Méthadone et Syndrome d Apnées du Sommeil

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Méthadone et Syndrome d Apnées du Sommeil"

Transcription

1 Récherche Originale Méthadone et Syndrome d Apnées du Sommeil Philippe Durst, MD 1, Jérôme Palazzolo, MD, PhD 2, Jean-Pierre Peyrelong, MD 3, Michel Berger, MD 4, Michel Chalabreysse, MD 5, Michel Billiard, PhD 6, André Vialle, MD 7 Position du problème : Le syndrome d apnées du sommeil se définit par la survenue, pendant le sommeil, d arr ts respiratoires de durée supérieure ou égale 10 secondes, selon un index supérieur ou égal 5 par heure. Cliniquement, il se caractérise par la présence de ronflements nocturnes sonores continus ou entrecoupés de pauses avec reprise respiratoire bruyante. Le sommeil est agité, entrecoupé d éveils, peu reposant. Il existe une hypersomnolence diurne avec présence d endormissements involontaires répétés et souvent méconnus par le sujet. Description clinique : Dans cet article, une observation de syndrome d apnées du sommeil d origine centrale chez une patiente en thérapeutique de substitution par opiacés est décrite. Méthodologie : Une analyse du tracé polysomnographique avant et apr s sevrage de méthadone est réalisée chez cette patiente. Discussion : L étiologie et la physiopathologie de ce diagnostic font l objet d une approche critique. Le rappel d une attention nécessaire de la part du clinicien face de tels patients dans le cadre du traitement de troubles du sommeil induits est posé. Conclusion : La présence d apnées centrales est une contre-indication la prescription de benzodiazépines durant le sevrage d opiacés de type méthadone. (Rev can psychiatrie 2005;50: ) L énoncé précisant la source de financement ou le soutien obtenu, à la fin du texte avant les sources de référence. Implications cliniques Nous avons examiné l influence de la méthadone sur les cycles de sommeil. Nous avons mis en évidence un effet iatrog ne de la méthadone peu connu : le syndrome d apnées centrales du sommeil. Il est nécessaire de fournir une prescription plus adaptée chaque patient, fonction d un suivi clinique et d une observation fine de son sommeil. Limites Ce travail ne porte que sur un seul cas. Des travaux complémentaires portant sur une cohorte plus étendue seront nécessaires. Mots clés : méthadone, polysomnographie, substitution, syndrome d apnées du sommeil Depuis quelques années, en raison de programmes de substitution de plus en plus développés, le suivi clinique régulier de patients prenant de façon contrôlée des produits opiacés am ne les cliniciens rencontrer et observer de mani re plus fréquente les effets secondaires de ces produits. En effet, l action des produits de substitution opiacés et donc de nature chimique semblable l héro ne est mieux identifiée et contrôlée. Parall lement, la responsabilité du prescripteur est engagée dans la prévention de complications secondaires, celles-ci apparaissant d autant plus facilement que les co-prescriptions sont fréquentes (par exemple, benzodiazépines et hypnotiques). Nous nous intéresserons ici un effet secondaire spécifique, savoir l action de ces produits de substitution opiacés sur la respiration pendant le sommeil. Cet effet secondaire Can J Psychiatry, Vol 50, No 3, March

2 The Canadian Journal of Psychiatry Récherche Originale respiratoire (dépression respiratoire) est important connaître en raison de l accroissement important des protocoles thérapeutiques de substitution par méthadone. Ainsi, la méconnaissance d un tel effet secondaire sur la respiration n emp chera pas une prescription parall le de médicaments hypnotiques (benzodiazépiniques ou non benzodiazépiniques) en réponse une plainte d insomnie (1,2). Or, les hypnotiques benzodiazépiniques sont susceptibles d aggraver les troubles respiratoires nocturnes (3). De plus, la présence de ces effets secondaires respiratoires peut entraîner une mauvaise appréciation médicale de l état clinique du sujet, et limiter l adhésion de ce dernier un schéma de sevrage progressif aux opiacés en raison de la chronicité des troubles du sommeil. Ainsi, la somnolence et la fatigue diurnes vont-elles démobiliser le patient dans son entreprise de sevrage et entraîner une poursuite voire une reprise de la consommation de produits toxiques opiacés (4). L effet dépressog ne des dérivés opiacés sur la respiration est connu de longue date (5). Beaucoup de publications le mentionnent, tant chez l animal (6) que chez le nouveau-né de m re toxicomane (7) ou l homme (8). Les troubles rapportés sont variables selon qu il s agit de sujets pharmacodépendants ou non aux opiacés. La dépression respiratoire est mentionnée dans l ensemble des publications comme effet indésirable chez les sujets non dépendants physiquement aux opiacés, ou lors d un surdosage avec signes multiples d intoxication (9,10). Cette action sur la respiration va s aggraver avec l accroissement de la dose de méthadone et est surtout présente en cas de pathologie cardiaque ou respiratoire associée (11). En cas de sujets pharmacodépendants et en phase d entretien dans le cadre d une substitution contrôlée la prise d opiacés, les effets indésirables mentionnés sont diffus, et les troubles du sommeil sont particuli rement mentionnés (12). Mais la mention de troubles respiratoires, en particulier nocturnes, n est quasiment pas faite (13). L action de dérivés morphiniques comme la méthadone peut devenir suffisamment importante pour entraîner un trouble respiratoire encore trop méconnu, le syndrome d apnées centrales du sommeil. Celui-ci peut survenir en cas de traitement de substitution et en dehors d une pathologie cardiaque ou respiratoire primaire associée. Il est par ailleurs important de noter que des troubles du sommeil sont rapportés dans 61 % des cas lors de traitement par opiacés (14). La survenue possible d un syndrome d apnées du sommeil lors de thérapeutique substitutive par méthadone doit ainsi conduire des précautions lors de la prescription de ce médicament, en particulier en cas d associations médicamenteuses. Les publications concernant le traitement du syndrome d apnées centrales du sommeil traitent ce sujet dans son ensemble (15). Au cours du travail présenté ici, nous nous 154 sommes donc restreints au cadre particulier du syndrome d apnées du sommeil lors d un traitement de substitution aux opiacés. L objectif de cette étude est de permettre aux praticiens d adopter une attitude thérapeutique adaptée et spécifique chaque patient. Vignette clinique Mademoiselle B, âgée de 29 ans, est admise dans un Centre de soins et de sevrage pour toxicomanes (CSST) dans le but de bénéficier d un sevrage de méthadone et d une post-cure. Elle est m re de 2 enfants, âgés de 2 et 6 ans, dont elle n a pas la garde. L histoire de la toxicomanie débute lorsque la patiente est âgée de 22 ans; elle consomme de l héro ne par voie nasale et un peu de coca ne. Apr s un séjour de 7 mois en 1992 en Algérie, durant lequel elle arr te toute prise de produit illicite, elle passe apr s son retour en France l injection intraveineuse d héro ne et de coca ne. Grâce un traitement de substitution par méthadone instauré en octobre 1998, elle pourra surseoir la prise d héro ne, mais consommera parall lement encore de la coca ne pendant 4 ans. Les doses utiles de méthadone seront progressivement augmentées, la patiente bénéficiant de 110 mg/j son entrée au CSST. On rel ve dans les antécédents personnels de Mademoiselle B. la présence d une hépatite C, diagnostiquée en 1993 mais non traitée. Les antécédents familiaux sont pour l essentiel une m re âgée de 67 ans, ob se (1 m 67 pour 90 kg) appareillée par pression positive continue depuis un an en raison d un syndrome d apnées obstructives du sommeil. La symptomatologie l admission consiste en des troubles de l éveil avec asthénie diurne importante et maximale le matin, une certaine fatigabilité, des assoupissements et/ou des endormissements rapides durant les périodes de repos tout moment de la journée, en un sommeil de courte durée avec activité onirique intense. Par ailleurs, le sommeil nocturne est entrecoupé de courtes pauses respiratoires observées par l entourage familial et le personnel soignant, mais également par de courts éveils avec description concomitante de cauchemars. La patiente se plaint d hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques. On note encore de tr s légers d mes périphériques bilatéraux, en particulier au niveau des mains. Un examen ORL ne montre pas d hypertrophie amygdalienne, pas d anomalie de la cloison nasale, il n y a pas de dysmorphie cranio-faciale. Les contrôles biologiques sont normaux, sans anomalie neuroendocrinienne. L électrocardiogramme montre un rythme sinusal à 74 battements par minute. Le traitement à l admission est le suivant : paroxétine (20 mg/j) hydroxyzine (150 mg/j) lévopromazine (50 mg/j) Can J Psychiatry, Vol 50, No 3, March 2005

3 Méthadone et Syndrome d Apnées du Sommeil témazepam (20 mg/j) méthadone (110 mg le matin) L existence de ces troubles de la vigilance diurne conduit dans un premier temps effectuer un sevrage total de la médication benzodiazépinique. Apr s 15 jours, devant la persistance de la symptomatologie diurne et nocturne, un enregistrement polysomnographique est proposé. Méthode Dix-huit jours apr s l arr t des benzodiazépines, le sommeil de la patiente est enregistré avant et apr s sevrage de méthadone (7 jours apr s l arr t). Le traitement lors du premier enregistrement est le suivant : méthadone (110 mg/j) lévopromazine (55 mg/j) paroxétine (40 mg/j) hydroxyzine (25 mg/j) bromocriptine (5 mg/j) Un test itératif de latence d endormissement (TILE) est effectué apr s le premier enregistrement polysomnographique (Note 1). Le traitement lors de l enregistrement de contrôle comprend : hydroxyzine (300 mg/j) paroxétine (40 mg/j) clonidine (0,30 mg/j) alimémazine (45 mg/j) Le montage est constitué de dérivations électroencéphalographiques (EEG) C3A2 et C4A1, électrooculographiques (EOG) droite et gauche, électromyographiques (EMG) et tibiales antérieures afin d identifier les stades de sommeil selon Rechtschaffen et Kales (10). Le flux aérien est contrôlé B l aide de capteurs placés devant les orifices nasaux et buccal, les mouvements respiratoires thoraciques et abdominaux sont enregistrés grâce B des sangles munies de capteurs piézoélectriques. Les événements respiratoires sont retenus partir de 10 secondes d absence de flux aérien, les pauses respiratoires centrales étant caractérisées par l absence de mouvements respiratoires. Les hypopnées sont mises en évidence lorsque l amplitude des mouvements respiratoires se situe en dessous de 50 % de l amplitude de ces m mes mouvements observée durant une période stable de 3 minutes en association avec une désaturation en oxyg ne supérieure 3 % et/ou une réaction d éveil. Les micro-éveils sont définis de la mani re suivante : apparition d une activité EEG alpha de 3 10 secondes avec ou sans modification du tonus musculaire. Résultats Analyse du tracé polysomnographique avant sevrage de méthadone La latence d endormissement est de 17,5 minutes. La latence du sommeil paradoxal (SP) est également normale, d une durée de 58 min. La durée (247 minutes) et le pourcentage (39 %) de sommeil S2 sont normaux. Par contre, les variations de ces param tres sont opposées pour ce qui concerne le sommeil ondes lentes (SOL) et le sommeil paradoxal; ainsi, l analyse montre une nette augmentation du SOL 271,5 minutes soit 44 % du temps de sommeil total (TST) et une lég re diminution du SP 93 minutes soit 15 % du TST. Par ailleurs, la répartition des cycles au cours de la nuit montre une relative uniformisation de leur composition, avec un SOL apparaissant jusqu au cinqui me cycle de sommeil et une quantité de SP déj importante d s le deuxi me cycle de sommeil. Le nombre de changements de stade est élevé (227), entraînant par conséquent un sommeil instable tant au cours du SOL qu au cours du SP. Ceci se traduit également par une importance des micro-éveils (126, soit 12,2 par heure de sommeil) malgré un nombre d éveils intra-sommeil normal (7). Par conséquent, l index d efficacité du sommeil reste élevé, 96 %. Les param tres respiratoires sont également altérés. Le nombre d apnées (738) est important : 732 se produisent au cours du sommeil lent, et seulement 6 au cours du sommeil paradoxal. Ces apnées sont essentiellement d origine centrale (374) ou mixte (355), seulement 9 apnées obstructives étant mises en évidence. Elles sont caractérisées par une courte durée (la durée moyenne est de 15,3 s, la plus longue dure 24,83 s). L index d apnée est 73,7. Les événements hypopnéiques sont au nombre de 180, dont 11 d origine obstructive, 128 d origine mixte et 41 d origine centrale; ceci permet de calculer un index d apnée-hypopnée (IAH) 91,14. L évolution de la saturation du sang en oxyg ne (SaO 2 ) au cours de la nuit se caractérise par 399 épisodes de désaturation de plus de 3 % par rapport la ligne de base, mais dont 393 ne s abaissent pas au-dessous de 90 %. Seuls 2 épisodes de désaturation sont notés entre 85 et 90 %, 2 entre 80 et 85 %, et 2 autres entre 75 et 80 %. En durée totale, les épisodes de désaturation descendant au-dessous de 90 % ne représentent que 2,6 min. Les mouvements de jambes répertoriés sont de 2 types : les mouvements périodiques (MPJ, selon les crit res internationaux) et les mouvements de jambes non périodiques. Les MPJ apparaissent 169 fois au cours du sommeil, avec un index horaire 17,63/h. Il est intéressant de souligner leur quasi-absence au cours du SOL, alors que 125 épisodes sont notés en SP, et 40 en sommeil léger (S1 et S2). Can J Psychiatry, Vol 50, No 3, March

4 The Canadian Journal of Psychiatry Récherche Originale Ce tracé sous médication opiacée montre donc une augmentation importante de la durée totale du SOL, tant dans les cycles de début de nuit que dans ceux de deuxi me moitié de nuit. C est durant ces périodes de SOL que les apnées sont multiples, entraînant de nombreux micro-éveils. Elles sont essentiellement mixtes ou centrales, de durée br ve, et les désaturations sont peu profondes. Une analyse du tracé selon les seuls crit res de Rechtschaffen et Kales n aurait pas permis d inscrire ces phénom nes d instabilité majeure du sommeil, ni de noter l existence d apnées d origine centrale. D s le deuxi me cycle de sommeil, le SP est en quantité relativement importante (28,7 minutes). Par ailleurs, c est au cours de ce SP que le maximum de mouvements périodiques de jambes (MPJ) apparaît, ces derniers n étant pas pour autant associés des épisodes d apnées. Toutefois, c est au cours de cette période qu apparaissent les désaturations les plus profondes. Analyse du test itératif de latence d endormissement avant sevrage de méthadone La patiente s endort chaque séance du test d endormissement, mais aucun endormissement n a lieu en sommeil paradoxal. La latence moyenne est de 5,3 minutes. Ainsi, malgré une quantité importante de sommeil profond nocturne, la patiente présente un endormissement rapide, témoignant d une hypersomnie. Évolution clinique Un sevrage progressif de la méthadone, par palier de 10 mg par semaine, est effectué jusqu 60 mg/j. Les d mes périphériques (mains et pieds) s aggravent tr s nettement au cours de ce sevrage. Puis, lors d une hospitalisation en milieu psychiatrique (et sous surveillance médicale continue), un arr t total et rapide est proposé. Cet arr t est optimisé par l adjonction de clonidine la dose de 0,30 mg/j. L observance de la patiente est bonne, et Mademoiselle B note progressivement une nette amélioration de ses capacités d attention diurne, de son endurance physique, mais également de la qualité subjective de son sommeil : le réveil s effectue dans de bonnes conditions physiques, et les cauchemars et les phénom nes hallucinatoires sont totalement disparus. Un deuxi me enregistrement polysomnographique est effectué apr s 7 jours d arr t de méthadone. Analyse du tracé polysomnographique apr s sevrage de méthadone Quantitativement, le sommeil présente toujours des variations de composition malgré une durée totale normale. La continuité du sommeil macroscopique est plus altérée dans cet examen de contrôle, et le nombre d éveils intra-sommeil (17) est plus important. Toutefois, les micro-éveils ont totalement disparu. Le SOL total, quoique encore prolongé 199 min, est 156 diminué par rapport la nuit initiale (39 % du TST). Celui-ci n est plus interrompu par des micro-éveils, ni fragilisé par des phénom nes respiratoires de type apnée/hypopnée. La latence du SP est allongée 278 min, sa durée est lég rement raccourcie 72 min. Les param tres ventilatoires sont quant eux totalement normalisés. Il n y a plus ni apnée, ni hypopnée durant le sommeil apr s sevrage de méthadone. L évolution de la saturation en oxyg ne ne montre plus de variation pathologique. L analyse des dérivations EMG au niveau des muscles jambiers témoigne de la disparition totale des mouvements périodiques (MPJ) et non périodiques. Discussion Une complication iatrog ne peu connue, savoir un syndrome d apnées centrales du sommeil, est présentée dans cette étude. Il s agit ici d une jeune patiente suivie dans le cadre du sevrage d une thérapeutique de substitution d opiacés. Cet effet secondaire a peu été souligné jusqu ici en raison des difficultés habituelles de suivi régulier des sujets toxicomanes (16). Toutefois, l importance des actions de santé en faveur de ces patients dans le cadre de la politique de traitement des pharmacodépendances permet actuellement un suivi longitudinal plus aisé, ainsi qu une prescription contrôlée de doses parfois élevées de médicaments substitutifs (17). La détection précoce de cet effet secondaire peu connu, pouvant aller jusqu au déc s du patient, est donc importante (18). Plusieurs mécanismes physiopathologiques pouvant participer la gen se de cette complication secondaire respiratoire sont évoquer. Les hypoth ses s appuient sur une action au niveau des commandes centrales de la respiration, voire au niveau des effecteurs périphériques. Le mécanisme d action centrale fait intervenir la sensibilité aux pressions partielles en O 2 et CO 2 (19). L action centrale de la méthadone induit une diminution de la sensibilité des centres respiratoires la baisse de la pression partielle en O 2 et surtout l augmentation en CO 2. Ces apnées épisodiques pourraient tre interprétées comme l aggravation d une respiration de Cheyne-Stockes. La fonction de détection d écart lors de la régulation de la ventilation, mise en évidence par la détermination des PaO 2 et PaCO 2 (15), est perturbée dans ce désordre métabolique. Lors de cette alternance réguli re de diminution et d augmentation de l amplitude ventilatoire, une majoration de ces variations cycliques a lieu suite aux micro-éveils induits par l hyperventilation. Ceci serait le mécanisme déclenchant de ce type d apnée centrale, dite idiopathique (20). La méthadone, en induisant un ralentissement de la transmission de cette sensibilité accrue des centres respiratoires, alt re donc la réponse ventilatoire. Can J Psychiatry, Vol 50, No 3, March 2005

5 Méthadone et Syndrome d Apnées du Sommeil Il est étonnant de noter l importance quantitative du sommeil ondes lentes de la patiente. La majoration importante du sommeil aux stades 3 et 4 peut tre mise en relation avec l interaction des morphiniques avec la protéine Gi, et son couplage négatif avec l adénylate-cyclase (21). Cette majoration peut conduire une propension anormale au sommeil et une perte de son caract re circadien. Toutefois, cette action centrale ne peut refléter l ensemble des phénom nes. En effet, l enregistrement ne montre pas d alternance crescendo/decrescendo de l amplitude respiratoire. Mais l absence d enregistrement de la pression endooesophagienne au cours de la respiration nocturne ne permet pas de conclure précisément. Le mécanisme d action périphérique possible de la méthadone aboutissant la création d une apnée peut s apparenter aux mécanismes connus dans les pathologies obstructives. Ainsi, l obstruction des voies aériennes supérieures, mais également les broncho-pneumopathies obstructives ou les maladies musculaires et squelettiques (22) peuvent conduire la création de situations cliniques dont la description est semblable aux syndromes apnéiques d origine centrale. De plus, une contraction active avec collapsus de la lumi re pharyngée peut accroître l effet de cette action (23). Un autre facteur envisager est une chronologie discordante entre le moment o les muscles des voies aériennes supérieures sont sous tension et le moment d application des pressions négatives inspiratoires. Il peut en résulter une asynchronie sur les effecteurs respiratoires avec contribution au collapsus des voies aériennes supérieures. Mais nouveau, cet effet devrait s exprimer le plus fréquemment durant les phases de sommeil paradoxal, ce qui n est pas le cas ici (24). Dans le cas de notre patiente, le déséquilibre ventilatoire se traduit de façon épisodique par des apnées et des hypopnées qui, contrairement d autres cas de pathologies pulmonaires primaires, sont plus fréquentes lors des phases de sommeil lent. De plus, les apnées mixtes débutent par un phénom ne central d installation soudaine, et ne sont pas la conclusion d un déséquilibre hypopnéique progressivement aggravé par des phénom nes de lutte, comme il existe dans les pathologies obstructives incompl tes avec effort respiratoire. Dans le cas de notre vignette clinique, il est intéressant de noter que les apnées les plus longues avec désaturation maximale apparaissent bien durant les phases de sommeil paradoxal. Toutefois, la fréquence des phénom nes apnéiques est beaucoup plus importante durant le sommeil lent, car 732 épisodes respiratoires contre 6 apparaissent au cours des épisodes de SP. Les apnées mixtes sont nombreuses (351), représentant environ la moitié du nombre total des phénom nes apnéiques. L examen de la microstructure du sommeil de notre patiente souligne l importance et les répercussions de ces phénom nes respiratoires. Durant les phases de sommeil lent, de tr s courtes pauses respiratoires d origine centrale (qui durent entre 3 et 10 secondes) s ajoutent au nombre important d apnées; ces pauses ne sont pas comptabilisées lors d une analyse effectuée selon les crit res classiques. La somnolence diurne importante peut tre le témoin de la mauvaise qualité du sommeil lent profond et des nombreux micro-éveils. Celle-ci est bien objectivée au TILE (moyenne 5,3 minutes, sans endormissement en SP, sans description d hallucinations hypnagogiques ou hypnopompiques). Ces altérations de la vigilance diurne seront totalement réversibles apr s l arr tde la méthadone. De m me, les MPJ sont importants au cours du premier enregistrement. Ils apparaissent de façon dissociée par rapport aux apnées, et donc sont surtout présents durant les phases de sommeil paradoxal (les apnées surviennent surtout lors du sommeil lent). Ces MPJ disparaissent apr s l arr tde la méthadone. Ainsi, le déficit d oxygénation secondaire aux apnées malgré l action des opiacés et de la bromocriptine au niveau du muscle, effets qui devraient plutôt permettre une sédation de ces phénom nes peut expliquer tout ou partie de ces mouvements phasiques (25). Conclusion La présence d apnées centrales est pour bon nombre d auteurs une contre-indication la prescription de benzodiazépines durant le sevrage d opiacés de type méthadone, par exemple lors de l apparition de troubles du sommeil, et ce m me dans l optique d une instauration de courte durée comme le préconise la conférence de consensus de 1984 propos des médications visée hypnotique (1). Une solution de rechange pourrait alors tre la prescription d un antidépresseur agoniste sérotoninergique, ou agoniste/ antagoniste sérotoninergique comme la mirtazapine qui réduirait le nombre d apnées centrales reliées au sommeil paradoxal et au sommeil non paradoxal (26). Quoi qu il en soit, cette hypoth se reste vérifier sur le plan clinique par des études appropriées. Un tel effet secondaire doit tre envisagé chaque fois qu un patient présente un sommeil non réparateur ou une somnolence diurne excessive (27). La connaissance de celui-ci doit permettre une prescription plus adaptée chaque patient, prescription effectuée en fonction du suivi clinique régulier, de l observation fine du sommeil, ainsi que de l évaluation de la qualité diurne des fonctions cognitives (28). Can J Psychiatry, Vol 50, No 3, March

6 The Canadian Journal of Psychiatry Récherche Originale Note 1. Le fait de réaliser un TILE sous lévopromazine et sous hydroxyzine est tout fait discutable, mais l état de la patiente ne permettait pas un sevrage total de ses médicaments psychotropes. Bibliographie 1. Palazzolo J. Neurobiologie des fonctions du sommeil et de ses troubles. Application la clinique psychiatrique. Ann Psychiatrie 2000;15: Palazzolo J. Troubles du sommeil et prescription d hypnotiques : données actuelles et perspectives. Nervure 2001;14(6): Palazzolo J, Tourte M, Chabannes JP. Oxygénothérapie au long cours et pathologie psychiatrique. Nervure 1996;(8): Dyer O. Doctors should do more for drug addicts, committee says. BMJ 2002;324: Tarumi Y, Pereira J, Watanabe S. Methadone and fluconazole: respiratory depression by drug interaction. J Pain Symptom Manage 2002;23: Schlitt SC, Schroeter LM, Wilson FE, Olsen GD. Methadone-induced respiratory depression in the dog: comparison of steady-state and rebreathing techniques and correlation with serum drug concentration. J Pharmacol Exp Ther 1978;207: Hamunen K. Ventilatory effects of morphine, pethidine and methadone in children. Br J Anaesth 1993;70: Prieto IJ, Poyo-Guerrero R, Fernandez R, Ochoa E. Ultrarapid high-dose methadone detoxification. Psychopharmacology 2003;165: Sporer KA. Strategies for preventing heroin overdose. BMJ 2003;326: Walsh SL, Preston KL, Bigelow GE, Stitzer ML. Acute administration of buprenorphine in humans: partial agonist and blockade effects. J Pharmacol Exp Ther 1995;274: Seifert J, Metzner C, Paetzold W, Borsutzky M, Passie T, Rollnik J, et autres. Detoxification of opiate addicts with multiple drug abuse: a comparison of buprenorphine vs methadone. Pharmacopsychiatry 2002;35: Lyvers M, Yakimoff M. Neuropsychological correlates of opioid dependence and withdrawal. Addict Behav 2003;28: Farney RJ, Walker JM, Cloward TV, Rhondeau S. Sleep-disordered breathing associated with long-term opioid therapy. Chest 2003;123: Mintzer MZ, Stitzer ML. Cognitive impairment in methadone maintenance patients. Drug Alcohol Depend 2002;67: Krieger J. Les syndromes d apnées du sommeil. In: Billiard M, editeur. Le sommeil normal et pathologique.2e édition. Paris: Masson; p Watanabe S, Tarumi Y, Oneschuk D, Lawlor P. Opioid rotation to methadone: proceed with caution. J Clin Oncol 2002;20: Eich-Hochli D, Oppliger R, Golay KP, Baumann P, Eap CB. Methadone maintenance treatment and St John s wort a case report. Pharmacopsychiatry 2003;36: Eap CB, Buclin T, Baumann P. Interindividual variability of the clinical pharmacokinetics of methadone: implications for the treatment of opioid dependence. Clin Pharmacokinet 2002;41: Xie A, Wong B, Phillipson EA, Slutsky AS, Bradley TD. Interaction of hyperventilation and arousal in the pathogenesis of idiopathic central sleep apnea. Am J Respir Crit Care Med 1994;158: Javaheri S, Parker TJ, Wexler L, Liming JD, Lindower P, Roselle GA. Effect of theophylline on sleep-disordered breathing in heart failure. N Engl J Med 1996;335: Shinsuke S, Hitoshi M, Osamu H. Involvement of adenosine A2A receptor in sleep promotion. Europ J Pharm 1998;351: Weitzenblum E, Chaouat A, Charpentier C, Ehrhart M, Kessler R, Schinkewitch P, et autres. Sleep-related hypoxaemia in chronic obstructive pulmonary disease: causes, consequences and treatment. Respiration 1997;64: Badr MS, Toiber F, Skatrud JB, Dempsey J. Pharyngeal narrowing/occlusion during central sleep apnea. J Appl Physiol 1995;78: Hudgel DW, Harasick T. Fluctuation in timing of upper airway and chest wall inspiratory muscle activity in obstructive sleep apnea. J Appl Physiol 1990;69: Montplaisir J, Nicolas A, Lapierre O. Les impatiences musculaires de l éveil et les mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil. In: Billiard M, editeur. Le sommeil normal et pathologique. 2e édition. Paris: Masson; p Carley DW, Radulovacki M. Mirtazapine, a mixed-profile serotonin agonist/antagonist, suppresses sleep apnea in the rat. Am J Respir Crit Care Med 1999;160: Palazzolo J. Observance médicamenteuse et psychiatrie. Paris: Elsevier; Palazzolo J. Dire pour vivre. Pathologies psychiques : témoignages au quotidien. Paris: Ellebore; Manuscrit reçu en juillet 2003, révisé, et accepté en novembre Psychiatre, Centre Hospitalier Sainte Marie, Réseau ERAHSM, 19, cours 2 Psychiatre, Docteur en anthropologie, Centre Hospitalier Sainte Marie, Réseau ERAHSM, 87, avenue Joseph Raybaud, BP 1519, Nice cedex 01, France. 3 Psychiatre, Centre Hospitalier Sainte Marie, Réseau ERAHSM, 19, cours 4 Psychiatre, Centre Hospitalier Sainte Marie, Réseau ERAHSM, 19, cours 5 Psychiatre, Centre Hospitalier Sainte Marie, Réseau ERAHSM, 19, cours 6 Professeur des universités, CHU Gui De Chauliac, 80, avenue Augustin Fliche, Montpellier cedex 05, France. 7 In memoriam Demandes de tirés part : Dr J Palazzolo, CH Sainte-Marie, 87 Av Joseph Raybaud, BP 1519, Nice Cedex 01, France courriel : palazzolo06@aol.com Résumé : Methadone and sleep apnea syndrome Background: Sleep apnea syndrome occurs when, during sleep, breathing stops for 10 seconds or longer, with an index of 5 times or more an hour. It is clinically characterized by loud snoring at night, continuous or interrupted by pauses followed by loud breathing. Sleep is fitful, broken by arousals, and yields little rest. There is daytime excessive sleepiness with repeated involuntary falling asleep, often unknown by the subject. Clinical description: In this article, we describe an observation of central sleep apnea syndrome in a female patient receiving an opiate replacement therapy. Method: An analysis of the before and after methadone withdrawal polysomnograhic tracing was done for this patient. Results: This diagnosis etiology and physiopathology are critically approached. Clinicians should be careful in treating induced sleep disorders in such patients. Conclusion: Prescribing benzodiazepines during an opiate withdrawal of the methadone type is not recommended when central apnea occurs. 158 Can J Psychiatry, Vol 50, No 3, March 2005

Sommeil et sport Dr. Arnaud PRIGENT (Pneumologue à St LAURENT) sport et sommeil 01/06/2010

Sommeil et sport Dr. Arnaud PRIGENT (Pneumologue à St LAURENT) sport et sommeil 01/06/2010 Sommeil et sport Structure du sommeil Au cours du sommeil, on repère 2 principaux types de sommeil : Le sommeil lent. Le sommeil paradoxal. Processus de régulation 3 processus: - circadienne (processus

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

Sommeil, fatigue au volant et jeunes conducteurs

Sommeil, fatigue au volant et jeunes conducteurs 06 NOVEMBRE 2014 Sommeil, fatigue au volant et jeunes conducteurs Roger Godbout, Ph.D. Laboratoire et Clinique du sommeil, Hôpital Rivière-des-Prairies Département de psychiatrie, Université de Montréal

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Orthèse Narval O.R.M. L orthèse innovante et confortable dans le traitement du SAOS

Orthèse Narval O.R.M. L orthèse innovante et confortable dans le traitement du SAOS rthèse Narval.R.M. L orthèse innovante et confortable dans le traitement du SAS Traitement du SAS par orthèse Narval.R.M. Entre 19 et 27% 1-2 des patients apnéiques traités par pression positive continue

Plus en détail

Troubles de la vigilance au travail. Tests d aide à la décision d aptitude et structures de dépistage du syndrome d apnées du sommeil à Grenoble

Troubles de la vigilance au travail. Tests d aide à la décision d aptitude et structures de dépistage du syndrome d apnées du sommeil à Grenoble Troubles de la vigilance au travail Tests d aide à la décision d aptitude et structures de dépistage du syndrome d apnées du sommeil à Grenoble Sandrine Launois-Rollinat Patrick Lévy, Jean-Louis Pépin,

Plus en détail

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant Vivre avec un trouble dépressif Septembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin

Plus en détail

LISTE DES PRODUITS ET DES PRESTATIONS REMBOURSABLES (LPPR) POUR LE TRAITEMENT DE L INSUFFISANCE RESPIRATOIRE

LISTE DES PRODUITS ET DES PRESTATIONS REMBOURSABLES (LPPR) POUR LE TRAITEMENT DE L INSUFFISANCE RESPIRATOIRE LISTE DES PRODUITS ET DES PRESTATIONS REMBOURSABLES (LPPR) POUR LE TRAITEMENT DE L INSUFFISANCE RESPIRATOIRE Code Désignation OXYGENOTHERAPIE A LONG TERME EN POSTE FIXE Date JO Entente préalable Surveillance

Plus en détail

La prise en charge d un trouble bipolaire

La prise en charge d un trouble bipolaire GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE La prise en charge d un trouble bipolaire Vivre avec un trouble bipolaire Décembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour vous informer

Plus en détail

SOMMEIL ET TRAVAIL 6

SOMMEIL ET TRAVAIL 6 6 SOMMEIL ET TRAVAIL AVANT-PROPOS En médecine du travail, 20 à 40% des salariés se plaignent de leur sommeil avec pour principale conséquence la somnolence et son corolaire la baisse de vigilance. Les

Plus en détail

Groupe 1 somnovni 12/12/14

Groupe 1 somnovni 12/12/14 Recommandations HAS 2014! Pas encore parues indications VNI! Indication VNI en cas d une hypoventilation alveolaire = Hypercapnie : " PtCO2 nocturne > 50 mmhg " Et/ou d une PaCO2 diurne > 45 mmhg! Cas

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc.

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc. NAVA pourquoi pas Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc. 7e Symposium en thérapie respiratoire HSCM 1 décembre 2012 Le mode NAVA o Neurally Adjusted Ventilatory Assist Neuro-Asservissement

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Marseille 21 > 23. Novembre

Marseille 21 > 23. Novembre Marseille P a R C C H A N O T 21 > 23 Novembre 2013 PROGRAMME PROVISOIRE APPEL À COMMUNICATION INSCRIPTION Conférences plénières Le sommeil des animaux I. Tobler Syndrome d apnée : potentiel des biomarqueurs

Plus en détail

Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil

Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil TEXTE COURT DU RAPPORT D ÉVALUATION TECHNOLOGIQUE Place et conditions de réalisation de la polysomnographie et de la polygraphie respiratoire dans les troubles du sommeil Mai 2012 Service évaluation des

Plus en détail

Syndrome d'apnées du Sommeil

Syndrome d'apnées du Sommeil Collaboration Labo : ASTRAZENECA Page 1 sur 7 Article de synthèse réalisé le 28 Avril 2001_Patrick Lévy, Jean Louis Pépin, Bruno Lepaulle Secteur Sommeil et Respiration. CHU Grenoble 38043 France Syndrome

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 2.1. ETUDES REALISEES PAR LES SERVICES DES CAISSES D ASSURANCE MALADIE 5 2.2. ANALYSE DE LA LITTERATURE 5 2.3. ANALYSE DES VENTES 6 2.4. COMPARAISONS

Plus en détail

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose Auteurs Cendrine Godet (*) Jean-Pierre Frat (**) Cédric Landron (*) Lydia Roy (***) Paul Ardilouze (****) Jean-Pierre Tasu (****) (*)

Plus en détail

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson Comprendre la maladie de Parkinson La maladie de Parkinson se définit classiquement par des troubles moteurs. Néanmoins, de nombreux autres symptômes,

Plus en détail

IRBMS. Institut Régional de Biologie et de Médecine du Sport N ORD PAS- DE-CALAIS WWW. IRBMS. COM. Titre : «DECALAGE HORAIRE ET SPORT»

IRBMS. Institut Régional de Biologie et de Médecine du Sport N ORD PAS- DE-CALAIS WWW. IRBMS. COM. Titre : «DECALAGE HORAIRE ET SPORT» IRBMS http://www.irbms.com Institut Régional de Biologie et de Médecine du Sport N ORD PAS- DE-CALAIS WWW. IRBMS. COM Titre : «DECALAGE HORAIRE ET SPORT» Auteur(s) : J.-D. Guieu Catégorie : Sport Santé

Plus en détail

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

QUI PEUT CONTRACTER LA FA? MODULE 1 : COMPRENDRE LA FIBRILLATION AURICULAIRE 16 QUI PEUT CONTRACTER LA FA? La FA est plus fréquente chez les personnes âgées. Par contre, la FA dite «isolée» (c.-à-d. sans qu il y ait de maladie du

Plus en détail

Diagnostic et Monitoring de la pathologie respiratoire du sommeil en 2010. Peut-on faire plus simple?

Diagnostic et Monitoring de la pathologie respiratoire du sommeil en 2010. Peut-on faire plus simple? Diagnostic et Monitoring de la pathologie respiratoire du sommeil en 2010 Peut-on faire plus simple? Dr Dan Adler, Février 2011 Plan Diagnostic du SAHOS Vers moins de technologie Vers de nouvelles technologies

Plus en détail

Séminaire 1 «Sommeil Normal» Coordination J Adrien / MF Vecchierini Lieu : Faculté de Bichat Amphithéâtre A1, Niveau 1, 16 Rue Henry Huchard Paris 18

Séminaire 1 «Sommeil Normal» Coordination J Adrien / MF Vecchierini Lieu : Faculté de Bichat Amphithéâtre A1, Niveau 1, 16 Rue Henry Huchard Paris 18 Séminaire 1 «Sommeil Normal» Coordination J Adrien / MF Vecchierini Lieu : Faculté de Bichat Amphithéâtre A1, Niveau 1, 16 Rue Henry Huchard Paris 18 Lundi 18 Octobre 2010 (Responsable MF Vecchierini )

Plus en détail

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE Etape n 1 : Faire l état des lieux Identifier la situation

Plus en détail

Une solution simple pour vos patients complexes

Une solution simple pour vos patients complexes Une solution simple pour vos patients complexes L appareil de ventilation mécanique leader du marché, le System One BiPAP autosv Advanced, simplifie le traitement des patients souffrant de troubles respiratoires

Plus en détail

Maladies neuromusculaires

Maladies neuromusculaires Ministère de la Santé et des Solidarités Direction Générale de la Santé Informations et conseils Maladies neuromusculaires Lisez attentivement ce document et conservez-le soigneusement avec la carte de

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

Troubles du sommeil, de l enfant et de l adulte (43) Marc Rey Juillet 2005 (mise à jour 2008/2009)

Troubles du sommeil, de l enfant et de l adulte (43) Marc Rey Juillet 2005 (mise à jour 2008/2009) Troubles du sommeil, de l enfant et de l adulte (43) Marc Rey Juillet 2005 (mise à jour 2008/2009) 1. Introduction Le sommeil est un comportement qui occupe 1/3 de notre temps et qui s inscrit dans un

Plus en détail

Pathologies respiratoires du sommeil

Pathologies respiratoires du sommeil Pneumologie fondée sur les preuves : actualisations SPLF Séminaire n 5 Pathologies respiratoires du sommeil Sommaire Pathologies respiratoires du sommeil Les apnées centrales P. Escourrou (Expert), J.C.

Plus en détail

Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Services Départementaux d Incendie et de Secours

Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Services Départementaux d Incendie et de Secours Diplôme Inter-Universitaire des Services de Santé et de Secours Médical des Services Départementaux d Incendie et de Secours Santé Publique Santé Travail Travail d Application Tutoré année 2010 Quatrième

Plus en détail

A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg

A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg Sommeil de courte durée, vigilance et travail de nuit A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg Sommeil de

Plus en détail

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans.

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans. Le Test d effort L'épreuve du test d'effort est un examen effectué en général par un cardiologue ou un médecin du sport. Le test d'effort permet de mesurer le rythme cardiaque, la pression artérielle,

Plus en détail

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien Société vaudoise de pharmacie, février 2008 Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien Olivier Bugnon, Professeur adjoint en Pharmacie communautaire, Ecole de Pharmacie Genève-Lausanne;

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

La raison d être des systèmes d information

La raison d être des systèmes d information La raison d être des systèmes d information 23 ème Séminaire en sciences pharmaceutiques Pourrait-on vivre sans? 1 Enjeux Processus de soins très complexes et fortement basés sur la fiabilité humaine Suivi

Plus en détail

Médicaments contre la douleur Ce que vous devez savoir au sujet des analgésiques opiacés

Médicaments contre la douleur Ce que vous devez savoir au sujet des analgésiques opiacés Médicaments contre la douleur Ce que vous devez savoir au sujet des analgésiques opiacés Médicaments contre la douleur Ce que vous devez savoir au sujet des analgésiques opiacés Developé pour le Centre

Plus en détail

Se libérer de la drogue

Se libérer de la drogue Chacun doit savoir qu il peut se libérer de la drogue à tout moment. Se libérer de la drogue Je ne maîtrise plus la situation Longtemps encore après la première prise de drogue, le toxicomane croit pouvoir

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

Évaluation et traitement de l insomnie associée au cancer

Évaluation et traitement de l insomnie associée au cancer Évaluation et traitement de l insomnie associée au cancer Josée Savard, Ph.D. Professeure titulaire École de psychologie, Université Laval Centre de recherche du CHU de Québec et Centre de recherche sur

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée Dr G. Fournis Service de Psychiatrie et d Addictologie CHU Angers Faculté de Médecine Angers 1 Introduction

Plus en détail

Prise en charge du patient adulte se plaignant d insomnie en médecine générale

Prise en charge du patient adulte se plaignant d insomnie en médecine générale Recommandations pour la pratique clinique Prise en charge du patient adulte se plaignant d insomnie en médecine générale Recommandations Décembre 2006 Avec le partenariat méthodologique et le concours

Plus en détail

Guide SPLF à l usage des patients et de leur entourage. Tout ce que vous voulez savoir sur le syndrome d apnées du sommeil

Guide SPLF à l usage des patients et de leur entourage. Tout ce que vous voulez savoir sur le syndrome d apnées du sommeil Guide SPLF à l usage des patients et de leur entourage Tout ce que vous voulez savoir sur le syndrome d apnées du sommeil Tout ce que vous voulez savoir sur le syndrome d apnées du sommeil Préface L annonce

Plus en détail

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES CONTEXTE 1. Pourquoi avoir élaboré un guide sur l éducation thérapeutique du En réponse à la demande croissante des professionnels de santé

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

1. Mandat des autorités. 2. Principes pour la certification de "Centre de Médecine du Sommeil"

1. Mandat des autorités. 2. Principes pour la certification de Centre de Médecine du Sommeil Directives pour la certification de "Centres de Médecine du Sommeil" et pour l obtention du certificat pour l enregistrement de polygraphies respiratoires 1. Mandat des autorités Selon l'"ordonnance sur

Plus en détail

PROJET DE MEDECINE A. HISTOIRE ET PROJET DE L ETABLISSEMENT ET DU SERVICE

PROJET DE MEDECINE A. HISTOIRE ET PROJET DE L ETABLISSEMENT ET DU SERVICE 1 PROJET DE MEDECINE A. HISTOIRE ET PROJET DE L ETABLISSEMENT ET DU SERVICE Le Centre Hospitalier de SOMAIN a achevé sa restructuration en 1999 avec la fermeture de plusieurs services actifs (maternité,

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

En quoi consistera ce jeu?

En quoi consistera ce jeu? 1 Projet Comité d Education à la Santé et à la Citoyenneté inter degré Création jeu par les élèves de l école du Gliesberg, de l école Martin Schongauer et du collège Hans Arp de Strasbourg Création d

Plus en détail

La ventilation non invasive aux soins intensifs

La ventilation non invasive aux soins intensifs La ventilation non invasive aux soins intensifs Martin Lessard MD Service de soins intensifs, CHA Division de soins intensifs adultes Université Laval 3 mars 2011 BiPAP (Bi-level Positive Airway Pressure)

Plus en détail

Nouveautés dans Asthme & MPOC

Nouveautés dans Asthme & MPOC Nouveautés dans Asthme & MPOC Dr Gilles Côté Pneumologue CSSSGatineau Pavillon de Hull 31 Janvier 2014 Conflit d intérêt Aucun 2 1 Objectifs A la fin de cette capsule, le participant pourra identifier

Plus en détail

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement Communiqué de presse Bayer HealthCare S.A.S. Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59120 LOOS France Tel.+333 28 16 34 00 www.bayerhealthcare.fr Favoriser l observance avec ALTO : l engagement de

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Les effets nocifs du bruit sur l'homme

Les effets nocifs du bruit sur l'homme La santé n'est pas seulement l'absence de maladie mais un état de complet bien être physique, mental et social (OMS) Le bruit est un ensemble confus de sons non désirés (Littré) ou un ensemble de sons

Plus en détail

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques France MARCHAND Nagi MIMASSI Psychologue clinicienne stagiaire doctorante Praticien hospitalier Consultation des douleurs chroniques

Plus en détail

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel LE GRAND LIVRE Du diabète Vivre avec le diabète à tout âge Traiter et surveiller la maladie Prévenir les complications, 2012 ISBN : 978-2-212-55509-7

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 1 er octobre 2008 Examen dans le cadre de la réévaluation du service médical rendu de la classe des IMAO B, en application de l article R 163-21 du code de la sécurité

Plus en détail

Service d Urologie - Hôpital de la Conception - APHM. 2. Service de Gynécologie Obstétrique - Hôpital de la Conception - APHM. 3

Service d Urologie - Hôpital de la Conception - APHM. 2. Service de Gynécologie Obstétrique - Hôpital de la Conception - APHM. 3 Efficacité de la stimulation transcutanée chronique du nerf tibial postérieur dans l hyperactivité vésicale de la femme atteinte de Maladie de Parkinson ou d Atrophie Multisystématisée A. Ohannessian 1,2,4,

Plus en détail

d a n s l e t r a i t e m e n t d e

d a n s l e t r a i t e m e n t d e La buprénorphine d a n s l e t r a i t e m e n t d e la dépendance aux opioïdes Lignes directrices du Collège des médecins du Québec et de l Ordre des pharmaciens du Québec juin 2009 table des matières

Plus en détail

Synthèse des réflexions

Synthèse des réflexions Synthèse des réflexions 5ème Journée de Rencontres Inter-Professionnelles ADDICTION ET PRÉCARITÉ Le 2 février 2008 À l Auberge de Jeunesse DU PORT DU RHIN ------------------------------------ Organisée

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Bon usage. Mise au point

Bon usage. Mise au point Bon usage Mise au point Évaluation et prise en charge des troubles psychiatriques chez les patients adultes infectés par le virus de l hépatite C et traités par (peg) interféron alfa et ribavirine Mai

Plus en détail

Référentiel Officine

Référentiel Officine Référentiel Officine Inscrire la formation dans la réalité et les besoins de la pharmacie d officine de demain - Ce référentiel décrit dans le cadre des missions et des activités du pharmacien d officine

Plus en détail

Titre : «CYCLISME ET DIABETE DE TYPE 1» Auteur(s) : Docteur Karim BELAID. Catégorie : Médecine du Sport - Diaporama, 20 vues.

Titre : «CYCLISME ET DIABETE DE TYPE 1» Auteur(s) : Docteur Karim BELAID. Catégorie : Médecine du Sport - Diaporama, 20 vues. Titre : «CYCLISME ET DIABETE DE TYPE 1» Auteur(s) : Docteur Karim BELAID Catégorie : Médecine du Sport - Diaporama, 20 vues. Date de présentation : 2014 Lieu : Roubaix. Mis à disponibilité sur le site

Plus en détail

LE SOMMEIL : QUAND MORPHÉE SE FAIT ATTENDRE

LE SOMMEIL : QUAND MORPHÉE SE FAIT ATTENDRE LE SOMMEIL : QUAND MORPHÉE SE FAIT ATTENDRE Le sommeil est très important pour la croissance et le bon développement de l enfant. Toutefois, il arrive que certains bébés aient plus de mal à dormir que

Plus en détail

INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro

INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro INNOVATION De la rééducation au sport santé LPG crée le Neuro Physical Training! Bouger pour sa santé, une évidence pour les français? Bien que Faire du sport soit, chaque année, une des résolutions prioritaires

Plus en détail

Gina Sanders. Troubles du sommeil : banal... mais pas fatal!

Gina Sanders. Troubles du sommeil : banal... mais pas fatal! Gina Sanders Troubles du sommeil : banal... mais pas fatal! Tous concernés! De quoi s agit-il? encontrer ponctuellement des dif cultés pour s endormir, se réveiller en pleine nuit ou se retrouver debout

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE)

Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE) Inventaire Symptomatique de la Dépression et du Trouble Affectif Saisonnier Auto-évaluation (IDTAS-AE) Ce questionnaire vous aidera à juger si vous devez consulter un clinicien pour votre dépression, si

Plus en détail

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu. www.cardiosleep.fr

Session Diagnostic. organisme gestionnaire du développement professionnel continu. www.cardiosleep.fr Session Diagnostic organisme gestionnaire du développement professionnel continu www.cardiosleep.fr UN CONSTAT 1 patient sur 3 est atteint de Troubles Respiratoires du Sommeil (TRS) en cardiologie. Les

Plus en détail

INDICATIONS DE L AMYGDALECTOMIE CHEZ L ENFANT

INDICATIONS DE L AMYGDALECTOMIE CHEZ L ENFANT INDICATIONS DE L AMYGDALECTOMIE CHEZ L ENFANT I. PROMOTEUR Agence nationale d accréditation et d évaluation en santé. II. SOURCE Recommandations de pratique clinique de 1997 sur les «Indications de l adénoïdectomie

Plus en détail

Quand doit-on passer d une PPC à une VNI???

Quand doit-on passer d une PPC à une VNI??? Quand doit-on passer d une PPC à une VNI??? 2émes Journées Pratiques Respiration Sommeil 24 et 25 Septembre 2010, Montpellier Dr L. LEROUSSEAU Service de pneumologie, CHG d Antibes Juan les Pins Dr D.

Plus en détail

Séquence maladie: insuffisance cardiaque. Mieux connaître l insuffisance cardiaque Vivre avec un DAI

Séquence maladie: insuffisance cardiaque. Mieux connaître l insuffisance cardiaque Vivre avec un DAI Séquence maladie: insuffisance cardiaque Mieux connaître l insuffisance cardiaque Vivre avec un DAI Janvier 2012 Finalité de l atelier: Présentation de la séance Cette séance a pour buts de vous permettre

Plus en détail

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014

{ Introduction. Proposition GIHP 05/12/2014 Etude descriptive des accidents hémorragiques sous Nouveaux Anticoagulants Oraux au Service d Accueil des Urgences du CHU de Besançon entre janvier 2012 et janvier 2014 { Dr Claire KANY SAMU Besançon KEPKA

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Ronchopathie chronique et syndrome de l apnée-hypopnée obstructive du sommeil chez l enfant

Ronchopathie chronique et syndrome de l apnée-hypopnée obstructive du sommeil chez l enfant Orthod Fr 2003;74:000-000 1 CHAPITRE 10 Ronchopathie chronique et syndrome de l apnée-hypopnée obstructive du sommeil chez l enfant F. DE CARLOS VILLAFRANCA, J. COBO PLANA, B. DÍAZ-ESNAL,P. FERNÁNDEZ-MONDRAGÓN,

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

La migraine : une maladie qui se traite

La migraine : une maladie qui se traite La migraine : une maladie qui se traite L évolution natuelle de la migraine Maladie fluctuante+++ Modification des symptômes avec l âge ++ : Moins de crises sévères Caractère pulsatile moins fréquent Plus

Plus en détail

LE Module 04 : SOMMEIL Module 04 :

LE Module 04 : SOMMEIL Module 04 : Module 04 : le sommeil Module 04 : le sommeil Ce module comprend les sections suivantes : Messages clés Problèmes de sommeil courants Les médicaments et le sommeil Conseils provenant de familles sur les

Plus en détail

Traitement des troubles respiratoires du sommeil en cas d insuffisance cardiaque

Traitement des troubles respiratoires du sommeil en cas d insuffisance cardiaque Traitement des troubles respiratoires du sommeil en cas d insuffisance cardiaque BiPAP autosv Advanced Auteurs : S. Coughlin, B. Favier et F. Abdenbi Prévalence des troubles respiratoires du sommeil chez

Plus en détail

Programme de réhabilitation respiratoire

Programme de réhabilitation respiratoire Programme de réhabilitation respiratoire Dr Jean-Marc Perruchini Service de Réhabilitation R respiratoire, Clinique de Médecine Physique Les Rosiers 45, Bd Henri Bazin, 21002 DIJON Cedex Mle Carine Lopez

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

La dépression qui ne répond pas au traitement

La dépression qui ne répond pas au traitement La dépression qui ne répond pas au traitement Mise à j our Wilfrid Boisvert, MD Présenté dans le cadre de la conférence : À la rencontre de l humain, Collège québécois des médecins de famille, novembre

Plus en détail

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D.

TRAITEMENT DE LA MPOC. Présenté par : Gilles Côté, M.D. TRAITEMENT DE LA MPOC Présenté par : Gilles Côté, M.D. Département clinique de médecine générale Avril 2001 TRAITEMENT DE LA MPOC I- INTERPRÉTATION DES TESTS DE FONCTION RESPIRATOIRE II- PRISE EN CHARGE

Plus en détail

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fibrillation atriale chez le sujet âgé Dr Benoit Blanchard LE HAVRE Le 18 MARS 2014 Fibrillation atriale chez le sujet âgé Le plus fréquent des trouble du rythme cardiaque, 750,000 personnes atteintes de FA en France, 100,000 nouveaux cas chaque

Plus en détail

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) dmt Risques psychosociaux : out ils d é va lua t ion FRPS 13 CATÉGORIE ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) LANGEVIN V.*, FRANÇOIS M.**, BOINI S.***, RIOU

Plus en détail

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction

Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction Les usagers de drogues âgés de 40 ans et plus pris en charge dans les structures de soins pour leurs problèmes d addiction OFDT Note n 2010-12 Saint-Denis, le 09/08/2010 Introduction Les premières structures

Plus en détail

UVPP or not UVPP B.NAVAILLES CH VALENCE

UVPP or not UVPP B.NAVAILLES CH VALENCE UVPP or not UVPP B.NAVAILLES CH VALENCE Historique Fujita et al.(surgical correction of anatomic abnormalities in obstructive sleep apnea syndrome: uvulopalatopharyngoplasty. Otolaryngol Head Neck Surg

Plus en détail

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Flunarizine

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Flunarizine NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR SIBELIUM 10 mg, comprimé sécable Flunarizine Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament. Gardez cette notice, vous pourriez

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 27 avril 2011

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 27 avril 2011 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 27 avril 2011 Examen du dossier de la spécialité inscrite pour une durée limitée conformément au décret du 27 octobre 1999 (JO du 30 octobre 1999) et à l arrêté du 8

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

SYNDROME D APNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL (SAOS) UN VRAI DANGER POUR LES CONDUCTEURS

SYNDROME D APNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL (SAOS) UN VRAI DANGER POUR LES CONDUCTEURS SYNDROME D APNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL (SAOS) UN VRAI DANGER POUR LES CONDUCTEURS de plusieurs nuits consécutives passées au domicile. Chez les sujets qui dorment six heures ou moins par nuit, la prévalence

Plus en détail