage, le tramway, etc. et plusieurs sites touristiques remarquables pour pouvoir proposer un jour des circuits éco-touristiques. À ce jour, 25 bornes ont été installées. Le département en comptera 100 à la fin de l année 2013 et 300 à la fin de l année Le territoire de l Indre-et-Loire a manqué le tournant du numérique vers la fin des années 1990 et constate que son retard est difficile à rattraper aujourd hui. Il a souhaité être proactif dans le domaine des véhicules électriques. Le développement des bornes de recharge électrique constitue-t-il une activité risquée pour ERDF? Les bornes de recharge n appartiennent pas à l opérateur, gestionnaire du réseau public de distribution d électricité mais aux collectivités. En revanche, l opérateur doit être capable de répondre aux politiques publiques, locales et nationales, dans le domaine des véhicules électriques. Selon que le véhicule est en recharge normale, accélérée ou rapide, l impact sur le réseau électrique diffère. Un parc de 2 millions de véhicules représente un appel de puissance de l ordre de 88 GW. La politique de déploiement des véhicules électriques doit donc absolument s articuler avec les fondamentaux de la gestion d un système électrique. Une fois ces choix politiques posés, ERDF doit travailler en concertation avec les élus. Les 15 démonstrateurs mis en place par ERDF sur le territoire nous aideront à généraliser la meilleure approche possible. Par ailleurs, ERDF s est engagée à ce que 12 % de sa flotte interne de véhicules (soit véhicules) soient électriques. Le modèle économique des bornes de recharge véhicules électriques n est pas clair. Cette incertitude est tout d abord liée à la vision politique de ce développement : on ne peut pas attendre de tout maîtriser dans ce domaine avant de se lancer dans la mise en œuvre opérationnelle. Ensuite, nous ne savons pas vraiment où les véhicules électriques pourront recharger leur batterie, lorsqu ils se seront considérablement développés : au domicile, au centre commercial, au bureau, etc. L insertion de bornes dans l espace public n est peut-être pas pertinente ; si elles servent très peu, comment une telle structure pourra-t-elle être amortie en coûts fixes? Enfin, cette problématique de développement des véhicules électriques ne peut pas s envisager indépendamment des autres modes de déplacement. L enjeu majeur du transport réside dans l intermodalité. Jean LEMAISTRE L objectif ultime est de créer des modes de transport propres. Dans cette optique, nous devons mobiliser le smart grid et trouver la bonne complémentarité entre les énergies et les solutions : les véhicules électriques sont très intéressants pour les petits déplacements dans les hypercentres urbains ; les véhicules au gaz naturel dont l autonomie est plus importante peuvent être utilisés pour de plus longs trajets ; etc. Si les véhicules électriques sont un succès et que tous les utilisateurs les rechargent au même moment, le réseau électrique sera alors confronté au même phénomène de pointe de la consommation que pour le chauffage électrique. Effectivement, la recharge simultanée de 20 à 30 millions de véhicules électriques pourrait entraîner des pics de consommation de l ordre de ceux que nous avons connus en février Cela étant, les véhicules électriques se développent lentement et nous laissent le temps d anticiper une telle situation. Nous travaillons déjà sur tous les scénarios possibles en termes de régulation de la recharge, d incitations tarifaires, etc. et tentons d estimer l impact, dans chaque scénario, sur le coût d exploitation ou de développement du réseau. Nous transmettrons ces éléments aux pouvoirs publics et au régulateur afin qu ils prennent ces décisions de développement en toute connaissance de cause. Le SIEIL (Syndicat intercommunal d énergie d Indre-et-Loire) a volontairement choisi de ne pas permettre aux véhicules électriques d être en charge rapide sur domaine public pour ne pas risquer de fragiliser le réseau public de distribution ni entraîner des coûts disproportionnés de fonctionnement. En tant qu Autorité organisatrice de la distribution d électricité (AOD), nous devons éviter que les réseaux soient fragilisés par nos interventions. En outre, les bornes que nous déployons ont la faculté de s effacer de la consommation électrique, si nécessaire, en période de pointe. Les bornes électriques sont des objets de haute technologie, et non le simple relais d une prise électrique. De fait, un usager en panne ne pourra pas charger son véhicule en période de pointe. La plupart des utilisateurs rechargeront leur véhicule principalement à leur domicile. Ils privilégieront donc peu l espace public pour le faire. Certes, des pannes malencontreuses à l heure de pointe pourront toujours survenir, mais il faut cesser de penser le système uniquement à partir des situations exceptionnelles. Les véhicules électriques ou au gaz sont intéressants, mais il ne faut pas oublier que le coût de l énergie augmente ainsi que la facture du consommateur. Dans ce contexte, les développements technologiques de produits et de services doivent en priorité viser l habitat pour permettre la modulation de la consommation des usagers. La CLCV est sceptique quant à l atteinte des objectifs de rénovation thermique des logements pour les prochaines années. Or l équipement de l habitat en services intelligents peut aussi contribuer à améliorer l efficacité énergétique des logements. Si le véhicule électrique n est pas une priorité pour le consommateur, la collectivité doit-elle l imposer?

5 Aurélien FOUILLET Au-delà de la question du véhicule électrique, il faut tout d abord se demander si le consommateur restera propriétaire de son véhicule dans le futur ou accédera à un service de mobilité (accès à une voiture électrique pour un trajet de moins de 50 km, et à une voiture thermique pour un trajet plus important). Les collectivités doivent s intéresser aux voitures électriques, mais dans l idée de développer une autre culture de la mobilité. Compteurs intelligents : entre gestion de la demande et maîtrise de la consommation L expérimentation de Linky et BluePod en Indre-et-Loire Déjà territoire expérimental du compteur Linky, l Indre-et-Loire a souhaité tester également un boîtier d effacement diffus (BluePod de Voltalis). L objectif n était pas de comparer ces deux dispositifs mais d en évaluer la valeur ajoutée et la complémentarité éventuelle. En partenariat avec les bailleurs sociaux du département, nous avons installé ces dispositifs chez des habitants volontaires et dans certains bâtiments de collectivités locales logements en étaient équipés au terme du déploiement. Après deux campagnes hivernales, nous avons pu dresser plusieurs constats. Nous nous sommes notamment intéressés au ressenti des usagers face aux pratiques d effacement diffus (interruption volontaire de l alimentation électrique pour soulager le réseau). Pour cela, nous avons analysé deux échantillons d usagers : un échantillon d usagers réellement «effacés» et un échantillon placebo 3. Dans les deux échantillons, autant de personnes ont expliqué avoir ressenti un abaissement de la température. Le ressenti de la température n est donc pas seulement physique. Les gains énergétiques des personnes équipées de ces technologies ont atteint 5 à 15 %. L effacement diffus représente donc un gisement potentiel d économies d énergie et économiques, pour certains usages. L expérience de GrandLyon Habitat ERDF a testé le déploiement de Linky dans le cadre du projet Watt & Moi en partenariat avec GrandLyon Habitat. Cette expérimentation, comme celle de l Indre-et-Loire, renvoie à la question de l acceptation de la technologie et de la vitesse de changement de comportement du consommateur. Tous les outils technologiques ne valent rien si les consommateurs pour des raisons d adaptation, de compréhension, de volonté, etc. ne se les approprient pas. Le déploiement de Linky est un grand chantier industriel ( emplois) mais nous devons faire preuve de souplesse et de flexibilité suffisantes pour intégrer les retours d expérience des différents territoires d expérimentation. Le démonstrateur GreenLys GEG teste aussi à titre expérimental des pratiques d effacement diffus pendant la saison hivernale, dans le cadre du démonstrateur GreenLys. Techniquement, l effacement diffus fonctionne. La perception de confort des usagers constitue l un des freins principaux. L adhésion des usagers à ce type de services n est d ailleurs pas immédiate. Il faut donc commencer par lever les freins, les craintes et les peurs des usagers en ce qui concerne la smart énergie en Californie, l opérateur PG&E a vu son projet bloqué pendant de nombreuses années par une action collective de consommateurs. Tout d abord, les usagers craignent de perdre la maîtrise de leur consommation à cause d une complexité accrue de leur facture d énergie. Ils ont peur aussi de perdre la maîtrise de leur foyer, pensant que le courant électrique sera suspendu au milieu de l hiver. Enfin, leurs craintes portent aussi sur la confidentialité des données. Dans ce domaine, l action publique sera importante pour rassurer sur la juste utilisation de ces données, les règles de confidentialité, etc. En ce qui concerne l effacement diffus, il faut commencer par lever ces freins. Ensuite, pour créer l adhésion des consommateurs, il faut soigner la qualité des Interactions (ou interfaces) homme-machine (IHM), c est-à-dire les dispositifs de restitution des données. Enfin, il ne faut pas croire que la bonne volonté des consommateurs suffira à faire de la gestion active de la demande énergétique. Si l effacement diffus permet aux consommateurs de réduire légèrement leur consommation, cette diminution est sans commune mesure avec les conséquences d un événement climatique sur la consommation globale. Finalement, l essentiel de la valeur créée résidera dans le déplacement de pointes de consommation. Il s agira de définir les modalités de restitution d une partie de cette valeur au consommateur qui en est l origine. La question des modèles économiques se pose ainsi au niveau systémique et global, et nécessite de clarifier les rôles et la réparation de la valeur. Si ses efforts ne sont pas récompensés, l usager n adhérera pas au système. Il faudra définir un système dans lequel le consommateur sera vraiment gagnant. Ensuite, la loi Brottes a montré qu une grille tarifaire trop complexe ne pouvait pas être appréhendée et acceptée par les consommateurs. Commençons par mettre en place les services intelligents et laissons les consommateurs se les approprier. Des systèmes tarifaires plus élaborés qu actuellement pourront ensuite être envisagés. Aurélien FOUILLET Je retiens plusieurs aspects des propos qui ont précédé sur l effacement diffus. Le rapport du consommateur au confort à son domicile est un élément irrationnel. Peu importe que le consommateur soit en réalité «effacé» ou non, il perçoit une différence à partir du moment où on l informe que son domicile fera l objet d un effacement diffus. Il faut tenir compte de ce frein et faire preuve de pédagogie pour expliquer le processus d effacement diffus, ses impacts et les services associés. Par ailleurs, toucher à l habitat, c est toucher l intime de la personne. Pour favoriser l acceptabilité notamment de l effacement, les services doivent tenir compte de ce rapport particulier des consommateurs à leur foyer : comment assurer la confidentialité des données, comment parler de la tarification, dans quelle unité faut-il exprimer la facture pour qu elle soit comprise, etc.? La crise économique est un élément de contexte majeur qui entre probablement en compte dans l appropriation ou non de ces technologies. Aurélien FOUILLET L effacement diffus, par exemple, ne permet pas à l usager de faire des économies significatives d énergie. Ce n est pas l argument économique qui entraînera son adhésion à la technologie. C est l impression d intrusion d une technologie dans son foyer et dans son quotidien qui rebute le plus le consommateur. La difficulté à trouver un modèle économique pour ces services et technologies n est pas propre à la France. Aucun pays n est particulièrement en avance dans ce domaine. Par ailleurs, la Commission européenne estime qu un ménage peut gagner jusqu à 10 euros par mois en mettant en œuvre des actions de flexibilité sur sa consommation (coupure à certains moments, etc.). Reste à savoir si une telle économie suffit à entraîner l adhésion des usagers à ces pratiques. Selon des consultants qui ont étudié le sujet, il faut un impact sur la facture des usagers d au moins 20 à 30 % de son montant pour espérer entraîner leur adhésion. Selon une étude de Harris Interactive, de l Institut Montaigne et de la Fondation Jean Jaurès, 86 % des Français interrogés affirment être prêts à baisser de quelques degrés le chauffage de leur logement. On ne peut pas parier sur la capacité des politiques de maîtrise de la demande d énergie d emporter l opinion. 3 Échantillon à qui l on a annoncé qu il allait être «effacé» mais qui ne l a pas été en réalité

6 Les expérimentations en matière de stockage de l électricité Le jour où des solutions de stockage de l électricité auront été développées, de nombreux problèmes seront résolus. majeures dans les prochaines années. Ces innovations rendront peut-être possibles des projets inenvisageables aujourd hui. Il existe une multitude de solutions de stockage, dans lesquelles il faut chercher la flexibilité dont le système électrique a besoin. Le véhicule électrique lui-même peut être une solution de stockage de l énergie. Il faut toutefois sortir du strict champ de l électricité. Jean LEMAISTRE Des solutions de stockage de l électricité fonctionnent depuis longtemps, comme les Stations de transfert d énergie par pompage (STEP). En outre, une nouvelle solution se développe en Allemagne et en France, le power to gas. Cette solution correspond tout à fait à la logique du smart grid, c est-à-dire la logique de complémentarité et d interaction entre les réseaux et les énergies. Le power to gas consiste en la production d hydrogène à partir des excédents de l électricité et la transformation de cet hydrogène en méthane. Le stockage est une question complexe et peutêtre le domaine dans lequel nous pouvons attendre le plus de ruptures technologiques Si l on trouve des solutions de stockage de l électricité, nous n aurons alors plus besoin de construire de nouvelles centrales à gaz. En tant qu opérateur de réseau, nous nous interrogeons moins sur les solutions technologies possibles de stockage que sur le service technique que ces solutions permettront de rendre. À quoi peut et doit servir un moyen de stockage? Faut-il des petits moyens de stockage installés chez les particuliers, des grandes centrales de stockage centralisées, etc.? En tout état de cause, un moyen de stockage ne pourra pas être rentable s il ne rend qu un seul service.

LES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS AU SERVICE DE LA VILLE NUMERIQUE ET DURABLE

LES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS AU SERVICE DE LA VILLE NUMERIQUE ET DURABLE LES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS AU SERVICE DE LA VILLE NUMERIQUE ET DURABLE Thomas VILLARD Directeur de projets Systèmes Electriques Intelligents Anne CHATILLON Chef de projets Ville Durable Sommaire

Plus en détail

ERDF et la Transition Energétique. CESE Nice le 23 avril 2014

ERDF et la Transition Energétique. CESE Nice le 23 avril 2014 ERDF et la Transition Energétique CESE Nice le 23 avril 2014 1. ERDF et la distribution d électricité en France 2. La transition énergétique 3. ERDF dans la transition énergétique 4. En synthèse 1 ERDF

Plus en détail

Participaient à la séance : Olivier CHALLAN BELVAL, Hélène GASSIN, Jean-Pierre SOTURA et Michel THIOLLIERE, commissaires.

Participaient à la séance : Olivier CHALLAN BELVAL, Hélène GASSIN, Jean-Pierre SOTURA et Michel THIOLLIERE, commissaires. Délibération Délibération de la Commission de régulation de l énergie du 13 juin 2013 portant proposition d approbation du lancement du déploiement généralisé du système de comptage évolué de GrDF Participaient

Plus en détail

LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE : UN NOUVEAU DÉFI

LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE : UN NOUVEAU DÉFI LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE : UN NOUVEAU DÉFI IIIIIIII IIIIII 2 III IIII DÉPLACEMENTS PRIVÉS OU PROFESSIONNELS, DA À UTILISER UN VÉHICULE ÉLECTRIQUE. 2 MILLIONS FRANÇAISES À L HORIZON 2020. C EST EN EFFET L

Plus en détail

ERDF au service de la Transition Energétique en NPDC

ERDF au service de la Transition Energétique en NPDC ERDF au service de la Transition Energétique en NPDC Organisation territoriale Eléments clés du réseau de distribution du Nord-Pas de Calais (31/12/2012) Calais Saint Martin Boulogne Boulogne-sur-Mer Saint

Plus en détail

ERDF prend le virage technologique des Smart Grids

ERDF prend le virage technologique des Smart Grids Smart Grids, nos clients au cœur du réseau de demain ERDF prend le virage technologique des Smart Grids Association Carbon AT, Nantes, le 16 avril 2013 Régis LE DREZEN Regis.le-drezen@erdf-grdf.fr Film

Plus en détail

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015 Synthèse Juin 2015 Sommaire Analyse globale 4 1. Prévision de consommation 5 2. Disponibilité du parc de production 7 3. Étude du risque

Plus en détail

L attractivité de PACA pour le développement des smart grids

L attractivité de PACA pour le développement des smart grids L attractivité de PACA pour le développement des smart grids FORUM OCOVA 16 septembre 2014 Page 1 Les smart grids : une ambition pour la France Objectifs de la feuille de route du plan industriel Consolider

Plus en détail

Présentation du projet Smart Electric Lyon

Présentation du projet Smart Electric Lyon . Présentation du projet Smart Electric Lyon 4/03/2014 EDF Les réseaux électriques deviendraient-ils intelligents? Décembre 2012 2 Consommation par marché et usages 2/3 pour le spécifique (Éclairage et

Plus en détail

LE GROUPE EDF FAIT DES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS UNE REALITE

LE GROUPE EDF FAIT DES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS UNE REALITE Naud et Poux Architectes DOSSIER DE PRESSE LE GROUPE EDF FAIT DES SYSTEMES ELECTRIQUES INTELLIGENTS UNE REALITE N imprimez ce message que si vous en avez l utilité. EDF SA 22-30, avenue de Wagram 75382

Plus en détail

«L apport des réseaux électriques intelligents»

«L apport des réseaux électriques intelligents» ENR et intermittence : l intégration dans les réseaux de distribution en France 18 avril 2013 Michèle Bellon, Présidente du directoire d ERDF «L apport des réseaux électriques intelligents» Les réseaux

Plus en détail

Position du secteur électrique français

Position du secteur électrique français 16 novembre 2010 ENERGIE 2020 Position du secteur électrique français L UFE, Union Française de l Electricité, est l association professionnelle du secteur de l électricité. Elle représente les employeurs

Plus en détail

Le nouveau logo d ERDF réaffirme ses valeurs et son engagement en faveur de la transition énergétique

Le nouveau logo d ERDF réaffirme ses valeurs et son engagement en faveur de la transition énergétique Mardi 30 juin 2015 Le nouveau logo d ERDF réaffirme ses valeurs et son engagement en faveur de la transition énergétique «Transition énergétique, développement des énergies renouvelables (EnR), essor du

Plus en détail

Equilibre offre-demande du système électrique : vers la naissance d un marché de capacités

Equilibre offre-demande du système électrique : vers la naissance d un marché de capacités DECRYPTAGE Equilibre offre-demande du système électrique : vers la naissance d un marché de capacités conseil en stratégie opérationnelle DECRYPTAGE Introduction Lorsqu un particulier allume son téléviseur

Plus en détail

L effacement diffus : cet inconnu bientôt dans votre foyer (1/3)

L effacement diffus : cet inconnu bientôt dans votre foyer (1/3) Accueil Acteurs & marchés Entreprises Habitants Politiques énergétiques Territoires & projets Energystream Le blog Energie des consultants Solucom Accueil» Éclairage» L effacement diffus : cet inconnu

Plus en détail

GrDF Un distributeur de gaz au cœur de la transition énergétique

GrDF Un distributeur de gaz au cœur de la transition énergétique GrDF Un distributeur de gaz au cœur de la transition énergétique Ordre du Jour Chiffres clés 2013 GrDF Rappel - Les missions du distributeur GrDF Le modèle GrDF Relation concédant/concessionnaire Autorité

Plus en détail

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT

Introduction Frédéric PETITBON Un contexte difficile Nicolas PERNOT Introduction Frédéric PETITBON Directeur général délégué, IDRH Les collectivités doivent à la fois respecter des engagements vis-à-vis des citoyens, poursuivre des démarches managériales et tenir compte

Plus en détail

Ateliers 2011. Energie et territoires Vers des réseaux intelligents?

Ateliers 2011. Energie et territoires Vers des réseaux intelligents? Ateliers 2011 Energie et territoires Vers des réseaux intelligents? ENERGIE ET TERRITOIRES : VERS DES RESEAUX INTELLIGENTS? Atelier Promotion 2011 - IHEDATE CONTEXTE : Dérèglements climatiques et énergie

Plus en détail

LE DISPATCHING DE NANCY AU CŒUR DES ECHANGES EUROPEENS D ELECTRICITE

LE DISPATCHING DE NANCY AU CŒUR DES ECHANGES EUROPEENS D ELECTRICITE LE DISPATCHING DE NANCY AU CŒUR DES ECHANGES EUROPEENS D ELECTRICITE MARDI 15 OCTOBRE 2013 DOSSIER DE PRESSE CONTACTS PRESSE POUR EN SAVOIR PLUS Jeanne DEPERROIS 03 83 92 89 71 06 28 92 26 20 jeanne.deperrois@rte-france.com

Plus en détail

Répondre aux nouveaux enjeux de la filière automobile française. Dossier de presse

Répondre aux nouveaux enjeux de la filière automobile française. Dossier de presse Répondre aux nouveaux enjeux de la filière automobile française Dossier de presse Octobre 2014 Après de trop longues années de crise, un léger vent d optimisme souffle enfin sur notre industrie automobile.

Plus en détail

Les Entreprises Locales d Energie Diversification. Quelques exemples français

Les Entreprises Locales d Energie Diversification. Quelques exemples français Les Entreprises Locales d Energie Diversification Quelques exemples français Les Entreprises Locales d Energie en France EDF est créée en 1946 Par nationalisation des entreprises de production et de distribution

Plus en détail

Big Data et Smart Home, le bilan d étape 2013

Big Data et Smart Home, le bilan d étape 2013 Accueil Acteurs & marchés Entreprises Habitants Politiques énergétiques Territoires & projets Energystream Le blog Energie des consultants Solucom Accueil» Éclairage» Big Data et Smart Home, le bilan d

Plus en détail

ANALYSE. La transition énergétique allemande à la recherche de son modèle

ANALYSE. La transition énergétique allemande à la recherche de son modèle La transition énergétique allemande à la recherche de son modèle Florence Chapuis et Nicolas Goldberg Souvent présenté comme un modèle, le programme allemand de développement des énergies renouvelables

Plus en détail

COMPTE RENDU DE WORKSHOP

COMPTE RENDU DE WORKSHOP COMPTE RENDU DE WORKSHOP Date 23/02/2015 :Lieu : AME Rédigé par : M. Chouiter Objet : Première session du groupe de réflexion portant sur l insertion du véhicule électrique en Martinique. Structures présentes:

Plus en détail

Le futur compteur communicant gaz. Tout savoir sur...

Le futur compteur communicant gaz. Tout savoir sur... Le futur compteur communicant gaz Tout savoir sur... Votre distributeur de gaz naturel GrDF, Gaz Réseau Distribution France, est la filiale du groupe GDF SUEZ chargée de la gestion du réseau de distribution

Plus en détail

Résultat des discussions du groupe de travail franco-allemand sur les infrastructures de charge

Résultat des discussions du groupe de travail franco-allemand sur les infrastructures de charge 26/01/10 Résultat des discussions du groupe de travail franco-allemand sur les infrastructures de charge Le groupe de travail franco-allemand sur les infrastructures de charge des véhicules électriques

Plus en détail

Plan Industriel Réseaux Electriques Intelligents

Plan Industriel Réseaux Electriques Intelligents Plan Industriel Réseaux Electriques Intelligents APPEL à CANDIDATURE et à PROJETS des territoires pour contribuer au déploiement à grande échelle de solutions technologiques Smart Grids Avril 2015 Date

Plus en détail

Intervention Emmanuel Autier Partner Utilities BearingPoint De l innovation à la révolution du secteur des Utilities

Intervention Emmanuel Autier Partner Utilities BearingPoint De l innovation à la révolution du secteur des Utilities Intervention Emmanuel Autier Partner Utilities BearingPoint De l innovation à la révolution du secteur des Utilities Confidentiel. 2011 BearingPoint France SAS 1 La révolution du secteur des Utilities

Plus en détail

Bilan électrique français ÉDITION 2014

Bilan électrique français ÉDITION 2014 Bilan électrique français ÉDITION 2014 Dossier de presse Sommaire 1. La baisse de la consommation 6 2. Le développement des ENR 8 3. Le recul de la production thermique fossile 9 4. La baisse des émissions

Plus en détail

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012 7 Conclusions clés La transition énergétique L Energiewende allemande Par Craig Morris et Martin Pehnt Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012 www. 7 Conclusions clés La

Plus en détail

Proposition d amendements. ARC Association des Responsables de Copropriété

Proposition d amendements. ARC Association des Responsables de Copropriété Projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte Proposition d amendements ARC Association des Responsables de Copropriété 17 septembre 2014 1 Table des matières Amendement n

Plus en détail

Stockage de l énergie renouvelable et de production d hydrogène

Stockage de l énergie renouvelable et de production d hydrogène Stockage de l énergie renouvelable et de production d hydrogène HYBSEN - HYdrogène en Bretagne pour le Stockage d ENergie Renouvelable Le stockage de l énergie: 2 ème pilier de la troisième révolution

Plus en détail

DOSSIER DU MOIS. Mai 2013. Focus sur les infrastructures de charge

DOSSIER DU MOIS. Mai 2013. Focus sur les infrastructures de charge DOSSIER DU MOIS Mai 2013 Focus sur les infrastructures de charge Présentation des charges Les infrastructures de charge peuvent être privées (dans une entreprise, chez des particuliers) ou bien publiques

Plus en détail

Smart Metering et réseaux intelligents

Smart Metering et réseaux intelligents Smart Metering et réseaux intelligents Source : http://www.cleanthinking.de Réseaux intelligents & Smart Metering Les réseaux intelligents (ou «smart metering») sont des réseaux capables d ajuster la distribution

Plus en détail

Sdem50. Projet de déploiement d infrastructures de recharge sur le département de la Manche. Communauté de communes de Sèves-Taute le 7 octobre 2014

Sdem50. Projet de déploiement d infrastructures de recharge sur le département de la Manche. Communauté de communes de Sèves-Taute le 7 octobre 2014 Sdem50 Projet de déploiement d infrastructures de recharge sur le département de la Manche Communauté de communes de Sèves-Taute le 7 octobre 2014 Un peu d histoire Les prémices du véhicule électrique

Plus en détail

La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires en formation

La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires en formation La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires en formation (Synthèse) Enquête réalisée dans le cadre du projet Concert Action Septembre 2011 La mobilité des demandeurs d emploi et des stagiaires

Plus en détail

560 GW de capacité installée

560 GW de capacité installée . Les systèmes électriques intelligents? AFE 24 juin 2014 LE SYSTÈME ÉLECTRIQUE EUROPÉEN : 430 MILLIONS DE PERSONNES DESSERVIS 560 GW de capacité installée ~5 000 000 km de réseau MT+ BT 2 600 TWh utilisés

Plus en détail

DIFFUSION : (2080) JOURNALISTE : F Lorian Ortega ÉTUDE. Des réseaux plus intelligents : les smart grids. Améliorer la gestion des réseaux clans leur

DIFFUSION : (2080) JOURNALISTE : F Lorian Ortega ÉTUDE. Des réseaux plus intelligents : les smart grids. Améliorer la gestion des réseaux clans leur ÉTUDE Quelles conditions pour faire de 2017 l année des smart Florian Ortega Avec un chiffre d affaires estimé à 6 milliards d euros par an d ici 2020, les réseaux intelligents ou smart grids représentent

Plus en détail

Transition Energétique, Modèle allemand, Innovation, Jeanne Frangié & Angelos Souriadakis

Transition Energétique, Modèle allemand, Innovation, Jeanne Frangié & Angelos Souriadakis Transition Energétique, Modèle allemand, Innovation, Jeanne Frangié & Angelos Souriadakis Tous les pays européens, et notamment la France et l Allemagne, se sont engagés dans des transitions énergétiques

Plus en détail

Smartgrid: comment passer du démonstrateur au projet opérationnel?

Smartgrid: comment passer du démonstrateur au projet opérationnel? Smartgrid: comment passer du démonstrateur au projet opérationnel? - Qu entendre par «Smart grids»? - Des exemples concrets de démonstrateurs - Des solutions variées pour des enjeux différents - Comment

Plus en détail

Café Sciences et Citoyens de l Agglomération Grenobloise. Eolien et solaire: comment gérer l'intermittence?

Café Sciences et Citoyens de l Agglomération Grenobloise. Eolien et solaire: comment gérer l'intermittence? Café Sciences et Citoyens de l Agglomération Grenobloise Eolien et solaire: comment gérer l'intermittence? Electricité : France - Allemagne en quelques chiffres 2012 France Allemagne 540 TWh 560 TWh 62

Plus en détail

1 er Comité de Pilotage. Etude départementale sur le déploiement de bornes de charge pour véhicules électriques. 16 septembre 2014

1 er Comité de Pilotage. Etude départementale sur le déploiement de bornes de charge pour véhicules électriques. 16 septembre 2014 1 er Comité de Pilotage Etude départementale sur le déploiement de bornes de charge pour véhicules électriques 16 septembre 2014 Introduction Présentation du Comité de Pilotage Présidé par le SYANE (JP

Plus en détail

Smart Energy Day 2013 Les expériences réseaux d un distributeur suisse

Smart Energy Day 2013 Les expériences réseaux d un distributeur suisse Smart Energy Day 2013 Les expériences réseaux d un distributeur suisse BKW Energie SA Alain Schenk Chef Asset Management Réseaux Sion, 6 septembre 2013 Sommaire 1. Groupe et réseau BKW 2. Signification

Plus en détail

Smart grids for a smart living Claude Chaudet

Smart grids for a smart living Claude Chaudet Smart grids for a smart living Claude Chaudet 1 Institut Mines-Télécom Les smart grids en quelques mots Modernisation des réseaux électriques Utilisation des technologies de l information et de la communication

Plus en détail

Note d étonnement. Session du mardi 6 mars 2012. Smart grids : Quels leviers de croissance pour les industriels? Retour d expérience de Dalkia

Note d étonnement. Session du mardi 6 mars 2012. Smart grids : Quels leviers de croissance pour les industriels? Retour d expérience de Dalkia Note d étonnement Session du mardi 6 mars 2012 Smart grids : Quels leviers de croissance pour les industriels? Retour d expérience de Dalkia PROBLÉMATIQUE Les réseaux intelligents sont progressivement

Plus en détail

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises Alain Grandjean Le 26 novembre 2014 Contact : alain.grandjean@carbone4.com Le menu du jour L énergie dans l économie : quelques rappels Les scénarios

Plus en détail

APRÈS LONDRES, GRENOBLE EXPÉRIMENTE LE PAIEMENT PAR CARTE BANCAIRE SANS CONTACT SUR UNE LIGNE DE BUS

APRÈS LONDRES, GRENOBLE EXPÉRIMENTE LE PAIEMENT PAR CARTE BANCAIRE SANS CONTACT SUR UNE LIGNE DE BUS APRÈS LONDRES, GRENOBLE EXPÉRIMENTE LE PAIEMENT PAR CARTE BANCAIRE SANS CONTACT SUR UNE LIGNE DE BUS Le paiement sans contact dans la Métropole grenobloise est lancé lundi 21 septembre sur la ligne Chrono

Plus en détail

smart grids, ERDF prépare les réseaux de demain pour renforcer sa mission de service public

smart grids, ERDF prépare les réseaux de demain pour renforcer sa mission de service public smart grids, LES RÉSEAUX ÉLECTRIQUES INTELLIGENTS ERDF prépare les réseaux de demain pour renforcer sa mission de service public dossier de presse sommaire Fiche 1 Du producteur au consommateur, 5 grands

Plus en détail

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte La GRH constitue une préoccupation permanente de toute entreprise, de tout dirigeant, qu il s agisse de

Plus en détail

Contribution des industries chimiques

Contribution des industries chimiques Contribution des industries chimiques au débat national sur la transition énergétique Les entreprises de l industrie chimique sont des acteurs clés de la transition énergétique à double titre. D une part,

Plus en détail

N 65 - JANVIER-FÉVRIER 2014 www.electromagazine.fr - ISSN 1779-9899 - 9.00. Profession négociant

N 65 - JANVIER-FÉVRIER 2014 www.electromagazine.fr - ISSN 1779-9899 - 9.00. Profession négociant Le magazine de la filière électriquemagazine N 65 - JANVIER-FÉVRIER 2014 www.electromagazine.fr - ISSN 1779-9899 - 9.00 À lire page 15 Profession installateur/ prescripteur Tazé Électricité : gestion pragmatique

Plus en détail

Faites de la communication pas de la com. www.epiceum.com

Faites de la communication pas de la com. www.epiceum.com Faites de la communication pas de la com www.epiceum.com 2 Agence de communication indépendante créée en 2001, Epiceum a bâti sa réputation sur une solide expertise des problématiques liées à l intérêt

Plus en détail

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT

RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT RESEAUX DE CHALEUR FLEXIBILITE ENERGETIQUE ET DEVELOPPEMENT Dans un avenir marqué par : des incertitudes importantes de nature économique, énergétique et technologique, à l échelle mondiale, européenne

Plus en détail

Toujours pionnier, Opel fait progresser la mobilité électrique

Toujours pionnier, Opel fait progresser la mobilité électrique Toujours pionnier, Opel fait progresser la mobilité électrique MeRegioMobil : l illustration tangible de l énergie du futur Meriva électrique : stockage mobile pour le réseau intelligent d électricité

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE Borne électrique test. Installation de la 1 ère borne de rechargement électrique test à Arras

DOSSIER DE PRESSE Borne électrique test. Installation de la 1 ère borne de rechargement électrique test à Arras DOSSIER DE PRESSE Borne électrique test Installation de la 1 ère borne de rechargement électrique test à Arras SOMMAIRE UN PREMIER TEST 4 L UN DES TEMPS FORTS DES RENCONTRES CLIMAT 6 UN PROJET DE VILLE

Plus en détail

AMbition éolien 2012. L énergie éolienne. renouvelable, compétitive et créatrice d emplois

AMbition éolien 2012. L énergie éolienne. renouvelable, compétitive et créatrice d emplois AMbition éolien 2012 L énergie éolienne renouvelable, compétitive et créatrice d emplois Sortons de la crise avec l énergie de l avenir La filière éolienne entend être demain un des fleurons de l industrie

Plus en détail

PROJET TOSA INFORMATIONS GÉNÉRALES

PROJET TOSA INFORMATIONS GÉNÉRALES PROJET TOSA INFORMATIONS GÉNÉRALES 1 LE BUS DU FUTUR EST SUISSE Grande première suisse et même mondiale, TOSA est un bus articulé à batterie rechargeable pour la desserte des villes. L'énergie de propulsion

Plus en détail

your Creative agency MountainCloud CLUSTER HBI INOTEP - Pôle d Excellence BTP Nord-Pas de Calais 73 rue Raoul Briquet - 62700 BRUAY-LA-BUISSIERE

your Creative agency MountainCloud CLUSTER HBI INOTEP - Pôle d Excellence BTP Nord-Pas de Calais 73 rue Raoul Briquet - 62700 BRUAY-LA-BUISSIERE MountainCloud your Creative agency info@ info@ MountainCloud your Creative agency classes objectifs apports moyens A+ Gestion A Gestion active coopérative Le bâtiment intelligent a la capacité d auto-adaptation

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre?

Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Participation des habitants et contrats de ville Quels enjeux? Quelle mise en oeuvre? Note réalisée par l Observatoire Régional de l Intégration et de la Ville (ORIV) septembre 2014 Eléments de contexte

Plus en détail

FM/BS N 110157 Contact Ifop: Frédéric Micheau / Bénédicte Simon Département Opinion et Stratégies d'entreprise

FM/BS N 110157 Contact Ifop: Frédéric Micheau / Bénédicte Simon Département Opinion et Stratégies d'entreprise FM/BS N 110157 Contact Ifop: Frédéric Micheau / Bénédicte Simon Département Opinion et Stratégies d'entreprise 35 rue de la gare 75019 Paris Tél : 01 45 84 14 44 Fax : 01 45 85 59 39 pour Les Français

Plus en détail

Les Smart Grids, filière stratégique pour les Alpes-Maritimes

Les Smart Grids, filière stratégique pour les Alpes-Maritimes Les Smart Grids, filière stratégique pour les Alpes-Maritimes FAIRE AVANCER TOUTES LES ENVIES D ENTREPRENDRE Les Smart Grids, filière d avenir de la transition énergétique Centrale de pilotage Intégration

Plus en détail

Choc de simplification

Choc de simplification Choc de simplification Le choc de simplification souhaité par le Président de la République rejoint les besoins identifiés par le Syndicat des énergies renouvelables qui a défini six grands axes de modernisation

Plus en détail

PROGRAMME DES CONFERENCES SMARTGRIDS 2012

PROGRAMME DES CONFERENCES SMARTGRIDS 2012 PROGRAMME DES CONFERENCES SMARTGRIDS 2012 Mercredi 20 juin 2012 PLENIERE Réglementation, économie et technos smart grids 8H30 : Accueil des participants 9H00 : KEY NOTE SESSION D'OUVERTURE : MODERNISATION

Plus en détail

Dossier de presse. Solucom dans le secteur de l énergie

Dossier de presse. Solucom dans le secteur de l énergie Dossier de presse Solucom dans le secteur de l énergie Solucom en quelques mots Solucom est un cabinet de conseil en management et système d information indépendant. Fondé en 1990, il est aujourd hui 3

Plus en détail

CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L AMF ET RTE

CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L AMF ET RTE CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L AMF ET RTE CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L ASSOCIATION DES MAIRES DE FRANCE ET RTE Entre L Association des Maires de France, sise 41 quai d Orsay, 75343 Paris cedex

Plus en détail

Dossier de presse 18 avril 2013. Le marché de gros du gaz naturel, facteur de compétitivité pour l industrie

Dossier de presse 18 avril 2013. Le marché de gros du gaz naturel, facteur de compétitivité pour l industrie 18 avril 2013 Le marché de gros du gaz naturel, facteur de compétitivité pour l industrie 1 Le marché de gros du gaz naturel, facteur de compétitivité pour l industrie PARTIE I Un marché de gros du gaz

Plus en détail

Grand LYON, Rôle d une collectivité dans le développement d une Smart CITY Energie. 29 novembre 2013

Grand LYON, Rôle d une collectivité dans le développement d une Smart CITY Energie. 29 novembre 2013 Grand LYON, Rôle d une collectivité dans le développement d une Smart CITY Energie 29 novembre 2013 Pour le Grand LYON, une ville Intelligente c est. Une ville dans laquelle les nouvelles technologies

Plus en détail

Prise de position du CCRE sur la proposition de directive relative à l efficacité énergétique

Prise de position du CCRE sur la proposition de directive relative à l efficacité énergétique COUNCIL OF EUROPEAN MUNICIPALITIES AND REGIONS CONSEIL DES COMMUNES ET REGIONS D EUROPE Inscrit au registre des représentants d intérêts de la Commission européenne. Numéro d inscription : 81142561702-61

Plus en détail

EDF FAIT AVANCER LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE. Contact presse marie.allibert@edf.fr Tél. : 01.40.42.51.40

EDF FAIT AVANCER LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE. Contact presse marie.allibert@edf.fr Tél. : 01.40.42.51.40 DOSSIER DE presse 1 er octobre 2014 EDF FAIT AVANCER LA MOBILITÉ ÉLECTRIQUE Contact presse marie.allibert@edf.fr Tél. : 01.40.42.51.40 en bref En quelques décennies, les transports ont évolué pour desservir

Plus en détail

FD/YMC N 1-5961 Contacts IFOP : Frédéric Dabi / Yves-Marie Cann POUR

FD/YMC N 1-5961 Contacts IFOP : Frédéric Dabi / Yves-Marie Cann POUR FD/YMC N 1-5961 Contacts IFOP : Frédéric Dabi / Yves-Marie Cann POUR Enquête sur la responsabilité sociale du scientifique Résultats détaillés Février 2007 Annexes La publication des données qui fondent

Plus en détail

Gérard COLLOMB et ses équipes sont à l écoute de vos sollicitations et de vos demandes, car la Ville de demain se construit évidemment avec vous.

Gérard COLLOMB et ses équipes sont à l écoute de vos sollicitations et de vos demandes, car la Ville de demain se construit évidemment avec vous. Madame, Monsieur, Dans un courrier électronique en date du 10 février 2014, vous nous avez interrogés en matière de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique. Nous vous prions

Plus en détail

Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique.

Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique. Final le 08/10/2007 Le contenu en CO2 du kwh électrique : Avantages comparés du contenu marginal et du contenu par usages sur la base de l historique. - NOTE DETAILLEE - 1- Le contexte Le calcul du contenu

Plus en détail

Open Data et services de données à ERDF

Open Data et services de données à ERDF Open Data et services de données à ERDF F. Blanc / V. Corru (ERDF/Dir. Du Développement) B.Grossin (EDF/R&D) Printemps de la recherche 28 septembre 2012 ERDF, vers l opérateur de données du système électrique

Plus en détail

LA TRANSITION ENERGETIQUE Vendredi 20 juin 2014 De la part de Stéphane Le Foll

LA TRANSITION ENERGETIQUE Vendredi 20 juin 2014 De la part de Stéphane Le Foll LA TRANSITION ENERGETIQUE Vendredi 20 juin 2014 De la part de Stéphane Le Foll Le projet de loi de programmation pour la transition énergétique, dont les grands axes ont été présentés mercredi 18 juin

Plus en détail

Modifier les comportements individuels ou reconfigurer les pratiques sociales?

Modifier les comportements individuels ou reconfigurer les pratiques sociales? Modifier les comportements individuels ou reconfigurer les pratiques sociales? Succès et angles morts d expériences japonaises Atelier Expérimental Imu Alpha «Interdisciplinarités et usages de l énergie

Plus en détail

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive»

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive» 10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive» Préambule Si l actuelle majorité peut indéniablement se prévaloir d un très bon bilan,

Plus en détail

L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47.0

L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47.0 L Europe des consommateurs : Contexte international Rapport Eurobaromètre 47. Résumé La question de la position des consommateurs vis-à-vis du commerce international a été abordée en particulier par deux

Plus en détail

Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports

Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports Appuis de l ADEME à la Transition Energétique dans les Transports Jérôme CICILE Transports, Mobilité, Qualité de l Air ADEME Direction Régionale PACA ORT- Avril 2015 De l évaluation des filières énergétique

Plus en détail

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie

Les Français et les nuisances sonores. Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie Les Français et les nuisances sonores Ifop pour Ministère de l Ecologie, du Développement Durable et de l Energie RB/MCP N 112427 Contacts Ifop : Romain Bendavid / Marion Chasles-Parot Département Opinion

Plus en détail

Assemblée Générale du 28 avril 2015. Questions écrites posées au Conseil d administration de GDF SUEZ

Assemblée Générale du 28 avril 2015. Questions écrites posées au Conseil d administration de GDF SUEZ Assemblée Générale du 28 avril 2015 Questions écrites posées au Conseil d administration de GDF SUEZ Pour mémoire, les questions écrites, pour être recevables, doivent être adressées au Président-Directeur

Plus en détail

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste

Appel à projets 5,2. Se déplacer Se nourrir Se loger Le reste Appel à projets " Plan Climat Régional» Soutien de l investissement participatif dans les énergies renouvelables et la maîtrise de l énergie au bénéfice des territoires 1 Contexte : Les grands objectifs

Plus en détail

Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2

Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2 Baromètre: les Français et la confiance numérique Vague 2 Juin 2014 Contact - BVA Opinion Erwan LESTROHAN, directeur d études erwan.lestrohan@bva.fr - 01 71 16 90 9 Victor CHAPUIS, chargé d études Victor.chapuis@bva.fr

Plus en détail

AQUACIAT2 HYBRID LA SOLUTION BI-ÉNERGIES COMPACTE PAC & CHAUDIÈRE GAZ. Puissances frigorifiques et calorifiques de 45 à 80 kw

AQUACIAT2 HYBRID LA SOLUTION BI-ÉNERGIES COMPACTE PAC & CHAUDIÈRE GAZ. Puissances frigorifiques et calorifiques de 45 à 80 kw COMMERCIALISATION 2 ÈME TRIMESTRE 2014 C O N F O R T Q U A L I T É D A I R O P T I M I S A T I O N É N E R G É T I Q U E PAC & CHAUDIÈRE GAZ AQUACIAT2 HYBRID Puissances frigorifiques et calorifiques de

Plus en détail

Nicolas DEPORTE Observatoire du GIS M@rsouin. Août 2013

Nicolas DEPORTE Observatoire du GIS M@rsouin. Août 2013 1 Nicolas DEPORTE Observatoire du GIS M@rsouin Août 2013 Sommaire Contexte... 2 Les équipements TIC des mairies... 3 Les compétences présentes en mairie... 4 Les usages TIC des mairies... 5 La communication

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

Baromètre BVA Santé. Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH

Baromètre BVA Santé. Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH Baromètre BVA Vieillissement & Silver économie - Vague 1 - pour Orange Healthcare et MNH en partenariat avec le Figaro avec le concours scientifique de la Chaire de Sciences Po Fiche technique Recueil

Plus en détail

Le kern adopte le plan Wathelet

Le kern adopte le plan Wathelet Staatssecretaris voor Leefmilieu, Energie, Mobiliteit en Staatshervorming Secrétaire d Etat à l'environnement, à l'energie, à la Mobilité et aux Réformes institutionnelles Melchior Wathelet Le kern adopte

Plus en détail

Les engagements d'electricité de France, en tant que producteur et distributeur

Les engagements d'electricité de France, en tant que producteur et distributeur MINISTÈRE DE L AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L ENVIRONNEMENT MINISTERE DELEGUE A L INDUSTRIE, AUX PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, AU COMMERCE, A L ARTISANAT ET A LA CONSOMMATION CONTRAT DE SERVICE PUBLIC

Plus en détail

Opération d Intérêt National

Opération d Intérêt National Opération d Intérêt National BtoB : BORDEAUX TO BRUSSELS! le 12 septembre 2014 Les Green Tech dans les projets urbains : opportunités de croissance dans les SmartGrids L Opération d Intérêt National dans

Plus en détail

Démonstrateur HOMES à la Préfecture de l Isère

Démonstrateur HOMES à la Préfecture de l Isère Démonstrateur HOMES à la Préfecture de l Isère 1 Un partenariat de 3 ans entre la Préfecture de l Isère et Schneider-Electric Instrumenter le site Innovation Créer une situation de référence Business Partenaires

Plus en détail

Atelier énergies. Usage direct des énergies renouvelables : les enjeux sociétaux et environnementaux, moteurs de l innovation technologique

Atelier énergies. Usage direct des énergies renouvelables : les enjeux sociétaux et environnementaux, moteurs de l innovation technologique CONGRÈS DES ECO-TECHNOLOGIES POUR LE FUTUR 2012 Atelier énergies Usage direct des énergies renouvelables : les enjeux sociétaux et environnementaux, moteurs de l innovation technologique 14 juin 2012 Lille

Plus en détail

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE - Note de synthèse de l'institut CSA - N 1100760 Juin 2011 2, rue de Choiseul CS 70215 75086 Paris cedex 02 Tél. (33) 01 44 94 59 11

Plus en détail

Exemple de réalisation dans le cas de projets pilotes Smart Grids. sociétaux» 13 juin, Laas-CNRS Toulouse Jean Wild

Exemple de réalisation dans le cas de projets pilotes Smart Grids. sociétaux» 13 juin, Laas-CNRS Toulouse Jean Wild Exemple de réalisation dans le cas de projets pilotes Smart Grids «Smart grids au carrefour des enjeux technologiques et sociétaux» 13 juin, Laas-CNRS Toulouse Jean Wild l'essentiel Milliards d euros de

Plus en détail

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix! Communiqué de presse 21 novembre 2011 Une étude CEDRE/Ifop 1 propose le regard croisé des consommateurs et des chefs d entreprises français sur le «Made in France» 72% des Français prêts à payer plus cher

Plus en détail

Les grands chantiers du Smart Grid français. vers une feuille de route technologique

Les grands chantiers du Smart Grid français. vers une feuille de route technologique Les grands chantiers du Smart Grid français vers une feuille de route technologique Bogdan ROSINSKI pôle S2E2 SMART ELECTRICITY CLUSTER ASPROM Conférence «Maîtrise de l'énergie» Paris 6 avril 2011 Sommaire

Plus en détail

Jean-Christophe NGUYEN VAN SANG FIRIP

Jean-Christophe NGUYEN VAN SANG FIRIP Jean-Christophe NGUYEN VAN SANG FIRIP R.I.P 3.O La Convergence Energie/Télécoms Smart City, Smart Grid Jean Christophe NGUYEN VAN SANG Délégué Général de la Fédération des Réseaux d initiative Publique

Plus en détail

ECO-QUARTIER «CAP AZUR» CHAUFFER, FOURNIR EN EAU CHAUDE ET RAFRAÎCHIR AVEC DE L ENERGIE RECUPERÉE. récupération d énergie. 100% des besoins en

ECO-QUARTIER «CAP AZUR» CHAUFFER, FOURNIR EN EAU CHAUDE ET RAFRAÎCHIR AVEC DE L ENERGIE RECUPERÉE. récupération d énergie. 100% des besoins en ECO-QUARTIER «CAP AZUR» CHAUFFER, FOURNIR EN EAU CHAUDE ET RAFRAÎCHIR AVEC DE L ENERGIE RECUPERÉE RESEAU DE CHALEUR DE L ECO- QUARTIER «CAP AZUR» A ROQUEBRUNE-CAP-MARTIN : Un réseau de chaleur innovant,

Plus en détail

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR

SOLUTIONS TECHNOLOGIQUES D AVENIR CPTF et CSC CYCLES COMBINES A GAZ (CCG) COGÉNÉRATION DÉVELOPPEMENT DES RENOUVELABLES SOLUTIONS DE STOCKAGE CPTF ET CSC Le parc thermique est un outil essentiel pour ajuster l offre et la demande, indispensable

Plus en détail

Concessions de distribution et fourniture d électricité : mettre en place les conditions de la modernisation des contrats lors de leur renouvellement

Concessions de distribution et fourniture d électricité : mettre en place les conditions de la modernisation des contrats lors de leur renouvellement Concessions de distribution et fourniture d électricité : mettre en place les conditions de la modernisation des contrats lors de leur renouvellement Intervenants : > Karine MABILLON Bordeaux Métropole

Plus en détail